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L’Écho des Tatamis

N. 20 06 octobre 2016

Jeux Olympiques Championnats d’Europe Soirée de Gala de Rio 2016 Juniors Malaga 2016 à Tournai Pages 1 à 3 Pages 5 à 8 Pages 12 à 13

Championnats d’Europe Grand Prix 2016 Open U15 Varsovie 2016 Cadets Vantaa 2016 Pages 10 à 11 et Formation Jane Bridge Page 4 Page 14

Jeux Olympiques de Rio, 05-21 août 2016

Dirk, l'homme de bronze Aucun doute : il l'a vécu comme une immense délivrance. Dirk Van Tichelt a dû attendre ses 32 ans et sa troisième participation pour (enfin) monter sur le podium olympique. Après ses cinquième et neuvième places en 2008, à Pékin, et en 2012, à Londres, l’Anversois a, ainsi, rejoint au palmarès ses illustres prédécesseurs. Van Tichelt est, en effet, notre onzième judoka à décrocher une médaille aux Jeux, un palmarès inauguré par en 1980, à Moscou, et dont la dernière lauréate n’est autre que en 2012, à Londres.

Entre l’Ostendais et la Liégeoise, il n’y a vraiment que des judokas talentueux. , , , , Marisabel Lomba, , et Harry Van Barneveld. Mais oui, Dirk n’est que le troisième judoka belge masculin à monter sur un podium olympique. Et ce, au terme d’une formidable journée qui l’a vu écarter le modeste Qatari Zemouri, puis le Sud-Coréen An, n¡1 mondial, et le Russe Iartcev, deux adversaires contre qui notre compatriote n’avait pas les faveurs du pronostic. Photo : Paco Lozano 2

Jeux Olympiques de Rio, 05-21 août 2016

Mais voilà, en ce lundi 8 août, Dirk était bien décidé à effacer toutes ses frustrations dues, entre autres, aux blessures qu’il a encourues depuis son titre européen en 2008 (déjà !), à Lisbonne.

Finalement, seul l’extraterrestre de cette catégorie -73 kg, le Japonais Ono, a réussi à battre celui qu’on surnomme amicalement l’Ours de Brecht. Loin de se laisser abattre, Van Tichelt s’est ressaisi pour décrocher le bronze aux dépens du Hongrois Ungvari. Après ses deux belles médailles mondiales en 2009, à , et en 2013, à… (une ville qui lui sourit...), l’Anversois a comblé un vide dans son palmarès sur la scène olympique. Et cette consécration, même tardive, est méritée pour un gars talentueux et courageux, mais aussi un mec sympa.

La terrible désillusion de Charline

Le regard infiniment triste, Charline Van Snick a quitté le tatami. Elle venait de s'incliner face à la Brésilienne Menezes, championne olympique en titre, au deuxième tour des -48 kg de ce rendez-vous olympique. Charline explique son élimination. Ç Mentalement, j’étais prête. Je pensais que je pouvais la battre. J’étais tout à fait lucide. Peut-être n’ai-je pas été assez agressive. È

La Liégeoise en voulait également à l’arbitre. Ç Même en étant menée au score, je n’ai jamais douté pendant le combat, je n’ai jamais paniqué. Je savais qu’il y avait moyen, j’ai essayé de revenir. Après, elle s'est traînée par terre et l’arbitre n’a pas réagi, ce qui l’a confortée dans sa stratégie. Il laissait des séquences de trente secondes au sol alors qu’il n’y avait rien. Il l’a laissée se jeter à plat ventre. Elle a bloqué le combat et j’aurais dû trouver une solution. È

Frustrée de ne pas avoir pu développer son , Charline évoquait, à chaud, Ç la plus grosse déception de ma carrière È. Ç Je connais mon niveau et j’y croyais ! È lançait-elle encore. Ç J’étais bien, mais je dois reconnaître que Menezes était très forte et très rapide. Par rapport aux deux combats précédents où je l’ai battue, on voyait une différence chez elle. C'était un gros combat et elle y a d’ailleurs laissé des plumes puisqu'elle a ensuite été battue par la Cubaine Alvarez. Mais, sincèrement, je m'en fiche ! È

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Jeux Olympiques de Rio, 05-21 août 2016 Joachim, victime de la tactique italienne

