MINISTERE DE L’ECONOMIE BURKINA FASO ET DES FINANCES …………………….. Unité-Progrès-Justice SECRETARIAT GENERAL ………..……….... DIRECTION GENERALE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’APPUI A LA DECENTRALISATION

……..…………….. DIRECTION DE LA GEOMATIQUE ET DE L’OBSERVATION DES TERRITOIRES

REPARTITION SPATIALE DES INVESTISSEMENTS

DES PROJETS ET PROGRAMMES PUBLICS AU BURKINA FASO (2005-2012) : Cas de la région du Centre-Sud

Rapport final

Programme de Renforcement de la Gouvernance, 0 Décembre 2013 Sous -programme Gouvernance Economique (PRG-GE)

P TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES ...... 1 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 3 LISTE DES CARTES ...... 4 AVANT-PROPOS ...... 6 RESUME ...... 7 INTRODUCTION GENERALE ...... 8 I. GENERALITES ...... 9 I.2 METHODOLOGIE ...... 10 I.2.1. Recherche documentaire et traitement des données secondaires...... 10 I.2.2.Collecte et traitement des données primaires ...... 11 a) Choix du secteur de la santé, de la région et des communes ...... 11 b) Collecte des données primaires ...... 12 c) Traitement des données et élaboration des cartes ...... 12 I.2.3. Analyse des données primaires ...... 12 I.2.4. Difficultés, limites et solutions ...... 13 II. INVENTAIRE DES PROJETS ET PROGRAMMES PUBLICS ...... 14 II.1 Répartition et évolution des projets et programmes par région ...... 14 II.1.1 Répartition des projets et programmes ...... 14 II.1.2. Variation du nombre de projets et programmes entre 2005 et 2012 ...... 16 II.2 Distribution et évolution des projets et programmes en fonction des secteurs de planification ...... 19 II.2.1 Distribution des projets et programmes en fonction des secteurs de planification ...... 19 II.2.2 Evolution des projets et programmes selon les secteurs de planification ...... 21 III. ANALYSE DE LA REPARTITION DES PROJETS ET PROGRAMMES PUBLICS ...... 27 III.1 Répartition des projets et programmes publics suivant le financement par secteur et par région en 2012 ...... 27 III.2 Croisement entre financement des projets et programmes et incidence de pauvreté ...... 30 III.3 Croisement entre la variation du nombre de projets et programmes et de l’incidence de pauvreté ...... 32 IV. REPARTITION SPATIALE DES INVESTISSEMENTS DES PROJETS ET PROGRAMMES DE LA REGION DU CENTRE-SUD ...... 37 IV.1 Présentation générale de la région du Centre-Sud ...... 37 IV.2 Intervention des projets et programmes dans la région du Centre-Sud ...... 39 IV.3 Indicateurs de santé de la région du Centre-Sud ...... 40 IV.4 Répartition spatiale des établissements de santé dans la région du Centre-Sud ...... 42

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IV.4.1 Etablissements de soins de santé de la région du Centre-Sud ...... 42 IV.4.2 Officines et dépôts pharmaceutiques ...... 46 IV. 5 Analyse de l’accessibilité des établissements de santé ...... 47 IV.5.1. Dans la province du Bazega ...... 47 a) Dans l’ensemble de la province ...... 48 b) Dans la commune de ...... 54 c) Dans la commune de ...... 56 IV.5.2 Dans la province du Nahouri ...... 57 a) Dans l’ensemble de la province ...... 57 b) Dans la commune de Pô ...... 62 c) Dans la commune de Guiaro ...... 64 IV.5.3 Dans la province du Zoundwéogo ...... 67 a) Dans l’ensemble de la province ...... 67 b) Dans la commune de Manga ...... 70 c) Dans la commune de Gogo ...... 72 V. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE ...... 77 V.1 Propositions pour la répartition spatiale des projets et programmes ...... 77 V.2 Propositions pour la répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud ...... 78 CONCLUSION GENERALE ...... 82 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 83 ANNEXES ...... 84

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AA : Accoucheuse Auxiliaire AB : Accoucheuse Brevetée AIS : Agent Itinérant de Santé ARCP : Assemblée Régionale des Chefs de Projets AS : Attaché de Santé BIP : Banque Intégrée des Projets BNDT : Base Nationale de Données Topographiques CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales CMA : Centre Médical avec Antenne Chirurgicale CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale DCEI : Direction de la Coordination et de l’Evaluation des Investissements DGAT-AD : Direction Générale de l’Aménagement du Territoire et de l’Appui à la Décentralisation DGEP : Direction Générale de l’Economie et de la Planification DGISS : Direction Générale de l’Information et des Statistiques Sanitaires DGOT : Direction de la Géomatique et de l’Observation des Territoires DREP : Direction Régionale de l’Economie et de la Planification DRS : Direction Régionale de la Santé G/F Salle : Garçon et Fille de Salle GPS: Global Positionning System IB: Infirmier Breveté IDE : Infirmier Diplômé d’Etat IGB : Institut Géographique du Burkina INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie MEER : Manipulateur d’Etat en Electro Radiologie MEF : Ministère de l’Economie et des Finances OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement PADS : Programme d’Appui au Développement Sanitaire PAFASP : Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales PAPSA : Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole et de la Sécurité Alimentaire PATTEC : Projet multinational de création de zones libérées durablement de la Mouche Tsé-tsé et de la Trypanosomiase PDIS : Programme de Développement Intégré de la Vallée de Samandéni PEP : Préparateur d’Etat en Pharmacie

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PNDS : Plan National de Développement Sanitaire PNGT2 : Programme National de Gestion des Terroirs, phase 2 PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PRG-GE : Programme de Renforcement de la Gouvernance-sous composante Gouvernance Economique RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable SFE-ME : Sage-Femme d’Etat et Maïeuticien d’Etat SIG : Système d’Information Géographique

LISTE DES CARTES Carte 1 : Nombre de projets et programmes intervenant dans les régions entre 2005 et 2012 . 15 Carte 2 : Variation du nombre de projets et programmes intervenant dans les régions entre 2005 et 2012 ...... 17 Carte 3: Distribution des projets et programmes intervenant dans les régions selon les secteurs de planification entre 2005 et 2012 ...... 20 Carte 4: Evolution du nombre de projets et programmes intervenant dans les secteurs de planification et par région entre 2005 et 2012 ...... 22 Carte 5 : Evolution dans les secteurs de production ...... 24 Carte 6: Evolution dans les secteurs de soutien à la production ...... 24 Carte 7 : Evolution dans les secteurs sociaux administratifs ...... 24 Carte 8: Evolution dans les secteurs des infrastructures et équipements ...... 24 Carte 9 : Financement par secteur et par région des projets et programmes publics en 2012 .. 28 Carte 10: Financement par habitant, par secteur et incidence de pauvreté ...... 31 Carte 11: Variation du nombre de projets et programmes et de l’incidence de pauvreté ...... 33 Carte 12 : Croisement entre le nombre de projets et programmes et la population par région de 2005 à 2012 ...... 35 Carte 13 : Population projetée des régions du Burkina Faso en 2012...... 37 Carte 14: Découpage administratif de la région du Centre-Sud ...... 38 Carte 15: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la région du Centre-Sud ...... 43 Carte 16 : Répartition des formations sanitaires par province de la région du Centre-Sud en 2013 ...... 45 Carte 17: Répartition spatiale des officines et dépôts pharmaceutiques de la région du Centre Sud en 2013 ...... 46 Carte 18 : Répartition des formations sanitaires par commune de la province du Bazèga en 2013 ...... 48 Carte 19 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la province du Bazèga en 2013 ...... 50 Carte 20 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de en 2013 ...... 52 Carte 21 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Kombissiri en 2013 ...... 55 Carte 22 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Kayao en 2013 ...... 56

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Carte 23: Répartition des formations sanitaires de la province du Nahouri en 2013 ...... 58 Carte 24: Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la province du Nahouri en 2013 ...... 60 Carte 25: Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Pô en 2013 ...... 63 Carte 26 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Guiaro ...... 65 Carte 27 : Répartition des formations sanitaires par commune de la province du Zoundwéogo en 2013 ...... 67 Carte 28 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la province du Zoundweogo en 2013 ...... 68 Carte 29: Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Manga en 2013 ...... 71 Carte 30 : 1Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Gogo en 2013 ...... 73 Carte 31 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Gogo en 2013 ...... 76 Carte 32 : Proposition d’implantation de nouvelles infrastructures sanitaires en 2013 ...... 80

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AVANT-PROPOS

Dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations, le Burkina Faso, avec l’appui technique et financier de ses partenaires au développement, exécute des projets et programmes qui entrent dans le cadre de la mise en œuvre de son référentiel de développement qu’est la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD). Ces projets et programmes ne peuvent donner toute la plénitude de leurs effets en termes de développement économique et social que s’ils sont harmonieusement et équitablement répartis sur le territoire national de manière à promouvoir un développement au bénéfice de tous. Pour ce faire, veiller à une bonne répartition spatiale des investissements publics s’avère nécessaire et passe par la planification spatiale. La planification spatiale est l’une des clés de réussite des politiques macroéconomiques et sectorielles. En effet, elle participe au développement équilibré du territoire national à travers une meilleure répartition des investissements publics sur le territoire national. Pour bien assurer cette fonction de répartition spatiale, il est indispensable de disposer d’une base de données qui présente l’état des lieux en mettant en exergue les éventuels déséquilibres. C’est dans l’optique de promouvoir cet outil que le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a entrepris de conduire une étude pilote sur la répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics. Cet exercice vise à offrir aux différents acteurs de développement (les décideurs en particulier), une visibilité spatiale des investissements publics réalisés entre 2005 et 2012. Pour cet exercice pilote, le choix a été porté sur les infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud. Il a permis, en utilisant la géo-information, de constituer une base de données géo-localisées des infrastructures et d’analyser leur accessibilité pour les populations en prenant en compte la qualité des voies d’accès. Un test d’analyse de la répartition régionale des interventions des projets et programmes a été entrepris avec toutefois beaucoup de limites liées aux difficultés de ventilation spatiale de certains investissements. Les résultats de l’exercice sont, à plus d’un point de vue édifiant et mettent en exergue des points critiques à traiter en termes de voies d’accès. Elle met aussi en évidence, la nécessité d’une approche intégrée de toutes les interventions pour rendre fonctionnelles toutes les infrastructures. Ces résultats probants invitent à l’élargissement de l’exercice de manière à construire une base de données complète et actualisée qui sera vulgarisée à l’aide d’un observatoire. C’est la suite que nous entendons donner à l’étude avec l’appui des partenaires. C’est l’occasion pour nous de remercier le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui, à travers le Programme de Renforcement de la Gouvernance, sous-composante Gouvernance Economique (PRG-GE), a financé la réalisation de l’étude. Il nous plaît également de témoigner notre reconnaissance au Ministère de la Santé et aux autorités administratives de la région du Centre-Sud pour leur accompagnement.

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RESUME

L’étude portant sur la répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics à l’échelle nationale entre 2005 et 2012 est à sa phase pilote et a concerné les projets et programmes publics ayant obtenu des inscriptions budgétaires dans les lois de finances depuis 2005. Cette étude pilote a permis de dénombrer 1 380 projets et programmes avec 5 438 interventions sur le territoire national.

