RECUEIL DE SOUVENIRS DES ADOLESCENTS AYANT CONNUS MAGNY-LES-HAMEAUX DANS LES ANNEES 1960 À 1970 Mais Avant Tout POURQUOI LES AN
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RECUEIL DE SOUVENIRS DES ADOLESCENTS AYANT CONNUS MAGNY-LES-HAMEAUX DANS LES ANNEES 1960 à 1970 A la fin de la seconde guerre mondiale, la France a connu ce que nous avons appelé le « BABY BOOM ». Il fallait repeupler et faire revivre notre pays. A cette époque, Magny-les-Hameaux était composée d’un bourg et de plusieurs hameaux dont le lieu-dit « Cressely » qui n’était en fait que des champs traversés par la route reliant Chevreuse à Versailles. La décision de vendre ces terres en différentes parcelles à un prix attractif car non viabilisées, a permis à de nombreuses personnes vivant à Paris ou dans sa proche banlieue, de venir dans un premier temps cultiver leur jardin et s’offrir du repos au grand air de la campagne. Puis de s’y installer définitivement. Nos parents en ont fait partie. Nous étions donc ces enfants d’après-guerre qui, après avoir été surnommés les « yéyés » à l’époque de leur adolescence, pourraient aujourd’hui être les « papy et mamy boom ». L’heure de notre retraite sonne, aussi nous avons souhaité retrouver nos anciens copains des années 1960-1970 qui se retrouvaient devant la boulangerie de M. Amadieu à Cressely. Nous allons donc dans ce document, raconter tous nos souvenirs Magnycois. Nous commencerons par les présentations de certains d’entre nous, puis suivront notre arrivée sur la commune, enfin nous regrouperons nos souvenirs qui pour beaucoup sont les mêmes, nos véhicules, nos scolarités, etc…. En nous remémorant cette époque, nous nous sommes rendu compte que nous avons été les témoins de la naissance de Cressely. Bonne lecture ! Mais avant tout POURQUOI LES ANCIENS DE LA BOULANGE ? 1 DANS LES ANNEES 60 ✓ Cette place devant la boulangerie nous offrait la possibilité de nous asseoir sur des barres. Nous ressemblions à des oiseaux sur leurs perchoirs, bruyants certainement, mais joyeux. Il faut dire que c’était le pôle central de la localité, là où passaient ✓ les cars JOUQUIN conduits par M. Louis Jouquin le fondateur, son fils, puis son neveu. Leur société était basée à Châteaufort et reliait Cressely à Versailles. ✓ les cars LEROUX (future S.A.V.A.C.) qui venaient de Chevreuse et allaient à Versailles via St Rémy lès Chevreuse, ✓ Les cars CITROËN qui faisaient la ligne Paris Bastille – Chartres (il n’y avait qu’1 car le matin et 1 le soir dans chaque sens). Les habitants de Magny bourg ou des autres hameaux utilisaient les cars Lelièvre qui assuraient la liaison jusqu’à Versailles. Sur ces barres se sont retrouvés dans les années 1965-1970, Daniel, Jean-Paul, Joëlle, Martine, André, Daniel (le père), Jacqueline, Michel, Françoise, Georges (fantôme), Alain, Jean-François, Gilles, Claude, Françoise, Robert, Elisabeth, Bernard, Areski (kiki), Jean- Jacques (paloma), Myriam, Edouard, Jean-Claude, Michel, Chantal, Jean-Michel (beudbeud), Claude, Robert, René (nénesse), Christian, Elisabeth, Christiane, Dominique, Christine, Michelle, Danielle, Françoise, Didier, Philippe, Alain, et les autres…. …..pour aller soit : ➢ à l’église pour jouer au pocker en misant avec des cigarettes (c’était l’époque des P4, cigarettes vendues par paquet de 4), écouter les tubes de l’époque qui passaient à « salut les copains » sur Europe 1. Nous avions également des « croque-disques » les bien nommés car les disques 45 tours ne survivaient pas longtemps à cet appareil. le porche de l’église nous offrait un abri les jours de pluie et il y avait peu de maison aux alentours ce qui nous permettait de faire un peu de bruit, oh si peu ! ➢ au cinéma le Cyrano de Versailles pour ceux qui étaient motorisés, ou à Châteaufort qui tous les vendredis soirs transformait la salle municipale en salle de cinéma. Les chaises étaient au début de la séance bien alignées en deux rangées, mais lorsque la lumière revenait, nous avions tout bousculé afin que les garçons puissent se rapprocher des filles. Pour aller à Châteaufort, nous traversions à pied le bois et les nuits sans lune, les garçons s’amusaient à faire peur aux filles. 