THÉÂTRE ARTS DE LA PISTE THÉÂTRE D’OBJETS & MARIONNETTES DANSE JEUNE PUBLIC MUSIQUES CONTE HUMOUR ACTION CULTURELLE CINÉMA

Scène Nationale de Châteauroux Équinoxe

« Sempervirent(e) : qui conserve un feuillage vert toute l’année. » Du latin : semper virens.

« Le théâtre populaire, c’est le théâtre qui fait confiance à l’homme. » [Roland Ba rthes]

La Tragédie comique Yves Hunstad - Eve Bonfanti saison 2014-2015 dim. 12 et lun. 13 oct. 2014 www.equinoxe-lagrandescene.com Le cercle des partenaires

Hormis l’aide prépondérante de la Ville de Châteauroux et du Ministère de la Culture, neuf partenaires se distinguent et nous accompagnent.

Basée sur deux départements (Indre et Haute-Vienne), la Caisse Régionale PGA ELECTRONIC se devait de soutenir Équinoxe car un mot nous rapproche de Crédit Agricole du Centre-Ouest est LA banque régionale, mutualiste de cette grande scène castelroussine : « innovation ». La magie des spec- et coopérative par excellence. Ancrée sur son territoire, elle est au service tacles que nous offrent les musiciens, les chorégraphes ou les acteurs ne de celui-ci et de tous ceux qui y vivent. Elle accompagne ainsi de nombreux projets doit rien au hasard. Ils font preuve de la même rigueur et du même professionnalisme personnels, professionnels, sportifs… mais également culturels au travers de nombreux que les techniciens ou ingénieurs de PGA. Leur art en dépend. Comme en dépend la partenariats. qualité des produits que PGA ELECTRONIC imagine et développe pour un nombre gran- Partenaire d’Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux, la Caisse Régionale de Crédit dissant de clients dans le monde. Ce n’est donc pas un hasard si les passagers First Class Agricole du Centre-Ouest illustre par cette alliance sa présence et son intérêt pour le sur le premier vol commercial de l’Airbus A380 actionnent leurs sièges et choisissent monde artistique. La culture ou l’enrichissement de l’esprit est un des moteurs d’inves- leur ambiance lumineuse grâce à des technologies imaginées et développées par PGA. tissement de la Caisse Régionale de Crédit Agricole du Centre-Ouest qui renouvelle pour Équinoxe et PGA se sont rejoints pour vous permettre d’applaudir des artistes de tout une nouvelle saison son soutien à Équinoxe. premier ordre. C’est exactement ce que veut dire notre devise : « l’Esprit Partenaire ». Scène de mise en lumière d’artistes de tous horizons mais également scène d’émergence Jean-François Piaulet de nouveaux talents ou encore scène de bouillonnement culturel et d’ouverture d’esprit, Président Équinoxe est devenue un lieu incontournable du territoire de l’Indre et de tous ceux qui y vivent à l’instar de la Caisse Régionale de Crédit Agricole du Centre-Ouest. Groupama Centre-Atlantique s’engage sur son territoire en parti- Séverine PICHON cipant activement à la dynamique des départements. Avec son Responsable des Ressources Humaines et de la Communication maillage de 15 agences réparties sur l’ensemble de l’Indre, ses 100 collaborateurs et ses 275 sociétaires élus, Groupama Centre-Atlantique est un acteur Le mécénat relie le monde de l’entreprise et son environnement économique important. Et parce que la proximité et la solidarité sont les piliers du mutua- culturel. C’est un mode de communication sûr qui permet aux lisme qui guide l’entreprise depuis plus de 100 ans, son engagement se traduit par le entreprises d’affirmer leurs valeurs et de construire, autour d’en- soutien aux associations, aux clubs et aux manifestations locales. Être partenaire d’Équi- gagements utiles, leur image et leur identité. Toutes les entreprises peuvent devenir noxe – Scène nationale de Châteauroux, c’est contribuer au développement de la culture mécènes, leurs dons ouvrent, sous certaines conditions, à une réduction d’impôt et dans le département et participer à sa promotion auprès du grand public. La diversité des permettent de bénéficier de contreparties. spectacles proposés permet en outre de pouvoir satisfaire un large public et notamment Convaincue des enjeux du mécénat et de la culture pour l’attractivité du territoire, la nos 24 500 sociétaires de l’Indre. CCI de l’Indre soutient le mécénat culturel, l’art, la culture et les grandes institutions culturelles. En informant, en sensibilisant les entreprises au mécénat et en soutenant Xavier BESSE la diversité culturelle du département, la CCI se mobilise pour un mécénat de proximité Président de la Fédération Départementale qui valorise le territoire. des Caisses Locales de l’Indre Avec une programmation tout public et jeune public d’œuvres pluridisciplinaires, un soutien apporté aux artistes et à la création, des actions sociales et éducatives, Équinoxe – Spécialisés dans le design industriel, Les Ateliers Bernard Lanchais Scène nationale de Châteauroux contribue au rayonnement culturel de l’Indre. Son comptent parmi les plus performants dans la création et le développement offre culturelle représente un atout important en matière de dynamisme local tant du de jouets et jeux. Le design ludique, c’est un savoir-faire et une culture pour point de vue touristique que professionnel. Pour la CCI, être partenaire d’Équinoxe c’est les Ateliers Bernard Lanchais, reconnus dans le design de produits et d’espaces à destina- partager des valeurs fortes et humanistes au service de l’intérêt général, s’associer au tion de l’enfant. C’est avec une capacité d’innovation permanente que nous nous démar- développement des arts et de la culture, contribuer à la diversité culturelle et à la noto- quons en maîtrisant parfaitement les nouvelles technologies et en gagnant en réactivité riété du territoire. et en flexibilité dans le prototypage. Nos créations sont fabriquées chaque année à plus de 2 millions d’exemplaires parmi 200 références dont la plupart des ventes sont réalisées à Paulette Picard l’exportation, ce qui nous vaut l’intérêt des grandes marques internationales du jouet. Les Présidente de la CCI de l’Indre studios de création A.B.L assurent l’ensemble des projets, de la conception au design en passant par le prototypage, le coloring, le style et le packaging accompagnés de tous les Color 36 est heureux de pouvoir contribuer à la dynamique d’Équinoxe et services de marketing. Ils sont agréés par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de soutenir sa programmation tout au long de l’année. la Recherche (CII) et ont reçu pour leurs créations plus de 13 grands prix dans divers pays. Color 36, Imprimeur-Relieur spécialisé dans la fabrication d’agendas et livres d’art, exporte une large part de sa production vers l’Afrique, terre par excellence Bernard LANCHAIS de cultures riches et variées… un trait d’union naturel pour soutenir la Scène nationale Gérant et sa programmation qui présente des artistes venus de tous les pays. La culture permet le rapprochement des peuples et d’ouvrir des horizons nouveaux. Espace Bio propose aux consom’acteurs du département, soucieux de Toute notre équipe est fière d’accompagner Équinoxe pour cette nouvelle saison qui, l’avenir de notre planète et de leur santé, un vaste choix de produits nous n’en doutons pas, sera d’un excellent cru et permettra au plus grand nombre de alimentaires, tous biologiques, de cosmétiques et d’écoproduits respec- jouir de créations insolites et surprenantes ! tueux de l’environnement. Nous favorisons depuis de nombreuses années les produc- tions locales afin de soutenir le développement d’une agriculture biologique de proxi- Francis FOURNIER – Jean-Marc BLANCHET mité et privilégions les fabrications artisanales dans nos approvisionnements. Nous Directeurs souhaitons promouvoir auprès de nos clients un autre mode de consommation, plus respectueux de la nature et des hommes. Espace Bio est heureux de soutenir la Scène Mutuelle santé, prévoyance, autonomie, retraite, le groupe MGEN protège nationale de Châteauroux qui porte haut les couleurs de toutes les cultures dans notre plus de 3,5 millions de personnes. Il gère le régime obligatoire d’Assu- ville. Elle nous invite à garder l’esprit, les yeux et le cœur ouverts pour être touchés par rance-maladie des professionnels de l’Éducation nationale, de l’Enseigne- les sublimes spectacles proposés par les artistes qui se produiront lors de cette nouvelle ment supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse saison. et des Sports, et leur offre une couverture complémentaire. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose une complémentaire santé ouverte à tous, indépendamment du statut Valérie JOLIVET professionnel. Il gère également 33 établissements sanitaires et médico-sociaux (méde- Gérante cine de ville, soins de suite et de réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées…). Le groupe MGEN est un acteur de la société investi auprès de nombreux Les Vins du Centre-Loire – Terres d’Inspiration organismes pour défendre la citoyenneté, le respect des droits humains et la culture : Sur un peu plus de 5 000 hectares, les vignobles du Centre-Loire représentent une il est partenaire du Mémorial de Caen, de la Fondation Cartooning for Peace de Plantu, région viticole de petite taille aux appellations de grande renommée. Sancerre, de la Fondation Lillian Thuram Education contre le racisme, des Rendez-vous de l’His- Pouilly-Fumé, Menetou Salon, Quincy, Reuilly, Coteaux du Giennois et Châteaumeillant toire de Blois et du Salon de l’Éducation. Dans le département de l’Indre, la Mgen est, sont sept vignobles qui produisent des vins blancs, rouges et rosés que l’on retrouve sur les depuis deux ans, partenaire du cinéma Apollo. Cette association a permis de proposer plus grandes tables en comme à l’étranger. Produits dans un respect de plus en plus des soirées-débats sur des thématiques telles que la défense du droit des femmes, l’éco- affirmé de l’environnement, ces vins, signés par leur terroir et leur origine, sont le fruit du nomie sociale et solidaire, mais aussi de proposer des places de cinéma dans le cadre de travail de plus de 700 vignerons, négociants et coopératives. Des noms les plus renommés la semaine du goût. aux appellations plus confidentielles, tous ces vins s’offrent aux palais des dégustateurs confirmés comme des simples amateurs. Leur découverte est toujours un moment rare à Frédérique LAMARRE partager avec ses amis. Les professionnels des vignobles du Centre-Loire sont fiers d’accom- Déléguée MGEN Indre pagner cette nouvelle saison d’Équinoxe, saison, sans nul doute, très inspirée. Benoît Roumet Directeur du Bureau des vins du Centre-Loire éditorial (I)

Cette année, l’association des Scènes nationales – à laquelle adhère Équinoxe – souhaite qu’en ouverture de chaque programme de saison des théâtres du réseau, figure le texte ci-dessous. C’est bien volontiers que j’accède à cette demande. Gérard Coulon Président de l’AGEC – Équinoxe/Apollo

« À la lecture de la brochure de saison, chacun perçoit et ressent du désir pour la vitalité du théâtre qu'il fréquente. Mais prendre la mesure de l'ensemble des propositions artistiques et des actions en direction du public que les scènes nationales initient sur tout le territoire nécessite un effort de synthèse et un souci de communication auxquels s'attache l'association qui les regroupe. Dignes héritières du mouvement de création des maisons de la culture initié par André Malraux, sises de part et d’autre de l'Hexagone et jusqu’en outre-mer, les 70 Scènes nationales emploient aujourd’hui plus de 1700 permanents, offrent près d’un million d’heures de travail à des intermittents du spectacle, totalisent à elles seules plus de 3,5 millions d’entrées. Elles sont, par ailleurs, un des premiers pôles de l’éducation artistique et de l’animation culturelle sur les territoires, et tout particulièrement en direction des plus jeunes. Au-delà de l’importance des chiffres, de l’intérêt des statistiques de tous ordres (fréquentation, nombre de représentations...), les Scènes nationales représentent l’un des maillons essentiels de la chaîne des théâtres publics en région, aux côtés des Centres Dramatiques Nationaux, des Centres Chorégraphiques Nationaux, des Scènes conventionnées, des Pôles Cirques ou des Centres Nationaux des arts de la rue, notamment. Elles souhaitent déclarer leur attachement indéfectible aux artistes, venus d'horizons divers, et à la créa- tion, affirmer leur volonté déterminée d’un accès pour tous aux œuvres comme aux pratiques artistiques. Devant la banalité du renoncement, dont l’abstention lors des élections est un des signes préoccupants, la vigilance quant aux engagements de l'État, comme de l'ensemble des collectivités locales et territoriales, est de mise. Elle conduit l'association à militer pour le développement de ce réseau, pour ce paysage culturel exceptionnel que les pays européens nous envient, et qui ne doit plus servir de variable d’ajuste- ment financier, quand les études d'impacts économiques, comme l'attachement des publics, témoignent de manière indiscutable de l'importance des réalisations menées depuis près de 60 ans. »

« Nous sommes chargés de l’héritage du monde, mais il prendra la forme que nous lui donnerons. » [André Malraux]

L'association des Scènes nationales

EXPO(é)SI(e)TION Du mardi 9 septembre au samedi 18 octobre – Hall du théâtre et médiathèque Ouverture du pôle culturel Équinoxe – XXe anniversaire – Octobre 1994 – octobre 2014 ! Sans verser dans la nostalgie, ressortir et ouvrir les livres d’or des vingt saisons échues, les lettres généreuses ou vipérines, montrer les photographies de spectacles marquants amoureusement « saisis » par Stéphane Gaillochon, projeter quelques archives filmées (chantier), etc. Avec l’aide de Jean-Yves Patte ; en complétude et complicité avec le collectage de l’équipe de la médiathèque, un modeste détour sur nos origines, à destination des nouveaux arrivants et des jeunes générations.

1 éditorial (II)

Un sous-bois ; en contrebas, indolent, l’Arnon rêve d’escarboucles (ramifié par Sinaise, Théols et Joyeuse…). Les ciels y sont changeants, le concert d’oiseaux et l’insectarium, vivaces. Tout y est Atemporel. Henry David Thoreau aurait aimé cette contrée, observé les « amitiés végétales », planté sa cabane, pêché carassin, rotengle et grande bouche ; puis se serait assoupi – bercé dès fin avril par les grillons – scruté par les écureuils ; réveillé par le loriot jaune ou la coccinelle. Il se dit aussi qu’une muse hamadryade se love par là, danse entre bouleaux et aubépine*.

Pour ma part, oublieux et encombré, chaque visite est dictée par la recherche empressée (puis les lentes retrouvailles sous les arbres) de ce trou d’eau claire tapi ; cette vasque, walsérienne, translucide, au fond de laquelle résurge et vient sourdre LA SOURCE-sans-nom, qui dessine, moire et panache la peau de ce cristal liquide ; volutes et colonnes diaphanes ondoient, tournoient, circonvoluent, s’enroulent et se déploient ; l’eau s’irise, se renfle en dômes ; elle palpite ; elle se soulève en silence ; elle Respire… Le croire pour les voir : la muse, la source.

Envies d’immersion dans ce perpetuum ; s’alléger de sa pesante gravité.

Ici même ; nous allons franchir, ensemble, estuaire et borne vicennale (fichée sur la rive) ; vingt saisons échues et mémorielles : basses et hautes eaux, peu d’étiage ; plutôt débords, crues et spectacles masca- rets ; îlets où se réfugier (nous voyageons à contre-courant…), semailles d’impatiens, évitement de feux grégeois (échoueurs, prépotence du divertissement), croisière serpentine, rencontres de maîtres(ses) en scène, amour des mots et récoltes polysémiques, airs mêlés de hang et d’accordéon : Jouvence(s).

Nous cabotons (embarquons les Aventurier(e)s), puis filons (la métaphore) et cinglons (enfin dégéolocalisé(e)s), nous progressons, vivant(e)s et en mouvement ; notre Arche rassemblée, ramassée, (in)estimable, inalté- rable, est mue par nos énergies poétiques…

Une devise néologique, à l’arrière, lisible quand nous jetons l’ancre : « EMPREINTE MOI… »

À l’avant, sens toujours en alerte (Vigi(e)-lance), nous avons peint cette autre : « SÉRENDIPITÉ »…

François Claude Mai 2014. Entre Châteauroux-en-Berry, chambre 4, hôtel Picard () et abbaye bénie des martinets-à-ventre-blanc

Merci au précieux équipage d’hier et d’aujourd’hui.

*Feuilleter : Il n'est pas encore minuit - La douceur de l’ombre, Alain Corbin, Éd. Fayard. Cie XY - Tout Walser, tout Thoreau…

2 Artistes associé(e)s

• Bérangère Jannelle / Cie La Ricotta Artiste associée à la Scène nationale depuis 2012, elle a présenté à Équinoxe la plupart de ses mises en scène : Amor ! ou les Cid de Corneille (2008), Amphitryon de Molière (2010), Vivre dans le feu d’après Marina Tsvetaïeva (2011), 66 Gallery d’après Allen Ginsberg (2012) et Twelfth Night, La Nuit des rois, ou Ce que vous voudrez de Shakespeare (2013). Cette saison, l’accueil du projet À la Belle Étoile dans les jardins du château de Valençay (voir p. 4) et de Z comme Zigzag à Châteauroux (voir p. 42) seront les principaux rendez-vous publics avec la Cie La Ricotta. Les projets initiés avec le Centre d’Études Supérieures de Châteauroux et l’Université d’Orléans seront reconduits et développés. 1) À la Belle Étoile à Valençay ; Z comme Zigzag à Châteauroux 3) Atelier de réalisation audiovisuelle Remake Le projet à la Belle Étoile sera accueilli à Valençay le samedi 13 septembre avec les étudiants de Châteauroux (lecture d’extraits du roman d’Alain Fournier Le Grand Meaulnes). Bérangère Jannelle et Hervé Bezet proposeront à nouveau Remake, un Voir page 4. atelier de réalisation audiovisuelle, aux étudiants de Châteauroux du mois Le projet Z comme Zigzag – inspiré de L’Abécédaire de Gilles Deleuze – ainsi de janvier au mois d’avril 2015. Voir page 79. que sa version jeune public Le Petit Z seront accueillis à la Maisonnette (de la Culture) à Châteauroux, pour deux séries de représentations : en février et en mai 2015. Voir page 42. 4) Projet Utopies Jardinières avec le lycée agricole Naturapolis 2) L’Unité d’Enseignement Libre (UEL) Un projet Aux Arts Lycéens ! sera proposé par Bérangère Jannelle aux Théâtre et expression publique élèves d’une classe de terminale bac pro Aménagements paysagers du Bérangère Jannelle et Michaël Martin-Badier proposeront une Unité Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole (LETGA) de d’Enseignement Libre (UEL) Théâtre et expression publique au Centre Châteauroux – Naturapolis. Voir page 79. d’Études Supérieures de Châteauroux (Université d’Orléans), du mois de janvier au mois d’avril 2015. Voir page 79.

• Camille Trouvé, Brice Berthoud / Cie Les Anges au Plafond Artistes associés à la Scène nationale depuis 2011, Les Anges au Plafond ont présenté et/ou créé à Châteauroux tous leurs spectacles : Les Nuits polaires (2006), Une Antigone de papier (2009), Au fil d’Oe dipe (2011), Le Cri quotidien (2012), Les Mains de Camille (créé à Équinoxe en novembre 2012) et Du rêve que fut ma vie (créé au Musée Bertrand en mars 2014). La saison 2014-2015 sera largement consacrée à la diffusion des spectacles du répertoire de la compagnie en France et à l’étranger. Elle verra également la mise en chantier d’une nouvelle création – R.A.G.E – dont les répétitions seront à nouveau accueillies à Équinoxe. 1) Les Mains de Camille en tournée au Théâtre Gérard-Philipe (Centre Dramatique de Saint-Denis) en Le spectacle sera présenté au cours de la saison 2014-2015 par les Scènes février 2015 et à Boulogne dans le cadre de la Biennale Internationale nationales de Cavaillon, Foix, La Roche-sur-Yon, Dunkerque… Il sera des Arts de la Marionnette en mai 2015. également accueilli au Québec dans le cadre du Festival International de Marionnettes à Saguenay (juillet 2015). La musique du spectacle fait l’objet de 3) La Cie Les Anges au Plafond l’édition d’un cd, à l’initiative de la Scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy en résidence de création à Équinoxe (l’enregistrement est publié par le label Vand’œuvre et rejoint au catalogue Pascal Comelade, Georges Aperghis, Be˜nat Achiary, Michel Doneda, etc.). Une nouvelle création sera mise en chantier. Plusieurs sessions de répétitions sont programmées : en août et décembre 2014, puis en mai 2015. Ce spectacle sera présenté à Équinoxe en novembre 2015. 2) Les Nuits polaires programmées à Mano a Mano 2015 Il constituera le second volet du diptyque sur le thème de la censure Le spectacle sera accueilli à nouveau à Châteauroux (Chapelle (après Les Mains de Camille). R.A.G.E sont les initiales véritables du des Rédemptoristes) en mars 2015 (voir p. 60). Il sera également personnage dont Les Anges vont s’inspirer pour imaginer cette forme programmé au Carreau, Scène nationale de Forbach, en octobre 2014, marionnettistique en musique qui traite de la manipulation…

• Résidence : Gwenaëlle David et le projet Modèle en arène Après sa formation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où elle a reçu l’enseignement de Daniel Mesguich, Joël Jouanneau, Claude Buchvald ou Muriel Mayette, Gwenaëlle David a travaillé avec différents metteurs en scène, notamment Vincent Macaigne, Joël Jouanneau et Jeanne Champagne (George Sand, une femme en politique et Debout dans la mer d’après Anita Conti, deux spectacles présentés à Châteauroux). Plus récemment, elle a joué dans les projets de Frédérique Mingant (Les Caprices de Marianne de Musset et Hotel Palestine de Falk Richter) ou de Christophe Guichet (La Générale Pompidou)… Titulaire d’un diplôme d’État, elle intervient auprès des élèves inscrits dans l’enseignement facultatif du théâtre au lycée Blaise Pascal de Châteauroux depuis l’année scolaire 2011-2012. Modèle en arène est à la fois un projet de théâtre et de chanson. Équinoxe accueillera ce projet en résidence de création en mars 2015. Le spectacle verra le jour, sous l'œil de Joël Jouanneau, à l'automne 2015. 3 à la Belle étoile Lecture d’extraits du roman Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier

samedi 13 septembre 21 h et 22 h 30 théâtre

Conception et choix des textes Bérangère Jannelle • Scénographie Stéphane Pauvret • Avec les comédiens partenaires de La Ricotta • Son & musique Jean-Marc Istria • Régie générale Marc Labourguigne • Avec l’aide du Conseil Général de l’Indre

Bérangère Jannelle est artiste associée à Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux. dans les jardins du À la Belle étoile a été expérimentée en décembre 2012 à Équinoxe (James Graham Ballard) et en avril 2013 à Nohant au Domaine George Sand (La Marquise d’O, château de Valençay d'Heinrich von Kleist). environ 1 h Départ en bus d’Équinoxe à 20 h Le roman d’Alain Fournier s’ouvre dans un « domaine mystérieux », sur une fête Tarif unique 5 A + 6 A de participation étrange, à laquelle Meaulnes assiste en intrus, derrière un masque... Ce sont ces pages qui ont nourri le désir de cette artiste. aux frais de transport Pour la première fois, ce dispositif onirique investit un grand site de plein air. Invité dans la pénombre à s’allonger sur un lit de camp, le spectateur sera plongé Coproduction Équinoxe dans une ambiance propice à l’écoute, et la cornemuse d’Erwan Keravec accom- pagnera son immersion en littérature… www.laricotta-berangerejannelle.com

« Dans cette situation insolite propre à créer de l’intime, l’inconscient se met en branle, la puissance du rêve se met à jouer. L’expérience révélée au spectateur est celle de son propre théâtre. C’est lui qui dans l’obscurité et le murmure devient le metteur en scène. » [Bérangère Jannelle]

4 à la Belle étoile Aldebert Enfantillages 2

vendredi 26 septembre 19h jeune public

Avec Aldebert (guitare, chant), Christophe Darlot (claviers, accordéon, choeurs), Cédric Desmazière (batterie, percussions, choeurs), Hubert Harel (guitares, accordéon, choeurs), Jean-Cyril Masson (basse, choeurs) • Régie générale Nicolas Périn • Son Christophe Gaiffe • Lumières Philippe Mouillet • Plateau, merchandising Anissa Bénier

Très grand plaisir que de retrouver Aldebert avec ce deuxième chapitre de ses Équinoxe Enfantillages ; il a toujours voulu faire cela : chanter, une manière de ne jamais quitter cette enfance qu’il lui plaît tant de revisiter. 1 h 15 Le premier tome de ses aventures est sorti en 2008. Seize titres dont onze chantés avec des invités de marque. Un beau succès, une tournée de deux années ; qui lui à partir de 6 ans a donné l’envie de recommencer…

Séances scolaires Avec la poésie et l’espièglerie qui ont fait le succès du premier opus, Aldebert replonge dans le monde des enfants, fait apparaître de nouveaux personnages Jeudi 25 septembre à 14 h 30 Vendredi 26 septembre à 14 h 30 (dragons, fakirs, médecins, rappeurs, parents débordés, voisins musiciens…) CP/CE1-CE2 et s’interroge sur les problématiques qui font la réalité des enfants d’au- jourd’hui (l’avenir, l’ouverture sur le monde, la famille, la tolérance, l’amour, www.aldebert.com et surtout l’ivresse de la transgression !). Une toute nouvelle scénographie et une mise en scène logée dans un décor Album inédit, où se mêlent jeux d’ombres, projection vidéo, théâtralité et instru- Enfantillages 2 – Label JIVE /Sony Music2 ments farfelus. Qu’il s’agisse du cadre scolaire ou familial, Aldebert, accom- pagné de ses quatre musiciens, vous propose évasion et bonne humeur.

« Enfantillages, le premier disque entouré d’une impressionnante « Aldebert sait l’art de trousser des d’Aldebert pour les enfants, sorti pléiade d’invités – Sanseverino, Didier textes tendres et espiègles. » en 2008, fut un formidable raz Wampas, Bénabar, François Morel, de marée : 80 000 exemplaires Alexis HK, Jocelyne Béroard… –, vendus ! Et le moins qu’on puisse l’auteur-compositeur interprète des dire, c’est que son nouvel opus est tranches de vie… généreuses ! » à la hauteur. Car une fois de plus,

5 Le Mur de la Mort Mécanique quantique Collectif MDLM

dimanche 28 14 h 15 et 16 h 15 théâtre forain lundi 29 et mardi 30 septembre 19h

Une création du Collectif MDLM • Écriture Morgane Defaix et Laurie-Anne Estaque • Texte Morgane Defaix • Mise en scène collective dirigée par Morgane Defaix • Création sonore Benoît Lefevre • Création lumière Fred Marcon • Son et régie générale Olivier Predator • Régie plateau Samuel Broch • Construction collective • Avec Arnaud Bardel, Jean Carnet, Raoul Carnet et Vincent Estaque (Les quatre pilotes), Julien Defaye (Le professeur Defayofski), Laurie-Anne Estaque (La comtesse), Vincent Estaque (Le poète de l’écrou), Samuel Broch (La varape)

Un « Mur de la Mort » comme il n’en existe plus dans le pays… lointain souvenir Mail Saint-Gildas un dimanche, d’enfance pour certain(e)s. Réinvesti cet été par Rodolphe Burger (Kat Onoma). Construite dans les années 1930, cette attraction qu’aucun forain n’exploite plus, 45 mn deux spectacles ! qu’aucun musée ne conserve, est classée monument historique ; la voici qui palpite pour vous !

« Le Mur de la Mort, vous connaissez ? « Les derniers trompe-la-mort. Les lattes de bois craquent comme Célèbre dans les années 1930, « Mesdames et messieurs, approchez ! des traverses sous le poids d’une disparu des attractions foraines Approchez ! locomotive lâchée plein pot. Le depuis les années 1950, un cylindre cylindre de cinq mètres de haut baptisé "Mur de la Mort" fait sa Venez voir le Mur de la Mort, dégorge ses vapeurs d’essence. réapparition sous la forme d’une L’attraction foraine, l’extraordinaire entresort ! Dans les gradins perchés en haut scène artistique. Le Mur de la Mort Nous vous invitons à une sorte… du tube de l’enfer, les spectateurs est une attraction qui nous vient de suffoquent et angoissent. À quelques loin ; les Américains l’ont exploité d’expérience, un phénomène curieux, mètres sous leurs jambes flageo- dans les années 1920. Celui-ci est spectaculaire et jusqu’alors inexpliqué lantes, quatre cavaliers de l’Apoca- un des derniers d’Europe et l’unique car figurez-vous qu’il s’y passe des choses… lypse s’élancent pour une charge en France. Les noms des figures héroïque à la verticale sur leurs sont un vrai poème : la descente en curieuses, étonnantes, motos débridées. Défiant les lois tourbillon, la chute en feuille morte, déroutantes, pour ne pas dire… de la gravité, ces héros des temps le pilotage à l’aveugle, le lâcher de fabuleuses ! » industrieux s’engagent dans une mains avec les terribles embardées, série d’acrobaties hallucinantes. » le porter de la rose, la serpentine, la montée en amazone et enfin la fameuse course à la mort. »

6 Le Mur de la Mort Tout est bien ! Cie Pré-O-Coupé / Nikolaus Mécanique quantique Collectif MDLM Catastrophe et bouleversement

dimanche 28 17 h 30 – lundi 29 et mardi 30 septembre 20h30 arts de la piste

Mise en scène Christian Lucas • Sur une idée de Nikolaus Holz • Avec Nikolaus, Noémie Armbruster, Julien Cramillet, Mathieu Hedan, Karim Malhas et Yannos Chassignol • Scénographie Raymond Sarti assisté de Jean-Baptiste Hardoin et Benjamin Fanni • Costumes Fanny Mandonnet assistée de Claire Joly • Musique Olivier Manoury • Création lumière Hervé Gary • Collaboratrice artistique Bérangère Gros • Régie générale Yannos Chassignol • Coordinateur technique Baptiste Chapelot • Régisseur lumière et son David Déméné

Le chapiteau Mail Saint-Gildas Un vieux chapiteau quelque part. Bancal, oblique. (sous chapiteau un dimanche, Comme glissé dans un ravin. chauffé) deux spectacles ! Ou : Un bateau en train de couler. Des curieux autour. Comme il y a toujours des curieux autour d’un bâtiment 1 h 45 qui risque de s’effondrer et dont le bruit court qu’une vieille dame énorme au deuxième étage qui n’a pas quitté sa chambre depuis vingt ans, ne peut à partir de 8 ans pas être évacuée parce qu’elle ne passe pas par la porte. Quelque chose va se passer. Quelque chose est en train de se passer. Nikolaus c’est ce grand échalas dégingandé, poète de son état ; nous le reçûmes avec Les Kunz, puis avec Raté-Rattrapé-Raté. Son univers nous est cher, et les acolytes qui gravitent autour de lui sont à tout coup surprenant(e)s… Nous vîmes ce spectacle au Festival CIRCA à Auch ; nous fondîmes. De même que nos semblables du Parc de la Villette et le Festival Janvier dans les étoiles à La Seyne-sur-Mer. Vous pouvez approcher. Trois belles soirées à émotions fortes… Diplômé du Centre National des Arts du Cirque (CNAC) avec les félicitations du jury 1991, Nikolaus a fait ses premières armes chez Archaos et au cirque Baroque avant de se lancer dans ses propres pièces et mises en scène. Entre humour et burlesque, théâtre et jonglage, son travail lui a valu le grand prix du Festival CIRCA à Auch 1992, la médaille de bronze au Festival Mondial du Cirque de Demain 1993 et le prix Raymond Devos 1994. En 1998, il fonde sa propre compagnie Pré-O-Coupé.

« Tout est déréglé, tout se déglingue. d’un beau lyrisme à la tristesse Dans un univers dérisoire, constitué infinie d’une fin de soirée dans un de bancs, de planches et de tables dancing un peu ringard. Émergent de bric et de broc qui s’effondrent aussi quelques grands moments de volontiers, un grand burlesque à grâce. De temps à autre, le spectacle la mèche échevelée (Nikolaus) et sort de son champ pour s’agripper cinq acolytes tout aussi déjantés au monde et dénoncer l’injustice que lui se dépatouillent tant bien sociale du partage des richesses. » que mal pour vivre à leur façon :

sans le sou, d’art et d’acrobatie. Les [Stéphanie Barioz] ambiances se succèdent : on passe 7 À propos de Savoir enfin qui nous buvons (octobre) « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu à votre guise. Mais enivrez-vous ! Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : "Il est l’heure de s’enivrer ! Pour ne pas être les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise." » [Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose (XXXIII)]

« Avant de regarder ce que tu manges et ce que tu bois, regarde avec qui tu manges et avec qui tu bois, car se gaver de viande sans un ami, c’est bon pour les lions et les loups. » [Ép icure] Sagacité(s) I

À propos de La Tragédie comique (octobre) « Un jour de ma jeunesse, j’ai entendu le psychanalyste Lacan proposer sa définition du réel : "Le réel, hurlait-il, le réel, voulez-vous que je vous dise ce que c’est le réel ? Le réel, c’est ce qui cloche !" Trente ans plus tard, tandis que je regardais pour la nième fois La Tragédie comique, la même phrase a sonné à mon oreille, sous une autre forme, mais la même phrase : "J’ai entendu dire que toutes les grandes tempêtes du diable s’amusent à faire tourner sans cesse votre planète." C’est Yves Hunstad, acteur-personnage unique de la pièce, qui déclare cela à un public emporté par la tornade de sa drôlerie. Et m’apparut tout à coup le principe du travail merveilleusement insensé de Hunstad et Bonfanti : non pas remettre le réel en ordre, non pas expliquer le chaos, non pas rassurer, non pas inquiéter, mais proposer qu’à ce chaos universel réponde un imaginaire sans limite, où tout un chacun, libéré de ses peurs, participe à un voyage qui le conduit, sur les vagues du rire, par les plaines immenses de la rêverie poétique, aux confins de l’imaginaire individuel et collectif […]. » [Daniel Pennac]

À propos de On ne paie pas, on ne paie pas ! (novembre) « Si on ne relève pas la tête, si on ne reprend pas courage, on va se diluer petit à petit dans la peinture, comme une antique pièce de musée. » [Dario Fo] 8 La Vie de Smisse Damien Bouvet Compagnie Voix Off

mercredi 1er octobre 14 h 30 et 18 h 30 jeune public théâtre d'objets

Texte Isabelle Chavigny et Ivan Grinberg • De et avec Damien Bouvet • Mise en scène Ivan Grinberg • Univers sonore Olivier Lagier • Lumières Pascal Fellmann • Plasticienne Pascale Blaison

Smisse, 3 ans, est un aventurier du quotidien. Il teste, accompagné de Ouf le singe Salle Gaston Couté et Tata la tortue, la résistance des choses et des êtres, invente des mondes et les explore, rit, pleure, aime, déteste, discute, court très vite, fait l’hélicoptère, 45 mn mange, dort… Côtoyer Smisse, pour ses proches, est souvent une expérience de l’extrême. Sinon, à partir de 4 ans la vie de Smisse est simple, universelle. Avec ou sans nez rouge, seul en scène, il parcourt les terrains de jeu de l’enfance Séances scolaires et leur part d’ombres, de rêves, de rires, de peurs, d’effrois parfois nécessaires. Lundi 29 septembre à 14 h 30 Mardi 30 septembre à 10 h et 14 h 30 Jeudi 2 octobre à 10 h et 14 h 30 Vendredi 3 octobre à 10 h et 14 h 30 Maternelles à partir de 4 ans

Damien Bouvet, un habitué d’Équinoxe accueilli à deux reprises avec Petit cirque, Petits toros, et Né, puise dans le plus intime pour que nous puissions à notre tour retrouver notre propre enfance ; et en fait un spectacle intergénérationnel, pour les enfants et leurs parents et les parents de leurs parents ! Il a fondé la Compagnie Voix Off en 1986 ; elle centre sa recherche sur la mise en jeu du corps, l’expression de sa matérialité. Le geste, la quasi- absence de paroles et la fabrication-manipulation d’objets inventent un espace théâtral habité par le monde de l’enfance, la mythologie propre à ce monde ; et le rapport de l’homme à son animalité.

