Note Souprosse
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direction Service de Bureau départementale l’Environnement, Prévention des de l’Equipement des Risques Risques, des landes et de la Sécurité Aménagement Durable et Défense Dossier d’information sur le risque Inondation sur la commune de SOUPROSSE août 2008 Préface Etape finale de la démarche de l’Etat et maillon clé du droit à l’information des citoyens, ce dossier présente le risque inondation qui menace votre commune.... Le document a été élaboré et validé grâce aux données recueillies et aux connaissances détenues aujourd’hui par les services de l’Etat. Malgré ses limites, il a cependant le mérite de décrire et figurer le mieux possible le phénomène inondation. Ainsi, je souhaite que ce Dossier d’Information serve de base à une information la plus large possible des responsables et citoyens concernés. Le Préfet A) GENERALITES I) QU’EST-CE QU’UNE INONDATION ? Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou apparaître et l’homme qui s’installe dans la zone inondable pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités. II) COMMENT SE MANIFESTE –T-ELLE ? On distingue trois types d’inondations - La montée lente des eaux en région de plaine par débordement d’un cours d’eau ou remontée de la nappe phréatique . - La formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes. - Le ruissellement pluvial renforcé par l’imperméabilisation des sols et les pratiques culturales limitant l’infiltration des précipitations. Au sens large, les inondations comprennent également l’inondation par rupture d’ouvrages de protection comme une brèche dans une digue, la submersion marine dans les estuaires résultant de la conjonction de la crue du fleuve, de fortes marées et de situations dépressionnaires. Ce phénomène est possible dans les lacs, on parle alors de seiche. III) LES CONSIGNES SUR LES PERSONNES ET LES BIENS D’une façon générale, la vulnérabilité d’une personne est provoquée par sa présence en zone inondable. Sa mise en danger survient surtout lorsque les délais d'alerte et d'évacuation sont trop courts ou inexistants pour des crues rapides ou torrentielles. Dans toute zone urbanisée, le danger est d'être emporté ou noyé, mais aussi d’être isolé sur des îlots coupés de tout accès. L'interruption des communications peut avoir pour sa part de graves conséquences lorsqu'elle empêche l'intervention des secours. Si les dommages aux biens touchent essentiellement les biens mobiliers et immobiliers, on estime cependant que les dommages indirects (perte d'activité, chômage technique, etc.) sont souvent plus importants que les dommages directs. Enfin, les dégâts au milieu naturel sont dus à l'érosion et aux dépôts de matériaux, aux déplacements du lit ordinaire, etc... Lorsque des zones industrielles sont situées en zone inondable, une pollution ou un accident technologique peuvent se surajouter à l’inondation. IV) LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SECURITE 1 Se mettre à l’abri 2 Ecouter la radio 3 Respecter les consignes En cas d’inondation : AVANT S’organiser et anticiper : - S’informer des risques, des modes d’alerte et des consignes en mairie ; - S’organiser et élaborer les dispositions nécessaires à la mise en sûreté ; - Simuler annuellement ; et de façon plus spécifique - Mettre lors d’eau les meubles et objets précieux : album de photos, papiers personnels, factures …, les matières et les produits dangereux ou polluants ; - Identifier le disjoncteur électrique et le robinet d’arrêt du gaz ; - Aménager les entrées possibles d'eau : portes, soupiraux, évents ; - Amarrer les cuves, etc. ; - Repérer les stationnements hors zone inondable ; - Prévoir les équipements minimum : radio à piles, réserve d'eau potable et de produits alimentaires, papiers personnels, médicaments urgents, vêtements de rechange, couvertures… PENDANT Mettre en place les mesures conservatoires ci-dessus. - S'informer de la montée des eaux par radio ou auprès de la mairie. - Se réfugier en un point haut préalablement repéré : étage, colline… ; - Ecouter la radio pour connaître les consignes à suivre ; et de façon plus spécifique - Ne pas tenter de rejoindre ses proches ou d’aller chercher ses enfants à l’école; - Eviter de téléphoner afin de libérer les lignes pour les secours. - N'entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue. - Ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en voiture) : lors des inondations du Sud Est des dix dernières années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue. APRÈS - Respecter les consignes ; - Informer les autorités de tout danger ; - Aider les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques ; et de façon plus spécifique - Aérer ; - Désinfecter à l'eau de javel ; - Chauffer dès que possible ; - Ne rétablir le courant électrique que si l'installation est sèche. V) POUR EN SAVOIR PLUS Pour en savoir plus sur le risque inondation, consultez le site du ministère de l’Ecologie, de l’Aménagement et du Développement Durables : Le risque inondation http://www.prim.net/citoyen/definition_ risque_majeur/21_4_risq_inondation.html Ma commune face au risque http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen macommune/23_face_au_risque.html B) LE RISQUE INONDATION DANS LE DEPARTEMENT I) LES INONDATIONS DANS LE DEPARTEMENT en annexe carte du réseau hydrographique du département Le département peut être concerné par plusieurs types d’inondations : 1.1 Les inondations de plaine La rivière sort de son lit mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. De nombreux cours d’eau parcourent le département et peuvent être à l’origine de débordements plus ou moins importants. 1.2 Les inondations par remontée de la nappe phréatique Lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés et peut perdurer. 1.3 Le ruissellement pluvial L’imperméabilisation du sol par les aménagements (bâtiments, voiries, parkings …) et par les pratiques culturales limite l’infiltration des précipitations et accentue le ruissellement. Ceci occasionne souvent la saturation et le refoulement du réseau d’assainissement des eaux pluviales. Il en résulte des écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues. II) L’HISTORIQUE DES PRINCIPALES INONDATIONS DANS LE DEPARTEMENT La commune de Souprosse est exposée à des inondations de plaine tout le long du cours de l’Adour. Caractéristiques du Bassin Versant La superficie du bassin versant de l’Adour passe de 2 930 km² à Aire sur Adour à 4 100 km² à Audon. Dans la commune de Souprosse, l’Adour traverse une large plaine alluviale (0,2 à 1,7 km de large) dont une bonne part est inondable. Inondations Les inondations sont à craindre sur l'ensemble du cours de l’Adour et peuvent s'avérer catastrophiques comme en avril 1770, février 1879, février1952 et décembre 1981. Le tableau ci-après recense les crues les plus significatives sur l’Adour à Dax : Date Source Hauteur d'eau mesurée à l'échelle (en m) 6 Avril 1770 Echelle de Dax 6,80 2 février 1879 Echelle de Dax 6,24 2 février 1952 Echelle de Dax 6,52 16 décembre 1981 Echelle de Dax 6,03 L'échelle « des grandes eaux» du pont vieux de DAX donne une bonne illustration des grandes crues historiques, et peut être prise en compte comme référence pour l'ensemble du bassin de l’Adour dans le département des Landes compte tenu de sa position centrale. La crue du 6 Avril 1770 est la crue la plus forte observée à Dax, malheureusement aucune autre marque que celle du pont ne subsiste. Et sur le cours amont de l’Adour landais, seule une marque, gravée dans la pierre, matérialisant le niveau atteint par cette crue, existe à Grenade sur l’Adour. Au vu de la faiblesse de ces informations, et des conditions d’écoulement qui ont changé depuis 1770, c’est donc la crue de 1952 qui est retenue en tant que PHEC (plus hautes eaux connues). A l’échelle de St Sever, une rubrique locale fait état de 3,50m en 1860 ( ?), 3,30m en 1952 et 3,00m en 1981, pour ne citer que 3 cas de crues importantes. Les crues les plus fortes et les plus longues se produisent le plus fréquemment sur la période de Décembre à Mars. Mais on trouve aussi quelques crues pyrénéennes de fin de printemps ou début d’été, comme en juillet 1897, déjà atténuées en arrivant sur l’Adour landais. La formation d'une grande crue prend du temps. Elle se fait après plusieurs jours de pluies continues et généralisées sur l'ensemble du bassin versant. L'onde de crue s'organise et se déplace ensuite des Pyrénées jusqu'à Dax, dans le délai de 3 ou 4 jours. Cependant, nous ne possédons pas d'informations concernant une crue associée à un évènement de période de retour 100 ans. Rappelons, toutefois, que dans le tronçon d’Aire à la Midouze, la crue de l’Adour considérée comme centennale est un peu supérieure à celle de 1952 (inondation qui a affecté plusieurs bassins versants des Landes et notamment celui de l’Adour). Dans la commune de Souprosse, plusieurs bâtiments se situent dans la plaine inondable. La carte des zones inondables au 1/25 000e est présentée en annexe. La zone inondable de l’Adour correspond à la crue de février 1952 qui représente les plus hautes eaux connues ; elle résulte de la cartographie des zones inondables de la crue de 1952 réalisée par DDE des Landes.