COMMUNE DE CHANTEMERLE-LES BLES

ENQUÊTE PUBLIQUE

DEMANDE DE RENOUVELLEMENT D’AUTORISATION D’EXPLOITATION D’UNE CARRIERE DE MATERIAUX SABLEUX A CHANTEMERLE-LES-BLES

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Destinataires :

- Monsieur le Préfet de la Drôme à VALENCE - Monsieur le Président du tribunal Administratif de Grenoble

Romans sur Isère le 23 juin 2016

Jean-Marie TARREY

Commissaire enquêteur

SOMMAIRE

1 –GENERALITES 1

1.1- Historique 1

1.2 – Motivation du projet 1

2 – CADRE ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE 2

2.1 – Cadre juridique de l’enquête 2

2.2 – Classement des activités soumises à règlement ICPE 2

2.3 – Composition du dossier 4

3 – DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE 6

31 – Avant l’ouverture d’enquête 6

31-1 – Dossier de demande 6

31-2 – Désignation du C.E 6

31-3 – Organisation de l’enquête publique 6

31-4 – Visite des lieux 6

31-5 – Ouverture de l’enquête publique 7

32 – Information du public 7

32-1 – Par annonce légale dans les journaux 7

32-2 – Par voie d’affichage 8

33 – Déroulement de l’enquête publique 9

33-1 – Présentation du dossier en mairie 9

33-2 – Réception du public 9

33-3 – Clôture de l’enquête publique 9

33-4 – Procès-verbal de synthèse 9

4 - ETUDE DU DOSSIER 10

41 – La carrière 10

42 – Fonctionnement et méthode d’extraction 13

43 – Le projet d’exploitation dans la demande de renouvellement 15

5 – ANALYSE DU PROJET et OBSERVATIONS DU C.E 16

51 – Concernant la demande 17 52 – Concernant la publicité 18

53 – Concernant les capacités techniques et financières 18

54 – Concernant la compatibilité avec plans, schémas, programmes 19

55 – Contraintes règlementaires 21

56 – Analyse de l’étude d’impact sur le site actuel 22

56-1 – L’air 22

56-2 – Les eaux superficielles 22

56-3 – Eaux souterraines 23

56-4 – Les paysages 23

56-5 – Le milieu naturel 24

56-6 – Milieu humain – Cadre de vie 25

57 – Analyse de l’impact sur le projet 26

57-1- Le relief 26

57-2 – Réseau hydraulique – qualité des eaux souterraines et superficielles 26

57-3 – Qualité de l’air 27

57-4- Le paysage 27

57-5 – Faune et flore 27

57-6 – Le milieu humain 27

57-7 – Ambiance sonore 28

57-8 – Emission de poussières 28

57-9 – La santé humaine 29

57-10 – La sécurité publique 29

58 – Mesures d’évitement ou d’atténuation d’impact 30

59 – Remise en état du site 31

59-1 – Coordination entre entreprises 32

6 – ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DES AVIS 33

61 – Observations du public 33

62 – Avis de l’autorité environnementale 34

7 – CLOTURE DU RAPPORT 37 1 - GENERALITES

1.1 – Historique

La société ROFFAT, dont David ROFFAT est le président, bénéficie d’une autorisation d’exploiter une carrière de matériaux sableux sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE-les Blés au lieu-dit « Le Creu ».

Cette autorisation remonte à 1986, date à laquelle un premier arrêté préfectoral autorise la société à l’exploitation de sables et graviers pour une durée de 20 ans sur des parcelles cadastrées 255,256 et 257, propriété de l’entreprise.

Plusieurs arrêtés préfectoraux (1988 et 1989) autorisent des extensions de la carrière jusqu’au dernier arrêté actuellement en vigueur datant du 13 août 1999 (n°4297) qui autorise l’exploitation pour une durée de 30 ans sur les trois parcelles précitées auxquelles sont rajoutées sept autres (252, 253, 254, 280, 281, 282,et 286) pour arriver à une surface totale de 4 hectares, 98 ares et 20 centiares.

Cet arrêté stipule également que l’activité de la carrière se limite uniquement à l’extraction avec une production annuelle autorisée de 25000 tonnes sur une période de 30 ans.

1.2 – Motivation du projet :

Les motifs ayant justifié le projet sont multiples. Ils sont d’ordre économiques et, à un degré moindre, administratifs.

Economiques d’abord en raison de la qualité du matériau commercialisé d’une part et du besoin d’autre part. Une récente analyse granulométrique des sables démontre leur conformité pour les dispositifs d’assainissement (Norme NF EN933). Les relevés topographiques liés à l’utilisation de nouveaux outils de modélisation numérique montrent que le gisement est plus important que prévu à l’origine. Il resterait 600.000m3 à extraire ce qui ne pourra être réalisé d’ici la date de fin d’exploitation prévue par l’Arrêté Préfectoral soit en 2029.

Située entre Valence et Romans-sur-Isère, à proximité de l’échangeur autoroutier de l’A7 à Tain l’Hermitage, la carrière bénéficie d’un emplacement idéal pour desservir une zone de chalandise industriellement très active d’environ 50km autour du site, dans la vallée du Rhône entre Drôme et Ardèche. Les projets de constructions, de modernisation des réseaux sont multiples ce qui laisse à penser que la demande en sable de cette qualité sera de plus en plus importante au fil des années.

Administratifs aussi, car la direction lors de notre rencontre, ne nous a pas caché que la réglementation en matière d’ouverture de carrière devenait de plus complexe et les autorisations plus difficiles à obtenir en raison de l’accroissement du nombre des directives européennes mais aussi de la pression écologique ; il était prudent de demander dès à présent le renouvellement de l’autorisation d’exploitation plutôt qu’attendre la date d’expiration de l’arrêté préfectoral en 2029.

1 1.3 – Objet de l’enquête publique :

Il s’agit d’une demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation d’une carrière de matériaux sableux avec une légère modification des conditions de production au titre des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de l’Environnement. L’exploitation de la carrière serait autorisée pendant 30 ans à compter de la date d’autorisation (soit 2046) et la production moyenne envisagée serait de 30.000 tonnes par an avec une production maximale de 40.000 tonnes en cas de besoin au lieu des 25.000 tonnes/an autorisées à ce jour.

Il est aussi demandé le renouvellement de la dérogation d’exploitation de la bande des dix mètres dans la partie mitoyenne avec la carrière exploitée par la société RMBTP (carrière BOSVET) En effet, l’Arrêté du 22 septembre 1994 du Règlement Général des Industries Extractives (RGIE) relatif à l’exploitation des carrières, prévoit pour les carrières à ciel ouvert que « les bords des excavations soient tenus à distance horizontale d’au moins 10 mètres des limites du périmètre d’exploitation sur lequel porte l’autorisation ». L’arrêté préfectoral 4297 du 13 Août 1999, article 7.6 déroge en partie à ce principe en ce qui concerne la limite contiguë avec la carrière BOSVET

2 – CADRE ADMINSTRATIF ET JURIDIQUE

2.1– Cadre juridique de l’enquête :

L’enquête publique a pour objet d’informer la population sur les incidences possibles du projet sur l’environnement et sur les dispositions précises prises par le pétitionnaire (en l’occurrence Mr David ROFFAT) au titre des mesures compensatoires afin que le public puisse éventuellement faire ses observations en toute connaissance de cause.

Le Code de l’Environnement encadre juridiquement l’enquête publique. Les principaux articles du Code et les règles qu’ils fixent sont indiqués ci-après.

Figurent également les textes légaux ou réglementaires essentiels (Lois, Décrets, Directives, Arrêtés) qui ont été pris en compte dans l’élaboration du dossier d’enquête relatif à la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation d’une carrière de matériaux sableux.

Code de l’Environnement

-Articles L.511-1 (partie législative) et suivants et R.512-1(partie réglementaire) et suivants qui définissent les installations classées pour la protection de l’environnent. Ces ICPE sont des installations qui présentent de graves dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, soit enfin pour l’agriculture, la protection de la nature et la conservation des sites et monuments. Elles sont soumises à autorisation ce qui implique l’établissement d’un dossier d’enquête publique à l’intérieur duquel se trouveront une étude d’impact et une étude de dangers.

2 -Articles L.123 et suivants et R.123 et suivants qui édictent les règles d’exécution de l’enquête publique et dans lesquels on trouve les dispositions relatives à l’information du public ainsi que la composition du dossier d’enquête.

-L.122-1 à L.122-3-5 et R.122-1 à R.122-5 relatifs à l’étude de l’impact que le projet aura sur l’environnement. Le contenu de l’étude d’impact est mentionné à l’article R 512-6 de ce même code.

-L.512-1 du Code de l’Environnement relatif à l’étude de dangers

Autres références législatives importantes (liste non exhaustive)

Le dossier de demande d’autorisation d’une activité d’extraction doit faire l’objet d’une évaluation préliminaire des incidences Natura 2000 selon les articles L.414-4 et R.414-19 du Code de l’Environnement

Il s’inscrit également dans les Livres I, II et V du Code de l’Environnement au regard de la protection de la nature, l’Eau, l’Air, les Déchets et le Bruit.

2.2 – Classement des activités soumises à règlementation ICPE

Rubrique 2510-1°: L’exploitation de carrière en vue de leur utilisation lorsque la superficie d’exploitation est supérieure à 1000m² ou lorsque la quantité de matériaux à extraire est supérieure à 2000 tonnes par an est soumise au régime de l’Autorisation et du rayon d’affichage du projet de 3Km.

Les communes concernées par l’affichage du projet et par l’enquête publique affichent l’avis d’enquête sur le panneau d’informations de la mairie, lequel doit pouvoir être consulté depuis l’extérieur même lorsque la mairie est fermée. Les communes incluses dans le rayon d’affichage sont les suivantes : CHANTEMERLE LES BLES – MERCUROL-VEAUNES – CHAVANNES – LARNAGE – et .

Rubrique Loi sur l’eau 1.1.1.0 :

Un dispositif de surveillance des eaux souterraines doit être mis en place sur le site d’exploitation conformément aux dispositions des articles L.214-1 à 6 du Code de l’Environnement et doit faire l’objet d’une déclaration.

OOO

La demande d’autorisation d’exploitation de la carrière n’impose aucune autre autorisation ou déclaration. Sur les lieux même d’exploitation, une aire spécifique est dédiée au stockage de terre végétale et de remblai. Inférieure à 5000m², elle ne justifie d’aucune autorisation ou déclaration.

Le site est dépourvu de citernes ou de cuves de liquides inflammables (essence gasoil). Le remplissage du réservoir des engins de chantiers se fait au bord à bord avec des camions citernes.

3 2.3 – Composition du dossier :

Le dossier d’enquête publique, relatif à la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation d’une carrière de matériaux sableux sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE- les-Blés, a été réalisé par le bureau d’Etudes, I.A.T.E, 2 avenue Jean Monnet à 07 AUBENAS.

Il comprend les pièces réglementaires prévues par la législation à savoir :

Volume 1 – - La lettre de demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation de la carrière de matériaux sableux avec une légère modification des conditions de production, établie par le président directeur général de l’entreprise, David ROFFAT le 9 juin 2015 avec demande de modification de l’échelle 1/200° du plan (prévu par l’article R.512-6) par un plan au 1/500°. - Les renseignements administratifs obligatoires tels que l’identification du demandeur, la situation géographique (localisation et état parcellaire), l’articulation du projet avec plans et schémas ainsi que le programme de planification et de gestion du territoire. - Les servitudes, dispositions et contraintes législatives et réglementaires affectant le site, la présentation de l’activité d’extraction et la remise en état du site ainsi que le rayon d’affichage de l’avis d’enquête publique.

Volume 2 -

Dès lors qu’un projet est soumis à étude d’impact, comme c’est le cas pour cette ICPE, il est obligatoirement soumis à enquête publique (L et R 122-1 et suivants du Code de l’Environnement).

