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– DIAGNOSTIC SOCIAL PARTAGE –

Les Jeunes de 3 à 25 ans

En 2011, dans le cadre de la définition du projet de territoire Ville Nouvelle, la Direction du Territoire a proposé au Maire d’Elancourt de s’engager dans une démarche nouvelle de diagnostic social partagé. Le choix porté sur la ville d’Elancourt pour ce premier diagnostic territorial a été motivé par plusieurs raisons :

Tout d’abord, les indicateurs en matière de protection de l’enfance et d’insertion paraissent justifier la réalisation d’un état des lieux en matière d’action sociale. De plus, la présence sur le terrain de nombreux acteurs institutionnels et associatifs nécessite de renforcer les partenariats. Les objectifs de cette démarche consistent en outre à améliorer la connaissance du territoire élancourtois et à générer un consensus tout en mobilisant les acteurs, d’identifier des priorités pour améliorer les conditions de vie de la population visée.

Le diagnostic social territorial partagé avec la commune et porté par la Direction du territoire Ville Nouvelle s’est déroulé en plusieurs étapes :

1. repérage, par l’équipe du secteur d’action sociale et de la mairie d’Elancourt de l’ensemble des partenaires locaux de l’action sociale et médico-sociale ; 2. phase de recensement des données et d’état des lieux, par deux comités techniques portant sur le public cible, répartis par tranches d’âge : 3-16 ans et 16-25 ans ; 3. restitution de l’état des lieux aux groupes techniques et aux élus. Ce bilan permettra de mener dans une seconde phase la réflexion visant l’élaboration de propositions d’actions.

Ce document de synthèse des travaux menés est décliné en trois parties :

- une présentation du contexte local, - une synthèse de l’état des lieux réalisé au premier semestre 2012, - la présentation du bilan de l’état des lieux issu de la démarche partagée par le Conseil général et la Ville d’Elancourt.

1 I- PRESENTATION DU CONTEXTE LOCAL

A. Elancourt, terre de contraste 1- Présentation de la ville

La commune d’Elancourt appartient, avec celles de , La Verrière, Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, et Voisins-le- Bretonneux à la Communauté d’Agglomération de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en- (CASQY). Petit village au début du siècle, Elancourt s’est métamorphosée en ville moderne depuis son intégration à la Ville Nouvelle, tout en conservant son charme d’autrefois.

Située en lisière de la Vallée de la Chevreuse, Elancourt s’étend sur une superficie de 979 hectares, dont 110 hectares d'espaces verts publics, et abrite la Colline d’Elancourt (230 m point culminant de l’Île-de-).

La création en 1970 de la Ville Nouvelle, a entrainé un “boum démographique” important : après avoir réuni 800 personnes en cinq siècles, Elancourt a attiré plus de 8 000 personnes en cinq ans et comptait 15 000 habitants en 1978. Depuis sa croissance s’est ralentie et la population s’élève aujourd’hui à près de 28 000 habitants, dont 5 000 à la Clef de St-Pierre (source INSEE 2008).

évolution Population 2008 1999 2008/1999

CASQY 146 596 142 737 + 2,70%

Elancourt 27 577 26 655 + 3,46%

Nb Pourcentage CASQY 146 596 100 % Elancourt 27 577 18,81 % En Zone Urbaine Sensible 0 0,00 % Hors Zone Urbaine Sensible 27 577 100,00 % 18,81% 100,00% 80,00% Population étrangère 6 547 23,74 % 60,00% 81,19% 40,00% Logements sociaux (2007) 2 673 26,80 % 20,00% Allocataires RSA (31/12/2011) 425 1,62 % 0,00% 1

Autres communes CASQY Elancourt

a- Une ville à trois visages

Elancourt présente aujourd’hui trois secteurs : • Le Village ancien niché dans la vallée. • Le Plateau situé sur la partie sud d’Elancourt, couvert d’une urbanisation moderne. Constitué en majorité de résidences et de groupes d’immeubles, le plateau accueille les principaux services au public : Mairie, médiathèque, cinéma, police municipale, centres commerciaux… • La Clef de St-Pierre, quartier appartenant naguère à la commune de Plaisir, rattaché à Elancourt en 1983 s’est rapidement métamorphosé pour accueillir de nombreux résidants et leur offrir les services de proximité nécessaires.

2 b- Des quartiers investis par la politique de la ville

En effet, bien que non classée en Zone Urbaine Sensible (ZUS), la ville est partie intégrante au Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) de St-Quentin-en-Yvelines pour les quartiers où les problématiques sociales restent importantes (les 7 Mares, la Haie Sorel, les Petits Près) et dispose d’un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD). c- Des zones d’activités diversifiées

A 25 km de , Elancourt présente des atouts indéniables, du point de vue accessibilité et cadre de vie, pour les entreprises installées ou qui souhaitent s’y installer. Bien desservie par les axes routiers et ferroviaires, Elancourt possède des équipements publics de qualité, des services culturels, des centres commerciaux et des services de proximité qui ont séduit des entreprises de renom comme CASSIDIAN, THALES, FENWICK-CRMA, KAWASAKI, EBERSPÄCHER , GINGER- CERBTP…

• La Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) de la Clef de St-Pierre située au nord de la commune, est devenue en l’espace de 20 ans, le poumon économique de la ville. Elle concentre près de 10 000 emplois et 58 sièges sociaux et sites de production. La haute technologie, et notamment l’aéronautique, y est le principal domaine d’activité.

• La Zone Industrielle (Z.I) de Trappes-Elancourt, à forte densité de services, rassemble quant à elle 17 entreprises et environ 524 emplois sur Elancourt.

• La Zone d’Aménagement (Z.A) des Côtes , se situe au pied de la Colline d’Elancourt et accueille aujourd’hui 22 sociétés et près de 260 emplois.

• La Z.A. de la Petite Villedieu rallie essentiellement des PME et environ 265 emplois pour 14 entreprises.

• La Z.A. des IV Arbres concentre 14 artisans, PMI-PME et commerçants pour 175 emplois.

• Enfin, le quartier des 7 Mares , avec les immeubles “Le Triton”, “Le Saint-Quentin 2000” et le centre d’affaires “Le Capitole”, réunit 31 entreprises et près de 224 emplois.

2- Portrait socio-économique

Elancourt est une ville dynamique, riche de tissus associatifs et de services publics de proximité. Elle compte : • plus de 300 entreprises, commerces et artisans, • plus de 130 associations, • 6 000 élancourtois font du sport dans un club ou une association. a- L’habitat

Pour répondre aux besoins de la population en terme de logement, Elancourt très soucieuse de son cadre de vie et de son développement urbain, dont c’est l’une des priorités, a la volonté d’assurer un développement harmonieux et équilibré de son territoire .

Son ambition est d’autoriser la constitution d’une offre de logements suffisamment large, permettant à chacun d’effectuer son parcours résidentiel, en maîtrisant l’architecture : des hauteurs d’immeubles à échelle humaine et des résidences à l’architecture contemporaine. Elle continue son urbanisation en intégrant des résidences au cœur de la ville, dans un environnement calme et pavillonnaire, avec des architectures de tradition, mariant harmonie, simplicité et diversité et des prestations de qualité. 3

Ainsi dernièrement :

• Sur le quartier de la Haie à Sorel : plusieurs programmes immobiliers ont finalisé le quartier comme la « Résidence des Quatre Rivières » avec ses 100 appartements, la « Résidence Eugène Delacroix » avec 135 logements ou la « Résidence Nexity-Apollonia » où cohabitent en harmonie 326 appartements et villas en terrasse. • Sur le quartier des Réaux, une ZAC a été créée pour une réalisation mixte avec de petits collectifs et pavillons/maisons de ville, en accession à la propriété et en locatif (entre 350 et 380 logements). • Sur le Village, un lotissement « le Domaine de l’Etang de la Muette » de 24 lots (d’une superficie allant de 1 000 m² à 1 630 m²) a été construit en conformité du modèle de pavillon choisi.

La ville compte ainsi plusieurs quartiers comprenant des immeubles HLM mais sa singularité réside dans l’absence de grands ensembles massifs existant dans certaines villes proches. Elle compte 10 870 logements dont 25,4 % en parc logement social (2 679). Toutefois, sur le quartier des Petits Prés, on note une proportion très élevée de logements sociaux avec un taux atteignant plus de 70 %.

Elancourt séduit donc par un environnement agréable, verdoyant et attire les grandes entreprises qui voient là un moyen de quitter Paris et profitent, tout comme leurs salariés, d’un meilleur cadre de vie, tout en restant proches de la Capitale. b- Catégories socioprofessionnelles

L’analyse des catégories socioprofessionnelles fournies par l’INSEE (données 2008) révèle que la part des professions intermédiaires et des employés dans la population active (respectivement 21,3 % et 21,5 %) est prédominante. c- L’emploi

Les emplois proposés à Elancourt sont majoritairement dans la catégorie cadres et professions intellectuelles supérieures (42,4 %) et professions intermédiaires (25 %). Ils sont principalement concentrés dans les secteurs de l’industrie (41 %) et du commerce, transport et services (33,3 %). Les actifs élancourtois en emploi sont à 95,7 % salariés. Le taux d’activité des élancourtois de 15 ans et plus est de 69,5 % légèrement inférieur à celui de Saint-Quentin – en-Yvelines (70,2 %) mais supérieur à celui des Yvelines (62,8 %). De même l’indicateur de concentration d’emploi (89,4) est inférieur à celui de la CASQY (132,4) et supérieur à celui du département (85).

4 d-Revenus

Le revenu net imposable moyen par foyer s’élevait en 2008 à 27 884 €, en dessous de la moyenne départementale qui se situe à 34 381 €, mais supérieur à la moyenne des foyers français , à 22 947 €. Le nombre de foyers imposables représente 71% des foyers fiscaux.

Au 30 décembre 2011 , 425 dossiers RSA sont ouverts à Elancourt, dont 319 soumis aux droits et devoirs. Le nombre d’allocataires de moins de 25 ans s’élève à 23.

Bénéficiaires du RSA - CAFY 2010

62 115 13% 24%

294 63%

RSA avec maj. isolement RSA socle RSA activité RSA contex te familial des bénéficiaires RSA Tranches d'âge des bénéficiaires

5% 1% 11% 10% 20% 4%

17% 0%

24% 43%

0% 40% 25%

Couple avec enfant(s) Couple sans enfant Personne seule avec enfant(s) 18 à 25 ans 5 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 65 ans Personne seule sans enfant NR Mineur(e) Isolé(e) 2

B. La population

1- La part de jeunes La ville d’Elancourt représente 19 % de la population de la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en- Yvelines. Sa population est marquée par une forte proportion de jeunes (46 % de 0 à 30 ans ) et par un indice de jeunesse élevé malgré une baisse constatée : 3,92 en 1999, 2,67 en 2006 et 2,4 en 2008.

Structure par âges en 2008 (en %)

- 15 15-29 30-44 45-59 60-74 75 ans Total ans ans ans ans ans et + Élancourt 23,0 23,2 23,8 19,3 8,6 2,0 100

Yvelines 20,8 19,5 22,0 20,6 11,2 5,8 100

Île-de-France 19,5 21,3 23,0 19,7 10,5 6,1 100

Jeunes Tranches % population nb (2008) d’âge totale 50,00% 46,5% 45,00% 46,25% 0-19 ans 8 411 30,50 % 40,00% 35,00% 0-30 ans 12 755 46, 25% 30,00% 30,7% 30,50% 0 à 19 ans 25,00% 2- La structuration familiale 0 à 30 ans 20,00% 15,00% 10,00% 5 5,00% 0,00%

Elancourt CASQY Les foyers allocataires de la Caisse d’Allocations Familiales des Yvelines (CAFY) sont au nombre de 4 409, dont 3 301 foyers avec enfant, 772 familles de 3 enfants et plus et 738 familles monoparentales. Près de la moitié de la population (13 931 personnes) est ainsi couverte par des prestations versées par la CAFY - source CAFY 2010 .

