Rainer Werner Fassbinder (1946-1982) André Giguère

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Rainer Werner Fassbinder (1946-1982) André Giguère Document généré le 28 sept. 2021 09:00 Séquences La revue de cinéma Le désespoir amoureux Rainer Werner Fassbinder (1946-1982) André Giguère Numéro 112, avril 1983 URI : https://id.erudit.org/iderudit/50966ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (imprimé) 1923-5100 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Giguère, A. (1983). Le désespoir amoureux : rainer Werner Fassbinder (1946-1982). Séquences, (112), 10–17. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1983 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ wSÉQUENCES N" 112% LE DÉSESPOIR AMOUREUX: RAINER WERNER FASSBINDER (1946-1982) André Giguère 10 AVRIL 1983 « L'Allemagne n'est pas un modèle mais un cas limite, un cas spécial. Nos problèmes politiques ne sont pas centraux mais excentriques. Le mur ne sépare pas seulement les Allemands d'au­ tres Allemands, il nous sépare aussi de tous les autres peuples. Il entoure notre pensée et notre imagination. Il ne barricade pas seulement une ville, mais aussi notre avenir. Il ne symbolise que nous-mêmes, ce que nous avons encore en commun. La seule chose que nous partagions encore est la séparation. C'est le déchi­ rement (zerrissenheit) qui est notre identité. » Hans Magnus Enzensberger (i) (1) L'Allemagne entre autres, cité par Christian Bourgois. dans la revue Esprit, décembre 1979, n° 12, p. 26. Au sein de la nouvelle génération aux ententes entre la télévision et les relation amoureuse avec son cousin des cinéastes allemands, l'oeuvre de producteurs de film. En 1974, les jeu­ Ardalion (Volker Spengler). Hermann Rainer Werner Fassbinder est assuré­ nes cinéastes de l'Allemagne fédérale veut fuir le régime politique qui sévit ment la plus connue et la plus recon­ obtiennent une reconnaissance inter­ alors en Allemagne, marquée par le nue. L'étendue de son travail occupe nationale. Cette année-là, le plus pro­ saccage des nazis en uniforme et par un champ d'action dont l'espace n'a lifique d'entre eux, Rainer W. Fass­ les murs tapissés des photos d'Hitler pas d'égal en Allemagne ou ailleurs. binder est officiellement reconnu par et de Hindenburg. Personnage com­ Ce qui frappe le plus chez Fass­ la critique du monde entier qui lui plètement en rupture avec son envi­ binder, c'est l'approche existentielle accorde son prix au Festival de Can­ ronnement, Hermann subit une dis­ avec laquelle il regarde le monde. Sa nes pour Tous les autres s'appellent sociation de sa personnalité, refuse mission cinématographique n'a de Ali. d'accepter qu'il ne lui reste plus rien sens que dans la mesure où elle pro­ à conquérir, qu'il a atteint la sécurité voque chez le spectateur une inéluc­ émotive et matérielle, qu'il est rivé à table prise de conscience. À aucun UN MONDE EFFONDRÉ AUX la monotonie, à la répétition des moment le réalisateur de L'Amour est VALEURS ÉCLATÉES mêmes gestes, des mêmes pensées. plus froid que la mort, son premier Prisonnier de sa dualité, il s'appelle long métrage, parle de l'Allemagne; Avant de scruter à la loupe le bien Hermann Hermann, il devient un c'est elle qui parle à travers ses films. comportement des bourreaux et des être sans identité réelle, étouffé et Cette Allemagne qui vit apparaître sur victimes du miracle économique (Le entassé comme les poupées de choco­ ses écrans dans les années cinquante, Mariage de Maria Braun, Lola, une lat qui défilent devant lui sur un cour- au moment du miracle économique, femme allemande, Véronika Voss), voyeur préfigurant les charniers des une orgie de mauvais mélodrames Fassbinder s'intéresse d'abord à l'ago­ camps de la mort. dont les plus connus sont mis en scène nie de la République de Weimar, Par son décor « Art Déco », par par Ernst Marischka et sa série des régime politique à la veille de passer sa mise en scène baroque, par le jeu « Sissi », où les problèmes du passé aux mains des forces hitlériennes. stylisé des acteurs, Fassbinder impose sont escamotés, dégageant un opti­ Despair, inspiré du roman de Vladi­ au spectateur la troublante réalité misme naif et forcé ou un romantisme mir Nabokov, La Méprise, se déroule d'Hermann faite d'artifices et de chi­ de pacotille. Il faudra attendre la fin à Berlin en 1932. Hermann Hermann mères. Hermann cherche une porte de des années soixante et le début des (Dirk Bogarde), un émigré russe, est sortie