L’objectif de l’étude d’impact est d’évaluer les incidences du projet sur l’environnement et la santé publique. Dans ce dossier d’enquête, l’étude d’impact est conforme aux exigences de la réforme de 2011. Elle respecte le contenu défini de manière détaillée dans l’article R.122-5 du Code de l’Environnement et complété par les éléments prescrits dans l’article R.512-8 :

L’étude rapporte l’état initial du site et de son environnement, la présentation de l’activité, les impacts potentiels du projet sur l’environnement, et les mesures d’évitement, d’atténuation ou d‘accompagnement de ces impacts. Figurent également la justification du projet, la remise en état des lieux et les garanties financières de la société ROFFAT.

Volume 3 –

Ce document comporte 7 annexes numérotées de 0 à 7. Elles traitent du paysage (notice paysagère), de rapports de mesure de la qualité des eaux souterraines ou mesures d’empoussièrage, d’études d’impact acoustiques, de faunes, flore et milieux naturels et de caractéristiques du gisement sableux.

4 VOLUME 4 –

Une Etude de dangers dans laquelle sont identifiés les risques engendrés par le projet selon une échelle de probabilité, l’évaluation des conséquences sur le voisinage et l’environnement ainsi que les moyens de protection et de secours avec leur organisation. Sont rapportés également l’identification et la caractérisation des potentiels de dangers et l’accidentologie en carrière.

VOLUME 5 –

Notice relative aux dispositions du code du travail en matière d’hygiène et de sécurité des travailleurs.

VOLUME 6 –

Résumé non technique. Le résumé non technique de l’étude d’impact est complet. Il analyse l’ensemble des rubriques : présentation du projet, organisation du site, les différentes phases de l’exploitation pour arriver à l’état final avec la remise en état et la mise en valeur du site, les diverses incidences, les potentiels de danger.

VOLUME 7 –

Il est consacré dans son ensemble à l’Evaluation Appropriées des incidences NATURA 2000 telle que la prévoit l’article L.414-4 du Code de l’Environnement. A ce titre sont étudiées les incidences du projet sur les sites Natura 2000 FR8201675 « Sables de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère » et FR8201663 « Affluents rive droite du Rhône ».

DOCUMENTS GRAPHIQUES –

Plan de la carrière ROFFAT à CHANTEMERLE-les-Blés dressé le 24 mai 2013 à l’échelle 1/2500°

Plan de la carrière ROFFAT à CHANTEMERLE-les-Blés dressé le 24 mai 2013 à l’échelle 1/500°.

AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

L’évaluation environnementale a été établie par la D.R.E.A.L Auvergne-Rhône-Alpes le 16 mars 2016, l’Agence Régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes le 26 février 2016 (DREAL Auvergne - Rhône- Alpes) pour le Préfet de la Drôme et réponses apportées par la société ROFFAT.

5 3 – DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE

31 – Avant l’ouverture d’enquête :

31-1 : Dossier de demande

Conformément au code de l’Environnement, la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation d’une carrière de matériaux sableux sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE- les Blés au lieu-dit « Le Creu » a été présentée au Préfet de la Drôme le 9 juin 2015 puis complétée le 5 janvier 2016. Le dossier ayant été déclaré recevable le 19 janvier 2016 par l’UT DREALE Drôme- Ardèche, l’Autorité Environnementale a été saisie par le Préfet de la Drôme et la D.R.E.A.L service C.I.D.D.A.E a rendu son avis le 16 mars 2016 auquel était joint l’avis de l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, délégation de la Drôme en date du 26 février 2016.

Monsieur ROFFAT a demandé au Préfet de la Drôme conformément à l’article 512-6 du Code de l’Environnement, l’autorisation de présenter un plan d’ensemble de la carrière au 1/500° au lieu de 1/200°.

31-2 : Désignation du commissaire enquêteur.

J’ai été désigné en tant que commissaire enquêteur titulaire le 15 mars 2016 par décision n° E-16000056/38 du Tribunal Administratif de Grenoble. N’ayant aucun intérêt à l’opération projetée et n’étant en aucun cas « intéressé » de quelque manière que ce soit à l’objet de l’enquête publique, j’ai accepté cette désignation estimant que je pouvais mener cette enquête publique en toute indépendance (pièce jointe n°1).

31-3 : Organisation de l’enquête publique.

Le 4 avril 2016 je me suis rendu à la Préfecture de Drôme à VALENCE, service des enquêtes publiques. J’ai pris en compte le dossier d’enquête après en avoir paraphé chaque page. Les modalités pratiques d’organisation de l’enquête, notamment le nombre et les dates des permanences en mairie de CHANTEMERLES-les-Blés ont été étudiées lors de cette visite. A l’examen, le dossier s’est avéré complet.

31-4 : Visite des lieux :

J’ai effectué une première visite des terrains environnants la carrière ROFFAT de CHANTEMERLE-les-Blés le 17 avril 2016.

J’ai pris contact avec Monsieur David ROFFAT, Président Directeur général des carrières ROFFAT au siège social de l’entreprise à MERCUROL. Avec lui et en compagnie de son directeur d’exploitation Mr MORFIN, j’ai visité la carrière de CHANTEMERLE-les-Blés et ses abords le 28 mai 2016.

6 J’ai profité de cette visite pour demander des précisions sur certains points du dossier. Il s’agissait en général d’informations mineures et d’explications de mots techniques afin de mieux comprendre le projet et, si nécessaire, de pouvoir informer de la meilleure façon le public lors des permanences (certaines questions sont reprises dans le PV de synthèse).

J’ai insisté particulièrement sur l’affichage obligatoire de l’enquête publique et j’ai constaté que les affiches réglementaires étaient apposées en bordure de tous les axes routiers ou piétonniers entourant la carrière

Après avoir effectué une visite détaillée de la carrière et de ses abords, j’ai demandé à Monsieur ROFFAT d’emprunter l’itinéraire habituel des véhicules de transport des matériaux depuis la carrière vers le centre de conditionnement et de stockage de MERCUROL (environ 10 km) mais également l’itinéraire envisagé à l’avenir par le chemin des tennis. Ce détour, rallongeant le circuit de 2km permettrait d’éviter le centre du village.

31-5 : Ouverture de l’enquête publique

L’arrêté Préfectoral n°2016091-0003 du 31 mars 2016 de Mr le Préfet de la Drôme prescrit l’ouverture de l’enquête publique au titre de la réglementation des ICPE (exploitation des carrières rubrique 2510-1) relative à la demande d’autorisation d’exploitation d’une carrière de matériaux sableux à CHANTEMERLE-Les-Blés avec une légère modification des conditions de production présentée par le PDG des carrières ROFFAT (pièce jointe n°2). Il prescrit les modalités de l’enquête sur la commune de CHANTEMERLE-Les-Blés. Il indique :

- Les noms du commissaire enquêteur titulaire (Mr TARREY) et du commissaire suppléant (Mr Jean BIZET), - Les dates, lieux et heures des permanences : -Lundi 2 mai 2016 de 9h à 12h à la mairie de CHANTEMERLE-Les-Blés, -Mardi 10 mai 2016 de 9h à 12h à la mairie de CHANTEMERLE-Les-Blés, -Jeudi 19 mai 2016 de 9h à 12h à la mairie de CHANTEMERLE-les-Blés, -Mercredi 25 mai de 9h à 12h à la mairie de CHANTEMERLE-les-Blés -Vendredi 3 juin 2016 de 15h à 17h à la mairie de CHANTEMERLE-les-Blés.

Les règles d’affichage, notamment l’affichage dans les communes à l’intérieur d’un rayon de 3Km à savoir CHANTEMERLE-les-Blés, MERCUROL-VEAUNES, LARNAGE, CHAVANNES, MARSAZ.

Les règles relatives à l’exécution de l’enquête publique et la destination des documents.

32 – Information du public

32-1 – Par annonces légales dans les journaux :

L’enquête publique a fait l’objet d’un avis dans le journal régional « Le Dauphiné » et dans le journal local « Drôme Hebdo ».

7 Il est paru une première fois le 7 avril 2016 dans le « Dauphiné Libéré » et dans Drôme Hebdo (pièces jointes n 3 et 4).

Il est paru une seconde fois après l’ouverture d’enquête le 5 mai 2016dans « Le Dauphiné Libéré » et « Drôme Hebdo. (Voir pièces jointes n°5 et 6).

32-2 – Par voie d’affichage :

Les habitants des communes de CHANTEMERLE-les-Blés, MERCUROL-VEAUNES, LARNAGE, CHAVANNES, MARSAZ, concernés par le périmètre d’affichage de 3km ont été informés dans les 15 jours précédant l’ouverture de l’enquête publique de la demande faite par la Société ROFFAT au Préfet de la Drôme d’autoriser l’exploitation d’une carrière de matériaux sableux à CHANTEMERLE- Les-Blés avec une légère modification des conditions de production.

Lors de mes déplacements antérieurs à l’ouverture de l’enquête sur les lieux de la carrière et dans certaines communes concernées par le rayon d’affichage (le 17/4/2016 et le 28/4/2016), j’ai constaté que les avis d’enquête publique avaient été effectivement affichés sur le panneau d’affichage à l’entrée des mairies et que ce document était parfaitement visible depuis l’extérieur.

J’ai constaté également que l’avis réglementaire (affiche format A2 sur fond jaune) avait été apposé sur un encadrement solide et résistant de part et d’autre des chemins d’accès à la carrière ROFFAT.

Vue de l’affichage de l’enquête publique sur un panneau en bordure du chemin des vignes

Il était difficile à toute personne circulant sur le CD 309 puis sur la route des carrières, uniques voies donnant accès à l’exploitation, d’ignorer l’enquête publique concernant le renouvellement d’autorisation d’exploitation de la carrière.

8 33 – Déroulement de l’enquête publique :

33-1 : Présentation du dossier en mairie de CHANTEMERLE-les-Blés :

Le dossier a été déposé en mairie de CHANTEMERLE-les-Blés dans la salle du conseil contigüe au bureau de l’accueil du public où toute personne qui le désirait, pouvait le consulter aisément.

Le registre d’enquête publique a été signé par le maire de la commune le 2 mai 2016 et déposé avec le dossier afin que chacun puisse y consigner ses observations.

33-2 : Réception du public :

La salle du conseil a été mise à ma disposition à côté de la salle d’accueil à l’entrée de la mairie.

Les locaux de la Mairie sont situés au premier étage d’un bâtiment ancien. On ne peut y accéder que par un escalier étroit et pentu de plus de 20 marches qui interdit à toute personne à mobilité réduite de s’y rendre. Toutefois, un interphone est situé à l’entrée en bas de l’escalier et relié à l’accueil. Il permet aux personnes handicapées de se signaler et un employé de la mairie descend afin d’effectuer les opérations demandées.

Toute personne qui aurait souhaité rencontrer le commissaire enquêteur aurait pu faire la même démarche et je me serai rendu sur place.

33-3 : Clôture de l’enquête publique

L’enquête publique s’est achevée le vendredi 3 juin à 17 heures, horaire de la fermeture des bureaux de la mairie de CHANTEMERLE-les-Blés. Le registre a été clos par moi-même.

Deux personnes se sont présentées au cours des cinq permanences. Deux observations sont écrites sur le registre. Les seules observations orales ont été faites par certains élus lors de leur passage en mairie. Ils ont tous une très bonne opinion sur le personnel et la direction de la carrière qui fait des efforts remarqués pour que le passage des camions ne perturbe le moins possible la vie des habitants même si la circulation des poids-lourds est à l’origine de la détérioration plus rapide des axes routiers dans la traversée du village.

33-4 : Procès-verbal de synthèse (mémoire en réponses) :

Conformément à l’article R.123-18 du Code de l’Environnement, j’ai communiqué le procès- verbal de synthèse à Mr ROFFAT le 6 juin 2016 et l’ai informé qu’il disposait d’un délai de 15 jours pour produire ses observations éventuelles à compter de cette date. (Annexe 1)

Le PV de synthèse comporte plusieurs questions posées par moi-même pour une meilleure compréhension du dossier et sont relatives à l’accès des personnes dans la carrière, au contrôle du chargement des véhicules et au dispositif d’alerte.