Tête de série n¡7 en -81 kg, Joachim Bottieau n'a malheureusement pas profité de ce statut puisqu'il a été éliminé d'emblée, sur pénalité, par l’Italien Marconcini. Ç C’est très dur comme défaite. Je suis vraiment dégoûté par cet échec… È soufflait le Hennuyer à sa sortie du tatami. Ç J'ai pris cette pénalité en milieu de combat (après 3:18). Je trouvais ça un peu dur. J’avais l’impression d’attaquer, d’attaquer, d’attaquer. L’Italien était puissant, mais il ne m’a jamais mis en danger une seule fois. Alors que moi, j’ai placé quelques mouvements. Je me sentais bien. Je suis triste de ne pas avoir pu montrer mieux… È regrettait encore Joachim. Ç J’aurais peut-être dû m’engager plus en début du combat mais, avec la pression de l’événement, ce n’est pas évident. Quand j’ai été mené, j’ai mis toute la gomme pour lui mettre un shido à mon tour. Il fermait le match. Il ne s’engageait pas. A l’italienne, très tactique. Perdre comme ça, c’est dur. È

Toma : Ç Mon rêve s'est écroulé È

Pour sa première apparition aux Jeux Olympiques, Toma Nikiforov affichait toute l'ambition que lui autorise son talent. Opposé à l'Iranien Mahjoub, le Bruxellois confirmait tout le bien qu'on pensait de lui en s'imposant par ippon, même s'il apparaissait un peu nerveux. Puis, vint ce deuxième tour, face au Géorgien Gviniashvili. Et, là, tout s'est effondré ! Malmené par ce judoka à peine monté de catégorie, Toma ne put rien, encaissant deux waza-ari, synonymes d’élimination.

Nul doute que Toma tirera les enseignements de ce cruel revers et qu'il repartira de l'avant en 2017. A 23 ans, tout en ayant déjà décroché de superbes médailles sur la scène européenne et mondiale, il n'en est qu'à l'aube de sa carrière. Ç Il a encore une marge de progression, notamment au niveau du Kumi-kata. Mais ça viendra s'il accepte de s'entraîner dur, encore et encore. È lance Damiano Martinuzzi. 3 Championnats d’Europe Cadets, Vantaa, 01-03 juillet 2016 Après Athènes et , et de trois pour Lois !

Pour sa troisième et dernière apparition aux Championnats d'Europe cadets, Lois Petit a décroché une... troisième et dernière médaille, début juillet, à Vantaa. Après l'argent en -40 kg, en 2014, à Athènes, et le bronze en -44 kg, en 2015, à Sofia, la Tournaisienne de 17 ans s'est, à nouveau, offert le bronze au terme d'un parcours pourtant semé d'embûches. Mais il en faut plus pour impressionner la sociétaire du Top Niveau... Lois a ainsi écarté la Britannique Towle par ippon après 29 secondes avant de s'incliner d'une pénalité au terme d'un combat aussi indécis qu'acharné contre la Russe Borisova, qu'elle retrouva plus tard sur la troisième marche du podium. Renvoyée aux repêchages, Lois élimina, alors, l'Ukrainienne Perekhrest, puis la Chypriote Kourri, pour disputer le bronze à l'Israélienne Malca. Et cette petite finale tourna rapidement en faveur de la Belge qui plaça un nouvel ippon après seulement une minute et vingt secondes. Du grand art !

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Championnats d’Europe juniors Malaga, 16-18 septembre 2016 Epatante, Lois Petit !

Epatante, Lois Petit ! Alors qu’elle aurait pu se satisfaire de sa troisième médaille, en trois ans, aux Championnats d’Europe cadets (en juillet, à Vantaa), la Tournaisienne en a décroché une autre, de bronze, à Malaga, théâtre de l’Euro juniors ! Un nouveau podium prouvant tout le bien que pensent d’elle Damien Bomboir, son coach fédéral, et Cédric Taymans, notre DT francophone. Les deux hommes étaient, du reste, présents en Espagne pour suivre les évolutions de leur athlète, présentée à juste titre comme la nouvelle perle du judo belge.