L’analyse de la répartition spatiale de ces projets et programmes publics entre 2005 et 2012 a été faite à l’aide de l’outil SIG. Elle a mis en exergue des disparités. Ainsi, il ressort une forte concentration desdits projets et programmes dans la région du Centre où on en dénombre 575. Les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest, le Sahel, le Centre-Nord et l’Est présentent une concentration moyenne de 405 à 435 projets et programmes. Le Nord, les Cascades, le Sud-Ouest, le Plateau Central, le Centre-Est, le Centre-Sud sont les régions qui ont eu le moins d’interventions des projets et programmes publics se situant entre 385 et 404.

Par rapport au nombre de projets et programmes et à la variation de ce nombre entre 2005 et 2012, l’étude montre que deux régions sont les moins favorisées. Il s’agit du Plateau Central et du Sud-Ouest. En considérant le nombre de projets et programmes par secteur, on remarque que dans chaque région, les secteurs porteurs de développement économique (secteurs de production et de soutien à la production) occupent les dernières places.

Quant à la relation qui existe entre le nombre de projets et programmes et la population, d’une manière générale, plus la population est importante, plus le nombre de projets et programmes est élevé, sauf dans les Hauts -Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Nord et le Centre-Est. Dans ces quatre régions, la corrélation semble n’être pas établie entre le nombre de projets et programmes et la population.

Il convient cependant d’observer ces résultats avec réserve dans la mesure où la qualité et l’exhaustivité des données ne sont pas garanties. Toutefois, le test a permis d’apprécier la pertinence de l’exercice, d’évaluer la méthodologie et les besoins.

Dans cette optique, une étude de cas a été menée sur les infrastructures sanitaires de la région du Centre- Sud afin d’expérimenter de manière pratique l’approche méthodologique. Pour ce faire, une sortie sur le terrain s’est déroulée en mai 2013 et a permis de géo-référencer toutes les infrastructures sanitaires de la région du Centre-Sud.

Au total, 147 infrastructures sanitaires ont été recensées dont 100 CSPS, 13 dispensaires isolés, 4 CMA, 3 pharmacies et 27 dépôts pharmaceutiques. De la répartition spatiale de ces infrastructures, il ressort une forte concentration dans la province du Bazega, suivie par le Zoundwéogo et le Nahouri. Cela se justifie en partie par les différences de densité de population. Néanmoins, des disparités tant au niveau de l’accessibilité physique (état des routes, obstacles naturels, etc.) qu’au niveau du personnel soignant sont observées.

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INTRODUCTION GENERALE

Dans le but de promouvoir une croissance économique forte, soutenue et de qualité tout en respectant le principe du développement durable, le Gouvernement burkinabè s’est doté le 29 Décembre 2010 d’un nouveau référentiel de développement économique et social dénommé Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) pour la période 2011-2015. L’opérationnalisation de cette stratégie se fait à travers les politiques sectorielles qui sont assorties de plans d’actions, lesquels plans d’actions sont mis en œuvre notamment à travers les projets et programmes de développement.

Les projets et programmes qui représentent des instruments opérationnels de mise en œuvre de la politique du Gouvernement visent à améliorer les conditions de vie des populations sur toute l’étendue du territoire national.

Pour que ces projets et programmes atteignent leurs objectifs, un bon suivi-évaluation est indispensable. Ce suivi-évaluation se doit d’intégrer le suivi de la cohérence de la répartition spatiale des investissements et d’offrir aux collectivités territoriales une visibilité sur les infrastructures de leur ressort territorial.

C’est dans cette optique que le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a entrepris de mener une étude pilote sur la répartition spatiale des projets et programmes publics à l’échelle régionale entre 2005 et 2012. Pour ce faire, le Système d’Information Géographique (SIG) a été utilisé comme un outil en vue d’accomplir cette mission. Afin de mieux cerner les réalités de terrain, une étude de cas a été faite sur les infrastructures sanitaires de la région du Centre-Sud.

Le présent rapport qui expose les résultats de l’étude est articulé autour des points suivants : (i) Généralités ; (ii) Inventaire des projets et programmes entre 2005 et 2012 ; (iii) Analyse de la répartition spatiale des projets et programmes publics ; (iv) Répartition spatiale des projets et programmes de la région du Centre-Sud ; (v) Perspectives.

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I. GENERALITES

I-1 OBJECTIFS ET RESULTATS DE L’ETUDE

Objectifs de l’étude

L’objectif général de cette étude est d’offrir aux décideurs un aperçu sur la répartition spatiale des investissements et contribuer ainsi à éclairer les choix stratégiques en mettant en exergue les éventuels déséquilibres intra et inter-localités.

De façon spécifique, il s’agira de :

- réaliser une cartographie de la répartition spatiale des projets et programmes suivant leur nombre et les secteurs de planification ; - faire une analyse croisée de la répartition spatiale des projets et programmes avec le financement, la population à l’échelle régionale ; - faire une analyse croisée de la répartition spatiale des projets et programmes avec l’incidence de pauvreté par région ; - réaliser une étude sur la répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la région du Centre-Sud ; - formuler des suggestions pour une meilleure orientation des choix des décideurs dans la mise en œuvre des projets et programmes.

Résultats attendus

De façon globale, il est attendu de la présente étude, un document permettant aux décideurs d’avoir un aperçu sur la répartition spatiale des investissements afin de contribuer à une meilleure distribution des réalisations des projets et programmes de développement sur le territoire national.

De façon spécifique, les résultats attendus sont :

- une cartographie de la répartition spatiale des projets et programmes suivant leur nombre et les secteurs de planification est disponible ; - une analyse croisée de la répartition spatiale des projets et programmes avec le financement, la population à l’échelle régionale est faite ; - une analyse croisée de la répartition spatiale des projets et programmes avec l’incidence de pauvreté par région est faite ;

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- une étude pilote de la répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la région du Centre-Sud est réalisée ; - des suggestions pour une meilleure orientation des choix des décideurs pour la mise en œuvre des projets et programmes sont faites.

I.2 METHODOLOGIE

La méthodologie a essentiellement porté sur deux approches : une recherche documentaire pour la collecte des données secondaires et une enquête sur le terrain pour les données primaires nécessaires à la production des cartes.

I.2.1. Recherche documentaire et traitement des données secondaires

La première étape de l’étude a consisté à réunir les répertoires1 des projets et programmes disponibles à la Direction Générale de l’Economie et de la Planification (DGEP). Ces répertoires retracent l’ensemble des projets et programmes publics en cours d’exécution et ayant obtenu des inscriptions budgétaires dans les lois de finances depuis 2005.

La deuxième étape a porté sur l’inventaire des projets et programmes par région et par secteur de planification. Il s’est agi d’identifier le coût global, la période de démarrage et de fin ainsi que les secteurs d’intervention des projets et programmes publics. Le traitement des données s’est fait avec le logiciel MS Excel pour supprimer les doublons et obtenir une liste globale des projets et programmes sur la période de 2005 à 2012.

Cela a permis de dénombrer 1 380 projets et programmes sur la période de 2005 à 2012 avec 5 438 interventions sur le territoire national. La première valeur (1 380) représente en terme numérique le nombre total de projets et programmes identifié pour la période. Elle a été obtenue en faisant un regroupement des projets et programmes par ministère répertoriés dans la Banque Intégrée des Projets (BIP) tout en supprimant les doublons. La seconde valeur (5 438) représente le nombre total d’interventions des 1 380 projets et programmes. Cela signifie qu’il y a des projets et programmes qui interviennent dans plusieurs régions et/ou dans plusieurs secteurs de planification à la fois.

1 Répertoires de 2005, 2006, 2007, 2009, 2010 et 2011 10

Pour l’étude de cas portant sur les infrastructures sanitaires dans la région du Centre- Sud, les structures en charge des statistiques sanitaires ont été approchées afin de disposer des informations nécessaires. Il s’agit de la Direction Générale de l’Information et des Statistiques Sanitaires (DGISS), la Direction Régionale de la Santé (DRS) et la Direction Régionale de l’Economie et de la Planification (DREP) du Centre-Sud.

Les tableaux de synthèse annexés au présent document ont servi de base pour la production de la cartographie des projets et programmes publics. Ils ont été complétés par les données sur les incidences de pauvreté de 2003 et de 2009 ainsi que les données projetées de la population par région de 2009 à 2012.

I.2.2.Collecte et traitement des données primaires

a) Choix du secteur de la santé, de la région et des communes

 Choix du secteur de la santé

Le choix de la santé se justifie par le fait que c’est un des secteurs prioritaires. En outre, c’est un secteur où la question de l’accessibilité physique qui est d’une grande importance peut être influencée par les obstacles naturels tels les forêts.

 Choix de la région du Centre-Sud

Le choix de la région du Centre-Sud s’est fait pour des raisons pratiques liées aux contraintes financières qui commandaient, tout en ayant à l’esprit le niveau de pauvreté, de choisir une région de taille moyenne et pas trop éloignée de Ouagadougou. C’est sur cette base que le Centre-Sud, qui est dans le deuxième groupe de régions pauvres avec 46.7% de pauvres a été choisi. Les régions du 1er groupe (plus de 50% de pauvres) que sont, le Nord (68,1%), l’Est (62,2%) et la Boucle du Mouhoun (56%) étant relativement plus éloignées.

 Choix des communes de la région

La région compte au total 19 communes dont (3 urbaines et 16 rurales). Ce nombre élevé pour l’exercice a conduit à un échantillonnage. Le choix des communes pour l’analyse de l’accessibilité au niveau des communes s’est fait selon les critères suivants : le statut des communes (urbaine, rurale), l’accessibilité physique et le rayon moyen d’action. Ainsi, deux (02) communes ont été identifiées par province. Il s’agit des communes de Kombissiri et de Kayao dans la province du Bazèga, les communes de

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Pô et Guiaro dans la province du Nahouri et les communes de Manga et Gogo dans la province du Zoundwéogo.

b) Collecte des données primaires

La méthodologie appliquée pour la collecte des données primaires se décline en deux niveaux:

- le lever des coordonnées géographiques et la codification des infrastructures sanitaires par province, par commune et par thématique à l’aide de l’appareil Global Positioning System (GPS). Les coordonnées relevées ont été ensuite transcrites sur la fiche de collecte des données ; - l’administration de la fiche d’enquête aux responsables des formations sanitaires : il s’est agi de recueillir des informations sur le personnel de la formation sanitaire concernée, la date de réalisation de l’infrastructure, sa couverture géographique, son accessibilité, etc.

c) Traitement des données et élaboration des cartes

Le traitement des données recueillies a porté sur :

- le transfert des données du GPS au logiciel MapSource pour une première étape d’affichage et de tri des coordonnées géographiques des entités levées ; - le transfert de ces coordonnées géographiques du logiciel MapSource aux logiciels MS Excel et MS Access pour un deuxième tri et traitement en fichiers «texte et Dbase» ; - l’élaboration des différentes cartes par thématique suite au traitement des données transformées en fichiers «texte et Dbase» et transférées ensuite sous le logiciel ArcGIS en fichiers de forme ; - le dépouillement du questionnaire et l’analyse des résultats pour la rédaction du rapport de l’étude. A ce niveau, les fiches de collecte ont d’abord fait l’objet de traitement préliminaire à savoir le contrôle et la codification avant d’être saisies sous le logiciel Sphinx. Ce logiciel a permis de générer les informations saisies en données statistiques pour les analyses.

