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’ MIHAIL MANOILESCU ET L ATTITUDE ’ ’ ENVERS L ORTHODOXIE ET L EGLISE

Adina Grigore

ã relaþia cu biserica ºi opiniile cu privire la ortodoxie ale lui REZUMAT: Articolul prezint în viaþa politicã a Mihail Manoilescu, fondator de doctrine economice, om politic ce s-a implicat activ âniei interbelice, profesor de economie politicã la Politehnica din Bucureºti, publicist ºi autor de Rom þã. Adept convins al creºtinismului, Manoilescu se pronunþã pentru o „ortodoxie activã”, o nouã referin ã care sã se imp în viaþa socialã. Astfel, la baza oricãrei societãþi umane ar trebui sã stea douã biseric lice ºi familia. Statul român modern, în viziunea lui Mihail Manoilescu nu ar trebui sã elemente: religia ãsurile în favoarea separeu biserica de stat. De altfel, acest om politic s-a remarcat tocmai prin m ºi a clerului din timpul mandatului sãu de subsecretar de stat la finanþe. bisericii

économiques, homme politique impliqué dans l’activité Fondateur de doctrines ’époque de l’entre – gouvernementale et parlementaire de l deux guerres, professeur ’économie politique à la Polytechnique de Bucureº d ti (1931-1944), publiciste et auteur éférence, Mihail Manoilescu occupera diverses charges politiques pendant une de r époque tumultueuse et fervente, il a été nommé sous -directeur et directeur dans le ère de l’industrie et du commerce (1919 1 étaire d’État aux Minist -1920) , sous-secr Finances dans le gouvernement , ministre des travaux publics et des ’industrie et du commerce et même g communications, on bien ministre de l ouverneur de ², pendant la prem ère étape du règne de Carol II la Banque Nationale i . Comme ministre étrangères (4 juillet „dans le gouvernement du désespoir des Affaires -14 septembre 1940) ”3 é à accepter à Vienne l royal , conduit par I. Gigurtu, il sera oblig a cession du Nord- à l'Hongrie. Ouest de la Transylvanie ésillusionné, vexé, offensé par le milieu politique vicieux, D Mihail Manoilescu à l'étude et à la méditation dans la tentative de s’évader du retournera chaque fois éal et temporaire, vers un monde id parfait. Et quelle attitude, quel sentiment, quel vivre, être plus intenses et plus grandioses que la fascination de la sensibilité peuvent-ils ’ailleurs, dès l’âge de presque 8 ans il a été le spectateur d’une scène qui le religieuse? D ère, l’instituteur convaincra et qui marquera son destin et ses sentiments religieux. Son p ’une famille de prêtres venus de Constantin Manoilescu, quoique descendant d Bessarabie ébut du XVIII ècle, athée déclaré, manifestait du mépris pour les saints, tournant au d -e si été de 1899, noyé surtout en ridicule la Sainte Marie Madeleine. Il mourra tragiquement l' ’il fût un très bon nageur, même le jour où l’église fêtait la Sainte dans le Prout, bien qu étant englouti par les flots sous les regards terrifiés de la famille Madeleine, . Le ’étrange épisode orientera définitivement la famille Manoilescu vers la douloureux et l croyance4. à l’époque de gloire politique, lorsqu’il était membre actif du Justement écialiste profane – gouvernement, Mihail Manoilescu essaiera de sa position de sp énieur et économiste – ’expliquer comment l’orthodoxie peut obtenir la victoire dans ing d érialisme, un courant du XIX ècle, qui accorde un intérêt la lutte contre le mat -e si à la matière, au progrès matériel et scientifique. Dans la conférence particulier tenue sous écisait que la les auspices du Patriarcat roumain le 31 janvier 1931, Mihail Manoilescu pr