9 Deux questions sont posées par les personnes ayant fait des observations sur le registre d’enquête. Elles traites de l’entretien des routes et de la sécurité des lieux.

4 – ETUDE DU DOSSIER:

Fig1 – On remarque, contigüe à la carrière ROFFAT, sur la limite Nord/Ouest la carrière BOSVET.

41 : La carrière :

A ce jour la carrière ROFFAT dont le siège social est à MERCUROL est autorisée par arrêté de Monsieur le Préfet de la Drôme en date du 13 août 1999, sous numéro 4297 à poursuivre l’exploitation d’une carrière de matériaux sableux sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE- les-Blés.

La carrière est située au Nord du département sur la commune de CHANTEMERLES-les-Blés à 15 Km à l’Est de Romans-sur-Isère et à 20 Km au Nord de Valence.

Le site s’inscrit dans la partie sud du territoire de la commune de CHANTEMERLE-les-blés, au lieu-dit « Le Creu »en limite communale Sud-Est avec la commune de MERCUROL.

CHANTEMERLE – les –Blés est un village de 1205 habitants (recensement 2013) à l’Est de la vallée du Rhône dont il est séparé par un ensemble de petites collines. Le village par lui-même est à l’intersection de deux vallées, celle de la Bouterne à l’Ouest et celle de la Veaune à l’EST.

Le site appartient au territoire des collines rhodaniennes. Il se caractérise par une grande diversité naturelle et paysagère. Si le village s’étire le long de plusieurs axes dans la plaine, un coteau le domine sur toute la partie Sud/sud-Est en haut duquel est érigée l’église romane.

10 Prairies, cultures, bois et vergers forment une grande diversité paysagère. L’habitat reste très dispersé même si le bourg qui regroupe tous les services administratifs parait resserré au pied du coteau. Les vues sont assez longues et, où que le regard se porte, on rencontre des habitations isolées ou des petits hameaux.

La commune est en dehors des grands axes routiers même si l’autoroute A7 la traverse à l’Ouest. On ne peut y accéder que par des routes secondaires relativement étroites et parfois tortueuses, la RD 109 qui la relie à TAIN et la RD 309 qui permet de joindre les communes à l’Est telles CHAVANNE ou MARSAZ.

L’emprise de la carrière ROFFAT se situe à environ 350 mètres à l’Est du centre de la commune et s’étend vers le sud. Elle s’appuie sur la face Sud du coteau dominant le village et l’extraction du sable depuis des décennies en fait une sorte de « dent creuse » au pied du coteau qui limite sensiblement et efficacement les potentialités de perception.

La particularité de la carrière ROFFAT réside dans le fait qu’elle est contiguë sur la partie Ouest avec une autre carrière appartenant à l’entreprise BOSVET. Cette dernière est beaucoup plus petite.

La carrière ROFFAT est constituée de 16 parcelles propriété de l’entreprise ROFFAT.

Figure 1: Les parties les plus sombres sur la surface de la carrière ROFFAT correspondent aux zones encore disponibles pour l'exploitation. Elles sont très étendues par rapport aux zones restant à exploiter sur la carrière BOSVET contiguë en limite Ouest. 11 La carrière présente une forme trapézoïdale plus large dans la partie sud, celle qui n’est pas encore exploitée. On y accède depuis la RD 309 par le chemin vicinal 7 appelé « route des carrières »et récemment « Chemin des bois ». Il est goudronné et longe le site sur toute sa partie Est

L’exploitation se concentre actuellement sur la partie centrale et celle bordant le CV7, créant le long de ce chemin une falaise assez raide d’une hauteur de 50 mètres correspondant à la hauteur maximale d’extraction (Hauteur cote 245m NGF et profondeur maximale de la carrière cote 195 m NGF)

Un lotissement de maisons accolées s’est construit récemment à l’intersection du CD 309 et du CV 7 en face du chemin menant aux carrières ROFFAT et BOSVET au Nord de celles-ci. Un autre lotissement est en partie occupé au-dessus du précédent. Il est aux environs de la cote 245 NGF et domine la carrière ROFFAT.

Ce sont les seules petites concentrations d’habitations que l’on trouve à proximité de la carrière.

Les matériaux extraits de la carrière de CHANTEMERLE-les-Blés sont de type sédimentaire composés de sables quartzeux et feldspathiques et parfois micacés. L’ensemble est compact et ne comporte pas d’éléments grossiers. Ce gisement est d’excellente qualité notamment en matière de travaux d’assainissement compte tenu de la teneur élevée en matériaux fins. En effet, les canalisations et réseaux sont souvent en matériau souple. Ils sont posés en fond de tranché sur un lit de sable et recouvert de ce même matériau. L’absence d’éléments coupants ou pointus évite la détérioration des canalisations qui résistent à la compression lors du rebouchage des tranchées.

Autre avantage de ce gisement : son importance et sa facilité d’exploitation. En effet les sables sont présents sous une hauteur de découvert d’environ 1mètre et la hauteur du banc exploitable maximum est de près de 50 mètres.

L’évaluation du gisement réalisée à la fin des années 90, avec les systèmes de mesure de l’époque s’élevait à environ 800.000 tonnes. L’arrêté préfectoral de 1999 autorisait une superficie exploitable de 4 hectares 25 ares et 70 centiares sur une hauteur maximale de 50 mètres avec une cote plancher située à 195 m NGF soit deux mètres au-dessus d’une nappe phréatique supposée à la cote 193 NGF.

L’utilisation de nouveaux outils de modélisation numérique de terrain a permis une estimation plus précise du volume de gisement exploitable restant disponible.

Pour la même superficie exploitable et hauteur de taille, il resterait 600.000m 3 à exploiter soit 960.000 tonnes de sable ce qui correspond à une durée d’exploitation de 30 ans, à raison d’une production moyenne de 30.000 tonnes/an pouvant aller si besoin jusqu’à 40.000 tonnes/an.

L’exploitation d’une carrière de matériaux sableux peut exercer une pression sur les milieux aquatiques. A titre préventif il a été décidé de relevé la cote la plus basse d’extraction à 197 m NGF le niveau de la nappe phréatique ayant été mesuré à 194,58m NGF.

12 42 – Fonctionnement de la carrière et méthode d’extraction

L’emplacement de la carrière et la méthode d’exploitation expliquent pourquoi elle ne génère que très peu de désagrément à la population ce qui justifie en partie le peu d’intérêt des habitants pour l’enquête et le nombre limité d’observations ou remarques sur le registre.

L’exploitation se décompose en quatre phases :

- Décapage et traitement des zones superficielles, - Extraction du sable à l’aide d’une pelle mécanique, - Evacuation par camions de la société vers les structures de traitement au siège de la société à MERCUROL pour une valorisation des matériaux, - La remise en état du site.

La carrière ne fonctionne pas en continue et il ne faut pas imaginer une présence journalière de machines d’extraction du sable pas plus qu’une noria continuelle de camions transportant les matériaux.

La carrière ROFFAT fonctionne par séquences appelées « campagnes d’extraction ». Il n’existe sur place ni bâtiment administratif ni matériel ou engins spécifiques à la commercialisation des matériaux. Seule une pelle mécanique est là à demeure. Cependant, en cas de demande plus importante, le site peut accueillir 2 pelles mécaniques, 1 chargeur et tombereau pour déplacer et entasser le sable extrait.

Le décapage des terres végétales

Le sable se trouve sur une couche de terre végétale d’environ 1 mètre d’épaisseur. Lorsqu’une nouvelle zone d’extraction doit être investie, la terre végétale est retirée et entassée à l’entrée de la carrière en vue d’être réutilisée dans le cadre des travaux de remise en état du site.

L’extraction :

Elle se fait à ciel ouvert et par tranches descendantes de paliers d’une hauteur de 10 mètres avec banquettes de 5 à 6 mètres de largeur. Le sable est descendu sur le carreau pour former un tas de stockage. C’est là que les camions de l’entreprise sont chargés.

L’évacuation des matériaux:

Le sable extrait est transporté sans aucun traitement particulier par les camions de l’entreprise ROFFAT depuis la carrière de CHANTEMERLE-les-Blés jusqu’à la plate- forme de traitement (criblage, nettoyage…) à MERCUROL, site de la « Mule Blanche » où se trouve le centre administratif, fonctionnel et commercial de l’entreprise.

13 La remise en état des parties exploitées du site :

L’extraction du sable dans le coteau a donné à la carrière une forme semi circulaire dont la partie supérieure encore non exploitée s’élève à la cote 245 NGF et la partie la plus basse, appelée carreau était jusqu’à présent à la côte 195 NGF mais qui pour des raisons de protection de la nappe phréatique a été relevée à la cote 197 NGF.

L’entreprise ROFFAT projette de remblayer la carrière non pas à quantité égale du sable extrait mais sur une épaisseur de 8mètres au-dessus du carreau de la cote 197, soit jusqu’à hauteur de la cote 205 et ce sur une superficie de plus de 2 hectares 30. La quantité de matériaux nécessaire est évaluée à 163.000m3 (auxquelles s’ajouteront 80000m3pour la restructuration paysagère).

Ce remblaiement sera progressif, c’est-à-dire qu’il suivra l’avancée des travaux d’extraction. Il sera constitué comme c’est déjà le cas, de matériaux non valorisables provenant de la plateforme de l’entreprise à MERCUROL.

Ce sont des matériaux issus des opérations de valorisation. L’entreprise dispose sur son site de MERCUROL d’une plateforme de recyclage des matériaux inertes provenant de ses propres chantiers mais aussi de chantiers extérieurs. Les matériaux terreux ou argileux qui ne sont plus valorisables conviennent au réaménagement des carrières de même que les argiles sèches issues de l’unité de lavage de la carrière de la Mule Blanche à MERCUROL.

Ainsi, les matériaux destinés au remblaiement de la carrière sont chargés sur les camions de l’entreprise à la plateforme de MERCUROL et transportés sur la carrière de CHANTEMERLE-les-BLES où ils sont entreposés sur une aire de stockage temporaire avant leur mise en place définitive dans les phases de remise en état de la carrière. Ces mêmes camions repartent vers le site de MERCUROL chargés de gisement sableux à traiter sur les installations de concassage-criblage de MERCUROL.

14 43 – Le projet d’exploitation de la carrière dans la demande de renouvellement :

L’exploitation est envisagée pendant 30 ans, soit jusqu’en 2046. Elle sera réalisée par phases de durées plus ou moins longues.

Le plan de phasage prend en compte la remise en état coordonnée avec l’exploitation optimale du gisement sableux.

La partie Nord de la carrière depuis son entrée est en cours d’exploitation et les matériaux sableux ont déjà été extraits jusqu’à la cote basse de 195NGF. Une partie a été remis en état et une autre est utilisée comme aire de dépôt des matériaux de remblais (produits inertes et terre végétale) mais aussi comme réceptacle des eaux de pluie qui descendent du coteau.

Le plan de phasage ne correspond pas, comme c’est souvent le cas, à un phasage quinquennal, le contexte d’exploitation ne s’y prêtant pas. Le projet d’exploitation prévoit un découpage des différents sites d’extraction selon des phases techniques prenant en compte la morphologie particulière de la carrière d’une part, la volonté de l’exploitant d’assurer une exploitation optimale du gisement d’autre part et enfin de prendre en compte lors de chaque phase la remise en état du terrain.

Ainsi en 2046, lorsque prendra fin l’exploitation du gisement, la carrière sera aussi remise en état et les lieux seront disponibles pour l’exercice d’autres activités.

Le projet d’exploitation envisage 5 phases qui ne seront pas d’égale durée, en raison des particularités du terrain et difficultés d’extraction du sable de chacune.

