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Nord-Ouest présente LAMBERT PILAR PASCAL ANNE WILSON LÓPEZ DE AYALA ELBÉ BROCHET UN FILM DE VINCENT GARENQ Produit par Christophe Rossignon Sortie le 3 septembre 2008 Distribution : Presse : Durée : 1H33 Mars Distribution Dominique Segall / Christopher Robba 66, rue de Miromesnil 20, rue de la Trémoille 75008 Paris 75008 Paris Tél. : 01 56 43 67 20 Tél. : 01 42 56 95 95 Photos et dossier de presse téléchargeables sur Fax : 01 45 61 45 04 Fax : 01 42 56 03 05 www.marsdistribution.com Synopsis Ils filent le parfait amour... Enfin, presque : Emmanuel veut un enfant et pas Philippe. Pourtant, Emmanuel décide un jour de franchir le pas, au prix de perdre Philippe... Mais comment avoir un enfant quand on est homo ? Entretien avec Vincent Garenq Comment est né COMME LES AUTRES ? Il y a presque dix ans déjà, j’apprends que Manu, fait appel à une mère porteuse aux mon meilleur ami de lycée qui est homo - j’ai États-Unis, j’avais eu un rejet total. donné son prénom au personnage interprété par Puis, comme souvent dans ma vie Lambert Wilson - est parti en week-end avec son de réalisateur, j’ai envoyé ce projet ami et un couple de lesbiennes pour faire connais- de documentaire partout et per- sance, en vue peut-être de concevoir et élever un sonne n’a jamais été intéressé. Je enfant ensemble ! Je me rappelle avoir été très sur- me rappelle même d’un producteur pris et amusé par cette situation, et j’ai alors pensé aujourd’hui très haut placé dans une qu’il y avait là un sujet de film. Je me suis donc em- chaîne, qui a donné fin à notre en- pressé d’appeler Manu pour qu’il me raconte tout tretien en affirmant avec certitude cela plus en détail et il m’a parlé de l’APGL (l’asso- qu’«en aucun cas, les homos ne de- ciation des parents gays et lesbiens)... À l’époque, vaient avoir d’enfants !». J’ai alors on commençait tout juste à parler d’homoparen- envisagé l’écriture d’une fiction et talité, c’était bien avant la grande vague médiatique j’ai cherché une histoire, ce qui a été de ces dernières années. Via cette association, j’ai très lent et laborieux, rien ne fonc- rencontré des familles, écouté toutes ces histoires, tionnait. Et un jour, je suis tombé de souvent très fortes et émouvantes, et j’ai eu en- nouveau sur ces fameux témoigna- vie de faire un documentaire. Je me rappelle qu’il ges d’hommes homos qui avaient eu y avait juste un type de famille sur lequel je blo- des enfants par mère porteuse, et quais, c’était le cas des hommes homos qui avaient là j’ai eu le déclic. C’était justement tous, quels que soient nos préjugés : la lieu», où chacun peut se raccrocher, perpétuation de notre lignée. C’est qui qu’il soit, quelles que soient ses pourquoi, je crois, le sujet de l’ho- orientations, et même avoir une lec- cela qu’il fallait raconter, cela même qui m’avait moparentalité passe beaucoup plus ture très différente des mêmes scè- crois que c’est comme un choc pour eux ! Un des rebuté au départ, parce que c’est cette histoire- facilement aujourd’hui dans notre nes selon qui il est, je l’ai constaté témoignages qui m’a le plus frappé est celui d’un là qui englobait le mieux toutes les questions de société que celui de l’homosexua- aux premières projections. homme de la cinquantaine à Marseille qui a pris le l’homoparentalité. J’ai écrit un traitement de vingt lité il y a quelques années. Pour re- micro, tremblant d’émotion, et qui nous a dit que pages et Christophe Rossignon a immédiatement venir au film, avec Christophe, mon Justement, comment est accueilli le pour lui, il y a 30 ans, les homosexuels étaient des manifesté son intérêt. producteur, nous partageons depuis film ? pervers, mais qu’il avait appris à adoucir avec le le début le désir que ce film puisse Avec Lambert Wilson, nous avons temps son regard, et puis là, le film lui a assené un Votre film est très grand public, et pourtant la atteindre le grand public. Mais avec commencé les avant-premières en second choc, et il était évident devant la sincérité conception du bébé est très particulière... un sujet pareil, le moins que l’on province et au-delà de son sujet, de cet homme qu’il allait encore évoluer. Des té- Ce que j’aime dans ce sujet en général et dans ce puisse dire, c’est que c’était loin c’est un film divertissant où le pu- moignages comme celui-ci, nous avons eu tous les