« Sur scène, on en oublie que Damien Bouvet qui joue Smisse, Smisse est interprété par un solide mais aussi la maman, la maîtresse, gaillard d’au moins 1,80 m, qui se doudou, le monsieur de la cantine, plaît à fouler les terrains de jeu de et réalise tous les bruitages issus l’enfance. Comme tous les enfants, des jeux de Smisse… La Vie de Smisse a son doudou qui le suit Smisse est celle de tous les enfants partout et des baskets qui courent qui commencent à sortir de leur vite. Il explore, expérimente, fait cocon et se frottent aux autres. des bêtises, il a des angoisses, mais Une plongée dans l’univers des se sent invincible quand il est un tout-petits. […] Généreux, drôle et lion qui traverse la savane ou un bourré de charme. » vaillant chevalier. Il y a beaucoup de tendresse dans ce spectacle de [Agnès Le Morvan]

9 Savoir enfin qui nous buvons Sébastien Barrier

jeudi 9, vendredi 10, samedi 11 19 h – dimanche 12 octobre 19h30 théâtre

Conception et interprétation Sébastien Barrier • Photographies Yohanne Lamoulère, Picturetank • Typographies Benoît Bonnemaison-Fitte- Bonnefrite • Regards Benoît Bonnemaison-Fitte-Bonnefrite, Catherine Blondeau, Laurent Petit Les vignerons et vigneronnes Marc Pesnot, Agnès et Jacques Carroget, Jérôme Lenoir, Agnès et René Mosse, Pascal Potaire et Moses Gadouche, Thierry et Jean-Marie Puzelat, Noëlla Morantin

Ethnologie spontanée, parole performative, oscillations, ellipses, digressions Équinoxe (Café du théâtre) (Moby Dick, Georges Perros…), il vous assoiffe, vous saoule de mots, puis vous abreuve pour de bon. Comment bien « pitancher » (en bonne compagnie) et célé- environ 3 bonnes heures, voire plus ! brer le présent ?… C’est généreux, bousculant et revigorant ! « Éprouvé » pour vous du côté de Redon… « Tentative de définition : Savoir enfin qui nous buvons oscille Savoir enfin qui nous buvons est une dégustation de vins « honnêtes et entre/est fait de/emprunte à la fois à la dégustation commentée, à buvables ». Ce premier millésime est consacré à la découverte de sept vins du l’apéro documenté, au récit d’expé- Val de Loire (Muscadet, Anjou, Touraine, Cheverny…), mais aussi et surtout rience, à l’affirmation et au partage aux sept personnes qui les produisent, toutes et tous amis du locuteur. d’un goût, au prêche de bistrotier, au dévoilement de portraits, au À chaque vin goûté, un portrait et un paysage, des façons de faire, de penser, carnet de voyage, à la succession de de vivre, de travailler, dévoilés par des photos ; et les mots, lus, dits ou chantés. récits, à la célébration du présent, à l’ode à l’ivresse, à la performance de camelot, à la conférence œnolo- ludique et à la lecture. » [Sébastien Barrier, juillet 2012]

« Sébastien Barrier défend l’idée « 18e édition du Festival des Arts de vins incarnés par les vignerons et de la parole Mythos avec cette et vigneronnes qui les produisent, insolite proposition, performance naturels et sans intrants, des vins vinicole à consommer sans modé- très personnels. […] Il harangue, ration ; Sébastien Barrier, connu joue de la guitare, régresse, pour ses frasques de clown (sous le progresse au fil de la Loire, nom de Ronan Tablantec) a réalisé commence une phrase qu’il finira, un collectage auprès de sept vigne- peut-être, une heure plus tard, ou rons ; il en résulte un spectacle fort pas. Il improvise. Une performance, et militant, carnet de voyage oral un spectacle bien vivant. » traversé par la dégustation de sept vins naturels. » émission « On va déguster », [Dominique Hutin] [vendredi 18 avril 2014]

Les Anges au Plafond : cadeau / surprise dimanche 12 octobre 16 h – lundi 13 octobre 19 h

« Quand l’équipe d’Équinoxe nous a annoncé que c’était cet automne le vingtième Anniversaire de l’ouverture du théâtre, nous avons sauté de joie. C’est qu’aux Anges au Plafond on aime bien les Anniversaires. Entre sort des Anges Parce qu’on aime bien les cadeaux. Petite forme « marionnettistique » Mais comment écrire quelques lignes sur la "Surprise"* que nous concoctons sur le passé-futur depuis ce jour dans le secret de notre atelier ? Durée : entre trois minutes Après réflexion (qui n’est rien d’autre qu’un oiseau qui joue avec la surface de l’eau), nous n’avons pas trouvé d’autre alternative, pour respecter ce mot et une heure selon le destin. et sa définition superbe, que de mentir. Mentir par honnêteté étymologique. À l’accueil du théâtre, une demi-heure Mentir aussi par jeu. avant l’entrée du public pour le spectacle C’est un peu comme si on vous tirait les cartes. Tiens c’est une idée ! La Tragédie comique ou Mais ça peut changer (comme l’avenir). » Savoir enfin qui nous buvons. *« Surprise » : être au-dessus de la prise, éviter le filet. Expression : pas vu pas pris. Par extension : être invisible.

10 La Tragédie comique avec Yves Hunstad dimanche 12 17 h – lundi 13 octobre 20h théâtre

Texte et conception Eve Bonfanti et Yves Hunstad • Mise en scène Eve Bonfanti • Régie lumière et direction technique Valère Le Dourner • Scénographie, masque et costumes Erhard Stiefel, Françoise Colpé • Création lumières Gaëtan van den Berg

Mi-octobre 1994 : Yves Hunstad et Eve Bonfanti étrennent et inaugurent Équinoxe ! Équinoxe Mi-octobre 2004 : ils sont de retour et c’est à nouveau un petit miracle… Décembre 2008 : les revoilà – nous palpitons. 1 h 30 Saison 2015-2016 : nous poursuivons l’Aventure et les accompagnons modeste- ment (coproduction) avec leur prochain opus : L'Heure et la seconde (création avril à partir de 12 ans 2015 au théâtre Varia - Bruxelles)… Pour l’heure, la comète est de nouveau de passage, (in)attendue… • Prix du Meilleur spectacle étranger à Québec À la croisée du théâtre élisabéthain et de la création contemporaine, La www.fabriqueimaginaire.com Tragédie comique joue avec la représentation, son cortège d’impostures et de dévoilements, ses limites et son infinité. Seul en scène, Yves Hunstad, La Tragédie comique appartient à la trilogie sur avec une maîtrise du verbe hors du commun, invente un fabuleux person- le théâtre composée également de : nage cosmique, humain, grave et fragile, qui nous embarque, séance tenante, • Du vent et des fantômes pour un voyage jusqu’au cœur d’un grand mystère : celui du THÉÂTRE. Yves (répétée à Châteauroux), Hunstad brasse le plaisir du jeu, l’intelligence alliée à l’émotion, et nous livre un inoubliable moment de grâce. • Au bord de l’eau. L’histoire ? Celle d’un « personnage » de théâtre, fagoté en bouffon à fraise style Médicis et nez de clown ; découvrant, nourrisson, celui qui, plus tard, peut-être aura appris à l’incarner ; tout commence alors qu’il se laisse glisser le long d’un rayon de lune et atterrit en douceur dans la chambre d’un garçonnet endormi…

« Avec seulement quelques acces- « Son art de la scène est excep- « Sur le fil du rasoir entre le vrai soires et un faux nez de bois en tionnel et sa maîtrise du verbe hors et le faux, entre maîtrise et folie, guise de masque, Yves Hunstad du commun. Aux Bouffes du Nord, Yves Hunstad se joue avec talent et joue à la fois le personnage intem- il est, entre comique pur et tragique drôlerie de sa vie et de ses fictions. » porel et son interprète fragile et dur, un fabuleux personnage en

tourmenté. Avec candeur, humour quête d’acteur… » [Christophe Marchand] et poésie, il jongle avec les codes théâtraux, il interroge la dualité « En état de grâce, Yves Hunstad personnage-acteur, mais aussi les atteint au cosmique, au métaphy- rêves, l’amour et la vie qui passe. sique ; il éveille notre sensibilité, Intelligente et émouvante, cette nos désirs les plus enfouis. C’est un tragédie comique a de quoi séduire tout grand comédien qui se donne l’esprit autant que le cœur. » en public comme son personnage se donne à l’acteur : avec amour. » Montréal [La Cité – Bruxelles]

11 Ubu Roi Alfred Jarry

jeudi 16 octobre 20h30 théâtre

Avec Xavier Boiffier (Bordure), Camille Cayol (Mère Ubu), Vincent de Boüard (Le Roi Wenceslas), Christophe Grégoire (Père Ubu), Cécile Leterme (La Reine Rosemonde), Sylvain Levitte (Bougrelas) • Mise en scène Declan Donnellan • Scénographie Nick Ormerod • Collaborateur artistique Michelangelo Marchese • Associée chorégraphie et mouvement Jane Gibson • Lumière Pascal Noël • Compositeur Davy Sladek • Musiques complémentaires Paddy Cunneen • Vidéo Benoit Simon et Quentin Vigier • Costume Angie Burns • Assistant mise en scène Bertrand Lesca • Coach voix Valérie Bezançon • Maître d’armes François Rostain • Régisseur général André Neri • Régie lumière Vincent Gabriel • Régie son Clémentine Bergel • Régie plateau et accessoire Jeanne Birckel • Habillage et coiffure Marina Aguilar

Declan Donnellan de retour (La Nuit des rois avec une distribution russe Équinoxe enthousiasmante en juin 2005) et servi par des comédiens français survoltés ! 1 h 50 Nous sommes une espèce qui préfère évoquer l’innocence de l’enfance plutôt que se souvenir de sa cruauté potentielle. L’égoïsme et la violence de cette à partir de 16 ans période considérée comme enfantine ? Des défauts à reléguer au passé une fois que la « civilisation » que nous offre la maturité est atteinte. Certains théoriciens ont même attribué l’absence de souvenirs d’enfance à un désir de protection contre des sentiments bouleversants, tellement négatifs que nous avons honte de les avoir en nous. Qu’en est-il alors de nos sentiments moins civilisés ? La civilisation nous demande bien souvent de ne pas en tenir compte, de les nier. Nous souhaitons tous être civilisés, mais cela a un prix – et ce prix parfois c’est la déraison. Mère et Père Ubu, excessifs, antisociaux, d’un dynamisme foudroyant mais sans autre but que l’accumulation du pouvoir, nous effraient peut-être autant qu’ils nous font rire. Nous rappellent-ils l’égoïsme et la violence de notre propre enfance ? Voilà ce que cette pièce met en scène avant tout, un infanti- lisme menaçant, aussi vicieux qu’il est puéril. Ubu exprime ainsi le potentiel de violence qui existe au fond de nous tous. Ouvrage de génie ou travail de potache, produit d’un fin-de-siècle qui avait soif de nouvelles formes, Ubu fait preuve d’une simplicité inouïe en nous renvoyant à nos instincts les plus primitifs.

« Remarquables comédiens qui un classique universel ? Ce que Jusqu’à ce que, comme mû par le « Des bobos possédés par père, mère « C’est très fort, à la fois drôle et excellent dans cet exercice délicat ne furent jamais ses suites (Ubu seul imaginaire de l’adolescent, Ubu et consorts : Declan Donnellan effrayant. Très forte, très noire, qui consiste à changer de peau et cocu, Ubu enchaîné, Ubu sur la ce monde propret bascule soudai- a concocté avec des acteurs français cette relecture d’Ubu Roi est une de situations, les plus anarchiques butte…). nement dans la folie de l’univers une pochade échevelée où chacun de leçon de théâtre moderne. Un roi de et les plus rocambolesques. Avec Pas de quoi l’élever au rang de chef- ubuesque. nous est renvoyé à ses vices intimes la scène anglaise a ressuscité Jarry, jubilation, on assiste à une montée d’œuvre, si ce n’est qu’au travers Un spectacle décervelant. Les comé- et violences cachées. La mise en l’anar "frenchy", le révolté… God en puissance de cette folie humaine de ses facilités et de ses accès de diens se battent et se débattent scène caracole jusqu’à la déban- Save Declan ! » capable du meilleur mais surtout mauvais goût (ah, les saillies scato- entre ces humeurs avec un brio dade. Donnellan entrechoque nos du pire, servie par l’humour dévas- logiques !), l’écriture, libérée de stupéfiant. Virtuoses d’un jeu chaos avec ceux du texte scatolo- [Philippe Chevilley] tateur d’une mise en scène auda- toute limite, s’est traduite par une physique époustouflant, ils sont gique créé dans le scandale en 1896. cieuse qui doit beaucoup au jeu charge gargantuesque contre les aussi justes dans le ton "pince-sans- Il n’est d’adaptation qui vaille qu’à « Une lecture enthousiasmante. Un des acteurs, irrésistibles dans leur normes et les contraintes, balayant rire" que dans "l’hénaurme". » condition d’apporter autre chose. De regard neuf, décapé. Il en a dans la jusqu’au-boutisme. Délicieusement tout ordre politique et social. violer les mots. D’afficher distances gidouille, cet Ubu-là. » trash. » Lors de sa création par Lugné Poe au et trahisons. Rien de pire que le [Didier Méreuze] [Fabienne Darge] Théâtre de l’Œuvre, le 10 décembre respect compassé au théâtre. » [Delphine Tanguy] 1896, Ubu Roi fit l’effet d’une « Renouveau du Grand Guignol. « Une mise en scène remuante. bombe. Malicieusement adapté Vous en aurez pour votre content de [Fabienne Pascaud] Donnellan est en plein dans la farce aujourd’hui par l’Écossais Declan tripes, de sang, d’humeurs diverses de Jarry, outrancière, débordante « La pochade de potache renvoie Donnellan, il relève du cauchemar et de cruauté, de bêtise, de folie ! Les « Récemment, Declan Donnellan d’une énergie sans retenue. Du joyeusement l’homme policé au grandiose. Coupant dans le texte de comédiens sont formidables. Très montrait, avec une mise en scène bonheur pour les comédiens camé- trouble de son animalité. Un spec- Jarry, ajoutant des répliques de son engagés. Quelle équipe ! » très enlevée de Dommage qu’elle léons. » tacle décapant. cru ou improvisées par les acteurs, soit une putain de John Ford, son Qui l’eût cru ? Sans doute pas Jarry le metteur en scène déplace l’action aisance dans le registre comique. [Nathalie Simon] lui-même. Comment aurait-il pu se située originellement en Pologne [Armelle Héliot] Cet Ubu Roi d’appartement, où l’in- figurer que son Ubu Roi, à l’origine (« c’est-à-dire nulle part »), dans conscient éruptif délivre ses pulsions simple pochade pour marionnettes, la France moyenne de "bobos" s’ap- les plus basses, mais aussi les plus écrite en 1888, l’année de ses 15 ans, prêtant à recevoir des amis. drôles, va encore plus loin, déchaî- mal ficelée, mal bâtie, surgie de son Entre scènes de la vie quotidienne nant un humour délirant dans un imagination et de celle de ses cama- et visite de l’appartement à la esprit dadaïste du meilleur cru. » rades, brocardant un professeur de suite d’un grand fils, caméra vidéo leur lycée de Rennes, se révélerait au poing, Jarry paraît bien loin. [Hugues Le Tanneur]

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Platonov Anton Tchekhov Collectif Les Possédés / Création collective dirigée par Rodolphe Dana

lundi 10 19 h – mardi 11 novembre 16h théâtre

Avec Yves Arnault, Julien Chavrial, David Clavel, Rodolphe Dana, Emmanuelle Devos, Françoise Gazio, Antoine Kahan, Katja Hunsinger, Émilie Lafarge, Nadir Legrand, Christophe Paou, Marie-Hélène Roig • Traduction André Markowicz et Françoise Morvan • Adaptation Rodolphe Dana et Katja Hunsinger • Scénographie Katrijn Baeten et Saskia Louwaard • Assistante à la mise en scène Inès Cassigneul • Lumières Valérie Sigward • Costumes Sara Bartesaghi Gallo

Retrouvailles avec ce Collectif qui nous gratifia d’un très réjouissant Merlin ou la Équinoxe Terre dévastée de Tankred Dorst (2010) ; apprécié ensuite dans Tout mon amour de Laurent Mauvignier. Parmi eux cette fois, Emmanuelle Devos et son amour durée estimée 3 h 30 du théâtre (Le Cid, Iphigénie, Strindberg, Feydeau, Hugo, Bégaudeau), auprès de Francis Huster, Silvia Monfort, Hélène Vincent, Christophe Honoré et Arnaud Création octobre 2014 – Nîmes Meunier… À découvrir, chez vous, avant même Paris (Théâtre National de la Colline)… « On est à la campagne, dans la propriété d’Anna Petrovna, une jeune veuve accablée de dettes. Il y a là des banquiers, des propriétaires fonciers sentimen- taux, des pique-asssiettes avec des pellicules sur leur veste, des jeunes femmes belles et déterminées, des retraités qui s’endorment à la moindre occasion et brisent des chaises sous leur obésité… Certains songent en bâillant à une vie meilleure. Ou bien regrettent le bon vieux temps, éternels nostalgiques, ardents défenseurs du "c’était mieux avant". D’autres plus pragmatiques, des hommes "nouveaux" et voraces, ne pensent qu’à l’argent. Au milieu s’agite Platonov. Platonov. Un homme promis à un brillant avenir d’intellectuel et qui a hérité d’un banal présent. Instituteur reclus à la campagne, il râle, rouspète, provoque, scandalise, transgresse, séduit, déçoit… Un être attirant, répu- gnant, immoral, qui théâtralise le néant de la vie, qui joue avec les sentiments comme un enfant joue à cache-cache avec Dieu. Il est celui par qui le drame arrive, il en faut bien un. Et quand j’emploie le mot drame, je pense à l’amour et à la vérité. Platonov hurle : "J’aime tout le monde ! Tout le monde ! Et vous aussi je vous aime !… Les gens, c’est ce que j’ai de plus cher…" On aimerait bien le croire… […] Que dire sur Tchekhov et sur Platonov ? L’ambiance douce et féroce de la campagne, la mort des idéaux, les fêtes pleines d’alcool et de renouveau, l’em- bourgeoisement mesquin, les intellectuels vautrés dans des fauteuils club, l’appât du gain et des amours pleines d’espoir… Les thèmes sont connus. L’important est de savoir comment leur donner chair et voix. Comment mettre en scène le vide, l’échec flamboyant de la vie ? Et le désir ! Car il n’y a pas d’ennui chez Tchekhov mais du désir – désir d’aimer, de détruire, d’argent. Tchekhov décrit toutes les formes grandioses et ridicules du désir. » [Rodolphe Dana]

14 Platonov Anton Tchekhov Collectif Les Possédés / Création collective dirigée par Rodolphe Dana « At the same time we were pointing a finger at you, we realized we were pointing three at ourselves... » Une proposition de Robyn Orlin

lundi 17 novembre 20h30 danse

Avec les 8 danseurs de Jant Bi, l’École des Sables – Germaine Acogny (distribution en cours)• Création lumière Laïs Foulc • Création costume Birgit Neppl • Régisseur général Thabo Pule • Régisseur lumière Thomas Cottereau • Administration et diffusion Damien Valette, www.jgdv.net • Coordination Julie Lucas • Avec la compagnie JANT-BI / Germaine Acogny • Danseurs Hans Peter Diop Ibaghino, Khalifa Ababacar Top, Adelinou Dasylva, Tchébé Bertrand Saky, Claude Marius Gomis, Aliou Ndoye, Mamadou Baldé, Mohamed Abdoulaye Kane • Assistant de la chorégraphe Shush Tenin • Assistant scénographie Maciej Fiszer Vidéo Aldo Lee

Pour ce nouveau spectacle, la chorégraphe sud-africaine s’associe à l’École des Équinoxe Sables fondée par Germaine Acogny (ancienne danseuse de Maurice Béjart), centre de danse à Dakar qui s’efforce depuis près de quinze ans de développer de nouvelles durée non encore connue pratiques chorégraphiques à partir du territoire africain. Sur un continent où, selon Robyn Orlin, on parle trop peu du corps, pourtant soumis à toutes sortes de pres- www.robynorlin.com sions, il est crucial de le faire sortir de la sphère privée et de le mettre au devant de la scène. La chorégraphe a l'art des titres poétiques, énigmatiques... Ses spectacles Création au Festival IN d'Avignon 2014 sont souvent tonitruants, drôles et provocants. Empêcheuse de penser et de danser en rond, c'est une artiste danseuse, chorégraphe, metteur en scène, scénographe, un petit bout de femme claire et nerveuse qui n'a pas fini d'en découdre ni avec son travail ni avec son continent d'origine, car les deux sont intimement liés. Explorer le corps dans l’espace, ses manifestations quotidiennes, ses impli- cations politiques... Si le corps dans l’espace est un sujet fondamental pour tout chorégraphe, il est plus que jamais nécessaire d’en parler pour Robyn Orlin, en particulier dans le contexte africain. Le corps accueille, souvent avec violence, les standards de beauté et de laideur, de perfection et d’imperfec- tion. Dès qu’il y a de la violence, le corps est dévalorisé, considéré comme « simplement un corps de plus ». L’Afrique subit en outre les discours occiden- taux sur le corps, qui le réduisent à l’image de maux physiques comme la maladie ou la faim, ou à des codes de beauté divergents. La danse révèle ces mécanismes et réévalue les corps, les libère, tente de susciter un autre type de regard, de contourner, détourner et dépasser les idées reçues. « Rencontrer Robyn Orlin vous garantit au moins trois choses excellentes pour la santé : rire, intelligence et émotion. Depuis 1999, la chorégraphe nous entraîne dans un bain spectaculaire régénérant tant du point de vue visuel que conceptuel. Pourtant, les motifs obsessionnels de cette artiste blanche, née à Johannesburg de parents immigrés, n'ont rien d'optimisant. Elle épingle les travers de la société post- apartheid : le traitement joyeusement acéré, follement kitsch, faussement populaire qu'elle assène aux grands mythes de la culture blanche, fait basculer les grandes œuvres occidentales dans le camp de ceux à qui elles n'étaient pas adressées. Cette colonisation à l'envers opérée avec beaucoup d'amour et un sens ironique de la justice, celle qui donnait des ateliers de danse dans les townships sous l'apartheid en a fait son axe de pensée. » [Rosita Boisseau, extrait de Panorama de la danse contemporaine – Éd. Textuel]

« Cette Sud-Africaine blanche aux « Sa manière vive de s'opposer aux « Appétit à dynamiter, force à se origines juives d'Europe de l'Est règles mêmes de la danse en tant moquer, détermination à imposer empoigne la réalité et l'amplifie que faiseuse de non-danse énerve contre les racistes une compa- jusqu'à l'excès : harnachés de ceux qui ne jurent que par la pureté gnie formée de Noirs et de Blancs, costumes kitsch, ses acteurs, chan- du style. [...] On reconnaît bien énergie de guerrière zouloue ! teurs, danseurs, performeurs, l'esprit peu accommodant de Robyn Outrance, audace à jouer sur les déferlent parmi les spectateurs, les Orlin que l'on surnomme aussi dans clichés de l'inconscient, Robyn Orlin alpaguent de leur corps et de leur son pays "irritation permanente". prend tous les chemins pour éviter voix. Il y a du carnaval expression- Robyn aime jouer avec les concepts, les bons sentiments de ce qu'on niste dans les productions de cette les codes, pour déjouer les pièges de appelle un peu trop facilement le artiste. » l'ordre établi. » post-apartheid... »

[Sabrina Weldman] [Marie-Christine Vernay] [Dominique Frétard] 16 Shai Maestro Trio The Road to Ithaca

mercredi 19 novembre 20h30 jazz

Shai Maestro piano • Jorge Roeder contrebasse • Ziv Ravitz batterie

Shai Maestro et son trio sont en passe de devenir l'une des références de la Équinoxe nouvelle génération. Dans le champ du trio jazz moderne tel que défini par E.S.T. ou Brad Mehldau, ils incarnent une forme de relève. Sur The Road to Ithaca, la musique de Shai Maestro concilie l’immédiateté pop, www.shaimaestro.com www.soundsurveyor.com la liberté du jazz et une exposition lyrique héritée de son apprentissage du www.laboriejazz.com classique. Son jeu hautement expressif offre au public une expérience musi- cale originale et accessible. Discographie • Shai Maestro Trio – Laborie Jazz – 2012 En 2006, à seulement 19 ans, Shai Maestro, virtuose du piano, rejoint le trio d’Avishai Cohen. Il apparaît sur trois productions du célèbre contrebassiste et • The Road to Ithaca – Laborie Jazz – 2013 joue intensément durant cinq années dans de prestigieuses salles de concert. Soudé par trois années de tournées dans plus de vingt pays, le Shai Maestro Trio sonne comme un organisme vivant relié et indéfectible. Ses membres partagent Odyssée de Jazz une complicité au-delà de la musique. Comme Ulysse, Shai Maestro est engagé dans Le batteur Ziv Ravitz apporte le talent d’un surdoué de la polyrythmie et le un voyage au long cours mené tambour battant, contrebassiste péruvien Jorge Roeder impose quant à lui un son énorme. et marqué par l’envie de se mettre en danger. Shai Maestro cultive dans ses compositions des mélodies claires et un son « Récemment, j’ai lu une interview de Keith Jarrett qui fusionnel, comme si les instruments n’en faisaient plus qu’un. m’a marqué. Il évoquait cette notion de risque. Chaque Une nouvelle écriture, ouverte, collective, des interactions remarquables de fois que nous jouons, il est possible d’emprunter le souplesse et de fluidité entre les musiciens, expliquent l’ascension de ce trio qui chemin balisé de ce que l’on sait déjà ou choisir l’inédit. vous invite à une expérience forte. Il disait : "Le jour où je ne choisirai plus l’inconnu, pire, le jour où je ne me poserai plus systématique- ment la question des différentes routes qui s’offrent à moi, il sera temps d’arrêter." » Visiblement, la « Route d’Ithaque » de Shai Maestro nous réserve bien des surprises.

« Évitant soigneusement de s’adonner à « Il y a dans ses compositions, une débauche immature de virtuo- surtout pour un homme aussi sité, le bien nommé Maestro impose jeune, beaucoup de nostalgie, son style. » beaucoup de regrets aussi. Mais il y a surtout de la poésie, un sens du phrasé, de la mélodie et plein « Dans cet album, Shai Maestro de références. […] En un mot, il y s’impose dans la construction des a là beaucoup de talent, beaucoup espaces harmoniques et rythmiques de promesses et l’assurance d’une où sa personnalité musicale indivi- carrière qui ne peut qu’être bril- duelle importe moins que celle d’un lante. » groupe qui se construit autour de lui et qui porte sa propre identité. » [Philippe Descamps]

[Jean-Marc Gelin]

17 Il n’est pas encore minuit… Compagnie XY arts de la piste dimanche 23 17 h – lundi 24 novembre 20h30 portés acrobatiques voltige

Après Laissez-porter reçu ici en 2006, puis Le Grand C en 2011, quel plaisir d’accom- Équinoxe pagner cette création 2014. Cette fois, ils et elles seront 22 acrobates sur le plateau ! Avec le chorégraphe Loïc Touzé pour complice… 1 h Nouveaux objets, bascule, planches sauteuses ; îlots, envol et chute / légèreté et masse. Esprit de fête, de liberté, de résistance. Emprunt joyeux au Lindy Hop, à partir de 6 ans cette danse à l’énergie swing, née dans les années 1920 à Harlem. Vous serez parmi les premiers servis, au même titre que les festivals : Mirabilia Coproduction Équinoxe (Italie), Furies (Châlons), Les Tombées de la Nuit (Rennes), CIRCA (Auch), Spring Création : Cirque Théâtre d'Elbeuf, (Cherbourg), Biennale Internationale des Arts du Cirque, Biennale de la Danse de pôle national cirque Lyon… mai 2014 Le spectacle www.ciexy.com Quoi de plus naturel que de repartir sur une aventure collective. On a déjà le moule, on y change les ingrédients, mais la nature reste la même, l’envie intacte. Il s’agit en fait de voir s’il est encore possible de trouver du sable dans le désert, d’explorer ensemble les pistes acrobatiques et de se perdre sur les chemins qui ne mènent pas à Rome. Il s’agit surtout de faire ce que l’on aime ; faire atterrir de grands oiseaux, aux envergures de Concordes sur des aéroplanes boisés. Porter à bras-le-corps ce qui nous unit, la magie du faire ensemble… Cette joie n’est pas essoufflée, ni les corps éreintés, la fête bat son plein. Minuit approche… C’est bientôt l’heure.

La Compagnie XY La Cie XY est née en 2004 de la rencontre entre deux artistes de cirque, Abdeliazide Senhadji et Mahmoud Louertani, avec leur duo d’élèves à l’École de cirque de Lomme. XY comme n’importe quelle compagnie X ou Y n’avait pas vocation à perdurer au-delà de ce spectacle, Laissez-porter, qui voit le jour en 2005. Quatre ans et quelque 200 représentations plus tard, Abdel lance l’idée de réunir au plateau, en cercle ou dans la rue un collectif d’acrobates pour éprouver le langage des « portés » pratiqués en grand nombre. Nous sommes en mai 2009, Le Grand C et ses 17 acrobates donnent leur première, et la Cie XY, contre toute attente, se forge une identité. Le Grand C sera joué plus de 300 fois à travers le monde. Il n’est pas encore minuit… s’est construit sur ces lignes de force : une recherche artistique autour des portés acrobatiques et du travail en grand nombre, l’in- vention d’un langage commun. À la vie comme à la scène, un travail en collectif à tous les étages ; une certaine idée de la rencontre, de l’ouverture et du partage…

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On ne paie pas, on ne paie pas ! Dario Fo prix Nobel de littérature 1997

jeudi 27 novembre 20h30 théâtre

Mise en scène Joan Mompart • Llum Teatre – Une proposition de la Comédie de Genève • Traduction Toni Cecchinato et Nicole Colchat Avec Mauro Bellucci (Luigi), Samuel Churin (Giovanni), Camille Figuereo (Margherita), François Nadin (Acteur Joker), Brigitte Rosset (Antonia) Scénographie, vidéo Cristian Taraborrelli • Assistante à la scénographie Allegra Bernacchioni • Assistante à la mise en scène Hinde Kaddour Lumière, régie vidéo Yann Gioria • Musique, univers sonore Olivier Gabus • Costumes Claude Rueger • Maquillage, coiffure Katrin Zingg

Premier texte de Dario Fo représenté à Équinoxe. Nous lui devions bien cela – à Équinoxe ce géant de théâtre ; son texte truculent et nerveux, servi par une troupe alerte, nous éclaire. 1 h 45 Dario Fo naît en 1926 en Lombardie, dans une famille de prolétaires. Il suit des études d’art et d’architecture, puis travaille à la radio et à la télévision. Il débute sa Tournée soutenue par Pro Helvetia carrière de comédien en 1952 au Piccolo Teatro de Giorgio Strehler. Deux ans plus Fondation Suisse pour la culture tard, il épouse Franca Rame. Le couple crée sa compagnie, monte des farces puis des

comédies. L’anticonformisme, l’engagement social et politique de Dario Fo, occa- • Dans le cadre du Mois de l’économie solidaire sionnent des démêlés avec la justice italienne, la censure, le Vatican. Ces polémiques • En collaboration avec la MGEN n’entravent pas sa réussite, et son travail connaît un succès mondial. En 1997, il reçoit le prix Nobel de littérature. En 2000, il remporte un Molière pour Mort acci- Lundi 24 novembre - 19h30 dentelle d’un anarchiste. En 2006, il est nommé docteur honoris causa de La Sapienza, Auditorium de la Médiathèque prestigieuse université de Rome, comme avant lui Luigi Pirandello et Eduardo De Rencontre : Filippo. En 2010, il entre au répertoire de la Comédie-Française. Parmi ses pièces les Autour de Dario Fo plus célèbres, Mystère bouffe, Histoire du tigre, Couple ouvert à deux battants. Avec Joan Mompart, metteur en scène du spectacle, Joan Mompart est comédien et metteur en scène ; compagnon de route et Toni Cecchinato d’Omar Porras au Teatro Malandro (reçu à quatre reprises à Équinoxe), vous le Film inédit de 20 minutes sur le travail de l’écrivain… vîtes récemment dans L’École des femmes et Monsieur chasse. Réservation conseillée au 02 54 08 34 34. « On ne paie pas, on ne paie pas ! s’inspire des luttes des quartiers ouvriers dans l’Italie des années 1970. Ces luttes s’appuyèrent sur le concept de désobéissance civile, elles agitèrent, entre autres, un quartier de Turin décidé à instituer l’auto-réduction

« Un épatant spectacle venu de Suisse « Écrite il y a quarante ans, une pièce des loyers. pour réjouir toutes les générations toujours actuelle et toujours aussi En août 2012, en Andalousie, un groupe de travailleurs, emmenés par un élu local, de public. L’irrésistible farce semble caustique ; la scénographie s’inspire José Manuel Sanchez Gordillo, est sorti d’un supermarché avec une dizaine de chariots écrite aujourd’hui… Courez ! de la cabane de Charlot et Big Jim Allez-y en famille ! Emmenez vos dans La Ruée vers l’or : elle peut à à roulettes remplis de produits de première nécessité, avec la ferme volonté de les amis ! Retrouvez-vous en bande ! tout moment basculer dans le vide, de redistribuer à des familles nécessiteuses. Le journal El País a parlé de "désobéissance Tout le monde s’amuse en décou- même que l’appartement d’Antonia et civile, rien à voir avec le concept de vol, vu que l’action n’a pas pour but, d’une part, vrant ou en retrouvant cette comédie Giovanni est menacé par les promo- de Dario Fo, l’une de ses œuvres les teurs. […] Comme souvent dans les l’enrichissement personnel, et d’autre part, la volonté d’être cachée aux autorités". plus efficaces. Farce corrosive et révolutions, ce sont les femmes et la Antonia, Margherita et les autres sont ce que les Anglo-Saxons appellent les working joyeuse. Comme ses maîtres Molière faim qui mettent le feu aux poudres ! poors, des personnes qui, tout en travaillant, le plus souvent très dur, ont été, sont et et Brecht, il saisit l’universel dans Les répliques fusent, les corps vire- les situations qu’il développe avec voltent, les portes et les fenêtres continueront d’être terriblement pauvres. » une malice enfantine. S’appuyant claquent. Dans un traitement quasi [Joan Mompart] sur une scénographie qui tangue grand-guignolesque, à l’image de la savamment, le metteur en scène fait société bouffonne et tragique dans confiance aux excellents interprètes laquelle nous vivons, la troupe rend qu’il a réunis. On rit sans perdre le un hommage loufoque et enlevé au fil politique, on rit et l’on réfléchit maître Dario Fo. » d’autant mieux… » [Catherine Robert] [Armelle Héliot]

« Drôle et engagé, le spectacle raconte la révolution des foyers. Ambiance survoltée, grands mouve- ments de plateau ; rire à gorge déployée et, sous la farce rocambo- lesque, le drame social cher à Dario Fo. […] Avec cette science du récit qui donne des ailes ; pic émotionnel qui cristallise la conscience sociale et politique de la folle chevauchée. Du mouvement vers le plan fixe, de la parole déliée au cri muet, Joan Mompart a saisi la révolte fonda- trice de Dario Fo. » Genève, [Marie-Pierre Genecand] 20

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Vincent Peirani Thrill Box invite Michel Portal mardi 2 décembre 20h30 jazz

Vincent Peirani accordéon • Michel Benita contrebasse • Michael Wollny piano • Michel Portal saxophone soprano, clarinette

L’accordéoniste funambule que nous avions découvert aux côtés de la chanteuse Équinoxe Youn Sun Nah en mars 2012 a sorti Thrill Box, son premier album de leader, en 2013. Il est entouré du prodige allemand du clavier Michael Wollny et de la contre- basse voltigeuse du complice d’Aldo Romano ou d’Erik Truffaz : Michel Benita. Il Discographie invite un autre détonateur de boîte à frissons : Michel Portal ! Plus qu’un parrain • Belle époque avec Émile Parisien ACT – 2014 de luxe, « un semblable, un frère », tant Vincent Peirani partage avec son aîné • Thrill Box avec Michael Wollny et Michel l’amour des chemins de traverse. Benita ACT – 2013 • Tanguillo avec François Salque et Tomas Gubitsch, Zig Zag Territoires – 2013 Vincent Peirani est originaire de Nice. • Est avec François Salque (violoncelle), Après des études de musique classique en accordéon et en clarinette, puis de Zig Zag Territoires – 2011 nombreux prix et récompenses internationaux, il s’oriente vers le jazz et les • Gunung Sebatu avec Vincent Lê Quang musiques improvisées en faisant ses classes au CNSM de Paris dans le dépar- (saxophone), Zig Zag Territoires – 2009 tement jazz. • Mélosolex, Label Ouïe / Anticraft Révélé par son duo avec le saxophoniste Vincent Lê Quang lors du concours de distribution – 2008 Jazz de la Défense en 2003, il commence à se produire aux côtés de nombreux musiciens aussi bien dans la musique classique, contemporaine (Laurent www.vincentpeirani.com Korcia, François Salque, Roberto Alagna, Jean François Zygel…), la chanson, la world music (André Minvielle, Les Yeux Noirs, Art Mengo, Sanseverino…) et le jazz (Youn Sun Nah, Daniel Humair, Michel Portal, Louis Sclavis, Sylvain Comme Émile Parisien un an plus tôt, Vincent Luc…). Peirani a reçu le prix Django Reinhardt du meilleur Musicien accompli et créatif, Vincent Peirani donne l’impression de pouvoir musicien français 2013 de l’Académie du Jazz. absolument tout jouer, toujours avec énormément d’émotion, de talent, de Il est le premier accordéoniste à recevoir ce trophée dextérité et de joie ! Il amène sur le terrain de jeu du jazz sa vision musicale depuis Richard Galliano en 1992. cosmopolite et décomplexée. Son naturel empreint de fougue et de sensibilité mêlé à une fausse désinvolture ouvre l'espace à l'humour et crée la connivence avec les musiciens et le public. Et quand il fredonne, c’est merveilleux.

