Numéro 07- Janvier 2019.

Montpon-Ménestérol Varaignes Mon errand-du-Périgord 02 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Of ciel. Lou Péri Doc

Bulle n généalogie et histoire de -Périgord, entraide et partage. Associa on « Amicale Genea24 » fondée en 2014. Siège social : Bergerac 24100. Site Internet : www.genea24.fr Mail : [email protected] Téléphone / fax 02 47 37 64 94 Revue numérique, gratuite, semestrielle. Numéro 7 du 1er janvier 2019.

Directeur de la publica on : Lionel Filet. Rédacteur en chef : Jean-Louis Filet. Comité de rédac on : Mireille Berger, Geneviève Coulaud, Bernade e Fondriest, Maryse Grenier, Pierre Millet, Nicole Sarreau, Ka a Toustou.

Ont collaboré à ce numéro : Marie-Paule Bertrand-Blanchard, André Brunelière, Didier Bou- quet, Sébas en Chaminade, Marie Cantal Fréchou-Gobert, Georges Labrousse, Julien Liut, Sarah Mar al, Jean-Pierre Meynard, Maryse Raissex, Jérôme Rougier, Hélène Sénillon. Pour la première fois : Jean-Pierre Agrafeil,Simone Célerier, Nadine Desplat, Max Gaillard, Marie Hélène Roubinet, Elisabeth Santos-Dusser, Françoise Villechenoux.

Crédit photo : Mireille Berger, Marie-Paule Bertrand-Blanchard, Sébas en Chaminade, Geneviève Coulaud, Jean-Louis Filet, Maryse Grenier, Marie Hélène Roubinet, Nicole Sarreau, CatherineTeillac.

En couverture : Une maison en bois par empilage à Sainte-Sabine, de Geneviève Coulaud gagnante du concours photos 2018.

NOTA : l’écriture du texte de l’édito a été faite en écriture inclusive à tre de démonstra on mais n’est en aucun cas un mode d’écriture encouragé et soutenu par les auteurs.

Rendez-vous en 2019, pour une journée «portes ouvertes» au Fleix le 06 octobre.

Numéro ISSN : 2492-5284. Siret : 808 669 337 00012.

Tous droits de reproduc on réservés. Les actes issus des Archives départementales de la Dordogne font l’objet d’une licence pour l’usage unique du bulle n. Les men ons de l’Abbé Brugière sont rées des « Documents numérisés par Pierre Besse pour la SHAP (fonds Pommarède) » visible sur le site www.shap.fr . autres sources u lisées : Bibliothèque na onale de et site Gallica, Souvenirs Français Bergerac, Site Tristan de l’U-Bourgogne, Visites-aquitaine.fr, Wikipédia. La reproduc on même par elle des ar cles et illustra ons publiés dans « Lou Péri Doc » est soumise à autorisa on suivant la loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproduc ons intégrales ou par elles faites sans le consentement de l’auteur et de l’associa on. (ar cle L 122-4 du code de propriété intellectuelle). Editorial LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 03

L’Amicale Généa24 vient de fêter ses 4 ans. Qui l’eût cru lorsqu’une pe te bande de fanas de généalogie décida de créer une entraide dédiée aux généalogistes concer- nés par la Dordogne quand on sait que la plupart résident en-dehors du département ? Tout est par d’un groupe créé sur Facebook (Généalogie Dordogne-Périgord) en sep- tembre 2013 et d’une rencontre lors d’une «Aminade»* à en juillet 2014. o Ces 4 années furent fructueuses en ac vités : rencontres, échanges et créa ons. Il y eut d’abord l’élabora on d’un livre consacré aux chroniques de curés de campagnes du Pé-

t rigord au 18e siècle. Ensuite, est venue la paru on semestrielle du bulle n « Lou Péri Doc ».

i Un énorme travail de relevé des Poilus Morts pour la France inscrits sur les monuments aux morts de Dordogne a aussi été entrepris. Nous sommes malheureusement peu nombreux à y par ciper mais ça avance (Voir le tableau à l’intérieur du bulle n). La date butoir que nous d nous é ons fi xée au 11 novembre 2018 ne sera évidemment pas a einte, mais on n’aban- donne pas en route ce qui a été commencé. Novembre 2018, par cipa on pour la deu-

é xième année au Challenge AZ concernant des ancêtres périgourdins aux parcours singuliers.

’ Plusieurs rencontres entre membres et non membres de l’Amicale ont eu lieu lors de « causeries » et autres « Aminades » autour d’un bon repas fes f dans divers restaurants l ou fermes auberges du Périgord. Une occasion de visiter en même temps le pays. L’Amicale a aussi par cipé à plusieurs rencontres généalogiques au Haillan en Gi- ronde et à Brive en Corrèze, récemment. En 2017, une journée « portes ouvertes » organi- sée à Bergerac, à la rencontre du public. Le groupe FB Généalogie-Dordogne-Périgord est toujours aussi dy- namique et par cipe à résoudre beaucoup d’énigmes généalogiques. Des échanges journaliers ont lieu entre les membres qui sont maintenant au nombre de 510 et en fait un des plus importants groupe de généalogie. N’oublions pas les autres groupes liés aussi à la Dordogne tel Blaba Dordogne-Périgord des né à échanger sur tout ce qui concerne la Dordogne (photos, anecdotes, informa ons diverses) en dehors de la Généalogie. Comme vous pouvez le constater, la Généalogie mène à tout : eff ectuer des recherches bien sûr, écrire, échanger, papoter, se rencontrer et, ne pas oublier évidemment, apprécier la gastronomie du Périgord et visiter des sites magnifi ques lors des causeries et aminades. L’année 2019 ne devrait pas voir une baisse d’ac vité de notre Amicale. Une rencontre généalogique en Dordogne est déjà en cours de prépara on, ainsi que la par cipa on à deux journées chez nos voisins. La mise en route d’un second livre.

Une journée «portes ouvertes» au Fleix le 06 octobre 2019 .

Le travail ne manque pas devant nous. J’espère que vous aurez passé de Bonnes Fêtes de fi n d’année.

Pierre MILLET * Aminade = réunion d’AMIS. Membre fondateur. 04 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Sommaire.

L’Amicale. Des gens. 02 Offi ciel. 14 Jenny Sacerdote. 03 Edito. 24 Geneviève Callerot. 04 Sommaire. 28 Famille Tournier. 05 Causerie et Genco Brive. 58 Mgr de Francheville. 06 La 5e «Aminade» Monbazillac. 07 Concours photos 2018 Thème Bois. La pe te Histoire. 26 Le Juge de Montravel. 30 Accident de Train en 1930. En Périgord. 35 Meurtre à Etouars. 38 Le moulin blanc. 49 Faits Divers. 46 Le pont Brétou à . Mémoire 14-18 . Généalogie. 13 84 RI à et Tourtoirac. 36 Jeanne Richepin. 16 La Correspodance en 14-18. 43 Cousins De Puiff e & Magne. 51 Souvenirs de Guerre. 44 Rencontre Geneanet à Cas llon. 52 Le Franc de subs tu on. 61 Challenge AZ 2018. 54 Nos ancêtres Poilus. 56 Ils sont Morts pour la France. Vu et Lu pour vous . 61 Les relevés des MPLF du 24. 50 Tu as servi où ? 50 Jus n Descombes. Manger et Boire. La grande guerre de Jean Bertrand. 50 62 Oeufs coco e à la Périgourdine. A la guerre, à la ferme. 51 63 Aiguille es de canard. 63 Cornuelles.

Quatre Villages

40 Varaignes

32 Montpon- Ménestérol.

08 Tourtoirac

20 Mon errand du Périgord Amicale. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 05

ju in . t e n e g re m p s à C a e rie C a u s

Genco BRIVE. 29-30 sept. Le stand de L’Amicale Genea24

<-- Andrée, Maryse, Geneviève, Françoise, Hugue e, Didier, Sylvie et Cécile. 06 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Aminade.

AMINADE Aminade = réunion d’amis. Après la créa on du groupe Fb fi n 2013, une première ré- union se endra en juillet 2014 sur les hauteurs de Mon- 5e rendez-vous bazillac. Ce e année, dans le même restaurant, a eu lieu le 14 octobre à Monbazillac. notre cinquième rendez-vous annuel. Concours photos 2018. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 07

Troisième concours photos autour de deux thèmes : Bois dans les construc ons et Moulins.

Le grand prix a été remporté par Geneviève COULAUD avec la photo en couverture du bulle n, prise à Sainte-Sabine. Le prix d’excellence est a ribué à Sébas en CHAMINADE. 53 photos ont été présentées par 13 membres du groupe. Le vote a eu lieu en deux tours auxquels ont par cipé 45 personnes. les photos du Thème «moulin» seront présen- tées dans le prochain numèro.

2 3 4

2e Sébas en (photo prise à Hautefort).

3e et 4e Chaterine (photos prises à Sarlat).

5e Mireille (photo aussi de Sarlat).

5 08 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . TOURTOIRAC. Par Marie-Hélène ROUBINET.

texte et photos.

Code postal : 24390, code insee : 24555. Lieux-dits de Tourtoirac : Popula on : 651 Tourtoiracais Beaulieu, Chantemiaule, La Farérie, La Pa- lue,Le Chambon, Le portail Bas, Le Portail Haut, La Situa on Géographique : forêt du Portail, les Broussilles, les Michelles, Les Ta- Tourtoirac est un village situé dans la par e loches, Pragelier, St Thibault, Beaupuy, Goursat, la nord-est de la Dordogne dans le canton du « Haut Rougerie, La Farge, Le Charleix, Les clous, Les Our- Périgord Noir ». La commune est située à 35 kms de teix, Les Vertes rives, Puy Labrame, Bellevue, La Périgueux, 8 kms de Hautefort, et 61 kms de Sarlat, Bragonne, La Forêt, La Tuilière, Le Château, Rozier, son chef-lieu d’arrondissement. Traversée d’est en Les Cordonnières, Les Piles, Le Meynichou, St Hi- ouest par la rivière Auvézère, affl uent de L’Isle, sa laire, Brignac, La Crouzille, Laudonie, Le Peyrat, Le Vi- superfi cie est de 25,43 km2 et son point culminant, gnaud,Les Genêts, Les Rochers, Mou ers, Clos Faure, situé à 282m au lieu-dit «Saint-Michel». Clos Barry, St Michel.

Origines : Des fouilles entreprises en 1978 ont mis à jour un important gisement de silex, d’ou ls taillés, fl èches et ossements (à découvrir au musée archéo- logique du jardin de l’abbaye) ce qui tend à démon- trer que les premiers habitants de Tourtoirac sont situés à l’époque du Moustérien.

Toponymie : A l’époque Gallo-romaine le village est nom- mé Tur acum qui deviendra Turturiacum puis pren- dra bien plus tard le nom de Tourtoirac ou Tortoirac en occitan. Tourtoirac. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 09 Historique :

L’histoire du village est étroitement liée à celle de son Abbaye St Pierre-ès-Liens fondée par le Vicomte Gui 1er de Limoges (988-1025). En 1025 l’Abbaye fut placée sous la direc- on de Richard, l’Abbé Saint Pierre d’Uzerche. En 1120 le pape Calixte II confi rmera à l’Abbé Gui de Tourtoirac toutes les possessions territo- riales du monastère comprenant tous les biens de l’Abbaye et dont voici la liste. Eglise Saint-Mar n de Granges d’ans, église de la chapelle Saint-Jean, église de Sainte-Trie, chapelle du château de Fialeix, cha- pelle de Saint-Raphaël, église Saint-Jean de Va- len n, église de Saint-Raphaël de Casteljaloux, chapelle de Saint-Médard d’, église Saint-Saturnin de , église Saint-Chris- tophe de Savignac les Eglises, église Saint-Mi- chel de la Pendude, église Sainte-Eulalie d’Ans, église Saint-Mar n de la Boissière d’Ans, église Saint-Pantaly d’Ans, église de Saint-Barthélé- my de Bauzens, église de Saint-Pierre de Bars, église de Sarliat.

Église Saint-Pierre-es-liens.

A la fi n du XIIeme siècle l’Abbaye est occupée par 34 moines En 1304 c’est Ademar de Neuville qui en deviendra l’Abbé et accueillera à Tourtoirac Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux et futur pape sous le nom de Clément V, celui-là même qui fi t transporter le Saint-Siège à Avignon. Le monastère sera détruit en 1345 durant la guerre de cent ans puis restauré au XVème siècle par Hélie de Colonges. Il connaîtra une autre destruc on par les protestants, puis à la Révolu on l’abbaye sera in- cendiée, l’église en par e détruite et les for fi ca ons rasées. L’ancienne Abbaye Saint-Pierre est aujourd’hui classée monument historique, ce depuis 1960. 10 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Tourtoirac.

Antoine de Tounens.

Mais quel est donc ce curieux person- nage devenu Roi d’Araucanie et de Patagonie ? Quel démon poussa, sa vie durant, Orèlie Antoine de Tounens ? Un nom que l’on écrit aussi Orllie.

Lui qui se des nait à une existence confortable de notable périgourdin, qui a un jour sa charge d’avoué pour la lointaine Arauca- nie dont les habitants menaient, depuis le 16e siècle, une guerre inexplicable contre les Espa- gnols, puis les Chiliens.

Antoine, né le 12 mai 1825 dans le ha- meau de la Chèze, près de . Il vivra dans la maison de la « Fount », aujourd’hui propriété du prince Philippe (5éme successeur d’Orllie) qui abrite un musé à sa mémoire.

Des études de droit le conduisent à prendre une charge d’avoué, mais Orélie, ini é à la franc-maçonnerie, a un appé t illimité d’aventures. La France vaincue ne peut s’occuper de cet Il eff ectue un premier départ ; via Southampton, aventurier. Mais rien n’arrête le courage et l’obs na- pour le Chili et débarque en 1858 dans le port de Co- on de ce Périgourdin. quimbo. Durant deux ans il apprend l’espagnol. Il reprend la mer et débarque en 1874 à Ba- Les Indiens pressentent que ce blanc qui hia. Là, il est reconnu par un offi cier chilien, empri- porte une grande barbe doit être leur libérateur en sonné, puis obligé de regagner la France. Deux ans les aff ranchissant des exac ons chiliennes. après, il s’embarque à nouveau avec un ami qui lui a avancé de l’argent. Mais en débarquant dans un Il faut croire qu’Orélie Antoine a du charisme port d’Amérique du Sud, Montévideo, il est volé et puisque le 17 novembre 1860, le voici Roi des Arau- arrêté, après une plainte calomnieuse déposée par cans, proclamant pour son peuple qu’il a subjugué, les voleurs eux-mêmes. Il tombe gravement malade une cons tu on sur le modèle français du second (occlusion intes nale) ; il faut l’opérer d’urgence. Il empire de 1852. est rapatrié à Bordeaux à bord du Parana et admis à l’hôpital Saint-André. Évidement coté chilien, l’aff aire Tounens agace. Le roi tombe dans une embuscade et va faire Il rejoint ensuite Tourtoirac 9 mois de cachot dans les prisons chiliennes. On le où il meurt à l’âge de 53 ans. rapatrie en France mais plus que jamais habité par le rêve Araucan, il mène campagne pour obtenir un fi nancement et des armes. Hélas sans succès. Ce qui ne l’empêche pas, en mars 1869 de repar r avec M. Planchu, un prêteur qui croît à son rêve.

Les Chiliens, furieux de ce retour décident de l’assassiner. Antoine qui e alors clandes nement l’Araucanie et arrive en France en 1871. Tourtoirac. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 11

Les a raits de Tourtoirac.

Située sur la RD 67 entre deux sites touris ques d’excep- on que sont les villes de Mon gnac et Hautefort, Tourtoirac est une halte très agréable. Sa place plantée de platanes séculaires sur les rives de l’Auvézère, son îlot de verdure et la fontaine de la clautre a endent votre visite.

Histoire d’un jumelage.

En 1940 une par e de la popula on de Rémilly, en Mo- selle, refusant la dictature nazie et ayant été chassés de leur vil- lage prirent la direc on de la zone libre. Ainsi Tourtoirac fi t de son devoir d’accueillir ces concitoyens en leur commune. Ce sont les diffi cultés qui unissent les peuples. En souvenir de l’ami é et la fraternité que partageaient ces deux communautés, la place «Ré- milly» fut inaugurée en présence du Maire Mlle Mady Chabrier en 1977. En 1979, c’est une Place «Tourtoirac en Dordogne» qui fut inaugurée à Rémilly scellant ainsi une alliance sans faille entre les deux communes.

Sur sa tombe on peut lire : Ici repose de Tounens Antoine Orllie 1er Roi d’Araucanie et de Patagonie, Décédé à Tourtoirac le 17 sep- tembre1878.