Le sens général de progression de l’exploitation part de l’entrée Nord de la carrière et va vers le Sud avec une piste de circulation centrale et axiale.

15 L’exploitation se fait par alternance selon l’axe central permettant de distinguer et séparer physiquement les activités d’extraction des activités de remblaiement.

La phase 1 prévoit l’extraction du sable sur la partie Est de l’axe central (111.200m 3) avec simultanément le remblai de la zone d’extraction. Il s’agira de remblayer de la cote 197 à la cote 205 Cette phase est prévue pour durer environ 5 ans.

La phase 2 prévoit l’extraction du sable sur la partie Ouest de l’axe central (70.000m 3) avec remblaiement du carreau à la cote 205. Cette phase est envisagée de 5 à 8 ans.

La phase 3 : l’exploitation s’oriente à nouveau à l’Est de l’axe central. C’est la zone présentant la plus petite superficie mais importante en quantité de sable en raison de l’épaisseur du gisement (67.500m3). Le remblaiement en retrait de la zone d’extraction jusqu’à la cote 205 se poursuit. La phase est prévue de 8 à 10,5 ans.

La phase 4 s’oriente à nouveau à l’Ouest de l’axe central. Il s’agit également d’une petite surface mais d’une épaisseur identique à celle de la phase 3 (51.300m3). Le remblai se poursuit en retrait de la zone d’extraction. La durée de cette phase est de 2 ans (10,5 à 12,5 ans)

La phase 5 reprend une dernière fois sa progression à l’Est de l’axe central. L’épaisseur du gisement et la surface exploitée sont importantes (150.700m3). Le remblai progresse quant à lui sur la zone dégagée par la phase 4. Cette période s’étend de 12,5 à 19 ans.

La phase 6 enfin, termine l’exploitation du gisement de la carrière de CHANTEMERLE par son extrémité à l’Ouest de l’axe central. C’est une zone de grande superficie et où l’épaisseur des matériaux est la plus importante (246.800m3). Le remblaiement à la cote 205 et effectué en retrait de cette zone d’extraction. Cette phase est prévue pour être la plus longue, environ 11 ans (période de 19 à 30 ans).

Le réaménagement de la carrière

Au fur et à mesure de l’extraction, le carreau sera remblayé pour atteindre la cote 205NGF. A la fin de chaque phase, les fronts définitifs et le fond de fouille seront réaménagés.

Une vocation agricole sera attribuée au site au terme de l’exploitation. Le carreau remblayé à la cote 205 ainsi que les banquettes les plus larges réalisées dans les versants feront l’objet d’une plantation de chênes truffiers. Les fronts de taille seront conservés afin de maintenir le patrimoine naturel géologique et écologique (colonies de guêpiers d’Europe)

5 - Analyse du projet et observations du commissaire enquêteur :

S’il n’y a pas de changement dans la nature des activités classées, la demande d’autorisation de la carrière est principalement motivée par la nouvelle estimation du gisement qui ne pourra pas être totalement exploité à la fin de la présente autorisation compte tenu des tonnages d’extraction autorisés (25.000 tonnes par an).

16 La demande en matériaux de ce type, compte tenu de sa qualité, est et sera de plus en plus forte. C’est pourquoi la demande d’autorisation mentionne une « légère modification des conditions de production » qui passerait de 25.000 tonnes à 30.000 tonnes/an avec si nécessaire une production maximale de 40.000 tonnes/an.

La particularité de cette carrière, outre qu’elle est en « dent creuse » dans un coteau et donc fort peu visible dans le paysage alentour, réside dans le fait qu’elle est mitoyenne sur le côté Nord/ouest sur plusieurs centaines de mètres avec une autre carrière de matériaux identiques, propriété de l’entreprise BOSVET.

Le Règlement Général des Industries Extractives (RGIE) stipule (article14 de l’Arrêté du 22.09.1994) que « les bords des excavations des carrières à ciel ouvert doivent être tenus à distance horizontale d’au moins 10 mètres des limites du périmètre sur lequel porte l’autorisation d’exploiter ».

Respecter cette directive dans la partie commune entre les deux carrières reviendrait, en fin d’exploitation, à maintenir une sorte de barrière de plusieurs dizaines de mètres de hauteur sur vingt mètres de largeur avec tous les dangers que constituerait un tel agencement. Une dérogation à cet arrêté figurait dans l’Arrêté Préfectoral de 1999 qui autorisait les deux entreprises à se coordonner pour exploiter cette bande de 10 mètres afin d’assurer, en fin d’exploitation un meilleur aspect paysager à l’ensemble des deux carrières.

La nouvelle demande sollicite le renouvellement de cette dérogation d’exploitation de la bande des 10 mètres sur le linéaire entre les deux carrières.

51 – Concernant la demande par rapport au dossier d’enquête publique:

Il s’agit de renouveler pour 30 ans une autorisation d’exploiter un gisement de sable sur le territoire de la commune de CHANTEMERLE-les-Blés, qui devait se terminer en 2029 et dont le volume a été revu à la hausse passant de 600.000 à 950.000 tonnes . Il s’agit donc d’une activité pouvant avoir une incidence sur l’environnement.

Elle constitue une installation classée pour la protection de l’environnement (N°2510-1 de la nomenclature). Elle est soumise à étude d’impact, étude de danger et doit faire l’objet d’une enquête publique.

Le dossier d’enquête publique a été établi par le bureau « Ingénierie – Aménagement du Territoire-Environnement situé à AUBENAS (07203). Il a été jugé recevable en l’état. Il comporte tous les documents nécessaires à une lecture complète du sujet. Toutes les dispositions réglementaires pour l’établissement d’un tel dossier sont respectées ce qui en accroît le volume et pourrait rebuter les personnes voulant connaître le projet et ses conséquences sur l’environnement.

Le volume 1 « demande d’autorisation » constitue un condensé clair et complet de l’ensemble du dossier.

17 Le volume 4 « étude de dangers » permet au lecteur d’identifier les potentialités de dangers que créent la carrière et les mesures envisagées pour les réduire.

Quant au volume 6 « résumés non techniques » il offre au lecteur un récapitulatif de l’ensemble des mesures prises pour que l’exploitation de la carrière perturbe au minimum la vie de la population locale mais aussi n’engendre pas de graves dommages à la faune et la flore sur le site d’extraction. Ce dossier est principalement constitué de croquis, plans, photos et tableaux facilement exploitables par toute personne souhaitant disposer d’une information complète sur le projet.

L’ensemble du dossier est très bien présenté. Les informations qu’il fournit sont précises. Le langage courant permet une lecture facile du dossier et offre au lecteur qui le souhaite de pouvoir approfondir sa connaissance sur le projet de l’entreprise ROFFAT quant à la carrière de CHANTEMERLE et son impact sur l’environnement.

52 – Concernant la publicité de l’enquête publique

L’enquête publique a fait l’objet d’une publicité répondant aux textes réglementaires. J’ai constaté que l’affichage avait été apposé sur tous les accès menant au site.

Dans les communes visées par le rayon de 3 km (CHAVANNES, MARSAZ, MERCUREOL- VEAUNES, CHANTEMERLE-les-Blés, LARNAGE) j’ai constaté la présence de l’avis d’enquête apposé sur les panneaux d’affichage officiel des mairies, lisibles de l’extérieur. Je considère que les habitants des communes concernées par l’affichage et toutes personnes le souhaitant, pouvaient avoir connaissance de l’ouverture de l’enquête publique et de son objet.

Toutes les indications étaient fournies au lecteur pour qu’il connaisse les dates et horaires des permanences et puisse venir consulter le dossier d’enquête en mairie de CHANTEMERLE-les-Blés et y apposer ses éventuelles observations, critiques et contre-propositions s’il le souhaitait.

Cette carrière ne paraissant pas porter atteinte à la tranquillité de la population, les panneaux A3 implantés aux alentours du site et les annonces légales des journaux « Le Dauphiné Libéré » et « Drôme hebdo » m’ont semblé suffisant à l’information.

J’estime donc que chaque habitant de CHANTEMERLE-les-Blés et à un degré moindre ceux des communes concernées par le rayon d’affichage ne pouvait ignorer les dates de l’enquête publique et les heures et lieu des permanences et pouvait, s’il le souhaitait apporter sa participation citoyenne

53 – Concernant les capacités techniques et financières :

La société ROFAT est une entreprise familiale créée en 1962 par Mr Louis ROFFAT. Elle est basée à MERCUROL et n’a cessé de s’agrandir depuis 1992. En 2000 elle démarre l’activité de recyclage des matériaux de démolition et obtient la certification marquage CE2+2005.

En 2007 la société achète les carrières de et (26), puis celles de Saint Alexandre (30) et Lamastre (07).

18 Aujourd’hui, la société se décline en quatre grands domaines (valorisation des matériaux, concassage, travaux publics, location et transport de granulats) en plus de son activité essentielle constituée par l’extraction, le traitement et la commercialisation des granulats qui représentent près des ¾ de son chiffre d’affaire.

Environ 50 personnes travaillent dans cette entreprise. Sur le site de Chantemerle il y a pendant les périodes d’exploitation, trois personnes. Les moyens matériels sont au minimum d’une pelle mécanique qui reste en permanence sur le chantier et lorsque la demande l’impose une deuxième pelle, un chargeur et un tombereau complètent les moyens d’extraction.

Sans connaître le chiffre d’affaire de l’entreprise pour l’année 2015, on peut considérer que la société ROFFAT présente une bonne assise financière. Le chiffre d’affaire ne cesse de croître passant de 4,4 millions d’euros en 2007 à 7,8 millions d’euros en 2012.

54 – Concernant sa compatibilité avec les plans, schémas et programmes de gestion du territoire :

Communauté de communes :

CHANTEMERLE-les-Blés appartient à la communauté de communes nouvellement créée qui regroupe 25 communes et est appelée « Hermitage Tournonais Communauté de communes ». C’est principalement dans cette enveloppe géographique que sont commercialisés les granulats en provenance de la carrière de Chantemerle.

Schéma de cohérence Territoriale ROVALTAIN :

Le SCOT du Grand Rovaltain rassemble 106 communes dont CHANTEMERLE-les-BLES. C’est un territoire de 1500Km2 qui s’étend de la Drôme des collines à la plaine valentinoise jusqu’aux plateaux de Vercors. Les pôles économiques principaux sont VALENCE, ROMANS et TAIN/TOURNON.

Les modalités et directives prescrites par le SCOT ne sont pas encore effectives. Si le projet a été soumis à la consultation des Personnes Publiques Associées, l’enquête publique est en cours.

Les enjeux du SCOT prennent en compte les problématiques du territoire, lequel doit répondre aux besoins matériels des habitants et être adapté aux ressources disponibles. Dans la phase d’état des lieux à l’occasion de l’élaboration du rapport de présentation il est mis en exergue l’autosuffisance du territoire en matériaux mais un risque de pénurie si les autorisations d’exploitation des sites ne sont pas renouvelées et la nécessité d’une ressource grandissante pour répondre aux grands projets d’infrastructure à venir.

Le projet de renouvellement d’exploitation de la carrière correspond donc pleinement aux objectifs du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D) et au Document d’Orientations Générales du SCOT Grand Rovaltain.

19 Plan Local d’Urbanisme de CHANTEMERLE-les-Blés

La commune de CHANTEMERLE-Les-Blés est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme (P.LU) approuvé le 28 mars 2006 et révisé en 2009.

Le cadastre montre que la carrière de la S.A.S ROFFAT s’étend sur 16 parcelles au lieu-dit « Le Creu » pour une superficie totale de 4 hectares, 98 ares et 20 ca. Le document graphique du P.L.U a classé l’ensemble de ces parcelles en zone Naturelle « N ».Une trame spécifique recouvre l’ensemble des parcelles avec la mention « exploitation de carrière ».