Une baisse de la taille des ménages est constatée avec en parallèle une augmentation des personnes isolées et des couples sans enfants. A Elancourt 35 % des familles sont sans enfants et 16 % des ménages sont composés d’une seule personne.

Familles selon le nombre d'enfants âgés de moins de 25 ans

Famille Sans enfant 1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants et+ Total Effectifs 2 660 1 939 1 851 772 228 7 411 Pourcentage 35,9 % 26,2 % 25 % 9,9 % 3,1 % 100 %

Part des familles monoparentales parmi l’ensemble des familles avec enfant(s) de moins de 25 ans (en %)

Ile-de- Famille Elancourt Yvelines France Métropole Pourcentage 18,2 % 18,3 % 22,7 % 20,3 %

Une famille , au sens de l’INSEE, est la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes constituée : soit d’un couple marié ou non avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ; soit d’un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale). Pour qu’une personne soit enfant d’une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d’enfant faisant partie du même ménage. Un même ménage peut ainsi comprendre aucune, une ou plusieurs familles.

Un ménage , au sens du recensement de la population, désigne l’ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être constitué d’une seule personne. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales. Les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abris, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...) sont considérées comme vivant hors ménage.

Famille monoparentale : Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires n’ayant pas d’enfant. Une partie des familles monoparentales constitue un public spécifique dans la réalité de l’intervention sociale : projet professionnel plus difficile, difficulté en mode d’accueil, problèmes financiers. Les familles monoparentales ne constituent pas une problématique en soi. Elles ne rencontrent pas forcément de difficultés. Toutefois, la monoparentalité accroît les risques de pauvreté et de difficultés éducatives. La monoparentalité accentue les difficultés plutôt qu’elle ne les crée. L’indicateur proposé rapporte le nombre de familles monoparentales recensées en 2007au nombre total de familles avec enfants.

3-Une répartition hétérogène entre les quartiers

Quartiers Habitants Nouveaux Horizons/ Coudrays 5 186 (1) Nouvelle Amsterdam/ Les 7 Mares 3 124 Les Petits Prés 3 692 (3) Le Gandouget/ Pré-Yvelines/ Parc 2 776 La Villedieu Réaux 2 753 La Commanderie 2 254 Le Village 2 782 La Clef St-Pierre 4 770 (2) Total Elancourt 27 337

6

4- Les 3-16 ans : 16 % de la population

a- Données globales (Sources CAFY 2010)

Nombre d’enfants d'allocataires Total 3 à 5 ans 6 à 11 ans 12 à 17 ans

1 103 2 074 1 721 4 898

b- Données par quartiers Sources INSEE- IRIS

Pop Population 3-16 ans par Pop 3-5 Pop 6- Les 3 -16 ans 11-17 quartiers ans 10 ans ans Pop 3-5 ans Nouveaux Horizons Coudrays 264 290 493 21% Nouvelle Amsterdam Les 7 Mares 134 170 278 Pop 11-17 ans 47% Les Petits Prés 147 288 377

Pop 6-10 ands Le Gandouget Pré Yvelines 153 241 347 32% La Villedieu Réaux 156 222 188 La Commanderie 73 157 258 Le Village 114 188 323 La Clef de St-Pierre 189 372 543 Total Elancourt 1 232 1 930 2 807

Les 3-10 ans par quartiers Les 11-17 ans par quartiers

15% 22% 18% 17%

9%

10% 11% 10% 6%

7% 13% 12% 14% 12% 12% 12% Nouveaux Horizons Coudrays Nouvelle Amsterdam Les 7 Mares Nouveaux Horizons Coudrays Nelle Amsterdam Les 7 Mares Les Petits Prés Les Petits Pres Le Gandouget Pre Yvelines Parc Le Gandouget Pre Yvelines Parc La Villedieu Reaux La Commanderie La Villedieu Reaux La Commanderie Le Village La Clef de Saint-Pierre Le Village La Clef de Saint-Pierre

5- Les 15-25 ans : 14% de la population d’Elancourt a- démographie

Pop 15-24 ans par quartiers Pop 14- Pop 18- 21% 19% Quartiers 18 ans 24 ans

Nouveaux Horizons Coudrays 367 491 9% 12% Nouvelle Amsterdam Les 7 Mares 200 358 Les Petits Prés 299 390 7% Le Gandouget Pré Yvelines Parc 232 204 15% La Villedieu Réaux 136 187 7% 10% La Commanderie 182 178 Nouveaux Horizons Coudrays Nouvelle Amsterdam Les 7 Mares Les Petits Pres Le Gandouget Pre Yvelines Parc Le Village 218 191 La Villedieu Reaux La Commanderie La Clef de St-Pierre 391 588 Le Village La Clef de Saint-Pierre Total Elancourt 2 026 2 587

7 Les jeunes majeurs par quartiers

19% 23%

7% 14%

7%

7% 15 8% % Nouveaux Horizons Coudrays Nouvelle Amsterdam Les 7 Mares Les Petits Prés Le Gandouget Pré Yvelines Parc La Villedieu Réaux La Commanderie Le Village La Clef de Saint-Pierre

b- Niveau de fin de scolarité des plus de 15 ans

ELANCOURT CASQY

BAC non diplomés CAP / BEP 19% 23% 22% Sup au BAC 34%

3ème / BEPC 3ème / BEPC 6% 6%

Sup au BAC CAP / BEP 33% non diplomés BAC 20% 20% 17%

Communes Non diplômés 3ème / BEPC CAP / BEP BAC Supérieur BAC

Elancourt 3 594 1 100 4 034 3 429 6 180 c- Activité et emploi des 15- 25 ans

Actifs par quartiers

900 814 800 729 700 577 Actifs 600 populatio Pop 15-24 Actifs 15- Chômeurs 470 occupés 500 n15-24 370 ans en 24 ans en 15-24 ans 400 356 344 332 ans 15- 24 ans 285 300 254 260 2008 2008 en 2008 204 15-24 ans en 2008 200 135 106 101 actifs 100 83 0 3850 1571 1281 291

ys rc ux ge a res a a rre a e derie ie n illa udr V t-P u R e Co lines P ie L in s es 7 M Petits Pres e d mma a n L s o ille Le V La C Clef S rdam Pre Yv a a e t L L st m lle A Nouveaux Horizove Gandouge u e L No

II- DES REPONSES LOCALES AUX BESOINS DES JEUNES.

Elancourt est marquée par une présence importante de services publics et d’équipements structurants .

Le secteur d’action sociale départemental y est également implanté, permettant l’accès des habitants à un accompagnement social et médico-social.

8 La présence de nombreux équipements publics de proximité facilite l’accès des habitants aux services dont ils peuvent avoir besoin.

Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) anime une action générale de prévention et de développement social dans la commune en liaison étroite avec les institutions publiques et privées .

En matière d’action sociale, d’insertion et de jeunesse , la ville engagée dans ces domaines, peut s’appuyer sur un nombre important d’associations, ancrées dans le paysage local et reconnues pour leur travail de terrain. Les besoins sociaux des jeunes élancourtois sont à appréhender selon différentes tranches d’âges, et peuvent être différenciés en trois groupes : les enfants, les jeunes adolescents et les jeunes adultes. Pour autant la répartition privilégiée pour cette étude s’appuie sur les bornes de l’obligation scolaire (avant et après 16 ans) et met ainsi en avant l’importance de la formation dans la socialisation et l’insertion des jeunes.

A - L’insertion (éducation, périscolaire et emploi)

Prés d’un tiers de la population élancourtoise est âgée de 0 à 19 ans (recensement INSEE 2008). La ville propose de nombreuses structures d’accueil dédiées aux enfants. Par ailleurs des services s’adressent spécifiquement aux parents pour les accompagner et les renforcer dans leur rôle et leur autorité parentale, et particulièrement le groupe Parentalité, réseau de professionnels et de parents, qui permet l’écoute, l’appui et l’accompagnement des parents au travers d’actions individuelles ou collectives.

1- Les 3-10 ans : besoins éducatifs et occupationnels « Besoin d’assurer une continuité éducative entre temps scolaires et activités extrascolaires »

a- La scolarité

L’École en chiffres 10 millions d’euros de budget 3 313 enfants scolarisés (données Rectorat 2010-2011) 23 écoles publiques (13 maternelles et 10 élémentaires) et 2 écoles élémentaires privées .

• Écoles maternelles et primaires

Elancourt dispose de 13 écoles maternelles publiques dans lesquelles sont scolarisés au total 1 240 élèves ; 390 enfants (98,5 %) nés en 2008 sont scolarisés sur la ville. On comptabilise ensuite 10 écoles primaires publiques et 2 écoles privées dans lesquelles sont scolarisés 2 073 élèves. Près de 91 % des élèves sont scolarisés dans le secteur public

Année scolaire 2011-2012 Établissements Statut Effectifs RS* Établissements Effectifs R S* Alain Cavalier Public 219 x Boutons d’or 77 x Berceau Public 233 x Commanderie 87 x Jean de la Fontaine Public 152 x Haie à Sorel 129 x Jean Monnet* Public 166 x Jean de la Fontaine 101 x La Commanderie Public 151 x Jean Monnet 103 x Le Gandouget Public 164 x La Petite Enfance 67 x Les Petits Prés Public 209 x Le Berceau 112 x Nouvelle Amsterdam Public 169 x Le Gandouget 77 x Villedieu* Public 210 x Les Lutins 70 x Willy Brandt Public 206 x Les Petits Prés 114 x Sous total public 1 879 Nouvelle Amsterdam 83 x Fondation Méquignon Privé 16 x Villedieu 77 x Sainte Thérèse** Privé 178* x Willy Brandt 143 x Sous total privé 194 Total 1 240 Total 2 073 *restauration scolaire *restauration scolaire * hors CLIS - ** effectifs maternelle et élémentaire

9 Par ailleurs des innovations technologiques (tableaux numériques dans toutes les écoles élémentaires) sont expérimentées et déployées. Elancourt est la seule ville française à en être entièrement équipée à ce jour.

S’agissant de données plus qualitatives, les études disponibles sont relativement anciennes pour les écoliers. La proportion des enfants en retard scolaire en CE1 à Elancourt était de 16,64 % en 1999, un taux supérieur à la moyenne départementale à 10,68 % (sources BDSL). Enfin, les données relatives à l’absentéisme scolaire ne signalent aucune situation particulière ou alarmante par rapport à la circonscription Maurepas Elancourt. b- Les activités péri et extrascolaires • Les services En dehors de l’école, les activités mises en place doivent susciter chez les enfants le désir de connaître et d’être ensemble, les enjeux étant à la fois pédagogiques et sociaux. Les objectifs pédagogiques visent à : - la socialisation (apprentissage des règles, respect, autonomie et citoyenneté) et la non violence ; - la réussite scolaire (maîtrise de la langue écrite, capacité d’expression orale) ; - le développement de la personnalité (capacité à juger, à décider, à donner son avis, expression de la sensibilité et de la créativité, capacité relationnelle et d’écoute) ; - l’enrichissement culturel (découverte et développement de connaissances culturelles).

Concernant l’enjeu social, le but est de garantir l’égalité d’accès de tous au savoir, à la culture et au sport. Le projet éducatif devient un levier de lutte contre les processus d’exclusion urbaine et sociale. Une politique d’accueil de tous les enfants de la ville au sein de mêmes structures contribue à instaurer une mixité sociale.

Il existe 21 lieux d’accueil , 12 accueils périscolaires (accueil avant et après l’école de 7h15 à 8h30 et de 16h30 à 18h30) et 9 centres de loisirs (accueil les mercredis et durant les vacances scolaires) : IV Arbres, Alain Cavaliez, Jean Monnet, Jean-Claude Bernard, Nouvelle Amsterdam, La Ruche, Petite Enfance, Willy Brandt et Commanderie. Ces accueils pré et post scolaires, sont gérés par le Service Enfance-Éducation. Les inscriptions s’effectuent pour chaque année scolaire et les enfants sont systématiquement affectés au centre d’accueil le plus proche de leur domicile. Concernant l’accueil du soir , les familles ont le choix entre l’accueil seul ou l’étude surveillée et l’accueil (étude jusqu’à 18h et centre de loisirs de 18h à 18h30). La participation financière des familles est calculée en fonction du quotient familial sauf pour l’étude surveillée facturée sur la base d’un tarif journalier forfaitaire (1,47 € en 2011) .