Ë 17 ans, Lois préfère, elle, relativiser tous les superlatifs prononcés à chacune de ses performances sur la scène internationale. Ç Je suis encore jeune et je ne me projette pas trop loin dans l’avenir, même s’il est vrai que, comme beaucoup, je rêve des Jeux Olympiques... È sourit la jeune étudiante en rhéto à l’Athénée royal Robert Campin. Il n’empêche, aux études comme en judo, Lois sait ce qu’elle veut. Ç J’ai choisi les options Sciences fortes et Sports, ce qui me convient à merveille dans cette école où je bénéficie de certaines facilités, mais aussi de l’aide précieuse d’une amie pour remettre mes cours en ordre après mes absences. È

Et pas plus tard que la semaine après cet Euro juniors de Malaga où Lois s’est offert le bronze après un formidable parcours. Ç Dès mon entrée en lice, j’étais opposée à la Russe Boymatova, n¡2 mondial. Autant dire que je n’avais pas beaucoup de chances de passer. J’avais peur d’être éliminée trop vite. Et notre combat fut acharné. Mais je m’en suis finalement sortie au golden score, après 5.52 exactement, avec mon attaque favorite, uchi- mata. È

Les deux combats suivants furent également indécis, Lois gagnant le premier, sur pénalité, face à la Hongroise Beringer, mais perdant le second (la demi-finale !) contre la Française Gilly, encore sur... pénalité. Ç Je me suis, en effet, inclinée de justesse. Dommage... Mais je me suis bien reprise lors de la finale pour la médaille de bronze en venant à bout de l’Azérie Hamidova. È

Née le 6 mai 1999, à Tournai, dans une famille sportive (son frère Loïc a longtemps pratiqué le tennis de table avant d'arrêter à cause du boulot), Lois est venue au judo à l’âge de cinq ans et demi, déjà. Ç Ë l’époque, je pratiquais la danse classique. J’ai demandé à mes parents de pouvoir essayer le judo et ce sport m’a immédiatement plu parce que j’aime combattre. È 5 2

Suite Championnats d’Europe Juniors Malaga...

Bye-bye la danse classique et, plus tard, la gymnastique, que Lois combinait encore avec le judo il y a peu. Ç Je ne regrette pas mon choix, même si la gym me manque un peu. Cette discipline m'a beaucoup apporté au niveau du judo aussi. È

Du haut de son 1,55 m pour 45 kg, Lois Petit devrait monter de catégorie dans un avenir plus ou moins proche. Ç Il faudra que je prenne de la masse musculaire pour pouvoir rivaliser en -48 kg. Mais je ne pense pas que ça me pose un problème. De toute façon, je ne vais rien précipiter, même si j'ai l'intention de m'aligner aux Championnats de Belgique juniors et seniors. Et, en seniors, ce sera forcément en -48 kg. J'espère y croiser les meilleures. È

Quant à son avenir professionnel, elle en a une idée. Ou plutôt plusieurs... Et ce, depuis quelque temps déjà ! Ç Je me vois à la police, à l’armée ou alors prof de sport. Je sais, ça peut paraître bizarre, mais j’assume parfaitement mes choix ! È

Comme tout ce qu’elle entreprend. Aucun doute : la puce a un bel avenir devant elle.

-55 kg : William Hale,

une prestation encourageante

William a parfaitement débuté son premier rendez-vous européen juniors en sortant, au premier tour, le Moldave Doncila, n¡10 mondial. Malheureusement, il n'est pas parvenu à enchaîner, en quarts de finale, face au Russe Pafov qui s'est imposé à lui d'un waza ari en toute fin de combat. Renvoyé aux repêchages, le Hennuyer s'est, alors, incliné sur un double waza ari face au Français Merlin, futur médaillé de bronze de ces Championnats d'Europe.

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Suite Championnats d’Europe Juniors Malaga...

-66 kg : Denis Caro, une victoire en soi

Malgré un bel engagement, Denis a été éliminé dès son entrée en lice face au Turc Ciloglu, un judoka de qualité que l'Arlonais connaissait bien. Mais cette participation au rendez-vous européen était déjà une victoire en soi pour Denis, absent des tatamis pendant de longs mois en raison de la maladie de Lyme, suivie d'une fracture du pouce.

