L’Algérie profonde / Actualités

STRUCTURES DE LA SANTÉ À

Un déficit flagrant

La wilaya de Sétif est arrivée en quelques années à avoir son aéroport, son nouveau pôle universitaire, son pôle sportif, le dédoublement de la RN05 et bien d’autres projets structurants tels que le tronçon de l’autoroute Est- Ouest d’une longueur de 75 kilomètres et un grand nombre d’établissements scolaires dans tous les paliers. Mieux encore, des centaines de logements toutes formules confondues ont été lancés et même si les souscripteurs sont las d’attendre le jour de la remise des clefs, l’espoir est là. Cependant, un déficit significatif est constaté en matière d’infrastructures sanitaires. En effet, le manque est flagrant au point où il est impératif de réaliser le double des infrastructures existantes pour arriver à la moyenne nationale. Seul un lit est réservé pour 1 000 habitants contre 2 lits en moyenne nationale et 1 centre de santé pour 27 000 habitants contre 1 pour 12 000 habitants comme moyenne nationale à la fin de l’année 2006. Certaines communes ne disposent d’aucune structure sanitaire pour ne citer que , El Hama, , , , Belaâ… D’autres ne sont équipées que de moyens rudimentaires. Par ailleurs, le nombre de salles de soins est très loin de la moyenne nationale. Face à ce déficit chronique, l’opinion publique locale presse le responsable du secteur à œuvrer pour une meilleure prise en charge de malades dans un bassin desservant plus de 5 millions habitants. Les 5 centres de santé implantés à et Boutaleb au sud, Aïn Legredj et Draâ Kebila au nord et El Taya à l’est, programmés pour l’exercice de l’année en cours, ne seront pas la solution pour les 1,5 million d’habitants de la deuxième wilaya du pays. Signalons que Sétif compte 9 hopitaux, dont 2 à vocation régionale, spécialisé respectivement dans la psychiatrie et la rééducation fonctionnelle, 17 polycliniques, 54 centres de santé et 229 salles de soins. Le nombre de maternités est de 29. Cependant, le nombre de communes est de 60, les parturientes sont souvent transférées vers la clinique mère-enfant du CHU Saâdna-Abdennour qui n’est pas mieux lotie que les autres structures en matière de personnel et d’équipements. Notons aussi que le nombre de cliniques privées spécialisées, contrairement à d’autres wilayas du pays, est insignifiant. Seulement, 7 cliniques sont ouvertes dans la capitale des Hauts-Plateaux.

F. SENOUSSAOUI