L’étude surveillée , organisée au sein des écoles, avec les enseignants et des étudiants, fonctionne de 16h30 à 18h30, pour les enfants inscrits. Elle poursuit un double objectif : épauler les parents dans leur rôle éducatif et favoriser le développement des enfants par un accompagnement scolaire toute l’année.

Enfin, toutes les écoles disposent d’un service de restauration scolaire qui propose aux enfants un temps de détente et de convivialité avec la présence d’animateurs. Les enfants hautement allergiques peuvent être accueillis dans le cadre d’un Protocole d’Accueil Individualisé* (PAI). Mis en place en milieu scolaire, les PAI sont appliqués à la restauration scolaire à l’issue d’une concertation avec le médecin scolaire. Pour l’ensemble de ces services la participation financière des familles est calculée en fonction du quotient familial (cf tableau ci-dessous).

10 L’accompagnement scolaire individualisé La Ville d’Elancourt a mis en place un dispositif d’accompagnement scolaire individualisé et offre la connexion gratuite au site de soutien scolaire en ligne Maxicours. Ce site Internet propose des exercices et leurs corrigés dans toutes les matières. Cette opération, lancée en partenariat avec l’Éducation Nationale, le Centre régional de documentation pédagogique de Versailles, l’ACSE et Maxicours, est prise en charge par la municipalité et s’adresse à tous les élèves élancourtois du CP à la Terminale. Ceux qui n’ont pas d’ordinateur, peuvent se rendre au Point-Cyb du Service jeunesse à l’Hôtel de Ville d’Elancourt. N

La Maison des Enfants permet aux jeunes élancourtois du CP au CM2 de participer à des loisirs organisés et/ou de bénéficier d’un accompagnement scolaire sur orientation de l’école. Environ 60 % du public de la Maison des Enfants est issu des quartiers CUCS, dont une majorité des Petits Prés où est implantée la structure, les autres viennent des différents quartiers d’Elancourt. En 2011, 40 enfants différents de 6 à 12 ans ont fréquenté la structure.

VACANCES Nombre total Nombre de jours Moyenne jour D’enfants de fonctionnement Février 197 10 19,7 Pâques 163 10 16,3 Eté 213 15 14,2 Toussaint 77 5 15,4 Noël 81 5 16,2 MERCREDIS : 348 29 12 TOTAL : 1 079 74 14,58

Par ailleurs, la ville d’Elancourt propose un soutien aux parents et à leurs enfants dans leur travail scolaire par une aide aux devoirs, mais aussi par l’organisation d’activités culturelles. L’activité a lieu deux fois par semaine, les soirs d’école. Les jours sont définis en fonction du quartier. Ce service existe dans quatre quartiers d’Elancourt pour les enfants scolarisés en primaire :

Les 7 Mares avec l’Association « Locataires en Action », Le Gandouget avec l’Association « Caritas », Les Petits Prés avec l’Association « Action Jeunes », La Clef de St-Pierre.

Les accompagnements sont réalisés sur recommandation et en partenariat avec les enseignants de l’enfant et non sur demande des parents.

• La fréquentation En 2011, 825 enfants étaient inscrits sur les listes des accueils extrascolaires et fréquentaient les centres de loisirs. Les temps partiels, le recours aux assistantes maternelles, les relais familiaux, les activités sportives expliquent cette fréquentation.

En 2011 la restauration scolaire a servi 283 540 repas pour 2 100 enfants inscrits régulièrement, soit 63 % des enfants scolarisés dans le secteur public. Une fréquentation à peu près constante sur l’ensemble des écoles avec un maximum (77 %) pour l’école Jean Monet.NE V ILLE J

En 2011, 454 jeunes étaient inscrits pour des activités socio-éducatives, 1 079 enfants ont participés sur 74 jours de fonctionnement, 40 enfants différents entre 6 et 12 ans. RT, UNE VILLE 2- Les 11- 17 ans « Besoin de valoriser le potentiel des jeunes et la participation à leur vie citoyenne »

Les attentes des adolescents, des jeunes et de leur famille sont davantage tournées vers l’avenir. Il s’agit de permettre aux jeunes d’apprendre et de se construire en devenant des acteurs à part entière de la vie communale. La jeunesse, par son potentiel, constitue une plus-value, qui doit pouvoir être valorisée par un soutien aux initiatives fédératrices et porteuses de sens.

11 Les jeunes souhaitent participer à des projets encadrés de façon souple et adaptée, avec la présence d’adultes attentifs. Une politique de projet intégré contribue à l’apprentissage, la responsabilisation et l’autonomie des jeunes ; crée du lien social avec les responsables locaux et les habitants ; participe au renforcement des liens intergénérationnels. Faire confiance aux jeunes, valoriser leurs compétences et leurs potentialités peut s’avérer être un tremplin dans leur parcours vers l’autonomie, leur insertion sociale et professionnelle. Il s’agit d’offrir la possibilité de s’exprimer, se regrouper, réfléchir ensemble, prendre des initiatives et réaliser des actions.

Le défenseur des enfants a recueilli directement auprès des jeunes 200 propositions pour construire leur avenir - La défenseur des enfants, Livre d’or de la consultation nationale, Parole aux jeunes : 200 propositions pour l’avenir , 2009. A cette occasion, la jeunesse a pu donner son avis et surtout faire des préconisations, parmi lesquelles : • Informer et encourager les jeunes à s’engager • Développer les associations de jeunes • Former et accompagner les jeunes au montage d’une association (modalités de constitution, actions…) • Créer des antennes d’information au sein des mairies avec des personnes ayant déjà vécu des expériences associatives autant de pistes à suivre ou qui peuvent inspirer Par ailleurs, une attention particulière doit être portée aux difficultés d’insertion des jeunes.

a - La scolarité

Les chiffres indiqués ne concernent que les élèves scolarisés dans les Yvelines. Ils ne tiennent pas comptes des collégiens et lycéens fréquentant des établissements situés dans d’autres départements ; ces données n’ayant pas été fournies par l’Education Nationale. • Collèges Quatre collèges accueillent les jeunes d’Elancourt : les collèges de l’Agiot et de la Clef de St-Pierre situés sur la commune et les collèges Alexandre Dumas et Louis Pergaud à Maurepas.

Collèges 6ème 5ème 4ème 3ème CPA-CIPPA SEGPA Total L’Agiot 135 132 124 121 10 522 La Clef St-Pierre 132 158 125 119 17 551 Sous total 267 290 249 240 27 1 073 Alexandre Dumas* 162 146 153 132 593 Collège Louis Pergaud* 120 102 113 145 89 569 Effectif total 549 538 515 517 27 89 2 235 Données rentrée 2010-2011 : * les effectifs comprennent tous les élèves, y compris non élancourtois

• Lycées Deux lycées : Lycée Dumont d’Urville et Lycée Polyvalent des 7 Mares situés à Maurepas

Lycées 2nde 1ère Tle BTS Bac Pro Total Dumont d’Urville* 167 152 144 276 739 des 7 Mares* 202 184 210 57 653 Effectif total 369 336 354 57 276 1 392 Données rentrée 2010-2011 :* les effectifs comprennent tous les élèves, y compris non élancourtois

Chiffres de l’absentéisme scolaire – 2 ème degré - Année 2008/2009

Circonscription Avertissement Entretien Signalement CASQY* IA à l’IA procureur Collèges 106 15 4 Lycées et LP 281 125 24 Total 387 140 28 *Maurepas, Coignières, Elancourt

• Deux écoles supérieures : l’Institut Supérieur de l’Environnement (ISE) et l’Institut International de l’Image et du Son (IIIS ou 3IS).

12 b - Les activités péri et extrascolaire

• Le Bureau Information Jeunesse d’Elancourt ( BIJE) accueille et informe les élancourtois de moins de 25 ans sur les sujets qui les concernent : santé, orientation, formation (BAFA), petits jobs, curriculum vitae, aides aux projets, logement, loisirs, Pass Elan-jeunesse, consultation de documentation sur place (presse spécialisée, guides pratiques et connexion à Internet).

Total Sexe Localité Age Demandes par thème* Outils

Homme Femme Ville Ext. -18 18/25 25+ Par 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Fax PC Copie

2968 1 698 1 270 2 394 574 586 1 378 733 271 623 252 1 438 147 825 803 484 0 242 144 2 225 824 *1 études ; 2 métiers ; 3 emploi ; 4 formation continue ; 5 société et vie pratique ; 6 loisirs ; 7 vacances ; 8 DOM-TOM

La fréquentation du BIJE a chuté de moitié en 10 ans. Cette constatation est valable pour toutes les structures de ce type en France ; ceci s’explique par la montée en puissance de l’Internet et l’accessibilité désormais de l’Information Jeunesse par ce support.

Demandes par thèmes

1600 Emploi 1438 1400 Usagers par tranches d'âges 1200 Société vie pratique 1000 825 Loisirs 9% 803 20% 800 Etudes 623 600 Vacances 484 25% 400 -18 Métiers Sports 18/25 252 Form continue 242 25+ 200 147 Par Dom Tom 0 0 1 Etudes Métiers Emploi Form continue Société vie pratique Loisirs Vacances Dom Tom Sports 46%

CV/LM Pass Auto-doc Entretien

1820 354 2032 184

Le BIJE dispose également : - d’un “Lieu Écoute Jeunes ” où une psychologue accueille gratuitement et anonymement, les jeunes de 12 à 30 ans qui souhaitent s’exprimer sur leur mal-être ou leurs difficultés et bénéficier d’un accompagnement psychologique ; - d’un espace multimédia d’accès gratuit le Point CYB , qui propose des ateliers d’initiation et de perfectionnement à l’informatique et des plages horaires d’accès libres.

Sexe Localité Age Demande par thème* Outils CV/LM Ateliers Ateliers Usage

Homme Femme Ville Ext. -18 18/25 25+ 1 2 3 4 5 Fax PC Scan C* A* PASS

389 702 1 082 8 155 52 897 71 110 356 68 0 15 1 088 24 84 533 147 1 086 * 1 scolaire ; 2 emploi ; 3 société vie pratique ; 4 loisirs ; 5 sports - C classique ; A alphabétisation 13

Le Point-Cyb d’Elancourt a été créé en 2003 dans l’objectif de participer à la lutte contre la fracture numérique en proposant un accès facilité, libre et gratuit à l’informatique et à l’Internet dans un espace dédié, encadré par un animateur multimédia.

Sur les dernières années la fréquentation du Point-Cyb a régulièrement baissée en nombre d’usagers : l’utilisation d’internet, et plus généralement du multimédia, s’est largement démocratisée. Le Point-Cyb d’Elancourt s’est adapté à cette nouvelle donne en proposant d’avantage d’ateliers thématiques : ateliers de perfectionnement, ateliers seniors, atelier d’alphabétisation… En 2011 la fréquentation du Point-Cyb s’est élevée à 1 091 usagers.

Usagers par sexe

36%

Sexe Homme Sexe Femme

64%

Thémes Point Cyb

sports loisirs 0% Etudes 11% 12%

emploi 18%

vie pratique 59%

Usagers par tranches d'âge

-18 Age 14% 18/25 5%

25+ 81%

• Les deux Points Accueil et Animation Jeunesse 11/17 ANS (PAAJ) situés à la Clef de St-Pierre et aux IV Arbres

Les deux PAAJ d’Elancourt sont des structures d’accueil et d’animation pour les jeunes de 11-17 ans. Ouverts toute l’année ils accueillent les jeunes pour des temps de loisirs : sorties, activités sportives, ateliers de création, soirées…L’inscription au PAAJ et la plupart des activités sont gratuites.

