Le Fanzine De L'exposition Space Cheap, Pop Culture Et Science-Fiction
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Pop culture et science-fiction Space Cheap Pop culture et science-fiction Space Cheap Pop culture et science-fiction Le fanzine « Engage ! » Maxence GRUGIER, 7-9 Afro-Futurisme : Électronique Diaspora Maxence GRUGIER, 111-117 Space Cheap, pop culture et science-fiction Alexandre LEFEBVRE, 11-13 Mutations mécaniques : quelques réflexions sur le motif du mecha David-Olivier LARTIGAUD, organique Notes pour une exposition 119-131 sur la science-fiction 15-22 Maëva BORG, Frankenstein, ou l′intelligence des Maxence GRUGIER, créatures-machines Techno-chamanisme & 133-141 Cyber-primitifs 25-30 Alexandre LEFEBVRE, Que reste-t-il de Metal Nicolas NOVA, Gear Solid 2 ? Où est passé le futur ? 143-151 33-49 Liste des projets exposés, Claire MALOT, 153-179 Gynoïdes & assistantes virtuelles : comment les figures d′intelligences Crédits, artificielles féminines renforcent 181-183 une vision du féminin comme autre 51-69 Valentin GODARD, Science Man, 70-77 Pierrick FAURE, Le casque, accessoire ultime de la science-fiction 79-105 Martin GUILLAUMIE, Le dernier vol de l’Andromeda, 106-109 Cheap 5 « Engage ! » Le fanzine que vous tenez entre les mains fait partie de l’exposi- tion Space Cheap, pop culture et David-Olvier Lartigaud science-fiction qui se déroule au Shadok – Fabrique du numérique « Engage ! » (25 presqu’île André Malraux, 67100 Strasbourg) du 4 juillet au 4 août 2019. Il semblait en effet impossible de s’intéresser à la science-fiction sans évoquer les innombrables fanzines (des revues amateurs écrites par des fans pour des fans) dont elle est l’origine. D’où cette parution exclusive et (for- cément) collector pour accompa- gner ou prolonger votre visite de l’exposition par des textes inédits et complémentaires des docu- ments et objets présentés. Ce fanzine a été rendu possible grâce à l’énergie de ses autrices et auteurs car le temps fut court pour rédiger ces passionnantes pages ! Cheap 7 David-Olivier Lartigaud « Engage ! » Sont donc très chaleureusement Lucie Desaubliaux, telle une gy- À noter : comme dans tout fan- remercié.e.s : noïde sans faille, a bien voulu zine qui se respecte, coquilles et relire dans la précipitation les approximations doivent encore Maëva Borg, Pierrick Faure, textes qui lui ont été soumis ; subsister de-ci de-là. Merci de les Maxence Grugier, Alexandre considérer comme une patine né- Lefebvre, Claire Malot et Nicolas Est-il encore nécessaire de sa- cessaire à l’authenticité de cette Nova ainsi que les artistes et de- luer Maxence Grugier, grand parution. signers qui ont accepté de parti- initiateur du cycle « Hier c’était ciper à l’exposition : demain : science-fiction et ima- ginaires collectifs » dont l’en- Kévin Ardito, Damien thousiasme et la générosité sont Baïs, Thomas Barbé, Alain connus bien au-delà de la cein- Barthélémy, Ophélie Demurger, ture de Kuiper ; Alix Desaubliaux, Valentin Godard, Martin Guillaumie, Profitons de cette page pour ac- Jérémie Nuel et Bérénice Serra. clamer Maxwen (Gwenaëlle Bertrand et Maxime Favard) qui Remerciements particuliers à : ont su matérialiser une scénogra- Maëva Borg, valeureuse étu- phie multidimensionnelle à par- diante de l’ESAD Saint-Étienne, tir du néant ; qui en plus d’un texte, n’a pas Et enfin remercions l’équipage compté ses heures pour réaliser du vaisseau Shadok et le sou- la colossale mise en page de ce tien qu’ont bien voulu appor- fanzine en quelques jours seule- ter l’École Supérieure d’Art ment (sous l’œil bienveillant de et Design de Saint-Étienne et son pilote vulcain Jérémie Nuel) ; l’École nationale supérieure des Martin Guillaumie, à la vitesse beaux-arts de Lyon. de la lumière, a réussi à produire À la manière du célèbre un nombre – presque incalculable Capitaine Jean-Luc Picard, dé- – d’illustrations avec une maes- marrons le voyage galactique à tria surhumaine ; travers ces pages par un vaillant « Engage ! » ou, mieux, « bonne lecture ! ». Space Cheap 8 9 Space Cheap, Pop Culture et Science-Fiction La science-fiction est un réser- voir sans fin de propositions ar- tistiques. Voilà désormais plus d’un siècle qu’elle anime et ha- bite notre imaginaire depuis sa naissance dans les magazines populaires, pulps aux États-Unis et feuilletons en France. En tant que genre narratif (« mauvais genre » diront à la fois ses détrac- teurs et ses amateurs) son inté- Maxence Grugier rêt réside non seulement dans la multitude d’univers qu’elle Space Cheap, met en scène (planètes, mutants, Pop Culture et aliens, technologies stupéfiantes) Science-Fiction mais également dans la variété de ses propositions (littéraire, ci- Présentation nématographique, plastique). La de l�exposition science-fiction est « pop » (pour populaire) mais elle est aussi sé- rieuse ! Des éléments de notre quotidien ont été conçus grâce aux projections et aux visions de