film en particulier, c’est ce mélange de marginalité d’être acquis et nous savions que blic rit et pleure avant tout. Quand soirs : des gens rétifs au sujet et en même temps (l’homosexualité) et de conformisme (la famille). nous allions nous heurter à un pu- la lumière se rallume Lambert très émus et bousculés dans leurs certitudes par Je trouve que c’est un cocktail très contemporain, blic à priori rétif au sujet... Et c’est le Wilson est énormément applaudi, le film... À ces gens-là, je réponds que leur réac- qui correspond à notre époque où toutes les va- personnage de Fina qui m’a permis les gens ont l’impression de le dé- tion est normale et que leur parcours est à l’image leurs familiales sont bouleversées, et où pourtant de trouver cet équilibre qui fait que, couvrir dans un registre où ils ne de la société qui a beaucoup bougé ces dernières les Français adorent toujours autant faire des en- il me le semble en tout cas, tous les l’attendaient pas du tout et il fait années sur ce sujet, et ce n’est pas fini . Moi-mê- fants, gardant un sens profond de la famille, même publics peuvent s’identifier à ce film, l’unanimité sur son interprétation... me je me réentends dire dans un dîner avec un si elles ne revêtent plus tout à fait les atours de la homos, hétéros, hommes, femmes, Mais ce qui est très sympathique, ami homo il y a quelques années (tout comme le famille traditionnelle. Je trouve cela très beau, très enfants, pas d’enfants... Tout simple- c’est que très vite avec Lambert et producteur télé dont je parlais plus haut) : «les touchant, très vivant. Et je crois aussi que de tous ment parce que le personnage in- les spectateurs, on sort du côté pu- homos n’ont pas à avoir d’enfant, les enfants se- temps, les familles se sont réconciliées autour des terprété par Lambert Wilson y vit rement promotionnel du film pour raient traumatisés». Nous avons tous des réflexes berceaux. Quand l’enfant paraît, tous les jugements affectivement deux histoires très parler du sujet... Et pour beaucoup, de pensée archaïques, obéissants à des préjugés sur la façon dont il a pu être conçu sont effacés, intenses : l’une avec Pascal Elbé et c’est la première fois qu’ils sont profondément ancrés, c’est humain. A nous de les parce que l’enfant incarne à lui tout seul une va- l’autre avec Pilar López de Ayala... confrontés à se poser des ques- débusquer, d’y travailler, et l’avancée de la société leur essentielle et universelle qui nous transcende C’est donc un peu un film du «mi- tions sur l’homoparentalité et je nous y contraint de toute façon. La seule scène sexuelle du film est entre un homme et une femme. N’est-ce pas contradictoire avec le thème du film ? Pour qu’une scène d’amour mérite d’être dans un film, il faut qu’elle ra- mosexualité sempiternellement montrée à travers conte quelque chose. Or là, il était sa sexualité. Or là, quand Lambert Wilson et Pascal plus intéressant de montrer Manu Elbé se retrouvent dans une scène d’amour qui poussé dans ses retranchements et n’est pas explicitement sexuelle, le film réussit le voir déraper, perdre pied, trans- quelque chose d’inhabituel... C’est que les acteurs gresser... Et donc c’était la scène y sont tellement sincères, touchants et pudiques, d’amour avec une femme qui était que la scène est totalement acceptée par le public, la plus intéressante. Depuis le dé- elle ne choque pas, elle est si douce, si tendre. Tout but du film, je voulais sortir des cet amour qui passe entre eux... Il n’y a pas une clichés dont on affuble d’habitude once de provocation. Et on s’est tellement attaché les homos dans les films... C’est vo- à ces acteurs, qu’on ne ressent pas de gêne vis-à- lontairement que je les ai filmés se vis de leur homosexualité, elle est complètement retrouvant dans un bar quelconque naturelle, normale. On ne voit plus que de l’amour, et non pas dans un bar gay. C’est deux «ex» qui se retrouvent, et l’on est émus et volontairement qu’ils ont une vie contents de les voir se retrouver... ordinaire, qu’ils ont des amis hété- ros (Anne Brochet), qu’ils ont une Pourquoi avez-vous choisi que Manu soit pédiatre ? famille, qu’ils ont un travail normal, J’ai deux enfants et à un moment on allait les qu’ils s’ennuient aussi, sans dou- faire soigner chez un généraliste qui se trouvait te... Bref, qu’ils soient «comme les être homo, c’est aussi simple que ça..