Dictionnaire

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Dictionnaire JEAN-PAUL SAVIGNAC DICTIONNAIRE FRANÇAIS-GAULOIS 81. LA DIFFÉRENCE Jean-Paul Savignac DICTIONNAIRE FRANÇAIS-GAULOIS La Différence PRÉFACE 1. Si la traduction en gaulois de textes français ne revêt pas un caractère d'urgence, l'importance des découvertes concernant la langue gauloise survenues au cours des dernièresdéc ennies et la grande ignorance des Français relative à cet idiome, dont l'exis­ tence même leur paraît douteuse, appelaient la publication d'un tel dictionnaire. Il offre,pa r rapport aux lexiques gaulois-français en usage qui présupposent une certaine familiarité lexicale, l'avan­ tage de répondre immédiatement à la curiosité des lecteurs pour qui le gaulois est inconnu, encore que cet ouvrage puisse rendre des services aux érudits désireux, par exemple, de synthétiser des informations ou d'entreprendre des recherches thématiques. Sa lecture requiert bien évidemment quelques connaissances linguistiques. 2. Cet instrument de travail, dont la présentation technique est à lire à la finde cette préface,possè de un caractère particulier - nous y reviendrons (§ 27) - du fait qu'il se réfère à la langue de ceux dont !'Histoire retient qu'ils ont été les premiers à foulerle sol que les Français occupent aujourd'hui. Sans doute la langue gauloise est le noyau autour duquel le français s'est développé ; elle peut autoriser une fierté secrète, mais non servir de prétexte à une arrogance nationaliste et postcoloniale des plus mal venues aujourd'hui. De l'avis des historiens actuels, nos ancêtres les Gaulois (expression dont on sait l'excessive fortune) ne doivent plus être perçus généalogiquement, mais culturellement : l'iden­ tité nationale française se fonde à présent sur la continuité d'une culture qui consiste dans la transmission des œuvres et des signes du passé, des modèles qu'ils constituent et des moyens nécessaires pour les comprendre, les conserver et les augmenter. En ce sens, la 8 Préface langue gauloise est plus un objet d'étude qu'un bain de jouvence linguistique. Elle faitpa rtie du patrimoine français et, à ce titre, mérite l'intérêt, non le mépris ou le culte fanatique. 3. De nos jours, cette langue « ancestrale » est devenue fragmen­ taire : elle n'existe plus qu'à l'état de traces et ne peut se référer, comme le latin et le grec, à des textes littéraires de quelque éten­ due, non qu'ils n'aient pas existé, mais c'est parce que leur nature impérativement orale a entraîné leur disparition, dès lors que le latin s'est imposé et, lui, s'est écrit. En Irlande seulement, que les Romains n'ontjamais envahie, la littérature orale, non contrariée, a pu se maintenir et a finipa r s'écrire. Il subsiste néanmoins dans le vocabulaire français et dans la toponymie de la France des termes d'origine gauloise assez nombreux pour que les vocables ici rassemblés ne soient pas d'une étrangeté opaque, mais apparaissent, au même titre que le latin, comme des mots originaires, pour la plupart d'une consonance familière à des oreilles françaises. C'est ainsi que si le latin rosa devient rose en français, le gaulois rusca four­ nit ruche, si Vendres provient du latin Venus, Lyon est issu du gaulois Lug(u)dunon. 4. Ce surplus de savoir qu'apporte le gaulois n'est pas exclusif, et il ne saurait être question de renier la culture gréco-latine qui constitue l'héritage littéraire que la France a reçu de l' Antiquité ; cet apport est complémentaire ; il jette un peu de lumière sur des mots et des noms propres que l'on n'a pas l'habitude de sonder (qui sait que Paris a toute chance de signifier« Chaudron » et soc « porc » ?), et, surtout, l'existence confirmée dela langue gauloise, qui procède de l'indo-européen, comme le sanskrit, le grec et le latin, apporte la preuve éclatante que les Gaulois n'étaient pas des primitifs bredouillants, mais des hommes aussi éloquents que leurs frères linguistiques. 5. Le gaulois, langue ancienne, s'ajoute au patrimoine culturel européen. Déjà largement exploité par les dictionnaires éty­ mologiques, il est l'objet de recherches fructueuses depuis un quart de siècle en raison de découvertes récentes d'inscriptions assez étendues qui ont enrichi son stock lexical, et il apparaît, Préface 9 au XXl0 siècle, comme une terra incognita linguistique très prometteuse, puisqu'il se laisse déchiffrergrâce à son caractère indo-européen (cf § 2 1 ). 6. L'érudit désormais dispose d'un corpus qui renferme tout le gaulois écrit au cours de l 'Antiquité, le RIG, Recueil des Inscrip­ tions Gauloises, dont le derniervolume, dû à Pierre-Yves Lambert, est paru en janvier 2004. Des travaux complémentaires sont à lire dans la revue annuelle Études celtiques. 