Une urne contenant de la terre d’Araucanie a été scellée sur sa tombe par les soins du prince Philippe en 1960. À côté de la sépulture royale, La tannerie et son bassin à Tourtoirac. L’établissement est repose depuis 1976, le premier suc- devenu communal en même temps que salle de réunion et salle cesseur d’Orllie, Achille Laviarde, qui des fêtes. L’industrie des tanneurs a pris fi n vers les années 1920. a régné symboliquement sous le nom L’immeuble avec ses dépendances a été acheté par la municipali- d’Achille 1er de 1878 à 1902. té en 1965. Le bassin est alimenté par La Clautre !!!

Registres.

La collec on communale et celle du greff e permet d’avoir les actes d’état civil, Baptêmes ou Naissances, Mariages, Sépultures ou Décès, à par r de1669, sans années manquantes. 12 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Tourtoirac.

Histoire de la découverte et aménagement de la gro e.

C’est par la résurgence de l’Auvézère appe- lée fontaine de la clautre et fournissant Tourtoirac en eau potable que de nombreux spéléologues ont fait des recherches. Gérard Bugel tout d’abord, en 1980 a pu franchir 130m et arriver dans une cloche d’air libre. Le 28 Janvier 1995, le spéléologue de , Jean-Luc Sirieix ira plus loin et découvri- ra une cavité jusqu’alors vierge.

Voulant faire partager sa découverte il organisera une explora on le 4 février suivant avec trois de ses amis. Il y perdra la vie ainsi qu’Annie Maire, son amie.

Forts de ce e découverte les Tourtoiracais voudront la partager à tous et ainsi naîtra un projet d’aménagement touris que. La municipalité fera creuser un puits de 25 m de profondeur afi n d’étudier la faisabilité et les intérêts du site. Les travaux commencèrent en Mai 2007 pour voir enfi n l’ouverture au public le 1er Mai 2010. (A noter qu’elle est parfaitement accessible aux personnes handicapées).

L’atelier de mon grand-père qui était maréchal-ferrant ainsi que mes ancêtres, le travail dit tramail où mon grand-père ferrait les vaches et les chevaux et enfi n le puit qui aujourd’hui a un tour. Le tramail est inscrit sur le guide touris que et inscrit au patrimoine du département, d’ailleurs mon père avait eu une sub- ven on pour refaire le toit, tout ça se trouve dans mon village à St Michel commune de Tourtoirac. C’est un patrimoine qui m’appar ent et que je souhaite conserver !!! Marie-Hélène Roubinet. Groupe FB : Tourtoirac et alentours, d’hier et d’aujourd’hui Tourtoirac. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 13

Pendant la Première Guerre mondiale , si le canton s’était vidé de ses hommes, par s au combat, les bars et les rues cependant étaient parfois bruyants et on pouvait entendre le célèbre chant du nord « le P’ t quinquin ».

La cause etant la présence du régiment nordiste le 84ème Régi- ment d’Infanterie d’Avesnes sur Helpes sta onné à Hautefort et dans les communes environnantes. Au départ présent à Terrasson, une épidémie avait obligé le déplacement de l’unité en charge de former ses jeunes recrues avant de par r au combat mais aussi de soigner ses blessés. C’est ainsi que Hautefort, les localités principales du Canton et même certains villages durent se répar r la troupe dont l’eff ec f oscillé entre 500 et milles personnes. Les offi ciers furent hébergés dans les meilleures mai- sons. Les soldats étaient dans des granges, des remises, partout où il était possible de les entasser, sur un lit de paille. Fontaine de la Clautre. L’hôpital d’Hautefort se trouvait submergé par l’affl ux des blessés convalescents ou des malades du 84. De nombreuses photos ou cartes postales témoignent de ce passage.

Remise de médailles à l’hopital d’Hautefort.

Photos page FB de «Château de Hautefort Joyau du Périgord» Tourtoirac à l’heure du rapport. 14 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Jenny SACERDOTE.

JENNY SACERDOTE Par Nicole SARREAU. Jeanne Adèle BERNARD naît à Périgueux le 27 janvier 1868, fi lle d’Anne BERNARD, couturière et de père inconnu.

Élevée dans les travaux de couture, elle n’a qu’une am- bi on aller à PARIS, connue comme la capitale de la mode. Elle commence sa for- ma on chez Jeanne PAQUIN, ambassadrice des robes de soi- rées roman ques.

En 1909, Jenny ouvre sa propre maison de couture à Paris, rue Royale. La période est marquée par un style qui se propage vite, celui de « la femme garçonne ».

A l’époque, elle est aussi connue que Gabrielle CHANEL.

Elle se fait remarquer avec la créa on du pe t tailleur gris très populaire auprès de la femme mo- derne de l’entre-deux guerres. Celui-ci sera aussi célèbre que la pe te robe noire CHANEL. Elle aff ec onne par culièrement la couleur taupe. On retrouve ce e teinte jusque sur ses portraits peints par ses amis peintres de l’époque, Henri GERVEX et Jean Gabriel DOMERGUE.

Avec un sacré tempérament, elle donne la priorité au confort et à la simplicité. Ses créa ons ne vont plus enserrer le corps des femmes dans un corset. Jenny SACERDOTE. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 15

En 1926, elle devient la 2e femme Chevalier de la Légion d’Honneur en France pour sa contribu on à la couture. Sa maison de couture ferme ses portes en 1938. Aujourd’hui elle a été relancée.

Elle se marie à la mairie du 8ème arrondissement de Paris en août 1909 avec Joseph Achille SACERDOTE dont elle divorcera le 12 mars 1940.

Elle meurt à Nice en 1962.

Renaissance d’une marque de couture du patrimoine français. www.jennysacerdote.com 16 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Correspondance 14-18. L’importance de la correspondance pendant la Première Guerre mondiale. Par Georges LABROUSSE.

soldat arraché à sa ferme, son atelier ou son usine. Pendant la guerre de 14-18, la majorité des De même, la famille garde espoir tant que des nou- soldats sait lire et écrire grâce aux lois Jules Ferry velles arrivent du front : une missive qu’elle reçoit ins tuant une école laïque, gratuite et obligatoire. signifi e que le fi ls, le mari ou le fi ancé était en vie Beaucoup sont tulaires du cer fi cat d’études et quelques jours auparavant. Car il faut reconnaître même si leurs épouses ont souvent qui é l’école que les autorités me ent tout en œuvre pour que avant de passer cet examen, la plupart savent lire et les le res circulent le plus rapidement possible. C’est écrire. Ce e situa on permet de maintenir un lien ainsi qu’un soldat du 108ème Régiment d’Infanterie, étroit entre les familles et les hommes au front pen- Jus n, en mission en Italie écrit à sa femme le 1er dant les quatre années de sépara on. Si les parents février 1918 : « Je me fais un plaisir de répondre à sont analphabètes, ils se font aider par leur belle- ta le re du 26 janvier… ». Ceci n’est qu’un exemple, fi lle, leurs enfants, un voisin ou par le facteur… mais quand on consulte la correspondance de ma famille, on constate que pendant toute la durée de La régularité de la distribu on du courrier la guerre, le courrier ne met généralement pas plus joue un rôle primordial pour le sou en moral du d’une semaine pour arriver à son des nataire. Le contenu de ce e correspondance est souvent truff é de mensonges par omission. D’une part, le poilu ne parle pas de ses condi ons de vie. Il n’évoque jamais la boue des tranchées, les poux, le manque de sommeil, les a aques meurtrières au cours desquelles il perd nombre de ses camarades, la nourriture pas toujours très appé ssante. Il n’est jamais ques on du travail de restaura on des tran- chées dans la nuit noire après une a aque ennemie, du fi l de fer barbelé qui arrache des morceaux de vêtement et de peau, des corvées pour transporter poutres, piquets et rondins de soutènement pour les abris abîmés. D’autre part, la famille ne veut pas lui saper le moral en lui racontant les diffi cultés qu’elle rencontre à assurer les travaux de la ferme ou de l’ate- lier. Elle ne fait pas allusion au manque de bras pour la fenaison ou la moisson. Les femmes n’avouent ja- mais que leur travail est devenu par culièrement dur depuis qu’elles doivent les remplacer pour les travaux de force en plus de leurs occupa ons habituelles.

A l’automne 1914, Nina, la femme de Jus n, se contente de lui faire savoir que « le temps est fa- vorable aux labours, même si cela va moins vite que lorsque c’est lui qui manie la charrue. Les bœufs étant bien dressés, son père n’éprouve pas de diffi - cultés pour préparer la terre des née aux céréales. Les noix se sont bien vendues. Le produit de la vente a permis de payer les impôts fonciers et il reste un pe t reliquat.» Correspondance 14-18. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 17

L’informa on principale contenue dans les le res des soldats de 14-18 concerne leur état de santé : il faut rassurer les proches que les hommes savent toujours inquiets. Souvent, les le res ne con ennent pas d’autres détails. Quelquefois, une photo prise pendant un moment de répit sert de carte postale au dos de laquelle est écrit le message. Pour compléter « l’informa on », ils ajoutent parfois quelques détails prouvant qu’ils ne vivent pas si mal que cela. Ainsi, Jus n qui a connu les tranchées du nord et de l’est de la France, écrit à sa femme depuis l’Italie :

« Je suis en bonne santé. Comme je te l’ai déjà dit, nous avons encore changé de cantonnement. Ici, je ne couche pas dans un lit mais je ne suis pas mal. Je couche dans un coin de cuisine où nous faisons la po- pote pour les sous-offi ciers. La maison n’est pas trop mauvaise. Il y a 18 vaches dans l’écurie sans compter les pe ts veaux. Il y a trois domes ques. La patronne a 28 ans. Son mari est mobilisé. Il me serait facile de boire du lait, mais comme toujours, je n’y ens pas. Je sers d’interprète pour les soldats qui viennent demander du lait ou autre chose. Je me fais assez comprendre avec le patois. » Il fait preuve d’un solide moral et dans un autre courrier, il écrit : « Ici dans le village où nous sommes en ce moment, ce n’est plus la guerre, c’est tous les jours la bombe. Pendant la période des tranchées, personne ne pouvait dépenser et en ce moment, on en profi te. Il y a pas mal d’Anglais et quelques Américains. Le temps est favorable et les signorinas sont aimables. On ne peut pas demander grand-chose de plus. »

Cependant, parfois, à la lecture de la le re ou de la carte postale venant du front, on devine une cer- taine lassitude du soldat. « Je suis toujours au même endroit, toujours pas trop malheureux. Mais c’est tou- jours la même chose, la guerre. Tant que je ne suis pas en danger, je m’eff orce d’y penser le moins possible » écrit Jus n en février 1918. « Toujours même travail, toujours même chose. » lit-on dans une autre de ses le res. De temps en temps, le poilu évoque la possi- bilité d’obtenir une permission. Mais comme les pro- messes de l’Etat-major sont rarement tenues, il reste très prudent et ne précise pas de date pour cet événe- ment. Ainsi, Jus n écrit : « Ces jours-ci, il part quelques permissionnaires » puis : « Ques on de permission, je ne pense pas te dire quand viendra mon tour. » et un peu plus tard : « Je compte toujours que nous descen- dions dans la plaine vers le 13 du mois courant et que ce sera de là que j’irai vous voir quoique pourtant depuis aujourd’hui les permissions sont diminuées en raison du transport paraît-il ! » Quelques jours plus tard, il annonce à son épouse : « Je ne peux pas bien te dire quand viendra mon tour car ça ne marche pas vite du tout en ce moment. Je penserais par r dans 15 ou 20 jours s’il n’y a rien de trop extraordinaire. »

La pa ence du soldat et de la famille est mise à rude épreuve ! 18 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Correspondance 14-18.

Pour échapper à la censure, des soldats parlent par sous-entendus ou en u lisant le langage de leur région

Parfois, pour échapper à la censure, des sol- De son côté, la famille donne des nouvelles dats parlent par sous-entendus ou en u lisant le lan- de la ferme. Le paysan, bien qu’éloigné de sa terre gage de leur région pour exprimer un mécontente- depuis longtemps, aime connaître la progression des ment ou un avis sur la situa on. Ainsi, Paul, originaire travaux, le résultat des récoltes, l’état sanitaire du bé- de Belvès, écrit à ses parents en mai 1918 : « Deux tail. Ces informa ons arrivant au front main ennent mots pour vous dire que la situa on est devenue la des liens avec le village et le pays. Elles empêchent même qu’elle était au mois de décembre passé, et que l’homme ne soit plus qu’une bête de combat. cela paraît vouloir durer. Vous n’ignorez sans doute pas ce que je veux vous dire et je ne m’étends pas da- Jus n reçoit ainsi régulièrement de ses pa- vantage. Ne soyez pas surpris si vous restez quelques rents ou de son épouse des échos sur l’avancée de jours sans nouvelles. » Et il termine par ces deux la fenaison, de la moisson, des labours d’automne ou mots : « Coï grabé » qui signifi ent « C’est grave » en des semailles. On le renseigne sur la météo, surtout occitan. On imagine que d’autres soldats ont u lisé quand elle est favorable aux travaux des champs, sur leur langue régionale pour transme re leur opinion le cours des produits agricoles, plus par culièrement sur certaines situa ons. lorsqu’ils évoluent favorablement. Les auteurs de ces le res évitent de donner des informa ons suscep- bles d’altérer le moral du soldat. A la lecture de ces morceaux de vie de la ferme, le paysan se retrouve plongé un instant dans son milieu naturel. Dans les moments diffi ciles, quand le moral est en berne, l’homme relit ces lignes qui, pendant quelques ins- tants, lui font oublier sa condi on de comba ant. Son oncle de Périgueux lui transmet des anecdotes sur la vie de la ville ou du département. Il lui rap- Jus n porte, par exemple, que l’on a découvert une escro- Photo Georges querie à Bergerac. Un marchand de bes aux accom- Labrousse pagné d’un complice écumait la campagne, achetant du bétail à bas prix, soi-disant pour l’armée. Il lui ap- prend également qu’une réglementa on des prix a été mise en place pour lu er contre les abus dont se sont rendus coupables certains commerçants de Périgueux.

Photo Pierre Millet. Correspondance 14-18. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 19

C’est toujours à travers ce e correspondance fami- liale que les hommes au front apprennent qu’à l’arrière, il n’y a pas que des profi teurs : des gens pensent à eux et or- ganisent des comités de secours. On y fabrique des sacs de toile qui seront remplis de terre au front, on y tricote des lainages pour les soldats, on organise des quêtes sur la voie publique pour venir en aide aux plus démunis. Des indivi- duels font des dons : certains off rent des barriques de vin pour l’armée, d’autres des confi tures, du linge, des couver- tures, sans compter tous ceux qui œuvrent pour les blessés rapatriés en Périgord. Toutes ces ac ons sont bonnes pour le moral des poilus qui se sentent un peu moins isolés du reste de la popula on. Mais on évite d’évoquer ces trains en ers de malheureux qui remplissent les établissements hospita- liers de Périgueux, Bergerac ou Ribérac.

Jus n Photo Georges Labrousse. Grâce aux échanges épistolaires, quand il a survécu – c’est le cas de mon grand-père - le soldat de la Première Guerre Mondiale, en rela on régulière avec sa famille a pu, le plus souvent, surmonter les condi ons de vie inhumaines dans lesquelles la folie des hommes l’avait plongé.

Cita ons extraites de la correspondance de Jus n avec sa famille. D’après le livre de Georges LABROUSSE « Jus n Descombes, paysan périgourdin, poilu de 14-18 » Pilote 24 Edi on 20 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . M ONTFERRAND. Par Geneviève COULAUD.

texte et photos.

Situa on. Lieux-dits.

Mon errand-du-Périgord est une com- Bellevue, Boulégue, Brondel, Cavard, Dourite, mune essen ellement rurale du Périgord Pourpre Ferrière, Gen l, La Babée, La Barrière, La Brande e, située entre Beaumont-du-Périgord et Belvès et plus La Côte Rouge, La Couture, La Jasse, La Métaderie, La largement, à égale distance de Bergerac et Sarlat. Pou ne, La Prade, La Rameye, La Rivière, La Valen e, Elle a rejoint en 2013 la communauté de communes Laba ut, Langlade, Le Blanquier, Le Bost, Le Fournier, des bas des Dordogne-Périgord. Le Lac Rouge, Le Moulin de Granjou, Le Moulin de Régagnac, Le Pech de Caumont, Le Planège, Le Sé- Le village est traversé par la rivière La Couze gurel, Le Tournier, Les Bouygues, Les Brandes, Les alimentée par le Tournier, le Fournier et le Ségurel. Brassaques, Les Granges, Les Meules, Les Vignes, A l’origine, d’après les notes du chanoine Brugière, Menaud, Minjou, Pinel, Piquepoul, Ponchelle, Ram- Mon errand signifi e « montagne faisant le fer » . beaux, Regagnac, Vidal.

