Fonds Franck Sérusclat
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Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon Fonds Franck Sérusclat 195J 1-195J340 1961-2004 Pierre Triomphe, sous la direction de Sophie Malavieille 1 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon Introduction Zone d’identification Cote : 195J 1-195J340 Date : 1961-2004 Description physique : 24 ml Langue des unités documentaires : La langue principale des documents composant le fonds est le français. Auteur : Pierre Triomphe, sous la direction de Sophie Malavieille Origine : SERUSCLAT, Franck Biographie ou Histoire : Fils d’instituteur, Franck André Sérusclat naît le 7 juillet 1921 à Sarras (Ardèche). Il porte les prénoms de deux de ses oncles morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Durant ses études au lycée de Privas, il manifeste les premiers signes d’un pacifisme viscéral, qui est une constante de son engagement politique, en diffusant des tracts pacifistes en 1938. Après l’obtention de son baccalauréat, il fait des études de pharmacie à Lyon. En parallèle, il découvre l’espéranto et adhère à l’association lyonnaise pour la promotion de cette langue en 1941. Après l’obtention de son diplôme en 1947, il entre à la faculté comme moniteur au laboratoire de toxicologie et soutient une thèse dirigée par le professeur Marc Chambon. Dans le même temps, il fait carrière au laboratoire de police scientifique de Lyon jusqu’à la fin des années 1970 : entré comme simple assistant, il finit par en devenir le directeur. Enfin il exerce en pharmacie d’officine, à partir de décembre 1949, en s’installant à Saint-Fons, petite ville industrielle à la périphérie de l’agglomération lyonnaise, solidement ancrée à gauche. Il joue par ailleurs un rôle très important dans les associations professionnelles de pharmaciens. Il s’investit progressivement dans la vie politique et est l’un des cofondateurs, en 1955, du comité lyonnais du mouvement pour les États-Unis d’Europe. Il s’engage plus franchement dans la vie partisane à partir des élections présidentielles de 1965. Il devient membre de la Convention des institutions républicaines, fondée par François Mitterrand, dont il soutient activement la candidature. En 1967, il devient maire de Saint-Fons, appartenant désormais à la communauté urbaine de Lyon (COURLY) créée par la loi du 31 décembre précédent. Il reste à la tête de la commune près de 30 ans, jusqu’aux élections municipales de 1995 auxquelles il décide de ne pas se représenter. Il s’investit d’emblée dans de nombreux projets sociaux et éducatifs, avec notamment la mise en place d’un projet d’école ouverte en 1969. Le fonds ne contient cependant guère d’éléments sur son activité à la tête de la mairie. À l’échelle politique nationale, il continue de suivre François Mitterrand et participe avec ce dernier à la fondation du Parti socialiste à Épinay en 1971. Il devient alors le premier responsable de la fédération socialiste du Rhône. Après un échec aux élections législatives de 1973, il fait son entrée au Sénat suite aux élections de 1977. Le contexte national et local était porteur: forte poussée de la gauche aux élections municipales du mois de mars, création de deux nouveaux sièges de sénateurs dans le Rhône par la loi de juillet 1976. Ainsi, la liste PS-MRG dirigée par Franck Sérusclat remporte deux des sept sièges à pourvoir dans le Rhône et contribue à la poussée socialiste: le groupe passe de 51 à 62 membres. 2 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon Ayant complété son implantation locale en obtenant un mandat de conseiller général en 1985, il est réélu, à chaque fois comme tête de liste en 1986 puis en 1995, consolidant son électorat par un travail assidu auprès des élus locaux du Rhône dont ce fonds donne une bonne idée. Il ne peut guère jouer un rôle de premier plan dans une Haute assemblée solidement ancrée à droite tout au long de ses mandats. De ce fait, Franck Sérusclat siégera tout au long de sa carrière de sénateur au sein de la minorité. Cela ne l’empêche pas de siéger dans différentes commissions, celle des affaires culturelles en 1977, de 1983 à 1986, puis de 1995 à 1999, la commission des lois de 1978 à 1983, celle des affaires sociales, dont il est vice-président, de 1992 à 1995. En parallèle, il est également membre du Conseil supérieur de la coopération de 1992 à 1995. Tout au long de sa présence au Sénat, il intervient sur de nombreux sujets de loi. Les documents conservés renseignent cependant surtout son activité à partir de 1988. Il manifeste un intérêt soutenu pour les questions liées à la pharmacie et à l’éthique médicale, ainsi que pour les sujets liés à l’éducation. À partir des années 1990, il s’intéresse de plus en plus à l’impact des nouvelles technologies, notamment sur ses sujets de préoccupation privilégiés et devient secrétaire