I.2.3. Analyse des données primaires

L’analyse de la répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics est faite en fonction de la dispersion des éléments autour de la moyenne. En

12 général, trois classes sont retenues pour l’analyse de chaque variable. Une classe moyenne qui regroupe les éléments proches de la moyenne, une classe qui regroupe les éléments dont les valeurs sont trop en dessous de la moyenne et une classe qui regroupe les éléments dont les valeurs sont trop au-dessus de la moyenne.

Les analyses croisées entre deux variables comparent les classes des variables concernées. La position de chaque région dans chacune des variables est également examinée. Dans la mesure du possible, les valeurs obtenues pour chaque variable sont comparées aux normes internationales ou nationales. Ainsi, les normes d’implantations des formations sanitaires ont été utilisées dans l’analyse de la répartition spatiale des infrastructures sanitaires. De même, les normes sur le ratio personnel de santé/population ont été prises en compte dans l’analyse de la répartition spatiale du personnel de santé dans la région du Centre-Sud.

I.2.4. Difficultés, limites et solutions

Les difficultés rencontrées se situent à plusieurs niveaux :

- au niveau de l’inventaire Dans l’ensemble, on note :

 l’absence de certaines données sur les projets et programmes notamment les données désagrégées par localité d’intervention (région, province, etc.);

 l’inexistence du répertoire 2008 ;

 la variation des informations de certains projets et programmes d’un répertoire à un autre tels que les intitulés, le coût global, les années de démarrage et de fin, etc.

- au niveau de la collecte des données sur le terrain

Les difficultés rencontrées sont entre autres :

 l’impraticabilité de certaines routes ayant rendu l’accessibilité difficile à certaines localités (voies non aménagées, bas-fonds, etc.) ;

 le manque d’informations précises sur certaines infrastructures (année de réalisation, source de financement, etc.) ;

 la non prise en compte de certaines infrastructures dans le répertoire de la santé ;

 l’inexistence de certains villages dans la Base Nationale de Données Topographiques (BNDT).

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Solutions aux difficultés rencontrées

L’exploitation des rapports des Assemblées Régionales des Chefs de Projets (ARCP) est une des solutions de contournement aux difficultés dans la recherche du financement des projets par région. En outre, nous avons procédé à des calculs simples pour avoir le financement par habitant. Mais cet exercice s’est limité à la seule année de 2012 faute de données disponibles. Pour la région du Centre-Est par exemple, l’exploitation des rapports des ARCP ne nous a pas permis d’avoir des informations sur le financement des projets et programmes par habitant. Nous avons donc procédé au calcul de la moyenne des 12 régions pour avoir des valeurs neutres que nous avons attribuées à la région du Centre-Est.

Sur le terrain, nous avons parcouru des kilomètres supplémentaires pour atteindre les infrastructures sanitaires dont l’accessibilité est rendue difficile par des obstacles naturels (cours d’eau, bas-fonds, forêts, etc.).

II. INVENTAIRE DES PROJETS ET PROGRAMMES PUBLICS

Dans le but de disposer de l’ensemble des projets et programmes intervenant dans chaque région, un inventaire a été élaboré pour mettre en exergue leur répartition et leur évolution sur la période 2005-2012.

II.1 Répartition et évolution des projets et programmes par région

II.1.1 Répartition des projets et programmes

La carte suivante représente la répartition spatiale des projets et programmes publics intervenant sur le territoire national de 2005 à 2012 en terme de nombre. Cet état n’est pas exhaustif en ce sens qu’il ne prend en compte que les projets et programmes inscrits dans les lois de finances couvrant la période indiquée.

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Carte 1 : Nombre de projets et programmes intervenant dans les régions entre 2005 et 2012

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L’observation de cette carte montre trois tendances :

- la première est relative au groupe de régions ayant connu l’intervention de projets et programmes dont le nombre est compris entre 385 et 404; - la seconde regroupe les régions ayant bénéficié des interventions des projets et programmes dont le nombre est compris entre 405 et 435 ; - la dernière tendance renvoie au groupe de régions dont le nombre de projets et programmes y intervenant est compris entre 436 et 575.

De l’analyse de la répartition des projets et programmes intervenant dans les régions sur la période 2005-2012, il ressort :

- une forte concentration dans la seule région du Centre avec un nombre total de 575 projets et programmes. Cette concentration pourrait se justifier en partie par le fait que la région du Centre abrite la plupart des sièges des projets et programmes ;

- une concentration moyenne des projets et programmes dans six régions (Hauts-Bassins, Boucle du Mouhoun, Centre-Ouest, Sahel, Centre-Nord et Est) ; - une faible concentration des projets et programmes dans six régions (Nord, Cascades, Sud-Ouest, Plateau Central, Centre-Est, Centre-Sud).

II.1.2. Variation du nombre de projets et programmes entre 2005 et 2012

Ce point fait une analyse dynamique des projets et programmes afin d’appréhender la variation dans le temps de leur nombre sur la période sous revue.

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Carte 2 : Variation du nombre de projets et programmes intervenant dans les régions entre 2005 et 2012

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Trois tendances se dégagent à travers l’observation de cette carte :

- une première relative au groupe de régions ayant une variation du nombre de projets et programmes comprise entre 4,71 et 5,22 points. Il s’agit des régions du Centre-Nord, du Centre-Ouest, du Centre-Est et de l’Est ; - une seconde qui regroupe les régions dont la variation du nombre de projets et programmes est comprise entre 4,21 et 4,70 points. Il s’agit des régions du Centre-Sud, du Nord, du Sahel, des Hauts-Bassins et des Cascades ; - la dernière tendance renvoie au groupe de régions dont la variation du nombre de leurs projets et programmes se situe entre 3,31 et 4,20 points. Il s’agit de la Boucle du Mouhoun, du Sud-Ouest, du Plateau Central et du Centre.

L’analyse de la variation du nombre de projets et programmes permet de constater une volonté de l’Etat de rééquilibrer leur répartition spatiale et temporelle depuis 2005 dans les treize régions. En effet, l’analyse des variations montre qu’il y a une croissance plus forte des interventions dans les régions défavorisées. Cela indiquerait un effort de rattrapage, donc de correction des disparités. Cette situation pourrait s’expliquer par le processus de décentralisation qui a insufflé un dynamisme dans le développement des régions.

De la comparaison des tendances des cartes n°1 et n°2, il ressort que la région du Centre qui, en terme numérique était la plus favorisée, se retrouve maintenant en dernière position en terme de variation du nombre de projets et programmes sur la période au même titre que le Sud-Ouest, le Plateau Central et la Boucle du Mouhoun.

Toutefois, il convient de noter que les régions du Plateau Central et du Sud-Ouest font partie du dernier groupe que ce soit en terme numérique ou de variation du nombre de projets et programmes. L’effort de rattrapage y est donc insuffisant.

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II.2 Distribution et évolution des projets et programmes en fonction des secteurs de planification

L’analyse porte sur la répartition des projets et programmes et leurs évolutions dans les secteurs de planification par région.

II.2.1 Distribution des projets et programmes en fonction des secteurs de planification

L’analyse en fonction des secteurs de planification permet de mieux apprécier les choix des décideurs en termes de mise en œuvre des projets et programmes de développement pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Elle permettra également de les guider dans leurs actions futures pour un développement harmonieux du territoire national.

En rappel, les secteurs de planification retenus dans le cadre de cette étude sont les secteurs de production, de soutien à la production, sociaux et des infrastructures et équipements administratifs2.

La carte ci-dessous montre la répartition des projets et programmes selon les secteurs de planification.

2 Les infrastructures dans ces secteurs concernent celles réalisées dans le but d’améliorer le fonctionnement de l’administration publique. Il s’agit entre autres des constructions, réfections et réhabilitations des bâtiments administratifs. 19

Carte 3: Distribution des projets et programmes intervenant dans les régions selon les secteurs de planification entre 2005 et 2012

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Cette carte révèle la même tendance pour toutes les régions en termes de répartition des projets et programmes. Les secteurs des infrastructures et équipements administratifs viennent en tête, suivis des secteurs sociaux, des secteurs de soutien à la production et enfin des secteurs de production.

La prédominance des interventions dans le domaine administratif répond aux besoins du renforcement des capacités des acteurs de la décentralisation et d’accompagnement des collectivités territoriales par l’Etat. Toutefois, il est à noter qu’il y a un besoin d’accroissement des efforts en faveur des secteurs de soutien à la production et de la production qui sont déterminants pour l’atteinte des objectifs de l’axe 1 de la SCADD.

II.2.2 Evolution des projets et programmes selon les secteurs de planification

La carte ci-dessous montre l’évolution des projets et programmes par région et par secteur de planification.

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Carte 4: Evolution du nombre de projets et programmes intervenant dans les secteurs de planification et par région entre 2005 et 2012

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L’observation de cette carte montre un effort de plus en plus accru dans les secteurs de production ; ce qui est en conformité avec les priorités de la SCADD, notamment l’axe 1 qui vise l’accélération de la croissance.

Les projets et programmes des secteurs des infrastructures et équipements administratifs viennent en deuxième position. Cela pourrait s’expliquer par le processus de la décentralisation qui se poursuit.

La troisième place est occupée par les secteurs du soutien à la production. Tout comme les secteurs de production, les secteurs de soutien à la production contribuent directement à la croissance économique ; d’où l’intérêt de mettre l’accent sur ces secteurs.

Les secteurs sociaux quant à eux viennent en dernière position. Malgré la faible évolution que présentent ces secteurs, il n’en demeure pas moins qu’ils occupent la seconde place en termes d’interventions des projets et programmes (cf. carte n°3). Cela pourrait s’expliquer par la mise en œuvre du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) qui mettait beaucoup plus l’accent sur le développement des secteurs sociaux en garantissant entre autres l’accès des pauvres aux services sociaux de base et à la protection sociale.

Cette évolution du nombre de projets et programmes par secteur de planification est presque uniforme sur le territoire national.

Toutefois, il est nécessaire d’analyser l’évolution des projets et programmes dans chaque secteur de planification.

Les cartes suivantes (5, 6, 7 et 8) permettent d’appréhender les efforts de développement consentis pour chaque secteur.