Dans le Règlement, article 5, il est mentionné que dans les secteurs délimités par une trame spécifique représentant les secteurs des carrières, les ICPE relatives à cette activité sont autorisées. Cependant « l’exploitation se réalise par tranches successives après remise en état des tranches précédentes intégrant le traitement et la mise en valeur paysagère du site après exploitation ».

De plus l’activité ne doit pas accroître « les nuisances pour les habitations et les constructions environnantes ».

L’activité du site et le projet de renouvellement de cette activité sont compatibles avec le Plan Local d’Urbanisme de CHANTEMERLE-les-BLES.

Schéma Régional des Carrières en Rhône-Alpes.

Ce schéma a été validé pour la région en février 2013. Le cadre « matériaux et carrières » est caractérisé par la définition d’orientations régionales dans les domaines de la gestion des matériaux en intégrant des enjeux en matière de recyclage. Dix orientations sont émises dont les principales ont pour but d’assurer l’approvisionnement à long terme des bassins régionaux, de réduire l’exploitation des carrières en eau, de favoriser un réaménagement préservant la qualité de l’environnement et les espaces agricoles à enjeu.

L’activité de la carrière tout comme le projet de renouvellement de l’autorisation d’extraction prend en compte toutes les orientations du schéma régional. Le projet est particulièrement soucieux d’assurer une planification locale et la préservation des capacités d’exploitation du gisement existant mais aussi d’assurer une remise en état des phases nouvellement exploitées en concomitante avec l’extraction de la phase suivante. Enfin le bureau d’étude, dans le projet figurant dans le dossier, s’emploie à créer une intégration paysagère post-exploitation de qualité.

Schéma Départemental des Carrières de la Drôme :

Les orientations principales du schéma départemental des carrières approuvé en 1998 promeut une « utilisation économe et rationnelle de la ressource, réduction l’impact sur l’environnement tout en favorisant le réaménagement intégré des carrières ».

L’activité et le projet d’activité future de la carrière ROFFAT répond à ces orientations.

20 Plan interdépartemental des déchets du BTP de la Drôme et de l’Ardèche :

Ce document de 2004 donne des orientations pour assurer une meilleure gestion des déchets du B.T.P.

La société ROFFAT est très impliquée dans l’élimination et le recyclage des déchets inertes. La remise en état de la carrière après exploitation passera par la création d’un remblai d’une épaisseur de 8 mètres (passant de la cote 197 à la cote 205) constitué par l’apport des matériaux inertes provenant des chantiers de l’entreprise, recyclés depuis la plateforme de valorisation de son centre de « la Mule Blanche » à MERCUROL. Les boues de lavage issues des installations de traitement de la Mule Blanche participeront également à la remise en état du site de CHANTEMERLE.

Protections diverses

Aucun vestige archéologique n’a été repéré sur le site.

L’emprise de la carrière ne dispose d’aucune construction. Elle n’est donc pas concernée par les risques sismiques, ni risques d’inondation, feux de forêt, ni par aucun risque technologique.

- Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

L’exploitation de la carrière de Chantemerle-les-Blés peut exercer une pression sur les milieux aquatiques que l’on peut associer à plusieurs des objectifs et orientations du SDAGE. Une analyse a été réalisée dans le cadre de l’étude d’impact dont nous détaillerons les conséquences un peu plus loin.

Le SAGE, quant à lui, est un document de planification qui exerce son action sur les eaux du Bas Dauphiné et les alluvions de la Plaine de Valence. Il est constitué de 100 communes dont Chantemerle-les-Blés. Il dépend du SDAGE Rhône méditerranée.

La carrière de Chantemerle-les-Blés est compatible avec le SDAGE et le SAGE comme le montre l’analyse de l’étude d’Impact ci-après.

55 – Contraintes réglementaire – servitudes affectant le site.

Un tel site peut être contraint par certaines servitudes liées à la protection des bois et des forêts, zones agricoles protégées, protection des eaux potables. La carrière de Chantemerle-les-Blés n’est impactée par aucune de ces servitudes.

A proximité du site s’élèvent l’église paroissiale et une chapelle. La première est classée dans la base de données « Mérimée » et la seconde est inscrite sur la liste des monuments historiques.

La carrière n’entre pas non plus dans d’éventuelles servitudes relatives à la Défense nationale pas plus que dans des servitudes relatives à la salubrité et l’hygiène publique..

21 La carrière est concernée par le Plan de Protection des Risques naturels mais aucune servitude particulière ne grève les terrains concernés par ce site.

Une servitude est cependant à prendre en compte en matière d’utilisation de ressources énergétiques. En effet une ligne aérienne de 65.000 volts passe en bordure Est du site et un pylône se situe à 150m L’activité de la carrière ne perturbe pas la stabilité du support de la ligne, la distance minimale de sécurité se trouvant bien au-delà des 5 mètres requis.

Une ligne EDF surplombe l’emprise de la carrière du Nord-Est au Sud-Ouest dans la zone encore non exploitée et un pylône est présent sur le site à environ 100 mètres de l’exploitation. L’activité de la carrière ne perturbe pas non plus la stabilité du support de ligne. Par contre la société ROFFAT est tenue d’élaguer les plantations gênant le fonctionnement des lignes.

56 – Analyse de l’étude d’Impact sur le site actuel.

La plupart des demandes d’enquête publiques relatives à des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement font l’objet d’une étude d’impact. Son contenu prévu à l’article L.122-1 du Code de l’Environnement a été réformé en 2011 dans le cadre des Lois Grenelles de l’Environnement.

Pour les ICPE, telles les carrières, l’étude d’impact décrit de manière très précise le milieu physique, naturel (faune flore) et humain ainsi que le cadre de vie. Elle présente les impacts que peuvent présenter l’activité d’extraction sur l’environnement (sol, eaux, milieu naturel, cadre de vie… etc…) et les mesures d’évitement, d’accompagnement ou d’atténuation de ceux-ci.

Que ce soit pour une création ou pour un renouvellement d’exploitation comme dans le cadre de cette enquête, l’étude d’impact est obligatoire et doit prendre en compte tous les domaines pouvant concerner l’environnement et ses conséquences.

Les conséquences les plus importants sont analysées ci-après :

56.1 : L’air :

La carrière, on le verra, n’amène pas un passage important de poids lourds de l’entreprise. Pendant les périodes de campagne, c’est en moyenne 5 à 6 camions qui se rendent à la carrière (soit 12 passages/jour). Un tel trafic ne modifie pas sensiblement la qualité de l’air et les particules fines des véhicules poids lourds ne devraient pas favoriser un dépassement des seuils d’alerte d’ozone ou d’oxyde d’azote.

56.2 : Les eaux superficielles :

La carrière appartient au système hydrographique de la Bouterne. Mais elle se trouve dans une position particulière à proximité immédiate de la ligne de partage des eaux entre bassin versant de la Bouterne et de la Veaune. Le site d’exploitation se situe sur un point haut correspondant à l’aire de réception des écoulements. Ainsi la carrière a toujours eu un fonctionnement de réceptacle des eaux pluviales d’un petit bassin versant.

22 Le VC 7 qui longe et domine la carrière en bordure Est forme le chemin d’écoulement des eaux météorites. Pour éviter qu’en cas de pluies importantes les eaux envahissent le bas du village et notamment le lotissement construit en face du chemin d’accès à la carrière, un fossé a été creusé entre la chaussée et le talus délimitant la carrière ; deux ouvrages hydrauliques (buses) dirigent les eaux vers le point le plus bas du carreau pour former une mare temporaire (déjà présente initialement sur le site). Il n’y a donc pas de rejet d’eaux pluviales dans le milieu naturel.

56.3 : Eaux souterraines :

Chantemerle-les-Blés se trouve sur la nappe de molasse du Bas-Dauphiné. La nappe située au Nord de la commune est exploitée pour l’alimentation en eau potable. La masse d’eau est compartimentée et il n’existe pas de piézométrie précise sur le secteur. Cependant la carte piézométrique établit par l’étude IDEE EAUX confirme l’existence d’une masse d’eau souterraine au droit du site entre les cotes 190 et 195NGF.

Le contrôle du niveau de la nappe est effectué à partir d’un piézomètre installé sur l’emprise de la carrière à l’entrée du site. Il fait l’objet d’un suivi régulier depuis 2009 et les mesures sont effectuées mensuellement afin de respecter l’article 7.3 de l’arrêté de 1999 qui prévoit que l’extraction sera limitée en profondeur à la cote 195 NGF et surtout à 2 mètres au-dessus des plus hautes eaux de la nappe phréatique.

Cependant les informations piézométriques sur la quantité, l’épaisseur l’orientation des nappes phréatiques aux abords et sur la carrière manquent. Aucune donnée spécifique ne permet d’établir le niveau des plus hautes eaux. Il semblerait que les données recueillies par le piézomètre de l’entreprise soient cohérentes avec celles établie par IDEES EAUX à savoir que la hauteur moyenne de la nappe est stable (194,27 NGF) dans le temps mais que la hauteur maximale des eaux puisse atteindre la cote 194,48 NGF.

En connaissance de ces données, la société ROFFAT s’est engagée à réajuster son carreau d’exploitation le plus bas à la cote 197m NGF au lieu de 195m NGF.

La carrière n’entre pas dans les limites des zones vulnérables aux nitrates. Les dernières analyses des eaux souterraines montrent qu’elles sont de bonne qualité et respectent les normes de qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

Enfin, la carrière est hors périmètre de protection de captage des eaux.

56.4 : Les paysages :

Le projet ne modifie en rien les perceptions paysagères puisqu’il propose simplement d’allonger le temps d’exploitation sur un périmètre qui n’évolue pas par rapport à l’Arrêté de 1999. La topographie des lieux où se trouve la carrière créé des barrières efficaces entre elle, l’église paroissiale (monument classé) et la chapelle (monument inscrit). Une certaine covisibilité partielle de l’église existe depuis des points de perception ponctuels de la vallée mais le projet ne l’aggrave pas.

23 La topographie vallonnée de la commune et la position de la carrière en « dent creuse » avec une végétation préservée aux alentours, limite la perception du site depuis les lieux de vie. Cependant un nouveau lotissement a été construit au-dessus du premier le long du CV7, au Nord de la carrière. Quelques maisons sont habitées mais plusieurs emplacements ont du mal à trouver preneur compte tenu des pentes très raides pour y accéder. Il domine totalement la carrière mais la végétation, la teinte de l’exploitation et la végétation périphérique la fonde dans le paysage et banalise son activité.

56.5 : Le milieu naturel

Le projet concerne le renouvellement d’une activité d’extraction de sable sur une surface de 4ha 98a et 20c. Le milieu naturel sur lequel se trouve l’I.C.P.E n’est ni modifié ni plus étendu qu’à l’époque où il a été soumis à enquête publique et a fait l’objet d’une autorisation d’exploiter par Arrêté Préfectoral en Août 1999.

Il est toujours inclus dans une zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique ZNIEFF de type 2 et situé à plus de 6km de trois sites Natura 2000 (Zone spéciale de Conservation ZSC « Milieux alluviaux du Rhône Aval », ZSC « Sable de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère » et Site d’Importance Communautaire (SIC) « affluents rive droite du Rhône »)

La carrière est donc incluse dans la ZNIEFF de type 2 n°2603 appelée « Chambarans Méridionaux ». Des études et prospections ont été menées sur le site entre mai et août 2013 tant sur la zone d’extraction que sur les pistes d’exploitation. La zone d’étude comporte des pelouses pionnières, des pelouses sèches et des zones de bosquets.

Résultats de ces études sur la flore.

Sur la pelouse sèche à l’extrémité Sud Est de la zone non encore exploitée de la carrière, en limite du chemin des Vignes il a été découvert une espèce protégée qui se développe habituellement en zone de montagne méditerranéenne. Il s’agit de l’Ophrys de la Drôme. L’individu était en tout début de floraison. Aucune autre espèce à enjeu local de conservation n’a été découverte sur la zone.

Résultat sur les insectes et autre arthropodes.