„Codrul Cosminului”, nr. 1, 2005, p. 119-124 120 Adina Grigore ’indifférence religieuse, contre l’athéisme même l’anti éisme5 être lutte contre l -th ne peut ée que dans les limites et à l’aide du dogme et des méthode men s orthodoxes. ’orthodoxie doit, à l’avis de Manoilescu, agir d’abord pour conquérir par la croyance les L ées et secondement pour élever le niveau de la croyance des classes classes cultiv 6 église, active, orthodox populaires sous un forme nouvelle: nouvelle ie active (religion ’expression „ ” être comprise comme orthodoxe active). L orthodoxie active ne doit pas une manifestation de la croyance ancienne: partie rituelle, partie contemplative, partie ême comme partie de l’enseignement religieu ’école. Une administrative, ni m x dans l église active aura l'initiative ecclésiastique dans la vie sociale, la projection de l’église se 7 être devrait être impliqué dans la vie sociale intervenant verra dans la vie sociale . Le pr comme un directeur de conscience (confesseur) et comme un arbitre dans la vie de la famille. ère Adepte convaincu du christianisme, Mihail Manoilescu donnera un caract ôle du christianisme et à la religion orthodoxe, estimant que „ absolu au r nul remaniement ’huma é hors le christianisme et pour nous, les noble ne peut intervenir dans la vie de l nit ”9 é à la base de l’âme de Roumains, hors notre christianisme orthodoxe . Ainsi, il avait fix été humaine deux éléments ôle de la toute soci : la religion et la famille. Quant au r éciera que les hommes puissent se fortifier par les religion sur le plan social, il appr és de plus en plus difficiles imposées par une société en un changement à profusion activit 10 ’église, les prêtres éjouissent de prestige seulement par le christianisme . La religion, l r étiennes) que sur le plan macro autant sur le plan micro-social (dans les familles chr - été devenue chaotique où le bien s’est mêlé au mal et où l’institution social dans une soci religieuse peut influencer positivement les classes sociales pour imposer les vraies valeurs. ’é élevé à la vie sociale, elle offre un point L glise orthodoxe donne un sens ’appui moral, spirituel aux classes dirigeantes désorientées, elle cherche à atténuer la d à apaiser les aspirations matérialistes des classes populaires11 souffrance et . La religion orthodoxe est la croyance qui ne tyrannise par la vie, les érieures, et sa discipline n’est ni commandements et les impulsions en sont purement int érieure, ni rigide12 ’esprit orthodoxe représente ’esprit de soumission à la ext . Ainsi l -t-il l éthodes douces, assujettissant les âmes, il repose sur la force, il recommande des m é, la tolérance, il fait élever la pauvreté comme pavois, il n’est pas seulement la libert és13 religion des triomphateurs mais surtout la religion des opprim . ã écrivain politique oublié, consignait dans un de ses C. R dulescu-Motru, un autre 14 ’argumentations abstraites ne sont pas nécessaires pour ouvrages que beaucoup d érer au culte orthodoxe. Une seule te convainc. C’est celle à laquelle tu assistes et qui adh éussit à pénétrer l’âme. Lui ême a été convaincu lorsqu’il a été le témoin d’un épisode r -m épartement de Mehedinþ ène terrifiante où dramatique dans son village natal du d i. La sc ère appelait son fils mort jeune avec des gisements et des cris terribles s’est, son p ée au moment où le prêtre y était arrive, le seul à même de le brusquement termin consoler. Et non pas par des paroles inutiles, non pas par ses propres paroles, mais par la ère vers Dieu. Alors, dévot comme un enfant, le père infortuné s’agenouilla messe et la pri ès du corps du défunt. Apaisé, il écoutait le service funéraire qui lie l’âme du défunt aupr âmes de ceux qui mourront prochainemen 15 „ à où cesse la force de l’homme aux t , car l ”16 commence la force de Dieu . épisode similaire vivra Mihail Manoilescu lorsque sa famille sera marquée de Un ère, Grigore Manoilescu, décédée tragiquement dans un la mort de la petite fille de son fr à trois ans et demi, à peine. Il reconnaîtra que ce fut la plus grande accident de voiture ’attitude envers ’orthodoxie et l’eglise Mihail Manoilescu et l l 121 éditera longuement sur la vie et sur la