certains auteurs ou cinéastes de science-fiction. Pensons aux véhicules autonomes, au ska- teboard à effet de sol (inspiré du film Retour vers le futur), aux bâtiments délirants de l’Italien Paolo Soleri, aux buildings soi-di- sant « écologiques » de Stefano Boeri, à internet et son « cybe- respace » (cet espace intérieur et imaginaire de l’informatique Cheap 11 Maxime Grugier Space Cheap, Pop Culture et Science-Fiction en réseau décrit par l’écrivain la plus délirante créativité et qui parfois désarçonné) qui évoque trayant, plus amusant et finale- William Gibson) ou aux multi- témoigne de la toute puissance « un esprit » plutôt qu’un respect ment plus désirable. vers du type Second Life (ins- de l’imagination de ses auteurs, orthodoxe du genre. La partie « Imaginer la possibilité d’envi- pirés des métavers d’un autre la part du rêve, de « merveilleux « pop » de l’exposition est donc sager à nouveau un futur dési- auteur, Neal Stephenson cette – plus ou moins – scientifique », un voyage dans l’esprit « geek » rable », tel est le propos du cycle fois) ! C’est une foule d’artefacts, d’humour, de délire le plus débri- de la science-fiction. C’est aussi de résidences et d’évènements d’objets, de technologies (intel- dé, qui attire généralement tout la visite d’une collection person- du Shadok Hier c’était demain, ligence artificielle, robotique, un chacun, les artistes et spé- nelle, celle du curateur David- science-fiction et imaginaires col- biotechnologies, design) qui est cialistes comme le public et les Olivier Lartigaud, qui l’a mise à lectifs. Et à ce titre, le défi est lar- aujourd’hui élaborée dans les novices. disposition. gement relevé par Space Cheap, laboratoires ou fait l’objet de re- C’est pour cela que nous – La seconde partie de l’exposi- pop culture et science-fiction, tant cherches très académiques et qui, avons souhaité, David-Olivier tion est plus précisément une fa- le projet s’inscrit entièrement très concrètement, s’invite dans Lartigaud et moi-même (accom- çon d’appréhender comment cet dans cette mission. Alors n’hési- nos vies via l’imaginaire des au- pagnés par les scénographes et imaginaire de la science-fiction a tez pas, plongez dans l’imaginaire teurs et metteurs en scène de la designers de Maxwen - Maxime impacté celui de toute une géné- de ces artistes, immergez-vous science-fiction. Favard et Gwenaëlle Bertrand) ration d’artistes. En présentant dans les mondes délirants de la Cependant, l’intérêt de ce do- en collaboration avec l’équipe du une dizaine d’œuvres d’artistes pop culture SF et imaginez des maine de l’imaginaire réside aus- Shadok et sa direction, que Space et de designers issues de l’École lendemains « qui chantent ». si - et bien évidemment - dans Cheap, pop culture et science-fic- Supérieure d’Art et Design de Commissariat de l’exposition : sa fantaisie (sans aucun rapport tion en tant qu’espace d’expo- Saint-Étienne et de l’École natio- David-Olivier Lartigaud avec l’autre genre roi des littéra- sition de la science-fiction soit nale supérieure des beaux-arts tures de l’imaginaire du même représentatif du genre dans son de Lyon, Space Cheap, pop culture Commissariat général : nom, anglicisé en « fantasy »). plus large spectre. Dans cette ex- et science-fiction témoigne de la Maxence Grugier La science-fiction on le sait, re- position, c’est tout l’esprit de la vitalité et de l’importance d’un Scénographie : gorge de monstres, créatures, SF qui est évoqué : genre narratif qui est au cœur de Maxwen (Maxime Favard formes de vies fantaisistes is- notre (nos) imaginaire(s) techno- – Son aspect populaire bien sûr, et Gwenaëlle Bertrand) sues de « lointaines galaxies », logique(s). Un univers futuriste, dans toute sa variété, avec ses po- robots ou humains mécanoïdes, ou retro-futuriste, que nous en- chettes de disques, ses affiches, intelligences artificielles sympa- visageons ici comme une boîte à ses gadgets et ses artefacts tech- thiques ou effrayantes, environ- outils créative au sein de laquelle no-ludiques, aussi bien que ses nement défiant toute logique les artistes, mais aussi le public, jouets et ses figurines, mis en humaine, etc. C’est cette part de vient piocher et trouver des idées scène ici comme de petites nar- la science-fiction qui relève de pour imaginer un futur plus at- rations ironiques (où le fan sera Space Cheap 12 13 Notes pour une exposition sur la science-fiction Notes sur la salle « pop » Space Cheap n’est pas une ex- David-Olvier Lartigaud position sur la science-fiction… Ou du moins pas encore. C’est Notes pour une une collection, une accumula- exposition sur la tion « sauvage » de documents science-fiction et d’objets en lien avec le thème de la « science-fiction » (en un sens très large). Ce n’est pas non plus une collection d’exception : on n’y trouvera pas d’objets très rares puisque la plupart des élé- ments rassemblés proviennent d’éditions destinées au grand pu- blic.