2 ➢ En boîte de nuit dès que nous avons eu suffisamment de voitures pour embarquer tout le monde. Nous allions à l’Ottawa de Rambouillet, au Grillon de ROUSSIGNY 91, au Léopold des Vaux de Cernay, au Spéléo club de Limours, Chez Claude et Monique à Chevreuse (cet établissement dû fermer ses portes suite à la catastrophe du « 5 à 7 » à St Laurent du Pont. Il n’y avait qu’un petit escalier comme accès à la cave où nous dansions), puis pendant quelque temps, nous nous étions approprié le « Tonneau club » situé à la Trinité de Châteaufort. ➢ Pour aller nous baigner à la sente des Taux à St Rémy lès Chevreuse (où nous étions accueillis par des sangsues), aux étangs de la Minière à Guyancourt (où nous nous y rendions en vélos, solex et mobylettes, et surtout à Romainville car des anciennes carrières avaient formé en pleins champs d’agréables piscines vaseuses où nous nous ébattions avec de grosses bouées (des pneus de tracteur). Pour pouvoir se baigner, Kiki l’un des nôtres, qui avait le bras cassé enlevait son plâtre, puis le remettait après la baignade. Dans les dernières années, lorsque nous avons commencé à travailler, nos finances nous permettaient de se retrouver au café de Madame LEMARCHAND autour d’un coca-cola, d’une menthe à l’eau, d’une bière. La patronne nous permettait de rester longtemps. Cela devait mettre de l’animation dans la salle. Puis les petites sœurs et petits frères ont pris la relève…….. Voilà pourquoi 50 ans après nous avons choisi pour nom de notre association « L’AMICALE DES ANCIENS DE LA BOULANGE » 3 LES TEMOIGNAGES DE : Edouard BROZYNA pages de 5 à 6 Elisabeth BULTEZ -CARDON pages de 7 à 8 Gilles CARDON page 9 Christian CHANDEZE pages de 10 à 12 Didier DEZETTER pages de 13 à 14 Danielle FAMERY pages de 15 à 20 Myriam LEMAIRE – BROZYNA pages de 21 à 22 Daniel NICOLLEAU pages de 23 à 24 Joëlle ROUET –VALETTE pages de 25 à 27 4 Mes parents se sont installés à Beauplan, commune de Saint Rémy lès Chevreuse en 1949, après avoir vécus quelques années à la Hacquinière dans l’Essonne. Beauplan occupe une partie de la commune de Saint- Rémy lès Chevreuse et une partie de la Commune de Magny les Hameaux. L’axe de séparation des deux communes est le Chemin de la Chapelle, à droite de cette voie, direction St Rémy vous êtes à Magny et à gauche, à hauteur de la rue des Chênes, à St Rémy. Dans les années 50 et longtemps après, seulement quelques habitations se partagent l’immense espace que représente ce lieu dit qui se prolonge jusqu’à la plaine de Gomberville et du bois de chez « Goussain ». La plupart des constructions sont des résidences secondaires. A cette époque, ma famille habite une petite construction sur un vaste terrain acquis par mes parents. Nous sommes 5 enfants, 4 garçons et 1 fille : Jean Claude né en 1947, Michel et Moi (jumeaux) nés en 1949, Hélène née en 1951 et Christian né en 1953. Ce terrain mes parents le cultivent avec acharnement, plus particulièrement Maman qui reste à la maison pour s’occuper de nous, papa l’aide en rentrant du travail. Les occupations ne manquent pas, il faut entretenir le potager, nourrir les poules, les lapins, les oies, les canards, le cochon et même la vache (Coquette). Nous vivons des produits de notre mini-ferme, légumes, fruits, viande, lait, œufs, beurre et de très nombreuses conserves maison. A notre arrivée le secteur n’est pas viabilisé, ni eau, ni électricité, cette dernière arrivera plus rapidement que l’eau. Mon père va chercher l’eau à la fontaine qui se trouve, près de la cabane des cars à Cressely. Toutes les voies d’accès sont en terre battue, chaque famille essaie de les rendre plus praticables en y étalant du mâchefer. La particularité pour les Enfants de Beauplan (St Rémy lès Chevreuse) apparaît au niveau de la scolarité, en effet en fonction des effectifs dans l’école de Cressely, nous sommes acceptés où rejetés. Pourtant cet établissement est tellement plus pratique d’accès que celui de St Rémy !!!!!! Résultat, nous avons usé nos pantalons sur le banc des écoles des 2 communes (Il en a été de même pour nos enfants, le problème était (toujours) d’actualité à chaque rentrée scolaire encore en 1990….). 5 En grandissant nous avons profité de l’immense territoire qui nous entourait et nous servait de terrain de jeux pour Le foot, le vélo, la moto, le rodéo en voiture, tout nous semblait permis puisque le secteur était inoccupé et comme tous les jeunes nous ne pensions pas au danger. Dès 14 ans les petites motos ont remplacé les vélos, plus tard les plus grosses cylindrées et les voitures nous permettaient de sortir, avec de nombreux copains, nous avons bien profité de cette période d’insouciance. Après le certificat d’Etudes, je suis allé en apprentissage à la Menuiserie de la vallée à Saint Rémy. Ensuite, j’ai travaillé à l’épicerie de Cressely. Je garde un merveilleux souvenir de cette période, la « Patronne » Mademoiselle Pénin était une personne charmante d’une gentillesse incroyable, très cultivée. Elle nous faisait partager son savoir et nous a donné le goût du travail bien fait, celui du contact avec la clientèle. Son courage était sans borne et nous faisions en sorte d’être aussi courageux. La variété de cet emploi, approvisionner le magasin, préparer les commandes, effectuer les livraisons, aider à décharger les camions et surtout servir les clients me convenait parfaitement.