1985-2015 30 Ans De Gestion Collective
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SCPP 1985-2015 30 ANS DE GESTION COLLECTIVE ans SCPP éd- Ce résultat a pu être obtenu dans un environne- ment juridique peu protecteur (la licence légale de l’article L.214-1 du CPI) et malgré d’impor- tants conflits avec les importateurs de produits En juillet 1985, lors de la création de la SCPP, il assujettis à-ito la rémunération pour copie privée. m’avait paru important que l’éditeur phonogra- phique indépendant, que je représentais alors, A 30 ans, la SCPP est adulte, mais elle n’a pas participe activement à la gestion de ce nouvel encore atteint sa pleine maturité. organisme. Elle doit encore ouvrir un nouveau cycle d’ex- C’est pourquoi j’avais présenté la candidature ploitation. Il devrait lui permettre d’augmenter de cette société au premier conseil d’admi- encore ses perceptions de manière significative, nistration de la SCPP. Je pensais alors que la notamment par la revalorisation de certains distribution par câble de phonogrammes se barèmes de licence légale. Car, malgré les révi- substituerait progressivement aux ventes de sions de barèmes intervenues de 2007 à 2010, il supports et que les revenus collectés par la est clair que, trop souvent encore, la musique SCPP constitueraient à terme une contribution n’est pas payée à son juste prix. importante au résultat d’exploitation de l’édi- tion phonographique. A l’occasion de ces 30 ans, je souhaite rendre hommage aux présidents et directeurs géné- 30 ans après, la SCPP ne perçoit quasiment raux gérants qui se sont succédés à la tête de aucun revenu de la distribution par câble la SCPP depuis 1985, comme aux salariés de de phonogrammes, mais sa contribution au la SCPP, de la SPRE et de la SACEM (détachés résultat d’exploitation des éditeurs phonogra- auprès de COPIE France), qui ont permis d’at- phiques est devenue essentielle à l’économie teindre ces résultats et nous ont préparés à les de la filière. dépasser. En 2014, avec plus de 78 millions d’euros de perceptions et presque autant de répartitions pour la seule SCPP, la France est, après les Marc Guez Etats-Unis, le 2ème pays de perception dans le Directeur Général Gérant monde pour les rémunérations des produc- teurs phonographiques gérées collectivement. 2 La scpp 1985/2015 : 30 ans au service de la production phonographique 4 La scpp en bref 6 30 ans de perceptions 30 ans de répartitions 30 ans d’aides 30 ans de gestion 11 La scpp a soutenu leur carrière 3 LA SCPP EN BREF LA SCPP EST UNE SOCIÉTÉ DE PERCEPTION ET DE RÉPARTITION DES RÉMUNÉRATIONS PERÇUES POUR LE COMPTE DE SES MEMBRES AUPRÈS DES UTILISATEURS DE PHONOGRAMMES ET DE VIDÉOMUSIQUES. ELLE A AUSSI POUR MISSION DE DÉFENDRE LES DROITS DES PRODUCTEURS, DE LUTTER CONTRE LA PIRATERIE, ET D’AIDER LA CRÉATION MUSICALE. PRÈS DE 2 200 PRODUCTEURS SONT ACTUELLEMENT MEMBRES DE LA SCPP. PARMI EUX, LA MAJORITÉ DES PRODUCTEURS INDÉPENDANTS ET LES GRANDES SOCIÉTÉS INTERNATIONALES, SONY MUSIC FRANCE, UNIVERSAL FRANCE ET WARNER FRANCE . LA SCPP ADMINISTRE UN RÉPERTOIRE DE PRÈS DE 5 MILLIONS DE TITRES ENREGISTRÉS ET PLUS DE 50 000 VIDÉOMUSIQUES. ELLE REPRÉSENTE PRÈS DE 80 % DES DROITS DES PRODUCTEURS FRANÇAIS, SOIT L’ESSENTIEL DU RÉPERTOIRE PHONOGRAPHIQUE. LA SCPP EN 5 CHIFFRES 2 163 membres producteurs de phonogrammes et de vidéomusiques (32 nationalités) 1 191 M€ ont été perçus par la SCPP depuis 1985 1 060 M€ ont été répartis aux producteurs depuis 1985 149 M€ ont été dédiés à l’aide à la création musicale 4 348 carrières d’artistes ont été soutenues 4 NOS MISSIONS 1 / Autoriser les utilisateurs à effectuer certaines exploitations de phonogrammes et vidéomusiques appartenant aux répertoires des membres de la SCPP 2 / Percevoir auprès des utilisateurs les rémunérations dues aux producteurs 3 / Répartir entre les producteurs les rémunérations perçues 4 / Défendre les droits des producteurs membres, notamment par des actions de lobbying auprès des pouvoirs publics au niveau national et international 5 / Lutter contre la piraterie musicale 6 / Soutenir la création musicale en attribuant des aides à la création phonographique et vidéographique, à la formation d’artistes et à la diffusion du spectacle vivant. 