On a retrouvé dans les sous-sols, pas moins site internet de la commune : de 5 ou 6 foyers anciens de forges à bras. La com- h ps://mon errand-du-perigord.fr/ mune possédait des mines de fer très es mées.

Les habitants sont les mon errandais, mont- ferrandaises. Il y avait en 2015, 158 habitants contre 680 en 1793. D’une superfi cie de 1310 hectares en- viron, l’al tude varie entre 85 et 234m, le bourg est composé de plus de 35 lieux-dits et hameaux.

Ce pe t village est dominé par son château médiéval qui a conservé son authen cité périgour- dine depuis la Renaissance. M ONTFERRAND. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 21 Le château. Le Château de Régagnac.

Construit au XIème et XIIème siècles, le châ- Aujourd’hui transformé en gîte et chambres teau de Mon errand est un repaire noble qui appar- d’hôtes, il fut d’après la légende construit au XIIIème tenait à la bas de de Beaumont. Au XIVème, c’est siècle par les seigneurs de Régagnac, remanié au une châtellenie tenue par une branche de la famille XIXème et XXème, il a apartenu successivement aux Biron. Il se composait de deux enceintes séparées familles Biron puis après la Révolu on aux Vaquier de par une douve ; il est aujourd’hui propriété privée. Régagnac , Davoust et Boyssou. Ne subsistent que les fonda ons ainsi qu’une par e du donjon principal. Les remparts ont été détruits au fi l des siècles.

Les Archives départementales

On peut les trouver à par r de l’année 1671 en ligne sur le site des archives départementales : L’acte le plus ancien est celui du baptême de Jeanne Salviat née le 15 janvier 1671 fait par le curé Conchou

Juste en face du porche se trouve le tombeau de l’architecte du XIXème Charles Lenormand. Un peu plus loin, se trouve l’autel de la chapelle surmonté d’une croix. 22 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . M ONTFERRAND. du chevet datent du XIIème siècle. Au cours des siècles qui suivirent elle fut largement retouchée, notamment avec des éléments gothiques. Depuis 2001, elle est classée aux Monuments Historiques .

Des peintures murales, les plus anciennes da- tant du XIIème, ont été mises au jour en 1983 par Jean-Marc Belgarric, le maçon qui avait été chargé de me re à nu les pierres des murs et des plafonds. Elles ont été rénovées par monsieur et madame Be- lin rénovateurs en peintures murales.

Dans la nef : Côté sud : la par e gauche d’une fresque plus importante la Cène, Côté nord : une peinture représentant l’Enfer juste à gauche de l’entrée et une autre représentant un miracle de l’ermite Saint Léonard libérant un pri- sonnier. Dans le chœur : Sur la voûte : « Christ pantocrator » entou- ré des représenta ons du taureau de Saint Luc et du lion de Saint Marc, l’aigle de Saint Jean est plus diffi - le christ en majesté cile à dis nguer Sur le fond du chœur une Annoncia on avec La chapelle Saint Christophe. l’archange Gabriel d’un côté et le patron de l’église, Saint Christophe, de l’autre. La chapelle, située dans le cime ère est an- térieure à 1153 et la par e actuellement la plus Pour en savoir un peu plus, on peut se réfé- ancienne est la nef. Ce e dernière a été en par e rer à l’ar cle publié en 1985 sur le bulle n du SHAP détruite, ce que plusieurs documents a estent. A par M Bernard de Mon errand. l’extérieur, les décors sont réduits au minimum (pe- ts modillons aux angles de la tour, faux claveaux h ps://www.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1985-2.pdf dessinés sur des linteaux monolithes). L’église est dotée de peintures murales mé- diévales bien conservées. Elle est entourée d’un cime ère et domine la vallée de la Couze de sa tour-clocher, un peu à l’écart du village. Elle fut l’église paroissiale jusqu’en 1847, date à laquelle fut construite l’église du Bourg. La nef est la par e la plus ancienne de l’église (appareil en arête de poisson à l’extérieur) a été en grande par e démolie. Les fresques de la nef sont donc amputées d’une grande par e, ce qui nuit à leur interpréta on. La nef présente des éléments architecturaux caractéris ques. Le berceau roman, ainsi que le tour A droite la gueule ouverte du Léviathan (enfer) . A gauche orgueil M ONTFERRAND. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 23

les astres du jour et de la nuit à visage humain.

Miracle de saint-Léonard.

La popula on.

En 1851, il y a d’après les registres de recensement de la popula on, 724 habitants dont 374 hommes et 350 femmes. 214 garçons, 139 hommes mariés 21 veufs et 183 fi lles, 135 femmes mariées, 32 veuves Tous sont catholiques, il y a 2 borgnes, 1 aliéné, 5 personnes ont un goître, 1 souff re d’une dévia on de la colonne vertébrale et une autre a un pied bot. Il y a 262 agriculteurs ou propriétaires (village très rural), 26 métayers et colons, 10 journaliers et 60 domes ques, 7 militaires ou marins, 5 mendiants, 6 fabricants de ssu, 1 curé : monsieur Guillaume Treille, 1 ins tuteur Pierre Couture. Les mé ers sont très diversifi és : tailleur d’habits, charron, cordonnier, maçon, cabare er, voiturier, cantonnier, forgeron, sserand. De 1827 à 1853, le maire est Antoine Vaquier de Régagnac, propriétaire du château, il y demeure avec son épouse Emilie Laporte, son fi ls Jean Edmond, avocat. Vivent aussi au château, 1 cuisinière, 6 domes- ques, 1 berger, 1 bouvier et 1 ren er. Monsieur Vaquier de Régagnac est né au château du même nom, le 03 septembre 1786 et décède chez sa fi lle à Cahors en 1860. De 1806 à 1807, il fait la campagne de Prusse et de Pologne, puis en 1809, celle d’Autriche, 1810- 1811, celles d’Espagne et du Portugal. De 1812 à 1813, il part comba re en Russie et en Allemagne et il fait chevalier royal de la Légion d’honneur le 04 décembre 1813 après avoir reçu un coup de sabre à l’épaule gauche et à la par e gauche de la tête.

Sur la plaque commémora ve de l’église fi gurent les noms de 14 soldats « Morts pour La France » au cours de la 1ère guerre mondiale. Combes Jean André-Dejos Emile-Delayre Pierre Adrien-Delpit Bertrand Pinou-Duchamp Bertrand Hen- ri-Eyraud Jean Elie-Gaubert André-Geneste Gabriel-Graff euil Marcel-Lafage André-Mar net Jean -Ca- milleRoussely -AntoineVergne -Albéric Félix-Villefer Jean Eugène. 24 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . G. CALLEROT.

Geneviève CALLEROT. Par Jean-Louis FILET. Geneviève Callerot est née Morise en 1916 se rappelle Geneviève avec ses yeux bleus rieurs. à Paris14ème, elle est l’aînée d’une fratrie de cinq En 1957, Geneviève s’est installée dans une enfants. Elle habite depuis 1920 dans un coin perdu ferme, toujours à Saint-Aulaye, avec son mari. de la Double à Sainte-Aulaye, où sa famille est venue s’installer. Geneviève Callerot est la cousine de l’écri- vain de Saint-Aulaye, Jean-Charles (« La Foire aux Durant la seconde guerre, la jeune femme cancres »), et la veuve du peintre pastelliste Jean Cal- dont le domicile est proche de la ligne de démarca- lerot, décédé en 1994. Elle a commencé à écrire à on entre Ribérac et Montpon-Ménestérol, elle ai- 63 ans après avoir travaillé comme agricultrice avec dait de nombreuses personnes à la franchir. « Des son mari. Elle a publié six romans, dont « Les Cinq jeunes, des vieux, des juifs, des Américains ou An- fi lles du Grand Barrail ». L’ouvrage s’est vendu à 15 glais blessés de guerre, elle fera passer le plus de 000 exemplaires et a été réédité en format poche en personnes possible ». Soit environ 200 personnes 2007. Son dernier livre « Deux fi lles sous la bo e » qu’elle accompagne clandes nement avec son père est sor en 2018. et sa sœur. Ce qui n’est pas sans risque. Profondément enracinée dans la terre de la Geneviève Callerot sera arrêtée à trois re- Double qui l’a tant inspirée, Geneviève Callerot se prises. La troisième fois, en octobre 1942, elle a pas- rendait, jusqu’à une période récente, à la fameuse sé trois semaines en prison à Libourne (sud-ouest). foire à la La ère au volant de son tracteur. Quand on l’interroge sur le secret de sa vitalité, elle la met au «Quand on a été arrêté, on était dans les bois. crédit d’une ac vité physique régulière, d’une philo- J’ai dit que j’allais voir mon fi ancé. J’ai inventé sophie de vie et d’une foi inébranlable. un fi ancé, Jacques Mar n. Le temps qu’ils ré- pertorient tous les Mar n de France...»

Le jardin de Geneviève à la Mothe Rouge Geneviève Callerot à Montpon pastel gras par Jean Callerot en décembre 2018. photo JPM

Parmi ses nombreux souvenirs : «J’ai fait passer une femme et j’étais assez furieuse. Elle est arrivée en short rouge et en blouse jaune. Jamais personne n’a eu de short ici, en plus en rouge et jaune, ça se voyait à un kilomètre. Je lui ai fait me re une jupe foncée, elle était furieuse mais j’ai tenu bon», se souvient-elle. «Pourquoi elle passait ? Je l’ai su plus tard. Elle était juive et sa tête était mise à prix. C’était la femme d’un médecin qui n’était pas juif», précise la Fran- çaise qui avait alors une vingtaine d’années. Source Agence France presse G. CALLEROT. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 25

Une héroïne reçoit la Légion d’honneur à 102 ans en août 2018.

«Je n’en voulais pas», sou ent Geneviève Callerot, qui a fi ni par changer d’avis. À 102 ans, elle a reçu, un vendredi d’août 2018, la Légion d’honneur, la plus haute dis nc on française, mais à condi on que sa fa- mille y soit associée, car tous ont permis à plus de 200 personnes, notamment des juifs, de s’enfuir pendant la Deuxième Guerre mondiale.

«Je n’en voulais pas parce qu’il y a des tas d’autres gens qui la méritaient beaucoup plus et puis j’ai réfl échi, je vais quand même la prendre en associa on avec mes parents, mes frères et sœurs», a expliqué la centenaire.

Ma courte rencontre avec Geneviève Callerot. Je ne connaissais pas ce e dame venue présenter ses livres au salon de Ribérac. Pour le repas, elle vient s’installer à notre table nous demandant poliment si elle ne nous dérange pas. La discussion s’engage, elle nous dit qu’elle est née en 1916 à Paris. Nous nous regardons étonnés avec mon mari de la voir si pé llante et si charmante. Nous écoutons ce e grand-mère simple, agréable. Elle nous raconte le sujet de son livre à sor- r prochainement et tout vient sans bégaiement ni pose. Quel bonheur d’écouter ce e mémoire de 102 ans ! « Mon livre va sor r bientôt nous dit-elle et on a de- mandé la Légion d’Honneur pour moi. Je ne la voulais pas mais je l’ai acceptée pour mes parents ». A la fi n du repas, je me retrouve avec son sac à main dans les bras et mon mari avec son manteau, elle nous demande de les lui garder car après manger dit-elle, je fais une pe te marche diges ve, et voilà Geneviève appuyée sur sa canne, par e faire son pe t tour dans Ribérac. Elle revient un peu plus tard dou- cement non sans avoir suscité notre inquié- Geneviève CALLEROT, périgourdine de la Double tude car nous ne l’apercevions plus. Je lui et de Saint-Aulaye, zone occupée pendant la Deuxième demande de me dédicacer un de ses livres : Guerre mondiale, est l’auteur de romans à succès sur « Les cinq fi lles du Grand-Barrail », ce qu’elle son terroir. fera debout, la main tremblotante. Centenaire elle est Chevalier de la Légion d’Hon- Marie Paule B.B. neur. Son oeuvre li éraire de terroir s’est vendue à plu- sieurs dizaines de milliers d’exemplaires. 26 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Le juge de MONTRAVEL.

LE JUGE de Montravel. Par Françoise VILLECHENOUX, ré du livre de Maxime PERROT.

Le Juge de Montravel, François BALLATEAU de la sage-femme Anne Segreste, disant que Marie de LAFEUILLADE, qui s’était installé dans la mai- Beney s’est accouchée d’un gros garçon deux heures son de La Peyrière vingt ans après ce procès, n’en avant le jour» avait peut-être pas connu tous les détails. Pourtant, conséquence directe, la rente foncière, chaque an- Le lendemain, le parquet se déplace : née, était versée à l’archevêché sans l’intermédiaire d’un seigneur vassal. «Ce 20 avril 1746, nous, François Ballateau de Lafeuillade, avocat en la cour, juge civil et crimi- Au printemps 1746, le juge se trouve confron- nel de la juridic on de Montravel, sommes party de té à l’une des aff aires les plus importantes de sa notre maison de La Peyrière et sommes transportés carrière : Marie BENEY, veuve depuis vingt mois et à l’heure de midy avec Jean Lampérandie, procureur âgée d’environ vingt-huit ans, «se plaignant de mal d’offi ce ; Anne Segreste, sage-femme ; Jean Deseime- de ventre» fait appeler à son chevet Simon Fouignet, ris, maître-chirurgien ; É enne Fontenille, prévôt, et médecin de la ville de Cas llon. Gabriel Ferrière notre greffi er, audit lieu du village de Garreau, présente paroisse de Lamothe, dans la mai- Le médecin diagnos que «une suite ordi- son de Pierre Benoist, pour entendre les témoins». naire due à un accouchement», et ne trouve nulle trace de l’enfant. Il fait une déclara on au procureur Se présentent cinq femmes, voisines de Marie d’offi ce Jean Lampérandie qui met en marche l’écra- Beney, qui n’apportent aucun élément. sante machine judiciaire : Mais Marie Beney qui, au début de son interrogatoire déclare qu’elle n’est « pas enceinte, pas accouchée, «Ce 19 avril 1746, et à quatre heures après- pas rencontré d’homme» se voit, après la découverte midy, dans notre maison de La Peyrière, devant nous, par la sage-femme, entre les draps de son lit «des François Ballateau de Lafeuillade, juge civil et crimi- suites d’un accouchement», obligée de modifi er sa nel de la juridic on de Montravel, a comparu Jean défense et déclare qu’elle a eff ec vement accouché Lampérandie, procureur d’offi ce, lequel nous a dit mais que l’enfant étant sans vie, elle l’a enterré dans avoir reçu le procès-verbal du médecin Fouignet et son chai.

Le prévôt du juge, É enne Fontenille, est requis pour déterrer l’enfant qui est re- mis au procureur d’offi ce, et le juge «fait et accorde main-levée et a luy permis de faire ensevelir le pe t enfant»

Devant ces faits, la mère est emprisonnée «détenue dans les prisons de la présente juridic on», sous la garde de Louis Fontenille, geôlier. Pour sa défense, et lui servant de procureur, un avocat lui est donné : Maître Pierre Vernadet, de la paroisse de Listrac.