Aucune espèce à enjeu local fort n’a été trouvée mais une Agrion mignon, sorte de petite libellule bleue, espèce à enjeu local modéré de conservation a été découverte.

L’absence d’habitat aquatique favorable sur la zone n’a pas permis de découvrir d’amphibiens à enjeu local de conservation fort. Une espèce à enjeu modéré a été trouvée : il s’agit du crapaud calamite et une autre à faible enjeu l’Alyte accoucheur.

24 Résultat sur les oiseaux :

Une seule espèce présentant un enjeu local de conservation modéré a été découverte sur le site. Il s’agit du Guêpier d’Europe. Oiseau migrateur, il niche dans des terriers profonds de près de 80 centimètres qu’il creuse dans les falaises de sable. Une quinzaine de couples étaient installés dans la carrière lors de l’étude.

56.6 : Milieu humain – Cadre de vie

Comme indiqué précédemment, il existe des habitations isolées le long de la VC N°7 à 50 mètres au Nord de la carrière et à 160 mètres au Sud. Deux lotissements sont construits ou en cours d’aménagement (partie haute et partie basse) à 150 mètres au Nord du site.

Le hameau de Notre Dame est à 50 mètres à l’entrée sud du site et les habitations groupées du village avec le centre communal s’allongeant le long de la RD 309 se trouvent à 300 mètres au Nord de l’entrée de la carrière.

Environnement sonore :

L’arrêté préfectoral du 13 août 1999 autorisant l’exploitation de la carrière, fixe, pour chacune des périodes de la journée les niveaux sonores à ne pas dépasser en limite de propriété de l’exploitation et sur les zones à émergence réglementée. Ils ne peuvent dépasser 70 dBa en journée et ne sont pas autorisés la nuit.

25 Compte tenu de la construction récente d’habitations aux abords de la carrière, il a été réalisé des campagnes de mesures acoustiques afin d’évaluer le niveau actuel sonore au voisinage de la carrière. Quatre points d’enregistrement ont été sélectionnés en limite de carrière.

Les niveaux sonores atteints en période de jours lorsque le site est en activité sont situés entre 40 et 52,5dB(A). Ils sont donc largement inférieurs aux valeurs réglementaires

Trafic routier :

Les axes routiers principaux utilisés par les camions de l’entreprise sont la RD 309 (546 v/j) et la RD 109 (2900 v/j). Ces axes routiers ne posent pas de problème particulier de circulation. Une déviation est à l’étude pour les camions. Elle contournerait le centre communal par le Nord et emprunterait une partie du chemin des tennis lequel aura besoin d’une réfection pour supporter le passage répété de poids-lourds.

Sécurité publique

L’emprise de la carrière ROFFAT est entourée d’une légère clôture qui est sensée interdire l’accès à toute personne étrangère au service. La barrière à l’entrée comme les fils de clôture ne constituent pas des barrières infranchissables pour toute personne qui voudrait pénétrer sur le site.

57 – Ananlyse de l’impact sur le projet:

57-1 -Le relief

L’activité de la carrière engendre une modification de la pente sur le site avec élargissement du vallon à entailler pour extraire le sable et redressement des pentes. Il n’y aura pas de modification du relief local. Par contre la remise en état devra s’adapter à la morphologie du secteur puisque que le remblai du carreau passera du niveau 197m NGF à 205m NGF.

57-2 :Le réseau hydrographique et la qualité des eaux superficielles et souterraines :

Les terrains étant perméables, l’infiltration des eaux météoriques se fait sans difficulté. L’activité prévue dans le projet n’a pas d’impact sur les eaux de surface, la modification des écoulements des eaux pluviales est peu significative.

L’activité n’a pas d’incidence sur la qualité des eaux car il n’y a pas de rejet vers le milieu superficiel et le projet de la nouvelle activité ne modifie pas ce principe. La poursuite de l’exploitation fait appel aux mêmes mesures de prévention que celles figurant dans l’arrêté de 1999 (pas de stockage de carburant, d’huiles ou de graisses sur place ; un seul engin reste à demeure sur les lieux d’extraction) ;

L’impact sur la piézométrie locale reste quasi nul également car l’extraction est réalisée hors eau. Elle n’en a pas besoin et n’est donc à l’origine d’aucun rejet.

26 Les relevés du piézomètre à l’entrée de la carrière permettent de s’assurer du respect des prescriptions de l’arrêté préfectoral de 1999. Le suivi ayant permis une meilleure connaissance du comportement hydrogéologique local il a été décidé de respecter une hauteur de 2 mètres d’épaisseur entre la cote basse d’extraction et les plus hautes eaux de la nappe (194,8Om). Ainsi la cote carreau actuelle sera ajustée; elle passera de 195m NGF à 197m NGF. Le carreau sera remblayé jusqu’à la cote 205m NGF

57-3 : Qualité de l’air :

Le projet ne modifie pas ou peu la qualité de l’air. Les méthodes d’extraction ne s’accompagnent pas d’émission de matières ou de produits polluants dans l’atmosphère. Par contre il a un impact sur l’émission des poussières (ce qui sera vu un peu plus loin au chapitre de l’impact sur le cadre de vie) et les émissions liées au trafic engendré par l’activité de la carrière.

57-4 : Le paysage

Il n’est pas modifié non plus par le projet ; la perception visuelle de la carrière depuis CHANTEMERLE-les Blés est impossible en raison du relief du coteau dans lequel s’insère la carrière qui limite toute perception du site.

57-5 : La faune et la flore

L’impact du projet reste également très limité. La pelouse pionnière sur sable sera détruite lors de l’extraction dans cette partie. Toutefois cet impact reste très modéré compte tenu de la surface concernée (3 ares) et son état de conservation moyen. Il en va de même pour la pelouse sèche qui disparaîtra mais sa surface est, elle aussi, très faible (0,55ha)

L’Ophrys découvert est le seul de son espèce trouvé dans la région. L’impact du projet est toutefois considéré comme fort et en conséquence, lors de la dernière séquence d’extraction une mesure d’évitement sera pratiquée à l’endroit où il se trouve.

L’impact du projet restera très modéré pour le crapaud calamite qui disparaîtra en partie lors de l’extraction du sable et le remblai du carreau.

Le projet aura un impact fort sur le maintien du Guêpier d’Europe qui niche dans les falaises créées par l’extraction du sable. Aussi le projet prévoit que de larges et longs fronts de taille seront conservés afin que les oiseaux puissent continuer à nicher dans ces falaises artificielles.

57-6 :le milieu humain :

Sur les activités humaines, l’augmentation du tonnage annuel d’extraction de sable de la carrière et le renouvellement de l’autorisation d’exploiter jusqu’à l’année 2046 ne peut avoir que des retombées positives sur la pérennisation des emplois directs ou indirects.

Si l’impact indirect du projet sur l’agriculture est quasi nul, les infrastructures routières auront davantage à souffrir d’un trafic de poids lourds plus important.

27 Une augmentation de la production de 5 à 15.000 tonnes peut engendrer une circulation d’un ou deux poids lourds supplémentaires ajoutés aux 5 déjà enregistrés chaque jour lors des présentes campagnes (soit 12 va et vient). A cela, il faut ajouter la circulation des poids-lourds de l’entreprise BOSVET, qui, selon certains renseignements obtenus, ne pratique pas le transport de ses matériaux de la même façon que l’entreprise ROFFAT. Pour des chargements de grands volumes (péniches par exemple), cette société utilise plusieurs dizaines de camions qui font, chaque jour, le va et vient entre la carrière BOSVET et le lieu de chargement.

L’augmentation du trafic des poids-lourds accroît les risques d’accident (même si depuis l’ouverture de la carrière un seul accident mortel a été a déploré entre un poids-lourd de l’entreprise et un jeune cyclomotoriste au sortir de la carrière) et a un impact sur la propreté des voies de circulation (apport de boues).

La commune a modifié la configuration du carrefour de la RD 309 avec le CV7. Les abords ont été dégagés et élargis offrant ainsi aux usagers de la route une meilleure visibilité et une circulation sécurisée.

De même pour éviter le passage répété des poids-lourds par le centre du village, là où se situent l’école communale, commerce et établissements administratifs communaux, un projet de déviation est à l’étude par le chemin des tennis. Il augmenterait le parcours des véhicules entre CHANTEMERLE et MERCUROL de plus de 2km mais éviterait la circulation sur les voies étroites et récemment refaites du centre communal de CHANTEMERLE.

57-7 Sur l’ambiance sonore :

Le projet prévoit une augmentation sensible du tonnage d’extraction annuel des sables de la carrière. A l’augmentation du nombre des véhicules de transports, s’ajouterait un nombre plus important de pelles et chargeurs sur les lieux d’extraction.

Les études réalisées en 2013 en fonction de ces augmentations de véhicules concluent que le projet de renouvellement de l’autorisation d’exploiter la carrière ne présentera pas de risque de dépassement de l’émergence sonore et des niveaux limites (maximum 48.4 dB(A) en activité et 42.5 dB(A) à l’arrêt). Ceux-ci seront conformes à l’arrêté du 23 janvier 1997 (niveau limite 70 dB(A).

57-8-Emissions de poussières

L’augmentation des volumes d’extraction de sable et de circulation de véhicules induiront des sources d’émission potentielles de poussières. A ce jour, il n’a pas été constaté en période d’activité de la carrière une destruction de l’esthétique du paysage par des dépôts de poussières, pas plus qu’une gêne causée à l’agriculture ou aux riverains (irritation des yeux ou du système respiratoire). L’encaissement du site de la carrière dans des reliefs avec un dénivelé marqué (50m) limite fortement la propagation des émissions de poussières. L’impact de ces émissions sera donc très faible même si une certaine gêne pourra être provoquée par l’envol de poussières lors du passage des véhicules.

28 Les nouvelles habitations bordant la carrière ne seront pas impactées par ces poussières car elles sont toutes au Nord du site, en dehors de l’axe des vents dominants.

57-9 : Santé humaine :

Des mesures ont été menées en 2013 dans le cadre du renouvellement de l’autorisation d’exploiter la carrière dans le domaine de la qualité des eaux, de l’air, du bruit et des vibrations, des émissions de poussières et de lumière, des émissions gazeuses et des diverses pollutions pouvant intervenir. Il résulte de ces études que les modifications apportées par le projet à l’environnement n’auront pas d’incidence (positive ou négative) sur la santé des populations.

57-10 :Sécurité publique

Le projet ne modifie pas la géomorphologie de la carrière. La poursuite de l’exploitation conduira à une forme de relief identique avec toujours ces mêmes dénivelés (pentes de 60% et hauteurs de front de taille de 10 mètres).

L’enjeu de sécurité publique est lié à la fréquentation potentielle du site du fait de la présence d’habitations nouvelles et de la proximité du bourg.

A ce jour on accède à la carrière depuis le CV7 par un chemin communal entretenu par les exploitants des carrières (ROFFAT et BOSVET) et récemment remis en état. L’entrée de la carrière est interdite à tout véhicule en dehors des jours d’exploitation par une barrière cadenassée.

Une signalisation à l’entrée du site avertit les usagers du CV7 de l’existence de la carrière et d’une sortie possible de véhicules.

La carrière est clôturée. Il ne s’agit pas d’une clôture hermétique mais de simples fils de fers dressés sur des poteaux en bois (3 ou 4 selon l’endroit), faciles à traverser. Elle ne peut être considérée comme « efficace » comme l’écrit l’arrêté préfectoral de 1999 (article 7.6).

29 Des panneaux avertissant du danger sont apposés à de nombreux endroits tout au long de la clôture et quiconque traverse la clôture ne peut ignorer qu’il s’expose à de graves dangers.

58 – Mesures d’évitement ou d’atténuation des impacts :

L’étude des impacts que le projet pourrait avoir sur l’environnement montre que dans la plupart des cas ils seront soit nuls soit modérés, soit très rarement forts.