en s'inventant un double, Félix, années soixante-dix pour assister à marié à Lydia (Andrea Ferreol), une dont il est le seul à croire qu'il lui res­ une relance du cinéma allemand grâce femme un peu sotte qui entretient une semble. Plus tard, arrivé en Suisse, il 11 SÉQUENCES N" 112% Il n'en possède pas moins son côté fabriqué et théâtral, miroir d'une « imitation de la vie » devenu la vie elle-même. L'Allemagne peinte par Fassbin­ der dans Le Mariage de Maria Braun est le portrait d'un pays qui doit comme son héroïne se rebâtir à par­ tir de zéro. Un pays qui se soumet totalement à l'occupant. La guerre a fait plus d'un million de mutilés et pas moins de veuves. Konrad Adenauer, homme rusé et autoritaire, prend en mains les destinés du pays et proclame que la R.F.A. est la seule et véritable Allemagne, tout en faisant valoir l'idée d'une nécessaire réunification des deux Allemagnes. Fassbinder évo­ que magnifiquement cette volonté d'abondance par des décors qui se « construisent » et s'amplifient avec la progression dramatique. Les per­ sonnages entretiennent des liens affec­ tifs avec leur environnement. Le I I cinéaste favorise les plans de grand ensemble, s'intéresse corps et âme aux déplacements de ses acteurs dans le cadre et à leurs gestes précis, figés, retrouve Muller (Peter Kern), son cabaret interdit aux Berlinois, cette stylisés. assistant qui, ayant choisi Hitler jeune femme, blonde et sensuelle, L'éclatement de la mise en scène comme double, apparaît revêtu de pactise avec l'occupant, s'instruit à ses amorcé par Fassbinder dans Le l'uniforme des S.A., section d'assaut côtés, apprenant la langue et l'amour Mariage de Maria Braun atteint son qui a fait de la mort son propre ins­ afin de posséder les attributs nécessai­ paroxysme dans Lola, une femme trument de puissance. res pour se fabriquer une nouvelle allemande, inspiré de L'Ange bleu de Tout comme l'effondrement de identité. C'est au moyen de la séduc­ Josef Von Sternberg. Les tons pastels Wall Street provoquait une rupture tion la plus grossière qu'elle enjôle un roses et mauves, si chers à Douglas chez Hermann Hermann, l'explosion industriel, Oswald (Ivan Desny) à qui Sirk, le Sirk du sublime Imitation of de la mairie dans la scène d'ouverture elle ne tarde pas de dire: « J'ai passé Life, confèrent au personnage de du Mariage de Maria Braun entraîne la nuit avec vous. Aujourd'hui, je tra­ Lola, jouée par la merveilleuse Bar­ la rupture du couple et oblige Maria vaille pour vous. » Dans le lit, comme bara Sukowa, et de l'industriel von Braun, éblouissante Hanna Schygulla, au travail, tout n'est que commerce, Bohm (Armin Mueller-Stahl), image à réévaluer sa condition présente pour le commerce de la machine humaine de sa propre fatalité, une aura qui à devenir la « Mata Hari du miracle dont nous parle Jean-Luc Godard la fois les séparent et les attachent l'un économique ». C'est dans ces décom­ dans Sauve qui peut (la vie). Le caba­ à l'autre. Comme Willi, dans Lili bres que Maria entreprend sa nouvelle ret dans lequel Maria Braun s'offre en Marleen, et Maria Braun, Lola parti­ vie, sa trajectoire, celle de l'Allema­ spectacle est dépouillé du faste nazi cipe par amour aux escroqueries de la gne de l'après-guerre. Maria Braun qui ornemente l'immense scène du classe dirigeante. Elle ira jusqu'à don­ joue le jeu des vaincus et sa force la théâtre de Lili Marleen et du kitsch ner le nom de Mariechen (petite pousse vers le vainqueur. Dans un flamboyant qui illumine celui de Lola. Maria) à sa fille illégitime. 12 AVRIL 1983 Si Lola, une femme allemande blanc de Fassbinder. son esclavage et de son aliénation, son s'inspire du scénario de L'Ange bleu L'humiliation à laquelle est sou­ agressivité grandit. M.R. s'empare et de la texture visuelle des plus beaux mise Véronika Voss par ses trois bour­ alors calmement d'un chandelier, tue films de Sirk, Véronika Voss nous reaux rappelle, par son cynisme, le sa femme et l'amie de celle-ci qui dis­ renvoie directement à Sunset Boule­ personnage de M.R. (Kurt Raab) dans cutaient entre elles sans se soucier de vard de Billy Wilder par son récit et Pourquoi M.R. est-il atteint de folie son existence. Le lendemain, on à Tarnished Angels (Sirk) par ses inté­ meurtrière? prototype parfait de l'ou­ trouve M.R. pendu dans la toilette de rieurs étouffants. L'action du film se vrier qui joue le jeu du miracle éco­ la firme où il est employé.
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