Les Libelles Et La Fabrique De L'odieux (1615-1617)

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Les Libelles Et La Fabrique De L'odieux (1615-1617) Les libelles et la fabrique de l’odieux (1615-1617) Yann Rodier - © PUF - - © PUF - 29 juin 2017 10:59 - Revue du XVIIe siècle n° 276 - Collectif - Revue du 17e siècle - 155 x 240 - page 441 / 584 Les libelles et la fabrique de l’odieux (1615-1617) : l’imaginaire de la haine publique et le coup d’État de Louis xiii 25 avril 1617. Une sédition populaire embrase Paris au lendemain de l’assassinat de Concini, commandité par Louis xiii. Au cours d’un véritable chemin de croix profane du Pont-Neuf à la rue de Tournon, des sévices rituels sont infligés au corps du favori de Marie de Médicis, que la population a déterré avant de le pendre. Si l’ordre des supplices change, selon les récits, un invariant s’observe : le corps est successivement essorillé, émasculé, transpercé de coups d’épée et frappé à coups de bâton ; les mains et le nez sont coupés ; le cœur est mangé ; la barbe et les cheveux sont arrachés avant d’être brûlés. Sous une forme métaphorique, une estampe retrace les étapes de ce rituel et légitime la mise à mort du favori, suggérée par la transe collective de la foule scandant : « Sortez coyon1 ! » Cette mise en image de la haine brutale et publique a surtout été relayée par un vaste corpus de libelles anti-Concini. Dans le contexte des mariages espagnols, conclus en 1615, les princes ont opposé une vive résistance à la régente. La publication de 386 libelles en 1615, 180 en 1616 et 200 en 1617 le révèle. 128 d’entre eux sont exclusivement dirigés contre le favori de Marie de Médicis2. Peu à peu il devient la cible essentielle de cette littérature diffamatoire. L’absence de critiques contre Concini avant 1615, voire sa représentation en galant gentilhomme, plié aux élégances curiales du parfait courtisan3, contraste avec la vio- lence du carnaval sanglant auquel la foule parisienne s’adonne contre le corps du favori honni. Selon le mémorialiste Fontenay-Mareuil, la haine envers le misérable 1. Jan Ziarnko, Tableau et emblèmes de la détestable vie et malheureuse fin du maistre Coyon ou Mythologie des emblèmes du Coyon, gravure anonyme, Qb1 1617, BnF Est. C.29396. Peintre-graveur polonais, il a édité de nombreuses estampes en faveur du pouvoir royal sous Henri iv et la régence. 2. Hélène Duccini, « Une campagne de presse sous Louis xiii : l’affaire Concini (1614-1617) », dans Histoire sociale, sensibilités collectives et mentalités : mélanges Robert Mandrou, Paris, Puf, 1985, pp. 291-301. 3. Dizionario biografico degli Italiani, Rome, Instituto della Enciclopedia italiana, 1982, vol. XXVII, p. 726, article « Concino Concini ». Il cite à l’appui les Mémoires de Richelieu et les Mémoires de François d’Estrées. Ce dernier affirme qu’il était « agréable de sa personne […] sa conversation était douce et aisée » : François d’Estrées, Mémoires, éd. Joseph-François Michaud et Jean-Joseph-François Poujoulat, Paris, Firmin Didot, 1837, t. VI, p. 419. XVIIe siècle, n° 276, 69e année, n° 3-2017 2017-276.indb 441 29/06/2017 10:59:54 - © PUF - - © PUF - 29 juin 2017 10:59 - Revue du XVIIe siècle n° 276 - Collectif - Revue du 17e siècle - 155 x 240 - page 442 / 584 29 juin 2017 10:59 - Revue du XVIIe siècle n° 276 - Collectif - Revue du 17e siècle - 155 x 240 - page 443 / 584 442 Les libelles et la fabrique de l’odieux (1615-1617) n’épargnait personne, pas même les mendiants, soucieux de donner une obole dans le chapeau placé par dérision au pied du pendu4. Les effets de cette haine se perpétuent dans l’écriture historiographique moderne5. L’impact de ces polémiques sur l’imagi- naire mérite d’attirer l’attention sur les stratégies (anti)-pathiques mises en œuvre dans l’écriture pamphlétaire. Jacques Sémelin a remarqué, dans un contexte plus contemporain, que « le massacre procède d’abord d’un processus mental6 ». Celui de Concini semble incarner cette parole qui tue7, cette métamorphose de l’imaginaire odieux en une haine brutale. Par une campagne de presse sans précédent, la haine aristocratique semble s’être muée en une haine d’État et en une haine publique, qui a peut-être même entaché l’imaginaire d’un roi qui s’est résolu au tyrannicide. Le contexte apprend aussi que les contemporains ont été sensibles à l’étude des passions, à leur impact sur le corps individuel comme sur le corps social. Leur déchiffrement, leur instrumentalisation et leur contrôle s’expriment en particulier par la naissance d’un genre nouveau en 1614, celui du traité des passions8. Il conviendra de montrer combien les écrits diffamatoires peuvent être assimilés à de véritables traités des pas- sions pratiques. Loin de révéler une opinion publique, les libelles ne constituent-ils pas l’outil par excellence de l’émotion publique au service du pouvoir ? Fabriques de l’odieux, ils ont modelé la psychè collective autour d’une puissante « communauté émotionnelle9 » contre le favori Concini. Le libelle : un traité politique des passions Le recours à l’écriture diffamatoire fait partie de l’éthique nobiliaire. Les princes dirigent leur contestation non pas contre le souverain lui-même mais contre ses conseillers10. Déçu de l’échec des États généraux, Condé porte les premières attaques, 4. François-Duval Fontenay-Mareuil, Mémoires, éd. J.