En vue de les vendre pour payer l’amende et les frais de jugement, ses biens et meubles sont inventoriés et mis sous scellé. Émouvante descrip on : Le juge de MONTRAVEL. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 27

«Nous, François Ballateau de Lafeuillade, pro- Le 12 mai se déroule le principal interrogatoire : cède à la posi on des scellés et à l’état des meubles qui sont dans la présente maison. Dans la chambre «Audi on et confession devant nous, François de la dite Marie Beney, deux coff res, un cabinet (ar- Ballateau de Lafeuillade, avocat, juge civil et criminel moire) à deux portes et un roir, deux lits garnis, de la juridic on de Montravel, assisté de Jean Vincens, l’un de rideaux de droguet(1), et l’autre de taille (2). de Marc-Antoine Laroque, avocat, et de Gabriel Fer- Dans la pièce voisine, une table ronde et sept chaises rière notre greffi er, appelle Marie Beney, veuve de garnies de paille. Un dévidoir, un tabouret et dans la Jean Bernard, dit Lalande,(4) marchand, habitante cheminée une paire de chenets en fer avec une pelle. du village de Garreau, prisonnière détenue, confesse Dans la pièce du nord, un coff re, une maie à pétrir, que l’auteur de sa grossesse est Pierre Dumas, cyde- deux bassines, un poêlon et une cuillère de cuivre. vant valet du sieur Lalande, son beau-frère, et qu’elle Un plat, des assie es, une écuelle et quatre cuillères, ne l’a point rencontré depuis les vendanges. Confesse le tout d’étain. Vingt-un écheveaux de fi l d’étoupe aussi qu’elle n’a pas fait de déclara on de grossesse blanchi, une la e pour faire sécher, une planche de en conformité de l’ordonnance, pour cacher au public brulle (3) de dix pieds de long et un pied de large. sa couche et envoyer ensuite son enfant aux enfants Dans un pe t chai, nous avons trouvé une trouvés de Bordeaux». barrique pleine de vin rouge et deux barriques vides, avec deux jambons et quatre pe tes pièces de lard. Il est fait référence ici de l’Édit du roi Henri II Un sac dans lequel il y a environ deux quarts de son. du mois de février 1556, (rappelé quatre fois l’an dans Dans le chai du couchant nous avons trouvé un pres- toutes les églises de France), obligeant les femmes soir, deux douils de charge et deux barriques, l’une qui, n’étant pas placées sous la tutelle d’un mari et se pleine, l’autre vide et un erson aussi vide. Dans le trouvant enceinte, à déclarer ce e grossesse devant grenier un sac presque rempli de froment». un notaire, un procureur ou un juge. Peu d’entre elles s’y pliaient, c’était pourtant (1) Droguet : Étoff e de laine et de coton rayée. une «assurance-vie», car en cas de fausse-couche ou (2) Taille : Genre de velours à poils longs. de décès de l’enfant à la naissance, la présomp on (3) Brulle : Nom local du peuplier. d’homicide était automa quement retenue et c’était pour la mère, après un procès jugé par avance, la (4) Trois enfants sont nés de ce mariage : Jean, mort. 25 janvier 1741. Pierre, 4 novembre 1742. Pierre, La sentence, implacable, est rendue le jour 21 octobre 1743. Probablement tous décédés en même : bas-âge, avant 1746. «...condamnée à faire amende honorable, nue en chemise, la corde au col tenant dans les mains une torche de cire ardente du poids de deux livres, au-devant de la porte de l’église du présent lieu, après elle sera menée et conduite par l’exécuteur de la haute jus ce au village de Garreau, où il sera planté et dressé une potence au-devant de la porte de la maison où la dite Marie Beney a commis le crime, et qu’elle soit condam- née estre menée par le dit exécuteur pour estre a achée et pendue à la dite potence et estranglée jusqu’à que mort s’ensuive, ensuite jetée au vent». «....Condamnée à cent-cinquante livres d’amende. La moi é à la répara on du parquet de la salle de la pré- sente juridic on, le quart à la répara on de l’église, le quart à la répara on de la halle du présent lieu». «....aux dépens cent-quarante livres six sols et quatre deniers, sans y comprendre nos droits, frais de levée et expédi ons» Trois cent livres, c’est à peu près ce que devait valoir sa maison, l’arpent de terre qui l’entourait et l’ensemble de ses biens ... nue en chemise !

Source : HISTOIRE DE LA MAISON DE LA PEYRIERE ET DE SES PROPRIETAIRES A LAMOTHE-MONTRAVEL XVI-XXème SIECLE. De Maxime PERROT 28 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Famille TOURNIER. Famille TOURNIER. Une voca on militaire. Par Nicole SARREAU. Le 13 avril 1846, est célébré à Sarlat le mariage de TOURNIER Pierre dit Charles en famille âgé de 19 ans sans profession mais que nous retrouverons avo- cat fi ls de Sieur TOURNIER Guillaume ancien maire de Salignac et de Dame Flore e Lili DELPY.

Avec CRUEGHE Jeanne Nane e Aimée , 17 ans née à Sarlat fi lle de CRUEGHE Antoine avoué près du Tribunal civil de Sarlat et de Dame Jeanne Mamour DUPUY.

Pierre Charles Tournier. Jeanne Crueghe.

De ce e union vont naître 11 enfants dont 6 soldats dévoués à leur patrie.

TOURNIER Marie Michel Alexandre Gaston , né à Sarlat le 24 janvier 1849, décédé à Périgueux 10 mars 1928.

Marié le 12 août 1876 à La Flèche (Sarthe) à LECOMTE Jeanne Françoise Marie.

Le 24 octobre 1869 il intègre l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr et commence son parcours : Sous-Lieutenant au 98ème Régiment d’Infanterie de ligne, au 26ème Régiment de marche d’Infanterie, au 126ème Régiment d’Infanterie de ligne où il de- vient Lieutenant ; il passe Capitaine au 5ème Régiment d’Infanterie de ligne le 29 mars 1879 puis au 14ème le 5 janvier 1881.

Le 1er avril 1886, il rejoint le 4ème Régiment de Tirailleurs Tonkinois, puis le 23ème Régiment d’Infanterie, devient Major le 2 octobre 1891 au 129ème Régiment d’Infanterie, Chef de Bataillon le 26 février 1894 au 14ème Régiment d’Infanterie, Lieutenant-Co- lonel le 12 juillet 1899 au 56ème, Colonel le 1er octobre 1902 au 57ème où il est promu au grade d’Offi cier de la Légion d’Honneur le général Gaston Tournier le 21 avril 1905. et sa famille

Il rejoint l’État-major Général de l’Armée le 22 décembre 1906 comme Général de Brigade Comman- dant à tre défi ni f la 70ème Brigade d’Infanterie. Mis en disponibilité le 28 septembre 1910, il est placé dans la sec on de réserve le 24 janvier 1911 et devient Commandeur de la Légion d’Honneur par décret du 12 juillet 1911.

Avec l’aimable accord de Williamdt (généanet) qui m’a permis de combler quelques manques. Crédit photos gendoignon.free.fr Famille TOURNIER. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 29 TOURNIER Pierre Marie Joseph Damaze , TOURNIER Edouard marie Louis Charles Jean né à Sarlat le 08 janvier 1852, Bap ste Elie ; il décède à Phuong Lam (Vietnam) 16 mars 1914. né à Sarlat le 26 janvier 1857. Il décède le 24 mars 1926 à Paris VIIIème. Marié le 28 mai 1887 à Cherbourg (Manche) à LEMARIE Adeline dont il divorce par audience du Tribunal En 1872 il entre dans la marine et devient as- Civil de 1ère Instance de Sarlat en décembre 1893. pirant le 5 octobre 1875 où il passe Enseigne de Vais- seau le 8 octobre 1878 à Toulon puis Lieutenant de Il rejoint le 16 novembre 1870 le 100ème Régi- Vaisseau le 1er mars 1884. ment d’Infanterie de ligne comme soldat, puis le 82ème et le 71ème Régiment de Marche et l’École Spéciale Militaire On le retrouve au 1er janvier 1886 sur l’aviso de Saint-Cyr le 1er septembre 1871. « La bourdonnais » division navale de l’Océan indien. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 29 dé- Entré dans le Corps du 3ème Régiment d’Infante- cembre 1889. rie de la Marine le 1er novembre 1872 comme Sous-lieute- nant puis Lieutenant. Le 9 juin 1891, il est Commandant du torpil- leur de haute mer « Aventurier », Escadre de Médi- En Campagne contre l’Allemagne du 26 novembre terranée Occidentale et du Levant. 1870 au 28 janvier 1871 et en campagne à l’Intérieur (Pa- Au 1er janvier 1894 sur le cuirassé « Amiral Duperré ris) du 14 avril 1871 au 2 juin 1871. », Escadre de Méditerranée. En 1875, 1876, 1877 il est à l’Île de La Réunion en paix. En 1879, 1880 1881 en Cochinchine en paix. Le 14 février 1896, Commandant la canon- En 1883 au Sénégal en guerre. nière « Vipère », Division navale de Cochinchine. Nommé Offi cier de la Légion d’Honneur le 30 no- Il entre le 1er avril 1880 au Régiment de Tirailleurs vembre 1898 il est versé dans la réserve le 14 dé- Annamites et devient Capitaine le 1er février 1881. cembre 1898, port de Toulon. Le 12 décembre 1884 il entre à l’État-major Hors Cadre en résidence au Sénégal depuis 1883.

On le retrouve en Inde de 1887 à 1888 au Régi- ment des Cipahis (Cipayes) où il sera élevé Chevalier de la Légion d’Honneur à Pondichéry le 29 décembre 1887. Il est Chef de Bataillon le 1er mai 1891.

Entre en service au 10ème RIMA en Annam au 1er janvier 1892, au 9ème RIMA au Tonkin le 1er janvier 1894. En service au 3ème RIMA à Rochefort au 1er janvier 1896, L’aviso La Bourdonnais. il est nommé Offi cier de la Légion d’Honneur le 5 février (photo collec on Jackie Mar n-Desbois) 1896. Il prend sa retraite en 1899.

Le Protectorat d’ Annam , situé au Centre de l’actuel Viêt Nam, était un territoire placé sous protec on de la France. 30 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Famille TOURNIER.

TOURNIER Marie Armand René Germain ; TOURNIER Alfred Jean Bap ste Marie né à Sarlat le 06 février 1860. né à Sarlat le 08 avril 1862, Il se marie à Paris le 1er juillet 1893 à SCOT il décéde à Juillaguet (Charente) le 30 novembre Marie Jeanne. 1934. Marié à Périgueux le 20 juin 1898 à JOUR- Il entre à l’École Militaire de Saint-Cyr le 22 DAIN Marie Louise Gabrielle. octobre 1881. Devient Sous-lieutenant d’Infanterie de Marine le 1er octobre 1883. Engagé volontaire pour 5 ans le 10 novembre 1881 à Périgueux, a été Le 1er janvier 1885 il entre en service au 1er compris sur la liste de RIMA au Tonkin et passe lieutenant le 5 octobre 1885. recrutement de la classe On le retrouve en service au 7ème RIMA à Rochefort de 1882, il entre comme au 1er janvier 1892 où il est nommé Capitaine le 20 soldat au 1er Régiment septembre 1892. d’Infanterie de Marine.

Au 1er janvier 1894, il est en service au 1er RIMA à Cherbourg, puis au 11ème RIMA le 1er jan- En 1884 il passera Caporal puis Sergent au 14ème vier 1896 et au 7ème RIMA au 1er janvier 1897. Régiment d’Infanterie de ligne. Le 16 avril 1888, il in- tègre l’École Militaire d’Infanterie. Il change pour l’Infanterie en mars 1897. Capitaine au 7ème RI, il est fait Chevalier de la Légion Au 143ème Régiment d’Infanterie de ligne il d’Honneur le 10 juillet 1899 et Offi cier de la Légion devient Sous-lieutenant puis Lieutenant le 1er dé- d’Honneur le 8 novembre 1915 cembre 1891. comme Chef de Bataillon. Entré au 50ème Régiment d’Infanterie de Décora on étrangère : ligne le 15 février 1898, il y est nommé Capitaine le Il est fait Chevalier de l’ordre 12 octobre 1901. Impérial des Dragons de l’Annam par décret du 5 mai 1892. Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 30 novembre 1906.

TOURNIER Marie Joseph Pierre Charles né à Sarlat 26 janvier 1866 et décédé à Hanoï 1902.

Entre le 11 décembre 1886 au 1er Régiment d’Ar llerie de Marine et devient Sous-lieutenant le 1er avril 1893.

On le retrouve dans la Compagnie d’ouvriers au Tonkin au 1er janvier 1894 où il est Lieutenant en second le 1er avril 1895. Aux 1er janvier 1896 et 1897 il est dans le détachement d’ouvriers au Tonkin. Il y est Lieutenant en premier le 20 octobre 1897.

Il est au Sénégal, groupe d’Afrique et des An lles au 1er janvier 1899 et devient Capitaine en second le 19 avril 1899.

Il est à ce e même aff ecta on au 1er janvier 1900. Il ne fi gure plus dans les eff ec fs de la Marine en 1901. Repar à Hanoï où il décedera l’année d’après. Accident de train. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 31 Accident de train. dans la nuit du 29 au 30 octobre 1930 près de Périgueux. Par Genviève COULAUD. Source « Le Pe t Journal » du 30 Octobre 1930. Le 29 octobre 1930, le train express Ge- Malheureusement 17 personnes dont les 2 nève-Bordeaux a déraillé entre Ligueux et Né- mécaniciens ont trouvé la mort et 40 personnes sont grondes. blessées plus ou moins grièvement.

Par de Limoges à 2 heures 20, il devait arri- Ont perdu la vie dans cet accident : ver en gare de Périgueux à 4 heures 29. Le train rou- Les époux Dallas garagistes, cours Fénelon à Péri- lait à 95 km à l’heure environ lorsqu’ à 25 km environ gueux ; M Treins mécanicien du train ; Mme Dumorat de la gare de la préfecture, les 2 locomo ves sortent employée dans une papeterie à Biarritz ; Mme Marie des rails et se couchent dans le pré entrainant plu- Fronty, femme de ménage ; M. Edmond Junod, de sieurs wagons qui s’enchevêtrent les uns dans les Genève ; M. Whilseton de Thiers ; M. Beugevin, de autres ; sans doute à cause d’une déclivité sur la voie Lausanne ; M. de Kae ng, de Bordeaux ; M Muller, à cet endroit. de Switzelland ; M. Chardon, de Lyon ; M. Ballat, de Saint E enne (ou de Périgueux, comme indiqué sur Le chef de train, bien que blessé, se rend à un second communiqué) et sa fi lle âgée de 20 ans ; la gare Négrondes afi n de prévenir les secours. Ra- Mme Minoya de Biarritz ; M. Vendredin mécanicien pidement ces derniers se rendent sur les lieux et, ai- du train. dés des rescapés, à la lueur de torches faites avec Les décès sont tous enregistrés sur les re- des journaux, ils sortent les blessés et les morts qui gistres d’état civil de la commune de Ligueux. gisent emprisonnés sous les débris des wagons com- plètement broyés par le choc. Ils doivent u liser les chalumeaux pour désincarcérer les blessés, ceux- ci sont transportés dans une clinique de la place Francheville.

L’express 75, de Paris à Agen était passé au même endroit une vingtaine de minutes plus tôt et le mécanicien a ressen une secousse à l’endroit du déraillement. Il a bien signalé l’incident à son arrivée à Périgueux. Les gares de Ligueux et Négrondes ont été prévenues mais trop tard pour éviter l’accident. L’enquête diligentée confi rme que le déraillement a été provoqué par le mauvais état de la voie. Par suite de la persistance des pluies, les traverses s’étaient aff aissées et le boulonnage d’une éclisse était défectueux. (source : gallica - Le poulaire du 31 octobre 1930) . 32 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . MONTPON-MENESTEROL.

Par Nicole SARREAU.

« MONT PAUN E MENESTERIOU » Résultat actuel de la fusion de trois anciennes Le Conseil na onal des villes et villages fl euris communes (Montpont, Meneysteriol et Mon gnac lui a a ribué trois fl eurs dans son palmarès 2017. de Vauclaire), Montpon Ménestérol s’étend sur 46,34 km2 à une al tude de 43 m, sur les deux rives Elle est traversée par la ligne SNCF Lyon Bor- de l’Isle à l’ouest du département de la Dordogne deaux, l’autoroute A89 et par le 45e parallèle nord. dans le Périgord blanc. Toute une par e nord de la Son nom semble provenir de l’occitan « mont pau », commune se trouve en zone boisée dans la forêt de le « mont des paons ». la Double. C’est un pays de forêts et d’étangs (à proxi- mité de l’étang de la Jemaye). Sous l’occupa on, Montpon fi gurait le pas- Code postal : 24700, Code INSEE : 24294 sage de la ligne de démarca on. Habitants : les Montponnais et Montponnaises En 1962 elle comptait 3220 habitants, 5466 en 2015 et 11500 pour la popula on de l’aire urbaine.

Source site de la ville de Montpon-Ménestérol. Lieux-dits.