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Carte 7 : Evolution dans les secteurs de soutien à la production Carte 5 : Evolution dans les secteurs de production

Carte 8: Evolution dans les secteurs des infrastructures et équipements Carte 6: Evolution dans les secteurs sociaux administratifs

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- Selon les secteurs de production

L’évolution du nombre de projets et programmes dans les secteurs de production est très remarquable sur le territoire national entre 2005-2012. Cette évolution traduit les efforts consentis par l’Etat et les partenaires au développement pour promouvoir la croissance économique dans les différentes régions. Elle se présente comme suit :

 38% des régions ont connu une variation du nombre de projets et programmes comprise entre 34,01 et 40 points. Ce sont les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Nord, du Centre-Nord et du Sahel ;

 38% également des régions ont enregistré une évolution comprise entre 28,01 et 34 points. Il s’agit des régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Centre-Est, du Plateau Central et du Centre-Ouest ;

 le dernier groupe de régions soit 24% a affiché une évolution se situant entre 16,5 et 28 points. Il s’agit des régions du Centre, du Centre-Sud et du Sud- Ouest. En somme, les régions du Centre-Sud et du Sud-Ouest faisant partie des régions qui bénéficient de moins d’interventions des projets et programmes connaissent également une faible évolution de ceux-ci dans le domaine spécifique de la production. Cette situation n’est pas favorable au développement de ces régions qui restent tout de même des zones à fortes potentialités productives du fait de leurs positions géographiques.

- Selon les secteurs de soutien à la production

On constate une évolution du nombre de projets et programmes dans les secteurs de soutien à la production variant entre 4,29 et 9,25 points selon les régions. Les meilleures évolutions sont constatées dans les régions du Sahel, de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Ouest. Les régions du Centre, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts- Bassins et des Cascades sont celles qui ont la plus faible évolution. Pourtant, la carte n°4 révèle que les trois dernières régions ont connu une évolution acceptable dans les secteurs de production. Etant donné que ces deux secteurs sont indispensables et complémentaires pour la croissance économique, l’accent devrait donc être mis sur les projets et programmes de soutien à la production pour booster le développement.

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- Selon les secteurs sociaux

Il ressort que les régions du Centre, des Hauts-Bassins et du Sahel sont celles qui ont enregistré les meilleures évolutions du nombre de projets et programmes dans les secteurs sociaux entre 2005 et 2012 tandis que les régions du Centre-Sud et du Nord ont affiché les plus faibles évolutions. Le croisement des cartes n°5 et n°6 montre que la région du Centre-Sud occupe la dernière place en termes d’évolution du nombre de projets et programmes des secteurs de production et des secteurs sociaux.

- Selon les secteurs des infrastructures et équipements administratifs

La forte évolution du nombre de projets et programmes dans les secteurs des infrastructures et équipements administratifs concerne les régions du Centre-Nord, de l’Est, du Centre-Est, du Centre-Sud et du Centre-Ouest. Cela pourrait être dû à l’accompagnement des collectivités territoriales par l’Etat dans le cadre de la décentralisation et de la déconcentration des services. Avec une évolution comprise entre 3,86 et 7,50 points, les régions du Centre, du Plateau Central, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest sont les moins nanties en termes d’évolution du nombre de projets et programmes. Parmi les régions proches de la capitale, seule la région du Plateau Central enregistre une faible évolution des projets d’infrastructures et d’équipements. Des investigations s’avèrent nécessaires pour comprendre cette situation.

Dans les régions du Centre-Sud et du Nord, des faibles évolutions sont également constatées dans l’intervention des projets et programmes.

En rappel, le nombre d’interventions des projets et programmes de la région du Centre est le plus élevé (575). Cela est dû au fait que plus de la moitié des interventions sont à caractère administratif même si au cours de la période de l’étude (2005-2012), on note une évolution des projets et programmes à caractère social. Une des raisons qui peut être évoquée, c’est la forte densité de la population au niveau de ce centre urbain qui exprime sans cesse des besoins liés à l’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, protection sociale, etc.).

Cependant, dans les secteurs à forte croissance économique, les régions du Sud-Ouest et du Centre-Sud (pour les secteurs de production), la Boucle du Mouhoun, les Hauts- Bassins et les Cascades (pour les secteurs de soutien à la production) occupent les dernières places.

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En plus de ce qui précède, les cas spécifiques des régions du Sud-Ouest et du Centre Sud sont à signaler car elles sont en reste au niveau des secteurs sociaux (pour la région du Centre-Sud) et des secteurs des infrastructures et équipements administratifs (pour la région du Sud-Ouest).

Du point de vue du nombre de projets et programmes, on peut conclure que la région du Centre-Sud est la plus défavorisée.

Le nombre ne suffit pas pour apprécier l’efficacité de l’intervention des projets et programmes dans le développement socio-économique des régions. Une analyse croisée avec les secteurs de planification, la population et l’incidence de pauvreté permettrait de mieux cerner leurs actions.

III. ANALYSE DE LA REPARTITION DES PROJETS ET PROGRAMMES PUBLICS

L’analyse de la répartition des projets et programmes intervenant dans les régions permet de comprendre leurs dynamiques de développement et d’appréhender les disparités d’investissement qui existent entre elles. Cette analyse est faite suivant le financement par secteur de planification et le financement total par région. Un croisement avec l’incidence de pauvreté permettra toutefois d’apprécier les efforts de développement consentis dans les régions. Les différentes appréciations ont été faites en fonction des objectifs de la SCADD qui veut réaliser une croissance forte en mettant l’accent sur les secteurs qui la portent.

III.1 Répartition des projets et programmes publics suivant le financement par secteur et par région en 2012

Il aurait été intéressant d’analyser les financements des projets et programmes par région sur la période de l’inventaire (2005-2012). Toutefois, face aux difficultés inhérentes à la désagrégation des données par région, seule l’année 2012 a été considérée. La démarche a consisté à réunir l’ensemble des rapports des assemblées régionales de 2013 pour en extraire la part des montants alloués à chaque région par les projets et programmes qui y interviennent.

Suivant la programmation du financement des projets et programmes publics par secteur et par région en 2012, la carte ci-après présente la situation comme suit :

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Carte 9 : Financement par secteur et par région des projets et programmes publics en 2012

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- la majorité des régions (7 sur les 13) se trouve dans la classe des financements compris entre 0,9 et 5 milliards de francs CFA ; - trois régions (Sahel, Plateau Central, Centre) bénéficient des financements compris entre 5 et 10 milliards de francs CFA ; - trois régions à savoir les régions du Nord, de l’Est et celle des Hauts-Bassins semblent relativement bien financées (financement compris entre 10 et 20 milliards de francs CFA).

Les histogrammes indiquent la distribution du financement total alloué à chaque secteur de planification dans les différentes régions. Ainsi, l’on observe de façon générale que les secteurs sociaux sont les plus grands consommateurs du financement total à hauteur de 41,34%. Les secteurs de soutien à la production viennent en deuxième position avec 36,58%, suivis des secteurs de production et des infrastructures et équipements administratifs avec respectivement 15,88% et 6,2%.

Le constat montre que sept régions (Sud-Ouest, Centre-Ouest, Centre-Sud, Plateau Central, Centre-Nord, Est, Hauts-Bassins) s’inscrivent dans l’axe 1 de la SCADD à savoir l’accélération des piliers de la croissance. En effet, dans ces régions, l’allocation aux secteurs de production et de soutien à la production est plus élevée.

La situation des Hauts-Bassins pourrait s’expliquer par l’intervention dans la région de grands projets de développement tels que le Programme de Développement Intégré de la vallée de Samandéni (PDIS), le Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP), le Projet multinational de création de zones libérées durablement de la Mouche Tsé-tsé et de la Trypanosomiase (PATTEC), le Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole et de la Sécurité Alimentaire (PAPSA), etc..

Dans les régions du Nord et du Centre, on note la prédominance du financement des secteurs sociaux.

En considérant le financement total des projets et programmes par secteur de planification, deux régions (Hauts-Bassins et Nord) bénéficient de dotations relativement importantes. Cependant, ces deux régions présentent des réalités différentes. En effet, au niveau de la région des Hauts-Bassins, l’accent est mis sur les secteurs de soutien à la production. Par contre, au niveau de la région du Nord, le financement est plus axé sur les secteurs sociaux.

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De même, au niveau des régions moyennement financées, on constate que les financements de la région du Centre sont plus orientés vers les secteurs sociaux tandis que ceux de la région de l’Est sont axés sur les secteurs de production.

Au niveau des régions faiblement financées, les tendances actuelles sont en faveur des secteurs de production, à l’exception de la région de la Boucle du Mouhoun où les financements sont concentrés sur les secteurs sociaux.

III.2 Croisement entre financement des projets et programmes et incidence de pauvreté

Cet exercice permet d’apprécier la cohérence de financement des projets et programmes en lien avec le niveau de développement des régions, l’incidence de pauvreté de 2009 et les données projetées de la population de 2012 ont été utilisées pour réaliser la présente carte.

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Carte 10: Financement par habitant, par secteur et incidence de pauvreté

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L’observation de la carte montre trois niveaux de pauvreté des régions : faible (< 31%), moyen (31-50%) et élevé (> 50%). Seule la région du Centre présente une faible incidence de pauvreté (17,3). Trois régions (Boucle du Mouhoun, Nord et Est) constituent le groupe où la pauvreté est élevée.

Le croisement de l’incidence de pauvreté avec le financement par secteur et par région fait ressortir les constats suivants :

- au niveau du groupe des régions à pauvreté élevée, la région de l’Est présente une situation favorable à la réduction de la pauvreté au vu des investissements consentis dans les secteurs de production. Ce qui n’est pas le cas au niveau des deux autres régions (la Boucle du Mouhoun et le Nord); - au niveau du groupe des régions à pauvreté moyenne, les tendances de réduction de la pauvreté sont bonnes compte tenu des financements alloués aux secteurs de production et de soutien à la production.

Le croisement entre le financement par habitant et l’incidence de la pauvreté fait ressortir que dans la région du Nord, le montant du financement par habitant est de 11 490 FCFA. La concentration des efforts dans cette région pourrait s’expliquer par le souci de résoudre le niveau de pauvreté.

Par contre, en plus d’un niveau de pauvreté assez important, la région de la Boucle du Mouhoun ne bénéficie que d’un financement de 2 192 FCFA par habitant contre une moyenne nationale de 5 262 FCFA.

Par ailleurs, pour mieux appréhender la dynamique des projets et programmes en lien avec la pauvreté, des analyses croisées entre l’évolution du nombre de projets et programmes et l’évolution de l’incidence de pauvreté sont nécessaires.

III.3 Croisement entre la variation du nombre de projets et programmes et de l’incidence de pauvreté

Pour permettre d’apprécier l’évolution du nombre de projets et programmes sur la période de l’étude et celle de l’incidence de pauvreté, la carte suivante a été réalisée. Elle met en exergue la relation qui existe entre le nombre de projets et programmes et l’amélioration des conditions de vie des populations.

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Carte 11: Variation du nombre de projets et programmes et de l’incidence de pauvreté

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Le constat fait de l’évolution de l’incidence de pauvreté (2003-2009) permet d’identifier trois tendances : une tendance à la baisse, une tendance à la hausse et une tendance à la stagnation.

La tendance à la baisse concerne les régions du Sud-Ouest, du Centre-Sud, du Centre- Est, du Plateau Central et du Centre. La tendance à la hausse concerne les régions des Hauts-Bassins et de l’Est. La pauvreté est quasiment constante dans les régions des Cascades, du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord et du Sahel.