-F. Michaud et J.-J.-F. Poujoulat, Paris, Firmin Didot, 1837, t. V, « Relation exacte de tout ce qui s’est passé à la mort du maréchal d’Anchre », p. 467 : « tant la haine publique estoit grande contre ce miserable ». 5. Michel Carmona, Marie de Médicis, Paris, Fayard, 1981, pp. 325-328. Michel Carmona va jus- qu’à soutenir que les Concini gouvernent la France depuis la mort d’Henri iv. H. Duccini accorde aussi un rôle prééminent à Leonora ou fait de Concini un premier ministre, ce qu’il n’a jamais été, malgré les accusations des libellistes. Voir H. Duccini, Concini, Paris, Albin Michel, 1991. 6. Jacques Sémelin, Purifier et détruire : usages politiques des massacres et génocides, Paris, Éditions du Seuil, 2005, p. 77. 7. Patrick Boucheron et Vincent Azoulay (dir.), Le Mot qui tue. Une histoire des violences intellec- tuelles de l’Antiquité à nos jours, Seyssel, Champ Vallon, 2009. Comme l’a fait remarquer Alain Brossat, « toute parole de mort, tout discours de haine oscille indéfiniment entre la profération d’une menace et la prévention d’un passage à l’acte » : Le Corps de l’ennemi. Hyperviolence et démocratie, Paris, La Fabrique, 1998, p. 154. 8. Yann Rodier, La Raison de l’odieux. Essai sur l’histoire d’une passion : la haine dans la France du premier XVIIe siècle (1610-1659), thèse d’histoire sous la direction de Denis Crouzet, université Paris-IV, 2012. 9. Barbara Rosenwein, « Worrying about emotions in history », The American Historical Review, 2002, vol. CVII, n° 3, pp. 821-845. 10. Tatiana Debaggi-Baranova, À coups de libelles. Une culture politique au temps des guerres de Religion, Genève, Droz, 2012. 2017-276.indb 442 29/06/2017 10:59:54 - © PUF - - © PUF - 29 juin 2017 10:59 - Revue du XVIIe siècle n° 276 - Collectif - Revue du 17e siècle - 155 x 240 - page 442 / 584 29 juin 2017 10:59 - Revue du XVIIe siècle n° 276 - Collectif - Revue du 17e siècle - 155 x 240 - page 443 / 584 Yann Rodier 443 car il craint que l’examen des pensions qui lui ont été allouées ne lui porte préjudice11. Dès le début de la deuxième révolte des Grands en juillet 1615, le prince met en accusation Concini pour justifier sa révolte12. Le libelle constitue un maillon essentiel dans la genèse du « devoir de révolte13 » marqué par la prise d’armes des malcontents. Il la justifie et l’entretient. Le Protecteur des Princes publié en 1615 dénonce ainsi les « artifices » utilisés par le gouvernement pour « rendre odieux »14 Condé et ses par- tisans. Dans L’Espagnol françois, réponse au libelle condéen de La Cassandre françoise, le médecin Carlos Garcia (1580-1630) accuse les « chroniqueurs d’infamie », de pro- pager leur haine auprès du peuple pour l’émouvoir15. Le libelle a par conséquent une fonction (anti)-pathique : il est conçu, par ses auteurs, comme une véritable fabrique de l’odieux, à l’origine d’une artificialisation de la haine dans l’imaginaire. Identifiées comme la source du dérèglement tragique du monde, des conflits civils et des guerres de Religion, les passions ont été appréhendées comme un objet d’étude privilégié. Les hommes de l’entre-deux, témoins des guerres de Religion et soucieux de conjurer le retour des passions fratricides pendant la régence, se deman- dent comment tourner la page de la génération sanglante des guerriers de Dieu16. L’évêque de Belley, Jean-Pierre Camus (1584-1652), publie le premier traité des pas- sions dans ses Diversitez en 1614. Il est suivi la même année par le jésuite François Loryot (1571-1642), ancien aumônier de la reine Marguerite de Valois, qui lui dédie ses Secrets moraux concernant les passions du cœur humain17. Le magistrat et ambas- sadeur Eustache de Refuge (1564-1617) avait été commissionné en Guyenne par le chancelier Pomponne de Bellièvre, son beau-père, pour surveiller la mise en œuvre de l’Édit de Nantes. Il propose aussi une analyse des passions dans son Traicté de la court (1616). Il parvient à pronostiquer la mort de Concini à partir de nombreux arguments scientifiques relevant de la psychologie18. Il remarque que les passions changent notre esprit et aveuglent notre raison : « La haine s’imagine des laideurs 11. Jean-François Dubost, Marie de Médicis. La reine dévoilée, Paris, Payot, 2009, pp. 442-449. 12. Articles proposés au Roy de la part de M. le Prince, (s.l.), 1615, pp.
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