À propos de Thrill Box « Fauve, délicat, virtuose, Vincent « L'accordéoniste de Michel Portal Peirani a quelque chose en plus, et Youn Sun Nah sort un premier ceci que les générations à venir qui album qui bouleverse notre percep- auront oublié Jo Privat désigneront tion de l'accordéon. » sous le nom dégriffé Peirani. »

« Il a un son, un sens des couleurs et des dynamiques inouïes. Des « Voilà donc le musicien que l'on premiers disques comme cela, on en attendait sur l'accordéon. Vincent redemande. » Peirani choisit de renouveler le son et le style, [...] il se livre à des « Quand le musicien est de la inspirations multicolores, au gré trempe de Vincent Peirani, la d'humeurs variées qui vont de la boîte à frissons se transforme en tendresse perdue à la joie dansante. pochette-surprise. Un grand disque Vous qui croyez ne pas aimer de folk songs sans paroles. » l'accordéon, des surprises vous attendent. »

« Une justesse irréprochable et rare, un art du dosage sonore, une écoute des autres. »

22 Bastien Lucas (Première partie de Daphné)

lundi 8 décembre 20h chanson française

Bastien Lucas chant, clavier, programmation • Thomas David guitare, programmation • Florian Girard (Les Trappetistes) aide à la mise en scène • Laurent Plessi (Les Caramels Fous) coaching scénique

Recommandé par nos Ami(e)s de Lignières, écouté, apprécié, le voilà… Diplômé Équinoxe en « écriture musicale » au Conservatoire National Supérieur de Paris, beaucoup de chemin parcouru depuis la première partie d’Olivia Ruiz ou les arrangements www.bastien-lucas.fr cosignés pour son amie Liz Van Deuq… Bastien Lucas c’est : e « Il a sorti Essai, disque incroya- les compositeurs du XIX à Jacques Le Grand Prix Claude Lemesle (2006) blement abouti malgré son titre. Brel ou au Michel Fugain de ses Quelque chose de roide et d’envolé débuts. Bastien Lucas, étudiant en Un premier album réalisé par Gabriel Yacoub (2007) (Harmonia Mundi) à la fois, une poésie fulgurante et contrepoint et harmonie, ajoute Un Coup de cœur de l’Académie Charles Cros (2007) étale, des mélodies d’une simplicité à cette généalogie Art Mengo ou Un EP live enregistré à la Sorbonne (2009) parfaite et pourtant curieusement Laurent Voulzy, mélodistes nourris sophistiquées. […] Son histoire des couleurs du jazz et des grâces Le Prix Musique du Festival Ici & Demain (2009) est celle de la réconciliation de la classiques françaises. Le retour du La résidence franco-québécoise du Grand Huit (2010) musique classique et de la chanson lettré dans la culture populaire ? » Un EP avec un quatuor à cordes de la Sorbonne (2012). populaire, à moins qu’il n’y ait jamais eu de rupture, mais une sorte d’histoire secrète qui lierait [Bertrand Dicale]

en complicité avec Les Bains-Douches de Lignières Daphné et Radio balistiq

• Prix Constantin 2007 Son hommage sur disque à Barbara, et son concert chez nos ami(e)s de Lignières • Grand Prix de l’Académie nous avaient remué(e)s… Charles Cros 2011 Les dernières-nées de la jeune Sétoise renouvellent ce plaisir, rassemblées dans La Fauve et à vous offertes ce soir… Avant que d’oser le noir-Barbara, Daphné tentait le blanc. Blanc comme les draps froissés des amants et les flocons de neige flottant au-dessus de la lagune. Elle nous emmenait à Venise, théâtre d’une romance entre une femme- soupir et un homme à la peau musicale. Après L’Émeraude, après Carmin, la lauréate du Prix Constantin sortait Bleu Venise, où les hommes semblaient littéralement transpercés par les flèches décochées par Cupidon. Ces figures masculines énigmatiques, sensuelles, éprises, cruelles, peuplent ses chansons depuis ses débuts. 2014. Parce que l’arrivée du printemps c’est joli pour se parler d’amour, Daphné y inscrit ses nouvelles chansons aux teintes fauves, comme ces mélanges incandescents qui font apparaître une danse sur une toile de Matisse ou des arbres mouvants dans un tableau signé Maurice de Vlaminck. D’emblée, on retrouve ce grain si chaud dans son chant, qui s’enfonce dans les graves ou tutoie les aigus avec le même sentiment d’intimité, ce timbre reconnaissable entre tous, mélange de langueur assumée et d’exaltation retenue. Entendez- vous ce vent qui fait vibrer les cordes de la harpe et des violons ?

« fff. Oui, il y a bien du fauve en classe aristocratique, digne d’une « La bonne surprise du printemps. carmin. Et l’air chargé d’effluves « Album élégant, tout en nuances, Daphné, une fougue indomp- romancière anglaise de la fin du Une valeur sûre de la chanson sensuels capiteux. Raffiné. […] qui nous embarque dans des fables, table, un instinct animal la liant XIXe siècle. » française. Elle trace sa route avec Daphné part à l’assaut du plaisir des musiques croisées. Harpe ou aux éléments, une infinie capa- exigence et romantisme depuis féminin. Mutine, elle signe une quatuor à cordes, pianos ou cuivres, [Valérie Lehoux] cité à s’embraser. À l’écouter, on 2005. Orchestrations de piano, déclinaison charmante de L’amour tout est mêlé avec élégance, servant l’imagine un peu sorcière, à la cordes et guitares délicatement rend con, tente une ballade quatorze titres bien écrits. Daphné fois d’ici et d’ailleurs, rêveuse et « Couleurs ardentes. Un univers sculptées, chaleur dans le grain de joyeuse, avec sifflets et banjo, Où réussit une nouvelle définition des terrienne, récidiviste de l’amour, au lyrisme dense et éthéré. Des voix… » est la fantaisie ?, qui, pour le coup, jeunes interprètes-auteures-compo- consumée mais aussi nourrie par morceaux aux couleurs douces, donnerait envie de rouler vers la sitrices françaises. » le feu de ses sentiments forcément violentes et swinguantes, tapissées mer, cheveux au vent, à bord d’une passionnés. Enjôleuse mutine de cordes délicates et d’images ivres « La protégée de Benjamin Biolay décapotable. » [Véronique Mortaigne] ou éternelle romantique, elle qui s’entrechoquent avec élégance. a retrouvé l’univers romanesque conseille de toujours fuir la tiédeur. Album très réussi. » fantasque de ses premiers albums. [Grégoire Biseau] Fauve, jusqu’au bout des ongles. Dans ce boudoir imaginaire, les Le raffinement du disque a une [G. M.] tissus sont des velours, couleur

23 Tristan

mardi 16 décembre 20h30 théâtre

Création à Lorient dans le cadre du Festival Mettre en Scène (novembre 2014) Mise en scène, décor, costumes et scénographie Éric Vigner Éric Vigner dirige le CDDB-Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National.

Le mythe de Tristan et Iseult est d’origine celte et les poètes normands nous en e Équinoxe ont transmis la première version écrite au XII siècle. Enfant de la Bretagne, Éric Vigner en rêve une relecture « libre », placée en ouverture d’une trilogie dédiée à durée estimée 2 h l’amour, de la naissance du désir à la folie suicidaire, à travers les trois âges de la vie (cette mise en scène sera suivie de celle de Partage de midi de Paul Claudel, puis de la pièce Le Vice-Consul de Marguerite Duras).

« Toute enfance est fabuleuse, La légende de Tristan et Iseult Fille du roi d’Irlande, Iseult a épousé, à la demande de son père, le roi March naturellement fabuleuse. […] de Cornouailles… Mais bientôt le destin la pousse dans les bras de Tristan, Pour retrouver le langage un chevalier que ses pouvoirs de « sorcière » lui ont déjà permis de sauver de la mort à deux reprises… Réfugiés dans la forêt impénétrable du Morois, des fables il faut participer les deux amants vivent dans la plus grande pauvreté une idylle passionnée, à l'Existentialisme du fabuleux, jusqu’à ce que la magie du philtre qui les unit s’éteigne le jour de la Saint- devenir corps et âme un être Jean… Des années plus tard, alors qu’Iseult est redevenue la femme de March et que Tristan a repris sur le continent son existence guerrière, il est grave- admiratif, remplacer devant ment blessé. Une fois de plus, seule Iseult peut le sauver. Il la fait rechercher, en le monde la perception par convenant que le bateau hisse une voile blanche si elle accepte de le secourir. Iseult arrive dans un vaisseau à la voile blanche, mais la nouvelle femme de l'admiration. Admirer pour Tristan, malheureuse de jalousie, lui annonce que la voile est noire. Se croyant recevoir les valeurs de ce qu'on abandonné par celle qu’il aime, Tristan se laisse alors mourir. Iseult, arrivée perçoit. Et dans le passé même, près du corps de Tristan, meurt à son tour de chagrin. Le roi March prend la mer, ramène les corps des amants et les fait inhumer en Cornouailles, l’un admirer l'avenir… » près de l’autre… [Gaston Bachelard, La Poétique de la rêverie] Éric Vigner Artiste plasticien, scénographe, metteur en scène, directeur du CDDB-Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National. Il a mis en scène depuis 1988 des pièces de Corneille, Roland Dubillard, Marguerite Duras, Rémi De Vos, Christophe Honoré…, présentées sur les scènes les plus prestigieuses : Odéon-Théâtre de l’Europe, Comédie-Française, Théâtre de la Ville, Festival d’Avignon… Depuis 1996, le CDDB a produit plus de 80 créations, dont de nombreuses productions internationales : Molière en Corée du Sud, Beaumarchais en Albanie, Koltès aux États-Unis, Duras en Inde…

« Le théâtre qui m’intéresse et que j’essaie de faire, est un théâtre sur lequel le spectateur peut se projeter, s’inventer en toute liberté. Le théâtre n’est pas, pour moi, un endroit où on viendrait trouver des réponses, mais un lieu où il est possible de revisiter des histoires, nos histoires intimes, oubliées. Pour que le spectateur puisse accéder aux choses inconnues – c’est-à-dire oubliées de lui –, il faut que le théâtre porte en lui son double, son paradoxe : qu’il soit quelque chose et en même temps autre chose. Par exemple quand Cézanne peint des pommes et dit "Avec une pomme, je veux étonner Paris", son sujet n’est pas la pomme, son sujet, c’est la peinture elle-même. C’est un peu pareil pour le théâtre, on s’accroche à l’histoire, à la fable pour accéder au théâtre. » [Éric Vigner]

24

27 « Il y a dans ce monde, ce qui est une chose très bien faite, les heureux de droit et les heureux de raccroc. Tu es heureux de raccroc. […] Je ne dis pas qu’un lord soit nécessairement ignorant, poltron, laid, bête et vieux ; je dis seulement qu’il peut être tout cela sans que cela lui fasse du tort. Un philosophe serait plaisant s’il conseillait à cette pauvre diablesse de multitude de se récrier contre la largeur et la lourdeur des lords. J’ai vu un jour un hippopotame marcher sur une taupinière ; il écrasait tout ; il était innocent. Il ne savait même pas qu’il y avait des taupes, ce gros bonasse de mastodonte. Mon cher, des taupes qu’on écrase, c’est le genre humain. L’écrasement est une loi. Et crois-tu que la taupe elle-même n’écrase rien ? Elle est le mastodonte du ciron, qui est le mastodonte du volvoce. Mais ne raisonnons pas. Mon garçon, les carrosses existent. Le lord est dedans, le peuple est sous la roue, le sage se range. Mets-toi de côté et laisse passer. Quant à moi, j’aime les lords et je les évite. » [Victor Hugo]

« Une autre fois, j’allai au théâtre et j’y fus « Il faut avoir l’audace et si familièrement traité par la dame du vestiaire que j’eus l’impression d’être son mari. Sa manière l’opiniâtreté d’imposer au public d’être me liait à elle. Embrasé comme une bûche, ce qu’il ne sait pas qu’il désire. » je descendis jusqu’à la rampe et examinai les pieds [Jean Vilar] de ma voisine. On laisse passer sans en profiter d’innombrables occasions de lier connaissance, d’établir un rapport entre soi et autrui, de partager gaieté et vision des choses. […] Des coiffures étaient effleurées du bout des doigts. » [Robert Walser] Sagacité(s) II

« Dieu a créé le théâtre pour ceux à qui l’église ne suffit pas. » [Juliusz Osterwa]

« Bis repetita placent : Les choses répétées plaisent. »

« On peut toujours ironiser sur l’importance d’une chorale ou d’un club théâtre, d’un orchestre ou d’une fanfare, d’un club cinéma ou d’un atelier de sculpture, mais pratiquer ou découvrir une activité artistique à l’école c’est avoir une chance d’échapper à la tyrannie de son milieu social, à la dictature de son lieu de naissance, au despotisme éclairé de la note, dernier soubresaut maurrassien de notre République. La note fait de nous un numéro, elle nous résume à jamais nous qui sommes si complexes ; le chant fait de nous une voix, la danse un corps libre, le théâtre un individu. On apprend le "soi" grâce à l’autre et on découvre l’autre grâce à moi… Le théâtre c’est remettre à un peu plus tard le moment de choisir un métier d’adulte. Le théâtre m’a fait prendre conscience que quelque chose de beau, de terrible, de drôle, de fort peut sortir de moi et que j’en ai le droit. J’ai appris à parler le Shakespeare en réalisant comme une évidence que Shakespeare a écrit cela pour moi aussi, et je n’ai plus jamais oublié cela après. » [Philippe Torreton] 28 La Danse du Diable Histoire comique et fantastique lundi 5 janvier 19h théâtre

Écrite, mise en scène et jouée par Philippe Caubère après avoir été improvisée trente-trois ans plus tôt devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart • La Danse du Diable a été créée le 3 mars 1981 au Ciné Rio de Bruxelles, dirigé par Stéphane Verrue et Christian Baggen. Lumières Roger Goffinet • Direction technique et régie son Jean-Christophe Scottis • Régie lumière Claire Charliot • Photos Michèle Laurent

Diable d’homme et de comédien !… Équinoxe Reçu ici même pour son hommage à Aragon, il fut l’inoubliable Molière du film d’Ariane Mnouchkine ; et d’une saga théâtrale affranchie et exceptionnelle (Ariane 3 h – avec entracte – ou l’âge d’or, Les Enfants du Soleil, Le Vent du gouffre, Le Roman d’un acteur, sans oublier Montcouquiol, Suarès et Benedetto, entre autres…). www.philippecaubere.fr Tranche de vie(s), tranche d’histoire servies sur un plateau.

La Danse du Diable « La Danse du Diable évoque autant qu’elle raconte, car c’est un spectacle comique et fantastique, c’est-à- dire poétique, l’enfance et l’adolescence d’un enfant du pays provençal, Ferdinand Faure, dans les années 1950 à 1970. Les Chartreux, Saint-Louis, le parc Borély, et même le château de Picasso à Vauvenargues en sont les "décors". Bien connus des Marseillais, ils seront découverts par les autres. De Gaulle, Sartre, Mauriac, Malraux, Johnny, Roger Lanzac, Lucien Jeunesse, Gaston Defferre, François Billoux, "Souliounoutchine", la panoplie des stars de ce temps-là sera au rendez- vous. La Danse du Diable, c’est surtout le portrait de Claudine Gautier ("nom de jeune fille…"), mère de l’auteur et de son double imaginaire, qui mène tout le monde, le récit et la représentation elle-même, à un train d’enfer et sous sa férule impitoyable, son imagi- nation débordante, son bagout intarissable. On verra aussi que l’histoire était finalement plus triste qu’on aurait pu l’imaginer d’abord, quand on aura compris que cette logorrhée joyeuse n’était que la course à perdre haleine contre le seul adversaire qui finit pas toujours gagner : la mort ! » [Philippe Caubère, le 1er juillet 2013]

« Il sait tout faire, il se glisse dans Un magicien de théâtre, un génial quatre ou cinq personnages à la cabotin, un fameux comédien. Le fois, il ensorcelle les spectateurs pouvoir de la scène à l’état pur. et joue sur tous les registres. […] Dans un époustouflant jeu de strip- Redoutable, inquiétant. Et irrésis- tease mental, Philippe Caubère ne tible. Parce qu’il sait mettre son parvient-il pas à faire revivre le cœur à nu avec une magistrale copain d’enfance, Sartre, de Gaulle, impudence, Philippe Caubère boule- Mauriac, Johnny, sa prof de théâtre, verse l’auditoire. Le public pleure sa mère morte… » de rire, applaudit à tout rompre.

29 Lucrèce Borgia Victor Hugo

jeudi 15 20 h – vendredi 16 janvier 20h30 théâtre

Mise en scène et scénographie David Bobée • David Bobée dirige le Centre Dramatique National de Haute-Normandie.

La pièce de Victor Hugo sublime de manière romanesque et fantasmée les Équinoxe frasques des Borgia pour dénoncer, à travers ce portrait d’une femme de pouvoir impitoyable et sanguinaire, la corruption morale de l’aristocratie. David Bobée durée inconnue confie le rôle de Lucrèce Borgia à l’actrice Béatrice Dalle qui joue ici son premier grand rôle au théâtre, et nous entraîne à sa suite, à la surface d’une magnifique Création au Château de Grignan (Drôme), scénographie dans laquelle l’eau envahit l’intégralité du plateau, à la découverte Festival 2014 d’une inquiétante galerie de monstres décadents. Lucrèce Borgia, une figure historique (re)vue par Victor Hugo Italie, XVIe siècle. Lucrèce Borgia a sur la conscience de nombreux crimes. « Nous vivons dans Mais ce n’est pas cela qui la torture… Elle doit en effet par tous les moyens une époque où les gens protéger son fils illégitime Gennaro, né d’une relation incestueuse avec son frère Jean Borgia. Lucrèce Borgia et Gennaro, devenu soldat de fortune, se accomplissent tant rencontrent lors du carnaval de Venise. Elle exerce le pouvoir, il vit dans la rue. Elle est sa mère, il ne le sait pas encore. Mais, au moment où la séduction de d’actions horribles… » Lucrèce opère, les compagnons de Gennaro la reconnaissent sous son masque [Victor Hugo, et la couvrent d’injures. Elle s’évanouit. Gennaro disparaît… Lucrèce Borgia, acte 1, scène 1] Une nuit, épris de rage, Gennaro arrache le B de BORGIA au fronton du palais ducal de Ferrare. L’inscription devient ORGIA. Nouvel affront. Ne connaissant pas l’identité du coupable, Lucrèce fait promettre à son mari le duc d’Este qu’il David Bobée ne laissera pas impuni l’auteur de cet outrage. Elle ne sait pas qu’elle signe là Né en 1978, David Bobée étudie le cinéma puis les l’arrêt de mort de son propre fils… arts du spectacle à l'Université de Caen. Il crée en Croyant que Gennaro a fui la ville, elle prépare sa vengeance contre ses compa- 1999 la compagnie Rictus avec laquelle il s'engage gnons qui l’ont humiliée à Venise et les convie à un repas empoisonné… dans un travail qui mêle théâtre, danse, cirque, vidéo, lumières… Sa première mise en scène s’inti- tule Je t'a(b)îme... Il évolue ensuite aux côtés d'Éric Qu’est-ce que Lucrèce Borgia ? Lacascade comme assistant metteur en scène puis En 1832, Le Roi s’amuse (dont Équinoxe a accueilli la mise en scène de François collaborateur artistique. De 2003 à 2007, David Rancillac avec Denis Lavant dans le rôle de Triboulet en octobre 2010) est un Bobée crée une trilogie basée sur les textes de échec. Piqué au vif, Victor Hugo met deux semaines à rédiger ce qui sera sa Ronan Chéneau, Res / Persona, Fées et Cannibales. pièce jumelle, Lucrèce Borgia. « Prenez la difformité morale la plus hideuse, la En 2008, il met en scène Warm, pièce de cirque plus repoussante, la plus complète ; placez-la là où elle ressort le mieux, dans le contemporain pour les acrobates Alexandre Fray cœur d’une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de la gran- et Frédéric Arsenault (Cie Un loup pour l’homme). deur royale, qui donnent de la saillie au crime, et maintenant mêlez à toute cette En 2009, il crée au Centre Dramatique National difformité morale un sentiment pur, le plus pur que la femme puisse éprouver, le de Gennevilliers Nos enfants nous font peur quand sentiment maternel ; dans votre monstre mettez une mère ; et le monstre intéres- on les croise dans la rue, à nouveau un texte de sera, et le monstre fera pleurer, et cette créature qui faisait peur fera pitié, et cette Ronan Chéneau, en collaboration avec le choré- âme difforme deviendra presque belle à vos yeux. Ainsi, la paternité sanctifiant la graphe congolais DeLaVallet Bidiefono rencontré difformité physique, voilà Le Roi s’amuse ; la maternité purifiant la difformité à Brazzaville. En parallèle, il évolue en tant que morale, voilà Lucrèce Borgia. » performeur, comédien et danseur avec Pascal Rambert (Formes sans ornements, Paradis, After Before, Toute la vie). En 2010, il met en scène pour « "Un personnage, c’est bon pour Il a une vision très onirique, et « Lucrèce Borgia : Cela promet du la cour d’école. Lucrèce, je n’ai jusqu’au cauchemar, de la pièce. cirque, de la fureur, du suspense, la première fois un texte classique : Hamlet de pas envie de la jouer. Je ne suis Béatrice Dalle est crâne et directe. du rire et des larmes. Shakespeare (nouvelle traduction de Pascal Collin). pas une enfant. Je veux la vivre !" "Je n’ai pas envie de quotidien. – Mon souhait est de proposer une Ce spectacle sera repris en 2013 à Moscou au Gogol Depuis quarante ans, cette femme Cela ne me parle pas", confie-t-elle œuvre populaire à la puissance litté- rétive n’a guère cessé de travailler, en expliquant que c’est en voyant la raire indéniable, servie par de grands Center. Fin 2011, il met en piste This is the end, tout en connaissant les hauts et Médée de Pier Paolo Pasolini, puis acteurs de théâtre capables de porter spectacle de cirque sous chapiteau pour les élèves les bas de toute carrière, accentués son Œdipe roi qu’elle a eu envie une telle langue et accompagnés de la 18e promotion du Centre National des Arts du par sa propension à tout vivre de s’essayer au théâtre. De grands pour les rôles plus périphériques dans la passion, l’excès, le danger. modèles pour ce grand tempéra- de danseurs et d’acrobates dont les Cirque. En 2012, il met en scène Roméo et Juliette de David Bobée, qui dirige le Centre ment intuitif et sensible. » présences et les apports artistiques Shakespeare aux Subsistances (Lyon). Le spectacle Dramatique National de Caen et marquent la singularité du théâtre tourne partout en France pendant deux saisons. Il vient de présenter à Chaillot des [Armelle Héliot] que je défends, nous confie David spectacles créés à Moscou avec des Bobée. Lucrèce Borgia et Béatrice a été artiste associé à la Scène nationale de Douai comédiens russes, pensait depuis Dalle, deux femmes mystérieuses, (L'Hippodrome) et artiste en résidence au Théâtre longtemps à Lucrèce Borgia. Lui intransigeantes, sombres et belles ! Un choix qui ne peut qu’aiguiser National de Chaillot. Il dirige depuis septembre qui a travaillé à Bussang, dans le légendaire théâtre de bois, va faire l’appétit des spectateurs les plus 2013 le nouveau Centre Dramatique National de installer au Château de Grignan avisés. » Haute-Normandie. un plan d’eau comme un miroir. [Michèle Montant] 30

Pas vu, pas pris Hervé Suhubiette chante Bernard Friot

mardi 13 janvier 18h30 jeune public

Mise en scène Fabrice Guerin • Avec Hervé Suhubiette (voix, accordéon), Philippe Yvron (claviers), Loïc Laporte (sax, clarinette, guitare, choeurs, bruitages)

Comptines, berceuses, devinettes et ritournelles pour le très jeune public Salle Édith Piaf Sur commande des éditions Didier Jeunesse pour un livre CD (sortie début 40 mn 2014), Hervé Suhubiette met en musique Pas vu pas pris de Bernard Friot, auteur des célébrissimes Histoires pressées et de bien des ouvrages destinés à partir de 3 ans au jeune public. L’impertinence de son univers musical rencontre celle des mots de Bernard Séances scolaires Friot. La douceur, l’humour, la légèreté aussi. Lundi 12 janvier à 9 h 30, 10 h 30 et 14 h 30 Pour porter à la scène ces comptines, berceuses, devinettes et ritournelles de Mardi 13 janvier à 9 h 30 et 10 h 30 manière ludique et enjouée, Hervé Suhubiette s’entoure de deux musiciens Maternelles de 3 à 6 ans « touche-à-tout ». Côté scène, comme à son habitude, il joue et théâtralise les chansons. À la recherche de correspondances visuelles qui suscitent l’étonne- www.hervesuhubiette.com ment et la surprise du jeune spectateur, il associe ces ritournelles à l’univers souvent décalé du théâtre d’objets. Hervé Suhubiette est reconnu du public et des professionnels pour l’ori- ginalité et la qualité de son travail vers le jeune public ; en témoignent de nombreuses distinctions dont un grand prix de l’Académie Charles Cros en

« Musicien de jazz et chanteur « On l’apparente parfois à un Higelin 2010, quatre Coups de cœur de l’Académie Charles Cros, Prix talents ADAMI talentueux, Hervé Suhubiette est de ou un Nougaro pour mômes. Ce qui Chanson jeune public (Festival Mino). ces artistes rares qui, comme Anne est sûr, c’est qu’il s’est avant tout Sylvestre, accordent autant de soin construit un univers bien à lui. » Bernard Friot est un enseignant et écrivain français né en 1951 à Saint-Piat, au jeune public qu’aux adultes. » auteur de livres pour la jeunesse pour les éditions Milan, Thierry Magnier, La Martinière, Gallimard Jeunesse. Il prend un malin plaisir à jouer avec les histoires… « Hervé Suhubiette façonne des chansons fines comme des petites Recherchant sans cesse de nouvelles formes d’écriture, il s’applique à impli- perles, sophistiquées et intrigantes quer davantage les jeunes lecteurs en leur offrant une liberté créative et en qui éveillent et stimulent l’imagi- laissant libre cours à leur imaginaire pour les amener à s’emparer et détourner nation. » des codes littéraires.

32 Ensemble Sit Fast Violes de gambe

dimanche 18 janvier 16h musique

Avec Atsushi Sakaï, Isabelle Saint-Yves, Thomas de Pierrefeu, Joshua Cheatham

Sit Fast ? Équinoxe Un nom qui éveille la curiosité. Notre époque tournée vers la vitesse lui donnera sans doute un sens erroné, car sit fast ne signifie pas « asseyez-vous 1 h vite » (!) ; mais plutôt « installez-vous confortablement » et écoutez… C’est par cette formule que Christopher Tye (1505-1572) invitait les mélo- •  (1659-1695) manes à pénétrer dans le labyrinthe rythmique et harmonique de sa pièce Neuf fantasias Z 735 à 743 éponyme. • Caroline Marçot (1974) Si son nom se réfère donc à l’âge d’or de la musique pour viole de l’Angle- Tratti-ritratto terre élisabéthaine, le consort Sit Fast se revendique néanmoins d’une multi- (commande du Festival Messiaen) plicité d’époques et de styles. Son répertoire s’étend de la musique anglaise de Dowland, Lawes, Holborne ou Ferrabosco à la musique française de Lejeune, L'Ensemble se produira chez nos amis de Du Caurroy, Moulinié ou Charpentier ; sans oublier Jean-Sébastien Bach. l'Abbaye de Noirlac le dimanche 5 octobre 2014 Quand de nombreux compositeurs se penchent sur les sonorités à l’ancienne dans le cadre des Matinales. et parce qu’ils sont des musiciens de leur temps adorant la musique contem- poraine, la musique improvisée et le jazz, le consort interprète également les Disque à paraître œuvres de George Benjamin, Tan Dun, John Tavener ou Elvis Costello. Chez Eloquentia, juin 2014, Fantaisies, Tous venus des formations sur instruments d’époque les plus renommées Henry Purcell comme Le Concert d’Astrée, Le Cercle de l’Harmonie, Le Poème Harmonique ou encore les Talens Lyriques, les fondateurs de Sit Fast partagent une même sensibilité musicale qu’ils expriment avec sincérité et passion. Rencontre avec le public en prélude au concert : Très vite remarqué, le consort Sit Fast se produit à l’Opéra de Lille et de 11 h | Maisonnette (de la Culture) | entrée libre Rouen ; au Vieux Palais d’Espalion ; aux Festivals Radio France à Montpellier, Réservation conseillée au 02 54 08 34 34. d’Entrecasteaux, de Saint-Guilhem-le-Désert, de Noirlac, de Bruges. Il est régu- lièrement invité sur France Musique

« Un nouveau consort établi à Paris ? Excellente nouvelle, d’autant que les quatre violistes ont réalisé un travail de fond pour leur premier disque, en s’at- taquant aux sommets de l’Art de la fugue plutôt qu’aux reliefs plus accueillants du répertoire anglais de consorts. […] La première écoute ne laisse aucun doute : ils ont eu mille fois raison de prendre un tel risque. […] Cette proposition se démarque nettement de celles de Savall (qui alternait contrepoints aux violes et aux instruments à vent), […] Sit Fast évoque plutôt la plénitude de l’orgue. […] Sit Fast prouve que les pages de L’Art de la fugue peuvent rester majestueuses et dépourvues de toute affectation. C’est peu dire qu’on est impatient d’en- tendre la suite ! »

[Harold Lapparelli]

33 Entre les écrans du temps ie C De l'Entre-Deux Chorégraphie Daniel Dobbels

mardi 20 janvier 20h30 danse cinéma

Films et images Alain Fleischer • Régisseur vidéo Franck Lacourt • Lumières Boris Molinié • Son Jean-François Domingues • Danseurs Eva Assayas, Marine Chesnais, Adrien Dantou, Camille Dantou, Léa Lansade, Matthieu Patarozzi, Carole Quettier, Marion Rochefeuille, Elodie Sicard • Musique Maurice Ravel (Sonates, Gaspard de la nuit, quatuor à cordes en fa majeur, Concerto pour la main gauche) • Archives sonores et visuelles William Shakespeare (extrait de Richard II et de Macbeth), Jean Cocteau (Orphée), Alain Resnais (Guernica) • Musique de films Siegfried Canto

Voyage dans le temps, celui des années 1940 et de Jean Vilar, directeur du Théâtre Équinoxe National Populaire ; voyage dans l'espace, celui des coursives, escalators, foyers gigantesques du palais du Trocadéro ! Sur la musique de Ravel, ou la voix de 1 h 15 Maria Casarès, les neuf danseurs réveillent les statues et peintures qui jalonnent les galeries du mythique Théâtre de Chaillot pour une danse souvent à l'unisson, Une coproduction Équinoxe, magnifiquement éclairée, ponctuée par les images noir et blanc filmées par Alain Scène nationale de Châteauroux Fleischer. Ici, c'est la danse qui rend hommage au Théâtre et son histoire, le mouve- ment qui salue l'architecture ! Avec les danseurs de sa compagnie, Daniel Dobbels Spectacle créé en mai 2014 mène une exploration minutieuse du geste, fouillant tous les états du corps pour au Théâtre National de Chaillot faire émerger ce qu’il retient de plus intime, il invente un art de la relation – de cet entre-deux entre l’intérieur et l’extérieur, entre soi et le monde – à la recherche www.delentredeux.fr d’une danse qui soit « la justice du corps ».