Quelques mesures significatives sont prises au regard de la protection de la nappe phréatique. La cote maximale d’extraction a été surélevée de 2 mètres (de 195mNGF à 197m NGF) avec mise en place d’un remblai reconstituant une couverture de 8 mètres d’épaisseur au-dessus de la nappe. Son suivi sera amélioré par l’installation d’un second piézomètre au centre du site sur la zone remblayée et réaménagée en fin de phase 1. En fin de phase d’exploitation un second piézomètre sera installé au pied des fronts définitifs de la phase 6.

Ainsi trois piézomètres permettront le suivi du niveau de la nappe ainsi que le suivi qualitatif des eaux transitant sous le remblai.

Au regard de la flore, une mesure sera prise pour ne pas détruire la station de l’orchidée Ophrys de la Drôme qui a été inventorié à 20 mètres de la limite d’emprise de la carrière au Sud- Ouest dans la zone d’extraction. Cette station fera l’objet d’une mise en défens afin d’éviter toute dégradation lors du défrichement préalable à l’exploitation. Une prospection supplémentaire sera réalisée en période de floraison pour s’assurer que la zone d’évitement est adaptée.

Le projet prévoit d’adapter le calendrier des travaux d’extraction en évitant les périodes de reproduction ou d’hivernage des espèces à enjeux. C’est principalement le Guêpier d’Europe le plus concerné. Le projet prévoit de ne pas exploiter le front de taille à proximité des nids de juin à août, période de reproduction de cet oiseau.

Afin de maintenir des zones de reproduction des crapauds calamite et de permettre aux animaux de se réfugier pendant les phases d’exploitation une mare de 30m2 sera créée en fond de carreau.

Les opérations d’évitement ou les mesures de réduction des impacts sur la faune ou la flore liées au projet seront réalisées par des experts qualifiés (ornithologues, batrachologue, etc…)

Afin de vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologique seront mis en place sous forme d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Les audits seront réalisés avant travaux et après l’exploitation des secteurs sensibles.

Le coût approximatif et la durée minimale des mesures proposées sont difficiles à déterminer mais le chiffrage pourrait se trouver dans une fourchette entre 7 à 12.000€/an.

Autres mesures d’évitement :

Quelques mesures sont à rappeler. Ainsi pour l’activité agricole, le fond de carrière sera restitué à l’arboriculture. L’entreprise ROFFAT participera à l’entretien de la voie communale CV7 et du chemin d’accès en terre à la carrière.

30 Ce dernier fera l’objet d’un revêtement pour réduire l’émission des boues et poussières. Des contrôles de la concentration en poussière inhalable seront réalisés et pour réduire ces émissions les camions de l’entreprise seront bâchés et leur vitesse limitée à 30Km/h en agglomération.

En matière de sécurité routière, la discussion avec la mairie porte sur les travaux de dimensionnement de la route dite des tennis pour permettre le passage des camions des entreprises ROFFAT et BOSVET et ainsi contourner le centre communal de CHANTEMERLE-les-Blés par le Nord.

Enfin, le remblaiement du carreau de la carrière de la cote 197 m NGF jusqu’à la cote 205 m NGF sera réalisé avec des matériaux autorisés et traçables. Le coût annuel de cette mesure est évalué par l’entreprise à 55.590€HT/an.

59 – Remise en état du site :

Conformément aux dispositions du code de l’environnement (R.512 -10) à la fin de l’exploitation de la carrière le site devra être remis en état et réaménagé par la société ROFFAT ( la mairie de CHANTEMERLE-Les-Blés a donné son accord au projet) pour la partie qui la concerne et BOSVET pour la sienne.

Cette remise en état vise à recréer une zone naturelle végétalisée par la plantation d’arbres et arbustes.

La méthode d’exploitation du sable de la carrière implique la création de pentes de taille haute de 10 mètres avec une inclinaison d’environ 60°. Cinq pentes seront créées avec une inclinaison de plus en plus adoucie. Elles seront séparées par des banquettes de 5m de largeur minimum.

Les talus seront végétalisés par des semis herbeux et les banquettes plantées d’arbres et d’arbustes.

Le carreau de la carrière, remblayé sur une hauteur de 8 mètres sera planté en partie de chênes truffier ainsi que les parties les plus larges des banquettes en rupture de pente.

Ce projet de réaménagement de la carrière en fin d’exploitation ne créera aucun conflit de perspective ou de covisibilité avec l’église classée de CHANTEMERLE ou autre lieu de fréquentation touristique. Les pentes adoucies des fronts de taille pourraient présenter quelques similitudes avec les collines et vallons de la région.

31 Le coût total de la remise en état est estimé à plus de 186.000€.

59-1 – Coordination entre les sociétés ROFFAT et RMBTP BOSVET pour la remise en état des carrières :

Les carrières ROFFAT et BOSVET sont contigüe sur plusieurs centaines de mètres. Si la règle d’interdiction d’exploitation sur une largeur de 10 mètres était respecté, il en résulterait une falaise de plusieurs dizaines de mètres de hauteurs sur vingt mètres de large qui constituerait non seulement un édifice naturel dangereux mais entacherait la qualité du projet de remise en état des lieux.

L’arrêté de 1999 dérogeait à cette obligation en effectuant une coordination entre les deux entreprises afin d’assurer « une exploitation plus complète du gisement et un meilleur aspect paysager final ».

Le dossier de renouvellement d’autorisation d’exploiter la carrière sollicite également le renouvellement de cette dérogation d’exploitation de la bande des 10 mètres RGIE sur toute la limite mitoyenne des deux carrières.

Une convention a été signée le 25 novembre 2015 entre les deux entreprises qui stipule que « chaque entreprise analysera les modalités d’extraction de cette zone afin que chacune récupère le volume des matériaux qui lui revient et qu’elles conviendront des modalités de remise en état du site pour redonner à l’ensemble un réaménagement cohérent ».

32 6 – ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC – AVIS autorité environnementale- Déliberation des communes concernées par le rayon d’affichage

61 -Observations du public

Seules, deux personnes se sont présentées aux permanences et ont fait des observations sur le registre d’enquête.

Monsieur MANEVAL Dominique

La carrière devrait être clause afin d’éviter l’accès aux enfants :

Réponse de la société ROFFAT :

A ce jour le site est fermé en totalité par trois fils. Si nécessaire, une clôture sera ponctuellement installée sur les zones dangereuses.

Suite à la consultation et en réponse

La partie Sud-Est de la carrière longe le CV 7 nouvellement appelé chemin des Bois. C’est la partie la plus élevée là où l’extraction a pratiqué la pente la plus raide. La bande de dix mètres de retrait par rapport à la rupture de pente liée à l’extraction du sable est respectée. La clôture est constituée de piquets de bois sur lesquels sont attachés trois de fer horizontaux. Des pancartes jaune sont attachées soit sur les fils soit sur les poteaux et mentionnent en lettre noire « DANGER CARRIERE » (voir photo ci-avant).

Ce type de clôture est constant en limite de propriété. Il est en bon état. J’estime que le dispositif mis en place est suffisant pour prévenir du danger toute personne tentée de traverser la clôture. Cependant l’installation d’une clôture grillagée aux endroit les plus dangereux le long du CV7 est a envisager pour bien spécifier le caractère dangereux à pénétrer à l’intérieur du site.

Madame Christiane MEGE :

1 -Le chemin creusé à l’angle du chemin des carrières et du CV7 a besoin d’être signalé

2 – Réparation des dommages causés aux routes et trottoir par les camions de l’entreprise.

3 – Protection des abords de la carrière pour éviter les chutes des piétons.

Réponse de la société Roffat

1 – Nous pensons qu’il s’agit d’une propriété privée de la commune, dans ce dernier cas, nous prendrons contact avec la mairie de CHANTEMERLE-les-Blés pour définir un balisage en accord avec elle.

33 2 –Nous avons déjà par le passé fait des campagnes en relation avec la mairie pour réparer des dégâts type « nid de poules » causés par nos camions. Il en sera de même pour les années à venir.

3 – Même réponse que pour Mr MANEVAL.

Suite à la consultation et en réponse :

1 – Lors de la réfection du chemin menant du CV 7 à la carrière ROFFAT un fossé a été creusé à l’angle de ces deux routes pour réduire les risques d’inondation car il est en bas de pente. Il peut effectivement être source de danger car proche de la route et non signalé. Par contre il est à cheval sur un terrain communal et privé – Une entente entre tous les propriétaires est à entreprendre pour assurer la signalisation de ce fossé.

2 -La société ROFFAT oblige ses véhicules à respecter des limites de vitesse en agglomération en deçà des vitesses autorisées en agglomération (30km/h) – De plus le projet de déviation par le chemin des Tennis devrait limiter sensiblement les risques d’accident et de dégradation de la voie publique comme des trottoirs. La société semble disposée à poursuivre sa politique de bonne relation avec la municipalité et les habitants de CHANTEMERLE-Les-Blés et réparer tout dégât aux chaussées dont il serait avéré qu’un de ses camions est l’auteur.

3 – Voir réponse faite ci-avant.

Réponses aux questions posées par le commissaire enquêteur

1 – Sollicitation architecte des bâtiments de : La consultation est faite directement par la DREAL auprès des services des Bâtiments de France.

2 – Contrôle d’accès : Ce n’est pas un contrôle d’accès mais une barrière manuelle qui clôt le site.

3 – Chargement des véhicules – risques de surcharge : Habitude des chauffeurs qui connaissent le nombre de godet nécessaires pour atteindre la charge utile sans faire de surcharge : Un semi-remorque = 10 godets.

4 – Accident dans les carrières – Alerte des secours : Point soulevé aussi par la DREAL : Mise en place d’une procédure pour les travailleurs isolés présents sur le site (équipement du travailleur isolé d’un téléphone DATI)

62 – Avis de l’autorité environnementale:

L’avis de l’autorité environnementale se divise en deux dossiers.

Le premier avis sur l’étude d’impact a été préparé par la direction départementale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Auvergne –Rhône-Alpes.

34 Le second a été rédigé pour le préfet de département par le directeur général de l’Agence régionale de Santé.

62-1 – Avis DREAL - CIDDAE

L’étude d’impact et l’étude de danger sont conformes aux dispositions réglementaires du code de l’environnement.

L’étude de danger :

Elle identifie les principaux dangers et analyse les risques. Elle présente les mesures de préventions prises.

L’étude d’impact :

La superficie globale du projet n’est pas modifiée pas plus que le périmètre d’exploitation autorisé par rapport à l’autorisation accordée par Arrêté Préfectoral en 1999. La carrière est située en dehors des zones Natura 2000 et hors périmètre de protection d’un captage d’alimentation en eau potable.

Le projet prend en compte l’ensemble des plans et schémas nationaux, régionaux et départementaux.

L’analyse des principaux effets du projet sur l’environnement et la santé résulte d’études récentes et précises. Les principales thématiques de l’état initial du site (eaux superficielles ou souterraines, espèces protégées, paysage, qualité de l’air…) sont étudiées au regard de l’impact que le projet pourrait avoir elles.

L’impact du projet sur les milieux naturels, la faune, la flore a aussi fait l’objet d’études quant aux principaux risques qu’il pouvait leur faire porter.

Il résulte de l’ensemble de ces études et analyse que les incidences directes, indirectes permanentes ou temporaires sont prises en compte dans le dossier. Les mesures de protection, de réduction des effets, de compensation ou d’accompagnement sont détaillées et concrètes. Elles n’engendrent pas de conséquences notables sur les composantes de l’environnement.

Les études sur le milieu naturel, la faune et la flore ne montrent pas non plus d’impacts négatifs du projet. Très peu d’espèces protégées, avérées ou à enjeu local de conservation fort a été été recensé sur le site mis à part une orchidée (Ophrys de la Drôme), un oiseau (le Guêpier d’Europe), quelques chênes pubescents et le crapaud calamite. Le projet assure leur protection ou conservation de façon satisfaisante.

