Enquete Publique Rapport Et
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ENQUETE PUBLIQUE du 2 novembre au 2 décembre 2016 PROJET DE PLAN DE SERVITUDES AERONAUTIQUES DE DEGAGEMENT AERODROME d’ALBERT - BRAY RAPPORT ET CONCLUSIONS Guy MONFRIER Commissaire - Enquêteur Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de 1. dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. 2 Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. SOMMAIRE RAPPORT I GENERALITES : 6 I – 1 : LE CADRE JURIDIQUE DU PROJET . 7 I - 2 : L’HISTORIQUE DE L’AERODROME . 7 I – 3 : LA SITUATION ACTUELLE . .. 9 II LES PREALABLES A L’ENQUÊTE PUBLIQUE : 10 II – 1 : LA COMPOSITION DU DOSSIER . 11 II – 2 : LA CONFERENCE ENTRE SERVICES . 11 II – 3 : LA PREPARATION DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE . 12 III LE DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE 14 III – 1 : L’INFORMATION DU PUBLIC . 14 III – 2 : LES PERMANENCES EN MAIRIES . 15 III – 3 : LA CLOTURE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE. 16 ANNEXES AU RAPPORT LISTE DES ANNEXES . 18 . Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de 3. dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. CONCLUSIONS ET AVIS CONCLUSIONS . 28 AVIS . 30 4 Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de 5. dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. I GENERALITES : Par lettre en date du 2 octobre 2015, Madame la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie – Direction Générale de l’Aviation Civile – Direction des transports aériens – identifiait la nécessité d’établir un plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’aérodrome d’Albert-Bray. Ces servitudes sont destinées à assurer la protection d’un aérodrome contre tout obstacles, de façon à ce que les avions puissent s’en approcher et y atterrir ainsi qu’en décoller et s’en élever dans de bonnes conditions de sécurité et de régularité. Le plan de servitudes aéronautiques de dégagement délimite ainsi les zones à l’intérieur desquelles la hauteur des constructions ou obstacles de toute nature est réglementée. L’enveloppe globale des surfaces de dégagement est appelée « aire de dégagement ». Ce plan établit une servitude d’utilité publique qui entraîne pour le présent et l’avenir : - l’interdiction de créer ou l’obligation de supprimer tout obstacle identifié se situant dans cette aire de dégagement (art L 6351-1 du code des transports) - une limitation de hauteur pour toute végétation, ou toutes installations ou constructions publiques ou privées situées dans cette aire, - la possibilité pour l’administration de demander la suppression des obstacles gênants, incompatibles avec la sécurité des vols, dans le cadre du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Le plan de servitudes aéronautiques de dégagement est différent du plan de servitudes radioélectriques et du plan d’exposition aux bruits qui font l’objet de procédures distinctes. Les dégagements aéronautiques sont différents selon le type de l’aérodrome et la nature des obstacles (massifs, minces ou filiformes). Ces servitudes sont définies en tenant compte de la phase ultime de développement prévue pour l’aérodrome. Comme il est décrit plus avant l’aérodrome d’Albert - Bray est devenu l’aéroport d’Albert-Picardie en 2007. Il convient de préciser qu’un aérodrome est un terrain spécialement aménagé pour permettre aux avions de décoller et d’atterrir. Un aéroport est constitué de l’ensemble des bâtiments et des installations d’un aérodrome qui servent au trafic aérien d’une ville ou d’une région. Tout aéroport est donc, avant tout, un aérodrome. Un aéroport peut fonctionner sans plan de servitudes aéronautiques mais l’objectif de l’Etat est de protéger l’ensemble des aérodromes. Ce projet d’Albert-Bray n’est 6 Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. présenté qu’actuellement car des priorités de service avaient contraint la Direction Générale de l’Aviation Civile à en différer le lancement. I – 1 : LE CADRE JURIDIQUE DU PROJET : I – 1 – 1 : Les servitudes aéronautiques sont établies en application : - du code des transports, en particulier des articles L 6350-1 à L 6351-5, qui définissent ces servitudes ainsi que la procédure d’élaboration du plan de servitudes aéronautiques de dégagement ; - du code de l'aviation civile, et notamment des articles R 241-3 à R 242-1, D 241-4 à D 242-14, et D 243-7 qui précisent les conditions d’application de ce plan - de l'arrêté interministériel (écologie, intérieur, défense) du 7 juin 2007, dit « arrêté PSA », plusieurs fois modifié, fixant les spécifications techniques destinées à servir de base à l'établissement des servitudes aéronautiques, à l'exclusion des servitudes radioélectriques. I – 1 – 2 : L’enquête