-48 kg : Marine Baumans, la Russe sur la fin

Après avoir (également) remporté son premier combat, sur pénalité, face à la Croate Matijevic, Marine est tombée sur l'une des cadors de la catégorie en la personne de la Russe Pichkaleva, n¡5 mondial, victorieuse de l'European Cup de Berlin. Pénalisé à deux reprises, la Liégeoise s'est, aussi, inclinée en toute fin de combat face à cette redoutable adversaire, créditée d'un ippon, qui ne sera battue qu'en finale pour la médaille d'or par la célèbre Ukrainienne Bilodid.

-52 kg : Myriam Blavier, la chute d'emblée

Myriam est tombée dès son entrée en lice face à la Serbe Petrovic, championne d'Europe cadets, en juillet, à Vantaa. Pénalisée à deux reprises, la Liégeoise n'a pas trouvé la solution face à cette judoka prodige qui s'offrira un deuxième titre européen en cette été 2016.

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Suite Championnats d’Europe Juniors Malaga...

-70 kg : Gaby Willems, perturbée par l'Italienne

Après deux victoires très convaincantes face à la Serbe Tintor et à l'Italienne Prosdocimo, Gabriella s'est inclinée, en quarts de finale, contre la Suissesse Kuka.

Visiblement perturbée par l'issue de son combat précédent au cours duquel son adversaire italienne refusa d'abandonner alors qu'elle était prise en clé de bras jusqu'à ce que celui-ci cède, Gaby a concédé trois pénalités qui l'ont menée à la défaite. Renvoyée aux repêchages, elle concéda, alors, une nouvelle défaite, par yuko, des oeuvres de la Néerlandaise Ausma. Le dur apprentissage du haut niveau pour Gaby...

-70 kg : Sophie Berger, un combat à oublier !

Défaite d'emblée pour Sophie, il est vrai, face à la future championne d'Europe, la Française Gahie qui s'est imposée par ippon après seulement treize secondes. A oublier !

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Grand Prix Zagreb, 23-25 septembre 2016

Benjamin Harmegnies retrouve le plaisir...

Défaite, blessure, frustration, tel était le sort de Benjamin Harmegnies en cette année olympique... En tout cas, jusqu'à ce dimanche 25 septembre, à Zagreb. Engagé en +100 kg, Benja y a, en effet, décroché une encourageante médaille de bronze en battant le Français Ouchani, un judoka qu'il n'avait jamais rencontré en compétition, mais dont il se méfiait particulièrement après l'avoir vu se classer septième, en février, à . Ç Il a 23 ans et est apparu sur la scène internationale cette saison, à Tunis. Puis, il a enchaîné avec Paris, et Tallinn. Il a donc certaines qualités. C'est pourquoi je m'en méfiais un peu. Mais je crois que je m'en suis bien sorti tactiquement avec une projection suivie d'une immobilisation comme lors de mon premier combat. È

Auparavant, Benjamin avait effectivement éliminé le Tchèque Horak avant de subir la loi du Roumain Natea, futur vainqueur. Ç Là, par contre, j'ai quelques regrets parce qu'il n'est pas beaucoup plus fort que moi. Mais je me suis rapidement retrouvé mené d'un shido. J'étais donc obligé d'attaquer et je n'ai pas trouvé la solution. Que du contraire... J'ai encaissé une nouvelle pénalité, puis un yuko. A partir de de ce moment, il a géré. Dommage... È 10 2

Suite Grand Prix Zagreb...

Qu'à cela ne tienne, Benjamin Harmegnies a quitté Zagreb heureux d'avoir retrouvé le goût de la compétition, qu'il avait perdu au fil des contre-temps ayant émaillé sa saison 2016. Blessé, dès janvier, à Tunis, après que son adversaire en finale pour le bronze, le Marocain El Malki, était retombé sur son genou, le Hennuyer a dû observer six semaines de repos suite à une déchirure du ligament latéral, ne nécessitant pas d’opération, mais une longue inactivité.

