I- Les Relations Extérieures Du Canada Manon Tessier
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Document generated on 09/29/2021 5:30 a.m. Études internationales I- Les relations extérieures du Canada Manon Tessier Afrique : la déconnexion par défaut Volume 22, Number 2, 1991 URI: https://id.erudit.org/iderudit/702846ar DOI: https://doi.org/10.7202/702846ar See table of contents Publisher(s) Institut québécois des hautes études internationales ISSN 0014-2123 (print) 1703-7891 (digital) Explore this journal Cite this document Tessier, M. (1991). I- Les relations extérieures du Canada. Études internationales, 22(2), 393–407. https://doi.org/10.7202/702846ar Tous droits réservés © Études internationales, 1991 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Chronique des relations extérieures du Canada et du Québec Manon TESSIER* I - Les relations extérieures du Canada (janvier à mars 1991) A — Aperçu général Si depuis le 2 août, la crise du Golfe canalisait déjà l'essentiel de l'activité de la politique étrangère du Canada, le début de l'année 1991 l'accaparait presque complètement. Le déclenchement des hostilités poussait le Canada à participer à ses premières opérations militaires offensives depuis la guerre de Corée avec une contribution de 2 000 soldats, 26 chasseurs CF-18, trois navires et un hôpital de campagne. Mais, face à ce conflit, les efforts canadiens se manifestaient plus particulièrement dans la planification de l'après-guerre et dans les propositions pour le maintien de la paix et le redressement économique de la région. Par ailleurs, la répression dans les républiques soviétiques attirait également l'attention de la communauté internationale. Le Canada suivait lui aussi de très près cette situation et, préoccupé, devait amorcer un réexamen de ses relations avec l'Union soviétique. B — Les politiques de défense 1 - Le rapport annuel sur les exportations de biens militaires canadiens La production d'un rapport annuel sur les exportations de biens militaires, une première pour le Canada, avait été annoncée le 26 septembre dernier devant les Nations Unies. Le gouvernement canadien remplissait cet engagement le 6 mars en déposant simultanément devant le Parlement et les Nations Unies le bilan de ses activités dans ce domaine. On y apprend que le pays a exporté en 1990 des biens militaires pour une valeur de $158.8 millions, exclusion faite des ventes aux États-Unis. Cinquante-quatre pays font partie de la liste des acquéreurs dont l'Allemagne, qui vient au premier rang, l'Algérie, la Chine, l'Inde, Israël, l'Arabie Saoudite, la Corée du Sud et le Pakistan.1 * Documentaliste au Centre québécois de relations internationales. 1. Secrétaire d'État auxAffaires extérieures, Communiquénoôl, 6 mars 1991 ;Paul Mooney, The Gazette, 7 mars 1991, pBl; Miro CERNETIG, The Globe and Mail, 2 mars 1991, pp. A1-A8. Revue Études internationales, volume xxn, n° 2, juin 1991 393 394 Manon TESSIER 2 - Désarmement et contrôle des armements Parmi ses propositions sur l'après-guerre du Golfe, le Canada demandait notamment aux Nations Unies d'organiser un Sommet mondial sur les engins de guerre et les armes de destruction massive. Ce sommet, espère-t-on, pourrait déboucher sur l'adoption d'un programme d'action touchant les armes chimiques, biologiques, nucléaires et conventionnelles et les missiles. Il suggérait à cet effet plusieurs mesures précises dont la prorogation indéfinie du Traité de non- prolifération, l'adhésion de nouveaux pays au Régime de contrôle de technologie des missiles et la recherche d'un consensus mondial sur la non-prolifération des missiles porteurs d'armes de destruction massive.2 C — Les politiques économiques et commerciales 1 - Le dépôt du budget fédéral Le ministre des Finances, M. Michael Wilson, déposait le 26 février son septième budget depuis sa nomination à ce poste, un budget marqué par les séquelles d'une récession économique et l'introduction des mesures législatives pour un contrôle des dépenses gouvernementales. Le tableau suivant, extrait du discours du ministre, propose un sommaire de l'état des comptes publics cana diens3 : Sommaire des projections budgétaires (millions de $) 1990-91 1991-92 1992-93 1993-94 1994-95 1995-96 recettes 120,750 128,500 139,600 150,500 160,300 167,500 budgétaires dépenses -108,300 -115,800 -119,650 -122,800 -126,450 -130,600 frais de -42,950 -43,200 -43,950 -44,300 -43,850 -43,400 la dette publique déficit -30,500 -30,500 -24,000 -16,600 -10,000 -6,500 dette 388.5 419.0 443.0 459.6 469.6 476.1 publique (milliards) 2. Affaires extérieures et Commerce extérieur, Documentation de base. Activités d'après-guerre, et Planification de l'après-guerre, 8 et 13 février 1991; Secrétaire d'État aux Affaires exté rieures, Déclaration no91/10,8 février 1991 ; Cabinet du Premier ministre, Discours, 8 février 1991. 