publique est régie par : - l’article L 6351-2 du code des transports qui prévoit son cadre et ses conditions d’approbation - le code de l’expropriation pour cause d’utilité publique et notamment les articles R 111-1 et R 112- 1 à R 112- 23 relatifs à l’organisation et au déroulement de cette enquête. I – 1 – 3 : Le Plan de Servitudes Aéronautiques de Dégagement est approuvé : - soit par arrêté du ministre en charge des transports si aucun avis défavorable au projet n’a été émis à l’issue de la conférence interservices et de l’enquête publique, - soit par décret en Conseil d’Etat en cas de présence d’avis défavorables. I – 2 : L’HISTORIQUE DE L’AERODROME : L’histoire d’Albert - Méaulte commence il y a juste un siècle, en 1916, avec l’installation d’un champ d’aviation au lieu dit « Croix Comtesse » à l’Ouest de la piste actuelle. Sur ce terrain ont été basées plusieurs escadrilles françaises de reconnaissance et de bombardement qui prendront part à la bataille de la Somme. Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de 7. dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. En 1924, le constructeur d’avion Henri Potez, originaire de Picardie (né à Méaulte en 1891), fondateur de la société « Aéroplanes Henri Potez » décide de s’implanter dans la région. C’est à cette époque qu’un aérodrome privé de 35 ha qui portera le nom d’ «Albert-Méaulte », va être aménagé prés de l’usine au bord de la route nationale 329. Il allait servir de zone d’essai pour les appareils construits dans l’usine avec trois pistes balisées dans le sens des vents dominants. Cette usine, qui atteindra une surface de 60 000 m2 avec 3200 employés (1930), va mettre au point différents prototypes et sortira de ses chaines de fabrication prés de 7000 avions. En 1937, la société « Aéroplanes Henri Potez » a été nationalisée et est devenue la SNCAN (Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord) dont Henri Potez a gardé la direction. Le terrain jouxtant l’usine va étendre son emprise vers le Nord - Est et le Sud de façon à allonger les pistes d’essais pour les nouveaux appareils. En septembre 1939, des projets de réactivation du terrain de 1916 vont être envisagés afin d’utiliser le site comme terrain de « desserrement » pour l’Armée de l’Air mais l’offensive allemande de mai - juin 1940 ne permettra pas leurs réalisations. Durant l’occupation, l’usine sera requise par l’armée allemande pour participer à l’effort de guerre mais le terrain ne sera plus utilisé. Le site va subir pourtant onze bombardements entre 1940 et 1944. Après la libération de la région, la SNCAN a réinvesti l’usine en vue de reprendre la production. Entre 1945 et 1947, une nouvelle piste a été réalisée au niveau du plateau à l’Est du lieu dit « Croix Comtesse » par la SNCAN, avec une voie de circulation la reliant à l’usine. Cette nouvelle plateforme prendra alors le nom d’Albert-Bray. Dans les années d’après guerre, plusieurs types d’appareils seront testés sur cette piste. La SNCAN de Méaulte participant ainsi au développement aéronautique national. L’aérodrome est devenu, par la suite, propriété de l’Armée de l’Air puis d’un aéroclub. Le 14 septembre 2006, à la demande de l’aéroclub d’Albert-Méaulte (ACAM), à l’époque propriétaire, l’aérodrome était fermé à toute circulation aérienne par arrêté du ministre des transports, pour permettre la réalisation d’une nouvelle piste. En 2007 cette nouvelle piste, proche de la précédente - et plus longue - était mise en service pour permettre l’atterrissage d’appareils de transport entre l’usine Airbus de Méaulte à d’autres centres de production aéronautique. L’aérodrome d’Albert-Bray était ouvert à l’aviation civile devenant l’aéroport Albert - Picardie sous la référence LFAQ. 8 Enquête Publique n° E 16000170/80 : Plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l’aérodrome Albert – Bray. I – 3 : LA SITUATION ACTUELLE : I – 3 – 1 : les statuts : Propriété du syndicat mixte d’études et de réalisations (S.M.E.R), constitué du Conseil départemental de la Somme (93 %) et de la Communauté de Communes du Pays du Coquelicot (7%), la gestion de l’aéroport d’Albert – Picardie a été confiée dès 2007 à la Société d’Exploitation de l’Aéroport d’Albert – Picardie (SEAAP). Depuis le 30 mai 2014, l’aéroport est géré par un EPIC, la Régie de l’Aéroport d’Albert – Picardie (RAAP) créée à cette intention par le SMER. Le budget annuel de cet établissement est de l’ordre de 1,8 M€, se répartissant aux environs de 50 % dans l’activité « fret » et de 50 % dans l’aviation d’affaires. I – 3 – 2 : les installations : L’aéroport d’Albert – Picardie, appellation commerciale de l’aérodrome d’Albert – Bray, situé sur le territoire de la commune de Méaulte, occupe une superficie de 178 hectares.