De retour en mars pour la tournée sud-américaine, Benjamin a combattu deux fois pour le bronze avec une défaite à Lima, face au Tchèque Horak (tiens, tiens...), mais une victoire à Buenos Aires, contre le Mexicain Cuevas. La suite fut, en revanche, moins heureuse avec des échecs, trop rapides, à Samsun, , Bakou et Almaty. De quoi le dégoûter... D'autant qu'il n'avait donc pas réussi à se qualifier pour les Jeux de Rio. Une déception, doublée du fait que son statut de Sportif Elite Défense était conditionné à cette participation olympique. Ç Pour être honnête, j'ai failli tout plaquer. Heureusement, j'ai été soutenu par la cellule fédérale qui a toujours cru en moi. J'ai également beaucoup travaillé sur le plan mental avec Geoffrey Mahieux. J'ai donc abordé cette compétition à Zagreb avec un nouvel état d'esprit, essayant sans cesse de prendre du plaisir à combattre, peu importe que je gagne ou que je perde. Le fait d'être exempté du tour initial ne m'a nullement perturbé. Les combats, un de plus ou un de moins... È

Et ça a marché puisque voilà Benjamin Harmegnies relancé. Plus tout à fait dans les mêmes circonstances. Ç En perdant mon statut, je suis redevenu un militaire comme un autre, c'est-à- dire que je ne bénéficie plus des mêmes facilités qu'auparavant. J'ai donc un horaire complet pendant lequel je donne, notamment, des cours de judo à l'Ecole royale militaire. Ceci étant, je ne désespère pas de prouver ce dont je suis capable dans un avenir proche, à Glasgow, au National et même au Mondial militaire où je défendrai encore les couleurs de la Belgique. È

Pas rancunier, Benjamin... A 26 ans, il est vrai qu'il a encore un bel avenir devant lui en judo.

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Soirée de Gala à Tournai, 30 septembre 2016 Des stars au grand coeur...

S'il en manquait l’un ou l’autre, en convalescence comme Robert Van de Walle ou en voyage comme Charline Van Snick, les stars au grand coeur du judo belge ont répondu présent à l’appel de Bernard Tambour et du Judo Top Niveau, le 30 septembre, à Tournai, pour préfacer les Special Olympics que la Cité des Cinq Clochers accueillera en mai 2018. Plus de 3.500 sportifs handicapés mentaux participeront à l’événement qui sera inauguré par la princesse Astrid et le prince Lorenz et dont la marraine sera Lois Petit, 17 ans à peine. En prélude à cette manifestation qui verra les participants s’affronter dans une dizaine de sports (dont le judo, bien sûr !), une soirée de gala a été mise sur pied par le club cher à Bernard Tambour. Après les discours de bienvenue aux sportifs, mais aussi au public, nombreux, la soirée fut l’occasion d’un entraînement pas comme les autres pour la cinquantaine de judokas moins valides, encadrés par le gratin de notre judo.

D’Harry Van Barneveld à Toma Nikiforov (les avant-bras bandés suite à une nouvelle opération…), en passant par Gella Vandecaveye, Ulla Werbrouck, Ilse Heylen, Marisabel Lomba, Inge Clement, Christel Deliège, Nicole Flagothier, Heidi Rakels et Cédric Taymans, sans oublier Lois Petit, ils étaient, tous, heureux de partager un randori. Et le Hall omnisports du Vert Lion, à Kain, a résonné au rythme des projections. “C’est formidable de pouvoir participer à ce genre d’événement. Et, pour ma part, Tournai n’est pas une première puisque j'ai déjà couru au relais de la Flamme olympique et remis des médailles lors de cérémonies. C’est toujours avec plaisir !” explique Harry Van Barneveld, médaillé de bronze en 1996, à Atlanta. Même sentiment auprès de Gella Vandecaveye et de Marisabelle Lomba alors qu’Ulla Werbrouck, elle, a abrégé l’échauffement, mais démontré, ensuite, qu’elle n’avait rien perdu de ses qualités. L’uchi-mata, Ulla le maîtrise toujours.. Il est vrai que cette soirée était synonyme de communion entre grands et petits. Une réussite totale pour l’organisation ! Lois Petit, fleurie en début de soirée pour sa médaille de bronze décrochée aux Championnats d’Europe juniors, fut fortement ovationnée.

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Soirée de Gala à Tournai, 30 septembre 2016

Ë 17 ans, Lois représente, il est vrai, la relève, à court terme de Charline Van Snick, à long terme de toutes ces stars pesant la bagatelle de 80 médailles internationales (7 olympiques, 16 mondiales, 57 européennes), qu’elle a côtoyées avec plaisir. “J’étais un peu intimidée, au début… Me retrouver aux côtés de Gella, Ulla et toutes les autres était impressionnant. Je connais mieux Cédric et Toma, que je côtoie aux entraînements. J’ai beaucoup discuté avec Christel et Marisabel. Elles m’ont rapidement rassurée.”