mort, car „ ’avais douleur de sa vie et il m j é à croire. Je devais croire”17 émoire de Lia, sa petite nièce, il écrira commenc . A la m „ ” Ébauches sur l’immortalité de l’âme dans La Revue de philosophie un essai: dans ’évertuait à expliquer que „ ère et lequel il s si la loi divine en ce qui concerne la mati ’énergie est la préservation de ce que en constitue l’essence, il ne serait pas très l ême loi représente pour l’âme la préservation de ce qui lui audacieux de croire que la m ’individualité”18 est essentiel: l . ès avoir fait certaines réflexions et pensées d’un domaine émouvant créées Apr ôt comme une confession de l’âme, Mihail Manoilescu s’est é par l’action plut remarqu ’église et du clergé. Si les autres hommes politiques ont oublié ou ouverte en faveur de l ’ont pas désiré prendre attitude pour l’amélioration de l’état matériel du clergé19 bien n , ’a pas oublié le corps ecclésiastique au ù il avait occupé la charge Manoilescu n moment o étaire d’État aux finances, il a élaboré la loi générale de l’harmonisation des de sous-secr émunérations budgétaires: „ ’on a relevé les rémunérations de tous les r tandis que l ’Etat à une moyenne de 19 é à 27% fonctionnaires de l %, par la loi actuelle, on les a relev ésiastiques et en conséquence, les prêtres, passent naturellement avant tous les aux eccl ’Etat”20 é par Manoilescu au Sénat comme autres dignitaires de l . Le geste est expliqu ême pour l’homme de culture ïque, bon connaisseur des traditions du peuple normal, m la ère obligé de vénérer le clergé. qui se consid érences tenues au synode du Congrès de la Fraternité Orthodoxe Par ses conf és d’Ardeal et de Banat il tâchera à contribuer à la promoti roumaine dans les localit on ’une opinion favorable à l’église orthodoxe et au sentiment national des Roumains. d Sur la position du nationalisme militant, comme une confession de foi, il fera âtir auprès de son frère Grigore une église orthodoxe dans sa colonie minière de b ’un coteau, ils ont découpé une Sorecani. Dans un paysage luxuriant, sur un haut flanc d établi une ancienne petite église en bois peinte vers 1729, apportée plate-forme et ont ’un village transylvain et reconstituée. La consécration de l’église a été officiée d ’a ’évêque d’Alba Iulia de l’Armée comme délégué du Très l utomne du 1935 par l évérend Père Nicolae Ivan, Evêque de Cluj, entouré d’une assemble d’ecclésiastiques, R ée d’un immense nombre d’ouvriers et de villageois21 accompagn . éritoire de remarquer que és et Il est m Mihail Manoilescu initiait certaines activit érences dans un style catégoriquement favorable à l’orthodoxie et à l’église d’État conf és ethniques et confessionnelles non pas par le désir dans un espace avec des minorit ’attirer du politique, érêts de l’État roumains et pour d mais pour promouvoir les int „ émonstration de supériorité du génie roumain” à l'époque où les faire une d justement „unifiés”22 Roumains se sont dans la Roumanie Grande. éoricien du corporatisme et souteneur ardent de la né é de l’instauration Th cessit égimes corporatistes du XX ècle23 é des r -e si , Mihail Manoilescu demeurera impressionn écouvrir que l’église représente le type absolument parfait de corporation. Elle de d ’État, elle est indépendante de l’État, elle a une devance l organisation propre, une justice ème propre d’éducation et d’enseignement, elle a une discipline propre et propre, un syst érarchie propre, par conséquent l’église est selon Manoilescu le type classique de une hi „ ’État dans l’État”24 ’alliance de ’église et de l’État s’impose l . Ainsi, l l -t-elle comme un élément fort dans les États sans minorités religieuses25 ’exemple le plus véridique est . L é de Lateran (février 1929), a attiré l’église dans la offert par Moussolini qui, par le Trait ’État italien et le Vatican26 tentative de normaliser les rapports entre l . ’État roumain moderne, ébauché par Manoilescu comme une incarnation de L „ ’idéalisme et de l’unité spirituelle” éparer l’église de l’Etat. Elle devra l , ne devra pas s 122 Adina Grigore ésentants directs dans le P être avoir des repr arlement Corporatif. Ceux-ci pourront égitimement désignés en vertu de leur haut rang ecclésiastique ou bien ils pourront être l élus de leur corps ecclesiastique27 partiellement . Dans le Parlement Corporatif ceux-ci énat Socioculture énateurs, auxquels s’ajoutent un feront partie du S l qui comporte 300 s énateurs de droit. L’église orthodoxe et les autres confessions nombre restreint de s énat Social ême que la corporation de la recevront 50 places dans le S -Culturel de m ’enseignement, de la s é, le reste des places des sénateurs étant occupées justice, de l ant ésentants de la corporation de l’armée (20 sénateurs), de la corporation des par les repr énateurs), de la corporation des arts (15 sénateurs) et le collège des sciences (25 s énateurs)28 ’agit pas d’une autorité de l’église sur fonctionnaires publics (40 s . Il ne s ’État, cela serait contraire à la tradition nationale et à l’esprit de l’Eglise Orthodoxe, car l „ ’église tout comme les souverains ne doit jamais être amenée dans la situation de l ”29 pouvoir faire des erreurs . „ ’église doit rester au dessus de l’État, avoir un minimum de liaisons avec L ’Etat qui doit l’appuyer, mais qui ne doit se permettre aucun mot en ce qui concerne l ’attitude des croyants et de l’église”30 l . épart et le point Dans le christianisme, Mihail Manoilescu voit le point de d ’arrivée de la révolution nationale, et l’église n’est rien qu’une institution respectable, d ême d’où partent les critères de morale individuelle et du elle est la source m ’Etat31 ’un progrès moral visible sans la gouvernement de l . On ne peut pas parler d ésurrection du sentiment religieux aux classes supérieures, et cette résurrection ne serait r équipe d’intellectuels fanatiques de l’orthodoxie pas possible selon Manoilescu sans une ée par les prêtres théologi 32 éjouissent de prestige social et culturel et dirig ens . Ceux-ci r ôle significatif dans la naissance de l’élite nationale par leurs ouvrages de jouent un r 33 êtres ont été et demeureront philosophie de morale et de recherche historique . Les pr éciés puisqu’il énétrer autant dans les cercles prétentieux, que dans ceux appr s peuvent p és d’honneur. Ils sont les représentants de l’église orthodoxe „ humbles comme invit qui ’est pas une religion pour les dialecticiens. Elle en suppose un ciel, une chaleur et une n ”34 senteur . ôle et le destin de la Dans un ouvrage de 1942, dans lequel analyse le r roumaine, Mihail Manoilescu montre que le bourgeois roumain parle de „ ères” „ ésie, romantisme pittoresque; un portique Dieu de nos p , pour lui la religion est po ère, une nuit de Pâques avec des clergés qui se répandent vacillant sur les de monast ”35 ruelles du village . Pour Mihail Manoilescu le souvenir des maisonnettes blanches des ères des religieuses de Moldova de l’époque de son enfance, la dévotion et monast ’humilité être expliqués, car „ l de la maison de Dieu ne peuvent pas celui qui a vu tout à définir l’orthodoxie avec des paroles. L’orthodoxie ne se définit cela ne cherche plus ”36 pas, elle se sent . érences et ouvrages théoriques Mihail Manoile é Si dans certaines conf scu a essay „ de tracer les dimensions de l'orthodoxie: l'implication dans la vie sociale dans les étiennes et dans les activités d'assistance des défavorisés, l'intérêt pour les familles chr écifique national, économiste passionné de arts et les sciences et dans la promotion du sp l' ématiques finit par s'exclamer qu'au à des paroles, des chiffres et de calculs math -del éfinitions, des théories l'orthodoxie est la dévotion, est l'humilité et le vivre du sentiment d ”37 religieux .