3. Ministère des Finances, Le budget, déposé à la Chambre des communes par Michael Wilson, ministre des Finances, le 26 février 1991, p. 104. CHRONIQUE DES RELATIONS EXTÉRIEURES DU CANADA ET DU QUÉBEC 395 En raison de la guerre du Golfe, le ministre prévoyait aussi une augmentation de $ 600 millions des dépenses du ministère de la Défense nationale, déjà relevées de $350 millions en 1990-1991. Quant aux dépenses reliées à l'aide publique au développement, elles étaient pour leur part limitées à 3 % d'augmentation à l'instar de plusieurs autres secteurs d'activités.4 2 - Les négociations sur un libre-échange continental Après plusieurs mois de discussions, le Canada, le Mexique et les États-Unis annonçaient officiellement le 5 février leur décision d'engager des négociations sur une base trilatérale pour la création d'une zone nord-américaine de libre- échange. Au pays, l'annonce était faite par le ministre du Commerce extérieur, M. John Crosbie, qui expliquait alors qu'en s'excluant de ces négociations, le Canada risquerait d'être laissé-pour-compte parles investisseurs étrangers.5 Un échéancier rapide est prévu et les discussions s'entameront dès ce printemps. D — Les politiques d'aide au développement Du 4 au 8 février avait lieu la première Semaine du Développement interna tional au Canada. Cette semaine visait par de multiples activités à sensibiliser les Canadiens à la problématique du développement.6 Par ailleurs, à quelques jours d'intervalle, la ministre des Relations extérieu res et du Développement international lançait des «programmes d'éducation globale» en Saskatchewan et en Alberta. Ces projets permettront aux élèves de ces provinces de se familiariser avec les multiples facettes de l'interdépendance.7 E — Les politiques d'immigration Afin de maintenir ses objectifs d'immigration et de s'adapter aux fluctuations de l'économie, le ministère de l'Emploi et de l'Immigration limitait le 30 janvier l'accès des immigrants indépendants aux professions générales prévues pour cette catégorie. Les demandes d'immigrants indépendants ayant une offre d'em ploi approuvée par un centre d'emploi canadien continueront cependant d'être acceptées.8 4. Voir Canada, Le discours du budget, le 26 février 1991, 33p. ; Chantai HÉBERT, Le Devoir, 27 février 1991, pp. Al et A2 ; Alan FREEMAN, The Globe andMail, 27 février 1991, pp. Al et A6. 5. Ministre du Commerce extérieur, Déclaration no 91109, 5 février 1991 ; Chantai HÉBERT, Le Devoir, 6 février 1991, pp. Al et A4 ; John SAUNDERS et Madeleine DROHAN, The Globe and Mail, 6 février 1991, pp. Bl et B13. 6. Ministre des Relations extérieures et du Développement international, Communiqué no 91 -08, 30 janvier 1991. 7. Ministre des Relations extérieures et du Développement international, Communiqué no 91 -06, 4 février 1991 et Communiqué no 91-09, 31 janvier 1991. 8. Ministre de l'Emploi et de l'Immigration, Communiqué no 91104,29 janvier 1991 ; Estanislao OZIEWICK, The Globe andMail, 30janvier 1991, pp. Al et A5 ;Paul CAUCHON, Le Devoir, lw février 1991, p.2. 396 Manon TESSIER F — Organisations et réunions internationales 1 - L'ONU Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Javier Perez de Cuellar, était de passage à Ottawa le 12 février pour rencontrer le Premier ministre canadien et son secrétaire d'État aux Affaires extérieures. Leurs discussions portaient essentiellement sur les propositions canadiennes pour une après-guerre dans le Golfe. Plus tôt dans la journée, M. de Cuellar avait ouvert à Montréal la Conférence internationale de droit aérien tenue sous les auspices de l'Organisa tion de l'aviation civile internationale.9 2 - Le Commonwealth Le secrétaire d'État aux Affaires extérieures du Canada, M. Joe Clark, présidait le 16 février à Londres une réunion spéciale du Comité des ministres des Affaires étrangères du Commonwealth sur l'Afrique australe.10 Lors de cette réunion, les ministres passèrent en revue les derniers événements survenus en Afrique du Sud notamment l'engagement du président de Klerk d'abolir les dernières lois légis latives de l'apartheid. Après de longues discussions, les ministres décidaient de maintenir les sanctions économiques envers ce pays tout en convenant de revoir cette question après le 30 avril à New Delhi, dans la mesure où l'Afrique du Sud apporterait des preuves concrètes au démantèlememt de l'apartheid.11 3 - La Francophonie On apprenait à la mi-janvier que le quatrième Sommet de la Francophonie n'aurait pas lieu au Zaïre tel que prévu. Le ministre canadien chargé de la Francophonie, M. Marcel Masse, réagissait à cette confirmation en soulignant que cette décision renforcerait les institutions de la francophonie en démontrant l'attachement et l'importance qu'elles accordent au respect des droits de la personne.