Bagatelle, Bailargeaux, Barbaroux, Barraud, Beauvieux, Belair, Bois de Calandre, Bois des Maçons, Bon-En- contre, Bos Redon, Brion, Champaubier, Chandos, Combeau, Écluse de Chandos, Écluse de Ménesplet, Étang de Babiol, Étang des Comtes, Farges, Ferme de Vauclaire, Font Blanche, Font de Bourdat, Fourgeaud, Gan- dillac, Grand Bigotas, Grands Champs, Grands Champs, Grignol, Jarrouty, La Barthe, La Bouyge, La Char- prade, La Charprade, La Con es, La Croix, La Fon Blanche, La Font de Barry, La Forêt, La Grande Méneclay, La Grave e, La Jarte, La Moutasse, La Nauve, La Pendue, La Picherie, La Rose, La Terrasse, La Tour, La Tour de France, La Vignerie, Lannerie, Le Bas Vignaud, Le Bosredon, Le Bretou, Le Brouillet, Le Claud du Biarnais, Le Claud du Gendre, Le Clauzou, Le Clédier, Le Colombier, Le Cornile, Le Cussonna, Le Four, Le Gardelac, Le Golier, Le Grand Charre er, Le Grand Maragou, Le Gravet, Le haut Vignaud, Le Maine Brégou, Le Moreau,Le Palénas, Le Panneau, Le Pardoulet, Le Pendu, Le Pe t Bigotas, Le Pe t Charre er, Le Pe t Charre er, Le Pe t Claud, Le Pe t Lannerie, Le Pe t Maragou, Le Peyrol, Le Pontet, Le Port Vieux, Le Pré de Paté, Le Queyrou, Le Tailladis, Le Terrier Tombat, Le Toupinier, Le Vareillas, Le Vignoble, Les Barthes, Les Barthes, Les Biarnais, Les Bouyges, Les Brégoux, Les Cent Journaux, Les Champs de Marcillac, Les Charme es, Les Chaumes, Les Combes, Les Comtes, Les Duches, Les Eyparoux, Les Faures, Les Grandes Pièces, Les Granges, Les Graves, Les Grillauds, Les Guéraides, Les Jouannies, Les Marais, Les Marzats, Les Marzey, Les Moulineaux, Les Nauves, Les Nauve es, Les Paysannes, Les Penaux, Les Pe tes Fonts, Les Pe ts Bourdis, Les Pe ts Prés, Les Pins, Les Planches des Massous, Les Plantes, Les Quatre Vents,Les Rambauds, Les Renardières, Les Rouchauds, Les Sé- raillers, Les Termes, Maragou, Marcillac, Massias, Ménestérol, Menesterol Mon gnac, Merlerie, Mon gnac, Montpon sur l’Isle, Montpon-Ménestérol, Moulin du Désert (ruiné), Naillas, Pey Chalud, Peyroche, Pinpin- çon, Pont de Maragou, Pont du Brouillet, Port de Calandre, Pré de la Duche, Rondelet, Ruisseau des Barthes, Saint-Lazard, Saint-Roch, Trantalaud, Vauclaire, Very, Viradis, Virole. Référence Vicomte DE GOURGUES . 1878 MONTPON-MENESTEROL. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 33 Lieux et monuments. Deux entreprises se classent Château de Baillargeaux, Chartreuse de Vauclaire avec chapelle gothique parmi les meilleures entreprises ayant aujourd’hui hôpital psychiatrique, Eglise Saint-Pierre-ès-Liens de Ménes- leur siège social dans le département térol, église Saint Mar n de Mon gnac, église Notre Dame de l’Assomp- en termes de chiff re d’aff aires à l’expor- on de Montpon , Parc de Chandos, Moulin. ta on : L’orgue de Montpon datant en 1842 et celui de l’église de Ménestérol Kimo (fabrica on d’instrumenta on construit de la même époque, récupéré au temple Saint-Mathieu de Col- scien fi que et technique) rachetée par mar par Francis Chatelet en 1978. Sauermann en 2015. Prunier manufacture installée le long de l’Isle qui produit en 2010 cinq tonnes de caviar dont 80 % pour l’export. Le groupe Terreal y dispose d’une usine de fabrica on de tuiles.

Personnages célèbres Jean PIGNOT (26 pluviôse de l’an 8/1906) tailleur de pierre né à Saint-Méard-de-Gurçon et mort à Montpon était considéré comme le doyen des Français en 1906. Popula on : En 1851, au total dans les deux villages sont recensés 2779 habitants répar s dans 747 maisons, soit 1338 hommes et 1441 femmes. Catholiques en majorité, il y a 14 calvinistes. On compte 2 personnes de na onalité suisse. 15 personnes classées comme in- fi rmes. Il y a 155 enfants en bas-âge. En 1846 ; la popula on n’était que de 1664 habitants

Aurélien BRUGERE (1841/1922) né et mort à Montpon, député de la Dor- dogne Roger CHAPELET (1903/1995) peintre offi ciel de la Marine française qui a suivi ses études à Montpon Roland CLEE (1920/1989 résistant en- gagé Francis CHAPELET (1934) fi ls de Ro- ger, organiste interna onal qui a ras- semblé une collec on de six orgues à Montpon Christophe ROBERT (1964) né à Montpon, ancien joueur profession- nel de football Marché aux boeufs à Montpon Mikaël DELAGE (1985) coureur cycliste ayant fait ses débuts au club de l’Union Cycliste. 34 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . MONTPON-MENESTEROL. Trouble-fête en 1851. État des délibéra ons de la commission mixte du département de la Dordogne, ins tuée par la circulaire du 3 février 1852, A.N., BB/30/399.Vu dans la liste aux Archives na onales F/7/2590 2591 & 2594.

Davis Pierre. Informa ons personnelles : Lieu de naissance : Bordeaux (Gironde) - 44 ans – marié. Domicile : Montpon. Profession : Forgeron [ouvrier]. Mo fs et observa ons dans l’Etat de la commission mixte : Excita on à la guerre civile. Le 17 ou 18 dé- cembre, à Montpont dans un café a dit : «Moi, je ne fais pas comme d’autres, je ne mets pas mon drapeau dans ma poche; lorsque l’heure sera ve- nue, je ferai voir ce que je suis. Je me charge moi-même d’aller les chercher et je les ferai marcher… et s’ils ne marchent pas…» puis, s’arrêtant a fait un signe qui indiquait qu’il se servirait d’un pistolet. A dit encore, en s’adressant au nommé Dubergé : «Bonjour, citoyen Dubergé, comment vont les aff aires, elles ne marchent pas… La poire n’est pas encore mûre, mais quand elle le sera, je les ferai marcher, et, s’ils ne marchent pas, c’est à moi qu’ils auront aff aire». Décision de la commission mixte de la Dordogne : Police correc onnelle.

Gruaud Louis. Informa ons personnelles : Lieu de naissance : Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne) - 43 ans – célibataire. Domi- cile : Sans domicile. Profession : Terrassier.

Mo fs et observa ons dans l’Etat de la commission mixte : Off enses envers le Président de la République. Vagabondage. Mendicité. Le 31 décembre, sur la voie publique, à Montpont a dit : «Je suis rouge pur-sang et je m’en fais honneur. J’ai été à Paris aux barricades, j’ai tout bousculé. Louis Napo- léon est un fainéant, un gourmand et un brigand». Détenu à Ribérac. Décision de la commission mixte de la Dordogne : Police correc onnelle.

Rolland Jean. Informa ons personnelles : Lieu de naissance : Montpon (Dordogne) - 56 ans - marié - 4 enfants. Domicile : Montpon. Profession : Boulanger. Observa ons en liste générale : Excita on à la guerre civile. Off enses envers le Président de la République. Le 8 décembre, sur la voie publique, a dit : «Si Périgueux donnait le signal, Montpont et Mussidan seraient bien vite soulevés…Il ne manque pas de fusils à deux coups; nous avons des faulx. Nous pourrions les emmancher à l’envers, il n’y a pas de plus mau- vaise arme. Nous voudrions une bonne République et le commerce… Louis Napoléon n’est pas l’homme qu’il nous faut, d’abord il s’est allié aux nobles. Mais maintenant qu’il voit que le peuple est le plus fort, il se tourne de son côté. C’est Ledru-Rollin qu’il faudrait nommer». Arrêté, mais remis en liberté.

Registre : Il faut naviguer sur plusieurs registres pour y trouver un acte recherché en fonc on des diff érentes communes qui se sont regroupées depuis. Le premier acte de Montpon est un baptême du 28 juin 1626 de François Bécheau . Mon gnac (Saint-Mar n) commence en 1649 et Ménestérol en 1684. Si Ménestérol semble complet, les deux autres semblent avoir un manque entre 1790 et 1793. Meutre à Etouars. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 35 Meurtre à Étouars en 1900. Blaise portait sur lui une somme de 60 fr. qui Le sieur Jean Blaise, couvreur à Étouars, reve- n’a pas été retrouvée, ce qui laisse supposer que l’au- nait de Javerlhac chercher du vin. Au retour, il resta teur de l’assassinat a peut-être eu le vol pour mobile une heure environ chez lui, puis il sor t armé d’un de son crime. fusil chargé de deux coups. Le lendemain ma n on le trouva mort sur le chemin à 400 mètres d’Étouars. Il a été prouvé que l’endroit où le corps de Blaise avait été trouvé mercredi ma n n’était certai- M. le Docteur Longpré, passant là par hasard, nement pas celui où il avait été tué, et qu’il avait dû constata que Jean Blaise avait une blessure dans le y être transporté par les soins de l’assassin. Le plomb dos. On croit que s’étant appuyé le dos sur les canons trouvé dans le dos de la vic me est exactement le de son fusil, un coup sera par inopinément et que même que celui contenu dans la cartouche dont un les projec les faisant balle, l’ont tué net. des côtés du fusil de Blaise était encore chargé. Suivant une autre version, Blaise aurait été assassi- né et le mobile du crime serait la vengeance, Blaise De l’ensemble de tous ces faits, il découle étant très querelleur. que plusieurs personnes ont peut-être pris part à ce drame, qui reste encore mystérieux. La jus ce de et la gendarmerie se Blaise était en eff et un homme d’une force peu com- sont rendues sur les lieux, ainsi que le docteur Pi- mune, et il a fallu le concours de deux personnes au caud. De l’enquête menée avec intelligence et célé- moins pour arriver à le saisir et à le maintenir dans la rité par le parquet de Nontron, il résulte que Blaise, posi on où a été ré le coup de feu. trouvé mort près d’Étouars, est bien la vic me d’un crime. La gendarmerie de Bussière-Badil fait des re- cherches très ac ves dans le pays, mais n’a pas en- L’autopsie pra quée par l’honorable et sym- core trouvé de piste sérieuse. pathique Dr Picaud, médecin légiste, a démontré que L’Avenir illustré : supplément hebdomadaire de le coup de fusil n’a pu être donné que par une main L’Avenir de la Dordogne. Numéro du 1900/07/09. étrangère et à bout portant. En outre , le cadavre portait au cou les marques encore apparentes d’une tenta ve de strangula on.

Marie Joseph Raymond GIBERT. Fils de Marie Louis Joseph Henri GIBERT et de Jeanne Marie Madeleine BOISSEUIL. Né à Montpon-Ménesté- rol (24) le lundi 6 avril 1812. Décédé le dimanche 31 octobre 1915 à Neuville-St-Vaast (62) à l’âge de vingt-quatre ans. MCFG. 36 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Jeanne RICHEPIN.

Jeanne RICHEPIN. Par Jean-Pierre AGRAFEIL.

Jeanne n’avait que deux jours, et sa vie était déjà bien mouvementée. Elle fut abandonnée à sa naissance, pupille as- sistée, recueillie par des mères nourricières, puis par des pay- sans, ainsi ballotée de famille en famille, d’hôpital en hôpital et d’asile en asile, pour une vie semée de malveillantes ren- contres, de coups durs et d’espoirs insensés.

Au début du XXème siècle, les histoires d’abandons sont courantes et toujours complexes. Souvent pour des mo- fs de pauvreté, mais parfois, pour cacher un enfant de père inconnu. Les fi lia ons incertaines n’étaient que peu admises dans la société de ce temps ; l’enfant adultérin ou naturel était considéré comme un rejeton du déshonneur qu’il fallait ca- cher.

De l’autre côté, la famille d’accueil, après avoir été ins- crite comme «mère nourricière» auprès de l’Assistance Pu- blique, essayait, et encore plus, pendant la guerre de 1914- 1918 et ses lendemains, de gagner quelques « sous » pour tenter de survivre. Dès lors, sa volonté d’accueillir un enfant était essen ellement mo vée par le souci d’arrondir les fi ns de mois plutôt que par la volonté de secourir un enfant en dé- tresse… Le nom de famille de ma mère était Richepin ; ce nom existe, essen ellement, dans quelques dé- partements du nord de la France. Pourquoi et comment Jeanne Richepin était-elle dans le Périgord ? Qui l’y a amené ? D’où venait-elle ? Qui étaient ses parents ? Nous savons que sa mère s’appelait Fernande. Serait-elle venue à Périgueux dissimuler son enfant Jeanne, en lui donnant la vie et l’abandonner deux jours plus tard ? Autant de ques ons, aujourd’hui, encore sans réponses.

Mais, nous avons, quand même, quelques réponses aux ques ons que nous nous posions sur sa fi lle Jeanne qui grandit dans le Périgord. Et ce sont ses réponses que nous avons regroupées dans le présent texte.

Comme tous les enfants, Jeanne fut insouciante dans sa prime jeunesse, certainement non consciente de sa situa on qu’elle découvrit au fur et à mesure que son âge avançait. Elle ne connut que des foyers adop- fs plus ou moins chaleureux ; sa santé précaire l’immobilisa souvent dans des hôpitaux, et l’école ne fut pas sa préoccupa on majeure parce qu’elle n’a pas été toujours soutenue par ses parents adop fs. Toutes ces premières diffi cultés furent très diffi ciles à surmonter, et expliquent certainement son comportement d’adulte, lorsqu’elle se sen t dépassée par les évènements.

Mariée avec Léonce, journalier dans l’agriculture, en 1932, ils eurent 9 enfants. Comment ne pas être dépassée par une telle charge, avec un mari souvent absent par sur des chan ers agricoles et de faibles moyens? Comment lui en vouloir d’avoir craqué, après le départ de son mari, et d’avoir laissé sur les bords du chemin ses neuf enfants, dans une période diffi cile pour la France qui allait connaître en plus des diffi cultés économiques une nouvelle guerre, vingt ans après la précédente ? Jeanne RICHEPIN. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 37 Le dur chemin de Jeanne commença à Périgueux.

Le 17 janvier 1912, rue de Bordeaux, je poussais mes premiers cris de vie. Ma mère Fernande, est âgée de 21 ans, elle-même de père et mère incon- nus, servante, errante, vagabonde, entre Périgueux et Marsaneix.

Mon des n fi t que je ne l’ai jamais connue ; elle paraissait de faible caractère, enlisée dans la pauvreté, certainement incapable d’assumer la res- ponsabilité d’une maternité, peut-être, pas souhaitée. Même si le qualifi ca f « d’idiote » était moins péjora f à l’époque que de nos jours, il soulignait l’ur- gence de l’aide dont avait besoin la pe te Jeanne, pour aff ronter des diffi cultés que, seule elle n’aurait pas su surmonter. Dès lors, dans les trois jours consécu fs à ma naissance, devant l’urgence de la situa on, je fus pla- cée, le 20 janvier 1912, comme pupille de l’Assistance Publique sous le matricule 695.

J’avais deux jours lorsque commença pour moi un long chemin de silence et de ques onnement sur ma fa- mille. Toutes ces légi mes ques ons auxquelles chacun doit avoir une réponse : qui était ma mère ? Qui était mon père ? Pourquoi avais-je été abandonnée ? Avais-je des frères et sœurs ? Etc.…

Dans l’urgence, je fus confi ée à des mères nourri- cières inscrites à l’Assistante Publique pour se subs tuer à ma mère défaillante.

Les mères nourricières étaient parfois, elles- mêmes, des fi lles-mères pouvant avoir abandonné leur propre enfant et qui tentaient ainsi de survivre… Et si j’étais de celles-ci ?

Jeanne est décédée à Savignac-les-Eglises le 7 janvier 1992 âgée de quatre-vingt ans après avoir eu neuf enfants.

Vous pouvez lire son histoire complète en suivant le lien sur le site de www.genea24.fr

Une trentaine de page relatant le chemi- nement si diffi cile d’un enfant de l’assis- tante publique. 38 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Le MOULIN BLANC. Le MOULIN BLANC. Par Maryse GRENIER. Texte et photos. Moulin à eau du XIV siècle (peut-être plus ancien), situé sur le ruisseau La Conne, commune de Bergerac, en direc on de Saint- Nexans… En 1561, sous le règne de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis, Le Moulin Blanc appar ent à Armand et Antoine Pinet, frères bourgeois et marchands de Bergerac. En 1653, le fi ls d’Armand, Jean Pinet qui en est propriétaire, l’aff erme à Jean Vialle.

En 1679, François Pinet, de la métairie du Pinié, possède le Moulin Blanc, qui est aff ermé par Jean Chambon. En 1774, Jean Pinet, du Cérant, avocat au parlement, aff erme le Moulin à Mathieu Pe t. En 1792, c’est Simon Pinet, du Pinié, qui en est propriétaire.

Le 23 mai 1872, Monsieur Paul De Madaillan, propriétaire du Moulin, le vend à mon arrière-arrière- arrière-grand-père, Hilaire Bazeille, qui a demeuré tour à tour, au Moulin de Cazalès (Saint-Léon-d’, au Moulin Ley Fonds (Les Fontaines), puis au moulin des Fontenelles (Cours-de-Pile). A son décès en 1877, mon arrière-arrière-grand-père, Jean Bazeille, qui était meunier au Moulin de Bazet, en a pris la succession. Puis ce fut au tour de mon arrière-grand-père, Jean, en 1896. Le Moulin a fonc onné jusque vers 1950 et c’est mon grand-père, Hilaire Bazeille, qui fut le dernier des meuniers.