La lecture de l’évolution du nombre de projets et programmes entre 2005 et 2012 montre un accroissement global dans toutes les régions. Ainsi, elle permet de distinguer trois niveaux : des régions dont l’évolution du nombre de projets et programmes est inférieure à 4,2 (Boucle du Mouhoun, Centre, Plateau Central et Sud-Ouest) ; des régions dont l’évolution est comprise entre 4,21 et 4,70 (Cascades, Centre-Sud, Hauts- Bassins, Nord et Sahel) et des régions dont l’évolution est supérieure à 4,7 (Centre-Est, Centre-Nord, Centre-Ouest et Est).

III.4 Croisement entre le nombre de projets et programmes et la population par région

Outre le croisement de l’évolution du nombre de projets et programmes avec l’incidence de pauvreté, le croisement avec la population pourrait contribuer à mieux comprendre la répartition des projets et programmes publics.

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Carte 12 : Croisement entre le nombre de projets et programmes et la population par région de 2005 à 2012

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Le croisement entre le nombre de projets et programmes et la population montre que de manière générale, la répartition des projets et programmes est fonction de la population. En effet, dans 9 régions, le constat montre que plus la population est importante, plus le nombre de projets et programmes est élevé et vice-versa.

Par contre, les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Nord et du Centre-Est constituent des exceptions. Dans ces régions, le nombre de projets et programmes est insuffisant au vu de la population. Il serait opportun que l’Etat et ses partenaires tiennent compte de la population dans la répartition des investissements dans ces 4 régions.

L’étude sur la répartition spatiale des investissements publics des projets et programmes a pour ambition d'assurer une répartition équitable des investissements publics de l’Etat afin de poser les bases d’un développement harmonieux du territoire national. Aussi concerne-t-elle tous les secteurs d’interventions des projets et programmes de l’Etat et le suivi devant être effectué dans toutes les régions du pays.

Cependant, pour cette première étude et au vu du budget alloué, les objectifs du suivi effectif des investissements sur le terrain ont porté sur la région du Centre-Sud et le secteur des infrastructures sanitaires.

Il sera question de vérifier la cohérence des interventions et surtout de dégager des orientations claires de manière à optimiser l’impact des investissements dans cette région.

C’est l’objet de la partie suivante qui cherche à répondre à ces préoccupations importantes. La méthodologie a consisté au lever des coordonnées géographiques et au renseignement d’une fiche d’enquête auprès des responsables de formations sanitaires. Les données ainsi collectées ont été traitées et ont permis la réalisation des cartes thématiques.

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IV. REPARTITION SPATIALE DES INVESTISSEMENTS DES PROJETS ET PROGRAMMES DE LA REGION DU CENTRE-SUD

En vue de mettre en évidence les disparités qui existent entre les différentes entités territoriales de la région du Centre-Sud, une présentation des investissements des projets et programmes sera faite en fonction des différents secteurs de planification. A l’issue de ces différentes phases, une analyse de la spatialisation des infrastructures sanitaires réalisées par les projets et programmes dans la région sera effectuée.

IV.1 Présentation générale de la région du Centre-Sud

La région du Centre-Sud a été créée aux termes de la loi n°13–2001/AN du 02 Juillet 2001, portant organisation du territoire national en régions. Située dans la partie sud du pays, elle couvre une superficie totale d’environ 11 327 km², représentant 4,1% de la superficie totale du pays pour une population de 641 443 habitants3, soit 4,6% de la population totale du pays selon les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) de 2006. Avec cette population, elle est classée 11ème au plan national. Elle fait partie des régions les moins peuplées tout comme le Sud-Ouest et les Cascades comme le montre la carte ci-dessous.

Carte 13 : Population projetée des régions du Burkina Faso en 2012

3 La population projetée en 2012 est de 742 378 habitants

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La structuration de la population par sexe en 2006 donne 52,78% de femmes et 47,22% d’hommes. Dans les provinces du Bazèga (53,25%) et du Zoundwéogo (53,14%), le poids démographique des femmes dépasse la moyenne nationale estimée à 51,7%.

La région du Centre-Sud est limitée au nord par la région du Centre, à l’est par les régions du Centre-Est et du Plateau Central, à l’ouest par la région du Centre-Ouest et au sud par la République du Ghana.

Aux termes de la loi n°055-2004/AN du 21 décembre 2004 ensemble et son modificatif, portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), la région du Centre-Sud compte 16 communes rurales, 3 communes urbaines correspondant aux chefs-lieux des provinces et 528 villages.

Selon l’enquête intégrale des conditions de vie des ménages de 2009, la région du Centre-Sud avait une part contributive au PIB de 88 044 000 FCFA soit 2,97%. Quant à son incidence de pauvreté, elle est estimée à 46,70% pour une moyenne nationale de 43,9% (INSD, EICVM, 2009). La carte suivante montre le découpage administratif de la région du Centre-Sud.

Carte 14: Découpage administratif de la région du Centre-Sud

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Pour remédier à cette situation et lutter contre la pauvreté de façon durable, l’Etat burkinabè et ses partenaires élaborent et mettent en œuvre des projets et programmes. Il s’agira dans cette partie d’analyser de façon spécifique, la situation des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud.

IV.2 Intervention des projets et programmes dans la région du Centre- Sud

La région du Centre-Sud a bénéficié au total de 385 projets et programmes sur la période de 2005 à 2012 repartis entre tous les secteurs de planification.

La capitalisation de ces projets et programmes par secteur a été faite en fonction de leurs interventions. Par conséquent, un projet qui intervient dans plusieurs secteurs est comptabilisé autant de fois que de secteurs d’intervention.

Ainsi, on dénombre 55 projets et programmes mis en œuvre dans les secteurs de production, 66 dans les secteurs de soutien à la production, 103 dans les secteurs sociaux et 186 dans les secteurs des infrastructures et équipements administratifs. Le graphique ci-dessous donne la répartition des projets et programmes par secteur de planification.

Graphique 1: Répartition des projets et programmes par secteur de planification dans la région du Centre – Sud de 2005 à 2012

14% Secteurs de la production 45% 25% Secteurs sociaux

Secteurs de soutien à la Production 16% Secteurs des infrastructures et équipements administratifs

Source : Répertoires des projets et programmes, DGEP (2005-2012) , DGAT-AD, 2013

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La région compte 7,08% du nombre total de projets et programmes mis en œuvre au plan national, la fixant ainsi parmi les dernières régions du pays.

De plus, le graphique montre, à l’image de la carte n°3 à la page 20, que les secteurs de soutien à la production et de production ont reçu les plus faibles interventions dans la région (14% et 16%).

Au nombre des projets et programmes dédiés à la production et au soutien à la production figurent : le Projet de Renforcement des Initiatives Locales dans le Bazèga (PRIL/B) ; le Programme National de Gestion des Terroirs phase II (PNGT 2-Phase II) ; le Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorale (PAFASP) ; le Projet d’Intensification Agricole par la Maîtrise de l’Eau dans les Régions du Centre-Sud et du Centre-Ouest (PIAME/CSCO) ; le Projet de Développement Rural Décentralisé et Participatif Bazèga et Kadiogo (PDRDP-BK), etc.

IV.3 Indicateurs de santé de la région du Centre-Sud

La région du Centre-Sud affiche un taux brut de natalité selon les résultats du RGPH 2006, de 43,4‰ et un indice synthétique de fécondité de 6,1 enfants par femme.

Le taux brut de mortalité est d’environ 11,7‰ dans la région du Centre-Sud. La mortalité maternelle reste toujours élevée et se situe autour de 269 pour 100 000 naissances vivantes. Cette situation s’expliquerait non seulement par le manque d’infrastructures et de personnel qualifié, mais aussi par la faible fréquentation des formations sanitaires par la population.

Pour faire face à cette situation, l’Etat burkinabè a initié des projets et programmes afin d’accroître l’offre de santé et améliorer l’accessibilité des populations aux services de santé. Certains de ces projets et programmes dont le Programme d’Appui au Développement Sanitaire (PADS), le Programme de Développement Socio-économique de la zone transfrontalière Burkina Faso-Ghana libérée de l’onchocercose (PDSE), le projet d’Accélération pour l’Atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Sud (Projet AA4), sont mis en œuvre dans le but entre autres d’accroître la couverture sanitaire nationale, d’améliorer la qualité et l’utilisation des services de santé, de réduire la pauvreté en zone rurale et de jeter les bases d’un développement socio-économique durable.

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Dans le cadre de la présente étude, il s’est agi de mettre en exergue la répartition spatiale des infrastructures sanitaires réalisées par les projets et programmes dans la région du Centre-Sud.

Au titre du personnel, selon l’annuaire statistique de 2012, les ratios habitants/personnel de santé se présentaient comme suit :

- Médecins : un médecin pour 21 320 habitants ; - Personnel infirmier : un infirmier diplômé d’Etat pour 5 280 habitants ; - Personnel Sage-femme (SFE) et Maïeuticien d’Etat (ME) : une SFE ou un ME pour 12 702 habitants.

Au dénombrement de 2012, la région comptait 743 agents répartis comme suit :

Tableau 1 : Personnels de santé de la région du Centre Sud Structures Agents DRS Zoundweogo Nahouri Bazèga Total

Médecin spécialiste 2 0 0 0 2 Médecin généraliste 1 4 2 6 13 Pharmacien 1 2 2 4 9 Chirurgien-dentiste 0 0 0 0 0 Attaché de santé 3 14 16 35 68 IDE 1 43 36 67 147 IB 0 41 26 81 148 SFE-ME 0 13 9 20 42 Technicien labo/bio 0 4 4 8 16 MEER 0 0 1 0 1 PEP 1 1 2 2 6 Technicien d'Etat du génie 1 1 1 2 5 AB 0 3 5 9 17 AIS 0 29 18 73 120 G/F Salle 1 6 4 9 20 AA 0 26 19 84 129 Sources : Annuaire statistique de la santé, 2012, Ministère de la santé

On note l’absence de chirurgiens-dentistes dans la région. Les deux médecins spécialistes se trouvent à la Direction régionale de la santé. Les infirmiers brevetés et infirmiers diplômés d’Etat constituent les effectifs les plus élevés soient 39,70%.

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IV.4 Répartition spatiale des établissements de santé dans la région du Centre-Sud

IV.4.1 Etablissements de soins de santé de la région du Centre-Sud

Les formations sanitaires de la région du Centre-Sud ont été analysées suivant les circonscriptions administratives à l’effet de mettre en évidence les disparités.

L’enquête terrain a permis de dénombrer au total cent quarante-sept (147) infrastructures sanitaires réparties comme suit:

- treize (13) dispensaires isolés ; - cent (100) Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) ; - quatre (4) Centres Médicaux avec Antenne Chirurgicale (CMA) ; - trois (3) pharmacies ; - vingt-sept (27) dépôts pharmaceutiques privés.

Les levés des coordonnées géographiques de ces infrastructures sur le terrain ont permis de recenser l’ensemble des infrastructures sanitaires de la région et de se rendre compte de l’effectivité des investissements des projets et programmes dans ce sous-secteur.

A l’issue du recensement, les résultats obtenus indiquent que 9 CSPS et 12 dispensaires isolés ne figuraient pas dans les répertoires de 2010 et 2011 de la DGISS et de la DRS mis à la disposition des équipes de recensement. Cela se justifierait d’une part par le fait que certaines de ces infrastructures n’étaient pas fonctionnelles et d’autre part par le fait que les répertoires n’étaient pas à jour.