7. Quatre ouvrages, en français eux aussi, ont récemment enrichi la masse des mots gaulois, Le Dictionnaire de la langue gauloise de Xavier Delamarre qui, après La Langue gauloise de Pierre­ Yves Lambert, travaille en particulier des noms propres gaulois (on en a recensé plus de 30 000) dont il dégage le sens, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne du même X. Delamarre et Les Noms d'origine gauloise de Jacques Lacroix qui analyse plus spécialement les toponymes de France en exploitant les données de la géographie et de l'archéologie. Le présent travail s' est nourri du savoir de ces auteurs, particulièrement des découvertes de Xavier Delamarre dont il inverse la présentation dans le sens français­ gaulois. La bibliographie fourniten finde volume les références de nombreux autres ouvrages traitant de la langue gauloise. 8. On déplore que les textes épigraphiques en langue gauloise ne soient pas assez longs pour permettre l'élaboration d'une véritable syntaxe, cependant les choses ne sont pas définitives ; les chan­ tiers des constructeurs exhument çà et là des restes d'habitations, des tombes, des objets susceptibles de porter des inscriptions et de compléter, voire de modifier, ce qui est déjà connu. Mais il y a du travail, car tout n'est pas encore élucidé : des mots et des textes résistent au déchiffrement, des sens qu'on croyait acquis sont remis en cause par de nouvelles découvertes et par les astu­ cieuses interprétations des chercheurs. Il n'empêche que, peu à peu, la lecture de certaines inscriptions s'améliore, comme c'est le cas pour celle de Chamalières, trouvée en 1971. Par exemple, la séquence qui était lue etic secoui toncnaman toncsiiontio, se découpe à présent en etic se couitonc namatonc siiontio, ce qui est bien meilleur. 10 Préface 9. De mieux en mieux approfondie,la langue gauloise commence à livrer ses secrets, c'est-à-dire toute une vision du monde à la fois proche de celle des lndo-Européens et puissamment originale. Ainsi, le mot ategnios « re-né », qui a le sens de « descendant », témoigne de la croyance en un type particulier de transmigration des âmes, que confirmele terme aua « petite-fille », formefé minine en langue gauloise d'un *auos retrouvé dans le latin auus « grand-père » (on pensait que l'âme du grand-père se réincarnaitdans celle du petit-fils), croyance explicitement attribuée aux druides par César. On saisit aussi à partir des noms propres composés, vrais noms d 'Indiens, des bribes d'histoire, des lambeaux de mythe, des conceptions religieuses et des schémas de pensée, comme, par exemple, les trois noms Albiorix, Biturix et Dumnorix « Roi(s)-du-Lumineux, -du-Vivant, -du-Sombre », qui renvoient aux trois mondes (spirituel, vivant et souterrain) que connaissent la plupart des mythologies de la planète. Bien plus, tous ces noms suggèrent, par un simple jeu de regroupe­ ment et de déplacement, l'existence de genres littéraires signalée en Gaule par les auteurs anciens. Ainsi peut surgir, au-delà des Buco­ liques, une féerie végétale, animale et humaine où, comme le montre l'iconographie celtique, le monstre est fréquentable et attirant : Fille-du-Saule, Femme-Saule, Femme-Jf, Reine-des-Saules, Roi-des-Frênes, Roi-d'Été, Chantre-d 'Été, Pays-du-Soleil, Eaux­ des-Aulnes, Roseau-d 'En-Bas, Roseau-d 'En-Haut, Hommes-Loups, Hommes-Chevaux, Roi-de-tous-les-Ours, Fille-des-Lèvres ... ou bien l'écho d'un fracas guerrier héroïque : Noble-Combat, Héros-des-Guerriers, Faucon-du-Combat, Va inqueur-au-Marteau, Force-d'un-Jeune-Aurochs, Querelleurs­ Hurlants, Ivres-de-Massacres, Roi-des-Tueurs, Fils-de-la-Terreur, Longue-Terreur, Fureur-de-Chien, Furie-de-la-Hache, Vo ix-de­ Hache, Hache-Sombre, Grande-Rage-Sombre ... ou encore toute la tendresse du monde : Aime-Songe, Songe-Doux, Très-Douce, Fille-de-la-Douceur, Mère-à-1 'Enfant, Bien-Aimé, Œil-de-Biche, Prairie-très-Douce, Lignée-de-la-Douceur, Riche-en-Douceurs, Cher-au-Dieu, Bien­ Doux,Bonnes- Âmes, Bon-Bon, Riche-en-Désirs, Devine-les-Désirs, Bonté-du-Soleil ... 10. Parallèlement aux investigations régulières, il y aurait un autre travail à entreprendre, long, difficile,sans doute estimé impossible en l'état actuel des connaissances. C'est celui qui consisterait à Préface 11 relire les discours que, dans ses Commentaires, César prête, en latin, à des Gaulois qui s'exprimaient dans leur langue, à suivre leur pensée claire et vigoureuse, non exempte sans doute d'effets rhétoriques, et à démêler fil à fil ce qui appartient à ces orateurs galliques et ce qui relève de l'arrangement et de la translation de César, de façon à en établir une rétro-traduction propre à développer des connaissances syntaxiques qui sont encore très lacuneuses. C'est là une tâche qui pourrait occuper les chercheurs du XXI< siècle. 11. Il n'est pas, en outre, inimaginable que des mythes et des contes gaulois soient passés dans les Contes français. Les récits que les mères et les nourrices gauloises ne pouvaient pas ne pas répéter aux petits Gaulois ont continué, du moins pour certains d'entre eux, à être narrés après la latinisation et, traduits en latin vulgaire, puis en gallo-roman, se sont fidèlement transmis, en fran­ çais ancien, au Moyen Âge, puis en français moderne (cf § 23).
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