Aujourd’hui, c’est mon père, Jean-Pierre, qui con nue à faire vivre ce moulin : il faut dire que c’est un passionné ! Il a racheté des éléments indispensables au bon fonc onnement du moulin (meules, rouets, engrenages, etc…), a visité des moulins, s’est documenté et consulté une mul tude d’ouvrages de meuniers… … et moi, je suis la 6ème généra on … Et c’est une de mes sœurs, qui va récupérer le Moulin et le restaurer.

… et moi, je suis la 6ème généra on. Et c’est une de mes sœurs, qui va récupérer le Moulin et le restaurer. Laurent Bazeille. Le moulin et Divers faits LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 39 A la retraite, il a commencé à reme re en place Foudre à Excideuil tous les éléments achetés de-ci de-là, pour arriver à ré- aliser son vœu : Le 21 mars 1934, vers 18h30, la foudre Refaire de la farine !! s’est aba ue sur le clocher de l’Eglise Saint-Tho- mas à Excideuil et le feu s’est alors déclaré. Les journaux de l’époque relatèrent ce drama- (Pièces récupérées) que accident : Il ne reste plus rien de la fl èche, les clo- ches se sont tues. La plus grosse est tombée, traversant de nouveau l’ouverture par laquelle on l’avait hissée au clocher. Les autres sont sans doute fondues, sous les décombres encore fu- mantes. Quant aux aiguilles du cadran de l’hor- loge, elles se sont arrêtées à 18h30, l’heure du coup fatal.

Réf : Galica : l’avenir 4 mai 1905

Crédit photo : Père Igor - Sous licence Crea ve Commons 3.0

La Vézère détermine une crue de la Dordogne.

Le 4 mars 1930, par suite de la crue énorme de la Vézère qui se je e dans la Dor- dogne à , toute la vallée de la Dordogne est inondée. La Dordogne charrie des troncs d’arbres, des barriques et divers meubles. Les quais de Bergerac et les rues qui y abou ssent sont submergées. On annonce une nouvelle hausse des eaux.

Source : Le populaire du 5 mars 1930. 40 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . VARAIGNES.

Par Jean-Louis FILET.

La commune de Varaignes est située dans Si on a compté 1085 Varaignauds en 1851 au l’ouest du département de la Dordogne, limitrophe maximum, depuis le nombre d’habitants décroît ré- de la Charente. En occitan, la commune porte le nom gulièrement pour compter 418 personnes en 2015. de « Varanha ». Code postal : 24360, Code commune Insee : Lieux-dits. 24565. Beauséjour, Bellevue, Chablat, Chante-Grele e, Chez Berthonnet, Chez Bouret, Chez Chèvre, Chez Durand, Elle est ra achée au canton de Bussière-Badil Chez Guillout, Chez Marot, Chez Mondy, Chez Raby, et depuis 2014 à celui du « Périgord vert Chez Rouyer, Croix de la Plat, Fontaine de Sainte-Mar- ». Intercommunalité : Communauté de communes guerite, Grand Ravin du Vallon de la Tricherie, La du Périgord Nontronnais. Basse Côte, La Baysse, La Côte, La Croix des Épingles, La Vacherie, Le Cousset, Le Crochet, Le Débat, Le La commune de Varaignes est bordée au sud Fayard, Le Gauty, Le Grand Moulin, Le Moulin de Va- par le Bandiat et traversée par son affl uent, le ruis- raignes, Le Pavillon, Le Pe t Cousset, Les Bauches, seau de Varaignes. Elle est située à 16 kilomètres Les Bauches, Les Faures, Les Laquoux, Les Loges, Les à l’ouest de Nontron sur l’axe rou er Angoulême – Penauds, Les Peyrières, Les Virades, Montchoisy, Pe- Nontron. Le point le plus haut est à 241 mètres au t Paris, Pommaré, Quillac, Ruisseau de Varaignes, nord de la commune et le plus bas est à 115 mètres. Varaignes, Versailles. Source Vicomte de Gourgues 1878.

Manifesta ons annuelles. Patrimoine bâ .

Le marché des sserands , chaque année en Église Saint-Jean-Bap ste du XIIe et XIIIe mai ou juin, a lieu pendant les trois jours du week- siècles. end de la Pentecôte. Château de Varaignes, XVIe siècle, inscrit aux La foire aux dindons, le 11 novembre de Monuments Historiques. chaque année (52e édi on en 2017). Précédés d’une fanfare et entourés des membres éminents de la L’Atelier-Musée des Tisserands et de la Cha- Confrérie du dindon de Varaignes, les dindons dé- rentaise. fi lent en remontant vers le village. Situé dans le cadre du château de Varaignes, l’Atelier-Musée présente les mé ers, les technolo- Une supers on locale notée par gies et l’histoire du feutre tex le, le quo dien du l’abbé Brugière : paysan- sserand au XIXe siècle, la magie de la trans- « Lundi et vendredi, jours néfastes, forma on de la laine en feutre, la fabrica on des au- on ne commence pas de travaux ces jours-là». then ques pantoufl es « charentaises ». VARAIGNES. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 41 Château de Varaignes. Jus ce de la châtellenie de Varaignes.

En 1280, Robert de Montbron est seigneur de La juridic on de Varaignes s’étendait sur les Varaignes. En 1451, la Châtellenie de Varaignes passe paroisses de Varaignes, Bussière-Badil, , de François de Montbron à Gauthier-de-Pérusse, Sei- et sur celles de Souff rignac, Eymou er-Ferrier gneur des Cars de la Vauguyon, de la Coussière, de ainsi que les enclaves de Montbron, ces dernières Roussines, de la Tour de Bar, du Repaire et de la Ba- détachées de la baronnie de Nontron et a ribuées ronnie de Saint-Germain (Vienne). aujourd’hui au département de la Charente. Elle connaissait de toutes aff aires, tant au criminel qu’au Le château communal est inscrit à l’inventaire civil, à l’excep on de la basse jus ce de la paroisse des Bâ ments de France. Il a été restauré grâce aux de Bussière. Ce e dernière étant réservée au prieur, eff orts du Syndicat d’Ini a ve et du Foyer d’Anima- en exécu on d’une transac on intervenue en 1541 on Culturelle de Varaignes qui ont reçu le 1er prix du entre messire Jean-Helie de Colonges, alors prieur Concours na onal d’Antenne 2 « Chefs-d’œuvre en de Bussière-Badil, tant pour lui que pour Mar al de péril en 1981 » des mains du Ministre de la Culture. Colonges, co-seigneur du dit prieuré, et des Cars de L’intérêt archéologique de ce château ent au fait Lavauguyon, seigneur de Varaignes. Une transac on qu’il permet d’embrasser l’évolu on de l’architecture qui a ribuait au dit prieur la basse jus ce et la vigue- locale : architecture médiévale à voca on militaire rie dans le bourg, jusqu’à concurrence de soixante du donjon carré (XIIIe), architecture gothique de la sols et un denier ledit seigneur se réservant d’y tenir tour hexagonale (XVe) et façade de la cour intérieure ses assises pour l’exercice de la haute et moyenne (XVIe) d’inspira on renaissance italienne. jus ce, « mère, mixte et impère ». Toutefois, en ma- ère criminelle, le juge de Varaignes ne pouvait en Le château actuel était le cœur d’une enceinte connaître qu’avec le concours de deux assesseurs de défense dont la dernière tour, à l’emplacement de gradués. la poste, a été détruite en 1920. 42 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . varaignes. Popula on. Familles nombreuses. 4 familles avec six en- fants : Les familles Bou non, Derpeix, Nadeau et Ro- Quelques noms en 1846 : Anthony, menui- bin. À noter que ce e famille Robin dont l’épouse est sier, autre Anthony, sabo er. Bernard, maréchal. une Nadeau a six fi lles. On peut constater également Bertrand, boucher. Bonnas, charpen er. Bourinet, la présence de fi lles notées «bâtarde» et portant uni- marchand, autre Bourinet, charpen er. Chautet, ma- quement un prénom. Peut-être des enfants de l’hos- çon. Clément, maréchal. Coquet, marchand. Cour- pice à la garde de ces familles. thia, cordonnier. Desvergnes, tailleur. Gros, cordon- nier. Guyon, meunier. Jean, cordonnier. Labonne, entrepreneur. Laforet, marchand. Laroussarie, char- En 1851 : 1085 habitants recensés, l’année avec la ron. Laroussie, boulangère. Loiseau, tuilier. Maille, popula on la plus nombreuse. Soit 240 ménages tailleur. Maudon, notaire. Mestayer, professeur. Mo- répar s dans 232 maisons. 575 hommes dont 310 rigeau, forgeron. Mousnier, sacristain, autre Mous- jeunes et 510 femmes dont 232 jeunes fi lles. Tous nier, sserand, autre Mousnier terrasier. Nadeau, catholiques et Français d’origine. Huit souff rant de boucher. Pe t, cafe er, autre Pe t, boulanger. Phili- maladies ou infi rmités (3 sourds-muets, 1 goitre, 2 bert, menuisier. Pourtaint, terrasier. Rapeau, maçon. pieds bots et 2 ayant une dévia on de la colonne ver- Robin, boulanger. Saint-Pierre, forgeron, Sallat, ma- tébrale). réchal, Saumon, cafe er, autre Saumon, tailleur, Tru- On compte 24 personnes recensées comme fandier, scieur de long. Veyssière, charpen er. « mendiants ».

Le premier acte est le baptême de Catherine Cheyrade célébré le 4 avril 1627.

AD de la Dordogne

REGISTRE. Le premier registre va de 1627 à 1650 puis un manque pour reprendre en 1664. Il y a ensuite une vingtaine d’années absentes entre 1690 et 1710. Le reste semble complet en navigant sur les deux collec ons, communale et départementale. Le registre BMS de 1710 comprend sur une vingtaine de pages une table alphabé- que des actes de 1710 à 1731 rédigés par le sieur Duroux Curé de Varaignes Cousins de PUIFFE . LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 43 44 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Rencontre GENEANET.

Rencontre du 3 novembre 2018 à Cas llon. Par Françoise VILLECHENOUX. Nouvelle rencontre organisée par Françoise pour l’u lisa on et la pra que de l’applica on en ligne « GENEANET».

PARENTÉS Les calculs de parenté peuvent servir à de mul ples occasions : vérifi er le lien familial avec la souche de l’arbre qu’on visite mais aussi voir comment cousinent deux personnes, vérifi er la rela on familiale d’une célébrité par rapport à un ancêtre direct, voir le couple commun avec un cousin généalogiste ajouté à son arbre, etc.

Le menu “Parentés” se trouve sur la droite, au-dessus de la fi che ou de l’arbre : Il con ent plusieurs sous-menus : • Calculer une parenté : pour calculer une parenté avec n’importe quel individu de l’arbre, au choix : on peut soit u liser la sec on “N’importe quel individu de l’arbre” en faisant une recherche normale, soit u liser le menu “Un proche” pour les fratries les moins éloignées. Notez sur la par e de droite les diff érents modes de calcul. Comme il peut arriver qu’il n’y ait aucun lien direct entre deux individus, le bouton-radio “Menu le plus court” vous permet d’obtenir plus sûrement un résultat*. • Anniversaires des proches : permet de voir rapidement si des anniversaires sont prévus parmi les proches de la personne • Parenté avec le sosa 1 (pour mémoire, le sosa 1 est la souche de l’arbre, également dénommée “de cujus”. Si vous ne voyez pas ce e op on, c’est que vous n’avez pas défi ni de souche ! – voyez ce menu pour y remédier) • Parenté avec tous les conjoints (idéal pour déceler un ancêtre commun) • Parenté avec moi-même : ce nouveau menu n’apparaît que si vous êtes éditeur sur l’arbre (elle ap- paraît donc toujours sur le vôtre) : u le pour les arbres collabora fs sur lesquels vous avez été invités, par exemple celui d’un cousin Le résultat d’une parenté s’affi che sous la forme d’un mini-arbre (ici nous avons u lisé “chemin le plus court” sinon nous n’aurions eu aucune réponse).

Quelques observa ons :

– l’absence de résultat avec le mode de calcul “chemin le plus court” signifi e simplement qu’il y a plusieurs branches dis nctes sur l’arbre visité, sans aucun lien entre elles. Le cas est rare mais il existe. – calculer un lien de parenté entre deux personnes de deux arbres dis ncts n’est pas possible Rencontre GENEANET. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 45 IMPRESSIONS.

Que ce soit sur votre propre arbre ou sur n’im- porte quel arbre de n’importe quel membre de Genea- net, vous avez la possibilité d’affi cher, d’imprimer et/ou de télécharger diverses listes ou arbres.

1/ Arbres imprimables Profi tez d’une impression professionnelle sur pa- pier de haute qualité, l’arbre est livré à domicile, plusieurs modèles sont disponibles ! Vous pouvez même gratuite- ment en télécharger une version PDF.

2/ Fiche imprimable Créez une jolie fi che prête à être imprimée pour chacun de vos ancêtres, c’est gratuit ! Là aussi, vous pou- vez profi ter d’une version PDF.

3/ Ascendance / descendance (toujours dans le menu im- pressions) a) Listes, tableaux et états 2 - Version PDF. Idéal pour récapituler votre travail et créer des états à imprimer (via le menu “imprimer” de votre navigateur, ou après téléchargement d’un PDF). De la liste simple qui vous permet en un coup d’œil de voir tous vos ancêtres en passant par la liste rédigée, très complète au tableau synthé que, il y en a pour tous les goûts. Et si vous les essayiez un à un pour voir celui qui vous convient le plus ?

b) Arbres web Les “arbres web” ne sont a priori pas des nés à être imprimés, mais nous avons ajou- té une op on PDF perme ant de le faire. En pa- rallèle de la version graphique sur laquelle vous pouvez eff ectuer votre saisie, les arbres web sont une représenta on schéma que de vos arbres.

L’avantage des arbres web est de pou- voir se rendre rapidement sur une personne. 46 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Rencontre GENEANET.

c) Ou ls de travail Les ou ls de travail vous perme ent d’aller plus loin dans la ges on de votre arbre : Le tableau des ascendants manquants, ou celui des événements manquants, permet de voir rapidement quelles branches sont incomplètes… Alors que les branches patronymiques vous représentent de façon synthé que un arbre contenant toutes les branches d’un même patronyme… pra que pour vérifi er s’il n’y a pas de fusions à faire ! Nous avons trouvé le tableau des ascendants manquants très intéressant. Par contre il manque une généra on et nous n’en connaissons pas la cause .

Ajout de documents. Pour ajouter des documents, photos…aller sur la fi che de la personne et cliquer sur Edi on, puis sur Médias

Choisir portrait ou documents.

Cliquer pour chercher sur l’ordinateur (1), la photo ou le document s’inscrit alors(2). Il ne reste plus qu’à valider.

Nous é ons cinq par cipants. La ma née s’est avérée fort studieuse et intéressante car nous avons découvert des menus que nous pensions connaître et auxquels nous n’a achions pas d’importance alors qu’en fait ils peuvent nous aider dans nos recherches. Nous avons consacré une par e de l’après-midi à nos recherches cousinage. Pont Brétou à EYMET. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 47 Le Pont Brétou à Eymet. Par Geneviève COULAUD. Le pont roman du Bretou à Eymet se situe sur la construc on, les maçons ont recherché les meil- le Dropt pe te rivière qui arrose la bas de d’Eymet. leurs appuis dans le lit de la rivière. Il a été restauré Le Dropt prend sa source près de dans le récemment par la commune, car une pile commen- Périgord pourpre et se je e dans la Garonne à Cau- çait à se détériorer. drot en aval de La Réole, son cours mesure 132km Implanté sur le lieu de passage d’une voie romaine À la même époque a été érigé le pont de La- qui desservait Marmande et Bergerac, il perme ait Sauvetat-sur-Dropt, ce dernier possède 23 arches de de relier au Moyen Âge la bas de d’Eymet à Berge- styles roman et gothique. A l’origine il y avait un pont rac. Le Dropt ou Drot est navigable jusqu’à Eymet de de 11 arches de style roman auquel a été ajouté un 1858 à 1898 mais il est détrôné par le chemin de fer pont de style gothique de 12 arches. vers 1886. Il a été bâ au treizième siècle sur l’em- placement d’un précédent pont ou d’un ancien gué. Il perme ait de passer à pied et au sec d’une rive à l’autre. Un droit de passage était prélevé, son entre- en était au Moyen-Âge à charge de la bas de.