La prise en compte des pharmacies et des dépôts pharmaceutiques privés permet d’analyser les infrastructures sanitaires dans leur ensemble. Il faut noter que le Centre- Sud et le Plateau Central sont les deux régions qui ne disposent pas encore de Centre Hospitalier Régional.

La distribution des infrastructures sanitaires sur le territoire régional est représentée à travers la carte ci-dessous.

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Carte 15: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la région du Centre-Sud

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La répartition des infrastructures de santé (CMA, CSPS, dispensaires, officines pharmaceutiques) par province de la région donne les résultats suivants :

- province du Bazèga : 41% des infrastructures sanitaires ; - province du Zoundwéogo : 34% ; - province du Nahouri : 25%.

Suivant les catégories d’infrastructures, sur un total de treize (13) dispensaires isolés, 62% sont implantés dans la province du Bazèga, 23% dans le Nahouri et 15% dans le Zoundwéogo. Quant aux CSPS 43% sont situés dans le Bazèga, 35% sont implantés dans le Zoundweogo et 22% dans le Nahouri.

Par ailleurs, on note que la province du Bazèga dispose de deux (02) des quatre (04) centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) que compte la région.

Cette répartition des infrastructures de santé entre les différentes provinces de la région pourrait s’expliquer pour le Nahouri par la faible densité de la population (48,31 habitants/km2 contre une moyenne régionale de 65,54 habitants/km2) et les espaces protégés qui occupent une partie importante de cette province. En revanche, les écarts de populations ne sauraient expliquer les disparités entre le Bazèga (269 905 habitants et 68,38 habitants/km2) et le Zoundweogo (286 841 habitants et 81,07 habitants/km2)4. La carte ci-dessous synthétise la distribution des formations sanitaires par province de la région du Centre-Sud.

4 DREP du Centre-Sud, novembre 2009 44

Carte 16 : Répartition des formations sanitaires par province de la région du Centre-Sud en 2013

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IV.4.2 Officines et dépôts pharmaceutiques

Les officines et les dépôts pharmaceutiques privés jouent un rôle important dans la prise en charge sanitaire des populations. C’est pourquoi, ils ont été pris en compte dans cette étude. La carte suivante donne leur répartition dans la région du Centre- Sud.

Carte 17: Répartition spatiale des officines et dépôts pharmaceutiques de la région du Centre Sud en 2013

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Cette répartition par province donne une forte concentration des dépôts dans le Zoundwéogo avec 44% suivi du Nahouri (33%) et du Bazèga (23%). Le Bazèga possède deux (2) pharmacies suivi du Nahouri qui n’a qu’une (1) seule pharmacie. Par contre la province du Zoundwéogo n’en possède pas.

A l’intérieur des provinces, les officines et dépôts pharmaceutiques sont inégalement répartis. En effet, la majorité de ces infrastructures se concentrent dans les chefs- lieux de provinces et quelques communes rurales (Gomboussougou, Saponé, Toécé, Tiébélé) le long des principaux axes routiers de la région.

IV. 5 Analyse de l’accessibilité des établissements de santé

L’accessibilité est analysée en fonction du rayon moyen d’action théorique des infrastructures sanitaires, du nombre d’habitants par infrastructure et par personnels de santé ainsi que l’accessibilité physique de ces infrastructures.

Au niveau mondial, l’OMS fixe la norme du rayon moyen d’action théorique des infrastructures sanitaires à 5 km. Au Burkina Faso, bien que l’objectif visé d’ici 2020 soit cette norme, la moyenne à partir de 2012 est de 7,10 km (PNDS 2011-2020). Quant au nombre d’habitants par CSPS, la norme au niveau national est de 1 CSPS pour 7 500 habitants (PNDS 2011-2020). Au niveau de la région du Centre-Sud, la moyenne est de 1 CSPS pour 6 512 habitants (Ministère de la Santé, Annuaire statistique 2012).

L’analyse de l’accessibilité des établissements de santé sera faite au niveau de chaque province de la région du Centre-Sud.

IV.5.1. Dans la province du Bazega L’analyse de l’accessibilité des formations sanitaires de la province du Bazèga porte d’abord sur la situation générale de la province. Il est ensuite fait une analyse fine de la situation d’une commune urbaine (Kombissiri) et de deux communes rurales (Kayao et Gaongo).

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a) Dans l’ensemble de la province

La province du Bazèga dispose de 61 formations sanitaires réparties entre 02 districts (Saponé, Kombissiri) et représentant 41,5% des infrastructures de la région. Leur répartition par commune montre que 4 communes (Kayao, Saponé, Kombissiri, Toécé) disposent de plus de 8 formations sanitaires chacune. En revanche, ne dispose que de 02 formations sanitaires, Gaongo de 3, et dispose de 6 formations sanitaires. (Cf. carte 18).

Carte 18 : Répartition des formations sanitaires par commune de la province du Bazèga en 2013

Il ressort de l’analyse de cette carte :

- une forte concentration des formations sanitaires dans les communes de Kayao (9), Saponé (9), Toécé (12), et Kombissiri (12);

- une faible concentration des formations sanitaires dans la commune de Ipélcé.

Pour plus de précisions sur l’accessibilité des populations aux services de santé, nous analyserons ce paramètre en fonction de la distance à parcourir, de l’effectif de la population et de la disponibilité en nombre du personnel soignant.

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 L’accessibilité du point de vue de la distance à parcourir

La distance à parcourir est un facteur qui influence fondamentalement l’accès des populations aux services de santé. Plus elle est longue, plus elle augmente d’une part les risques de complications de l’état de santé des malades lors des évacuations et d’autre part, le coût de transport ; ce qui peut alourdir les charges de santé des populations.

En rappel, l’OMS fixe la norme du rayon moyen d’accès théorique (RMAT) des formations sanitaires à 5 km. Cette norme reste un objectif à atteindre pour le Burkina Faso où la moyenne nationale est de 7,1 km. Dans la province du Bazèga, les zones de couverture des infrastructures sanitaires en fonction des rayons moyens d’action théorique national et international se présentent comme l’indique la carte suivante :

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Carte 19 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la province du Bazèga en 2013

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De façon générale, la province du Bazèga présente une bonne couverture sanitaire. En effet, par rapport à la moyenne nationale qui est de 7,1 km, 95,81% des localités de la province sont situées dans la zone couverte. Cependant, en tenant compte de la norme OMS qui est de 5 km, la proportion des villages non couverts par les formations sanitaires s’élève à 14% (Cf carte 19 et liste des villages situés hors rayons moyens d’action théorique en annexe 19).

Dans les communes de Doulougou, Saponé et Toécé, toutes les localités se situent à l’intérieur du rayon moyen d’action théorique. Dans la commune de Ipélcé, en dépit du faible nombre de formations sanitaires qui y sont implantées, tous les villages sont situés dans le rayon moyen d’action théorique national. La commune de Kayao présente une localité non couverte par les formations sanitaires contre deux localités non couvertes pour la commune de Kombissiri.

En effet, la commune de Ipélcé avec seulement 02 formations sanitaires respecte la norme du ratio formation sanitaire/population et le taux de couverture sanitaire est d’environ 108,3%. Le ratio y est de 1 CSPS pour 7 342 habitants ; ce qui est en dessous de la norme nationale qui est de 1 CSPS pour 7 500 habitants.

Dans la commune de Gaongo, en dépit de ses 3 formations sanitaires, 50% des localités sont situées en dehors du rayon moyen d’action théorique national. En effet, comme le montre la carte 20 ci-dessous, 6 localités à savoir Koulwoko, Tanwoko, Tambili, Dassamkandé, Gomasgo et Neblaboumbou sont situées respectivement à 9,65 km, 7,50 km, 7,53 km, 8,35 km, 10 km et 7,30 km des formations sanitaires les plus proches.

Par rapport à la norme OMS, environ 67% des localités ne sont pas couvertes par les formations sanitaires à savoir Koulwoko, Tanwoko, Tambili, Dassamkandé, Gomasgo, Neblaboumbou, Vossé et Komboulgo (Cf. carte 20).

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Carte 20 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Gaongo en 2013

De cette analyse, il ressort que l’implantation des formations sanitaires dans le Bazèga est faite en tenant compte de l’accessibilité physique par toutes les localités. Ainsi, la majeure partie des villages se situent dans le rayon moyen d’action théorique.

Toutefois, des efforts devront être faits pour 9 villages situés dans les communes de Kayao (), Kombissiri (Kankanghin, Toéghin) et Gaongo (Dassamkandé, Tambili, Tanwoko, Neblaboumbou, Mazoara et Koulwoko).

 L’accessibilité du point de vue de la population couverte

La localisation d’un village dans le RMAT d’une formation sanitaire n’est pas synonyme d’un accès facile aux services de santé. D’autres facteurs comme le rapport entre l’effectif de la population et le nombre de formations sanitaires influence l’accès aux soins. Dans la province du Bazèga, le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire se présente comme suit :

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- 5 292 habitants pour une formation sanitaire (CSPS et dispensaire) ;

- 5 292 habitants pour un dépôt pharmaceutique (y compris les officines pharmaceutiques).

Ces ratios sont en-dessous de la norme nationale indiquant une bonne couverture des populations par les formations sanitaires.

En dépit de ces ratios au vert (rayon moyen d’action théorique et ratio habitants/CSPS), la présence de certains obstacles rendent difficilement accessibles les infrastructures sanitaires. En effet, selon les responsables des structures sanitaires, en termes d’accessibilité physique dans la province, 47,06% des formations sanitaires ont une bonne accessibilité, 41,18% ont une accessibilité moyenne et 11,76% ont une mauvaise accessibilité (cf. annexe 2).

Cette situation peut s’expliquer par le mauvais état des routes, l’existence des bas- fonds et cours d’eau … qui rendent difficile la fréquentation des formations sanitaires dans certaines parties de la province. C’est le cas des communes telles que Kayao (Tim-tim, Ilyalla, Yalou-gouroungho,…), Gaongo (Nafbanga, ,…). Une analyse de l’accessibilité au niveau communal permet de mettre ces obstacles plus en exergue (voir les points b et c ci-après).

Sur un total de 269 905 habitants, 37 348 habitants soit 14% de la population de la province du Bazèga sont situés hors du rayon moyen d’action théorique selon la norme OMS. Suivant cette norme, les communes les mieux couvertes sont Ipélcé (100%) , suivie de Toécé (98%). Par contre, les proportions des populations situées hors des zones de couverture des formations sanitaires sont élevées dans les communes de Gaongo (46%) et de Kombissiri (19%).

 L’accessibilité du point de vue de la disponibilité du personnel de santé

Le ratio nombre d’habitants/personnel est calculé à partir des effectifs du personnel recensé sur le terrain auprès des responsables des structures sanitaires. Sont pris en compte les médecins, les pharmaciens, les infirmiers ainsi que les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat.