14

Inscription Fréquentation PAAJ PAAJ

2008 2009 2010 2011 2008 2009 2010 2011 C Ader 76 76 67 67 C Ader 3 787 3 489 4 051 2 019 JF Champollion 84 218 240 223 JF Champollion 6 953 7 716 6 979 4 665 Total 160 294 307 290 Total 10 740 11 205 11 030 6 684

Les PAAJ organisent également pour les jeunes de 11-17 ans des séances d’accompagnement à la scolarité des collégiens, encadrés par des animateurs diplômés et des étudiants qualifiés. En 2011, 23 jeunes y étaient inscrits.

• Le Centre de Loisirs 11/15 ans Jean-Baptiste CHARCOT (structure d’animation à la journée incluant le repas de midi et le gouter).

Inscription Fréquentation Centre de loisirs Centre de loisirs 2008 2009 2010 2011 2008 2009 2010 2011 JB Charcot 94 75 84 93 JB Charcot 895 1 039 1 274 1 381

Au total sur ces trois structures d’animation le nombre d’inscrits est stabilisé mais la fréquentation des PAAJ a subi une brusque diminution en 2011 en raison d’un problème conjoncturel après plusieurs années de fortes progressions. Pour 2012 la fréquentation semble de nouveau à la hausse.

3- Les 17-24 ans.

« Besoin d’orientation, d’insertion et d’accompagnement vers l’autonomie »

a- L’insertion, la formation et l’emploi :

• Les constats

- La scolarisation et le niveau de formation

Les taux de scolarisation, 96,8 % pour les 15-17 ans et 56,6 % pour les 18-24 ans sont légèrement inférieurs à la moyenne des Yvelines (respectivement de 97,6 % et 58 %). Ils sont toutefois plus élevés que la moyenne métropolitaine (93 % et 51,7 %). Globalement le niveau de fin de scolarité des 15 ans et plus non scolarisés est élevé : 17,7 % ont un niveau Bac+2 et 17,1 % supérieur à Bac+2. Ce niveau est toutefois inférieur à celui des Yvelines (23 %) mais conforme à la moyenne nationale hors ZUS (16 %). A noter qu’en ZUS le taux tombe à 6 %. La proportion des collégiens élancourtois ayant 16 ans et plus en 2010 est de 5,44 %, soit un taux inférieur à la moyennes des Yvelines 6,06 %). Enfin, en 2010 selon les déclarations des allocataires de la CAFY, 58 jeunes de 16 à 19 ans étaient inactifs non scolarisés non formés.

- L’emploi

o Taux d’emploi et chômage

Avec un taux de 8,1 % identique à celui d’Ile-de-France, Elancourt se place sous la moyenne métropolitaine de 9,3 %, mais au dessus du celle du département des Yvelines à 6,7 %.- Taux de chômage localisé (septembre 2010, INSEE). La part des jeunes élancourtois de 15-24 ans dans le taux de chômage global (2010) est de 15 % (14,4 % pour les Yvelines, 12,4 % au niveau régional et 17,5 % pour la métropole).

Total cat ABC 31/12/2010 cat ABC - de 25 ans cat ABC hommes de 15 à 24 ans cat ABC femmes de 15 à 24 ans

1 379 207 109 98 15

o Taux d’activité

Les taux d’activité des 15-24 ans (40,8 %) et d’emploi de (33,3 %) se situent au même niveau qu’à l’échelle départementale , mais en deçà des taux régional (41,1 % et 32,8 %) et métropolitain (43,2 % et 33,5 %).

De plus, de manière générale cette tranche d’âge est largement touchée par le travail à temps partiel : 27,7 % pour les hommes et 35,4 % pour les femmes alors que les taux pour l’ensemble des salariés sont respectivement de 5,5 % et de 21 %. Le salaire horaire net moyen est également et par voie de conséquence, inférieur de 35 % à celui de l’ensemble des salariés.

- Le Revenu de Solidarité Active (définition cf. annexe 2)

Au 31 décembre 2011, Elancourt comptait 425 dossiers RSA socle, soumis aux droits et devoirs. Parmi eux 23 allocataires ont moins de 25 ans ce qui représente 5,5 % des bénéficiaires du RSA . Ce taux est légèrement en dessous de celui du territoire Ville Nouvelle (5,94 %) mais identique au taux du département des Yvelines (5,55%) . Bénéficiaires du RSA - CAFY 2010

62 115 13% 24%

294 63%

RSA avec maj. isolement RSA socle RSA activité

RSA contexte familial des bénéficiaires RSA Tranches d'âge des bénéficiaires

1% 11% 10% 5% 20% 4%

17% 0%

24% 43%

0% 40% 25%

Couple avec enfant(s) Couple sans enfant Personne seule avec enfant(s) Personne seule sans enfant NR Mineur(e) Isolé(e) 18 à 25 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 65 ans

 L’emploi est une problématique prioritaire sur le territoire, et particulièrement celui des jeunes .

• Les réponses

Un dispositif partenarial très complet a été mis en place avec Pôle Emploi, mais aussi avec des organismes locaux:

o L’Association de Formation et d’Insertion des Jeunes (AFIJ) qui assure trois types de formation : actions à dominante linguistique, qualifiante et actions d’accompagnement vers l’emploi. o L’Association nationale de Formation Professionnelle des Adultes ( AFPA). o L’Association de Formation Permanente pour Adultes Maurepas et Elancourt (AFPAME). o Alpha Plus qui intervient par des cours d’alphabétisation, apprentissage de la langue française et lutte contre l’illettrisme. o Le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de la Maison sociale des 7 Mares. o Les Chantiers Emplois ESERPY, association intermédiaire pour la réinsertion des demandeurs d’emploi. o L’association d’insertion professionnelle mécanique autos espaces verts retouche et repassage INSERPRO . o L’association Initiatives Terrain pour l’aide à la recherche d’emploi et des actions contre l’échec scolaire.

16 o La Mission Locale de la Communauté d’Agglomération de Saint -Quentin-en-Yvelines (CASQY) qui agit pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans. Elle travaille en partenariat avec les autres services ou dispositifs dédiés à l’insertion professionnelle de la CASQY Cité des métiers et Maison de l’emploi

- La Mission Locale, un outil au service de l’accès à l’emploi et l’insertion des jeunes

La Mission Locale a vocation à accueillir le public jeune (16-25 ans) et à définir, grâce aux conseillers, un parcours d’insertion sociale et professionnelle avec la personne lui permettant d’accéder à l’emploi ou à une formation qualifiante. Pour cela, elle mobilise de nombreux dispositifs afin d’être en mesure de proposer aux bénéficiaires des outils adaptés aux situations individuelles.

Chiffres Mission Locale en 2010 (pas d’évolution significative chiffres stables par rapport à 2008)

Jeunes reçus 2008 2010 Nombre 451 478

Age 2008 2010 16-17 19 19 Niveau de formation Cf annexes 3 18-21 188 200 2008 2010 22-26 244 259 V bis 97 88 V 160 169 IV 49 Genre IV et plus 154 172 2008 2010 Féminin 233 261 Masculin 218 217

Actes de services*

2008 2010 % Situation Emploi 2 014 2 411 70,7 2008 2010 Projet professionnel 1 365 2 002 73,7 Emploi 170 155 Formation 904 1 329 54,8 Emploi formation 28 23 Logement 240 226 14,2 Formation 54 63 citoyenneté 189 209 22,2 Demandeur d’emploi 191 226 Santé 117 138 11,9 indisponible 8 11 Loisirs, sport, culture 29 138 11,9

*% des jeunes concernés

Les niveaux de formation majoritairement représentés sont les niveaux V et IV et plus. Le constat est que la Mission Locale reçoit une majorité de jeunes détenteurs d’un CAP BEP ou ayant un niveau supérieur au Bac. Près de la moitié sont demandeurs d’emploi.

Elancourt Total de jeunes reçus 478 dont reçus pour la 1 ère fois 201

17 Age de la population reçue Genre de la population reçue

100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 87,1% 86,6% 85,6% CASQY 87,2% 85,0% CASQY 50% 50% Elancourt Elancourt 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 10% 12,9% 13,4% 14,4% 12,8% 15,0% 0% 0% 16-17 ans 18-21 ans 22-26 ans hommes femmes

Nature des interventions Les problématiques émergentes 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% CASQY 60% 81,7% 82,8% 83,1% 60% 83,5% 84,5% Elancourt 86,0% 85,6% 85,2% CASQY 50% 50% Elancourt 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 14,0% 14,4% 16,5% 14,8% 10% 18,3% 17,2% 16,9% 15,5% 0% Entretien Entretien Activités Autres 0% Individuel Individuel Collectives Projet Santé Emploi Citoyenneté Long Court professionnel

- L’Espace Emploi d’Elancourt

Ce service municipal dédié accueille les jeunes d’Elancourt de 18-25 ans depuis janvier 2012. Il a pour objectif d’informer, d’orienter et d’accompagner les demandeurs d’emploi vers le retour à l’emploi ainsi que la mise en adéquation de l’offre et de la demande d’emploi. Il s’organise en deux pôles : o Le pôle “Recherche d’emploi”, dédié aux demandeurs d’emploi élancourtois. L’Espace Emploi propose, entre autres, des offres mais surtout un accompagnement individualisé : une aide à l’élaboration du projet professionnel, une invitation aux ateliers de techniques de recherche d’emploi (rédaction de CV, de lettres de motivation, simulations d’entretiens…) et de recherche d’emploi en ligne, des informations concernant la création et la reprise d’entreprise, sans oublier un espace de travail et de documentation (presse spécialisée, guides, fichiers d’entreprises, téléphones, ordinateurs, accès internet, o Le pôle “Entreprises”, dédié aux recruteurs.

b – Le Logement.

Outre les aides proposées au plan national (allocation pour le logement APL, allocation logement solidarité ALS, aides au dépôt de garantie et garantie de paiement des loyers…) des dispositifs ou structures spécifiques aux jeunes sont proposés sur le territoire de la commune. Pour les étudiants, via le CROUS la résidence J-B Lamarck disposent de 110 studios ou studettes. De plus un projet en cours de réalisation doit augmenter cette offre de 90 logements. Les résidences étudiantes, Les Académies d’Elancourt et Jacques Brel à la Clef de St-Pierre ouvertes également aux stagiaires, aux jeunes de moins de 25 ans et aux jeunes couples, possèdent près de 200 logements du studio au T2 bis. Cette offre est complétée par le foyer des jeunes travailleurs des 7 Mares (55 places) et la résidence Les Prés (foyer ADOMA) d’une capacité de 288 places.

c- Les dispositifs spécifiques dédiés :

Elancourt propose une offre de dispositifs ou de services spécifiquement dédiés aux jeunes et visant à les accompagner vers l’autonomie et dans la réalisation de leur projet : ••• La Bourse aux Projets Jeunes : c’est une aide technique (ordinateur, photocopieur, fax, Internet, conseils pratiques…) et un appui financier proposée aux jeunes de 15 à 25 ans 18 qui ont un projet dans les domaines de l’humanitaire, de la création, de l’environnement ou du social.

••• Le JACK (studio de musique) est un local de répétition et d’enregistrement proposé aux jeunes de 11 à 25 ans et aux publics des centres de loisirs et des structures Jeunesse . 698 personnes l’ont fréquenté en 2011 dont 88 % sont élancourtois et 59 % ont moins de 18ans.

••• Le Pass Elan’jeunesse est une carte gratuite, réservée aux élancourtois de 11 à 25 ans qui offre des réductions dans plus de 30 commerces et prestataires d’Elancourt et des environs.