Le pont Bretou est inscrit aux monuments historiques depuis le 16 novembre 1995. Il comporte 3 arches romanes en amont (d’où son nom : pont roman) et deux avant-becs, ceux-ci ont pour rôle de protéger la pile contre les éléments qui peuvent la heurter en amont et aussi des courants forts. Les arches ne sont pas de la même taille, au moment de 48 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Battages d’Autrefois. BATTAGES D’AUTREFOIS. Par Jean-Pierre MEYNARD. Dans la chaleur fi nissante d’un soir d’été on greniers où ils seraient stockés en a endant la visite l’entendait arriver, ntamarre de roues ferrées écra- du meunier pour procéder à l’échange blé contre sant le sol caillouté de la route, rée par d’énormes pain. bœufs. ELLE arrivait enfi n chez nous ! La ba euse! Autour du monstre rugissant, la paille était Depuis la veille on l’a endait fébrilement. bo elée, on montait le pailler sur lequel une fois la Les femmes avaient tué lapins et volailles et sur les journée fi nie, on planterait la gerbe baude. Rien ne braises ardentes de la cheminée, cuisaient volailles, se perdait. La paille servirait pour les li ères, même soupes de haricots, civets, anchauds ou autres mets l’enveloppe du grain ou «bales» pouvait être u lisée délicats. pour remplir des matelas.

Chaque maison avait son menu. On prépa- Toute la journée on s’aff airait, muscles noués rait l’inévitable millassou, la tarte aux pommes, aux la gorge remplie de poussière, dans un ordre im- prunes, et quelques crèmes au secret jalousement muable des postes de travail. Je me souviens encore gardé. Installée dans la cour, bien calée, poulies vé- de ce temps des ba ages, de ces bruits, de la pous- rifi ées et courroies installées, ELLE dormirait jusqu’à sière étouff ante, de ces hommes ruisselant de sueur, l’aube du lendemain. et buvant pour étancher leur soif, le pe t vin des vignes locales. Je me souviens des casse-croûte du Au pe t jour les batayres arrivaient alors, en ma n et de l’odeur du café dans la maison, du repas nombre, voisins, amis et la fermière servait un co- de midi et du banquet du soir, de la soupe fumante pieux casse-croûte, jambons, pâtés, saucisson, sur et des chabrols, des plats savoureux préparés avec pain de campagne. Café arrosé de gou e. On ne amour, des desserts, de l’odeur de l’eau de vie dans s’a ardait point, ELLE a endait avec une impa ence le café. vorace la moisson de blé, d’orge ou d’avoine qu’ELLE allait dévorer. Malgré la fa gue, tous riaient, chantaient ou racontaient des histoires. On chambrait gen - On LUI servait chacun des plats séparément. ment ceux qui avaient un coup dans le nez, comme Son estomac délicat, si délicat Ne pouvait avaler on disait. On leur faisait faire des courses à pied, ou ensemble les récoltes diff érentes. Entourée de ses chasser le dahut. Les réjouissances duraient tard servants comme une reine, son travail pouvait com- dans la nuit. Puis chacun rentrait chez soi parfois mencer. On veillait sur sa santé. ELLE avait son méca- diffi cilement pour un court sommeil. Le lendemain nicien personnel, Au cas où ! à six heures il faudrait recommencer ailleurs dans une autre ferme ou la ba euse a endait déjà. Autre Quelle ac vité ! Grimpés sur les charre es, époque, autres hommes. les lanceurs de gerbes les envoyaient sur la ba euse, aux coupeurs de liens juchés là, qui au risque de Temps révolu. Qui s’en souvient encore? perdre une main ou un bras, après avoir coupé le lien, enfournaient les épis dans la gueule du monstre.

ELLE en recrachait rageusement les grains que l’on entendait tomber en mitraille du ventre de la bête pour s’entasser dans le sac ouvert sous sa gueule, et que d’autres une fois pleins, en hâte liaient avec une fi celle, pour les fermer et les passaient aux «peseurs» qui, avec leurs drôles de balances, mesu- raient et notaient leurs poids avec grande a en on. Ils étaient ensuite confi és aux porteurs, qui arc-bou- tés sous de lourdes charges, les hissaient dans les Faits divers. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 49 Plaintes : de Me Bertrand Poujade, Exemple de sanc on pour un viol au XVIIIe siècle conseiller du Roi et son commissaire général aux saisies réelles en la Sénéchaussée et siège Sentences criminelles du Sénéchal, avec présidial de Sarlat, contre Me Pierre Fontaine, conclusions du procureur du Roi condamnant : par notaire royal et maire de la ville d’Issigeac, qui contumace le nommé Castel, garçon chirurgien, ac- l’aurait saisi par sa cravate et lui aurait serré le cusé de viol commis sur la personne de Peyronne Mil- cou avec violence, au moment où il voulait s’in- liac, fi lle d’Antoine Milliac, à être pendu et étranglé terposer entre lui et le sieur Caunière, premier par l’exécuteur de la haute jus ce, sur la place pu- consul, lui aurait arraché son chapeau et sa per- blique, devant le palais, à une potence où son corps ruque, les aurait foulés aux pieds et lui aurait mort restera exposé pendant 24 heures ; puis il sera donné plusieurs coups de bâton sur la tête et porté sur le grand chemin qui va de Sarlat à , d’autres par es du corps, le plaignant n’ayant vis-à-vis le domaine appelé la Pe te-Borie, pour y res- pour toute arme que son manchon où il tenait ter jusqu’à en ère consomma on ; comme aussi il est ses mains (1696-1701) . AD 24 Sarlat B1460 condamné à 150 livres de dommages et intérêts en- vers ladite Peyronne Milliac, à 5 livres d’amende en- vers le Roi et aux dépens : la sentence sera exécutée La belle-mère de M. Baneyron, du Grand- par effi gie en un tableau qui sera a aché à la potence Pré, près de Sainte-Alvère, une vielle dame de par l’exécuteur. (AD 24 1738-1739) quatre-vingt ans, infi rme était allée puiser de l’eau à un lac situé sur le bord de la route. Une Audience du 18 juillet 1900 : A entats à la pudeur. faiblesse l’ayant prise, elle est tombée dans l’eau, où elle a été retrouvée noyée. La gendar- Louis Andreau, âgé de 38 ans, cul vateur à merie s’est transportée sur les lieux avec M. le Sainte-Foy-de-Longas, poursuivi pour avoir, à Issac, en docteur Foix, qui n’a pu que constater le décès. 1899, commis un ou plusieurs a entats à la pudeur, L’Avenir illustré : supplément hebdomadaire de consommés ou tentés sans violence sur la personne L’Avenir de la Dordogne Numéro du 1900/07/05. de la jeune C. J…, enfant âgée de moins de treize ans, a été acqui é, le verdict du jury étant néga f.

Source gallica • Numéro L’Avenir illustré : supplément hebdomadaire de L’Avenir de la Dordogne. 1900/07/26 (N33,A1). 50 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Ancêtre soldat 14-18.

Tu as servi où ? CERCLE DE GÉNÉALOGIE DE BERGERAC-AC- CUEILLE (Danièle, Françoise, Brigi e, Gisèle, Michelle, Cole e, Marie-Chris ne).

Les auteurs sont des généalogistes ama- teurs qui ont souhaité concilier la généalogie et l’histoire de leurs ancêtres dans le contexte de la Première Guerre mondiale au travers de leurs parcours militaires. Trois généra ons de femmes pour raconter la guerre de nos pères, grands-pères et arrière-grands-pères. Cet ou- vrage est donc celui des poilus de la famille des auteurs; un récit parfois poignant, des descrip- ons diffi ciles tant les condi ons de vies de nos chers disparus étaient diffi ciles. C’est aussi le fruit d’une recherche approfondie sur leurs i néraires, parfois très court, dans la Grande Guerre. Des histoires vraies dans un contexte par culier. Des histoires d’hommes qui ont très peu parlé de «leur» guerre pour préserver leurs familles des horreurs qu’ils ont vécues. C’est pour nous, alors que nous commémorons le centenaire de ce e «der des der», une occasion supplémentaire de leur rendre un ul me hommage. 531 pages 29 x 21 cm. Prix 30 Euro Edi ons Lacour-Ollé.

Georges Labrousse Marie-Paule Bertrand-Blanchard « Jus n Descombes, paysan périgourdin, poilu de 14-18 » «La Grande Guerre de Jean dit Henri Bertrand, Pilote 24 Edi on paysan de Dordogne» Éditeur : ESA Guerre 14-18. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 51

À la guerre, à la ferme.

« Qu’il soit idéalisé ou méprisé, le paysan est souvent un incompris. Peut-être, en eff et, seules les personnes qui ont vécu à la campagne et approché les travaux agricoles peuvent ressen r la nature des liens qui l’a achent à sa propriété et à son environ- nement.

Mais, de quel paysan parlons-nous ? Comme partout, en Périgord, il en existe de toutes sortes et il faut rester prudent avant d’énoncer des généra- lités. Il n’existe pas une seule vérité et un seul mo- dèle.

Approcher la vie d’un couple par le biais de sa correspondance est assurément avoir une vision par elle, mais quel couple que celui qui a traversé la Grande Guerre ! Se focaliser sur un seul éclaire sur l’existence menée par la plupart de ceux de sa commune et de son « pe t pays ».

Ce ne sont pas moins d’un millier de le res qui a été trié, ne oyé, classé et recopié. Ce e col- lec on est un témoignage des parcours et des sen- ments entre un mari à la guerre et son épouse à la ferme, pendant quatre longues et dures années.

Avec Jean et Angéline découvrons le « travail » d’un territorial dans l’est de la France et Eliane PROMIS. Feuille à Feuille Edi on 24 . la vie quo dienne en Bergeracois, de 1914 à 1918. 52 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Le Franc de substitution. Le Franc de subs tu on. Par Jean-Louis FILET.

Une monnaie de nécessité est un moyen de paiement émis par un organisme public ou privé et qui, temporairement, complète la monnaie offi cielle (pièces et billets) émise par l’État quand celle-ci vient à man- quer.

Ce type de monnaie fi duciaire prend place gé- néralement durant des périodes économiquement troublées : guerre, révolu on, crise fi nancière...

Les billets de nécessité ont été majoritaire- La Première Guerre Mondiale ayant com- ment émis par les Chambres de commerce , avec plètement désorganisé l’économie et le système du l’autorisa on du gouvernement et par déroga on Franc germinal basé sur une correspondance de la au privilège d’émission de la Banque de France. Le valeur de la monnaie à des réserves en métal (or recours aux Chambres de commerce présentait un et argent), les pièces en or, en argent et en bronze double avantage. Celui de la sécurité fi nancière, du se trouvèrent avoir une valeur faciale inférieure à fait de leurs ressources propres mais également des leur masse métallique et furent systéma quement dépôts de billets qu’elles étaient tenues de verser à thésaurisées par les par culiers. La Monnaie ayant la Banque de France en contrepar e de leurs émis- augmenté la quan té frappée, on retrouve donc des sions. Et celui de leur bonne connaissance de l’éco- pièces de 50 cen mes, 1 et 2 Francs en argent aux nomie locale et donc des besoins eff ec fs en pe te millésimes 1914-1920 dans un état quasi neuf (SUP/ monnaie. Pendant la guerre de 1914-1918, plus UNC), n’ayant pra quement pas circulé. Le réfl exe de d’une centaine de chambres de commerce ont ainsi thésaurisa on induit par la guerre gagna aussi les pe- émis des billets de nécessité. À ceux-ci, se sont ajou- tes monnaies en cen mes malgré des émissions de tées les émissions de nombreuses municipalités et 5, 10 et 25 cen mes en cupro-nickel pour plus de 10 de quelques sociétés industrielles. Ces billets, d’une millions de Francs à par r de 1917. valeur faciale de 50 cen mes, 1 F, 2 F, parfois plus, étaient toutefois d’un usage rela vement restreint, à Le 16 août 1914, le ministère des Finances l’intérieur du champ d’ac on de la Chambre de com- toléra la frappe de pe tes monnaies pour pallier le merce, de la municipalité, voire de la région considé- manque de numéraire de ce e époque, et sa sfaire rée. les besoins. Peu après, le gouvernement autorisa les Chambres de Commerce, les villes, les communes, les associa ons de commerçants et même certains par culiers comme les bars, commerces, etc. à éme re des jetons-mon- naie. Finalement, ces monnaies ont fi ni par faire par e inté- grante de la vie quo dienne des Français et par être reconnues comme de véritables pièces de monnaie. D’ailleurs, la loi du 29 avril 1921 protégea ces monnaies contre le faux-mon- nayage. Le Franc de substitution. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 53 Les monnaies de nécessité sont méconnues, car boudées des collec onneurs, bien qu’il en existe des mil- liers de types, de toutes formes et de tous métaux, off rant aux collec onneurs un large choix de théma ques de col- lec on. Cela s’explique également par leur faible diff usion et leur faible qualité : fabriquées pour répondre à un besoin ponctuel, local, elles s’usent rapidement ; les monnaies en carton noircissent ou se déchirent.

Le souvenir de la période diffi cile qui leur est a a- ché n’a pas facilité non plus leur conserva on, les Archives départementales n’en possédant souvent aucun ou de rares exemplaires. 54 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Nos Ancêtres Poilus.

Antoine SEIGNETTE , Né en 1890 à Saint-Chamassy. Dé- N cédé en 1962 au Buisson. ND Georges,François KUNCHS O né le 21/04/1891 à Paris et dcd le 8/10/1918 à Cuperly Mont Frenet dans la Marne à l’âge de S 27 ans. MHR. Gabriel CHAMINADE soldat au 126ème RI, «Blessé le 24 jan- A vier 1916 à Neuville St Vaast (Pas-de-Calais) commo on par n explosion de mine». SC Au milieu mon grand-père paternel c Edmond RAISSEIX , classe 18. A beau- coup voyagé, la Russie, la Serbie et autres ê pays de l’est, la Turquie. MR. t Antoine Félicien FILET r 1889 +1951 . JR. Alphonse Gandoua , e mon AGP, il est né à Périgueux en 1878 et s décédé en 1943. In- fi rmier au 12ème de sec on de l’hôpital temporaire de Péri- P gueux. SC. O I Jean DUNBOGIER, L né à Saint-Géry en 1877. DB. U S

Pierre ROUGIER 1876 +1951, aux armées du 7.08.1914 au 27.01.1919 au 93ème régiment d’infanterie territoriale. JR. Nos Ancêtres Poilus. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 55 Mon ancêtre «Poilus» en 1914-1918. Mon père Léon DESVAUD. Mon grand-père maternel, André BRUNELIERE ... héros de Verdun. MR. classe 1910 - a été in- N corporé apres les trois années de service O militaire obligatoire. rentré en février 1914 S il est repar sous les drapeaux lors de la mobilisa on générale en est revenu grave- A ment blesse avec la Médaille Militaire, n Croix de Guerre avec étoile et palme et pensionné c à 75 %. AB. ê t r e s

P Photo que ma grand mère regardait chaque Aubin BARRIERE , né en 1894 Saint-Cyr les-Cham- jour et nous disait que c était son père François O pagnes. DB. BERTRAND, né le 10.09.1878, mort en 1948. AC. I L U S

Pierre E. M. Jeam- mon grand-père GOURSOLLE Bernard , mon Louis LAFORÊT, mon grand met né en 1898 à de la classe 1910 GP né à Milhac d’Auberoche père, né à en 1888 Breuilh,incorporé le 1er régiment des en1882. Marié. Décédé à et décèdé à Bergerac en 1978. 18 avril 1917. HSR. dragons. MG. Rouffi gnac en 1960. SC. GC 56 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Morts pour la France.

Ils sont « Mort pour la France» en 1914-1918.

BOISSEUIL Antoine dit Andre Tué à l’ennemi. Cita on à l’ordre du corps d’armée, du 19 juin 1915 : Le chef N d’escadron Boisseuil Antoine, du 21e rég. d’ar llerie : «A fait preuve des plus O brillantes qualités dans le commande- ment de son groupe qui, notamment le S 7 septembre 1914, malgré de lourdes pertes, a constamment soutenu l’in- fanterie de son feu. Tué à son poste de A commandement.» MCFG. n c

ê P t Germain SALVIAT Jean MARY, tombé au o Le frère de mon arrière Champ d Honneur. Le u r grand père : fi ls de Pierre 15 fevrier 1915 au Bois SALVIAT et Marie LA- de la Gruerie (Vienne le r e BATUT est né le 27 no- Chateau Marne) 151e vembre 1882 à Régiment d’Infanterie. s il a incorporé à Bergerac SM. . le 18 aout 1918, il tom- l ba à Ypres en Belgique au Marie Philomene Georges MARCHAL Fils de Joseph Auguste mont Kemmel. BF. a M MARCHAL, et de Marie E. G. N. O COSTE. Né à Tou- louse (31), Décé- F R dé le mardi 8 fé- vrier 1916 à Côtes R T de Syrie à l’âge de A trente-deux ans. S MCFG N C E

Alphonse Joseph Marie BURG Né le 15/03/1875 à Quimper Fils de Charles BURG (1841-1904) gendarme et Maria Tanguy. Blessé grièvement lors de bataille de Lorraine à Flabas Moirey le 27/08/1914, Décédé à Razac des suites de ses blessures. MCFG. Morts pour la France. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 57 Ludovic LAFITTE, viens juste d’avoir 20 ans lorsqu’il s’engage au 50e Régiment d’Infanterie à Périgueux. En mai 1912, à Neuvic-sur-l’Isle il épouse Magdeleine DUBOIS, un an après va naitre Marielle. Il est adjudant quand est déclarée la guerre en aôut 1914. Son régiment est envoyé en Belgique. C’est à la fi n de ce premier mois de guerre qu’il sera « Tué à l’ennemi » à Orgéo dans le sud e la Belgique. Son épouse, qui ne s’est jamais remariée, a laissé un livre de raison dont Elisabeth, la pe t-fi lle nous partage quelques extraits ci-dessous.