Dans le Bazèga, les médecins et pharmaciens exercent au niveau du CMA. Les communes rurales n’ont donc pas ce personnel qualifié à l’exception du village de dans la commune rurale de Saponé où des médecins et pharmaciens

53 chercheurs exercent au niveau du centre d’essai clinique. Les ratios nombre d’habitants/personnel soignant sont les suivants :

- 6 médecins pour les 269 905 habitants de la province soit un ratio de 1 médecin pour 44 984 habitants, ce qui est nettement au dessus de la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 habitants. Le manque à gagner est de 21 médecins ; - 5 pharmaciens pour 269 905 habitants soit un ratio de 1 pharmacien pour 53 981 habitants contre une norme OMS de 1 pharmacien pour 30 000 habitants. On note ainsi un déficit de 4 pharmaciens ; - 75 infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat) donnant un ratio de 1 infirmier pour 3 598 habitants. Ce ratio est en deçà de la norme OMS (1 infirmier pour 5 000 habitants) ; ce qui laisse entrevoir un bon niveau d’offre de soin ; - au niveau des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, le ratio donne 1 pour 20 762 habitants. La norme OMS indique qu’il faut 1 sage-femme ou maïeuticien d’Etat pour 5 000 habitants. Il y a donc un déficit de 41 sages- femmes et maïeuticiens d’Etat.

b) Dans la commune de Kombissiri

La commune de Kombissiri présente de façon générale une bonne couverture sanitaire. En effet, seules les localités de Kankanghin, de Soula et de Toéghin avec 2 835 habitants (données projetées en 2012) ne sont pas couvertes par le rayon moyen d’action théorique national et se situent respectivement à 13,52 km, 7,30 km et 7,20 km de la formation sanitaire la plus proche.

Par rapport à la norme OMS, environ 14,52% des localités ne sont pas couvertes contre 4,84% qui ne sont pas couvertes par la moyenne nationale.

Dans la commune de Kombissiri, le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire se présente comme suit :

- 6 994 habitants pour une formation sanitaire ;

- 7 694 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 9 617 habitants pour un CSPS, ce qui ne représente pas une bonne couverture selon la norme qui est de 7 500 habitants pour un CSPS.

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A part le village de Kankanghin qui est éloigné des formations sanitaires, les autres villages de la commune ont un accès facile aux formations sanitaires.

Carte 21 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Kombissiri en 2013

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c) Dans la commune de Kayao

Dans la commune rurale de Kayao, la plupart des localités sont couvertes par le rayon moyen d’action théorique national. En effet, 44% des infrastructures sanitaires sont facilement accessibles aux populations et 33% le sont moyennement. Carte 22 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Kayao en 2013

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Seules les localités de Kossoghin et de Yellou ne sont pas couvertes par le rayon moyen d’action théorique national et se situent respectivement à 12,19 km et 7,8 km de la formation sanitaire la plus proche. Par rapport à la norme OMS, 03 localités ne sont pas couvertes. Il s’agit de Rellou, Yellou et Kossoghin.

Cependant, les résultats de l’enquête terrain montrent que, même s’ils sont situés dans le rayon moyen d’action théorique, certains villages, du fait de divers obstacles n’ont pas facilement accès aux formations sanitaires ou doivent parcourir des distances beaucoup plus longues. Ces obstacles sont notamment les cours d’eau et les bas-fonds. Ils limitent l’accès effectif des villages aux infrastructures sanitaires comme sur les axes Kayao - Yallo-Gouroungou (pour Poa) ; Yallo-gouroungou – Ilyala (pour Rellou) ; Kayao – Ilyalla (pour Yada, Singhin, Yéaoanga) et Kayao – Sancé – – Kossilci (pour Dapoury, Goumsa, Kinkirou, Sondré).

Dans la commune de Kayao, le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire se présente comme suit :

- 4 266 habitants pour une formation sanitaire ;

- 4 799 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 9 617 habitants pour un CSPS, ce qui représente une mauvaise couverture selon la norme qui est de 7 500 habitants pour un CSPS.

IV.5.2 Dans la province du Nahouri L’examen de la répartition des infrastructures sanitaires dans le Nahouri porte dans un premier temps sur la situation provinciale. Dans un second temps, les situations de 2 communes (une commune urbaine et une rurale) sont analysées.

a) Dans l’ensemble de la province

La province du Nahouri compte 26 formations sanitaires dont 3 dispensaires isolés, 22 CSPS et 1 CMA. Celles-ci sont réparties entre 5 communes comme l’indique la carte ci- dessous.

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Carte 23: Répartition des formations sanitaires de la province du Nahouri en 2013

Il ressort de l’analyse de cette carte :

- une forte concentration des formations sanitaires dans la commune de Pô (10 formations sanitaires) ;

- une concentration moyenne des formations sanitaires dans les communes de Ziou, Guiaro (4) et Tiébélé (7) ;

- une faible concentration des formations sanitaires dans la commune de Zécco qui en compte 1. Le ratio formation sanitaire/population montre que Zécco qui enregistre 10 878 habitants pour un CSPS n’a pas une bonne couverture sanitaire étant donné que la norme est de 1 CSPS pour 7 500 habitants.

En dépit d’un nombre de formations sanitaires moins élevé, la province du Nahouri présente de façon générale une bonne couverture sanitaire. En effet, 92% des localités de la province sont bien couvertes par le rayon moyen d’action théorique national. Par rapport à la norme OMS, le pourcentage des localités non couvertes est d’environ 12,6%. Comme le montre la carte 24, cette situation est imputable à la forte concentration des 58 zones d’habitations et l’occupation d’une importante partie de la province par les aires protégées qui sont inhabitées.

Au titre des communes les moins couvertes, on relève :

- Pô, où les localités telles que Bourou et Yaro sont situées respectivement à 12,25 km et 7,55 km des formations sanitaires les plus proches;

- Guiaro, où les localités telles que Oualem, Koumbili, Kountioro, Natiédougou, Poré et Saro sont situées respectivement à 11,33 km, 9,32 km, 7,55 km, 7,61 km, 10,57 km et 10,15 km des formations sanitaires les plus proches.

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Carte 24: Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la province du Nahouri en 2013

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Dans la province du Nahouri, le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire se présente comme suit :

- 7 425 habitants pour une formation sanitaire ;

- 5 801 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

Par ailleurs, il a été relevé 8 438 habitants pour un CSPS, ce qui représente une mauvaise couverture comparée à la norme nationale qui est de 7 500 habitants pour un CSPS.

En termes d’accessibilité physique, dans la province du Nahouri, 32% des formations sanitaires ont une bonne accessibilité contre 52% qui en ont une moyenne et 16% qui ont une mauvaise accessibilité (cf. annexe 2). La province présente des obstacles qui rendent difficilement accessibles certaines infrastructures sanitaires. En effet, le ranch du Nazinga, le mauvais état des routes, les bas-fonds et les rivières, etc., rendent difficile la fréquentation de quelques formations sanitaires. C’est le cas des communes telles que Guiaro et Pô.

Dans le Nahouri comme dans le Bazèga, les médecins et les pharmaciens exercent au niveau du CMA. Ainsi, il n’existe pas de médecins et de pharmaciens au niveau des communes rurales. Les ratios nombre d’habitants/personnels soignants donnent les résultats suivants :

- au niveau des médecins, il y a 2 médecins pour une population de 185 632 habitants soit un ratio de 1 médecin pour 92 816 habitants ; ce qui est au dessus de la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 habitants. Le déficit est de 17 médecins avec un taux de couverture de 22,23% ; - au niveau des pharmaciens, ils sont 2 à exercer pour le compte du district ; cela donne un ratio de 1 pharmacien pour 92 816 habitants contre une norme OMS de 1 pharmacien pour 30 000 habitants. On note ainsi un manque à gagner de 4 pharmaciens. Le taux de couverture est de 55, 58% ; - au niveau des infirmiers, il ressort que la province compte 51 infirmiers (brevetés et diplômé d’Etat). Le ratio donne 1 infirmier pour 3 640 habitants, alors que la norme OMS en la matière est de 1 infirmer pour 5 000 habitants. Ce qui laisse entrevoir une bonne couverture du point de vue des infirmiers. Cependant, il est à noter que la répartition des infirmiers n’est pas égale d’un

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CSPS à un autre. Cela peut entrainer une insuffisance de ce personnel dans certaines localités ; - au niveau des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, le ratio donne 1 pour 20 626 habitants, ce qui est au dessus de la norme soit un manque de 28 sages- femmes et maïeuticiens d’Etat. En effet, la norme OMS indique qu’il faut 1 sage-femme ou maïeuticien d’Etat pour 5 000 habitants tandis que l’objectif recherché pour le Burkina Faso est de 1 sage-femme ou maïeuticien d’état pour 12 000 habitants. Suivant la norme OMS, le taux de couverture est d’environ 24,24%.

b) Dans la commune de Pô

Pô, chef-lieu de la province du Nahouri est une commune urbaine dont les parties nord et sud-ouest sont entièrement occupées par des aires classées. L’analyse de l’accessibilité sera faite en s’appuyant sur la carte ci-dessous qui montre le rayon moyen d’action théorique national et international des formations sanitaires dans la commune urbaine de Pô.

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Carte 25: Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Pô en 2013

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La commune urbaine de Pô dispose d’un bon niveau de couverture sanitaire. En effet, 87% des infrastructures sanitaires de cette commune ont un bon niveau d’accès.

Cependant, comme le montre la carte 25, les localités de Bourou (358 habitants), de Pighyiri (416 habitants), de Sissoro (366 habitants) et de Yaro (443 habitants)5 se trouvent respectivement à 12,25 km, 9,18 km, 7,25 km et 7,55 km des formations sanitaires les plus proches.

Ainsi, 12,9% des localités ne sont pas couvertes par le rayon d’action théorique national. Par rapport à la norme OMS, la proportion des localités non couvertes est estimée à 22,58%.

Dans la commune de Pô, le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire se présente comme suit :

- 6 770 habitants pour une formation sanitaire ;

- 4 687 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 8 704 habitants pour 1 CSPS, ce qui représente une mauvaise couverture comparée à la norme qui est de 7 500 habitants pour un CSPS.

Toutefois, 7 501 habitants représentant 8,12% de la population vivent dans des localités situées hors du rayon moyen d’action théorique selon la norme OMS.

c) Dans la commune de Guiaro

La commune rurale de Guiaro dont la moitié du territoire est occupée par les aires classées dispose d’un niveau de couverture sanitaire moyen.

La carte ci-dessous montre le rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune.

5 Données projetées en 2012 64

Carte 26 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Guiaro en 2013

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Il ressort de cette carte que 63,16% des localités de cette commune ont un bon niveau d’accès par rapport à la moyenne nationale. Cependant, des localités comme Natiédougou (7,61 km), Kountioro (7,55 km), Oualem (11,33 km), Sarro (10,15 km), Koumbili (9,32 km), Nikouem (7,45 km) et Poré (10,57 km) avec une population totale de 10 305 habitants, sont hors des zones de couverture des formations sanitaires.

Par rapport à la norme OMS, 57,9% des localités ne sont pas couvertes par les formations sanitaires. En plus, certaines infrastructures sanitaires sont difficilement accessibles du fait du mauvais état des routes lié à la présence des bas-fonds, des rivières notamment sur les axes Guiaro-Sia, Guiaro-Boala et Guiaro-Kôrô.