de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques de 1996 à 1998. C’est dans ce cadre qu’il publie divers rapports et ouvrages sur le sujet: Nouvelles techniques d’information et de communication : l’homme cybernétique (1995), Les techniques de l’information et de la communication : de l’élève au citoyen (1997), L’école républicaine et numérique ? (1999). Outre ses activités sénatoriales, il joue un rôle actif au sein du Parti socialiste rhodanien, mais il est progressivement écarté des premiers cercles mitterrandiens et ne bénéficie guère des alternances politiques qui se succèdent à partir de 1981. Les documents de ce fonds ne donnent ceci dit que peu d’informations sur le sujet. Il se concentre dès lors principalement sur les questions d’éthique, tant à l’intérieur du parti où il préside la commission d’éthique qu’à travers un engagement associatif intense dont le fonds donne une bonne idée, et en s’investissant fortement dans les débats législatifs qui abordent ces questions. Parallèlement, il s’investit dans les associations d’élus, s’intégrant très tôt dans la vie de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR), qu’il préside de 1983 à 1987, et est également vice-président de l’Association des maires de France de 1983 à 1986. À partir du milieu des années 90, il se retire progressivement de la vie politique, abandonnant d’abord son siège de conseiller général en 1992, puis son fauteuil de maire à Saint-Fons en 1995, et enfin en démissionnant de son siège de sénateur de 1999 au profit de l’étoile montante du PS lyonnais, Gérard Collomb, dont il avait dirigé les premiers pas en politique. Par la suite, il effectue une dernière mission, pour le Premier ministre socialiste Lionel Jospin, sur les nouvelles technologies, en qualité de sénateur honoraire. Décoré de la Légion d’honneur le 1er janvier 2000, Franck Sérusclat décède à Lyon le 2 juillet 2006, quelques jours avant son quatre-vingt-cinquième anniversaire. Histoire de la conservation : Les documents étaient conservés dans les bureaux du Sénat, puis au domicile du producteur. Après leur entrée aux Archives départementales du Rhône en 2007, ils ont été classés en 2018 par Pierre Triomphe, conservateur-stagiaire, élève à l’Institut national du patrimoine, sous la direction de Sophie Malavieille, conservateur en chef, directrice-adjointe des Archives départementales. Modalités d’entrée : Le fonds a été donné aux Archives départementales du Rhône en 2007 par les enfants de Franck Sérusclat, par l’intermédiaire de son fils André. 3 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon Zone du contenu et de la structure Présentation du contenu : Le fonds comprend pour l’essentiel de la correspondance, passive et active, des notes de travail de Franck Sérusclat et de ses assistants parlementaires, des comptes rendus et de la documentation parlementaires, et de nombreux tapuscrits. Les pièces antérieures à 1988 sont relativement rares, sauf en ce qui concerne les relations avec les communes rhodaniennes et leurs élus, de même que la correspondance politique ou personnelle. De ce fait, le fonds s’avère un bon outil d’appréhension de l’activité parlementaire de Franck Sérusclat durant les onze dernières années de sa carrière de sénateur, de son travail sur le terrain dans le Rhône, mais est moins riche en ce qui concerne son activité partisane au sein du Parti socialiste ou son rôle en tant que maire de Saint-Fons. Le fonds comprend par ailleurs quelques documents figurés (dessins, photographies, deux tableaux) ainsi que quelques supports informatiques. Évaluation, tris, et éliminations, sort final : De nombreux doubles ont été éliminés, de même que la documentation en vrac, les photocopies d’ouvrages imprimés, d’articles et de coupures de presse. Celle qui figurait dans des dossiers constitués a cependant été conservée. L’importante bibliothèque de Franck Sérusclat n’a pas été entièrement conservée. Les titres des ouvrages qui la constituaient lors de son entrée aux Archives figurent en annexe de cet inventaire et révèlent ses centres d’intérêt. Mode de classement : La moitié du fonds se présentait sous forme de vrac, l’autre moitié sous forme de dossiers dont l’intégrité n’avait pas toujours été respectée lors du premier conditionnement, et dont la logique d’organisation avait été brisée. Certaines séries ont pu être reconstituées (les dossiers législatifs, les dossiers d’intervention, les dossiers par communes du Rhône, une bonne partie de la correspondance notamment), les autres documents ont été classés en fonction d’une logique fonctionnelle liée aux différentes activités politiques de Franck Sérusclat. Certaines typologies (documents iconographiques, matériel informatique) avaient déjà été classées à part dans le conditionnement initial. Zone des conditions d’accès et d’utilisation Conditions d’accès : Le fonds est propriété du Département du Rhône.