Daniel Dobbels Chorégraphe, danseur et penseur de la danse, contributeur et témoin avisé de l’his- Rencontre autour toire de l’art, il trace au fil du temps une voie unique entre écriture et création. Quel de Jean Vilar que soit son medium – le mot ou le geste –, il n’a de cesse de l’interroger pour s’ap- en cours procher au plus près du sensible, dans une visée poétique de l’expérience humaine. de préparation Parallèlement à ses créations chorégraphiques, Daniel Dobbels a toujours écrit sur Auditorium l’art. Fondateur de la revue pour la danse Empreintes en 1977, il fait partie du comité de la Médiathèque de rédaction de la revue Lignes de 1987 à 1999. Critique d’art pour Libération de 1982 à 1992, il est chroniqueur pour les émissions Panorama (1987-1997) et Tout arrive (2003- 2007) sur France Culture. Il publie également de nombreux ouvrages sur l'art et la danse comme Le Silence des mimes blancs (2006), Des gestes non mortels (2006) et Un art indécomposable (2007). Il écrit actuellement Cent ans de danse à travers cent ans d’histoire de l’art (titre provisoire), à paraître chez Hazan.

Alain Fleischer Cinéaste, plasticien, photographe, essayiste, romancier, Alain Fleischer traverse l’histoire et parcourt le monde pour en filmer le devenir. Il a réalisé près d’une « Les Écrans du temps, c'est d'une part la puissance centaine de films (dont Zoo zéro avec Klaus Kinsky, 1978, Le Louvre imaginaire, du cinéma, la puissance d'une architecture, la 1993, Le roi Rodin 2001-2002...), d’innombrables expositions dont plusieurs rétros- puissance de la musique (puisque l'ensemble de pectives (Musée national d’Art moderne de Paris, 1975, 1982, Centre Pompidou, la partition musicale est constitué par des pièces 2005...), publié de nombreux essais (L’accent, une langue fantôme, Le Seuil, 2005, de Ravel), mais en même temps – c'est ce que j'ai L’art d’Alain Resnais, Éditions du Centre Georges-Pompidou, 1999...) et romans découvert lors de ma résidence – la puissance du (Descente dans les villes, Fata Morgana, 2009...). théâtre, dont Chaillot a hérité. Comment la danse Il est également fondateur et directeur du Fresnoy – Studio national des arts se fait-elle la mémoire d'un héritage qui n'est pas contemporains (www.le-fresnoy.tm.fr/) à Tourcoing depuis 1989. On lui doit le sien ? Trouver comment la danse peut filtrer son dernièrement la projection de vidéos Dans la nuit des images dans la nef du Grand propre parcours entre toutes ces puissances sans Palais à Paris en 2008 et sa dernière grande installation vidéo Choses lues, choses être écrasée et sans être forcément dans un rapport vues à la bibliothèque Richelieu (Paris 2009). de force avec elles, c'est l'enjeu de cette pièce. [...] Il y a plusieurs enchevêtrements : d'abord le rapport à l'image, sans apparition de danse au moment de la « Connaître le Théâtre de Chaillot, labyrinthe monstrueux, un antre et de Macbeth de Shakespeare, projection des films. À cela s'ajoutent les lumières, à Paris, comme sa poche, relève magique, recelant des trésors pictu- celle de Casarès dans l'Orphée de d'un travail de titan ou de... fourmi. raux signés Édouard Vuillard ou Jean Cocteau, accompagnent les et puis tout le jeu des épaisseurs de temps, avec Mi-l'un, mi-l'autre, le chorégraphe Maurice Denis. neuf danseurs. " La danse hérite de les voix de Jean Vilar et de Maria Casarès. L'archive et écrivain Daniel Dobbels, en rési- Au gré de cette imprégnation, cette mémoire du lieu et de toutes sonore a été réalisée avec des moyens d'enregis- dence dans ce lieu historique inau- enrichie d'une recherche documen- les histoires, glisse le chorégraphe. guré en 1937, l'a arpenté, observé, taire minutieuse, Daniel Dobbels Il s'agit de tenter de traduire, à trement techniques très marqués, et je veux qu'on humé, hanté, pour en nourrir son a croisé quelques fantômes qui ne travers elle, ces voix et ces silences, entende ces écarts de temps et de technologies. » spectacle. Avec ses 25 000 mètres le quittent plus. Jean Vilar (1912- d'en relancer les présences et les [Daniel Dobbels, carrés, ses six étages, ses escaliers 1971) et Maria Casarès (1922-1996) absences." » et ses ascenseurs (la scène est située viennent en tête du cortège. Leurs e chorégraphe, interviewé dans ] au 4 sous-sol), Chaillot est un voix, dans des extraits de Richard II [Rosita Boisseau] 34 Entre les écrans du temps ie C De l'Entre-Deux Chorégraphie Daniel Dobbels Alex Lutz

mercredi 21 janvier 20h30 humour

Mise en scène Tom Dingler

De temps à autre, vous offrir une goulée d’humour ; trouver la proposition délas- Équinoxe sante et pas dégradante ; plus difficile qu’il n’y paraît dans ce registre… Nous en vîmes quelques-un(e)s. Alex Lutz ? Dubitatifs, mais « alertés » par ses états de 1 h 40 service de comédien pour Brecht, Jean-Luc Lagarce, Heiner Müller, nous appro- châmes, apprenant qu’il avait également mis en scène, malgré son jeune âge, Grand Point Virgule, Folies Bergère et Bobino sont Sylvie Joly dans son dernier spectacle… ses nichoirs ; de même que ses apparitions hebdo- Au final, une « présence » au public complice, et quelques pépites : un comé- madaires dans Le Petit Journal de Canal+ (Catherine dien déclinant, ancien tenancier de cabaret improbable, et poignant – l’histoire dans la revue de presse de Catherine et Liliane). in–vraie–semblable d’un certain Mont-Parnasse et ses digressions historiques À noter également sa mise en scène d’André le délirantes – un cheval du Cadre noir de Saumur… magnifique (Théâtre Déjazet) et une année de colla- boration avec Pierre Palmade.

« TTT. Bonne nouvelle, l’irrésistible « Le Phénomène Lutz, crack de « Un comédien hors pair en plus « Alex Lutz est un bosseur. Ce comé- spectacle co-écrit avec Audrey Alex Lutz est de retour sur scène ! l’humour ; l’humoriste joue à d’être une sacrée plume. » dien humoriste, dont l’excellent Lamy, il entame cet été le tournage L’humoriste fait montre d’un écla- guichets fermés à Paris depuis one-man-show fait salle comble à de son premier long métrage. Il sait tant talent d’acteur. Chaque geste, plusieurs mois ; deux cent mille Bobino, est un artisan du travail tout faire, lui dont l’un des livres chaque attitude, est d’une parfaite spectateurs ont déjà vu son Triple bien fait qui récolte aujourd’hui de chevet est Chagrin d’école de « Alex Lutz excelle dans les person- justesse. Et chaque phrase, d’une Lutz ! Mélange d’humour vachard les fruits de sa patience et de sa Daniel Pennac. […] Le comédien nages de la vie quotidienne. Une drôlerie percutante. Gestuelle et inter- et absurde. » besogne ; il ne s’épanche pas sur hilarant, au propos souvent caus- merveille ! » prétation d’une impeccable préci- sa vie, ne fait pas dans la vanne tique, n’enlève rien à la part d’hu- [Nathalie Simon] sion soulignent l’efficacité de textes facile, ne prend personne à partie manité de ses personnages. Sur les dénués de toute vulgarité, écrémés de dans la salle et campe avec brio planches, il est dans une incroyable « Alex Lutz est drôle dans tous les la moindre facilité. D’où des person- des personnages minutieusement énergie. » registres, son spectacle se termine nages d’une éclatante vérité. À ne et malicieusement observés. Après en apothéose. » rater sous aucun prétexte. » avoir signé la mise en scène du [Sandrine Blanchard ] [Michèle Bourcet]

36 2 H6m Henry VI sur 6 m2 et en 45 minutes ! La Piccola Familia

vendredi 23 janvier 19h théâtre

Sous l’oeil de Thomas Jolly avec la collaboration d’Alexandre Dain Écriture et mise en scène collective Avec Damien Avice, Bruno Bayeux, Flora Diguet, Manon Thorel

« C’est un écho. C’est un miroir déformant du grand spectacle. Équinoxe (plateau) Henry VI, une pièce historique fleuve de Shakespeare, une épopée dont la moitié dure déjà 8 heures. 45 mn Voilà un projet qui, nous le savions, avait de quoi effrayer bon nombre de tarif unique 6 D spectateurs… H6m2, petite forme de 45 minutes, à 4 comédiens, est née de ce constat et d’une www.lapiccolafamilia.fr envie de rassurer et rassembler les spectateurs autour de cette colossale aventure. Il s’agit en 45 minutes de démontrer que Henry VI, pièce riche et foisonnante, fait alterner les codes de jeu, les ambiances, le comique, le tragique, le lyrique, le grotesque. Que, telle une série américaine, l’histoire de ce roi méconnu est riche Henry VI de Shakespeare en rebondissements, morts, trahisons, amours impossibles. Résumer à si peu et sera présenté à Equinoxe en aussi peu de temps ce qui anime 8 heures d’aventure, tel était le pari. Cela fait le dimanche 8 mars 2015 de H6m2 un exercice de style court et enlevé qui permet de mettre en lumière la richesse que propose Henry VI, à quel point cette pièce est un terrain de jeu infini, universel et moderne dans sa construction… C’est aussi et évidemment un miroir du grand projet qui, pour autant, peut aussi très bien fonctionner sans lui. Petit spectacle qui, avec tendresse et insolence, se moque du grand et parodie ce qui fait sa force. À savoir les nombreux effets tech- niques, la dextérité des acteurs de passer d’un rôle à l’autre en ayant juste le temps de changer de costume, le foisonnement des intrigues et des retournements de situation. Le pari étant qu’en 45 minutes les gens aient juste le temps de se dire "C’est tellement riche que même en 8 heures on ne doit pas s’ennuyer !". L’envie était aussi de retrouver le théâtre de tréteaux, revenir à cet art ancestral et populaire, comme il pouvait exister à l’époque élisabéthaine. Loin du faste des grands plateaux et de tout ce qu’ils peuvent proposer ou induire de grandiose. Sans décor, sans lumière, sans son, faire avec la matière la plus simple, 4 acteurs et une vingtaine d’accessoires sur 6 m2, et raconter une histoire. Revenir à l’essence même de l’échange théâtral. Créer le lien, tisser la complicité et rendre le spectateur acteur. Et faire de ce spectacle une forme facilement transportable, adaptable… pour pouvoir aller chercher le spectateur sans attendre qu’il vienne à nous. Telle est l’ambition de H6m2, petite forme festive et populaire… » [Thomas Jolly]

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SAISON INT 2015.indd 37 22/05/14 09:43 La Barrière de dégel édition ramassée

Ludor Citrik dans Qui sommes-je ?

vendredi 30 janvier 19h clown – pour adultes –

L’équipe Cédric Paga (clown bouffon), Côme Delain (veilleur), Paola Rizza (panoptique), Benjamin Guillet (régie générale et création lumière), ay-roop (administration, production, diffusion)

De ces « vrais » clowns, mi-fascinants, mi-inquiétants (à l’instar de Bonaventure Salle Édith Piaf un vendredi, Gacon, dans son registre), revoilà Ludor Citrik (cf. Je ne suis pas un numéro, Barrière de dégel 2003, salle Gaston Couté). 1 h 20 deux spectacles ! Après des études passionnées de lettres modernes à la Sorbonne, ce désormais comédien-danseur-circassien et clown aura rencontré le butoh, dansé à l’Opéra à partir de 12 ans de Paris pour Kader Belarbi ; lauréat de Jeunes Talents Cirque, compagnon de Bourse Beaumarchais / SACD route du Prato, aujourd’hui aussi pédagogue (CNAC), cet homme instruit et grand lecteur, délivre des spectacles bruts, organiques, primitifs, remuants. Spectacle créé en février 2012 au Prato – Lille

www.ludorcitrik.over-blog.com

« Au secours ! Le grand méchant « Depuis ses débuts, Cédric Paga qu’il trimballe sa voix fluette d’en- « Une fable abrasive sur la construc- franchement brute et corrosive, clown revient. Livré nu comme flirte avec les limites. Avec Qui fant dans un corps massif d’adulte, tion de l’identité où le clown Ludor qui explore les recoins lumi- un nouveau-né, accouché par un sommes-je ?, il emmène son le pouvoir de fascination exercé par Citrik varlope allègrement tous les neux et sombres de la condition sinistre clown blanc… Cédric Paga clown dans l’exploration du Ludor Citrik est toujours intact. Son fondements de l’éducation, des humaine. Cédric Paga livre dans (de son vrai nom) renoue avec les terreau pulsionnel qui régit le exploration des limites de la bien- conventions sociales et du savoir- Qui sommes-je ? un tour de piste éléments qui ont fait le succès de vivre ensemble. séance est infinie, toujours portée vivre. Étiqueté à tort "clown trash", puissant, truffé de jeux de mots et son premier solo. Transgression, Au début des années 2000, le public par la célébration des pulsions les Citrik se révèle plutôt un anarchiste d’images-chocs. » menaces et non-sens constituent assistait, médusé, à la naissance plus organiques, dans un trouble suprême, une impressionnante bête Montréal, toujours l’arsenal de ce chien fou. » d’un étrange personnage : un clown va-et-vient entre obscénités et résur- de scène, qui sous son jeu brut et [Isabelle Paré] bien peu convenable, coiffé d’une gences infantiles. » animal accouche d’une critique

perruque en lambeaux, émettant à sociale salement décapante. Il [Mathieu Braunstein] l’envi borborygmes ou besoin viscé- [Julie Bordenave] faut aller voir cette performance ralement pressant de câlins. Où coup-de-poing, pas vulgaire, mais 38

SAISON INT 2015.indd 38 22/05/14 09:43 avec l'aide de La Barrière de dégel édition ramassée la Région Centre

La Meute

vendredi 30 janvier 21h arts de la piste

Auteurs et interprètes Julien Auger, Thibaut Brignier, Mathieu Lagaillarde, Sidney Pin, Arnau Serra Vila, Bahoz Temaux • Oeil extérieur Dominique Bettenfeld • Oreille extérieure Bruno Le Bris • Régisseur général David Demene • Création lumière Yves-Marie Corfa

Découverts au Festival de Nexon, voilà une belle croisée de dingos, de Équinoxe un vendredi, renards et de loups ; meute d’acrobates parfois chassant comme les grands, parfois jouant comme les petits… 1 h deux spectacles ! Depuis leur rencontre à l’École Nationale des Arts du Cirque (Rosny), le collectif s’est également formé à la DOCH : Université de danse et de cirque de Stockholm. à partir de 7 ans Ils maîtrisent différentes disciplines telles que la balançoire française (une version originale de la balançoire russe), la bascule (bascule hongroise, bascule coréenne, petite bascule), les portés collectifs (banquine, colonnes), la roue Cyr, le main à main, l’acrobatie au sol, les équilibres et l’acrobatie avec des objets. Leur spectacle est « total », avec musique en direct (chants kurdes, tenbûr, sax, électronique, et tout ce qui leur tombe sous la main !). Étonnant et Tonique !

« La Meute joyeuse. La Meute séduit, « Le cirque a réussi sa révolution parce qu’au spectaculaire qu’auto- artistique depuis une grosse ving- rise leur discipline de circassiens, taine d’années en rangeant les ces six garçons préfèrent de loin la éléphants au placard ! Voici une franche déconnade de toute bande pièce circassienne enthousias- qui se respecte. Si bien que leurs mante, maîtrisée et délurée où six prouesses techniques se fondent garnements s’amusent d’acrobaties en toute humilité dans l’humour, virtuoses. Festival de Nexon, OFF parfois masochiste, qui fait office d’Avignon, tournée en Australie : de cadre dramaturgique et de règle mérité. Avec dans ce retour au du jeu. Non contents de jouer avec geste, comme une métaphore du insolence de leurs agrès habituels, monde d’aujourd’hui : solidarité, ils innovent et inventent l’homme- entraide, savoir-faire. » culbuto, le vélo-pyramide humaine et l’homme-sandwich enroulé dans [Éric Libiot] un matelas en mousse sur lequel saute à pieds joints avec alacrité toute La Meute. L’esprit de corps, c’est musclé ! »

[Fabienne Arvers] 39

SAISON INT 2015.indd 39 22/05/14 09:43 La Légèreté des tempêtes ie C CFB 451 Pièce pour 4 danseurs, 3 violoncellistes, 1 chanteur

lundi 9 février 20h30 danse contemporaine

Chorégraphie Christian et François Ben Aïm • Interprétation Danseurs Aurélie Berland, Mélanie Cholet, Aimée Lagrange, Christian Ben Aïm • Musiciens Bruno Ferrier, Mathilde Sternat, Christophe Morin (distribution en cours) • Création musicale Jean-Baptiste Sabiani • Création lumières Laurent Patissier • Création costumes Dulcie Best

En 2014, les frères Ben Aïm parcourent la France ainsi que Montréal, Munich ou Équinoxe Rio, et poursuivent une recherche chorégraphique aux facettes multiples où ils confrontent leur art aussi bien à la musique en live qu'à la marionnette, la vidéo, durée inconnue les arts du cirque. Leur nouvelle création, sur le thème du désir et du souffle vital, réunit danseurs, musiciens et chanteurs sur le plateau pour incarner une danse À partir de 15 ans généreuse, poétique et foisonnante ! Véritable exploration de l'être humain, de ses passions, de ses tourments, La Légèreté des tempêtes c’est le calme avant la Création en novembre 2014 à tornade, alternance de retenue et de lâcher-prise. Le projet du désir fait surgir la Scène nationale de Mâcon, chez les interprètes un souffle de vie, pour donner à chacun de leurs mouvements puis tournée au Brésil du 10 au 23 novembre ! une urgence spontanée, créatrice ou destructrice.

Avec le soutien de l'ONDA Biographie(s) www.cfbenaim.com François est le plus âgé. Né en 1971, c'est l'ébouriffé. Parfois plus sombre. C'est lui qui a commencé le théâtre, des cours de théâtre gestuel et corporel Note d'intention des chorégraphes avec Sabine Delanoy. Il est aussi porté vers les questions de technique du « Une nouvelle fois, nos sources d’inspiration seront plateau. Il sera, de 1993 à 1995, codirecteur artistique et directeur technique littéraires. Sans les traduire immédiatement sur le du festival Les Moissons d'avril. plateau, nous nous appuierons notamment sur les Christian est né en 1975. Lui, c'est un physique. Plus carré, le cheveu ras. Il fait parcours, biographies, autobiographies, récits et écrits du théâtre aussi, mais surtout du cirque et du handball (dix ans de pratique). de ces "écorchés vifs" ou de ces "êtres de lumière" qui Malgré ces différences, leur parcours les a constamment rapprochés et mêlés. vivent "ailleurs", à la frontière de la folie et du génie. Cependant, François a été un peu plus proche du théâtre gestuel, et Christian Vaslav Nijinski, Antonin Artaud, Camille Claudel, du cirque avec le Cirque Plume, Pierre Séraphin, Jérôme Thomas. C'est peut- Pablo Picasso, ces artistes à la sensualité exacerbée, à être de cette formation initiale qu'il garde une générosité physique. En 1995, l’érotisme fou, à la force de vie débordante, seront nos les deux se retrouvent à Montréal, respectivement interprètes pour l'un dans initiateurs dans la manne de nos désirs. Ces personna- la compagnie d'Angelika Oei et pour l'autre de Carbone 14. Cette expérience lités à fleur de peau nous permettront d’inscrire notre va puissamment nourrir leur goût de la théâtralité. En 2000, ils créent la chorégraphie dans une relation au réel tout en insuf- compagnie CFB 451 implantée en Val-de-Marne. À ce jour, une quinzaine de flant de l’étrangeté dans l’ensemble de la pièce. pièces, du solo à la pièce de groupe, ont été créées. L'Atelier de Paris – Carolyn Si le désir est une extrême tension vers un but à Carlson soutient leur parcours. Avec les répétitions de leur dernière création, atteindre, nous souhaitons travailler en perpétuels L'Ogresse des archives et son chien, ils ont inauguré la salle entièrement rénovée contrastes. Dans cette transe exacerbée de trop de du Théâtre du Chaudron (Cartoucherie de Vincennes). violence, nous jouerons de son hypnose préalable, comme de l’épuisement fatal qui la suit. Nous explo- rerons ces frontières, physiques et psychologiques, par l’entremise d’une écriture précise et heurtée, ARCHIPEL 2015 comme une succession de sensations et de résonan- (Projet à l'étude avec des partenaires artistiques, culturels et financiers ces, composée de ruptures, d’urgences et de grâces : de à la date de parution du journal.) suspension et de tourbillon, de douceur et de violence, Projet de diffusion artistique d'une pièce du répertoire de la Cie CFB 451 sur le terri- d’apnée et de respiration, de tristesse et de joie, de toire indrien, associé à une démarche d'éducation artistique et culturelle avec une résistance et d’abandon, de brutalité et de poésie, danseuse de la Cie CFB 451 en partenariat avec Équinoxe. de chute et d’équilibre, de fracas et de calme, d’op- ie pression et de liberté, d’impuissance et de vigueur. You are a bird now, pièce pour un danseur et un musicien de la C CFB 451 sera À travers le prisme de ces contrastes, c’est le monde accueillie : qui nous entoure que nous avons choisi d’explorer, - jeudi 9 avril à La Châtre avec, en première partie, la présentation de l'atelier de la façon dont il traverse nos corps, imprègne nos danse contemporaine animé par Mélodie Joinville à la MJC de La Châtre (projet en pensées, provoque nos émotions. » cours d'élaboration à la date de parution du journal de saison), - vendredi 10 avril au Centre Culturel du Blanc avec, en première partie, la pré- sentation de l'atelier de pratique artistique théâtre du collège Les Ménigouttes du Blanc, - samedi 11 avril à l'Avant-Scène d'Argenton-sur-Creuse avec, en première partie, la présentation de l'atelier de pratique artistique danse du collège et du lycée Rollinat (projet Aux Arts Lycéens ! opération financée par la Région Centre). 40 À propos de Valse en trois temps « Anomalie dans le contexte de la fait monter une crème chantilly. Ils « On les appelle simplement "les À propos de « Les frères Ben Aïm chorégraphient danse contemporaine, les frères possèdent aussi l'humeur joyeuse, frères". Depuis près de quinze ans, L'Ogresse des archives et son chien à quatre mains avec un talent qui Ben Aïm ont aussi tout d'une incon- jouisseuse même, celle qui donne François et Christian Ben Aïm « La chorégraphie est inspirée de combine danse et théâtre. Geste gruité. Ils aiment, ils adorent la au mouvement une urgence vitale. mènent ensemble leur chemin de l’univers des contes de fées. [...] fort, sens dramaturgique, thèmes danse qui danse, celle qui cherche Sur des musiques jazz, un remix chorégraphes, et s'ils n'insistent À partir de ce matériau inépuisa- souvent aiguisés, ils avancent à l'ivresse dans des enchaînements de grandes partitions de ballets pas sur cette fraternité, elle baigne ble, Christian et François Ben Aïm l'envi, sans souci des modes. Alliage de pas inédits et justes. Et ça, ils y classiques et le blues pop du groupe leur création. Le cas des Ben Aïm ont créé une pièce unique et palpi- de nervosité existentielle, d'écriture réussissent à merveille, inventant Tiger Lillies, les frangins jouent reste mystérieux tant il est peu tante. [...] La féérie laisse place à un forte et d'envie de danser, cette une écriture fluide et légère, très les hommes libres qui n'ont rien à courant que deux frères travaillent univers à la beauté étrange, aux soirée est tout simplement un petit swing dans les hanches, qui tour- vendre ni à démontrer. » en harmonie depuis aussi long- échappées poétiques, bercé par la bijou. Beauté et générosité du geste billonne sur le plateau comme on temps. Toutes leurs créations disent douceur électrique d’une musique pour le plus grand bien de la danse [Rosita Boisseau] remarquablement bien la puis- rock... un spectacle pour réveiller les et du spectateur. » sance du lien qui permet aux Ben princesses endormies ! » Aïm de travailler ensemble. En cela, [Rosita Boisseau] elle tient presque d'un certain art poétique. »

[Philippe Verrièle]

Z comme Zigzag Bérangère Jannelle Abécédaire théâtral de philosophie inspiré de l'oeuvre de Gilles Deleuze

mardi 10 et mercredi 11 20h30 – samedi 14 février 15h et 20h30 théâtre mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 mai 20h30

Conception, mise en scène et écriture Bérangère Jannelle • D'après les textes de Gilles Deleuze, Kant, Spinoza… • Dispositif scénique et images Stéphane Pauvret • Avec (en alternance) David Migeot / Vincent Berger et Rodolphe Poulain / Pascal Rénéric • Costumes Laurence Chalou • Lumière Christian Dubet • Direction technique Marc Labourguigne • Création sonore Jean-Damien Ratel • Administration, production et diffusion La Magnanerie - Julie Comte-Gabillon, Victor Leclère et Anne Herrmann

Imaginez la Maisonnette (de la Culture) transformée en centre expérimental Maisonnette (de la Culture) universitaire. Vous entrez dans une salle de cours en désordre, avec des tables emmêlées et des tas de chaises. Comme dans une fac occupée. Les murs sont tapissés d’affiches, de mots d’ordre, de tags. Des magnétophones, des photo- Coproduction Équinoxe copieuses et une machine à café contribuent à l’ambiance sonore… Ici, pas de « savoir descendant » : dans cette utopie imaginative, tout le monde – acteurs et Deleuze en février et en mai ! auditeurs – participe activement à la pensée !

Z comme Zigzag Est-ce que c’est du théâtre ou de la philosophie ? C’est du théâtre qui fabrique en a été créé à la Scène nationale de Cherbourg direct de la pensée en mouvement, inspiré par Deleuze et son Abécédaire. Gilles et Le Petit Z sera créé en janvier 2015 et Gilles (David Migeot et Rodolphe Poulain) comme deux Bouvard et Pécuchet au Centre Dramatique National vous invitent à un cours poétique sous forme d'abécédaire. Mais ils prennent les de Haute-Normandie. lettres de l'alphabet par le milieu et parlent tout autant d'esthétique, d'éthique que de politique… L’un parle, l’autre relance, l’un déplie, l’autre déploie, l’un classe, l’autre sépare… Ils s'adaptent à la participation des auditeurs selon l'hu- meur du moment ! La parole se fait savante, bégayante, vivante, émue. Ils se Un abécédaire philosophique qu'est-ce que c'est ? posent des questions, proposent des définitions, créent des concepts, agencent Bérangère Jannelle s'empare de la pensée de Deleuze, des espaces nouveaux, en mêlant art, sport, musique ou désir ; car, comme de Kant, de Spinoza pour penser ensemble, avec disait Deleuze, « faut pas que vous croyez que c'est très abstrait un concept. C'est très les spectateurs, l'amitié, la résistance, la bêtise, le concret un concept. Y a pas plus concret » ! On se plaît alors à découvrir des liens sport, la gauche, la musique, le Z de Zigzag… entre les poux et Spinoza, Marcel Proust et Francis Bacon, le cinéma et l'opéra. L’Abécédaire de Gilles Deleuze est un téléfilm produit et réalisé en 1988 par Pierre-André Gilles Deleuze (1925-1995) Boutang, à partir d’entretiens avec le philosophe, Maître de conférences puis professeur à l’Université Paris VIII (dite « de conduits par Claire Parnet (une ancienne élève et Vincennes ») de 1969 à 1987, il parvint à conjuguer la rigueur et l’érudition amie de Deleuze). C’est le seul film consacré à ce universitaire avec la plus grande imagination conceptuelle, le tout en des termes penseur qui refusa toujours d’apparaître à la télé- simples. Ses cours connurent un grand succès, attirant un public international vision et se répandit fort peu dans les médias. et très varié, contribuant notamment à la vogue de la french theory en Amérique Gilles Deleuze y aborde la plupart des notions et du Nord (avec Foucault, Lacan, Derrida, Althusser, etc.). Pour Deleuze, « la philo- des concepts philosophiques qu’il a développés sophie est l’art de former, d’inventer, de fabriquer des concepts » (in Qu’est-ce que la ou abordés au cours de son existence, et dans ses philosophie ? en collaboration avec Félix Guattari, 1991, Les Éditions de Minuit). différents ouvrages, mais aussi des questions plus Le cours de philo selon Gilles Deleuze : intimes. « Pour moi un cours c’est pas possible de tout écouter […] c’est toujours une espèce L'Abécédaire théâtral consiste à proposer pour de matière en mouvement, et c’est par là que c’est musical. […] Et c’est dans ce chaque concept contenu dans une lettre des mouvement que chaque groupe, chacun, prend quelque chose qui lui convient. imaginaires théâtraux, situations ludiques, percées Donc il n’est pas question de tout suivre, de tout écouter, il s’agit de se réveiller à poétiques, espaces et temps renouvelés. temps pour saisir ce qui vous convient personnellement. »

Le Petit Z Premier abécédaire théâtral de philosophie pour les 9-11 ans

mardi 10 14h30 – jeudi 12 et vendredi 13 février 9h30 et 14h30 théâtre mardi 19 14h30 – jeudi 21 mai 9h30

Platon et Aristote affirmaient que l’on commence à devenir philosophe à partir du moment où l’on s’étonne devant ce qui est. Dans le même dispositif scénique que celui imaginé par le scénographe Stéphane Pauvret pour le spectacle Z comme Zigzag, Bérangère Jannelle invite les 9-11 ans (classes de CM1/CM2) à l’expérience philosophique, à travers un abécédaire spécialement conçu pour eux : A comme Animal, B comme Bêtise, C comme Copain, E comme Ecole, M comme Moby Dick et bien sûr Z comme Zigzag… Avec les enfants comme avec les adultes, les truculents professeurs Gilles et Gilles font des miracles. 42 Bulletin d'Abonnement détachable pages 43 à 46

bulletin d'abonnement à dégrafer et à déposer à l'accueil du théâtre ou à renvoyer à : Équinoxe, Scène nationale Avenue Charles de Gaulle – CS 60306 – 36006 Châteauroux Cedex

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Les avantages de l’Abonnement 1) faites UNE belle ÉCONOMIE 4) VENez ACCOMPAGNÉ(E) Plus vous choisissez de spectacles dans votre Abonnement, plus le Grâce à votre Abonnement, la personne qui vous accompagne bénéficie prix du spectacle diminue… bien entendu ! du tarif réduit sur les spectacles de l’Abonnement.

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invite Michel Portal

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Aldebert Le Mur de la Mort déplacement en bus départ à 20h (option) comique La Tragédie

déplacement en bus (limité à 50 pers.) départ 19h30 (option) attention jauge limitée à 50 personnes, » est recommandée l’option « report L'Ensemble Hope attention jauge limitée à 50 personnes, » est recommandée l’option « report À la Belle Étoile (Valençay) Borgia Lucrèce Citrik Ludor

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Les Nuits polaires Stéréoptik Alex Lutz

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Bal en Chine Trio Shai Maestro Ma biche et mon lapin Un chien dans la tête + On t’appelle Vénus Accidens La vie de Smisse M. Sand – La Châtre) qui rit (Théâtre L’homme minuit pas encore Il n’est Savoir enfin qui nous buvons

Lisa Simone

On ne paie pas, on pas !

Peirani Vincent Candide, si c'est ça le meilleur des mondes

L’Assommoir Surprise – C Chœur national d’hommes d’Estonie Z comme Zigzag

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Bal en Chine Trio Shai Maestro Ma biche et mon lapin Un chien dans la tête + On t’appelle Vénus Accidens H6m La vie de Smisse M. Sand – La Châtre) qui rit (Théâtre L’homme minuit pas encore Il n’est Savoir enfin qui nous buvons

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On ne paie pas, on pas !

Peirani Vincent Candide, si c'est ça le meilleur des mondes

L’Assommoir Surprise – C Chœur national d’hommes d’Estonie Z comme Zigzag paragraphe

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45 Le guide de l'Abonné(e)

1) Le calendrier 5) Représentation ou spectacle complet : repli et report • Lundi 2 juin à 19 h : lever de rideau sur la saison 2014-2015. Date de report : pour vous prémunir contre l’éventualité d’une re- Présentation des spectacles, rencontres avec les artistes, ripaille… présentation complète, choisissez dès votre prise d’Abonnement une • Mardi 3 juin : chez vous, composez tranquillement votre autre date, dite de report, pour le même spectacle. Abonnement ou abonnez-vous en ligne Spectacle de repli : pour vous prémunir de l’éventualité d’un spec- www.equinoxe-lagrandescene.com. tacle complet, choisissez dès votre prise d’Abonnement un autre Règlement sécurisé PAYPAL. spectacle, dit de repli. • Mercredi 4 juin à 10 h : ouverture de l’accueil : notre équipe Si ni report ni repli ne sont possibles (ou souhaités), Équinoxe vous vous guide dans votre démarche d’Abonnement. édite une contremarque à échanger ultérieurement sur un spectacle • à partir du mardi 24 juin : retrait des Abonnements à l’accueil. de votre choix (dans la limite des places disponibles). • Du 7 juillet au 18 août inclus : fermeture estivale. 6) L’envoi des billets à domicile 2) Les formules d’Abonnement individuel Possible moyennant une participation affranchissement de 1,50 e. Dans le cas où plusieurs Abonné(e)s sont domicilié(e)s à la même Le passeport permanent 37 spectacles : accès À TOUS adresse, un seul forfait est dû. Merci de nous préciser sur le bulltein les spectacles de l’Abonnement, 7 t la place (soit 259 t). d'Abonnement (tableau 4) à qui doivent être expédiés les billets. Si vous avez plus de 26 ans : l’Abonnement « LIBERTÉ » Option à cocher sur le bulletin d’Abonnement. • De 5 à 9 spectacles : 16 e la place • De 10 à 14 spectacles : 13 e la place • 15 spectacles ou plus : 11 e la place 7) Comment s’abonner ? Si vous avez moins de 26 ans ou êtes étudiant : • En ligne : dès le mardi 3 juin à 9 h, sur le site web d’Équinoxe : l’Abonnement « DÉCOUVERTE » www.equinoxe-lagrandescene.com. Règlement sécurisé PAYPAL. • 3 ou 4 spectacles : 8,50 e la place • À l’accueil d’Équinoxe : • 5 spectacles ou plus : 7,50 e la place Du mercredi 4 juin au samedi 21 juin 2014 : du mardi au samedi de 10 h à 18 h. à partir du 24 juin, du mardi au vendredi de 13 h à 18 h ; le 3) La formule d’Abonnement pour les groupes : samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h. L’accueil sera fermé à partir du 5 juillet au soir (réouverture le 19 août). l’Abonnement « FIDÉLITÉ » • Par courrier : Contact préalable OBLIGATOIRE :  Les demandes d’Abonnement sont traitées dans l’ordre chronolo- Florence Leclerc-Bernardet au 02 54 08 35 81 gique de leur réception. ou Julie Bonnet-Roger au 02 54 08 35 88. Nous adresser votre formulaire d’Abonnement, accompagné de • CARTE FIDÉLITÉ : 100 A. votre règlement, à l’adresse suivante : Valable sur tous les spectacles de l’Abonnement pour les groupes Équinoxe, Scène nationale de plus de 10 personnes, avec un interlocuteur unique. Achat initial Avenue Charles de Gaulle – CS 60306 – 36006 Châteauroux Cedex minimum de 15 places. Les billets sont à retirer à l’accueil à partir du mardi 24 juin ou sont • PRIX PAR PLACE : 14 A. expédiés à votre domicile si vous avez choisi cette option (+1,50 e). Si le choix individuel est égal ou supérieur à 10 spectacles différents, il est automatiquement transformé en Abonnement 8) Choix des places en salle individuel (moins cher) et les conditions de l’Abonnement individuel s’appliquent alors. Le contingent des places prévues pour les Abonné(e)s est équitable- ment réparti entre les différents modes d’Abonnement (par internet, • ABONNEMENTS GROUPÉS : au moins 10 Abonnements individuels directement à l’accueil, par courrier). achetés, représentant au moins 50 places, le onzième Abonnement Équinoxe est un théâtre public. Une des missions que lui a confiées est offert. le ministère de la Culture est l’élargissement et le renouvellement du • Les contremarques à échanger : public du spectacle vivant. C’est pour cette raison que la Scène natio- Contre un billet qui donne droit à l’entrée dans la salle. nale favorise la fréquentation des groupes : établissements scolaires, ATTENTION : dans la limite des places restantes au moment de collectivités, comités d’entreprise, associations. l’échange. Les contremarques non utilisées en fin de saison ne sont pas remboursées.