••• Le Contrat Citoyen : Le contrat citoyen propose aux jeunes de 16 à 25 ans de passer le brevet de secourisme gratuitement en échange de 10 heures d’actions citoyennes concrètes réalisées sur la ville d’Elancourt. Depuis sa création en 2007, plus de 100 jeunes ont bénéficié du contrat citoyen, ils sont 7 en 2011. ••• Le Passeport Citoyen créé en 2010 propose aux élancourtois de 16 à 25 ans une bourse de 500 € pour le permis de conduire ou de 250 € pour le BAFA en échange de 50 ou 25 heures d’actions citoyennes concrètes à accomplir sur la Ville. Chaque année 10 jeunes en bénéficient.

Les dispositifs Jeunesse du Conseil général (Fond d’aide aux jeunes FAJ formation et hors formation, l’aide au BAFA, bourse d’étude et bourse aventure jeune) sont peu utilisés par les jeunes élancourtois, à l’exception de l’aide au permis de conduire qui a bénéficié en 2011 à 12 d’entre eux. Les explications de ces non recours ne sont pas clairement identifiées même si c’est un phénomène constaté au plan national.

B La vie sociale : loisirs sport et culture

Les loisirs des enfants tiennent une place particulièrement importante dans la vie des familles. Les activités de loisirs permettent aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle, d’une part et de garantir une éducation de qualité en complément de l’école et de la famille, d’autre part.

Pour les parents, il s’agit de construire et enrichir un socle de savoir/savoir-faire/savoir-être capitalisés durant l’enfance pour préparer l’avenir. Les études mettent en évidence un lien fort entre participation à des activités éducatives et trajectoire scolaire et professionnelle. L’attente des familles concerne l’équipement de proximité adapté à l’accueil de loisirs, la transmission des valeurs et des connaissances induites par les activités manuelles, culturelles et sportives, la participation, le soutien et l’accompagnement des parents. Les activités proposées doivent s’attacher au développement des connaissances culturelles et à l’amélioration permanente de l’expression orale et écrite. Plus qu’un simple besoin occupationnel, les familles formulent un intérêt pour l’apprentissage et la transmission de valeurs structurant la personnalité de leurs enfants et pour la socialisation (apprentissage des règles, respect, autonomie et citoyenneté).

La ville soutient une politique volontariste en direction des familles et des jeunes et dispose notamment d’un grand nombre d’équipements socioculturels, sportifs qui sont, dans l’ensemble, bien utilisés par le public.

Néanmoins, les préoccupations restent fortes sur les familles les plus fragilisées.

1- Les loisirs

Ils sont notamment organisés dans le cadre des 12 centres de loisirs (huit centres maternels, cinq centres élémentaires et un centre de loisirs ado) et des deux PAAJ présentés supra offre extra scolaire.

La Maison des enfants organise également des séjours d’été pour des enfants et des adolescents. En 2011, 228 enfants ont fréquenté ces dispositifs et 60 jeunes âgés entre 11 et 17 ans sont partis en séjour. La fréquentation est en hausse régulière depuis plusieurs années. 19 2- Le sport

Avec 155 000 € de subventions, 45 associations sportives et environ 8 500 licenciés, Elancourt confirme sa vocation de ville sportive. Des activités pour tous les âges sont proposées, tout au long de l’année, à travers ce riche tissu associatif

3- La culture a - La Médiathèque des 7 Mares

Ouvert en 1976, ce premier équipement du réseau des médiathèques de St-Quentin-en-Yvelines, propose 70 000 documents en accès libre (romans, cédéroms, CD Audio, DVD, vidéos, journaux, BD). L'inscription est gratuite et valable pour tout le réseau des médiathèques de St-Quentin-en-Yvelines. 7 140 élancourtois sont inscrits soit 26 % de la population (la proportion pour la région est de 14,4 %). b - Le Prisme

Ce centre de développement artistique intercommunal accueille plus de 40 spectacles tout public. Il propose également des conférences, des ateliers, des rencontres avec les artistes. c – La Ferme des Mousseaux

La Ferme du Mousseau, centre artistique municipal, accueille les écoles municipales d'arts plastiques et de danse, ainsi qu'une salle de spectacle. Les différents bâtiments abritent une salle de spectacles de 100 places, une galerie d'exposition, une salle de danse et des ateliers d'arts plastiques. Sa programmation éclectique est essentiellement orientée vers le soutien à la pratique amateur de théâtre, de danse et d’arts plastiques. Créations théâtrales, expositions, concerts, cabarets, festivals, conférences, stages s’y succèdent tout au long de la saison culturelle.

C La santé et l’accès aux soins

1- Les dispositifs de droit commun (cf. annexe 4)

a- La Couverture Maladie Universelle (CMU)

Elle permet l’affiliation au régime général du fait de la résidence en France et n’est pas soumise à condition de ressources.

b-La Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C)

Elle permet la prise en charge des frais non remboursés par le régime général. Elle est attribuée sous condition de ressource (634 ,25 € par unité de consommation au 1er juillet 2010). Les personnes percevant le RSA socle ont droit à la CMU complémentaire.

Au 31 décembre 2009, 5,7 % de la population totale étaient couverts par la CMU-C. Les taux départementaux varient de varie de 10, 5% à 2,5 %.-Taux de couverture de la CMU-C Sources : DREES 31/12/2009, INSEE estimations de population

A Elancourt 5,25 % de jeunes âgés de moins de 18 ans touchent la CMU-C (302 sur 5827).

2- Les enfants et leurs parents

a- La Protection Maternelle Infantile : Ce service du Conseil général assure des consultations mères-enfants et mène des actions de prévention médico-sociale en faveur des enfants de moins de 6 ans ainsi que l’établissement des bilans de santé pour les enfants de 4 et 6 ans.

20 • Les consultations PMI Il ressort du bilan dressé par les médecins de PMI qu’une partie de la population est défavorisée surtout sur les quartiers des Petits Prés, du Gandouget et des Nouveaux Horizons. En consultation de PMI des femmes seules isolées et en difficultés sont fréquemment reçues. Une partie de la population, plutôt favorisée, peut présenter une problématique liée à l’isolement, surtout marquée chez les jeunes mères ou futures mères qui sont éloignées de leur famille. Elles sont en manque de soutien, de repères éducatifs. Leur présence est marquée sur le quartier de la Clef de St-Pierre. Il est également fait état des difficultés financières induites chez des couples de niveau moyen au moment d’une séparation, d’un divorce qui ont des répercussions sur l’accès aux soins.

En file active, en 2010, pour le centre couvrant Elancourt et Maurepas, 471 enfants différents ont été vus au moins une fois dans l’année. Le nombre d’actes s’est s’élevé en 2010 à 1 758 pour Maurepas et Elancourt. En 2011 pour Elancourt seul, 1 125 actes ont été réalisés. Les puéricultrices ont effectuées 517 visites à domicile et 441 pesées ont été effectuées pour Elancourt et Maurepas. Il n’y a pas de consultation prénatale assurée à Elancourt, 455 avis de grossesse ont été enregistrés et les entretiens du 4 ème mois n’ont pas été comptabilisés.

• Les bilans de santé En 2010-2011, 28,6 % des 460 enfants en école maternelle ont été vus par le médecin seul. Ce taux très faible (il est de 98 % sur le territoire) est du à un problème conjoncturel. La priorité a été donnée aux écoles des quartiers les plus sensibles : les écoles Monnet et Brandt de la Clef de St-Pierre et les maternelles Petits Prés et Boutons d’Or au Petits Prés, La Fontaine aux Nouveaux Horizons et La petite Enfance.

A l’issue de ces bilans, 16 % des enfants ont été orientés vers l’orthophonie pour des problèmes de langage, ce qui représente un taux particulièrement élevé, 7 % vers le Centre Médico-Psychologique, 6 % vers un suivi pour surpoids. Les problèmes de langage observés touchent des enfants, le plus souvent d’origine étrangère. Ces enfants présentent un risque élevé de difficultés scolaires pouvant déboucher sur des situations de refus ou d’échec scolaire et leur donnant une image de soi dévalorisée. Ils auraient besoin de se trouver précocement dans des structures d’accueil collectif, pour les aider dans leur apprentissage de la langue française, et bénéficier d’un soutien qu’ils ne trouvent pas au sein de leur milieu familial.

b- Les autres services Interviennent également auprès de la population d’Elancourt sur ces problématiques les Centres Médico Psycho Pédagogiques (CMPP) situés à Trappes et Montigny-le-Bretonneux et l’antenne du RASED (réseau d’aides spécialisées auprès des élèves en difficultés), basée à Maurepas.

3- les jeunes

« La prévention : diffuser une offre accessible qui touche tous les jeunes » Tout au long de la vie, et notamment durant l’adolescence et la jeunesse, il est fondamental de porter une attention particulière aux conduites à risques. Bien que les actions préventives et informatives se multiplient au sein des établissements scolaires et dans les médias (TV, Internet, affiches, campagnes nationales…), l’appropriation des messages de prévention semble encore fragile.

Les jeunes élancourtois ont accès aux structures suivantes

• Le Centre Médico Pédagogique Adultes et Enfants.

• Le Centre de planification familiale. Le plus proche est implanté à Maurepas. Les jeunes d’Elancourt le fréquentent largement. En 2011, il a enregistré 183 nouvelles inscriptions, dont 50 émanant de mineurs. Les moins de 18 ans représentent 21 % des consultations et ceux de 18-24 ans 34 %.

21 • Le Lieu Écoute Jeunes (Institut de Promotion de la Santé) est un dispositif porté par la Ligue de l’Enseignement et la CASQY qui offre une écoute et un soutien individuel anonyme et gratuit aux jeunes à leurs parents et aux familles. La permanence d’Elancourt est hébergée au BIJE à raison de 2h30 hebdomadaires.

D La prévention et la protection de l’enfance

1. la prévention

La prévention des difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités parentales figure parmi les missions de la protection de l’enfance en application de l’article L.112-3 du code de l’action sociale et des familles. Différents dispositifs concourant à cet objectif : groupes de soutien à la parentalité, club de prévention spécialisée, soutien à la scolarité, actions des centres sociaux. a- Soutien à la parentalité

Le Conseil général subventionne des actions de prévention générale et notamment les actions de soutien à la parentalité. Les actions développées dans le cadre du soutien à la parentalité s’adressent à toutes les familles, et répondent à un objectif de prévenance et de réassurance des parents dans l’intérêt de l’enfant, tel que défini à l’article L.112-4 du code précité.

A Elancourt ces actions sont proposées par le Groupe Parentalité, dans les locaux du Centre social Geneviève de Gaulle-Anthonioz, rue Boniface.

Au delà de susciter des occasions de rencontres et d’échanges entre les parents, le Groupe Parentalité a pour objectif de favoriser les relations entre parents, de les impliquer et de leur faire prendre conscience de leurs rôles et de leurs compétences, de les aider à mieux concilier vie familiale et vie professionnelle, de favoriser l’exercice équitable et responsable de la coparentalité, dans toutes les situations familiales et de leur offrir une disponibilité, une écoute pour les conseiller en cas de difficulté.

A cet effet, il privilégie tous les espaces de rencontres entre parents et entre parents et professionnels et met à leur disposition des services et moyens leur permettant d’assumer pleinement, et en premier, leur rôle éducatif.

• Accueil écoute et conseils individuels

L’Espace Parents-Enfants « Les petits loups » est réservé aux parents ayant des enfants de moins de trois ans, qui participent à une activité dans le centre social. Les parents prennent en charge alternativement la garde des enfants présents dans l'espace, sous contrôle d'une professionnelle de la petite enfance. Cet espace est ouvert trois après midi par semaine, tout au long de l'année, hors vacances scolaires.

Par ailleurs en appui à toutes les familles pour rompre l'isolement et permettre aux parents et ou aux adultes référents de trouver des repères et des appuis dans leur rôle d'éducation un Accueil Parent – Enfants est proposé, un lieu d’écoute les matins de 9h à 12h et le mardi de 15h à 17h (fermé pendant les vacances scolaires).

• Pôle d'information et de relais familles/écoles.