Une pelouse sèche et des pelouses pionnières sur sable s’étendent sur le site mais leur surface est trop réduite (0,85ha) pour que leur destruction éventuelle ait un impact sur l’environnement.

35 L’avis de la DREAL met en exergue les principales mesures d’évitement et de réduction d’impact sur l’environnement et sur la remise en état du site pour conclure à une étude complète pour être présentée dans le cadre de l’enquête publique. Le projet prend en compte tous les enjeux principaux notamment ceux concernant la biodiversité, l’eau, l’air, les transports et les risques de pollution accidentelle. Les mesures prises pour éviter ou réduire les impacts sont satisfaisantes.

62-2 – Avis de l’Agence Régionale de Santé

Dans sa contribution à l’avis de l’autorité environnementale, l’A.R.S cible les éventuels impacts du projet sur la ressource en eau potable, la qualité de l’air, les émissions sonores et les risques sanitaires. Elle ne fait pas d’observations conséquentes estimant la plupart des impacts peu significatifs quant à la qualité de l’air et émissions sonores, ou limités quant au risque de pollution de la nappe phréatique.

Si l’évaluation des risques sanitaires est évaluée correctement, l’étude est incomplète en ce qui concerne la lutte contre l’ambroisie.

Réponse de la SAS ROFFAT sur les mesures prises contre la prolifération de l’ambroisie.

Le personnel effectuera une prospection régulière des terrains mis à nus par arrachage ou fauchage de toutes les espèces invasives. De plus, les employés disposent du guide sur les « espèces invasives sur les sites des carrières » ce qui permet une action mieux ciblée et plus efficace.

Avis du commissaire enquêteur :

La DREAL fait état d’une étude sérieuse et d’une analyse complète de toutes les atteintes à l’environnement que pourraient présenter le projet de renouvellement d’autorisation d’exploitation de la carrière ROFFAT à Chantemerle-les-Blés. Il apparaît que ces risques d’impacts potentiels sont très réduits, l’atteinte à l’environnement s’exerçant sur une superficie de moins de 5 hectares. Les mesures de protection, d’évitement, d’accompagnement ou d’atténuation des impacts sur les milieux naturels ou humains ainsi que le projet de remise en état du site sont considérés comme satisfaisants.

L’Autorité Régionale de Santé estime les mesures prises pour réduire les risques sur la santé humaine comme étant satisfaisantes. La société ROFFAT a pris en compte la remarque relative l’absence de mesures concrètes pour lutter contre les plantes invasives et allergènes

63 – Délibération des communes concernées par le rayon d’affichage :

A la date de clôture du rapport d’enquête me sont parvenues les extraits des délibérations des conseils municipaux des communes de CHANTEMERLE-les-Blés, CHAVANNES et MERCUROL- VEAUNES – L’avis est favorable à l’unanimité pour CHAVANNE et favorable avec 26 voix pour et 2 abstentions à MERCUROL-VEAUNES et favorable pour CHANTEMERLE-LesBlés.

Pour les communes de LARNAGE, MARSAZ, l’avis leur a été demandé par mail le 16 juin 2016.

36 7- CLOTURE DU RAPPORT

Dans le cadre de l’enquête, après avoir pris connaissance du dossier et visé chaque pièce, j’en ai fait une étude personnelle. J’ai eu à cet effet, en dehors de la visite des lieux, plusieurs contacts avec Monsieur ROFFAT et son directeur d’exploitation Monsieur MORFIN afin de préciser certains points figurant dans le dossier d’enquête

J’estime qu’il a été proposé à la connaissance du public un dossier d’enquête publique élaboré, complet et de lecture facile. Chacun pouvait, s’il le souhaitait avoir une très bonne idée du projet et apprécier ses effets sur l’environnement.

Le registre a été ouvert le 2 mai 2016 par le Maire de CHANTEMERLE-les-Blés et clos par moi- même le 3 juin 2016 date de clôture de l’enquête publique.

Je me suis tenu à la disposition du public aux jours et heures des permanences et ai veillé à l’accomplissement de toutes les formalités.

J’ai rencontré sous huitaine le responsable de l’entreprise Monsieur ROFFAT et lui ai communiqué les observations écrites figurant dans le registre ainsi que des précisions demandées par moi-même pour la rédaction du présent rapport. Je lui ai indiqué qu’il disposait d’un délai de 15 jours pour produire ses éventuelles observations. Le PV de synthèse a été signé et il est joint en annexe 1 – La réponse de la société ROFFAT figure en annexe 2

Le rapport relate le déroulement de cette enquête publique, présente le projet relatif à la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation d’une carrière de matériaux sableux sur le territoire de la commune de Chantemerle-les-Blés au lieu-dit « Le Creu », analyse ses effets sur l’environnement et examine les deux observations du registre d’enquête.

J’en conclus que le projet ne modifie pas la superficie de la carrière, le mode d’extraction des matériaux sableux ni le système de transport par camion vers la plateforme de traitement de l’entreprise à MERCUROL. L’augmentation du tonnage annuel extrait et la durée d’exploitation de la carrière sont les caractéristiques principales du projet ayant justifié l’enquête publique.

Les habitants de Chantemerle-les-Blés sont habitués depuis de nombreuses années à la présence des carrières à proximité du village, à l’activité d’extraction et au passage des camions. Les mesures prises depuis longtemps par l’entreprise pour limiter les risques et réduire les désagréments pour la population sont appréciés.

Le projet n’affectera pas davantage la qualité de vie de la population si ce n’est le passage d’un ou deux camions supplémentaires par jour lors des campagnes d’extraction, d’où le peu d’empressement à participer à l’enquête.

37 La carrière et son exploitation ne sont pas être un écueil tant sur le plan de l’environnement paysager que sur celui des nuisances ou la qualité de vie car les derniers lotissements ont été construits à proximité.

Bien que l’étude d’impact soit réalisée sur une petite surface, elle a été faite avec sérieux et porte sur l’ensemble des milieux environnementaux pouvant être affecté par l’exploitation du sable. L’analyse de l’état initial montre un milieu naturel assez pauvre (une orchidée Ophrys de la Drôme, quelques couples de guêpiers d’Europe, des chênes pubescents et des crapauds calamites).

Les études ont confirmé que les impacts potentiels du projet sur l’environnement restent tout aussi limités et les mesures d’évitement; d’accompagnement ou d’atténuation permettent de garantir la préservation de ce milieu naturel.

La pollution des eaux souterraines (nappes phréatiques) constitue le risque le plus important dans ce type d’exploitation. La société ROFFAT, à l’issue d’une étude complète, a pris des mesures importantes pour réduire les dangers de contamination des nappes phréatiques. Elle assurera un meilleur contrôle de la nappe par la mise en place d’un second puis d’un troisième piézomètre en fin d’exploitation. Le carreau de la carrière (la partie la plus basse de l’extraction – cote 195NGF) respectera une distance de 2 mètres au-dessus des plus hautes eaux de la nappe (cote 197 NGF) et l’ensemble sera remblayé jusqu’à la cote 205NGF par de la terre inerte recyclée et végétale.

Ainsi les eaux souterraines sous la carrière seront protégées sous une épaisseur de huit mètres de terre dont la surface pourra être utilisée par l’agriculture ou l’arboriculture.

Le présent rapport et les conclusions motivées sont transmis au Préfet de la Drôme avec le registre et l’exemplaire du dossier d’enquête.

Une copie du rapport et des conclusions est transmise au Président du Tribunal administratif de Grenoble.

A ROMANS, le 23 JUIN 2016, Jean-Marie TARREY, commissaire enquêteur. ANNEXES

1 – Procès – verbal de synthèse

2 – Réponse de la société ROFFAT au P.V de synthèse.

PIECES JOINTES

1 – Désignation du Commissaire enquêteur par le Tribunal Administratif de Grenoble

2 – Arrêté Préfectoral

3 – Avis d’enquête journal « Dauphiné Libéré »

4 – Avis d’enquête journal « Drôme Hebdo ».

5 – Avis d’enquête 2ème parution journal « Dauphiné Libéré »

6 – Avis d’enquête 2ème parution journal « Drôme Hebdo » PROCES VERBAL DE SYNTHESE

Installation Classée pour la protection de l’environnement – Rubriques 2510-1

Demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter une carrière sur la commune de CHANTEMERLE-les-Blés

Demandeur : Mr David ROFFAT, PDG de la S.A.S ROFFAT

Vu la décision du Président Administratif de Grenoble N°E1 6000056/38 en date du 15 mars 2016

Vu l’arrêté préfectoral N°2016091-0003 Préfecture de la Drôme en date du 31 mars 2016

Vu le Code de l’Environnement articles L.123-1 et R.123-1 et suivants et notamment l’article R.123-18 imposant de communiquer toutes observations écrites ou orales au responsable du projet par le commissaire enquêteur dès réception par lui des registres et documents annexés,

Je, soussigné TARREY Jean-Marie certifie avoir transmis le procès-verbal de synthèse des observations recueillies lors de l’enquête publique précitée au responsable du projet : Monsieur David ROFFAT, le 6 juin 2016 lors de notre rencontre à MERCUROL (Drôme)

Je l’informe qu’il dispose d’un délai de 15 (quinze) jours à la date de réception du présent procès-verbal pour produire ses observations éventuelles.

Le dossier d’enquête publique est complet, détaillé et précis quant à la motivation, l’étude d’impact, la description des installations et les modifications sur l’environnement engendrées par le projet.

La présentation du dossier, sa rédaction dans des termes non techniques permet au public qui le souhaite d’avoir accès à toutes les informations qu’il désire sur le projet et ses conséquences sur l’environnement.

Deux remarques ont été inscrites sur le registre d’enquête. Quelques précisions sont demandées par le commissaire enquêteur. A – Remarques relevant des observations du registre d’enquête :

1 – Le chemin reliant le CV7 à la carrière a été refait et un fossé creusé sur le bas-côté à l’angle du chemin et du CV7. Il demande à être signalé.

2 – Il est demandé de clôturer la carrière afin d’empêcher l’accès aux enfants (principalement sur la partie longeant le chemin et formant falaise).

3 – L’entreprise peut-elle réparer les dégâts causés à la voirie par la circulation des camions de l’entreprise ?

B – Précisions demandées par le commissaire enquêteur :

1 – L’architecte des bâtiments de France a t’il été sollicité afin de statuer notamment « sur un éventuel impact de la carrière et de son projet de renouvellement sur l’environnement paysager des monuments historiques (église paroissiale classée et chapelle inscrite) comme cela est indiqué dans le volume 1 – Demande d’autorisation – Conservation du patrimoine culturel page 55/56-

2 – Sécurité publique : Le dossier mentionne à plusieurs endroits la présence d’un contrôle d’accès à l’entrée de la carrière. S’agit-il d’un système électronique qui enregistre et contrôle les personnes ou véhicules entrant ou sortant de la carrière ou d’un dispositif physique (barrière) qui interdit l’accès à la carrière en dehors des campagnes d’extraction.

3 – Chargement des véhicules :La circulation des véhicules dans l’agglomération peut être une cause de la dégradation plus rapide du revêtement (voir la question n°3) . Dans la carrière il n’y a pas de bascule pour peser les camions lorsqu’ils ont été chargés de sable. Comment savez-vous que le chargement des véhicules ne dépasse pas leur PTAC autorisé ?

4 – Etude de dangers - Accidents – Analyse statistique.

Les accidents les plus fréquents dans les carrières de ce type sont :

- La mise en cause des engins (46%) suivie des glissements de terrains (effondrement du front de taille) 14%. La configuration de la carrière et la méthode d’extraction employée laissent à penser que ce type d’accident pourrait intervenir sur le site de CHANTEMERLE-les-Blés (le conducteur de la pelle d’extraction est le plus exposé !). Existe-t-il un moyen d’alerte sur la carrière de CHANTEMERLE ?

Fait à ROMANS SUR ISERE, le 6 juin 2016

Le commissaire enquêteur Le représentant de la société ROFFAT