3 JUILLET 1985 La loi du 3 juillet 1985 a reconnu le droit exclusif, dit droit « voisin » du droit d’auteur, des producteurs de phonogrammes - enregistrements ou titres - et de vidéomusiques, considérés jusqu’alors comme de simples auxiliaires de la création. Elle a permis également d’actualiser la loi du 11 mars 1957 en la modifiant et en l’adaptant aux nouvelles technologies. Cette nouvelle loi consacre la fonction créatrice du producteur et de l’artiste-interprète. ILS ONT DIRIGÉ LA SCPP… LES PRÉSIDENTS DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SCPP 1985 - 1986 Paul Claude 1986 - 1989 Alain Levy 1989 - 1993 René Guitton 1993 - 1995 Henri de Bodinat Depuis 1995 Pascal Nègre LES DIRECTEURS GÉRANTS DE LA SCPP 1985 - 1986 Pierre Chesnais 1987 - 1988 Jean-Michel Fava 1988 - 1996 Monique Laurent Depuis 1996 Marc Guez 5 30 ANS DE PERCEPTIONS LES PERCEPTIONS DE LA SCPP DEPUIS 1985 81,9 M€ 60,8 M€ 100 M€ 80 M€ 40 M€ 60 M€ 23,5 M€ 40 M€ 2,1 M€ 20 M€ 0 M€ 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 DROITS PHONOS COPIE PRIVÉE SONORE VIDÉOMUSIQUES RÉMUNÉRATION ÉQUITABLE COPIE PRIVÉE AUDIOVISUELLE 6 Pendant les premières années suivant sa créa- En 2004, les perceptions de la SCPP reposent tion en 1985, les revenus provenant de la diffusion sur trois piliers d’un montant comparable : des vidéomusiques ont constitué l’essentiel des droits vidéomusiques (16,3 M€, 26,9 %), revenus de la SCPP. copie privée sonore et audiovisuelle (19,3 M€, 31,7 %), En 1988, ils représentaient 57 % des perceptions rémunération équitable (22,6 M€, 37,1 %). totales. Ils en représentaient encore 45 % en 1991. Ceux-ci ont été rapidement complétés par les La perception de droits phonographiques revenus de la rémunération pour copie privée n’a pas encore la même ampleur (2,6 M€, 4,3 %), mais sont en progression constante. sonore, qui ont constitué un revenu d’importance secondaire jusqu’en 2000, avec des perceptions Entre 2000 et 2004, les perceptions de la SCPP ont annuelles relativement stables (autour de 2,9 M€ cru de 98,6 %. par an). A compter de 2006, la SCPP participe très À partir de 1991, les perceptions de activement à la renégociation des barèmes rémunération équitable (via la SPRE, pour de la rémunération équitable menée par la SPRE. l’utilisation des phonogrammes par les radios, De nouveaux barèmes sont adoptés en 2007 discothèques et autres lieux publics) pour les radios privées, en 2008 pour les radios deviennent significatives. publiques et à la fin de 2009 pour les principaux En 1993, elles atteignent un montant lieux sonorisés. Grâce à ces révisions, la rémunéra- équivalent à celui des perceptions tion équitable devient rapidement, et de loin, de vidéomusiques (près de 9,5 M€). la première source de perceptions de la SCPP. En 2009, les accords conclus avec les principales Entre 1990 et 1995, la croissance des télévisions mettent fin à un conflit historique perceptions de la SCPP est de 48 %. dans ce secteur, entrainant une multiplication par quatre des perceptions des producteurs dans ce À partir de 1995, l’amélioration du fonctionne- secteur. Par contre, la diffusion des vidéomusiques ment de la SPRE, longtemps paralysée par des par les télévisions diminue significativement différends juridiques entre les collèges artistes et réduit de manière régulière les perceptions et producteurs d’une part, et avec les redevables dans ce secteur. d’autre part, lui permet progressivement de percevoir les rémunérations qui lui sont dues. En 2014, les perceptions de la SCPP ont atteint plus de 78 M€ (en croissance de 28 % par rapport Entre 1995 et 2000, la progression à 2004), avec 15,4 M€ (19,7 %) pour les droits vidé- des perceptions de la SCPP est de 34 %. omusiques, 36,5 M€ (46,7 %) pour la rémunération équitable, 18,8 M€ (24 %) pour la copie privée À partir de 2001, les perceptions de la sonore et audiovisuelle et 7,5 M€ (9,6 %) pour les rémunération pour copie privée font un bond droits phonographiques. significatif, avec le développement de la copie privée numérique : les montants passent de 2,9 M€ en 2000 pour atteindre 7,8 M€ en 2001, 13,7 M€ en 2002 et 19,3 M€ en 2004. A fin 2014, la SCPP a ainsi perçu un cumul de 1 191 M€, dont 362 M€ pour les vidéomu- Les perceptions de rémunération équitable siques, 280 M€ pour la copie privée, 462 M€ continuent à croître pendant cette période. pour la rémunération équitable et 87 M€ Elles sont complétées à partir de 1997 par les pour les droits phonographiques. perceptions de droits phonographiques pour des usages relevant d’un droit exclusif, extraits sur Internet, attentes musicales, webcasting, sonorisation de lieux publics. 7 30 ANS DE RÉPARTITIONS 78,4 M€ 80 M€ 60 M€ 60 M€ 33 M€ 40 M€ 24,9 M€ 1,3 M€ 20 M€ 0 M€ 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 DROITS PHONOS COPIE PRIVÉE SONORE VIDÉOMUSIQUES RÉMUNÉRATION ÉQUITABLE COPIE PRIVÉE AUDIOVISUELLE Si la répartition des perceptions provenant de la Compte-tenu du caractère incompressible diffusion des vidéomusiques a pu être effectuée d’une partie de ceux-ci, la SCPP verse depuis très rapidement et quasiment au fur et à mesure de nombreuses années à ses membres au mois des perceptions (en raison d’une facturation de décembre des avances sur les répartitions directe titre par titre), la répartition des percep- prévues l’année suivante ou les années suivantes.