Les actions sont organisées sous plusieurs formes :

- des rencontres débats animées par un intervenant spécialisé sur une thématique. Elles se déroulent au centre social le vendredi soir. La communication est faite par le réseau et dans les lieux où les parents se déplacent.

22 - des ateliers suite à la rencontre débat. Le thème y est abordé dans sa globalité. Le petite nombre de participants facilite l'échange et répond plus précisément aux attentes des familles. - des sorties familiales proposées aux familles élancourtoises et aux usagers du centre social municipal. Elles permettent de créer des liens entre les familles et le personnel du centre, d'orienter les familles vers d'autres actions telles que la maison des parents, les vacances familiales et d'informer sur les actions de prévention du groupe parentalité.

En 2011, 150 familles ont bénéficié de cette action à travers différentes activités :

- cinq sorties familles au cours des mois de juillet et août, un week-end à Berck. 37 familles ont participé à ces actions dont 27 familles monoparentales. - 15 familles, dont neuf monoparentales, composées de 19 adultes et 39 enfants ont bénéficié d’un départ en vacances par le centre social en juillet et août. - quatre conférences suivies de trois ateliers sur l’estime de soi, les jeux dangereux… (participation de 10 personnes en moyenne).

Ainsi, les groupes parentalité contribuent-ils au volet prévention de la protection de l’enfance. Pour valoriser et optimiser les actions organisées il est important qu’ils agissent en collaboration avec les équipes des Réseaux d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents des Yvelines( REAAPY) ainsi qu’avec les équipes du Dispositif de Réussite Educative (DRE) dans le cadre du contrat local d’accompagnement à la scolarité. L’articulation entre les différents dispositifs de soutien à la parentalité : le Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité (CLAS), la réussite éducative et la médiation familiale est un objectif affiché de la politique nationale définie par la Direction Générale de Cohésion Sociale.

b La Prévention Spécialisée

La prévention spécialisée est implantée sur Elancourt depuis de nombreuses années. Depuis septembre 2011, une équipe de prévention spécialisée de l’association IFEP intervient dans le cadre d’une convention avec le Conseil général, la CASQY et la mairie.

Le principal objectif consiste à développer des actions visant à la remobilisation et à la revalorisation des jeunes éloignés de l’emploi et/ou de la scolarité et inscrits dans des rythmes de vie et des conduites marginalisantes.

L’équipe de prévention spécialisée, composée de quatre éducateurs, intervient principalement sur cinq quartiers prioritaires : Petits Prés, 7 Mares, Clef de St-Pierre, Haie à Sorel, Gandouget.

Depuis son installation l’équipe de prévention spécialisée axe ses efforts sur le quartier de la Clef de St-Pierre et le quartier des Petits Prés avec respectivement 50 et 38 jeunes connus, 5 et 9 jeunes bénéficiant d’un accompagnement individualisé.

23

c Le Contrat local d’accompagnement à la scolarité .

L'accompagnement éducatif accueille gratuitement les collégiens et les élèves des écoles élémentaires de l'éducation prioritaire qui le souhaitent après les cours. C'est un temps passerelle entre l'école et la famille. Quatre domaines sont privilégiés : l'aide aux devoirs, la pratique sportive, la pratique artistique et culturelle, et au collège, la pratique orale des langues vivantes.

L'objectif est de changer le rapport à l'École et à la connaissance et de contribuer à l'égalité des chances en offrant à tous les conditions qui permettent une scolarité réussie.

Le dispositif a été généralisé à tous les collèges et aux écoles élémentaires de l'éducation prioritaire à la rentrée 2008. Tous les collèges et presque toutes les écoles de l’éducation prioritaire proposent maintenant le dispositif.

En 2010/2011, plus de 38 % des élèves des établissements concernés ont participé au dispositif. Répartition par volet au collège en 2010/2011 :

A Elancourt le CLAS se traduit aussi sur les deux PAAJ du service Jeunesse par des séances d’accompagnement à la scolarité trois soirs par semaine de 17h à 19h. Ces séances peuvent proposer jusqu’à 72 places hebdomadaires Elles sont encadrées par des étudiants et des animateurs. De plus, dans le cadre des contrats locaux d’accompagnement scolaire, des subventions peuvent être accordées par le Conseil général des Yvelines pour des actions artistiques et culturelles en lien avec une structure du département d'une durée d'au moins cinq séances, se déroulant au moins en partie au sein de la structure. Ces aides s’élèvent de 500 à 2 000 € par atelier dans la limite de trois ateliers par an. La rémunération d'intervenants extérieurs est possible. d Dispositif de Réussite Éducative (DRE)

Depuis 2008, l’Etat déploie un programme de “Réussite Éducative” qui apporte un soutien personnalisé aux enfants et adolescents de 2-16 ans, originaires de quartiers relevant du CUCS. Le DRE est un réseau 24 de partenaires qui œuvrent ensemble pour le bien-être de l’enfant et de sa famille. Il permet d’identifier ceux qui présentent des signes de fragilité et de leur proposer un parcours individualisé et un soutien personnalisé. Il renforce la complémentarité entre l’école, les familles et les structures éducatives locales, qui proposent des activités extrascolaires et peut être sollicité à la demande des familles.

Le Dispositif Réussite Éducative offre une réponse individualisée aux familles qui rencontrent des difficultés dans le parcours éducatif de leur enfant. Il mobilise un vaste réseau de partenaires pour construire une solution adaptée. Il s’adresse aux familles élancourtoises dont l’enfant est âgé de 2 à 16 ans. Il est plus principalement destiné aux habitants des quartiers de la Haie à Sorel-Nouveaux Horizons, les 7 Mares-Grenouillère, les Petits-Prés.

Les actions proposées par le DRE sont très variées et concernent tous les aspects de la vie de l’enfant. Chaque cas justifie une réponse différente et adaptée. Quelques exemples :

> accompagnement scolaire (cours de soutien, méthodes de travail…), > aide à la parentalité (échanges, discussions…), > ouverture à des pratiques sportives et culturelles (aide à l’inscription…), > accompagnement dans le parcours de santé (aide à la prise de rendez-vous…) :

Entrées et sorties du dispositif Répartition par niveau scolaire

2008 2009 2010 2011 Total File active Familles 6 31 55 59 maternelle primaire collège lycée autres au 31/12 Enfants 11 48 90 92 6 43 36 4 3 Entrées Familles 7 25 25 21 78 ( 2 Clis) Enfants 15 33 46 31 125 6 % 47 % 39 % 4,5% 3,5% Sorties Familles 1 3 7 8 19 Enfants 3 4 9 17 33

Répartition par quartiers Quartiers Nombre % Scolarisés % Scolarisés % d’enfants hors CUCS en CUCS Petits Prés 45 49 45 49 7Mares/ Grenouillère 7 7,5 7 7,5 Haie à Sorel Nouveaux Horizons 8 8,5 8 8,5 Villedieu 14 15,1 9 10 5 5,1 Gandouget 10 11 5 5,5 5 5,5 Nouvelle Amsterdam 2 2,2 2 2,2 Clé St Pierre 4 4,5 4 4,5 Réaux 2 2,2 1 1,1 1 1,1 Total 92 100 21 23,3 71 76,7

Type d’accompagnement physique (7 enfants et 4 parents )

2011 Accompagnement physique enfants nombre 3 orthophonistes libérales 31 CMP (psychologue et orthophoniste) 50 Rendez vous Hôpital ( Mignot, ) 6 2011 Consultation PMI 1 Accompagnement physique parents nombre Démarches administratives 1 Équipe éducative (éducation nationale) 5 Total 89 Démarches administratives 1 Total 6

e Le centre social municipal

25 Agréé par la Caisse d’Allocations Familiales des Yvelines (CAFY), il accueille, coordonne différents services et associations destinés aux élancourtois. Le centre social d’Elancourt fonctionne avec une équipe de professionnels du social, de l’animation, de l’accueil du public et avec prés de 230 bénévoles associatifs, investis sur l’ensemble des activités, qui mettent en commun leurs compétences pour répondre aux besoins des élancourtois.

Il accueille des permanences du Secteur d’Action Sociale du Département, sur rendez-vous : tous les mardis matin et ainsi qu’un service de conseil juridique et d’accès aux droits également, sur rendez-vous.

2- La protection de l’enfance

La mission protection de l'enfance est exercée par les services du Conseil général . Ils sont chargés d'apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs et à leurs familles confrontés à des difficultés pouvant mettre en danger la sécurité, la santé, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur développement physique, affectif, intellectuel et social.

Les professionnels des territoires d'action sociale exercent des mesures d'aide éducative à domicile et mettent en œuvre les placements administratifs ou judiciaires ordonnés par les juges des enfants.

Les services du Conseil général sont aussi saisis de situations préoccupantes.

a Les informations préoccupantes

Ce sont des informations caractérisant un enfant en danger (issues du 119, du voisinage, des associations, des familles ou des intervenants sociaux ou éducatifs en contact avec l’enfant ou l’institution qu’il fréquente). Toute information mérite une évaluation même si la famille est déjà connue du service social, de la PMI ou de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

A Elancourt les données concernant les informations préoccupantes mettent en évidence la prépondérance de la tranche des 3-15 ans. Si au plan national le tiers des saisies n’aboutit pas, à Elancourt la plupart des évaluations est suivie d’effet et débouche sur des mesures d’aide sociale à l’enfance.

Informations préoccupantes en 2011

6 9% 12 19%

Enfants concernés 64

0-2 ans 12 3-15 ans 46

46 16 ans et plus 6 72%

de 0 à 2 ans de 3 à 15 ans à partir de 16 ans

b Mesures d’assistance éducative et de placement

• Constat

- Au niveau national

26

Au niveau France métropolitaine (sources : DREES , INSEE estimations de population fin 2009) 144 446 enfants étaient accueillis à l’ASE (en famille d’accueil, auprès d’un tiers digne de confiance, en établissement ou en tant qu’adolescent autonome) et 144 090 autres faisaient l’objet d’un suivi à domicile via une mesure éducative (AEMO ou AED). Le taux d’enfants de moins de 18 ans ainsi pris en charge s’élève à 1,89 ‰ (taux allant de 1,03‰ à 3,48‰). Le taux de prise en charge des 18-21 ans est de 8,5 ‰.

Le nombre de mesures concernant des mineurs est en diminution de 2 %. Néanmoins, le nombre de mineurs pris en charge reste en augmentation. S’agissant des jeunes majeurs, on constate également une diminution du nombre de mesures et une augmentation des prises en charge. Pour une mesure égale une prise en charge (SL)

Par ailleurs, ces dernières années, une augmentation des prises en charge des enfants de plus de 10 ans , qui représentent une part prépondérante des enfants confiés à l’ASE, est constatée. Au moment de l’adolescence, des jeunes montrent des problèmes de comportement (fugue, agressivité, désinvestissement scolaire…) qui nécessitent la mise en place d’une mesure de protection.

- Au niveau de la ville d’Elancourt

o Mesures d’assistance éducative et de placement à Elancourt (octobre 2011 )

Placement Plt Tiers PCA PCA PCJ DAP Pupille Tutelle Direct en Digne de AED AEMOJ Total MAJ Etabt Confiance

3 à 15 ans 10 17 0 0 0 0 0 10 13 32 82 16 à 21 ans 4 9 0 0 0 9 0 0 4 5 31 Total 14 26 0 0 0 9 0 10 17 39 113

La proportion des jeunes entre 0 et 20 ans bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance est de 1,1‰ dans les Yvelines et de 1,8‰ en métropole. Les Yvelines sont au quatrième rang national. Selon la dernière enquête de la DREES (direction des études, de l’évaluation et des statistiques), les mesures judiciaires sont prépondérantes au niveau national. Les enfants confiés à l’ASE ont en moyenne 12 ans, plus de la moitié ont entre 11 et 17 ans et le tiers se situent entre 11 et 15 ans.