’attitude envers ’orthodoxie et l’eglise Mihail Manoilescu et l l 123

NOTES:

„ ” 1. Dan Dungaciu, Mihail Manoilescu (1891-1950), dans Arhivele Totalitarismului , III, 2/1995, p. 195. ºat, Ion Ardeleanu, ânia dupã Marea Unire º 2. Mircea Mu Rom , vol. II, Bucure ti, Editura ªtiinþificã ºi Enciclopedicã þionalã în , 1986, p. 1145-1149; Ion Mamina, Monarhia constitu ânia º ã Rom , Bucure ti, Editura Enciclopedic , 1991, p. 19. ºti, Editura 3. Mihail Manoilescu, Dictatul de la Viena. Memorii iulie-august 1940, Bucure ã Enciclopedic , 1991, p. 19. þã sentimentalã de portret, – 4. Natalia Manoilescu-Dinu, Schi dans Mihail Manoilescu ã ºi creator de teorie economic , Ia , Editura Cugetarea, 1993, p. 16. º 5. Mihail Manoilescu, Lupta bisericii ortodoxe contra materialismului, Bucure ti, ã Imprimeria Central , 1933, p. 4. 6. Ibidem, p. 21. 7. Ibidem, p. 23. 8. Ibidem, p. 24. ºtinismul ºi reforma socialã, „ ã” 9. Idem, Cre , dans Lumea Nou , I, nr. 1/apr. 1932, p.52. 10. Ibidem, p.53. 11. Idem, Lupta bisericii ortodoxe contra materialismului, p. 13. ânesc ºi ortodoxie º 12. Idem, Spirit rom , Caransebe , Imprimeria Tipografiei Diecezane, 1936, p. 12. …, p. 17. 13. Idem, Lupta ãdulescu ã româneascã ºi politicianism (1904 „ 14. C. R -Motru, Cultur ), dans Scrieri ” politice , Editura Nemira, 1998, p. 137. 15. Ibidem, p. 138. …, 16. Mihail Manoilescu, Lupta p. 9. º ã 17. Idem, Memorii,vol. II, Bucure ti, Editura Enciclopedic , 1993, p. 375. ãri asupra nemuririi sufletului, „ ” 18. Idem, Incerc dans Revista de filosofie , nr. 4, 1938, p.6 être déchaussé et en pauvreté, car sa pauvreté nous garantit l'émancipation 19. Laissez le pr és à ãtianu (cf. C. Rãdulescu du peuple... sont les mots attribu I. C. Br -Motru, op. cit., p. 142). ºi armonizare º 20. Mihail Manoilescu, Salarizare , Bucure ti, 1927, p. 105. „ ã” ã 21. Idem, Memorii, vol. II, p. 374; M.G. Biserica Nou , dans Patru ani de munc â ã „ ère” rom neasc (1933-1937), Cercul Cultural Le Min , p. 49. ânesc ºi dreptul sãu º 22. Mihail Manoilescu, Spiritul rom , Bucure ti, Tipografia ziarului „ ”, 1936, p. 10. Univers â º 23. Marin Nedelea, Istoria Rom niei, Bucure ti, Editura Niculescu, 1994, p. 218. ºi 24. Mihail Manoilescu, Secolul corporatismului. Teoria corporatismului integral pur, º „ þional”, p. 197. Bucure ti, Editura Na 25. Ibidem,p. 198. º „ ”, 1993, p. 386. 26. John R. Barber, Istoria Europei moderne, Bucure ti, Editura Lider 27. Mihail Manoilescu, Secolul corporatismului..., p. 199. ânia þ º „ ”, 28. Idem, Rom - stat na ional corporatist, Bucure ti, Tipografia ziarului Univers 1934, p. 37. …, 29. Idem, Lupta p. 19. 30. Ibidem, p. 20. þia naþionalã þiei naþ 31. Idem, Revolu , 1938, p.29; Idem, Sens antiburghez al revolu ionale, „ ã”, VI, nr dans Lumea Nou . 10-11, p. 333. þii noºtri teologi „ ã”, VIII, n 32. Idem, Preo , dans Lumea Nou r. 11-12, p. 262. 33. Ibidem, p. 263. â ºi ort 34. Idem, Spirit rom nesc odoxie, p. 31. 124 Adina Grigore ºi â ºti º „ ”, 35. Idem, Rostul sens destinul burgheziie rom ne , Bucure ti, Editura Cugetarea 1942, p. 319. â ºi ort 36. Idem, Spirit rom nesc odoxie, p. 32. ânism ºi ortodoxie, 37. Idem, Rom p. 32.