4) Les spectacles « hors Abonnement » Ces spectacles ne sont pas comptabilisés dans votre Abonnement, mais vous pouvez réserver vos places avec votre formulaire d'Abonnement (cases bleue). • Spectacles à tarif unique • Spectacles jeune public • Spectacles « chez nos voisins »

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La Place Royale ou L’Amoureux extravagant Comédie de Pierre Corneille Théâtre de l’Aquarium

jeudi 12 février 20h30 théâtre

Mise en scène François Rancillac • Scénographie Raymond Sarti • Lumière Marie-Christine Soma • Costumes Sabine Siegwalt Avec Hélène Viviès (Angélique), Linda Chaïb (Phyllis), Christophe Laparra (Alidor), Assane Timbo (Cléandre), Nicolas Senty (Doraste), Antoine Sastre (Polymas, Lysis, Lycante)

François Rancillac, à Équinoxe, nous a déjà gratifiés de : Équinoxe • Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, • Le roi s’amuse de Victor Hugo (avec Denis Lavant), durée environ 1 h 30 • Ma mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet. Après avoir notamment dirigé le mythique Théâtre du Peuple de Bussang, il Création janvier 2015 vient de mettre en scène à New Delhi Orfeo par-delà le Gange d’après l’opéra de au Théâtre de l'Aquarium Monteverdi. à la Cartoucherie de Vincennes Le revoici qui s’attelle à cette comédie, miroir tendu à la jeunesse d’aujourd’hui, identique parfois à celle qui, place des Vosges au XVIIe siècle, se retrouvait sous les arcades, dans un espace poétique où se croisent corps et désirs, rencontre ou fuite de l’être aimé… Ni contemporanéité forcenée, ni pseudo-reconstitution des vignettes de l’époque, il y aura de l'alexandrin incarné par de jeunes gens vibratiles…

Synopsis Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et ils s’aiment à la folie. Tout va donc pour le mieux, si ce n’est qu’Alidor est au bord de l’implosion ! À son meilleur ami, Cléandre, il avoue devoir à tout prix s’arracher cet amour qui le possède au détriment, dit-il, de son libre-arbitre et de son intégrité… Et voilà que Cléandre ose lui confier en retour être lui aussi follement épris d’An- gélique – bien qu’il n’en ait jamais rien laissé paraître, pour ne pas blesser son ami… Eurêka ! Alidor sait maintenant comment se séparer d’Angélique, puisqu’il peut la céder à cet « autre lui-même » qu’est Cléandre… « Même si je n’ai mis réellement en scène que Polyeucte (en 1990), je fréquente très régulièrement le théâtre de Corneille, et notamment ses comédies, plus préci- sément la plus belle de toutes, la plus violente et étonnante aussi, La Place Royale. Redoutablement difficile pour les acteurs, par sa langue aussi flamboyante qu’exi- geante, elle est à la fois un concentré de la recherche éthique et philosophique de Corneille (cent fois remise en chantier sa vie durant, jusqu’à l’obsession) et un bijou de théâtralité joyeuse et survitaminée. Pour en faire entendre la force, la subtilité, mais aussi la démesure, les pièces de Corneille réclament d’être jouées toujours au plus près du surgissement du sens, de l’émotion, des situations. Tout en le respectant absolument, il faut ainsi dire le vers cornélien et surtout pas le chanter. Il faut pour cela des comédiens de haute voltige, clairs et virtuoses, pour que ce texte passe la rampe sans difficulté aucune, comme s’il coulait absolument de source. Mais ces comédiens doivent être aussi archi- sensibles (car c’est un théâtre sensuel), passionnés (car c’est un théâtre d’amou- reux fous), bons connaisseurs des abysses de l’âme humaine (car c’est un théâtre "limite") et débordants d’énergie (car c’est un théâtre survolté). » [François Rancillac]

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SAISON INT 2015.indd 48 22/05/14 09:44 Charlier et Sourisse Multiquarium Sextet jeudi 19 février 20h30 jazz

Benoît Sourisse piano • André Charlier batterie, percussions • Claude Egéa trompette, bugle • Pierre Perchaud guitares • Jean-Michel Charbonnel contrebasse • Stéphane Guillaume saxophones, flûtes, clarinette basse

Depuis une vingtaine d’années et plus de mille concerts, Charlier et Sourisse approfondissent une relation musicale et humaine d’une qualité et d’une Équinoxe longévité exceptionnelles. Duo incontournable du jazz européen, ils ont élaboré un style original et www.charliersourisse.com reviennent avec un cinquième album, la tête remplie de mélodies insolites, Discographie nourries aux « grooves » sauvages de leurs rythmiques de feu. L’optimisme incorrigible qui se dégage du dernier album est une réelle invitation • Multiquarium – Gemini Records, Sphinx à la danse. Distribution – 2013 • Imaginarium – Gemini Records, Sphinx Charlier et Sourisse ont concilié pendant toutes ces années leur statut de section Distribution – 2010 rythmique de choc pour Didier Lockwood, Jean-Jacques Milteau, Mighty Mo • Héritage – O+ Music (Enzo Production), Rodgers, Toots Thielemans ou Captain Mercier, et celui de leaders. Distribution Harmonia Mundi – 2007 Sur les quatre premiers albums du tandem ont été invités de prestigieux colla- • Eleven Blues – O+ Music (Enzo Production), borateurs : Jerry Bergonzi, Kenny Garrett, Kurt Rosenwinkel, Alex Sipiagin. Distribution Harmonia Mundi – 2004 Pour Multiquarium, leur dernier projet, les deux compositeurs sont restés • Gemini – Dreyfus Jazz, Distribution Sony fidèles aux musiciens qui sont à leurs côtés depuis des années. Music – 2001 Tonique et alerte, l’ensemble des morceaux part à chaque fois d'une trouvaille mélodique. Les voix des flûtes et du saxophone, mêlées à celle de la trompette, se glissent dans l’écriture comme dans un costume sur mesure, sublimant le son « Charlier/Sourisse » désormais en pleine maturité.

À propos de Multiquarium « Les thèmes sont savamment « La musique de cette cinquième « Une telle musique, faite de tracés construits sans alambiquages livraison du tandem est joyeuse, recta, de chicanes et de virages en inutiles, les arrangements sont dansante et endiablée. » dévers, ne peut se faire sans pilotes efficaces et l'orchestre montre de course. Stéphane Guillaume une énergie et un savoir-faire qui [Christian Larrède] et Claude Egéa sont deux Ferrari forcent encore une fois l'admira- peintes en bleu, Pierre Perchaud tion. Il y a là un plaisir de jouer qui apporte son phrasé de danseur de fait le bonheur de l’auditeur. » corde et Jean-Michel Charbonnel joue les pacemakers. » [Philippe Vincent] [François Lacharme]

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dimanche 8 mars 14h théâtre

Traduction Line Cottegnies • Mise en scène et scénographie Thomas Jolly • Assistant à la mise en scène Alexandre Dain • Collaboration dramaturgique Julie Lerat-Gersant • Création lumière Léry Chedemail et Thomas Jolly • Musiques originales et création son Clément Mirguet Création costumes Sylvette Dequest et Marie Bramsen • Avec Johann Abiola, Damien Avice, Bruno Bayeux, Nathan Bernat, Geoffrey Carey, Gilles Chabrier, Eric Challier, Alexandre Dain, Flora Diguet, Émeline Frémont, Damien Gabriac, Thomas Germaine, Thomas Jolly, Pier Lamandé, Martin Legros, Julie Lerat-Gersant, Charline Porrone, Jean-Marc Talbot, Manon Thorel

Une fête du Théâtre / Une Aventure à vivre ensemble. Équinoxe Cette œuvre monumentale réunit trois pièces de William Shakespeare : Vous apportez votre repas, ­ 10 000 vers, 15 actes et 150 personnages ! Elle retrace les cinquante années de nous vous offrons les boissons – règne (1422-1471) de ce roi pieux, juste et sage. Un règne commencé dans le chaos on partage. de la guerre de Cent Ans contre le royaume de France… À l’issue des épisodes 1 et 2 (8 heures 30), le spectateur ressort ébouriffé et enthousiaste de cette aven- ture théâtrale démesurée, menée sur un train d’enfer, et qui mêle avec audace et Spectacle lauréat du Prix savoir-faire comédie, tragédie, politique, burlesque, lyrisme et effroi ! Ce projet Beaumarchais / Le Figaro 2014 hors gabarit génère un théâtre total, festif et généreux ! Nous avons (at)testé pour vous et repiquerons au jeu à vos côtés. Thomas Jolly est artiste associé au Théâtre National de Bretagne – Rennes La saga de Shakespeare, créée en 1592, donne à voir le basculement d’une époque à l’autre à travers le XVe siècle : du Moyen Âge à la Renaissance, à Création du 4e épisode d'Henry VI travers la peinture et l’analyse de la lutte pour le pouvoir politique. C’est une et représentation intégrale (18 heures) des périodes les plus sanglantes de l’histoire de l’Angleterre : elle s’ouvre en au Festival d’Avignon en juillet 2014 1422 dans les désordres de la guerre de Cent Ans contre le royaume de France, se prolonge en guerre civile (la guerre des Deux-Roses entre les York et les Reprise en mai 2015 Lancastre) et se clôt en 1471 avec l’assassinat du roi par le futur Richard III. à l'Odéon - Théâtre de l'Europe Division de la noblesse, effondrement de la dynastie des Plantagenêts, fin de l’influence anglaise en France et affaiblissement de sa puissance sur la scène www.lapiccolafamilia.fr européenne… On entre dans Henry VI en plein jour et on en sort au creux de la nuit, après avoir participé à une fête du théâtre haletante, pleine de bruit Cycle 1 | durée : 8 h 30 et de fureur…

Épisode 1 (4 h) La Course de Mars (1 h 45) Thomas Jolly Entracte (30 mn) Né en 1982 à Rouen, il suit l’option théâtre au lycée Jeanne d’Arc, avant de Le Festin de Mort (1 h 45) poursuivre ses études théâtrales à l’Université de Caen. En 2003, il entre à l’École Nationale Supérieure du Théâtre National de Bretagne à Rennes où il Entracte et buffet (1 h) travaille sous la direction de Stanislas Nordey, Jean-François Sivadier, Claude Épisode 2 (3 h 30) Régy… À l’issue de cette formation, il fonde La Piccola Familia, avec des Le Carrousel de la Fortune (1 h 45) comédien(ne)s qui ont accompagné ses années d’apprentissage. Soutenue par Entracte (30 mn) Le Trident, la Scène nationale de Cherbourg, la mise en scène de Toâ de Sacha La Plainte de la Mandragore (1 h 15) Guitry révèle en 2009 cette compagnie aux professionnels. Ce spectacle reçoit également le Prix du public au Festival Impatience au Théâtre de l’Odéon (dirigé par Olivier Py). Le succès est foudroyant. Depuis quatre ans, le metteur en scène travaille sur ce projet titanesque. C’est en juillet 2014 qu’il va créer le quatrième et dernier épisode. Le spectacle sera donné dans son intégralité lors de la 68e édition du Festival d’Avignon. Et devrait vous être offert en 2015-2016 !

« Un pur éblouissement. Maîtrisant « Il y a là du feu, de l’intelligence, « Coup de cœur absolu. Ce grand « De tous les grands rendez-vous parfaitement son propos, Thomas de la dépense pensée en un jeu vif, feuilleton élisabéthain a tout pour qu’aura offerts la saison 2013-2014, Jolly révèle des talents de mise en inventif sur un mode épique qui lui : l’audace, la joie, l’humour, le celui que des milliers de specta- scène qui en font le chef de file de la fait flèche de tout bois, mariant le souffle. Emporté sur les ailes de teurs ont eu avec Henry VI, mis nouvelle génération. Imagination sublime au grotesque, au sein d’une Shakespeare, on traverse le XVe siècle en scène par Thomas Jolly avec foisonnante, humour délicieux, scénographie ingénieuse sans cesse comme un formidable terrain de jeu, sa compagnie La Piccola Familia, sens du rythme et de l’espace : tout réinventée. » où tous les coups bas sont permis ! » est le plus enthousiasmant : la au long de ce spectacle très enlevé, jeunesse, la relève sont là ! Actives, il tient littéralement le spectateur [Jean-Pierre Léonardini] [Odile Quirot] audacieuses. » dans le creux de sa main. » [Armelle Héliot]

[Hugues Le Tanneur] 50

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Bal en Chine Pièce pour 5 interprètes Compagnie Caterina & Carlotta Sagna

jeudi 12 mars 20h30 danse théâtre

Chorégraphie Caterina Sagna • Texte Roberto Fratini Serafide • Interprétation Alessandro Bernardeschi, Chinatsu Kosakatani en alternance avec Chiharu Mamiya, Cécile Loyer, Mauro Paccagnella, Kenji Takagi • Création sonore et musicale Arnaud Sallé • Costumes Tobia Ercolino • Lumières Philippe Gladieux • Régie plateau et son David Ferré • Réalisation costumes Vanna Bellini

Avec Bal en Chine, Caterina Sagna dévoile le sentiment caché de la peur de l'autre, Équinoxe le racisme viscéral et irraisonné. Cette fois, l'autre est chinois et sa présence vient faire basculer la vie paisible d'un immeuble d'habitation dans le fantasme collectif 1 h 20 de l'invasion. L'ennemi venu d'ailleurs modifie les relations, crée des solidarités, enflamme les imaginations. Avec un humour ravageur, la chorégraphe italienne à partir de 14 ans croque les peurs de l'époque et emmène sa pièce au fil d'un univers de plus en plus surprenant et délirant qui ne vous laissera pas indifférent. Création 2013 Dans la lignée de Sorellina (pièce accueillie par Équinoxe à la salle Gaston Couté en 2003) et Relations Publiques (Équinoxe, 2004), Bal en Chine est un coup de maître www.caterina-carlotta-sagna.org d'un humour noir grinçant. On y retrouve Cécile Loyer, danseuse complice de Josef Nadj, chorégraphe dont la compagnie est installée à Vatan, accueillie la saison dernière avec son duo Moments d'absence, qui excelle ici dans un numéro de danseuse-clown déjantée ! Caterina Sagna joue des stéréotypes sans complexe en y mêlant la poésie, la fantaisie, l'humour. La danse qui s'en dégage est légère et puissante ! « Avoir un ennemi est important non pas seulement pour définir notre identité mais aussi pour obtenir un obstacle pour mesurer notre système de valeurs et montrer, grâce à cette confrontation, notre propre valeur. En l’absence d’ennemis, il faut donc les construire. » [Umberto Eco in Construire l’ennemi]

Extrait de la pièce « Ça fait longtemps que vous êtes là ? Moi je suis née ici. Je suis la dernière Française ici. Je suis tolérante, nous sommes tous très tolérants. Moi par exemple j’adore le couscous, c’est vous dire, et j’ai même lu des écrivains algériens, si c’est pas de la multi-culturalité, ça, hein ? Nous on est comme ça : on accueille tout le monde, on ramasse tout et n’importe quoi. Ah oui, eux aussi ils ramassent, mais c’est pour voler. J’en ai vu de toutes les couleurs par ici. Mais on est bien obligés de se supporter, n’est-ce pas ? Alors, en avant la musique ! »

« Caterina Sagna formée à Turin « Caterina Sagna met le doigt sur « Entre confusion d'identité et puis danseuse sous la direction notre absence de tolérance, nos fausses pistes, chaque interprète de Carolyn Carlson à la Fenice de préjugés et nos idées reçues sur les perçoit dans les autres une réalité Venise partage ainsi son temps étrangers si proches de nous. Bal en déformée par son regard pour entre la France et l'Italie avec sa Chine est un bon spectacle, tonique mieux se perdre dans le laby- sœur Carlotta. En quelques pièces et primesautier, qui fait passer du rinthe de ses propres peurs. On dont Basso Ostinato, son plus rire à la gravité en un clin d'œil. Par retrouve dans cette pièce les fidèles grand succès, elle a imposé un son rythme trépidant, il diffuse une interprètes de Caterina Sagna : humour noir dans la danse. Bal en énergie et une joie communicative. Alessandro Bernardeschi et Mauro Chine renoue avec cette théâtralité Les cinq interprètes, tous remar- Paccagnella, rejoints par Chinatsu incisive qui ne prend jamais le pas quables, prennent naturellement Kosakatani, qui danse notamment sur le mouvement. Caterina Sagna place dans cet espace avec ampli- chez Carolyn Carlson, mais aussi imagine une troupe de voisins tude et générosité. » Cécile Loyer, qui a dansé pour Projet d'éducation artistique qui fantasme sur l'étranger – des Catherine Diverrès et Josef Nadj, Chinois ici – entre peur et fantaisie. [Delphine Goater] ainsi que Kenji Takagi, qui a fait et culturelle avec la danseuse Aidée d'une troupe remarquable, partie pendant plusieurs années de elle invente une grammaire du la compagnie de Pina Bausch. » Cécile Loyer en partenariat corps avec des gestes renversés, avec Équinoxe des duos énervés. La chorégraphie semble se perdre dans un laby- Cécile Loyer et le plasticien japonais installé à rinthe imaginaire, une folie douce Châteauroux, Yo Shimomura ont proposé deux qui provoque stupeur et rire retenu. projets Aux Arts, Lycéens ! à la Région Centre, sur Surtout, la musicalité à l'œuvre – on passe de Turandot fredonné à du la thématique de la danse buto et du dessin du jazz – déjoue les idées fausses. On mouvement avec les lycées Blaise Pascal et Pierre sort de ce Bal en Chine bousculé. » et Marie Curie. [Philippe Noisette]

52 Bal en Chine Pièce pour 5 interprètes Compagnie Caterina & Carlotta Sagna L’homme qui rit d’après Victor Hugo

vendredi 13 mars 20h30 théâtre

Adaptation et jeu Christine Guênon • assistée de Laure Guillem • Lumières Dominique Fertin • Régie générale Patrick Marchand

Un livre de chevet ! Et une comédienne d’exception qui a osé ; elle que nous avons Théâtre Maurice Sand – La Châtre déjà vue mise en scène par Nicolas Lormeau (Comédie-Française), Omar Porras et François Rancillac (Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce) ; découverte au cœur des 1 h – Départ en bus à 19 h 30 Bouffes du Nord pour une heure mémorable et cette gageure d’avoir su réinsuf- Tarif 12 D fler, réincarner cette œuvre romanesque et lyrique. + 6 D de participation aux frais de voyage Qui connaît aujourd’hui le nom de comprachicos ? Ces trafiquants d’enfants qui, e Reprise en mai dans l’Angleterre de la fin du XVII siècle, volaient puis mutilaient les nourrissons (d’une oreille à l’autre, la lame vous conférait, ad vitam aeternam, un large sourire mardi 26, mercredi 27 et jeudi 28, 20 h 30, perpétuel…) à des fins d’exhibition dans les foires d’alors. tournée dans l’Indre Ainsi en fut-il de Gwynplaine que nous retrouvons abandonné, escaladant à mains nues la falaise venteuse… Un texte, une épopée bouleversante et à rebonds. « La comédienne réussit en une « Christine Guênon, sur scène, a Lisez ce chef-d’œuvre – de grâce. poignée de minutes, grâce à ses l’allure d’un Gavroche à l’ossature talents de narratrice, à nous frêle mais nerveuse ; hypnotisée transporter plus de trois siècles en elle-même par son récit, elle se « J’ai été, nous avons tous été bluffés par la proposition de Christine. Parce que arrière ; tour à tour elle incarne transforme suivant les tribulations avec rien (deux chaises, un petit banc, une petite table de maquillage branlante) Ursus et Gwynplaine, du misérable de Gwynplaine et d’Ursus. C’est saltimbanque au lord… Le visage poignant et d’une saisissante vérité. et trois effets de lumière, elle réussit à nous happer dans l’épopée hugolienne, avec déformé et inondé de lumière, elle C’est fulgurant, c’est fort. » ses espaces, sa folie, sa drôlerie, son intelligence narquoise et en même temps si restitue avec talent le plaidoyer généreuse ; elle réussit de sa seule voix à faire entendre toutes les voix, à croquer politique ; son masque de contente- [Evelyne Trân d’un geste, d’un sourire en coin, d’un silence tel ou tel personnage, à faire résonner ment, en guise de cache-misère, lui sur Théâtre au vent] permet de dissimuler toute la gueu- toutes les strates de l’œuvre, entre roman d’aventure, histoire d’amour, réflexion serie du monde… » « Une mise en espace véritablement philosophique et pamphlet politique contre l’injustice sociale. Christine est une [Mathilde Penchinat] saisissante de ce roman-océan. Dans grande comédienne, et son Homme qui rit est du grand théâtre. » la performance de Christine Guênon (qui constitue, à mon sens, une des [François Rancillac, plus belles adaptations au théâtre directeur et metteur en scène du Théâtre de l’Aquarium d’un roman de Hugo), le rire est Cartoucherie-Paris] moins, comme chez Swift, l’instru- ment du combat qu’il n’en est l’objet. »

[Yvon Le Scanff]

54 « Être surréaliste c’est bannir de l’esprit le déjà vu L’homme qui rit d’après Victor Hugo et rechercher le pas vu encore. » « Je m’applique à n’être jamais dans la convention quand je peins, et dans la mesure du possible lorsque je ne peins pas ; je parais alors jouer un jeu convenu : habiter une maison, manger aux heures fixées par la sagesse, etc. » [René Magritte]

« La culture, c’est lourd, tempêtent les déménageurs devant leur pire cauchemar : des cartons pleins de livres. » [Jean Birnbaum]

« Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière. » [Mi chel Audiard] Sagacité(s) III

« La culture est la résistance à la distraction. » [Pier Paolo Pasolini]

« L’art, la culture, c’est aussi rendre la vie supportable à ceux qui souffrent, vivent mal. Oui c’est important, vital : empêcher que le malheur ne submerge, ne paralyse. Mais rendre supportable n’est pas rendre acceptable. C’est quand les deux se confondent, dans le sérieux ou dans la fête, que s’insinue la soumission à l’ordre établi. Insidieusement. […] Par peur de faire peur. » [Mi chel Si monot]

« La terre est une vallée de lieux communs. » [Marl ce Mariën] 55 L’Ensemble Hope Cristal Baschet

jeudi 19 mars 20h30 musique

Avec Frédéric Bousquet, Marc-Antoine Millon, Maëlle Vivares

Ils promènent leurs sonorités insolites de São Paulo à Genève, du Grand Chapelle des Rédemptoristes Palais à Anvers, de Thessalonique à Pékin. Un instrumentarium rare, qui se dévoilera pour une seule soirée intimiste en la Chapelle des Rédemptoristes. 1 h Les Structures sonores Baschet www.hopensemble.eu Elles reposent sur un procédé acoustique encore inusité dans la fabrication des instruments de musique. L’élément vibrant est une tige métallique encas- Programme : trée dans une masse. La hauteur de la note est fixée par la longueur de la tige • Chansonnier du duc de Calabre (anonyme) : et par la position d’une masselotte à l’endroit du nœud de vibration. Ay luna que reluces La mise en vibration est réalisée : • Georg Friedrich Haendel : - soit par percussion, ce qui donne une famille de structures sonores percussives, Lascia Ch’io pianga - soit par archet de verre, c’est-à-dire une tige de verre que l’on frotte avec les • Henry Purcell : Music for a while doigts humidifiés (cristal Baschet). • Jean-Sébastien Bach : Air en ré • Frédéric Bousquet : Harmonice Mundi Marc-Antoine Millon Vénus, Épilogue Directeur artistique. Percussionniste, compositeur, structuriste. • Erik Satie : Il étudie la percussion au CNR de Limoges, où il obtient un premier prix. 3e Gnossienne Il travaille l’improvisation avec Jean-Pierre Legay. Professeur, il enseigne la Méditation percussion au Conservatoire de Brive. En 1981, il rencontre les frères Baschet 1e Gnossienne et participe à la création de percussions multitimbrales. Il étudie l’art du cristal • Manuel de Falla : Nana Baschet avec Michel Deneuve. Il joue le cristal basse. Il cofonde l’Ensemble Hope et conduit des expériences originales sur la construction de structures • Roger Steptoe : La Lune blanche sonores. • Maurice Ravel : Prélude • Frédéric Chopin :4e Prélude (largo) Frédéric Bousquet • Bruno Giner : Sternchenlied 1 Il reçoit une triple formation scientifique, musicale et pédagogique. Chercheur • Marc-Antoine Millon : Antigone associé au CNRS, facteur d’instrument, musicien et pédagogue, il est un spécialiste mondial des Structures sonores, se consacrant tant à leur rayon- nement qu’à leur conception. Assistant des frères Baschet depuis 1998, il dirige la société StructuresSonores® qui assure la réalisation de copies et la restauration de collections. Au sein de la société TitaniumSound®, il conçoit le premier instrument au monde en titane en 2010. Il poursuit une activité musi- cale internationale, notamment au sein de l’Ensemble Hope et de l’Ensemble Stolon dont il est le directeur artistique. Il est l’auteur de publications scienti- fiques et d’un livre-disque Voyages dans l’inconscient de Jérémiah Horrox publié en 2010 aux éditions Clapas / TrobaVox.

Rencontre Jeudi 19 mars à 19 h à la Chapelle des Rédemptoristes Durée : 45 mn Le cristal Baschet, qu'est-ce ?… Conférence animée et amusée.

56 L’Ensemble Hope Cristal Baschet L’Avare Molière

mardi 24 20 h – mercredi 25 mars 20h30 théâtre

Mise en scène Jean-Louis Martinelli • Avec Jacques Weber • Distribution en cours

Jamais nous ne montrâmes L’Avare ; l’occasion était trop belle ! Rencontre entre Équinoxe deux grands noms de théâtre : Jean-Louis Martinelli qui fut directeur du Théâtre National de Strasbourg (TNS) et tout récemment encore celui des Amandiers de durée non encore connue Nanterre (prix du meilleur spectacle du Syndicat de la Critique pour Kliniken de Lars Noren), un de nos meilleurs metteurs en scène, parmi les plus expérimentés. Création octobre 2014 Et Jacques Weber, qui avoue avoir avec Harpagon le même lien organique que celui qui le lie à Cyrano… Nous le retrouvons avec plaisir après l’avoir accueilli dans Gustave et Eugène (autour de Flaubert) (saison 1997-1998) et dans Éclats de vie (saison 2011-2012). « Depuis des lustres Harpagon accumule, retient, épargne, amasse. Au-delà de la raison il préserve ses biens et n’a de cesse d’en mettre "sous le tapis". La vitalité des plus jeunes, guidés par la dépense vestimentaire et sexuelle notam- ment, le menace. Il convient de déjouer leur plan et Harpagon en deviendra tour à tour rusé, féroce à force de vouloir tout maîtriser et ne rien lâcher. Ce bouffon paranoïaque manipu- lateur manipulé n’en sera pas pour autant antipathique ; tout son désespoir et sa noirceur en révéleront la tristesse d’un homme passé à côté de son existence. L’énergie déployée à amasser aura finalement été celle qui aura creusé sa propre tombe. Entre le vieux et les jeunes que tout oppose : les valets, dont le jeu consistera à tirer le maximum de bénéfices de leur entremise. Ils tireront les ficelles de cette comédie humaine dont nous savons qu’un jour les jeunes joueront le rôle des vieux, les petits celui des grands, et qu’il y a fort à parier que l’histoire se reproduise. » [Jean-Louis Martinelli – premières notes]

L’Avare, miracles à rebours Les enfants dépensent, les vieux préservent et les valets édifient un ou plusieurs stratagèmes capables de rétablir l’harmonie. Le vieux est un vert- galant, rival de son fils, lui-même jeune timoré, et le nœud de la pièce se tourne donc nécessairement sur la question matrimoniale et domestique. Costume, physique, ton de voix, séquences gestuelles fixes, situations attendues, on sait d’emblée que L’Avare de Molière est une comédie standard. D’antiques problèmes, venus de Plaute et que Molière adapte à la société moderne, y sont traités : comment dépenser le moins possible lorsqu’on est vieux (Harpagon a soixante ans bien comptés) ? Comment profiter d’une dot pour soi et ne pas avoir à en débourser une pour sa fille ? Harpagon interdit donc aux jeunes l’accès aux femmes, à la dépense, à la consommation, à l’échange social, au dehors. Son univers d’accumulation refuse tout véritable échange social et se referme sur un monde sans plaisir où il n’est question que de conserver le patrimoine (ce que le père a amassé). Il est seul (le personnage d’Anselme n’étant qu’un artifice de théâtre venu in extremis) face aux jeunes gens, nombreux : il accumule, ils ont faim de tout et veulent tout dépenser. Harpagon concrétise ainsi la vieillesse de comédie jusqu’à l’épure. Il est la préservation faite homme et les jeunes gens, Cléante en tête, sont la dépense incarnée. Et en deux mots, deux univers s’affrontent : celui de l’usure et celui du commerce (dans tous leurs sens). Mais, au-delà de la peinture d’une folie qui s’écarte du monde et de la sanction morale qu’on peut raisonnablement lui appliquer, il y a, dans cette pièce, d’autres questions. Qu’est-il dit en effet dans L’Avare, non plus du personnage, mais du monde ? Qu’il est fondé sur les principes de l’aveuglement, de la surdité, de la parole intenable, du goût perverti, des apparences trompeuses, de l’isolement de chacun et de la cruauté de tous. Bref, il s’agit du monde que nous, spectateurs du XXIe siècle, connaissons fort bien…

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avec l'aide e Mano a Mano 9 empoigne de la Région Centre

Les Nuits polaires Compagnie Les Anges au Plafond

vendredi 27 18h30 – samedi 28 mars 14h30 - 18h30 théâtre marionnettes

Inspiré des Racontars arctiques de Jørn Riel, Éd. Gaïa. Les Nuits polaires sont peuplées par Brice Berthoud, Camille Trouvé, Dorothée Ruge en alternance avec Dominique Hardy et Marie Girardin • Adaptation, construction, jeu Brice Berthoud • Adaptation, construction, marionnettes, manipulation Camille Trouvé • Construction et manipulation Dorothée Ruge • Création lumière Gerdi Nehlig • Création bruitages Xavier Drouault • Squelette d’igloo Cousin Doudou • Transformation du noir au blanc Éric Desvignes • Musique Guillaume Trouvé

Les Anges au Plafond, « compagnie associée » à Équinoxe depuis quelques saisons, Chapelle des Rédemptoristes nous ont gratifiés de quelques belles pépites, ouvragées ici même : Au fil d’Œdipe, Une Antigone de papier, Les Mains de Camille, Du rêve que fut ma vie ; sans oublier Le Cri 1 h quotidien ; et ces Nuits polaires données en 2006 à la Chapelle des Rédemptoristes et que nous avions à cœur de vous re-montrer… à partir de 10 ans Cette suite de fictions brèves met en scène des héros (ou anti-héros) magni- fiques, les trappeurs du nord-est du Groenland, paumés, hâbleurs, écrivains Sous igloo ! de pacotille, chasseurs myopes, philosophes de comptoir devant un imbuvable Jauge 35 voyageurs tord-boyaux, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise : la femme… Ces personnages forts en trogne leur ont donné envie d’une www.lesangesauplafond.net rencontre improbable et poétique avec leurs marionnettes… Des histoires du bout du monde ; de celles qui, une nuit d’insomnie, peuvent advenir, et devenir croyables…

L’histoire Dans un lieu reculé, au cœur de la nuit polaire, un homme seul présente tous « Un récit fascinant, une aventure « Le public interloqué emprunte initiatique ; l’ambiance feutrée du un chemin neigeux jusqu’à une les symptômes du vertigo. Insomnie, perte de repère, il semble sur le point de cocon vous saisit. Et vous fait yourte où de fabuleuses histoires et sombrer. C’est alors qu’arrivent « les copains ». Braillards, soiffards, forts en tendre l’oreille… » contes ubuesques lui sont racontés. gueule, ils peuplent la nuit polaire de leurs racontars, histoires vraies telle- Humour noir et comique de situa- [Lucie Argaud] tion, les spectateurs perdent douce- ment extravagantes qu’elles passent pour des mensonges. ment tous leurs repères ; la magie opère et l’on aimerait rester plus Tout l’humour et l’humanité de Jørn Riel se rassemblent là, au chevet du longtemps dans cet univers. » malade… Où l’on découvrira qu’il est parfois dangereux de nommer ses désirs et que les marionnettes peuvent avoir plus d’imagination que leur [Marie-Claude Harrer] manipulateur.