La situation pour les jeunes d’Elancourt s’inscrit dans les tendances observées au niveau national, légèrement en dessous de la moyenne départementale. :

 Ainsi les mesures judicaires sont elles prépondérantes sur les mesures administratives : un tiers AED et deux tiers AEMO.

 Les placements judiciaires sont également prépondérants pour les deux groupes d’âge : 63 % pour les 3-15 ans.

 La classe d’âge 11-15 est majoritairement concernée sur les deux catégories, à égalité avec la tranche 6-10 ans pour les mesures judiciaires.

27

Mesures ASE enfants 3 -15 ans Mesures ASE 16 -21 ans

10 5 4 12% 16% 13% PCA PCA PCJ PCJ 32 DAP DAP 39% 17 Pupille 4 Pupille 21% Tutelle 13% Tutelle PCA MAJ 9 PCA MAJ 0 Placement Direct en Etabt 29% Placement Direct en Etabt 0% 0 Plt Tiers Digne de Confiance Plt Tiers Digne de Confiance 0% AED AED 10 AEMOJ 12% 0 AEMOJ 13 9 0% 16% 29%

o Les mesures d’assistance éducatives

Administratif Total AED AED Judiciaire Total Jeune Mineur AEMO Majeur AED Mineur Judiciaire Sous- 0 à 2 3 à 5 6 à 10 11 à 15 16 à 17 sous- AEMO Judiciaire Mineur Mineur total ans ans ans ans ans total 0 à 2 3 à 5 6 à 10 11 à 15 16 à 17 18 à 21 Sous-total 2 1 1 2 11 2 17 19 ans ans ans ans ans ans 0 6 15 15 3 0 39 39

AED Jeune AED Mineur AEMO Total Majeur 2 17 39 58

Age des AEMO mineurs Age des mineurs en AED

3 6 2 1 8% 15% 13% 6% 2 13% 03 à 05 ans 03 à 05 ans 06 à 10 ans 06 à 10 ans 15 11 à 15 ans 11 à 15 ans 38% 16 à 17 ans 16 à 17 ans 15 39% 11 68%

Les mesures concernent à 75 % les préadolescents et adolescents.

 Ce constat induit qu’un travail est à conduire auprès des plus jeunes, ces mesures étant d’autant plus efficientes qu’elles sont menées précocement.

28 o Les placements

Placements réalisés (situation octobre 2011)

Placements judiciaires Placements administratifs

29% 35%

65% 71%

enfants de 3 à 15 ans Jeunes de 16 à 21 ans enfants de 3 à 15 ans Jeunes de 16 à 21 ans

Placements 16 à 21 ans Placements enfants de 3 à 15 ans

4 18%

10 9 37% 41%

17 63% 9 41%

PCA PCA MAJ PCJ PCA PCJ

On constate un nombre élevé de demande de jeunes majeurs, en situation de précarité en raison de l’absence ou de l’insuffisance de soutien familial adapté.

 Cette situation interroge également sur l’isolement social des plus de 21 ans et sur leur vulnérabilité

Structures d’accueil Aide sociale à l’Enfance implantées à Elancourt

Age Age Structures Sexe Observations Min Max Places

Placement Familial M 3 18 38 Fondation MECS (ASE + PJJ) M 6 13 74 Trois classes internes, à petit effectif Méquignon 3 Accueil Temporaire M 18 8 mois

De plus, le Foyer de Jeunes Travailleurs (F.J.T) des 7 Mares est également utilisé pour héberger des jeunes, notamment dans le cadre de contrat Jeunes Majeurs.

studios 376 € + EDF par mois, chambres à F. J. T. des 7 Mares F/M 18 25 partager dans appartement : 380 € + EDF Studio pour couple : 415 €

29 c Les aides financières et le soutien aux familles

• Typologie et montant des aides

Aides ASE: repart ition et montant Montant NB NB Aides ASE accordé dossiers d’aides 665,00 5% Allocation Jeune Majeur 5320,00 3 7 5320,00 Allocation 39% Mensuelle 7828,51 21 22 AJeune Majeur A Mensuelle Secours Secours Urgence Urgence 665,00 3 3 7828,5 1 56%

Contexte familial des allocataires Motivation des demandes

Aides ASE: motifs Aides ASE:contexte familial

12 14 11 13 10 12 10 Absence de Ressources nombre de d'aides 10 8 Insuffisance de Ressources Chronique 8 Allocation Jeune Majeur 7 Insuffisance de Allocation Mensuelle 6 6 5 Ressources Momentanée 6 Secours Urgence Problème de Gestion de 4 nom bre d'aides Budget 4 3 Surendettement 2 2 2 2 2 1 1 1

0 0 Couple avec Personne Personne NON Couple sans enfant(s) seule avec seule sans RENSEIGNE enfant Allocation Jeune Allocation Mensuelle Secours Urgence enfan t(s) enfant Majeur ASE ASE situation familiale Types d'aides

Contexte logement des allocataires

Aides ASE: contexte logement

16

14 14

12

10 Allocation Jeune Majeur 8 Allocation Mensuelle ASE 7 Secours Urgence ASE 6 nombre d'aides nombre 5

4 3 3

2

0 Hébergé Locataire Propriétaire N R SDF statut logement

• Les aides financières ASE sont donc majoritairement versées sous la forme d’allocation mensuelle . Si par rapport aux autres secteurs du territoire Ville Nouvelle, Elancourt se situe en troisième position, avec 18,5 % en montant total et en nombre de dossiers, elle se place en seconde position pour le montant moyen versé avec 360 euros , alors que la moyenne est de 348 euros sur le territoire Ville Nouvelle. • En revanche, les secours d’urgence sont très peu mobilisés, tant en nombre de dossier (5 % du territoire) qu’en montant moyen (199 € pour une moyenne de 244 € sur le territoire de Ville Nouvelle. • Les bénéficiaires sont majoritairement des personnes seules avec enfant . 30 d La Prévention de la délinquance des mineurs

• Constat

Le nombre de jeunes mineurs bénéficiant d’un suivi par les services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse n’est pas significatif d’un malaise particulier (22 suivis en 2011). Le nouveau quartier de la Clef de St-Pierre semble particulièrement impacté par les manifestations de la délinquance.

• Outil

Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) est l’organe de concertation à l’échelle communale sur les priorités de la lutte contre l’insécurité et la prévention de la délinquance, autour desquelles doivent se mobiliser les partenaires publics et privés concernés.

Il est structuré en quatre Coordinations de Quartier de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CQSPD) associant plus de 80 partenaires et acteurs des quartiers les plus sensibles d’Elancourt. Ces CQSPD sont complétées par des Coordinations Thématiques sur des sujets à définir et à prioriser à l’échelle de la ville qui rassemblent les partenaires compétents nécessaires à l’élaboration de réponses et de solutions adaptées.

Les objectifs

- Développer une dynamique locale de proximité autour de la Prévention de la Délinquance et de lutter contre l’insécurité. - Centrer les efforts sur les territoires d’Elancourt les plus en difficultés du point de vue de l’insécurité et du sentiment d’insécurité. - Renforcer l’implication des acteurs de proximité dans l’identification des problèmes et la recherche de solutions adaptées. - Rechercher et mettre en œuvre des solutions concrètes et partenariales à des problèmes réellement identifiés.

Les quatre Coordinations de Quartier de Sécurité et de Prévention de la Délinquance sont les suivantes :

- une coordination pour les quartiers des Petits-Prés et des Réaux, - une coordination pour les quartiers des 7 Mares et de la Grenouillère, - une coordination pour les quartiers de la Haie à Sorel et du Gandouget, - une coordination pour le quartier de la Clef de St-Pierre.

La composition de ces CQSPD n’est pas figée et peut évoluer en fonction de la mobilisation des participants et de l’actualité du quartier. Ces CQSPD sont présidés par un élu du Conseil Municipal et animé par un coordonnateur du Service Jeunesse /Politique de la Ville. Ces coordinations de quartiers se réunissent deux à trois fois par an et autant de fois que nécessaire selon l’actualité des quartiers en terme d’insécurité et de délinquance.

III – CONSTATS ET ANALYSE PARTAGES

A Les constats partagés

Le diagnostic social partagé entre le Conseil général et la mairie d’Elancourt a permis de mettre en relief les problématiques les plus prégnantes des enfants et jeunes élancourtois de 3 à 25 ans.

Tout d’abord il convient de mettre en avant que les partenaires ont souligné que cette démarche a permis aux différents services mobilisés de mieux connaitre les champs de compétence et les actions de chacun, 31 ainsi que leurs limites. Ces échanges ont mis en exergue une volonté de poursuivre ce travail de partenariat.

Par ailleurs l’ensemble des données recueillies et des constats posés à l’issue de ce travail, a mis en évidence la richesse de l’offre à l’égard des jeunes de 3 à 25 ans sur la commune. Pour autant, si de multiples dispositifs et services sont à disposition des habitants, cette profusion produit, pour la population cible, un effet d’empilement et entraine un manque de lisibilité, renforcé par un défaut de coordination entre les services porteurs.

 Ainsi d’un point de vue global :

Un effort de clarification et de coordination des actions des différents partenaires parait nécessaire. Le dialogue et le travail de partenariat sont à poursuivre dans cette perspective et doivent s’ouvrir en tant que de besoin aux acteurs locaux (associations et CASQY).

 En ce qui concerne les enfants et les préadolescents (3-16 ans) :

Les besoins exprimés sont globalement couverts. Néanmoins, les actions de prévention précoce sont à renforcer. En effet les données de protection de l’enfance recueillies attestent des carences éducatives (difficultés de langage, repli familial ou communautaire, phénomène d’enfant roi…) et de besoins de soutien à la parentalité. Enfin des besoins sont également constatés hors champ de compétence du Conseil général et de la mairie (éducation, santé).

 Pour les jeunes de 16 à 25 ans :

Un manque de clarté de l’offre est également pointé ainsi que l’absence de structure dédiée, alors même que cette tranche d’âge est plus difficilement connue et que les jeunes rencontrent des difficultés grandissantes pour s’insérer socialement et professionnellement.

Les difficultés repérées portent donc sur :

- la parentalité, - la santé, - l’insertion sociale et professionnelle.

B Les pistes d’actions communes

De ces constats découlent deux axes d’intervention, priorités partagées entre le Conseil général et la ville d’Elancourt.

 Le soutien à la parentalité

Ce premier axe regroupe à la fois la question de mobilisation des parents autour de la prise en charge de leur enfant et celle de la prise en compte des besoins de socialisation des enfants eux-mêmes. Dans ce contexte un travail serait également à mener avec le REAPPY pour mieux coordonner les actions conduites sur Elancourt par les différents acteurs, rechercher les complémentarités et mutualiser les pratiques.

 L’accompagnement des 16-25 ans

Avant 16 ans les jeunes sont connus des services et fréquentent les structures mais, à partir de cet âge, il est noté une désaffection des prestations proposées et donc une perte de contact avec ce public en l’absence notamment d’un espace d’accueil, alors même que leurs difficultés d’insertion deviennent plus prégnantes.