Lois est consciente du rôle du judo en matière éducative et, en particulier, dans le cadre des Special Olympics. “Je suis impressionnée par la technique de ces judokas moins valides. Je suis heureuse que Tournai organise cet événement et je suis impatiente d’y être...”

L'événement a, il est vrai, été lancé de la plus sympathique manière qui soit. Le Président de la FFBJ, Michel Bertrand, qui par sa présence a montré le soutien de la fédération à cette initiative et au sport pour les moins valides lors de son discours de clôture.

13 Open de Varsovie U15, 24-25 septembre 2016 Alessia Corrao en argent et Céline Dierickx en bronze

Belle performance de nos U15, Alessia Corrao qui décroche la médaille d’argent en -57kg, battue en finale par la Hongroise Nyiri. Autre belle nouvelle de la journée à l’actif de Céline Dierickx qui monte sur la troisième marche du podium en -48kg. Céline bat l’Allemande Grippa pour le bronze. Bravo les filles !

Le parcours des autres représentants de la FFBJ - 40kg : Olivia Filipetto NC, 0G/2P - 38kg : Silvano Morel NC, 1G/1P - 66kg : Adrien Gutierrez NC, 2G/2P

Formation continue : Jane Bridge, 25 septembre 2016

Jane Bridge : quand explosivité rime avec efficacité…

A l'initiative de la Commission Pédagogique, une formation continue était organisée ce dimanche 25-09 à Grez- Doiceau sous la direction de Mme Jane Bridge, 8ème DAN. Un beau succès, plus de 50 Judokas se sont retrouvés sur le tatami pour profiter de la richesse d'enseignement de Jane Bridge. De multiples facettes du Judo en Tachi-Waza ont été présentées et développées par Jane, ensuite travaillées par les enseignants et les quelques 1ers Kyu présents . De l'avis unanime, une formation très enrichissante animée par un "petit bout de femme" hyper dynamique, précise dans ses gestes, accessible et disponible pour tous . Un bien beau moment Judo de plus ! 14 12 Ranking mondial Juniors (à la date du 26/09/2016) Hommes Femmes

-44 kg -55 kg e e 17 Petit Lois 37 Hale William

-48 kg e -60 kg 20 Baumans Marine 58e Dimarca Flavio

-52 kg 8e Blavier Myriam -60 kg e 99 Ez Zerrad Naoufal

-70 kg -66 kg 19e Willems Gabriella 80e Caro Denis

-70 kg

35e Berger Sophie -66 kg

103e Scohier Simon

Dix judokas francophones figurent au Ranking mondial de l'IJF. Myriam Blavier est la mieux classée, à la huitième place. Ranking mondial Seniors (à la date du 02/10/2016)

Hommes

+100kg -60 kg e 149e Quertinmont Adrien 41 Harmegnies Benjamin

Femmes -73 kg 53e Chouchi Sami -48 kg 09e Van Snick Charline

-81 kg e -48 kg 09 Bottieau Joachim e 53 Jura Anne-Sophie

-81 kg -70 kg 233e Bottieau Jérémie 44e Mansour Lola

-70 kg -100 kg e e 94 Willems Gabriella 10 Nikiforov Toma

Dix judokas francophones figurent au Ranking mondial de l’IJF. Charline et Joachim sont les mieux classés, à la neuvième place. 15

La Fédération Francophone Belge de Judo

Affiliée à la Ligue Royale Belge de Judo (L.R.B.J.) et reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles et par l'Administration De l'Éducation Physique, des Sports et de la vie en plein air (A.D.E.P.S.). Membre du Comité Olympique et Interfédéral Belge (C.O.I.B.), membre de l'Union Européenne de Judo (U.E.J.) et de la Fédération Internationale de Judo (I.J.F.). Affilié à l'Association Interfédérale du Sport Francophone (A.I.S.F) Tous les logos et marques sont déposés, les commentaires sont sous la responsabilité de la FFBJ. Éditeur responsable, Monsieur Jean Grétry (Secrétaire-Général de la FFBJ) Rue des Croisiers 14/4, 5000 Namur Tel: +32(0)81 22 87 23 Ð Fax: +32(0)81 23 02 92 www.ffbjudo.be - [email protected]

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