22 août 1914 . Février 1915 . A ce e date Ludovic mon mari a été tué au J’ai été informée que mon mari a été cité à service de la France. l’ordre de son régiment « pour avoir entraîné bra- vement sa sec on à l’assaut de Tirlemont Belgique Je n’ai appris ce e aff reuse nouvelle que 3 le 22 août 1914 ». semaines après. Il avait vu là le feu pour la première fois. Il est tombé en Belgique dans un bois au Il a été tué le lendemain, dans un bois près de moment où son régiment, comme toute l’armée, Saint-Médard où il a été abandonné, le régiment ba ait en retraite. ba ant en retraite. ... Quelle a été sa sépulture… ? Le transfert du coprs aura lieu le 31 mars 1922 dans le caveau familial à Périgueux

Extrait du livre de raison de ma grand-mère, Magdeleine Dubois :

«11 Septembre 1918: je veux inscrire ce e date na onale sur ce journal, la date de la victoire française, que les cloches célèbrent avec les coeurs, sonnant à la volée depuis plusieurs heures...La joie confi ne au délire...C’est une telle délivrance de l’ qui pesait sur tous les français depuis 4 ans! ... Marielle est venue me trouver dans ma chambre et en m’em- brassant, du haut de ses 5 ans elle m’a dit : Ludovic nous serions si heureuses, maman, si papa n’avait pas été tué !» Madeleine & Marielle. photos collec on privée ESD. 58 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Mgr de FRANCHEVILLE. Mgr de FRANCHEVILLE. Par Nicole SARREAU. Les huit années de l’épiscopat (évêque de Périgueux 1693-1702) de Monségnieur Daniel de Francheville furent parmi les plus diffi ciles de l’his- toire locale du Périgord.

Tous les fl éaux de ce monde se succédèrent sur ces terres. La peste et la famine faisaient des ra- vages pendant que les dragons du duc de la Force ap- pliquaient d’une bien mauvaise façon la révoca on de l’édit de Nantes. Le dernier directeur de Daniel, le Père Huby, Mgr de Francheville pansait les plaies du pou- avait vu la voca on en lui et dirige le jeune et brillant voir Civil et soulageait des misères. Un Saint Vincent avocat général vers l’autel. de Paul en terres périgourdines. En 1675, il fait ses débuts comme président Né en juin 1648, d’une grande famille de du Présidial de Vannes puis est avocat pendant 13 Basse Bretagne, il est élevé par les Pères Jésuites de ans comme avocat général au Parlement de Bre- Vannes dont sa tante Catherine de Francheville était tagne. bienfaitrice de la compagnie. En 1693, il est sacré à Paris par Louis XIV dans l’église de la Compagnie, c’est en jeune évêque qu’il arrive le 30 mai 1694 en Périgord (le plus pauvre du Royaume surnommé l’évêché « cro é ») et y ap- plique les sciences et les vertus apprises dans l’œuvre des retraites et l’apostolat auprès des Protestants. Il s’installe en l’hôtel par culier de de la pa- roisse de Saint Jean de la Cité.

À la même époque, Mère Françoise Angé- lique Brulart, supérieure cloîtrée de la Visita on des Arènes, occupe une grande place dans la vie péri- gourdine. Comme lui, elle appar ent à une famille de noblesse de robe ; Les Brulart se succédaient à la présidence du Parlement de Dijon et fournissaient à l’église des évêques et des religieux.

L’entente parfaite entre l’Evêque et la Supé- rieure fi t naître en Périgord un foyer d’amour divin. La vénérable Catherine de Francheville (1620-1689). Mgr de FRANCHEVILLE. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 59 Dans le Périgueux de l’époque, l’évêque est le person- nage le plus considérable avec ses vicaires généraux, ses six C’est un prélat pacifi ste contrastant paroisses et toutes les communautés. Sa journée se déroule le avec son prédécesseur et il apporte un vrai ma n en messes et dévo ons et il passe l’après-midi à visiter soulagement aux épreuves de ses parois- l’hôpital et les prisons ou à présider les nombreuses cérémo- siens. nies. Très modeste dans ses goûts, il dépense ses revenus en aumônes. Lors d’une de ses tournées pasto- rales régulières dans la région de , il est frappé d’une insola on et le retour vers Périgueux se fait devant une foule immense de pauvres éplorés. Il meurt quelques jours plus tard le 26 mai 1702 dans l’hôtel par culier de Verteillac.

Il est enterré en l’église de la Visita- on où fut inscrit en la n :

« Ci-gît Daniel, Evêque de Périgueux, dans l’a ente de la résurrec on ».

Ces cendres retrouvées aux Arènes seront transférées à Saint Front ; si quelques-uns voulurent lui édifi er un monument dans la cathédrale qui fut la sienne, une place portera son nom puis une clinique. Alors la postérité pourra l’appeler l’Evêque Père des Pauvres. Gallica : « Mgr de Francheville, évêque de Périgueux » L. Entraygues.

Extrait vu sur Gallica : Mgr de Francheville allait avoir la mort qu’il souhaitait en recevant le coup mortel au cours d’une tournée pastorale. Au Le 12 octobre 1694, après un début de mai 1702, il était par visiter les paroisses des archi- arrêt à , le nouvel Évêque prêtrés de Vanxains et de Pilhac. Le 16, il portait la Sainte Eu- de Périgueux fi t son entrée à Bergerac. charis e à un malade sous un soleil brûlant quand il fut frappé Ce e ville était alors administrée par d’insola on. Il tombe ; on s’empresse autour de lui. Pierre Gon er, sieur de Biran, paroisse L’état paraît si grave qu’on ramène aussitôt le vénérable- de Saint-Sauveur, d’une vieille famille malade à Périgueux. Ce retour s’opéra au milieu de la désola on bourgeoise originaire de Saint-Laurent- générale dont le P. Dubois nous a conservé le tableau : « Tous des-Bâtons. Son mariage avec Mar- les yeux pleurent, toutes les entrailles sont émues : une foule in- the de La Chapelle, fi lle du bailli royal, croyable de pauvres, mais qui, grâce à sa charité, ne sont plus dans l’avait fi xé à Bergerac, Il était aussi zélé l’indigence, pousse autour de son palais des cris lamentables qui pour les intérêts de la religion que pour fendent les airs. Le citoyen n’y répond que par un morne silence ceux de la ville dont il avait été consul et par ses larmes. L’adorable Sacrement est exposé; toute la ville, en 1688. En possession d’une fortune toute la campagne accourt, importune le ciel et ne le fl échit pas ; considérable, lors de la créa on de la on craint, on espère par intervalles; le malade seul, sans craindre vénalité des offi ces, il avait acquis à la mort, n’espère plus rien de la vie... » Tous les médecins de la la sa sfac on générale, la charge de ville sont à son chevet. Les remèdes qu’ils prescrivent sont aus- maire perpétuel. Ses descendants ont sitôt préparés par le maître apothicaire François Buff enoux. Aux occupé depuis les principales charges paroles qui veulent se faire rassurantes le malade répond : « Les de la bourgeoisie. Son arrière-pe t-fi ls, médecins se fl a ent. Il faut que la poudre retourne en poudre. Il Maine de Biran, a auréolé le nom d’une me semble avoir ouï la voix du Juge qui m’a dit : « Dispone domui gloire immortelle en étant « le plus tuœ, mets ordre à ta conscience ». grand métaphysicien que la France ait Aussi demanda-t-il lui-même les derniers sacrements qu’il eu depuis Malebranche ». reçut avec grande édifi ca on. 60 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Challenge AZ 2018. Challenge Az2018

Pour la deuxième année, l’amicale a par cipé en novembre au challenge AZ. Le but étant de propo- ser tous les jours un ar cle dont le tre doit corres- pondre à une le re de l’alphabet. 85 personnes y ont par cipé ce e année.

L’amicale a publié de manière collec ve chaque jour sur le blog de www.genea24.fr un ar cle sur le thème «Mon ancêtre de la Dordogne». L’an der- nier le thème choisi était un personnage public du Pé- rigord. Un nouveau challenge réussi par les 16 personnes qui ont décrit un ou plusieurs personnages, avec facilité pour certaines ou avec plus de sueurs froides pour d’autres moins habituées à écrire, mais toujours très enrichissant. Certaines le res sont cependant diffi ciles à réaliser. Le U et le W nétant pas des ancêtres, juste des personnages du 24. L’occasion de parfaire sa connaissance en approfondissant les recherches plus ou moins lointaines. La sa sfac on pour tous d’avoir fait connaitre des histoires familiales vivifi antes, variées parfois tristes. Un grand coup de chapeau à celles et ceux qui ont osé, et rendez-vous l’an prochain.

Nos ancêtres : Alonzo PETRA (GC), BERTRAND Jean dit Henri (MPBB), CHABANNE Elie (BF), DAILHAC Thomas (GC), ESCORNE Félix(AAM), FILET Pierre Philémon (JLF), GRENIER Pierre (MG), Henri BOISSEAU (SD), Ida FILET (JLF), JACOUTET (AAM), KUNCHS (MHR), LAS- SERRE (MB), Marie TISSANDIER (NSM), Nicolas RAMBOURG (JL), ORTHION Marguerite (FV), PUYRINIER Joseph Arnaud (TPW), QUEYREL(MG), ROUGIER Hilaire (JR), SUDREAU (MPBB), TEILLAC Jean (CT), URBAN (JLF), VINATIER Gabrielle (GC), WORMS jean (JL), X nommé Mar al Décembre (JLF), YSSASSIS Silbério (PL), ZAIDA Dalhiac (GC).

Merci à : Annie-Alice M., Bernade e F., Catherine T., Françoise V., Geneviève C., Jean-Louis F., Jérôme R., Julien L., Marie-Hélène R., Marie-Paule BB., Marie-Thérèse PW., Maryse G., Mireille B., Nicole et Catherine M., Patrick L., Sylvie D.

à revoir sur Les poilus du 24. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 61

Devoir de mémoire , centenaire 14-18 . Par Pierre MILLET. Point d’étape sur les relevés des MPLF de Dordogne. En 2015, nous avons lancé l’opéra on recensement des « MPLF de Dordogne ». Voici le point sur les relevés eff ectués par des volontaires que je remercie infi niment pour leur implica on. Loin d’avoir terminé, tant la tache est longue et le nombre de par cpants faible.

J’en profi te pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés qui voudraient bien apporter leur aide, elles sont les bienvenues. S’inscrire sur FB groupe Dordogne-Périgord. Nous vous indique- rons les démarches à suivre.

Merci à Marie-Paule B.B., Geneviève C., Jean-Louis F., Michèle PM., Mireille B., Véronique L. Ce travail est ensuite mis en ligne sur geneanet iden fi ant : Agenea24 Le nombre de communes ayant évolué durant ces dernières années, il y a plus de communes traitées que de communes existantes aujourd’hui. Celles-ci s’élèvent à 520 en 2018 chiff re qui passera à 505 en 2019 en raison des diff érentes fusions. 62 ! Janvier 2019 n° 07 - LOU PÉRI DOC . Entrée, plat et dessert. Entrée, plat, dessert.

Préparez la sauce :

- Pelez et hachez les échalotes. - Faites fondre une noix de graisse de canard dans une sauteuse. - Faites-y revenir les échalotes hachées jusqu’à ce qu’elles soient translucides. - Ajoutez le vin blanc et laissez mijoter à feu doux. Pendant ce temps, pelez et hachez les oignons.

- Faites fondre une noix de graisse de canard dans une sauteuse. INGRÉDIENTS. - Faites-y revenir les oignons hachés jusqu’à ce qu’ils soient 4 œufs translucides. 2 truff es - Ajoutez la farine et remuez bien jusqu’à obtenir un roux. sel, poivre - Mouillez avec le bouillon de viande. Laissez mijoter à feu doux pen- Pour la sauce : dant 5 à 10 minutes, en mélangeant régulièrement. 3 échalotes 1 oignon Réunissez la sauce aux oignons avec la sauce au vin blanc et laissez 1 truff e mijoter à feu doux, pendant une vingtaine de minutes, en remuant. 15 cl de vin blanc 1 c. à soupe de farine Râpez la truff e et ajoutez-la dans la sauce. Salez et poivrez à votre goût. 30 cl de bouillon de viande graisse de canard Laissez mijoter encore quelques minutes puis ôtez du feu. Réservez. sel, poivre Préparez les oeufs coco e : - Préchauff ez le four à 210°C. - Coupez les truff es en fi nes rondelles. - Disposez 3 rondelles de truff es dans 4 ramequins beurrés. - Cassez les œufs en ers par-dessus, en prenant soin de ne pas crever les jaunes, puis salez et poivrez. - Placez les ramequins dans un plat allant au four rempli d’eau. - Enfournez au bain-marie pendant 5 minutes.

Réchauff ez la sauce à feu doux et quand les œufs coco e sont cuits, nappez-les de sauce et servez de suite. Dégustez accompagné de mouille es de pain.

Il est temps de renouveler votre adhésion pour l’an 2019. voir www.genea24.fr onglet amicale Entrée, plat et dessert. LOU PÉRI DOC . n° 07 - Janvier 2019 ! 63

Ingrédients pour 4 personnes : 16 aiguille es de canard 4 pêches (fraiches ou au sirop) 4 fi gues 100 gr de cerneaux de noix Vinaigre de framboise, beurre, sel

Faire cuire les aiguille es des deux côtés pendant 5 minutes, à feu moyen. Réservez-les. Faire revenir les fi gues avec un peu de beurre, à feu doux, garder au chaud, et procéder de la même façon pour les pêches coupées en deux. Déglacer la poêle avec le vinaigre de framboise, dresser dans une assie e et servir aussitôt.

Ce e brioche que l’on déguste avec gour- mandise à Pâques, est une tradi on vieille de huit siècles ! Depuis qu’un abbé limougeaud a eu l’idée de la confec onner. « Pure beurre parfu- mée à l’orange ou au pralin, elle plaît pour son côté moelleux et son onctuosité.

Ingrédients 450 g de farine 20 g de levure de boulanger + lait 60 g de sucre Sucre glace 3 oeufs + 1 pour le glaçage 160 g de beurre mou La cen ème à Périgueux 1 pe te cuillère à café de sel Prépara on Mélangez la levure dans un peu de lait ède. Dans une ja e ou au pétrin, me ez la farine, les oeufs, le sel, le sucre et la levure délayée. Ajoutez le beurre mou coupé en pe ts morceaux. Pétrissez 10 minutes. Posez la pâte sur un plan de travail fariné et apla ssez plusieurs fois avant de la reme re en boule. Me ez-la dans un plat recouvert d’un linge propre et laissez pousser chaleur ambiante pendant 3 heures mini- mum. Façonnez les brioches en Y, pe tes ou grandes à vous de choisir. Laissez de nouveau gonfl er 30 minutes. Préchauff ez le four à 180°C, thermostat 6. Glacez avec un oeuf ba u et du sucre glace (on peut parfumer à la fl eur d’oranger). Enfournez pendant 20 minutes en surveillant la cuis- son. Rendez-vous en 2019, pour une journée «portes ouvertes» au Fleix le 06 octobre.

Amicale Genea24 Entraide Généalogie Dordogne- Périgord PORTES OUVERTES GÉNÉALOGIE Généalogie et Histoire, une passion partagée

DIMANCHE 6 OCTOBRE DE 10H A 18H Salle René CHAUVIN - - à coté de la Mairie -

ENTRÉE GRATUITE

• Conseil pour débuter • Raconter son histoire • Résolution de blocages généalogiques • Les recherches sur internet

PRÉSENCE D’ASSOCIATIONS REGIONALES PROGRAMME COMPLET SUR : WWW.GENEA24.FR