60 En complicité avec L’Hectare, Scène conventionnée marionnettes de Vendôme et son festival

Silence Night Shop Théâtre

vendredi 27 mars 20h30 théâtre marionnettes

Avec Julie Tenret et Isabelle Darras • Mise en scène Bernard Senny • Auteurs Julie Tenret, Isabelle Darras, Bernard Senny • Réalisation films Sébastien Fernandez • Création lumière Jérôme Dejean • Création sonore Guillaume Istace • Régie Nicolas Verfaillie, Karl Descarreaux et Dimitri Joukowsky (en alternance) • Marionnettes Joachim Jannin et Pascal Berger (têtes), Julie Tenret et Toztli Godinez De Dios (corps) • Scénographie et constructions Bernard Senny avec Zoé Tenret, Isabelle Darras et Julie Tenret • Voix off Suzanne Wauters • Photos Yves Kerstius

Coup de cœur pour cette épopée domestique et poétique découverte au Festival de ie Équinoxe (plateau) Charleville-Mézières. Issu du TOF Théâtre et de la C Gare Centrale, ce duo féminin de marionnettistes a trouvé sa propre écriture. De son goût pour les brocantes, les 55 mn bricolages, les surprises faites maison ; de sa belle capillarité/sensibilité/écoute du monde, a jailli ce tableau animé… à partir de 10 ans Jean et Élise, un couple d’un « âge certain », 65 années de vie commune. Coup de foudre de la presse aux Rencontres Si aujourd’hui ils ne croquent plus la vie à pleines dents, c’est qu’elles sont Internationales de Huy 2013 – Belgique dans un verre d’eau… Une histoire d’amour qui a traversé le temps depuis leur premier baiser échangé dans un drive-in des années… ils ne savent plus… Bourse SACD peu importe. Leur quotidien est fait de petits désordres positifs, tendres et drôles. Mais la mémoire d’Élise est pleine de trous. Comment ne pas perdre le fil de ce qui est précieux quand l’autre nous quitte un peu ?

« Silence, chef-d’œuvre ! Ces marion- « De l’or entre les mains. Encore nettes en maison de repos, de une pièce qui ose la lenteur et la taille humaine, troublantes de douceur à l’heure du zapping et du vérité, nous bouleversent. […] vacarme. » Hyperréalisme, peu de mots, des Bruxelles, gestes justes, une émotion intense, [Catherine Makereel] une immense complicité entre les marionnettistes et leurs créatures. Un spectacle tout public qui n’a pas fini de faire parler de lui, déjà Prix de la Ministre de la Jeunesse. » Bruxelles [Laurence Bertels] 61 Mano a Mano

Stéréoptik de et par Jean-Baptiste Maillet et Romain Bermond

samedi 28 20h30 – dimanche 29 mars 15h dessin théâtre d’objets

Tour à tour dessinateurs, bruiteurs, hommes-orchestres, projectionnistes, Équinoxe (plateau) conteurs, accessoiristes, ce duo polymorphe vous invite à découvrir un univers insolite, où dessin et musique jouent une partition à quatre mains. 1 h Les différents tableaux s’enchaînent comme les séquences d’un film, muet, ludique, tantôt imaginaire, tantôt narratif, où son et image se croisent. à partir de 7 ans Dans ce spectacle, deux histoires s’entremêlent ; celle de deux « silhouettes » www.stereoptik.com qui partent découvrir le monde, et celle d’une chanteuse de jazz enlevée par des extraterrestres ! L’émergence d’une œuvre est aussi au cœur du spectacle, et c’est le chemin parcouru pour y arriver qui est mis en lumière. Chaque séquence du film se fabrique sous vos yeux, prenant forme dans l’élaboration de dessins projetés Délicat, subtil, inventif, ce moment suspendu fut une sur écran géant, et d’une création musicale composée en direct. « découverte » lors du dernier Festival d’Avignon. Au cœur du marathon, cet oasis-là nous avait désaltérés Vous assisterez aux transformations inattendues de la table du plasticien, avec suavité. Sans paroles mais musical, sa poésie devenant successivement planche à dessin sonore, kaléidoscope géant ou visuelle l’a fait voyager d’Allemagne en Argentine, de encore rétroprojecteur pour peinture au sable. L’homme-orchestre joue en Suisse au Cambodge et dans les meilleurs festivals. même temps de la basse, de la guitare, de l’harmonica, des claviers, de la Approchez… batterie, improvisant sa musique.

« Une partition pensée et jouée « Comme du ping-pong entre un « À ceux qui croient encore que la « On a vraiment aimé ce spectacle « Un musicien-compositeur et à quatre mains pour un théâtre dessinateur et un musicien ; les marionnette est un art enfantin construit sur l’art de révéler ; avec un peintre-plasticien qui se sont d’objets habile et original […], de amateurs du détail et des pratiques enfermé dans un castelet, il est cet aspect artistique non identifié, connus sur la route, partagent la nombreuses et habiles inventions, stylistiques artisanales seront temps d’aller faire un tour du l’inventivité est au rendez-vous ; batterie dans un brass band (caisse un spectacle ingénieusement et impressionnés par le contraste côté […] d’une performance à la gestes précis, musique dense, on est claire et grosse caisse)… Ainsi est résolument poétique. » entre l’image simple, fluide et fois fragile et spectaculaire ; entre captivés jusqu’au bout. » né Stéréoptik, spectacle unique qui [Culture et Coopération, ludique à l’écran, et le travail fasti- batterie multi-instrumentale et en appelle à l’enfance, à l’onirique, San Martin – Argentine] dieux et insolite des deux hommes. table à dessin : pop et poétique. » [Frédérique Meichler] au merveilleux et au voyage. De la Je suis sortie de cette expérience [EVENE.fr *****, Étienne Sorin] sensualité, beaucoup d’humour, de intimiste, où l’humour se situe tendresse et de rêve… » au détour d’un coup de crayon et [micmag.net, Iris Sergent] d’un riff de guitare, avec un grand sourire aux lèvres. » [Festival Novart 2012, Pauline Roudet, Happe:n – webzine – Bordeaux] 62 Ma biche et mon lapin Collectif Aïe Aïe Aïe dimanche 29 mars 17h - 18h15 - 19h30 théâtre d’objets marionnettes

Avec Charlotte Blin et Julien Mellano

Un petit bijou, sur table, musical et sans paroles, où les couples se forment et Maisonnette (de la Culture) se déforment dans un ballet d’objets manipulés et poétiquement détournés – un vaudeville grinçant composé de petites histoires bucoliques, badines ou 30 mn tragiques, tricotées à quatre mains par ce duo mixte qui ravit son auditoire (festivals, parmi lesquels Édimbourg, et Charleville-Mézières où nous les à partir de 9 ans découvrîmes…).

Micro-jauge 45 places www.aieaieaie.fr

« […] une intrigante (et courte) « […] Une pièce de théâtre d’ob- pièce de théâtre, délicate, drôle et jets excellente et touchante […] très émouvante. » exécutée avec un rythme précis et [Tim Wilcock, Fringe Review] un profond sens des personnages, de la narration et de l’humour. Délicieuses et captivantes, drôles et poignantes, les historiettes de ces mini-héros suggèrent avec raffine- ment l’histoire grandeur nature de nos propres vies. » [Alexis Macnab, Broadway Baby]

63 « En 1966, alors qu’il défendait le budget des maisons de la culture, André Malraux avait lancé cette phrase aux députés : "Mesdames et messieurs, ce que je vous demande, c’est exactement vingt-cinq kilomètres d’autoroute." Cette citation de Malraux a été exhumée, il y a quelques jours, par le rapporteur spécial de la commission des finances ; il s’agissait de montrer, près de cinquante ans plus tard, que les sommes en jeu sont toujours dérisoires et que les économies escomptées (-2 % en 2014) sont "une goutte d’eau dans l’océan", mais dont les conséquences peuvent être très dommageables sur le terrain. La mission "culture" pèse moins de 1 % du budget de l’État : elle comprend la création – spectacle vivant, arts plastiques… –, la transmission des savoirs et la démocratisation culturelle, ainsi que le patrimoine, pour une enveloppe totale de 2,7 milliards d’euros. Soit 435 kilomètres d’autoroute, si l’on actualise la métaphore de Malraux – le coût moyen d’un kilomètre étant estimé actuellement à 6,2 millions d’euros. Le rapporteur estime que la baisse du budget culture est "un non-sens économique" et rappelle que, par définition, les gains de productivité du travail sont inexistants dans le spectacle vivant : une représentation du Médecin malgré lui, ou une interprétation de La Flûte enchantée, nécessite à peu près la même quantité de travail qu’à l’époque de Molière ou de Mozart… En 2013, la culture doit toujours justifier son existence. Comme si la beauté d’une œuvre, qui peut changer la vie, ne suffisait pas. Que dit-on, à droite comme à gauche ? Que la culture est source de développement économique, qu’elle attire des touristes, génère des nuits d’hôtel, crée des emplois, etc. Une fois que l’on a dit ça, la culture ne fait (presque) plus débat. Reste à changer les mentalités. » [Clarisse Fabre, Service culture, Le Monde, 16 novembre 2013]

Sagacité(s) IV « À qui parlons nous lorsque nous nous taisons ? » [Tari je Vesaas]

« La flèche lente de la beauté. » [Nietzsceh ]

« La guerre entre les timides et les éhontés ne prendra vraisemblablement jamais fin, jamais. » [Robert Walser]

« L'art d'être gai réside dans la force de trouver gaie la gaieté des autres. » [Robert Walser]

64 Un chien dans la tête Théâtre du Phare Mardi 7 – jeudi 9 avril 19h jeune public

Mise en scène Olivier Letellier • Texte Stéphane Jaubertie • Costumes Nathalie Martella • Marionnettes Simon Delattre • Scénographie Antoine Vasseur • Musique, création son Mikael Plunian • Création lumière Sébastien Revel Interprétation (Celle qui reste, La Mère, L'Un) Camille Blouet en alternance avec Fiona Chauvin • (Le Fils de la Baleine, L'Autre) Alexandre Ethève en alternance avec Stéphane Miquel • (Le Fils) Jérôme Fauvel en alternance avec Julien Bouanich

« Et si on te disait que ton père est fou ? Et si on te disait que ta mère va partir ? Équinoxe Parce que ton père est fou, et qu’elle a peur de lui ? Et si on te disait qu’on a vu une bête, derrière chez toi ? Qui le dit ? On. Les autres. Ceux qui passent. Ils voient, ils 1 h 05 entendent, et ils disent… Chez toi, ce n’est plus comme avant. Ton père ne sort plus de sa chambre au-dessus de ta tête, et ta mère s’est réfugiée derrière un mur à partir de 9 ans de mensonges. Toi-même, tu ne veux plus sortir. Doucement, la honte t’envahit. Cette histoire, dis-toi que c’est l’histoire de ce Fils. Dans un jardin, immense et Le texte est édité inconnu, il ira s’abriter. Là, deux personnages viendront à sa rencontre. Celle qui aux Éditions Théâtrales Jeunesse reste, jeune fille transparente à force d’être normale, et le Fils de la Baleine, fils d’une mère tellement grosse qu’elle prend toute la place. Avec eux, dans ce jardin, Séances scolaires peut-être apprendra-t-il à dépasser sa honte… » Mardi 7 avril à 14 h 30 [Stéphane Jaubertie] Jeudi 9 avril à 14 h 30 Vendredi 10 avril à 10 h CM1-CM2 / collèges

« Un très beau spectacle d’Olivier de moments oniriques, il réussit et commune. Olivier Letellier distille « Plein les yeux… Superbe. » Letellier qui confirme une fois de un très beau spectacle, dans une avec science et efficacité tous les Kidscope plus son talent. Poétique et merveil- formidable conjonction entre les artifices du théâtre. Mettre l’adulte [Francesca Alongi] leuse malgré la cruauté, l’œuvre mots et la scène. L’univers sonore, face à sa part d’enfance, et l’enfant dissèque les ravages de la honte et les lumières, le jeu des couleurs, la face à sa peur de devenir adulte, révèle les pouvoirs de l’imagination. scénographie qui découpe savam- dit-il. Petits et grands, allez-y ! » En faisant de la scène un espace ment l’espace, avec comme unique symbolique, à la fois profondément et suffisant terrain d’invention un ancré dans un vécu très doulou- canapé, contribuent à faire résonner [Agnès Santi] reux et nourri de merveilleux et puissamment cette histoire universelle 65

SAISON INT 2015.indd 65 22/05/14 09:44 Soirée double plateau danse

vendredi 10 avril 19h30 Salle Gaston Couté (MLC Belle-Isle)

Les deux spectacles seront entrecoupés d'un entracte de 45 minutes pendant lequel vous vous restaurerez auprès des « Délices d'Élise ».

Première partie de soirée Accidens (ce qui arrive) Groupe Entorse Chorégraphie et interprétation Samuel Lefeuvre • Création musicale et travail aux platines Raphaëlle Latini • Lumière Nicolas Olivier • Assistant lumière à la création Bruno Olivier • Scénographie Groupe Entorse • Diffusion Philéas Productions – Erik Gobin http://www.groupentorse.com Le plaisir d'accueillir à Châteauroux Samuel Lefeuvre, le danseur qui, aux côtés de la spectatrice castelroussine Virginie Andreu, a partagé le plateau mythique d'Avignon l'été dernier dans le spectacle Cour d'honneur de Jérôme Bel. Ici aussi, Samuel Lefeuvre est un pantin désarticulé, jeté au sol, qui reconquiert douloureusement une verticalité fragile mais belle ; où, tel un amas organique, il « Lefeuvre s'est fait un style, une « Droit comme un I, les pieds ancrés change de forme à volonté. Une force intérieure pousse ce tas de chair à tout faire réputation, et tout ça à la fois, de au sol, il se désarticule et s’allonge son penchant aigu pour l'extré- pour revenir aussitôt à la verticale. pour retrouver sa forme d’origine. Force vitale, pulsion de survie ? Le son issu des misme. En dix ans à peine, il a Rien ne bouge, sauf ses yeux : à platines travaille le corps du danseur, fabrique un corps de synthèse, comman- imposé une danse de torche vive, droite, à gauche, en bas. Bruits dant ses tendons, ses nerfs. En confrontant deux intensités, Samuel Lefeuvre et corps basculant au sol pour se du fond de la mer. L’imaginaire retourner d'un saut de carpe prend. Le danseur semble perché Raphaëlle Latini questionnent la notion de résilience et lui donnent forme. avant de tourbillonner sur la en haut d’une falaise. Une autre nuque. Risque physique, brutalité fois, à la verticale, il joue avec sa L’épure du plateau souligne en creux les deux éléments fondamentaux de maîtrisée, il conjugue flexibilité et cage thoracique. Il respire. Et même cette pièce : la musique à l’omniprésence magnétique, créée en direct par les nervosité, pas loin de l'acrobatie et davantage. Il devient le son de la platines de Raphaëlle Latini, et le corps tourmenté, désarticulé, du danseur. de la contorsion. La danse comme respiration. La relation son/corps science du danger, pas loin de l'ex- est si intimement liée que l’on se Des sons industriels, métalliques, répétitifs, transpercent l’espace nimbé ploit du cirque. » prend au jeu de se dire que ce sont d’une lumière crépusculaire ou soutiennent les moments d’obscurité totale. ses pores qui produisent les bruits L’œil cherche le corps vêtu de blanc, dont les membres tentent de s’extraire [Rosita Boisseau] et non les platines. » du sol. Imperceptiblement, le danseur s’érige, maladroit, comme traversé [Charlotte Imbault] d’ondes électriques, tel un robot déréglé.

Deuxième partie Chantal Loïal On t'appelle Vénus Cie Difé Kako Direction artistique et conception Chantal Loïal • Interprète et chorégraphe Chantal Loïal • Chorégraphie Philippe Lafeuille • Textes Marc Verhaverbeke • Collaboration artistique Paco Décina • Costumes Agnès Dat, Nicole Crampon • Création lumière et technique Stéphane Bottard

Chantal Loïal enfin sur un plateau après que sa compagnie a vaillamment animé le Carnaval de Châteauroux (2013 et 2014) et assuré la transmission d'une choré- graphie à des danseurs amateurs de tous âges, jouée sur la place de la République, avant l'embrasement du fameux Vaval ! Dans ce solo franc et voluptueux, la chorégraphe guadeloupéenne s’inspire de l’histoire de la Vénus hottentote pour interroger le regard de l’Occident sur la « Bête de foire, monstre sexuel, Dominique Hervieu. "L'histoire différence, celle de cette femme sud-africaine à la morphologie hors norme qui, cas scientifique, femme martyre, de Sarah Baartman m'allait en exhibée en Europe pour ses énormes quelque sorte comme un gant. Pour de 1810 à 1815, vécut l’enfer des foires européennes, exposée au regard des fesses, elle s'appelait en réalité la première fois de ma carrière, j'ai hommes comme un animal exotique. Elle le fait à travers une danse mystérieuse Sarah Baartman, esclave dans une osé parler de mon corps, de mes et sensuelle, celle d’un corps détaillé, découpé, qui va pas à pas s’affranchir, avant ferme avant d'être vendue comme fesses, sans passer par l'humour. attraction au début du XIXe siècle. J'ai même pris le risque, après de trouver sa plénitude. Elle mourut en 1818 à Paris où son beaucoup d'hésitations, de me squelette devint une attraction du montrer nue." Le solo de Chantal « L’envie de créer ce solo m’est venue à la lecture de l’histoire de cette femme musée de l'Homme jusqu'au milieu Loïal concentre aussi certainement qu’on appela de façon antinomique la Vénus hottentote et dont le physique des années 1970. Le postérieur de des problématiques qui l'obsèdent caractéristique fit la célébrité : une histoire qui, à elle seule, résume tous les la Vénus Sarah est caractéristique depuis toujours : la différence, le de nombre de femmes de l'ethnie rapport aux hommes et au pouvoir, abus et les tragédies du colonialisme et de l’affrontement de deux mondes. khoisan, l'une des plus anciennes l'identité et les traditions antillaises. Ce projet se veut donc une ode à la féminité et au-delà l’ode d’une femme d'Afrique du Sud. La silhouette Ce ton politique franc, souvent mali- noire à toutes les femmes. Parce qu’à travers les moraux et physiques callipyge de Chantal Loïal qui s'est cieusement détourné par la danse, rebaptisée avec gouaille la danseuse elle le partage avec des artistes sud- qu’a subis cette femme, elle est le symbole à la fois de la défaite d’une civili- aux grosses fesses a fait le succès africaines comme Robyn Orlin [...]. » sation entière, mais également de sa survie au regard de l’Histoire jusqu’à nos de cette interprète remarquable jours, je souhaite donner la parole à cette femme, dans une petite victoire a des chorégraphes José Montalvo et [Rosita Boisseau] posteriori, comme un gage d’optimisme pour demain. » [Chantal Loïal] 66

Lisa Simone

samedi 18 avril 20h30 jazz soul

Lisa Simone chant • Hervé Samb guitare • Reggie Washington basse • Maxime Zampieri batterie

Lisa Simone s’est révélée au public jazz en 2009 lors de la tournée Sing the Truth Équinoxe en compagnie de Lizz Wright et Dianne Reeves (en hommage à sa mère Nina Simone). Cette chanteuse, rare performeuse sur scène, avait subjugué le public de Vienne, de Montreux, du North Sea Jazz Festival… Elle interprète le répertoire de sa mère (Simone sings Nina), avant un premier album personnel très attendu en octobre 2014 en compagnie d’un groupe excep- tionnel, et a pris le temps de se lancer dans son propre projet de chanteuse… Elle marche avec talent et puissance dans les traces de sa mère, affranchie pour notre plus grand bonheur.

Fille unique de la célèbre chanteuse américaine, Lisa Simone, née Lisa Celeste, a fait carrière à Broadway, avant de reprendre les chansons de sa mère sur le disque Simone on Simone, sorti uniquement aux États-Unis (www. simonesworld.com). Lisa Simone est née quatre ans après My Baby Just Cares for Me et trois ans avant Feeling Good. Elle s’est notamment distinguée à Broadway dans des versions music-hall de Aïda, Rent (d’après La Bohème de Puccini) ou encore l’opéra-rock Jesus Christ Superstar. Elle a longtemps été associée au collectif des Daughters of Soul qui réunissait à ses côtés les chanteuses Lalah Hathaway, Indira Khan et Syleena Johnson. En 2001, elle a été nommée pour un Grammy Award dans la catégorie Best Contemporary Jazz Album avec le groupe d’acid jazz Liquid Soul de Chicago. Pour son prochain projet, la direction musicale a été confiée à Hervé Samb, exceptionnel guitariste sénégalais qui a croisé la route de David Murray, Pharoah Sanders, Meshell Ndegeocello, Jimmy Cliff, Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Jacques Schwarz-Bart, World Saxophone Quartet, Cheikh Tidiane Seck, Volunteered Slaves…

« Elle ne surjoue jamais, et elle est « Elle a une voix d’une incroyable « Elle est aussi rayonnante que sa pourtant toujours en apesanteur, richesse, plus haute que celle mère était torturée. Bien que puis- diva magnifique à la voix d’or. » sombre et mystérieuse de Nina sante, sa voix n’a rien à voir avec le Simone… Un cadeau naturel. » timbre maternel. »

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Candide Si c'est ça le meilleur des mondes d'après Voltaire – Cie Drôle de Bizarre

jeudi 23 avril 20h30 théâtre

Mise en scène Maëlle Poésy • Adaptation Kévin Keiss et Maëlle Poésy • Écriture et dramaturgie Kévin Keiss • Scénographie Alban Ho Van • Assistante à la scénographie Hélène Jourdan • Costumes Camille Vallat • Création lumière Jérémie Papin • Création sonore Samuel Favart Mikcha • Régie générale et régie plateau Jordan Deloge • Avec Roxane Palazotto, Gilles Geenen, Marc Lamigeon, Jonas Marmy, Hélène Sir-Senior • Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National • La Compagnie Drôle de Bizarre est conventionnée par la ville de Dijon. Avec Caroline Arrouas, Gilles Geenen, Marc Lamigeon, Jonas Marmy, Roxane Palazzotto

L'histoire : Équinoxe Dans le château du baron de Thunder-ten-tronckh, le plus beau des châteaux durée inconnue de la Westphalie, vit un jeune homme simple et droit nommé Candide. Il a été élevé par Pangloss, le meilleur des philosophes, qui lui répète depuis l’enfance que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Or, un jour À partir de 14 ans que Candide est surpris en train d’embrasser Cunégonde, la fille du baron dont il est épris, il est chassé de ce paradis. avec la participation du Jeune Théâtre National Commence alors une véritable épopée. D’abord enrôlé de force dans une guerre monstrueuse, il parvient à fuir, à retrouver son vieux maître de philo- Quand de jeunes comédiens – metteuse en scène – sophie qui lui apprend que le château a été brûlé. Pour retrouver celle qu’il scénographe – régisseur – costumier, issus de aime, Candide parcourt le monde, faisant l’épreuve de son horreur. Tout l’École Nationale Supérieure du TNS, s’emparent n’est que massacres, injustices, fanatismes religieux, intolérance, esclavage. du Candide avec gourmandise ; nous embarquons ! La Nature même est hostile et n’épargne pas les hommes : tremblements de Créé au Festival Théâtre en Mai de Dijon – nous terre, tempêtes et naufrages sont constants. y serons –, leur enthousiasme (quelques indices Toutefois, Candide fera la découverte du Nouveau Monde et de l’Eldorado, un et sources concordantes) nous a d’ores et déjà havre de paix où ruissellent l’or et la douceur de vivre. À travers ce parcours convaincus de leur accorder notre confiance… initiatique, Candide doutera de la parole de son maître, perdant une à une ses Les contes philosophiques de Voltaire dénoncent illusions, il se contentera de « cultiver son jardin » et de célébrer un bonheur avec virulence les obscurantismes et les fana- simple. tismes, les excès de l’injustice et de l’intolérance. Le célèbre conte philosophique ne propose aucun prêche, les leçons se Cette audace de l’écrivain le force à déjouer sans dégagent par elles-mêmes à la fin de chaque chapitre. La succession sans cesse la censure et la police. Il faut publier clandes- rémission des catastrophes dont la Nature frappe les hommes et dont les tinement les ouvrages à l’étranger, sous un pseu- hommes se frappent eux-mêmes n’a pas besoin de sentence. Hommes, déli- donyme évidemment, il faut tromper la vigilance vrez-vous du mal, aidez-vous vous-mêmes, semble tonner la voix de Voltaire des autorités pour que la vérité puisse être dite et derrière chaque page. entendue. Voltaire tient pour nécessaire la promulgation de la vérité. Il s’adresse à tous ceux qui ont pour la voir des yeux libres et perspicaces, capables de discriminer les mystifications de l’époque. Pour Candide, Voltaire invente que l’ouvrage a été écrit par le frère de Candide et traduit ensuite par un certain docteur Ralph. Il prend soin d’installer sa maison à la proximité de deux frontières : la Suisse et la Savoie, afin de pouvoir se sauver si la police française arrive. Évidemment, certains reconnaissent son style, mais Voltaire dément avec force conviction. « J’ai lu Candide, il faut avoir perdu le sens pour m’attribuer cette coïonnerie ; j’ai de meilleures occupations. » (Lettre du 15 mars 1759) Pourtant Voltaire est présent à chaque page, il se divulgue pour mieux se cacher, faisant résonner plus pleinement les jubilations du conte, mais aussi l’incroyable exer- cice de l’intelligence qu’il actionne.

70 Candide Si c'est ça le meilleur des mondes d'après Voltaire – Cie Drôle de Bizarre

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Maëlle Poésy, metteuse en scène L'Assommoir d'après Émile Zola Collectif OS'O

mardi 12 mai 20h30 théâtre

Mise en scène David Czesienski

Une adaptation au théâtre du roman d’Émile Zola (1876) Équinoxe À « L’Assommoir », six jeunes gens boivent et racontent la grandeur puis la décadence de Gervaise Macquart, honnête femme qui vit dans le quartier durée : 2 h 10 de la Goutte-d’Or à Paris. Mère de deux enfants, abandonnée par son mari, Gervaise travaille dur pour réaliser son rêve : ouvrir sa propre blanchisserie. www.collectifoso.com Malheureusement, après un accident, son nouvel époux, Coupeau, sombre dans la paresse et dans l’alcool. Gervaise ferme les yeux sur son compor- tement et glisse doucement vers le laisser-aller. Elle travaille de moins en moins, néglige son commerce, accumule les dettes et revoit Lantier, le père de ses enfants. Gagnée, elle aussi, par l’alcoolisme et complètement démunie, Gervaise finit par se prostituer pour survivre. Elle sombre dans la déchéance et meurt dans l’indifférence la plus totale.

« Il faut faire théâtre de tout ! » [Antoine Vitez] Il n’existait aucune adaptation dramatique du roman. La théâtralisation imaginée par David Czesienski commence par un focus sur Gervaise, les autres personnages tenant un rôle secondaire dans la pièce. Il s’agit ensuite de rechercher dans les chapitres de L’Assommoir la situation singulière dans laquelle le lieu et le temps forment une unité. L’utilisation dramatique du texte découle ensuite presque naturellement de ce travail… Deux éléments viennent toutefois perturber la position du spectateur. Les personnages se présentent ici comme trois couples de « fêtards », et à plusieurs reprises leurs histoires « personnelles » ou leur comportement viennent rompre la conven- tion théâtrale au point que le réel (ou ce qui serait supposé l’être) reprend le pas sur la narration… Par ailleurs, le choix de faire jouer l’ivresse aux personnages entraîne des effets comiques détonants qui viennent déranger la tragédie de Zola et lui donnent une dimension insoupçonnée…

Le Collectif OS’O « Quel est notre outil ? Le théâtre. Pour qui faisons-nous du théâtre ? Ou, nous pourrions dire : avec qui voulons-nous jouer ? Avec tous ceux qui veulent jouer avec nous. Nous voulons reconsidérer la place du spectateur en créant un vrai doute sur ce qu’il est venu voir. Juste un petit jeu de mensonge, où il n’est pas si tranquille. Nous désirons créer de nouveau un temps commun passé entre citoyens, où l’on place l’humain au centre de toute préoccupation, politique et artistique, et où acteurs et spectateurs se questionnent ensemble. Le jeu naît de cette rencontre et peut se poursuivre avant et après. » [Roxane Brumachon, Bess Davies, Mathieu Ehrhard, Baptiste Girard et Tom Linton]

« Dans ce théâtre à la fois épique, « Faire passer sur scène la prose vériste et éthylique, pas question de de Zola relevait assurément de la morale pro ou anti-alcoolo : au spec- gageure. Défi relevé. [...] Une atmos- tateur de décider. Mené frontale- phère dionysiaque s’empare joyeu- ment, avec un juke-box et quelques sement de la brutalité du texte de chansons réalistes, L’Assommoir Zola et place au cœur de son récit les devient donc une histoire d’ivrogne thématiques de l’alcool, de l’amour racontée par quelques jeunes gens et de la mort, mais surtout de l’im- éméchés. Une histoire universelle, portance de la solidarité en cette donc, comme on pourrait l’entendre période de capitalisme florissant. » dans n’importe quel bar du coin. Une légende urbaine. » [Éric Demey] [Serge Latapy]

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Concert d’ouverture Choeur National du Festival de la Voix d’Hommes d’Estonie de Châteauroux

vendredi 15 mai 20h30 musique vocale

« Les chœurs d’hommes n’existent pas en France. Pas de tradition et donc pas Équinoxe de chœur, si ce n’est le Chœur de l’Armée Française (déjà venu au Festival de la Voix) entièrement dédié aux services de l’État.

Équinoxe soutient le Festival de la Voix Nos voisins nordiques possèdent de très nombreux chœurs d’hommes aux depuis toujours ; et « invite » sonorités flamboyantes héritées de traditions séculaires. En sextuor, en octuor le concert inaugural ou sous la forme d’ensembles vocaux, les chœurs d’hommes se déclinent partout dans les pays baltes et scandinaves et font partie d’un patrimoine culturel sans égal.

Le Chœur National d’Hommes d’Estonie est l’un Le Chœur National d’Hommes d’Estonie est un instrument exceptionnel et des rares ensembles vocaux masculins profession- sans aucun doute l’une des meilleures phalanges au monde, l’absolu ambas- nels. Il a été fondé en 1944. Son activité fut d’abord sadeur culturel d’une nation éminemment chorale : pas moins de 52 basses et a cappella avant qu'il devienne un grand chœur ténors au service d’un répertoire qui magnifie aussi bien la culture populaire d’oratorio sollicité partout à travers le monde pour des pays nordiques que de célèbres opus anglo-saxons. participer à l’interprétation d’œuvres comme la Symphonie Babi Yar de Chostakovitch, Œdipus Rex Mais ce qui étonne le plus, c’est l’aspect félin et sensuel de ce chœur alliant de Stravinski ou Kullervo de Sibelius... Le Chœur puissance et raffinement, virtuosité et polychromie. Basses profondes d’hommes d’Estonie a ainsi à son répertoire et ténors aériens créent ici une griffe chorale exceptionnelle et unique au environ 25 de ces grandes partitions délicates, monde, avec en mémoire fertile des racines immémoriales héritées de Grieg qui requièrent puissance et couleur spécifique. En et Sibelius. Mais deux figures tutélaires continuent de nourrir et hanter le 2003, Paavo Järvi et le Chœur d’hommes d’Estonie répertoire épique du chœur avec Veljo Tormis, chantre païen de l’Estonie, et ont réalisé un enregistrement des Cantates de Arvo Pärt, orfèvre de l’épure chorale. Sibelius, lauréat d'un Grammy Award. Les Estoniens s'appellent souvent « le peuple chan- L’expérience chorale sera jubilatoire et inattendue : sonorités de marbre, tant ». C'est une expression de leur identité natio- puissance ogresque et monstrueuse, palette de timbres digne des meilleurs nale qui les réunissait dans leur lutte pour l'indé- orchestres symphoniques, et le masculin et le féminin enfin révélés au service pendance au début du XXe siècle ainsi que pendant d’un répertoire inouï. l'occupation soviétique. La tradition des festivals de chant était le modèle pour la « révolution chan- La France reçoit trop rarement de tels ensembles. Équinoxe et le Festival de tante » de 1988 quand des centaines de milliers la Voix sont heureux de pouvoir accueillir sur la grande scène ce chœur au d'Estoniens se sont rassemblées sur l'esplanade de prestige sans pareil. » chant pour présenter leurs demandes politiques et [Loïc Pierre] écouter des chansons patriotiques…

« Ce choeur estonien se révèle d'un superbe équilibre, très maîtrisé, belle clarté, pas d'enflure ni d'empâ- tement. » www.operacritiques.free.fr [David Le Marrec] 74

SAISON INT 2015.indd 74 22/05/14 09:44 Concert d’ouverture du Festival de la Voix de Châteauroux En bref…

Du rêve que fut ma vie mercredi 25 et jeudi 26 juin 20h30 Cie Les Anges au Plafond Avec Camille Trouvé (jeu et manipulation) et Fanny Lasfargues (contrebasse) • Mise en scène Brice Berthoud De tout temps, la Scène nationale a cheminé avec les différents adminis- Domaine George Sand, Nohant trateurs du Domaine George Sand à Nohant (et leurs équipes) : Georges Buisson, Edward de Lumley et aujourd'hui Elisabeth Braoun… Les Anges tarif unique 5 D au Plafond s'y produiront en juin, avec leur toute dernière création, copro- réservation au 02 48 24 06 87 duite par la Scène nationale.