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Annexes Annexe 1

L’EMPLOI DES JEUNES EN PERSPECTIVE extrait Rapport Alain Joyandet janvier 2012 L’emploi des jeunes s’apprécie selon trois critères : • La démographie : combien compte-t-on de jeunes âgés de 16 à 25 ans ? Ils étaient 7 449 471 en 2010. • La scolarité : combien de ces jeunes sont en formation scolaire et supérieure jusqu’à 25 ans ? Ils étaient 3 431 342 en 2010. • L’activité (la « population active ») : combien de jeunes qui ne sont plus en formation travaillent ou sont au chômage ? Ils étaient 3 545 792 en 2010, soit un taux de 47,4 % par rapport à leur tranche d’âge. Le chômage Sur les 3 545 792 jeunes mentionnés précédemment, 757 948 étaient au chômage, soit 21,9 % des jeunes « actifs » mais 8,6 % des jeunes âgés de 16 à 25 ans. Les jeunes de moins de 25 ans inscrits comme demandeurs d’emploi à Pôle Emploi s’élèvent au total à 640 000 (novembre 2011), dont 450 000 n’ont eu aucune heure travaillée. La conjoncture Le chômage des jeunes est de plus en plus sensible aux évolutions de la conjoncture économique, à la hausse comme à la baisse, singularisant ainsi cette tranche d’âge par rapport au reste de la population active. La scolarité Le rôle de la scolarité est central : l’allongement de la durée des études scolaires et supérieures a fortement réduit la population active jeune par rapport aux générations précédentes. Le chômage, chez les plus jeunes (âgés de 15 à 19 ans), traduit une sortie ratée de l’école et rend cette catégorie particulièrement vulnérable tant pour l’entrée dans l’emploi que pour l’insertion dans l’emploi d’une manière générale. Le problème du chômage tend dès lors à se confondre avec un problème de socialisation, présent ou futur. Formation et qualification Cette caractéristique conduit à une première question : la formation scolaire et supérieure est-elle en adéquation avec les besoins des entreprises ?

Annexe 2

Le Revenu de solidarité active : définition et données 2011 Entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, le RSA vise à lutter contre la pauvreté en garantissant à toute personne, en capacité ou non de travailler, de disposer d’un revenu minimum en complétant les revenus du travail pour les personnes ne tirant de leur activité que des ressources limitées à favoriser le retour à l’emploi, en garantissant que les ressources du foyer augmentent quand les revenus tirés de l’activité s’accroissent; à rendre le système de prestation plus équitable et durable pour les bénéficiaires. Versé par la Caisse d’allocations familiales ou la Caisse de mutualité sociale agricole, il a remplacé le Revenu Minimum d’Insertion (RMI), l’Allocation de Parent Isolé (API) et certaines aides forfaitaires temporaires comme la prime de retour à l’emploi Le RSA est accordé à toute personne âgée de plus de 25 ans ou assumant la charge d’au moins un enfant ou à naitre, résidant en France de manière stable et effective, dont les ressources sont inexistantes ou inférieures à un revenu garanti. Son montant dépend à la fois de la situation familiale et des revenus du travail. Il peut être soumis à l’obligation d’entreprendre des actions favorisant une meilleure insertion professionnelle et sociale Au premier septembre 2010, le dispositif du RSA a été élargi aux jeunes actifs âgés de 18 à 25 ans sans enfant à charge, sous condition préalable d’activité professionnelle (l’équivalent de deux années travaillées au cours des trois dernières années). Le RSA est en vigueur dans les DOM depuis le 1er janvier 2011. Les composantes du revenu de solidarité active : Le RSA est une allocation versée à tout foyer dont le revenu est inférieur à un certain seuil qui dépend de sa composition et du niveau de ses revenus d’activité. En l’absence de revenu d’activité, le RSA versé permet de compléter les autres revenus du foyer pour atteindre un montant forfaitaire, qui dépend de la composition du foyer. En présence de revenus d’activité, le RSA versé garantit que le foyer perçoive le montant forfaitaire augmenté de 62 % des revenus d’activité et ce, de manière pérenne, tant que les conditions d’accès au dispositif sont remplies, et en particulier tant que le bénéficiaire se trouve en dessous d’un certain seuil de ressources. 33 Le « RSA socle » est la partie du RSA permettant d’atteindre le montant forfaitaire. Les foyers peuvent percevoir : uniquement du RSA socle (montant forfaitaire) s’ils n’ont aucun revenu d’activité (« RSA socle seul »), du RSA socle et du RSA activité (« RSA socle et activité »), s’ils perçoivent un revenu d’activité inférieur au montant forfaitaire. Le « RSA socle » se compose du « RSA socle seul » et du « RSA socle et activité ». Il fait partie des minima sociaux. La majoration pour isolement est accordée dans quatre situations : isolement et grossesse en cours, isolement et charge d’un enfant de moins de 3 ans, isolement puis charge d’enfant, présence d’enfant à charge puis isolement. Le « RSA majoré » se décline, comme précédemment, en « RSA socle majoré », « RSA socle seul majoré » et « RSA socle et activité majoré ». Le « cumul intégral » permet à l’allocataire de continuer à percevoir l’intégralité de son allocation de « RSA socle seul » pendant les trois premiers mois après la reprise d’une activité professionnelle. Cette possibilité n’est ouverte que pendant quatre mois par période de douze mois. Enfin, le « RSA activité seul » est versé aux foyers dont le revenu d’activité est supérieur au montant forfaitaire mais inférieur au revenu garanti. Il peut également être majoré (« RSA activité seul majoré »). Ce n’est pas un minimum social.

Tableau 1 - Nombre d'allocataires du Rsa selon la composante, en France métropolitaine et France entière

France France métropolitaine entière Évolution Évolution Au 31 entre entre Au 31 Au décembre décembre décembre septembre décembre 2011 2010 2010 et 2010 et 2011 (en milliers) (en milliers) décembre septembre (en milliers) 2011 2011 f Rsa socle 1 352 1 390 3% 3% 1 568 Rsa socle seul * 1 154 1 181 2% 3% 1 346 Rsa socle et activité 198 209 6% 7% 222 f Rsa activité seul 446 445 0% 2% 464 Total Rsa 1 798 1 835 2% 3% 2 032 Source : Cnaf – Dser. (*) La composante Rsa socle seul inclut les bénéficiaires en cumul intégral. Note : À partir de septembre 2010, le nombre d’allocataires du Rsa inclut les bénéficiaires du Rsa jeunes.

Tableau 2 - Nombre d'allocataires du Rsa bénéficiant ou non d'une majoration pour isolement, en France métropolitaine et France entière

France métropolitaine France entière

Évolution Évolution entre Au 31 Au 31 entre septembre 2010 Au 31 décembre 2011 décembre 2010 décembre 2011 décembre 2010 et septembre (en milliers) (en milliers) (en milliers) et décembre 2011 2011

Rsa non majoré 1 564 1 606 3% 4% 1 769 dont Rsa jeunes 7 9 Ns* Ns* 9 Rsa majoré 233 229 -2% -1% 263 Total Rsa 1 798 1 835 2% 3% 2 032 Source : Cnaf – Dser. (*) Les évolutions du nombre d’allocataires du Rsa jeunes ne sont pas significatives car le dispositif Rsa jeunes a été mis en place début septembre 2010.

Fin 2011, environ 2,03 millions de foyers bénéficient du RSA en France, dont 1,83 million en France métropolitaine. Le ralentissement du nombre d’allocataires du RSA socle se confirme en 2011 Fin 2011, environ 229 000 allocataires du RSA bénéficient d’une majoration pour isolement en France métropolitaine et plus d’un tiers des personnes – allocataires et conjoints – bénéficiant du RSA exerce une activité professionnelle.

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Annexe 3

Les différents niveaux de formation (sources INSEE)

Niveau VI et V bis : sorties en cours de 1er cycle de l'enseignement secondaire (6ème à 3ème) ou abandons en cours de CAP ou BEP avant l'année terminale. Niveau V : sorties après l'année terminale de CAP ou BEP ou sorties de 2nd cycle général et technologique avant l'année terminale (seconde ou première ). Niveau IV : sorties des classes de terminale de l'enseignement secondaire (avec ou sans le baccalauréat). Abandons des études supérieures sans diplôme. Niveau III : sorties avec un diplôme de niveau Bac + 2 ans (DUT, BTS, DEUG, écoles des formations sanitaires ou sociales, etc.). Niveaux II et I : sorties avec un diplôme de niveau supérieur à bac+2 (licence, maîtrise, master, dea, dess, doctorat, diplôme de grande école).

Annexe 4

Accès aux soins et renoncement aux soins Selon l’Enquête Santé Protection Sociale de IRDES, et malgré l’existence de la CMU et la multiplication des dispositifs de soins gratuits (permanences d’accès aux soins de santé hospitalières, dispensaires associatifs, etc.…), une proportion importante de la population (14%) renonce chaque année à des soins pour raisons financières. Dans un cas sur cinq il s’agit de renoncements définitifs, dans les autres cas de reports qui concerneraient avant tout les soins et prothèses dentaires et la lunetterie . L’absence de couverture complémentaire constitue un facteur essentiel de renoncement aux soins. Elle est très directement liée au niveau de revenus des personnes : si globalement elle touche 7% des ménages, ce taux s’élève à 14% parmi les ménages les plus modestes contre seulement3% pour les ménages les plus riches. L’aide au paiement d’une assurance complémentaire de santé vise à atténuer l’effet de seuil de la CMUC. Elle s’adresse aux personnes dont les revenus se situent entre le plafond de la CMUC et ce même plafond majoré de 20%. Il convient à ce propos de rappeler que les plafonds d’attribution de la CMUC et de l’aide complémentaire santé (ACS) restent inférieurs aux seuils de pauvreté et excluent en particulier de ces dispositifs les bénéficiaires l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) qui bénéficient du forfait logement.

Le refus de soins : un phénomène difficilement mesurable L’expression « refus de soins » rend compte du fait, pour un professionnel de santé, de ne pas dispenser un soin pour un motif déontologiquement non recevable. Les acteurs s’accordent sur le constat de l’invisibilité de la pratique. Aucun outil ne permet en effet aujourd’hui d’établir l’effectivité du refus de soins en région et encore moins d’en mesurer l’importance. Selon l’IRDES en région parisienne, près de 26% des médecins refuseraient de recevoir les patients bénéficiaires de la CMUC. Les professionnels qui seraient les plus nombreux à pratiquer ce refus sont les dentistes (32% de refus), ainsi que les ophtalmologues, généralistes et gynécologues de secteur 2 (respectivement 31%, 33% et 40%). Par ailleurs, une étude réalisée par « Médecins du Monde » et menée dans 11 villes met en exergue les difficultés d’obtention de rendez-vous concernant les soins dentaires. « Tout est formulé de manière à ce que le patient qui téléphone sente que la CMU est particulière (…), le vocabulaire employé, le ton utilisé - et jusqu’au dédain et au mépris qui transparaissent dans leur discours - contribuent à générer un sentiment flagrant de différence et d’exclusion. »

Annexe 5 La protection de l’enfance : quelques définitions

Les actions éducatives en milieu familial, à visée préventive, regroupent les actions éducatives à domicile (AED) et les actions éducatives en milieu ouvert ( AEMO ). Les AED sont des décisions administratives prises à la demande ou en accord avec les parents dans le but d’apporter un soutien éducatif et psychologique aux jeunes concernés et à leur famille. Les AEMO poursuivent les mêmes objectifs que les AED, mais sont décidées par le juge des enfants et présentent un caractère contraignant à l’égard de la famille.

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Les mesures de placement des enfants et adolescents dans les établissements ou les familles d’accueil de l’aide sociale à l’enfance sont principalement de trois types. En premier lieu, le président du conseil général peut décider de mesures administratives , sur demande ou en accord avec la famille: parmi elles, des mesures d’accueil provisoire de mineurs ou de jeunes majeurs, ou des mesures concernant les pupilles de l’État. Il peut aussi s’agir de mesures judiciaires . Contrairement aux mesures administratives, les mesures judiciaires ont un caractère contraignant vis-à-vis de la famille, dont l’accord n’est pas nécessaire pour le placement. Dans ce cas, l’enfant est confié à l’ASE selon les dispositions ordonnées par le juge des enfants : parmi elles, des mesures de délégation de l’autorité parentale, de retrait partiel de l’autorité parentale, de tutelle de l’État déférée à l’ASE et de placement à l’ASE. Cette dernière est dès lors responsable de l’enfant et fixe les modalités de son hébergement. Enfin, le juge peut opter pour un placement direct de l’enfant au sein d’un établissement ou d’un service. Comme pour les mesures judiciaires, l’accord de la famille n’est pas nécessaire. Cette situation correspond souvent à un cas d’urgence où le juge des enfants décide des modalités du placement sans passer par l’ASE, cette dernière assurant néanmoins le financement de l’hébergement.

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