En partenariat avec Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux

Complètement toqué ! dimanche 21 septembre 15h Ensemble Fuoco E Cenere Julie Fioretti soprano • Philippe Cantor baryton • Patricia Lavail flûte à bec • James Holland théorbe • Denis Leroy chef cuisinier • Véronique Samakh mise en scène • Jay Bernfeld viole de gambe et direction Coup de pouce et clin d’œil complice à Valençay, sa nouvelle directrice et cuisines du Château de Valençay son équipe, sa nouvelle impulsion. Ce concert-spectacle, suivi d’une dégustation, est un hommage au savoir- tarifs à partir de 10 D faire culinaire français. Inspiré par les écrits des maîtres d’hôtel des rois réservation au 02 54 00 10 66 de France, l’Ensemble Fuoco E Cenere a concocté un programme de fête en jouant sur l’alternance de textes anciens et contemporains. Musiques de Charpentier, Marais, de la Barre, Rameau, Lully, Clérambault…

Courrier du coeur vendredi 10 octobre 20h30 Conception Anne Trémolières • Mise en scène Marie-Paule Guillet • Avec Isabelle Destombes et Anne Trémolières Une table, deux chaises et deux femmes pour un spectacle sur l’évolution de Théâtre Maurice Sand, La Châtre la condition féminine. Du courrier du cœur des années 1950 jusqu’aux blogs des femmes d’aujourd’hui. C’est drôle, tendre, incisif et parfois effarant. tarifs à partir de 10 D Ce spectacle dont la Scène nationale a accompagné la naissance – répétitions à réservation au 02 54 48 20 10 la Maisonnette (de la Culture) – a été programmé par Équinoxe en tournée dépar- tementale en mai 2014. Le Théâtre Maurice Sand le présente en double plateau avec Tous les hommes sont menteurs (Cie du Hasard, interprétation Danièle Marty). Lectures Robert Walser, Henry David Thoreau, Jacques Audiberti, Henri Pichette, font partie de ces écrivains qui nous sont chers. Nous rêvons de lire les deux premiers à l’Abbaye de la Prée, rejoints par Robert Bouvier… Et de faire entendre Virginia Woolf par la bouche de Gwenaëlle David (Une chambre à soi) à Nohant… À suivre. La Belle Saison La Scène nationale « souscrit » à l’initiative de l’association Scène(s) d’Enfance et d’Ailleurs, aux trente-neuf propositions de son manifeste, et à son temps fort (La Belle Saison – juillet 2014 / décembre 2015) ; qui ont pour objet de donner visibilité et lisibilité au secteur du spectacle Jeune public et à sa dynamique ; un temps pour amplifier la rencontre de l’enfant et de l’adolescent avec l’art vivant, l’accompagnement vers une création artistique exigeante et multiple. Pour en savoir plus sur La Belle Saison : www.scenesdenfance.com. 76 Productions et coproductions

À la Belle étoile Production : Cie La Ricotta. Coproduction : Vincent Peirani Production : www.colore.fr Théâtre Auditorium de Poitiers | Quai des Arts – Argentan, dans le Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux | Le Parc Château de Valençay. Bastien Lucas Une production BIP, Utuh & BL. Un spectacle mis en scène cadre des Relais Culturels Régionaux | Théâtre d’Arras, Scène conven- Aldebert Production : Le Mur du Songe. avec la complicité de Florian Girard et Laurent Plessi. Bastien Lucas bé- tionnée musique et théâtre | Centre Dramatique Régional de Haute- néficie des soutiens précieux du Service Culturel de l’Université Paris- Normandie – Théâtre des Deux Rives. Avec le soutien de l’ODIA Nor- Le Mur de la Mort Mécanique Quantique a été coproduit par le Collectif mandie – Office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie. MDLM et Quartier Rouge. Le Mur de la Mort a bénéficié de l’aide de la Sorbonne et du Pôle Régional Chanson / Les Bains-Douches, porté par la Région Centre. La Piccola Familia est conventionnée par la DRAC Haute-Normandie, Communauté Européenne – Programme Leader +, de la Région Limou- la Région Haute-Normandie, la Ville de Rouen, et est soutenue par le sin, du Conseil Général de la Creuse et de la Ville d’Aubusson. Avec la Daphné Production : Astérios Spectacles. Département de Seine-Maritime. Remerciements : M. Pierre Léautey, participation de la Ville de Felletin. Tristan Production : CDDB – Theâtre de Lorient, Centre Dramatique. député de la première circonscription de Seine-Maritime | La SHEMA, Tout est bien Production : PR É-O-COUPÉ. La compagnie PRÉ O COUPÉ est Scène nationale Évreux Louviers | Odéon – Théâtre de l’Europe | La Danse du Diable Production : Véronique Coquet pour La Comédie conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Île-de-France | TNB – Théâtre National de Bretagne | Théâtre Gérard Philipe – CDN de Nouvelle. Avec le soutien du Ministère de la Culture. La Région Île-de-France et le Conseil Général du Val-de-Marne. Copro- Saint-Denis | Comédie de Caen – CDN de Basse-Normandie | Théâtre ductions : Théâtre Firmin Gémier | La Piscine, Pôle National des Arts Lucrèce Borgia Avec les équipes techniques et administratives du CDN de l’Aquarium – La Cartoucherie | NTA – CDN des Pays de la Loire | du Cirque d’Antony et de Châtenay-Malabry | Théâtre de Cusset, Scène de Haute-Normandie. Production : Philippe Chamaux. Production : Châ- Théâtre du Nord – Centre Dramatique du Nord. conventionnée cirque, label Scène régionale d’Auvergne | Établisse- teaux de la Drôme, Centre Dramatique National de Haute-Normandie Bal en Chine de Caterina SAGNA Production déléguée : Al Dente. Copro- ment Public du Parc et de la Grande Halle de la Villette EPPGHV | Pôle (Petit-Quevilly/Rouen/Mont-Saint-Aignan). Coproduction: Rictus | CNC- ductions : Centre Chorégraphique National de Roubaix Nord-Pas-de-Ca- National Cirque Méditerranée (Théâtre Europe – La Seyne-sur-Mer / DC de Châteauvallon | L’Hippodrome, Scène nationale de Douai | La lais – Carolyn Carlson – Red Brick Project | Pôle Sud, Scène convention- CREAC – Marseille) Marseille Provence 2013, Capitale Européenne de la MAC, Créteil | Théâtre de Charleville-Mézières. Le CDN de Haute-Nor- née pour la danse et la musique, Strasbourg | CCNR – Direction Yuval Culture | Cirque – Théâtre d’Elbeuf, Pôle National des Arts du Cirque de mandie est un EPCC (Établissement Public de Coopération Culturelle) Pick | Les Quinconces | L’Espal, Scène conventionnée, Le Mans | Réseau Haute-Normandie | La Verrerie d’Alès, Pôle National des Arts du Cirque subventionné par le Ministère de la Culture – DRAC de Haute-Norman- Escales Danse en Val-d’Oise, grâce à la participation du Ministère de Languedoc-Roussillon | CIRCa, Pôle National des Arts du Cirque Auch die, le Conseil Régional de Haute-Normandie, le Conseil Général de la la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France | L’Apos- Gers Midi-Pyrénées | Centre de Création Artistique et Technique NIL Seine-Maritime, la Ville de Rouen, la Ville de Petit-Quevilly et la Ville de trophe, Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d’Oise | Théâtre OBSTRAT. Ce spectacle a reçu le soutien financier du Ministère de la Mont-Saint-Aignan. Paul Éluard de Bezons, Scène conventionnée | La Direction de l’Action Culture dans le cadre de l’Aide à la Création de la DGCA et l’aide à la Pas vu pas pris Avec le soutien du Centre culturel de Ramonville, du Culturelle de la Ville d’Eaubonne | L’Orange Bleue*, Espace culturel création de l’Adami. Avec le soutien de l’Académie Fratellini / Centre Ministère de la Culture et de la DRAC Midi-Pyrénées. d’Eaubonne et le Conseil Général du Val-d’Oise | L’Avant-Scène Cognac, International des Arts du Cirque. Entre les écrans du temps, Daniel Dobbels Production : Compagnie Scène conventionnée « inclinée danse » | Charleroi danses – Centre La Vie de Smisse Production : Cie Voix Off. Coproduction : Le Grand de l’Entre-Deux. Coproduction : Théâtre National de Chaillot ; Forum Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec le soutien du Bleu – ENPDA à Lille | Région Nord-Pas de Calais. Avec le soutien du du Blanc-Mesnil ; Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux . Avec le Centre Chorégraphique National de Nancy – Ballet de Lorraine et de Théâtre Lillico à Rennes. soutien de la Région des Pays de la Loire, du Conseil Général de Seine- King’s Fountain. La Compagnie Caterina & Carlotta SAGNA est soutenue Savoir enfin qui nous buvons Coproductions : L’Usine, Scène conven- Saint-Denis ; de l’Adami (Administration des droits des artistes et musi- par la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communica- tionnée pour les arts dans l’espace public (Tournefeuille / Toulouse Mé- ciens interprètes). La compagnie De l'Entre-Deux est subventionnée tion – au titre de l’aide à la compagnie conventionnée. tropole) | Le Channel, Scène nationale de Calais | Le Grand T, théâtre de par la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire/ Ensemble Hope Production : Ensemble Hope. Coproduction : La Loire-Atlantique | Le Carré / Les Colonnes, Scène conventionnée, Saint- ministère de la Culture et de la Communication au titre de l'aide à la fondation La Borie en Limousin | Titanium Sound | Master-mix Lab. Médard-en-Jalles / Blanquefort | Pronomade(s) en Haute-Garonne, compagnie chorégraphique conventionnée. La compagnie De l’Entre- Avec le soutien financier de la DRAC Limousin, du Conseil Régional du Centre National des Arts de la Rue, Encausse-les-Thermes | Excentrique, Deux est en résidence au Théâtre National de Chaillot à Paris. Limousin, du Département de la Corrèze, de l’Institut Français, de La festival porté par Culture O Centre – Ateliers de développement culturel Alex Lutz Production : JMD Production. Fabrique, Scène conventionnée de Guéret, du Théâtre de Florac. | La Paperie, Centre National des Arts de la Rue – Angers | Agora PNAC Boulazac Aquitaine – coproduction et résidence de reprise. H6m2 Production La Piccola Familia. L’Avare Production : Scène Indépendante Contemporaine (Sic) – Théâtre Montansier – Versailles. La Tragédie comique La Fabrique Imaginaire est soutenue par le Mi- Ludor Citrik Production : Ludor et Consort. Coproductions, aides et nistère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service du soutiens : Le Carré Magique de Lannion-Tregor | Le Prato, Lille | Ani- Les Nuits polaires Le spectacle Les Nuits polaires a été coproduit par Théâtre). La Fabrique Imaginaire est en résidence administrative au makt/La Barakt, Saulx-les-Chartreux | L’Entre-sort de Furies, Châlons- le Théâtre 71, Scène nationale de Malakoff | Le Centre culturel Marcel Théâtre Les Tanneurs (Bruxelles). en-Champagne | L’Espace Périphérique (Ville de Paris – Parc de La Vil- Pagnol de Bures-sur-Yvette | Le Théâtre Jeune Public de Strasbourg. Ubu Roi Cheek by Jowl est une compagnie associée au Barbican Centre lette), Paris | L’Espace Catastrophe, Bruxelles | Regards et Mouvements, Silence Une production de Night Shop Théâtre en coproduction avec de Londres Coproduit par Barbican, Londres | Les Gémeaux / Sceaux / Hostellerie de Pontempeyrat | CIRCa, Auch | Théâtre Paul Éluard, Be- le Théâtre Jean Arp, Scène conventionnée de Clamart, et le Théâtre de Scène Nationale | La Comédie de Béthune, Centre Dramatique National zons | Thonon événements, Thonon-les-Bains | Bourse Beaumarchais/ la Roseraie (Bruxelles). Réalisé avec l’aide du Ministère de la Fédération Nord/Pas-de-Calais. SACD | Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Nord- Wallonie-Bruxelles / Service du Théâtre. Avec le soutien du Théâtre La Pas de Calais. Montagne Magique, du Centre Culturel de Bertrix, du Centre Culturel Platonov Production : Collectif Les Possédés. Coproduction : Théâtre de Wolubilis, La Fabrique Théâtre et le Centre Culturel Laïc Juif. Nîmes, Scène conventionnée pour la danse contemporaine | Théâtre Jean- La Meute Production : La Meute – Los Muchachos Production. Copro- Lurçat, Scène nationale d’Aubusson | La Colline, Théâtre national La Comé- ductions : CIRCa, Pôle national des arts du cirque, Auch, Gers, Midi-Py- Stéréoptik Production : Stéréoptik. Avec le soutien de l’Hectare, Scène die de Clermont-Ferrand, Scène nationale | Le Bateau Feu, Scène nationale rénées | Espace Périphérique, Ville de Paris – Parc de la Villette. Accueil conventionnée de Vendôme (41) et de l’Echalier / La Grange de Saint- de Dunkerque | Les Célestins – Théâtre de Lyon | Le Grand T – Théâtre de en résidences : CIRCa, Pôle national des arts du cirque, Auch, Gers | Agil (41). Espace Périphérique, Ville de Paris – Parc de la Villette | La Grainerie, Loire-Atlantique, Nantes | Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux | Ma biche et mon lapin Production : Collectif Aïe Aïe Aïe. Avec le soutien Fabrique des arts du cirque et de l’itinérance, Balma | LE CRABB, Bisca- MA, Scène nationale du Pays de Montbéliard | Théâtre de Rungis | La du Théâtre du Cercle à Rennes, Vannes Agglo et La Lucarne à Arradon. Passerelle, Scène nationale des Alpes du Sud, Gap | Théâtre Firmin rosse ; Soutien : DOCH (Université de cirque de Stockholm) | Pop Circus, Gémier – La Piscine | Nouvel Olympia – CDR de Tours. Avec le sou- école de cirque à Auch – Région Midi-Pyrénées. Un chien dans la tête Production : Théâtre du Phare – Olivier Letellier (Champigny-sur-Marne) | Le Théâtre du Phare bénéficie de l’aide au tien du Fonds d’insertion de l’ESTBA financé par le Conseil Régional La Légèreté des tempêtes Production : CFB 451. Coproductions : Le fonctionnement du Conseil Général du Val-de-Marne. Coproductions : d’Aquitaine. Accueil en résidence de création au Théâtre de Nîmes et Théâtre, Scène nationale de Mâcon | Théâtre des Bergeries, Noisy-le- Centre Jean Vilar, Champigny-sur-Marne | Maison des Arts de Thonon, à la Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée. Le Collectif Sec | Théâtre de Rungis | Accueil studio CCN de La Rochelle – Kader Évian | Théâtre Simone Signoret, Conflans-Sainte-Honorine | Le Quai, Les Possédés bénéficie du soutien de la Direction Régionale des Affaires Attou | Ville de Segré. Résidences de création : Chorège, Relais Culturel Angers | La Filature, Scène nationale de Mulhouse | ECAM, Le Krem- Cultu­relles d’Île-de-France, Ministère de la Culture et de la Communica- Régional du Pays de Falaise | La Briqueterie - CDC du Val-de-Marne, lin-Bicêtre | Le Prisme, Elancourt, Scène nationale Evreux Louviers | tion. Le Collectif Les Possédés est associé à la Ferme du Buisson, Scène Vitry-sur-Seine | Les Brigittines, Centre d’Art Contemporain du Mouve- Théâtre André Malraux, Chevilly-Larue. Soutiens : Direction Régionale nationale de Marne-la-Vallée, au Théâtre Jean-Lurçat, Scène nationale ment de la ville de Bruxelles. La compagnie est soutenue par la DRAC des Affaires Culturelles d’Île-de-France –Ministère de la Culture et de d’Aubusson, et au Théâtre de Nîmes, Scène conventionnée pour la Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication au titre la Communication | Conseil Général du Val-de-Marne | Conseil Géné- danse contemporaine. de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée, par la Région ral des Yvelines | Ville de Champigny-sur-Marne | Festival Ce soir je Île-de-France au titre de la Permanence Artistique et Culturelle et de At the same time we were pointing a finger at you, we realized we sors mes parents, Ancenis | Festival Momix, Kingersheim | Très Tôt l’Emploi tremplin, et par le Conseil Général du Val-de-Marne au titre were pointing three at ourselves… Production déléguée : City Thea- Théâtre, Quimper | Théâtre National de Chaillot | TNG-CDN de Lyon | de l’aide au fonctionnement. La compagnie est en résidence au Théâtre ter & Dance Group, Damien Valette Prod. Coproduction : La Halle aux Théâtre d’Angoulême | La Nef, Pantin. Grains, Scène nationale de Blois | Festival Rayons Frais, Tours | L’Opéra de Rungis (94). On t’appelle Vénus Production : Cie Difé Kako. Coproduction : Festival de Lille | Le Théâtre de la Ville, Paris | Les Treize Arches, Scène conven- Le Petit Z et Z comme Zigzag Production : La Ricotta. Coproduction : Le de Marseille (F/D/Am/M) | Festival Bolzano Danza/Tanz Bozen | Centre tionnée de Brive | Les Théâtres de la Ville de Luxembourg | Peak Per- Théâtre, Scène Nationale de Saint-Nazaire | Le Trident, Scène nationale National de la Danse (CND – prêt de studios) | Soutiens : Ministère de la formances @Montclair State University, New Jersey, USA. Production de Cherbourg-Octeville | Le Centre Dramatique National de Haute-Nor- Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France au titre de l’aide réalisée grâce au soutien de la Région Centre. Remerciements à l’École mandie | Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux | MC2, Grenoble | au projet | DAC Martinique (résidence performance), Conseil Général de des Sables pour l’accueil en résidence à Toubab Dialaw. Le Carré – Les Colonnes, Scène conventionnée de Saint-Médard-en-Jalles. Martinique. Ce projet a bénéficié de l’aide à l’écriture chorégraphique et Shai Maestro et Lisa Simone Productions : Sound Surveyor. Accueils : Le Centquatre, établissement artistique de la Ville de Paris. Ce à la production de l’association Beaumarchais-SACD. spectacle bénéficie de l’aide à la production de la Région Centre. La Ricotta Il n’est pas encore minuit… Cie XY Coproductions et accueil en rési- est compagnie associée à Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux , Accidens (ce qui arrive) Ce spectacle a bénéficie du soutien de la DRAC dence : Biennale de la Danse (Lyon) | Cirque Théâtre d’Elbeuf (Pôle au Centre Dramatique National de Haute-Normandie, et au Théâtre, Scène de Basse-Normandie, du Conseil Régional de Basse-Normandie, du national des arts du cirque Haute Normandie) | Scène nationale de nationale de Saint-Nazaire. Elle est compagnie accompagnée par Le Car- Conseil Général du Calvados et de la ville de Caen. Soutiens et accueil en Melun-Sénart. Accueil en résidence : La Brèche (Pôle national des arts reau du Temple, établissement culturel de la Ville de Paris. La compagnie résidence : Relais Culturel Régional du Pays de Falaise. Ce spectacle a bé- du cirque-Basse Normandie) | La Cité du Cirque (Le Mans) | Le Prato est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – néficié du soutien de la Charte de diffusion signée par l’ONDA, l’OARA, (Pôle national des arts du cirque-Lille) | Maison de la Danse (Lyon) | DRAC Centre et par la Région Centre. Elle est accompagnée par La Magna- l’ODIA Normandie, Réseau en scène – Languedoc-Roussillon et Arcadi. Pôle Cirque Méditerranée (Théâtre Europe La Seyne, CREAC Marseille). nerie – www.magnanerie-spectacle.com. Coproductions : EPPGHV-Parc de La Villette | CIRCa (Pôle national des arts Candide Production : Compagnie Drôle de Bizarre. Coproduction : du cirque Midi Pyrénées) | Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux | La Place Royale ou L’Amoureux extravagant Production Théâtre de Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national | Le Théâtre L’Onden, Théâtre de Vélizy-Villacoublay | La Verrerie d’Alès, Pôle l’Aquarium. Coproduction Théâtre Dijon Bourgogne - CDN, Le moulin du Gymnase, Marseille | L’Espace des Arts, Scène nationale de Chalon- national cirque Languedoc-Roussillon | Le Phénix, Scène nationale de du Roc, scène nationale à Niort. Le Théâtre de l'Aquarium est subven- sur-Saône. Avec les soutiens de Eclectik Sceno (pour la construction Valenciennes | MC2 Grenoble | EPCC Le Quai – Angers | Pôle Cirque tionné par le Ministère de la Culture DGCA (compagnie conventionnée). de décor), du Ministère de la Culture – DRAC Bourgogne, de la Région Méditerranée (CREAC Marseille, Théâtre Europe La Seyne) | Scène na- Avec le soutien de la Ville de Paris et du Conseil Régional d’Ile de France. Bourgogne, de la Ville de Dijon, de l’Adami. Avec la participation artis- tionale d’Orléans Théâtre Brétigny, Scène conventionnée du Val d’Orge. Henry VI Production : La Piccola Familia. Production déléguée : TNB – tique du Jeune Théâtre National. La compagnie Drôle de Bizarre est Il n’est pas encore minuit… a été soutenu par le Ministère de la Culture Théâtre National de Bretagne, Rennes. Coproduction : Le Trident, Scène conventionnée par la Ville de Dijon. (Maëlle Poésy est artiste associée à au titre de l’aide à la production par la DRAC Nord-Pas de Calais et au nationale de Cherbourg-Octeville | Les Gémeaux, Scène nationale de l’Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône.) titre de l’aide à la création arts du cirque par la DGCA. Il n’est pas encore Sceaux | Comédie de Béthune – Centre Dramatique National Nord-Pas- L’Assommoir Production : Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine. minuit… est soutenu au titre de l’aide au projet par l’Adami. de-Calais | Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan | Le Avec le soutien du Fonds d’insertion de l’ESTBA (École Supérieure de On ne paie pas ! on ne paie pas ! Production : Comédie de Genève. Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque | Scène nationale Évreux Théâtre de Bordeaux en Aquitaine) financé par le Conseil Régional Coproduction : Llum Teatre. Louviers | TNT – Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées | TAP – d’Aquitaine.

77 Action culturelle

La Scène nationale poursuit et consolide son travail d’action culturelle sur le territoire castelroussin et sur l’ensemble du département. Ce programme met en œuvre un répertoire d’actions variées : ateliers, stages ou master classes animés par des artistes professionnels et largement ouverts au public des amateurs, projets d’éducation artistique et culturelle en partenariat avec les établissements de l’Éducation nationale ou de l’enseignement supérieur, rencontres avec les équipes artistiques invitées, visites du théâtre, etc.

Pratique artistique et projets participatifs ✓ L’atelier Danse famille Moment privilégié pour les petits accompagnés d’un parent, d’un Pour un rapprochement des pratiques artistiques professionnelles grand frère, d’une grand-mère…, cet atelier autour du mouve- et amateurs, pour un accès de tous à la pratique artistique… ment est l’occasion pour les familles de partager des instants d’émotion et d’expression. Une expérience unique pour découvrir, ✓ Le projet Résonance avec le Centre Académique de Danse éprouver, vivre ensemble le plaisir de la danse… Cet atelier est animé par Jérôme Piatka. Il aura lieu les vendredis Jérôme Piatka, professeur de danse formé à l’école de l’Opéra de 10 octobre, 14 novembre, 12 décembre, 16 janvier, 13 février, Paris, ancien danseur au ballet de l’Opéra de Lyon, et les danseurs 13 mars, 17 avril, 22 mai, 19 juin de 18 h 30 à 20 h 30, à la amateurs de l’atelier chorégraphique de l’école de danse CAD ont Maisonnette (de la Culture) (rue Raspail). choisi quatre spectacles dans la saison, pour lesquels ils créent Une présentation de l'atelier sera proposée au public dans le hall une chorégraphie en « résonance », présentée au public dans le d'Équinoxe le soir du concert de Lisa Simone le samedi 18 avril 2015. hall d’Équinoxe avant l’entrée en salle. Inscription au 02 54 08 35 81 (Florence Leclerc). • Dimanche 23 novembre 2014 avant le spectacle À partir de 5 ans. Tarif : 10 3 par couple familial - tarif spécial CCAS : 3 3. Il n’est pas encore minuit - Cie XY • Lundi 5 janvier 2015 avant La Danse du Diable ✓ L’atelier de réalisation audiovisuelle Remake de Philippe Caubère Un atelier de réalisation audiovisuelle animé par Bérangère • Mercredi 21 janvier 2015 avant le spectacle d’Alex Lutz Jannelle (metteure en scène, artiste associée à Équinoxe, Cie La • Vendredi 27 mars 2015 avant Silence Ricotta) et Hervé Bezet (artiste plasticien et vidéaste) est proposé par le Night Shop Théâtre. aux étudiants de Châteauroux. Il est mis en œuvre grâce aux financements de la DRAC Centre et du Service culturel de l’Uni- ✓ Le projet Danse en amateur et répertoire avec le Conservatoire de Châteauroux versité d’Orléans. Chantal Loïal (chorégraphe de la Cie Difé Kako, voir p. 66) va trans- Inscription au 02 54 08 35 86 (Jérôme Reignoux). mettre un extrait de La Bossa Fataka, une pièce de José Montalvo Priorité aux étudiant(e)s abonné(e)s d’Équinoxe ou de l’Apollo. et Dominique Hervieu, aux élèves de l’atelier chorégraphique et Gratuit. de la classe d’art dramatique du Conservatoire à Rayonnement ✓ Départemental (CRD) de Châteauroux. Projet actuellement à L’atelier Et que dansent les accomplis ! Cet atelier est animé par Christian Bourigault (chorégraphe, Cie de l’étude au Centre National de la Danse (Pantin). l’Alambic) et Isabelle Destombes (voix). Il est proposé aux rési- ✓ L’atelier Feldenkrais (éveil corporel) dents des foyers logements FRPA Rives de l’Indre et Saint-Jean. Cet atelier est animé par Gérard Mayen (journaliste, critique de Il est mis en œuvre grâce aux financements du CCAS de la ville de danse et praticien diplômé de la méthode) le samedi de 10 h 15 à Châteauroux et de la Fondation Isabelle Camenen. 12 h à la Maisonnette (de la Culture). Inscription au 02 54 08 34 34. Tarif : 13 3 la séance ou 72 3 les 8 séances (soit 9 3 la séance) La danse en images Calendrier : début de l’atelier le samedi 4 octobre, À l'auditorium de la médiathèque, en partenariat avec le Centre les autres séances auront lieu tous les premiers samedis du mois. Académique de Danse, un cycle de conférences sur l'histoire de la danse. Les samedis à 10 h 30. Entrée libre.

• 13 décembre 2014 : conférence dansée sur Trisha Brown, à la Maisonnette (de la Culture). • 17 janvier 2015 : conférence sur l'improvisation (William Forsythe) • 21 mars 2015 : conférence sur le ballet romantique (chorégraphies Giselle et La Sylphide) • 18 avril 2015 : conférence sur le ballet de cour (programme autour de Molière).

78 Enseignement artistique et sensibilisation au spectacle vivant

De l’école primaire à l’université, l’équipe d’Équinoxe travaille, ✓ L’enseignement du théâtre et l’analyse des arts en partenariat avec les établissements de l’Éducation nationale et de la scène dans les établissements les établissements de l’enseignement supérieur, à l’enseignement de l’enseignement supérieur des arts de la scène ou à la sensibilisation des jeunes au spectacle Équinoxe sera à nouveau partenaire de l’École Municipale des vivant, favorisant ainsi le renouvellement du public… Beaux-Arts de Châteauroux : un parcours (sélection de spectacles, rencontres avec les artistes, atelier avec le chorégraphe Daniel ✓ L’enseignement du théâtre au collège et au lycée Dobbels / Cie De l’Entre-Deux) sera proposé aux élèves de la classe Équinoxe est partenaire de l’enseignement facultatif du théâtre au préparatoire aux concours d’entrée des écoles supérieures d’art. lycée Blaise Pascal (artiste intervenante : Gwenaëlle David) et au De janvier à avril 2015, Équinoxe propose aux étudiants du Centre lycée Jean Giraudoux de Châteauroux (artiste intervenant : Sylvain d’Études Supérieures de Châteauroux (Université d’Orléans) Dufour). La Scène nationale est également partenaire d’ateliers de une unité d’enseignement libre (UEL) Théâtre et expression pratique artistique théâtre au collège des Capucins (Châteauroux), publique. Cet enseignement est assuré par Bérangère Jannelle et au collège Les Ménigouttes (Le Blanc) et au collège Ferdinand de Michaël Martin-Badier (Cie La Ricotta). Lesseps (Vatan). L’équipe d’Équinoxe travaille à l’élaboration d’un projet avec l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation (ESPE ex-IUFM) Deux projets Aux Arts Lycéens ! (Région Centre) sont actuellement afin de proposer à partir de janvier 2015, un parcours orienté à l’étude : autour des écritures contemporaines pour le jeune public (spec- • sur le thème des Utopies Jardinières avec une classe de terminale tacle et cinéma) aux étudiants du master Métiers de l’enseigne- bac pro Aménagements paysagers du lycée agricole Naturapolis ment, de l’éducation, de la formation. de Châteauroux (artiste intervenante : Bérangère Jannelle - Cie La Ricotta), ✓ Les sorties scolaires au spectacle : l’École du spectateur • sur le thème de la chronique radiophonique de spectacles avec La Scène nationale bénéficie de deux dispositifs d’aide à la fréquen- les élèves des enseignements exploratoires Arts du spectacle et tation de l’établissement culturel par les jeunes scolarisés. Littérature et société du lycée Balzac à Issoudun (en partenariat Le premier, « Collégiens au Théâtre », financé par le Conseil Général avec Radio balistiq et Équinoxe). de l’Indre, permet d’inviter au spectacle 1 500 à 2 000 collégiens.

Le second, « Lycéens et Théâtre contemporain », permet aux ✓ L’enseignement de la danse au collège et au lycée classes qui s’inscrivent dans ce dispositif de découvrir au moins Équinoxe est partenaire d’ateliers de pratique artistique Danse au trois pièces de théâtre et aux enseignants qui les préparent et qui collège Touvent de Châteauroux (artiste intervenant : Christian les accompagnent dans ce parcours, de bénéficier d’une forma- Bourigault) et au collège Maurice Rollinat à Argenton-sur-Creuse tion. Transports et billets sont pris en charge par le dispositif (artistes intervenants : Christian et François Ben Aïm - Cie CFB 451). financé par la DRAC Centre, le Rectorat de l’Académie Orléans- Plusieurs projets Aux Arts Lycéens ! (Région Centre) sont actuelle- Tours et la Région Centre. ment à l’étude : • en résonance avec l’atelier Et que dansent les accomplis !, ✓ L’activité du service éducatif des publics avec les classes de bac pro Accompagnement, soins et Les sorties scolaires au spectacle font l’objet d’une préparation services à la personne des lycées George Sand à La Châtre et des élèves. Des dossiers pédagogiques spécialement conçus à Les Charmilles à Châteauroux, animés par Christian Bourigault destination des enseignants aident à préparer leurs classes. (chorégraphe - Cie de l’Alambic), L’équipe d’Équinoxe (parfois accompagnée des artistes) intervient • dans le cadre du projet de tournée départementale du régulièrement dans ces classes. spectacle You are a bird now (voir Archipel 2015, p. 40), L’exploitation pédagogique de la sortie au spectacle peut faire avec une classe du lycée Maurice Rollinat à Argenton-sur- l’objet d’un dialogue avec l’équipe du service éducatif des publics : Creuse (artistes intervenants : Christian et François Ben Aïm - les réalisations des élèves (analyses du spectacle, comptes-rendus Cie CFB 451), ou critiques) peuvent être mises en valeur sur le site web d’Équi- • autour de la danse et du dessin avec les classes des lycées noxe, envoyées aux équipes artistiques invitées… Pierre et Marie Curie et Blaise Pascal de Châteauroux (artistes Les professionnels missionnés auprès du service éducatif des intervenants : Cécile Loyer - Cie C.LOY et Yo Shimomura). publics d’Équinoxe (Virgine Andreu, Laurence Chalvignac, Frédéric Duhon et Karine Tanneau) sont à votre disposition pour guider votre démarche pédagogique. Tél 02 54 08 35 59 (le jeudi de 14 h à 16 h). E-mail : [email protected]

D’autres ateliers de pratique artistique sont en cours de programmation, avec des partenaires engagés, pour des publics variés : Restos du Cœur, Pôle psychiatrie du Centre hospitalier, Adapei de l'Indre, etc. 79 Manifestations associées Lisztomanias de Châteauroux 2014 13e édition 28 octobre – 1er novembre mardi 28 octobre 21 h Équinoxe « Les voix de Liszt » De Bach à Gershwin Récital Les deux Franz : Liszt et Schubert Bertrand Chamayou, piano De l’influence du bel canto dans ses grandes pages pour piano, à ses paraphrases Victoire de la Musique Soliste Instrumental 2011 d’opéra ou ses transcriptions des lieder de Schubert, en passant par ses propres Schubert – Schubert/Liszt lieder et ses nombreuses œuvres religieuses, toute l’œuvre de Liszt témoigne de mercredi 29 octobre 21 h Équinoxe son amour pour la voix, dans son incarnation comme dans sa représentation Grand concert Liszt, de Vienne à Buenos Aires divine ; autant de souffle et de courants divers qu’il puise dans Bach, Mozart, (2 entractes) Schubert, Chopin et beaucoup d’autres. Richard Galliano, accordéon et bandonéon C’est donc elle et ses avatars possibles, jusqu’aux voies nouvelles de l’improvisa- Victoire de la Musique Meilleur Compositeur 2014 tion et des métamorphoses du jazz, qui inspireront cette 13e édition, plus ouverte Bruno Fontaine, piano et piano jazz Jean-Marc Philips, violon que jamais. Henri Demarquette, violoncelle Jean-Yves Clément, directeur artistique Bach – Mozart – Schubert – Liszt – Chopin – Gershwin – Piazzolla – Improvisations, etc. vendredi 31 octobre 21 h Équinoxe Concerts Équinoxe : 20 A / 15 A A Concert Les voix de Liszt (enregistrement public) (Concert du 29 octobre – Richard Galliano : 15 tarif unique pour tous les La 9e symphonie de Beethoven transcrite par Liszt, Abonné(e)s d’Équinoxe). Placements numérotés à l’exception du concert des A A pour piano et choeur jeunes solistes. Impromptus de la Chapelle : 12 tarif unique. Conférences : 7 . A Choeur de Brno Pass Liszt donnant accès à l’ensemble de la manifestation : 85 . Giovanni Bellucci, piano Gratuit jusqu’à 18 ans. Liszt – Beethoven/Liszt (Symphonie n°9 en ré mineur op. 125 « Hymne à la joie ») samedi 1er novembre 15 h Équinoxe Renseignements et réservations : à partir du lundi 8 septembre Office de Tourisme de Châteauroux < Sud Berry Concert des Jeunes virtuoses de l’Académie tél. 02 54 34 10 74 / [email protected] (entrée libre) www.berryprovince.com En partenariat avec l’École Normale de Musique Alfred Cortot de Paris FNAC/Carrefour/Géant/Intermarché Charlotte Coulaud – Florent Ling – Elisaveta Frolova tél. 08 92 68 36 22 – fnac.com – carrefour.fr – francebillet.com Jean-Baptiste Doulcet – Orlando Bass – Noé Natorp, Et sur place 1 heure avant les concerts. improvisateurs

Ensemble Instrumental de Châteauroux jeudi 4 décembre à 20h30 Équinoxe « Fondé en 2003, l’Ensemble Instrumental de Châteauroux, dirigé par Christophe Chtchelkountchik (Casse-Noisette) Millet, est une formation constituée de 15 à 40 musiciens, tous professionnels, William Mesguich, récitant professeurs au Conservatoire où instrumentistes de la région. Formidable outil de Pierre-Olivier Lombarteix, textes Bizet, Mozart et Tchaïkovski diffusion musicale, l'EIC est à la fois le symbole d'une cité et d’un territoire dyna- miques et actifs en même temps qu'une phalange destinée à promouvoir la culture mardi 14 avril à 20h30 Équinoxe auprès du plus grand nombre. Des scolaires sont conviés à chaque répétition Vol de Nuit générale de l’EIC et une "avant-scène" permet aux spectateurs qui le souhaitent Soliste : Félicien Brut, accordéon de bénéficier d'une courte conférence présentant le programme une heure avant Villa-Lobos et Piazzolla les concerts programmés à Équinoxe. L’Ensemble Instrumental de Châteauroux lundi 11 et mardi 12 mai 20h30 Mach 36 s'est désormais imposé comme un acteur majeur du paysage culturel local, ses Requiem de Mozart concerts rencontrent toujours un grand succès auprès d’un large public. La diver- en association avec le choeur et l'orchestre sité de la programmation et la qualité des interprétations sont saluées par les symphonique du Conservatoire de Châteauroux mélomanes. Cette année encore, les programmes proposés alternent grand réper- toire et oeuvres à découvrir, artistes de renom et jeunes solistes. »

Concours National de Danse de Châteauroux samedi 21 et dimanche 22 février 2015 Pour la troisième fois, le CAD organise en partenariat avec Équinoxe, Scène nationale, le Concours de Danse de Châteauroux. Parrainé par Yorgos Loukos, directeur du ballet de l'Opéra de Lyon, il réunit des membres de jury prestigieux : Éric Quilleré (premier danseur de l'Opéra de Paris, maître de ballet de l'Opéra de Bordeaux), Cédric Andrieux (danseur de Merce Cunningham), Natacha Crouzet (danseuse de la compagnie Anne-Marie Porras, formatrice à Epsedanse), Simon Ripert (danseur au CCN d'Aix-en-Provence). Grâce à sa conception innovante et unique en France, les candidats de 9 à 22 ans venus de toute la France présentent leur variation et bénéficient ensuite d'une master class avec les membres du jury afin d'obtenir un retour immédiat sur leur prestation. Occasion exceptionnelle pour de jeunes danseurs de profiter du savoir-faire de ces grands noms de la danse et d'une scène à la mesure de leur rêve ! 80 « Le tort serait de remonter un drame de Victor Hugo ou une comédie de Labiche, avec les décors, les costumes, les jeux de scène de la création. En renouvelant la mise en scène psychologique et picturale d'une pièce ancienne, on crée autour d'elle un mouvement de curiosité dont profite l'œuvre. Et puis, vraiment, il y a pour une œuvre autant de mises en scène qu'il y a de metteurs en scène ingénieux et chercheurs. La présentation d'une pièce devrait être renouvelée au bout d'un certain nombre de représentations ou de reprises, tous les trois ou cinq ans par exemple. » [Firmin Gémier] Sagacité(s) V

« Sierra Nevada - décembre 1874 - Orage : Au sommet d'une haute crête, je décide de grimper dans un sapin de Douglas de trente mètres de haut, afin d'aller entendre de près la musique éolienne de ses aiguilles les plus élevées ; son sommet, souple et touffu, se balance et tournoie en une extase frénétique ; alentour, cliquetis mécaniques du frottement des feuilles les unes contre les autres, basses profondes des branches et des troncs nus qui vibrent de toutes leurs fibres, murmure de la soie des aiguilles de pin, délicieuse odeur chargée d'arôme épicé. » [John Muir]

Équinoxe est membre associé de Territoires de Cirque… Cinéma Apollo Cinéma Apollo - Maison de l’image Répondeur programme : 02 54 60 18 75 4, rue Albert Ier • 36000 Châteauroux www.apollo-maisondelimage.org Tél. 02 54 60 18 34 • Fax 02 54 60 18 16

L'Apollo – Maison de l'image est la salle de cinéma de la Scène nationale depuis sa réouverture en 1998. L’Apollo offre à ses spectateurs un confort hors pair ; la salle est en effet spacieuse avec de larges fauteuils en cuir blanc ; dans le respect de l’architecture des théâtres cinématographiques du début du siècle, l’Apollo dispose toujours d’un balcon, du haut duquel les cinéphiles se plaisent à contempler leurs films préférés. Toute l’année, l’Apollo s’engage à vous proposer l’actualité du cinéma art et essai, dans un esprit de diversité, avec la volonté de laisser aux Castelroussins une liberté de choix et un parcours de cinéphile qui échappe aux règles de l’uniformisation imposées par l’industrie cinématographique et les mass 12 Years a Slave de Steve McQueen media. Les œuvres de réalisateurs émergents et de cinéastes consacrés vous sont montrées avec l’envie de rendre compte de toutes les expressions possibles, tous formats et genres confondus : l’essai, le documentaire, le court-métrage, les films en version originale, les films du patrimoine mondial, trouvent ainsi naturellement leur place à l'Apollo. Venir à l’Apollo, c’est partager collectivement l’expérience d’un film et se retrouver également lors de discussions, d’échanges de points de vue, avec un invité, un cinéaste, un critique, un témoin… L’occasion d’apprécier cette maison de l’image comme le lieu vivant de débats et de transmission du savoir. Rendre accessible le cinéma dans sa pluralité passe aussi par une politique tarifaire adaptée : enfants, adolescents, publics « empêchés », groupes, seniors, abonnés d’équinoxe, familles nombreuses, tous disposent d’un tarif particulier. Il existe aussi une formule d’abonnement, et s’abonner à l’Apollo ne se réduit pas seulement à disposer de billets à prix réduit, il s’agit aussi de défendre une certaine idée du cinéma et plus largement de soutenir tout ce que l’art peut nous offrir de rare et de précieux.

Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières

Alabama Monroe de Felix Van Groeningen

« L’argent de poche », c'est le nom de la programmation jeune public de l'Apollo. Une programmation vivante et variée qui s'adresse aux amoureux du cinéma, dès 2 ans… Regards d'ici, d'ailleurs, venus parfois du monde des rêves, de l'imaginaire de cinéastes inventifs et audacieux, qui prennent les enfants au sérieux ! Des films, des animations, des invités, des ateliers, des goûters… toute l'année… pour un public averti et exigeant !

Les Fantastiques livres volants de Morris Lessmore de William Joyce et Brandon Oldenburg, Oscar du meilleur court-métrage d'animation 2012, en sortie nationale le 24 septembre 2014.

82 équinoxe c'est aussi

Un peu d’histoire Vie de la Cité 1994 : ouverture du théâtre. En sus de sa saison officielle et des 280 soirées ou nuits consacrées aux 1997 : obtention du label Théâtre Missionné par le Ministère de la Culture, montages, représentations et démontages, Équinoxe accueille arbres de Noël, décerné par Philippe Douste-Blazy pour « saluer la qualité particulière de la assemblées générales d’entreprises et d’associations, colloques, galas des écoles programmation et l’audience publique importante ». de danse, musique municipale, Schoralia, Escapages, spectacles des clubs théâtre 1999 : visite de Catherine Trautmann pour « saluer ce pôle d’attraction pour tout de lycées, mettant ainsi lieux et équipes à la disposition de la Cité, ce qui repré- le département de l’Indre ». sente environ une trentaine de soirées supplémentaires. Le prêt gratuit de notre 2000 : obtention du label Scène nationale, décerné par Catherine Tasca, pour « Maisonnette (de la culture) » (55 jours en 2013) permet également de soutenir « saluer l’engagement d’une équipe, au sein d’un équipement lieu de rencontre des des projets de compagnies locales et départementales et d’offrir un nouvel artistes et des publics autour des œuvres du répertoire et des esthétiques nouvelles, espace de travail aux artistes associés. dans une très belle compréhension de la pluridisciplinarité ». Budget Des statuts loi 1901 Le budget de la Scène nationale (Équinoxe + Apollo) s’élève en 2013 à 3 304 633 A L’AGEC, Association de Gestion des Espaces Culturels, est une association loi qui se répartissent en gros de la manière suivante : 35 % consacrés aux dépenses 1901 ; son bureau est composé de Gérard Coulon, président ; Georges Rambert, artistiques (achat de spectacles, droits d’auteur, coproductions, location de Maire-adjoint à l’urbanisme, au patrimoine et à la culture,, Muriel Urtiaga, Michel films, etc.), 32 % consacrés à la masse salariale permanente (25 EPT / équivalents Fouassier, Jean-Claude Marchet, François Boitard. Elle gère la Scène nationale plein temps), le solde aux dépenses générales (assurances, loyer, location, amor- « équinoxe » et le cinéma « Apollo, maison de l’image ». tissement, téléphone, poste, communication…). Ses missions Tout compris Strictement celles des Scènes nationales, avec pour buts : Depuis 2008, la Ville de Châteauroux accorde une subvention annuelle de • d’assurer la promotion et la diffusion de spectacles vivants, 1 488 000 A pour le fonctionnement de la Scène nationale Équinoxe, à laquelle • de s’affirmer comme un lieu de production artistique de référence nationale il faut rajouter – chiffres 2013 – les prestations en nature (76 000 A), le chauf- dans les domaines de la culture contemporaine, fage et les fluides (estimation 110 000 A), soit une somme globale annuelle de • d’organiser la diffusion et la confrontation des formes artistiques en privilé- 1 674 000 A. giant la création contemporaine, N’est pas comprise dans ce chiffre la maintenance des bâtiments que la Ville • de participer au niveau local, départemental, régional, voire national, à une assume naturellement au titre de l’entretien du patrimoine communal. action d’ouverture et de développement culturel favorisant de nouveaux Sur ce montant, la Scène nationale lui reverse chaque année 381 000 A au titre comportements à l’égard de la création artistique et une meilleure insertion du loyer pour l’occupation du théâtre. sociale de celle-ci. C’est donc une somme nette d’environ 1 293 000 A que la Ville investit chaque Équinoxe appartient au réseau des Scènes nationales françaises et gère la grande année pour participer au fonctionnement de la Scène nationale(1), soit environ salle de 1136 places et, depuis 2010, une petite salle intime (50 places), baptisée 27 A/habitant/an(2), qui permettent d’offrir des tarifs d’accès parmi les plus bas « Maisonnette de la Culture » en hommage à ses grandes aînées du temps jadis… de la Région Centre : de 3 A à 23 A pour un tarif moyen de 11 A, tous spectacles confondus en 2013. L’équipe 23 permanents au théâtre, 5 au cinéma (25,25 ETP / équivalents temps plein). Effet de levier En 2013, pour 100 A nets investis par la Ville pour le fonctionnement de la scène Quelques chiffres (saison 2013-2014) nationale Équinoxe, les autres collectivités territoriales en amènent 61 A(3) en • 1717 abonnements individuels + 711 spectateurs issus de groupes (CE, amicales, subvention de fonctionnement qui profite directement à la Scène nationale associations) détenteurs de la Carte Fidélité, parmi lesquels 671 viennent au et donc aux Castelroussins. Cet « effet de levier » n’est possible que grâce au moins trois fois dans la saison, soit 2388 fidèles sur la saison 2013-2014. Le consensus autour du projet artistique, incarné par le directeur au travers d’un maintien des Abonnements s’accompagne d’une bonne fréquentation : près de contrat d’objectifs et de moyens de 4 années, cosigné par les partenaires finan- 30 000 billets payants vendus en 2013. ceurs et renouvelable. • 900 Abonné(e)s fidèles depuis 15 saisons et plus. La Ville participe par ailleurs au fonctionnement annuel du Cinéma Apollo à • 3 à 400 nouveaux Abonné(e)s par saison en moyenne. hauteur de 172 000 A, aux côtés de la DRAC et de la Région. 97 % des Abonné(e)s viennent du département ; parmi ces derniers, 70 % viennent de l’agglomération castelroussine. Enfin, 63 % des Abonné(e)s sont des Investissements femmes. La Scène nationale joue un rôle économique de redistribution auprès du Les trois catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont : les ensei- commerce local. Les retombées ne sont pas négligeables. gnants, les retraités et le public jeune (collégiens, lycéens et étudiants). En 2013, • 350 000 A directement reversés aux commerçants locaux (hôtels, restaurants, Les coproductions imprimerie, location de matériel technique, etc.). Ce qui représente pour Saison après saison, nous apportons notre soutien logistique et financier au certains une part non négligeable de leur chiffre d’affaires annuel. Nouveau Cirque, à la Danse contemporaine et au Théâtre, ne nous contentant • 285 000 A réinjectés dans le circuit économique local par le biais des salaires pas d’accueillir des spectacles déjà existants, mais suscitant certaines aventures versés à son personnel(4). artistiques, soit un apport de 5 000 A à 30 000 A par projet pour un montant Par ailleurs, certaines structures municipales (Conservatoire) ou manifestations global de 80 000 A en 2013 en recherche/développement, précédant l’achat associées à la Municipalité (Lisztomanias, Concours National de Danse, Festival proprement dit des représentations ; soit 5 créations aidées en 2013. de la Voix) utilisent également les moyens techniques et humains de la Scène nationale. Par le biais des loyers versés, des charges de personnel et des enga- Les résidences de création gements financiers directs, qu’elle engage à leur profit, la Scène nationale les Les équipes artistiques (et en priorité les artistes associés à équinoxe) se voient « subventionne » en quelque sorte par ricochet et contribue ainsi au développe- confier nos plateaux, notamment pendant les vacances scolaires, afin de répéter ment culturel de la Ville. leurs créations, entourés et accompagnés par notre équipe technique. En retour, ces compagnies dispensent ateliers et stages à destination du public. Deux Merci équipes nous accompagnent sur la saison 2014-2015 : la compagnie de marion- En 2000, année d’attribution du label Scène Nationale, l’apport net de la Ville nettes Les Anges au Plafond, emmenée par Camille Trouvé et Brice Berthoud, et représentait 88 % du total des subventions de fonctionnement perçues pour la la compagnie La Ricotta, dirigée par Bérangère Jannelle. Scène nationale (hors Apollo). En 2013, ce chiffre se situe aux alentours de 62 %. La Ville reste ainsi le premier contributeur de la Scène nationale. Qu’elle en soit Le jeune public chaleureusement remerciée, ainsi que tous les Castelroussins. 4 spectacles pluridisciplinaires et 16 représentations permettent chaque année à 4000 écoliers, depuis la pré-maternelle jusqu’au CM2, de s’acclimater et de prendre plaisir au spectacle vivant : pour 5 A la place, nous formons ainsi une nouvelle généra- tion de spectateurs initiés et curieux… Côté cinéma Apollo, les dispositifs d’éducation à l’image regroupent annuellement plus de 6000 lycéens et collégiens.

1. La Ville de Châteauroux se situe ainsi nationalement dans la moyenne des villes où l’on trouve Maubeuge, Martigues, Sète, La Roche-sur-Yon, Valenciennes, Chalon-sur-Saône, par exemple. 2. 27A/an/habitants : sur le base du dernier recensement disponible sur internet = selon les sites entre 47 513 et 49598 habitants arrondi à 48 000. 3. État = 473 000 A, Région = 219 850 A, Département = 92 000 A. Subvention de fonctionnement ; chiffres arrondis. 4. Sur la base de 40% du salaire net versé (permanents et intermittents). 83 Appel au mécénat des particuliers

Saviez-vous que le mécénat culturel était à votre portée ? À noter Vous êtes spectateur et vous ressentez parfois l’envie de devenir acteur, sans Vous avez jusqu'au 31 décembre 2014 pour toutefois passer de l’autre côté du miroir : l’article 200 du code général des adresser vos dons 2014 en soutien aux projets impôts vous concerne ! de l’AGEC Équinoxe, association reconnue d'in- « Ouvrent droit à une réduction d'impôt sur le revenu, égale à 66 % de leur térêt général. montant, les sommes qui correspondent à des dons et versements effectués Les dons adressés avant cette date seront à par les contribuables domiciliés en France […] au profit […] d’organismes inscrire sur votre déclaration d'impôts 2014. publics ou privés dont la gestion est désintéressée et qui ont pour activité Pour plus de renseignements, merci de prendre principale la présentation d’œuvres dramatiques, lyriques, musicales, choré- contact avec Éric Defaix, secrétaire général graphiques, cinématographiques et de cirque. […] » d’Équinoxe, au 02 54 08 35 34. Pour bénéficier pleinement de la réduction d’impôt, ces sommes doivent rester dans la limite de 20 % du revenu imposable. Toutefois, si le don excède 20 % du revenu imposable du donateur, l’excédent peut être reporté sur les cinq années suivantes ! Plus clairement : si vous donnez 100 euros pour soutenir Équinoxe, il vous en coûte réellement 34, et vous contribuez directement à l’aventure d’un spec- tacle toujours plus vivant !

Comment faire ? Vous trouverez ci-dessous le document de remise de don à nous retourner

complété ou à nous remettre sur place à l’occasion d’une prochaine rencontre. ✂

à découper ou à photocopier Remise de don à l’association AGEC Équinoxe au titre du mécénat des particuliers

Document à adresser avec votre don à : .AGEC Équinoxe - BP 306 Avenue Charles de Gaulle - 36006 Châteauroux Cedex Nom ...... Prénom ...... Adresse ...... Ville ...... Code postal ...... Tél. personnel ...... Tél. professionnel ...... Adresse e-mail ...... Je fais un don par chèque bancaire ci-joint à l'ordre de AGEC Équinoxe d'un montant de :

o 50 d o 100 d o 250 d o 500 d o 1 000 d Réduction d'impôt (66 %) 33 3 66 3 165 3 330 3 660 3 Coût réel de votre don 17 d 34 d 85 d 170 d 340 d

o Autre montant (à préciser) ...... 3

Vous recevrez un reçu fiscal au titre des dons aux organismes reconnus d'intérêt général (articles 200, 238 bis et 885-0 V bis A du code général des impôts)

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SAISON INT 2015.indd 84 22/05/14 09:45 rens. pratique

Renseignements pratiques Covoiturage ? Rendez-vous sur le site www.equinoxe-lagrandescene.com www.covoiturage36.com

Comment et où vous renseigner ? ✓ Les tarifs ✓ Auprès de nos hôtesses : 02 54 08 34 34 • Marie-Annick Démars-Bernardet SPECTACLE AU TARIF NORMAL • Aurore Peral. Plein 23 3 À l’accueil : Réduit (voir liste • du mardi au vendredi de 13 h à 18 h des bénéficiaires ci-contre*) 17 3 Sur présentation d'un justificatif : * Accompagnateur d'un abonné, retrai- • le samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h. Adhérents du cinéma Apollo 16 3 tés, titulaires de la carte Famille nom- Les jours de spectacle : breuse ou de la carte Vermeil, groupe Étudiants / ou - de 26 ans 10 3 de 10 personnes et plus, abonnés des 1 heure avant le début du spectacle et jusqu’à la fin de la représentation. établissements culturels partenaires Moins de 10 ans 6 3 ✓ (Maison de la Culture de Bourges, Auprès du service des relations avec le public : Séances scolaires 5 3 Halle aux Grains / Scène nationale de du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Blois, Centre Albert Camus d’Issoudun, Intermittents MacNab à Vierzon, Bains-Douches à • Visites du théâtre, ateliers, stages, publics maternelle et primaire : et demandeurs d'emploi Lignières, Théâtre Maurice Sand à La Élisabeth Lory - 02 54 08 35 80. Châtre), adhérents de la MLC Belle-Isle, (présentation justificatif de l’Unicef, des Familles Rurales, de • Groupes, comités d’entreprise, écoles de danse, présentation de de moins de 3 mois) 5 3 l’Association des Paralysés de France, saison : Florence Leclerc, Julie Bonnet-Roger - 02 54 08 35 81 ou 88. 3 AVF 2014, Socios de la Berrichonne Solidarité(s) 3 Football, Pass Lisztos, adhérents Mi- • Collégiens, lycéens et étudiants : Jérôme Reignoux - 02 54 08 35 86. Représentation jeune public Temps Classic', éléves du conservatoire de + de 26 ans… ✓ Dans notre journal bimestriel « La Vigie ». en soirée familiale 6 3 ✓ Sur notre site internet : www.equinoxe-lagrandescene.com. (entrée offerte le soir • Règlements acceptés : chèque, pour les enfants cartes de crédit, espèces, chèque qui viennent avec culture, ticket CAF, Pass'sport Petit guide pratique du spectateur l’école en semaine) culture, chèque Clarc et Pac. ✓ Les spectacles • Ils sont numérotés, sauf mention « placement libre » sur le billet. • Ils commencent à l’heure et les portes sont fermées dès le dé- but de la représentation : dans la mesure du possible, les retar- LE TARIF SOLIDARITÉ(S) dataires seront placés par le personnel d’accueil aux derniers CONTACT : Élisabeth Lory - 02 54 08 35 80 rangs du parterre ou au balcon. ✓ L’accès à la culture est un droit fondamental qu’il faut garantir • Enregistrements et photographies sont interdits. à chacun. équinoxe propose une politique tarifaire volontariste • Sonneries de portable, montres vibrionnantes et toux catarrhales aux personnes justifiant de faibles revenus, égaux ou en dessous sont proscrites. du seuil de pauvreté. Info : CCAS de Châteauroux - 02 54 34 46 21. • Annulation de la représentation : un échange pour un autre spectacle sera proposé. À défaut, le billet sera remboursé (contre présentation) dans un délai de 15 jours francs ; passé ce délai, COLLÉGIENS, LYCÉENS, APPRENTIS ET ÉTUDIANTS plus aucun remboursement ne sera pratiqué. CONTACT : Jérôme Reignoux - 02 54 08 35 86 • Accueil handicapé(e)s : accès facilité et places réservées. 1 / LE PASS’SPORT CULTURE du Conseil Général de l’Indre • Sourds et malentendants : boucle auditive en salle. • Non-voyants et malvoyants : nous prévenir lors de la prise Bénéficiaires : jeunes de 16 à 25 ans résidant dans l’Indre. Il donne d’Abonnement. droit à des réductions sur l’achat de billets à Équinoxe entre autres. à demander au 02 54 35 55 03 ✓ Empêchement, imprévu : ou sur le site www.indre.fr. échangez votre billet AVANT la représentation. Merci de nous rapporter le billet avant l’heure de la représentation, 2 / Le chéquier CLARC du Conseil Régional aucun échange ne pourra avoir lieu après. En cas d’impossibilité Bénéficiaires : lycéens, élèves infirmier(e)s, appren- d’assister à la représentation, les billets ne sont pas remboursés. tis, inscrits dans un établissement scolaire public attention : 2 échanges gratuits possibles par saison et par Abon- ou privé sous contrat ou dans un centre de forma- nement. Au-delà, il sera perçu un supplément de 1 t par échange. tion d’apprentis de la région Centre. ✓ Les billets : achat et réservations Information CLARC dans les établissements scolaires auprès • À l’accueil : aux heures d’ouverture. des correspondants CLARC (il s’agit le plus souvent du conseil- • Par courrier : 10 jours avant la date du spectacle. ler principal d’éducation, du documentaliste ou du « référent Joindre obligatoirement un chèque à l’ordre de AGEC Équinoxe, une culturel ») ou encore dans les PIJ, BIJ (Points et Bureaux d’Infor- enveloppe timbrée à votre adresse pour le retour, la photocopie du mation Jeunesse). justificatif ouvrant droit à un tarif réduit. Au dos du chèque, veuillez à demander sur le site www.clarc.regioncentre.fr. mentionner IMPÉRATIVEMENT : titre, date, heure du spectacle choisi, 3 / Le PAC le nombre de places et vos numéros de téléphone fixe et portable. • Par internet : vente en ligne au www.equinoxe-lagrandescene. Bénéficiaires : étudiants de l’Université d’Orléans-Tours. com. Paiement sécurisé. Le PAC permet à son titulaire de bénéficier du tarif de • Par téléphone (carte de crédit uniquement ; saisie des numéros 9 3 sur tous les spectacles (sauf tarification spéciale ou par nos hôtesses). plus avantageuse). 85 Le calendrier

Crédit photographique Les genres Septembre Couverture : Olivier Garros Théâtre Samedi 13 septembre, 21h et 22h30 Stéphane Gaillochon...... p. 1, p. 78-79 À la Belle Étoile...... p. 4 À la Belle Étoile...... p. 4 Stéphane Pauvret...... p. 2 Savoir enfin qui nous buvons...... p. 10 Vendredi 26 septembre, 19h Nicolas Ilinski...... p. 5 La Tragédie comique...... p. 11 Aldebert...... p. 5 Alexandra Teracher...... p. 6 Ubu Roi...... p. 12 Dimanche 28, 14h15 et 16h15, Martin Wagenham...... p. 7 Platonov...... p. 14 Tristan...... p. 24 lundi 29 et mardi 30 septembre, 19h Philippe Cibille...... p. 9 Le Mur de la Mort...... p. 6 La Danse du Diable...... p. 29 Yohanne Lamoulère...... p. 10 Lucrèce Borgia...... p. 30 Dimanche 28, 17h30, Olivier Garros...... p. 11 H6m2...... p. 37 lundi 29 et mardi 30 septembre, 20h30 Johan Persson...... p. 13 Z comme Zigzag et Le petit Z...... p. 42 Tout est bien !...... p. 7 Jean-Louis Fernandez...... p. 15 La Place Royale...... p. 48 Shush Tenin...... p. 16 Henry VI...... p. 50 D.R. L’homme qui rit...... p. 54 ...... p. 17, p. 22, p. 25, p. 47, p. 49, p. 54, p. 57, p. 75 L’Avare...... p. 58 Christophe Raynaud De Lage Candide...... p. 70 ...... p. 2, p. 19, p. 65, p. 86 L’Assommoir...... p. 72 Carole Parodi...... p. 21 Michèle Laurent...... p. 29 Arts de la piste Renaud Monfourny...... p. 31 Le Mur de la Mort...... p. 6 Francis Vernhet...... p. 32 Tout est bien !...... p. 7 Raphaël Pierre...... p. 33 Il n’est pas encore minuit…...... p. 18 Caroline Mayi...... p. 35 Ludor Citrik...... p. 38 Daniel Dobbels...... p. 35 La Meute...... p. 39 Carpentier...... p. 36 Danièle Glück...... p. 37 Théâtre d’objets / marionnettes Silek...... p. 38 Surprise Les Anges au Plafond...... p. 10 Queralt Vinyoli...... p. 39 On en paie pas, on ne paie pas !...... p. 20 Book of taboo – Les Nuits polaires...... p. 60 Silence...... p. 61 Aviator. Image by Maleonn...... p. 41 Octobre Peinture de René Magritte Stéréoptik...... p. 62 er « La Mémoire » (1948)...... p. 48 Ma biche et mon lapin...... p. 63 Mercredi 1 octobre, 14h30 et 18h30 La Vie de Smisse...... p. 9 Nicolas Joubaud...... p. 51 Musiques Laurent Philippe...... p. 53, p. 87 Jeudi 9, vendredi 10, samedi 11, 19h, Shai Maestro Trio...... p. 17 Kim Weber...... p. 59 et dimanche 12 octobre, 19h30 Vincent Peirani Thrill Box Vincent Muteau...... p. 60 Savoir enfin qui nous buvons...... p. 10 invite Michel Portal...... p. 22 Yves Kerstius...... p. 61 Bastien Lucas + Daphné...... p. 23 Dimanche 12, 16h et lundi 13 octobre, 19h Claire Cunt...... p. 62 L'Ensemble Sit Fast...... p. 33 Spectacle surprise de la Cie Les Anges au Plafond...... p. 10 Aie, aïe, aïe...... p. 63 Charlier et Sourisse Sextet...... p. 49 Virginie Meigne...... p. 67 L’Ensemble Hope...... p. 56 Dimanche 12, 17h et lundi 13 octobre, 20h Jesiiii on Flickr...... p. 69 Lisa Simone...... p. 68 La Tragédie comique...... p. 11 Frédéric Desmesure...... p. 73, p. 83, p. 87 Le Chœur national d’hommes d’Estonie...... p. 74 Jeudi 16 octobre, 20h30 Th. Cohen...... p. 87 Ubu Roi...... p. 12 Danse Robyn Orlin ...... p. 16 Entre les écrans du temps...... p. 34 La Légèreté des tempêtes...... p. 40 Novembre Bal en Chine...... p. 52 Lundi 10, 19h et mardi 11 novembre, 16h Accidens...... p. 66 Platonov...... p. 14 On t’appelle Vénus...... p. 66 Lundi 17 novembre, 20h30 Humour Robyn Orlin...... p. 16 Alex Lutz...... p. 36 Mercredi 19 novembre, 20h30 Shai Maestro Trio...... p. 17 Jeune public Aldebert...... p. 5 Dimanche 23, 17h et lundi 24 novembre, 19h Il n’est pas encore minuit…...... p. 18 La Vie de Smisse...... p. 9 Pas vu, pas pris...... p. 32 Jeudi 27 novembre, 20h30 Il n’est pas encore minuit - Cie XY Un Chien dans la tête...... p. 65 On ne paie pas, on ne paie pas !...... p. 20 86 Téléchargez Flashcode sur : www.flashcode.fr Flashcode vous permet d’accéder très rapidement à du contenu multimédia (vidéos / musiques / photos / informations) sur un site

Décembre Février Avril Mardi 2 décembre, 20h30 Lundi 9 février, 20h30 Mardi 7, 19h et jeudi 9 avril, 19h Vincent Peirani, La Légèreté des tempêtes...... p. 40 Un chien dans la tête...... p. 65 Thrill Box invite Michel Portal...... p. 22 Du mardi 10 au samedi 14 février Lundi 8 décembre, 20h Z comme Zigzag...... p. 42 Bastien + Lucas Daphné...... p. 23 Du mardi 10 au vendredi 13 février Mardi 16 décembre, 20h30 Le Petit Z...... p. 42 Tristan...... p. 24 Jeudi 12 février, 20h30 La Place Royale ou L'Amoureux extravagant...... p. 48

Janvier Jeudi 19 février, 20h30 Lundi 5 janvier, 19h Charlier et Sourisse Sextet...... p. 49 La Danse du Diable...... p. 29 Mardi 13 janvier, 18h30 Pas vu, pas pris...... p. 32 Vendredi 10 avril, 19h30 Jeudi 15, 20h et vendredi 16 janvier, 20h30 Mars Accidens / On t’appelle Vénus...... p. 66 Lucrèce Borgia...... p. 30 Dimanche 8 mars, 14h Samedi 18 avril, 20h30 Lisa Simone...... p. 68 Dimanche 18 janvier, 16h Henry VI...... p. 50 Ensemble Sit Fast...... p. 33 Jeudi 23 avril, 20h30 Jeudi 12 mars, 20h30 Candide...... p. 70 Mardi 20 janvier, 20h30 Bal en Chine...... p. 52 Entre les écrans du temps...... p. 34 Mercredi 21 janvier, 20h30 Alex Lutz...... p. 36 Mai Vendredi 23 janvier, 19h Mardi 12 mai, 20h30 2 H6m ...... p. 37 L’Assommoir...... p. 72

La Barrière de Dégel Vendredi 30 janvier, 19h Ludor Citrik...... p. 38 Vendredi 30 janvier, 21h La Meute...... p. 39 Vendredi 13 mars, 20h30 L’homme qui rit...... p. 54 Jeudi 19 mars, 20h30 L'Ensemble Hope...... p. 56 Vendredi 15 mai, 20h30 Mardi 24, 20h et mercredi 25 mars, 20h30 Choeur national L’Avare...... p. 58 d’hommes d’Estonie...... p. 74 Du mardi 19 au jeudi 21 mai Z comme Zigzag...... p. 42 Du mardi 19 et jeudi 21 mai Mano a Mano Le Petit Z...... p. 42 Vendredi 27 mars, 18h30 Mercredi 26, jeudi 27 et vendredi 28 mai, 20h30 et samedi 28 mars, 14h30 et 18h30 L’homme qui rit...... p. 54 Les Nuits polaires...... p. 60

Vendredi 27 mars, 20h30 Silence...... p. 61

Samedi 28 mars, 20h30 et dimanche 29 mars, 15h Stéréoptik...... p. 62

Dimanche 29 mars, 17h, 18h15 et 19h30 Michel Portal Ma biche et mon lapin...... p. 63

87 L’équipe de la Scène nationale

François Claude, directeur Marc Divry, administrateur [email protected] Éric Defaix, secrétaire général [email protected]

Administration Roselyne Morvan, chef comptable [email protected] Sandrine Daudon, comptable adjointe [email protected] Muriel Rispal, secrétaire de direction [email protected]

Relations avec le public Élisabeth Lory, directrice des relations avec le public et attachée de presse, en charge de la programmation jeune public [email protected] Florence Leclerc-Bernardet, responsable des relations avec le public, en charge de la programma- tion danse [email protected] Jérôme Reignoux, chargé des relations avec le public scolaire et étudiant, en charge de la programmation musiques actuelles - jazz [email protected] Julie Bonnet-Roger, attachée aux relations avec le public [email protected] Anne Franchet, attachée à l’accueil et à l’information [email protected] Frédérick Sauzet, attaché à l'information [email protected] Marie-Annick Démars-Bernardet, responsable de l’accueil [email protected] Aurore Peral, attachée à l’accueil [email protected] Julien Plat et Emiliano Motta ouvreurs

Technique Vincent Hamain, directeur technique [email protected] Marc Mirgaine, régisseur général [email protected] Jean-Michel Maillot, régisseur principal Freddy Szuwarski, régisseur son Jean-Jacques Nicaud, régisseur lumière Stéphane Gabillaud, régisseur principal adjoint

Artistes associé(e)s Camille Trouvé et Brice Berthoud, C ie Les Anges au Plafond Bérangère Jannelle, C ie La Ricotta

Karine Tanneau, Frédéric Duhon, Virginie Andreu et Laurence Chalvignac professeurs missionnés auprès du service éducatif des publics Stéphane Gaillochon photographie les spectacles depuis 1995 Merci à tous les équipiers intermittents, vacataires, stagiaires, apprenti(e)s et gardiens

Cinéma L’Apollo - Maison de l'Image Bénédicte Dominé, directrice des activités cinématographiques [email protected] Jean-Marc Champeau, régisseur audiovisuel, projectionniste [email protected] Nicolas Lavenu, projectionniste et chef caissier Emmanuelle Marcelot, attachée aux relations avec le public [email protected] Agnès Rabaté, attachée à l’information et en charge de la programmation jeune public [email protected] Frédérick Sauzet, attaché à l'information, caissier

Création graphique invenit à Tourcoing Impression : Color 36 www.invenit.fr - 03 20 82 12 18 88 Équinoxe, Scène nationale L’Apollo, Cinéma d’art et d’essai

sont subventionnés par la Ville de Châteauroux

perçoivent des aides de

sont soutenus par le cercle des partenaires

Se sont associés à la saison

ainsi que

1 2 3

4 7 6 5 10 8 9 11 14 Spectacles et artiste : 1/ La Danse du Diable 2/ Bal en Chine 3/ Silence 4/ Ubu Roi 5/ Savoir enfin qui nous buvons 6/ Sextet Charlier et Sourisse 7/ Henry VI 12 13 8/ Aldebert 9/ La Tragédie comique 10/ Platonov 11 / Gwenaëlle David 12/ La Meute 13/ Shai Maestro Trio 14/ L’Avare Crédits photographiques : 1/ Michèle Laurent 2/ Laurent Philippe 3/ Yves Kerstius 4/ Johan Persson 5/ D.R. 6/ D.R. 7/ Nicolas Joubaud 8/ D.R. 9/ Olivier Garros 10/ Jean-Louis Fernandez 11/ Claire Pathé 12/ Ben Hopper 13/ D.R. 14/ Kim Weber « Pourquoi aller au théâtre ? Je ne peux vous répondre pour l’instant. Fermez les théâtres quatre ans « Acta est fabula : et ensuite je saurai vous répondre. » La pièce est jouée. » [Heiner Müller]

02 54 08 34 34