Le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire dans cette commune se présente comme suit :

- 5 718 habitants pour une formation sanitaire ;

- 5 718 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 5 718 habitants pour un CSPS ; ce qui représente une bonne couverture selon la norme nationale. Cette situation cache une réalité qui fait de Guiaro la commune la moins couverte de la province. En tenant compte de la population non couverte par les infrastructures sanitaires suivant la norme OMS, on remarque que 61% des habitants de cette commune vivent hors du rayon moyen d’action théorique.

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IV.5.3 Dans la province du Zoundwéogo L’analyse de la répartition des formations sanitaires dans le Zoundwéogo est faite d’abord sur l’ensemble de la province (a). Ensuite, un aperçu est fait sur la commune urbaine de Manga (b) et la commune rurale de Gogo (c).

a) Dans l’ensemble de la province L’examen de la carte ci-dessous renseigne que dans la province du Zoundwéogo, aucune commune ne compte plus de 8 formations sanitaires. Quatre communes que sont Manga (7), Bindé (6), Guiba (7) et Gombousgou (6) comptent au moins 5 formations sanitaires. Par contre, les communes de Béré, Nobéré et Gogo comptent respectivement 4, 3 et 5 formations sanitaires.

Carte 27 : Répartition des formations sanitaires par commune de la province du Zoundwéogo en 2013

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Afin d’approfondir l’analyse de la répartition des formations sanitaires entre les communes de cette province et d’appréhender les disparités intracommunales, une représentation de la zone de couverture des infrastructures sanitaires est fondamentale.

Carte 28 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la province du Zoundweogo en 2013

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La province du Zoundwéogo présente, de façon générale, une bonne couverture sanitaire malgré quelques disparités. En effet, 96% des localités de la province sont bien couvertes selon la norme nationale. Par rapport à la norme OMS, environ 82,6% des localités sont couvertes par les formations sanitaires.

Au titre des communes les moins couvertes, on relève la commune de:

- Gogo, où les localités telles que Pissy, Yambassé et Manga Est-V1 sont situées respectivement à 11,10 km, 7,54 km et 8,68 km des formations sanitaires les plus proches ;

- Nobéré, où les localités telles que Koankin et sont situées respectivement à 7,94 km et 7,46 km des formations sanitaires les plus proches ;

- en dépit d’un nombre de formations sanitaires relativement important (6 à 8), Bindé (Tigré) et Gomboussougou (Saré Peulh) ont des localités qui sont situées hors du rayon moyen d’action théorique avec respectivement à 9,29 km et 8,73 km des formations sanitaires les plus proches.

Dans la province du Zoundwéogo, le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire est le suivant :

- 7 752 habitants pour une formation sanitaire ;

- 6 103 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 8 195 habitants pour un CSPS, ce qui représente une couverture sanitaire insuffisante en tenant compte de la norme qui est de 7 500 habitants pour un CSPS.

En termes d’accessibilité physique, dans la province du Zoundwéogo, 54,05% des formations sanitaires ont une accessibilité moyenne contre 24,32% qui ont une bonne accessibilité et 21,62% qui ont une mauvaise accessibilité (cf. annexe 2). Les obstacles tels que les bas-fonds, les ravins, le mauvais état des routes rendent difficile l’accès aux formations sanitaires. C’est le cas dans les communes telles que Manga (Koupeuloghin, Zaptenga, Wetenga) ; Gomboussougou (Foungou, Dassanga) et Béré (Mazoara, Kaïbo Nord) où l’accessibilité est difficile en saison pluvieuse. L’analyse de l’accessibilité dans les communes aux points b et c examinent les cas de Manga et Gogo.

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Dans le Zoundwéogo, les médecins et les pharmaciens exercent également au niveau du CMA. Les ratios nombre d’habitants/personnels soignants se présentent comme suit :

- au niveau des médecins, il y en a 6 pour les 286 841 habitants de la province soit un ratio de 47 807 habitants pour 1 médecin, ce qui est au dessus de la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 habitants. Le taux de couverture sanitaire est de 17,43% nécessitant un besoin de 23 médecins ; - au niveau des pharmaciens, ils sont 2 à exercer pour le compte de la province. Ce qui donne le ratio de 1 pharmacien pour 143 421 habitants qui est au dessus de la norme OMS (1 pharmacien pour 30 000 habitants). On note ainsi un manque à gagner de 8 pharmaciens et un taux de couverture de 20,92 % ; - au niveau des infirmiers, il ressort des résultats que la province compte 46 infirmiers (brevetés et diplômé d’Etat) inégalement répartis d’une formation sanitaire à une autre. Ainsi, le ratio donne 1 infirmier pour 6 236 habitants, soit un déficit de 12 infirmiers; - au niveau des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, le ratio donne 1 pour 14 343 habitants ; ce qui est au dessus de la norme OMS qui indique qu’il faut 1 sage-femme ou maïeuticien d’Etat pour 5 000 habitants. Le taux de couverture est d’environ 22,66%, soit une insuffisance de 37 sages-femmes ou maïeuticiens d’Etat.

D’une manière générale, la région du Centre-Sud a un manque de sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. Cela pourrait influer le taux de mortalité maternelle et infantile.

b) Dans la commune de Manga

La commune urbaine de manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud dispose d’un très bon niveau de couverture sanitaire. Cela s’observe à travers la carte ci- dessous qui donne le rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune.

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Carte 29: Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Manga en 2013

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Toutes les localités de cette commune sont couvertes par les rayons moyens d’action théorique national et international.

En dépit de cette bonne couverture, certaines infrastructures sont difficilement accessibles. Cela est lié à la présence de bas-fonds sur les axes Manga-Koupeuloghin- Zaptenga et Manga-Zigla-Wetenga comme illustré par la planche photographique ci- dessous.

Planche photographique : Route Manga-Koupeuloghin-Zaptenga, coupée par un marigot

Source : DGAT-AD (enquête de terrain mai 2013)

Le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire dans cette commune se présente comme suit :

- 6 423 habitants pour une formation sanitaire ;

- 9 634 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 9 634 habitants pour un CSPS, ce qui représente une mauvaise couverture sanitaire suivant la norme qui est de 7 500 habitants pour un CSPS.

c) Dans la commune de Gogo Comme l’indique la carte ci-dessous, la commune rurale de Gogo dispose d’un niveau de couverture sanitaire insuffisant. En effet, 43% des localités qui la composent sont hors du rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires selon l’OMS.

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On peut citer entre autres les localités de Pissy (11,10 km), de Dougou (8,83 km), de Safoula (12,03 km), de Manga-Est V1 (8,68 km), de Manga-Est V3 (10,55 km), de Manga-Est V4 (8,72 km) et de Yambassé (7,54 km) avec une population totale de 10 158 habitants, soit 23% de la population communale qui se trouvent hors des zones couvertes par les formations sanitaires.

Carte 30 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Gogo en 2013

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Le nombre d’habitants par infrastructure sanitaire dans cette commune se présente comme suit :

- 8 912 habitants pour une formation sanitaire ;

- 7 427 habitants pour un dépôt pharmaceutique.

On note 8 912 habitants pour un CSPS, ce qui représente une mauvaise couverture selon la norme OMS.

Sur un total de 742 378 habitants, 93 604 habitants soit 13% de la population de la région du Centre-Sud sont situés hors du rayon moyen d’action théorique selon la norme OMS. Suivant cette norme, les communes les mieux couvertes sont Manga, Ipélcé, Zecco, Ziou (100%) et Toécé (98%). Par contre, les proportions des populations situées hors des zones de couverture des formations sanitaires sont élevées dans les communes de Guiaro (61%), Gaongo (46%), Gogo (30%), Kombissiri (19%), Bindé (16%), Gomboussougou et Béré (14%), Nobéré (12%), Tiébélé (02%).

La carte suivante fait le récapitulatif du niveau d’accessibilité des formations sanitaires de la région en tenant compte de l’observation directe de l’état des routes, des obstacles naturels, de la population couverte et de l’avis des responsables des formations sanitaires sur les villages ayant un accès difficile au centre de santé en saison sèche comme en saison pluvieuse. Ainsi, ces critères ont permis de répartir les formation sanitaires de la région suivant le niveau d’accessibilité (bonne, moyenne et mauvaise) comme le montre la carte 31.

En effet cette carte révèle que les formations sanitaires des localités suivantes : Kaibo- sud, Sinikeré, Dissomey, Béré, Nobili, Nobéré, Dirzé, Manga Urbain, Koupeuloghin, Kossilci, Tim-Tim, Sancé, Doundouni, Guirgo, Kombisssiri 1er échelon, Nagnimi, Monomtenga, Tuili, Lilbouré,Timboué, Niongho, Masgho, Zangogho, , Ipélcé, Kalghin, Kombissiri Urbain, Saponé Marché, Balonghin, , Gana, Rakaye, Yanga, Tiébélé, Boungou, soit 26% des formations sanitaires ont une bonne accessibilité. Ces localités ont le choix entre 2 ou 3 CSPS selon le rayon moyen d’action théorique national.

Les formations sanitaires des localités de Kaibo-nord, Kazanga, Kaibo-centre, Bindé, Guiba, Bilbaloghin, Sougou, Boura, Guéré, Kopelè, Kondré, Gogo, Samtenga, Tiougou, Sidtenga, Zourma-kita, Gomboussougou, Zigla, Basgana, Sakoulga, Yalou Gouroungou, Kayao, , Konlobwamde, Pô Urbain, Nagouma, Bedogo, Nagnesna, , Bonsrima, Toécé, Wilga (Zormodin), Tanghin, Sambin, Pissy, , Gaongho,

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Wardogo, Doulougou, Goanghin, Guidissi, Boala, Guiaro, Idénia-Tenga, Tangassogo, Kaya, AVV, Ziou, Abnayacoub Noufessi, Tiakané, Dakola, Kampala, Zecco, ont une accessibilité moyenne et représente 46% des centres de santé. Elles sont couvertes par un CSPS suivant le rayon moyen d’action.

Quant aux formations sanitaires de Wetenga, Sondré, Mazoara, Séloghin, Foungou, Dassanga, Mediga, Zaptenga, Laado, Ilyala, Tampinko, Kalwiga, , Nafbanka, Koro, Sia, Guenon, Toungou, soit une proportion de 15%, elles ont une mauvaise accessibilité. Ces formations sanitaires sont soit situées hors des zones de couverture des CSPS, soit isolées par un obstacle physique (cours d’eau, colline, forêt, etc.) qui limite leur accessibilité.

Afin d’assurer une meilleure répartition des projets et programmes ainsi que des investissements sur le territoire national, des projections, propositions et perspectives sont faites.

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Carte 31 : Zone de couverture du rayon moyen d’action des formations sanitaires de la commune de Gogo en 2013

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V. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES DE L’ETUDE

Les résultats issus de l’analyse de la répartition spatiale des projets et programmes publics sur le territoire national et de la répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud ont fait ressortir des disparités de distribution au niveau de chaque entité géographique (commune, province) et par secteurs de planification.

Partant de ces résultats, des propositions sont faites pour le développement harmonieux des territoires.

V.1 Propositions pour la répartition spatiale des projets et programmes

Les propositions pour un meilleur équilibre de la répartition spatiale des projets et programmes tiennent compte des points suivants :

- mettre l’accent sur les secteurs porteurs de croissance tels que ceux de la production et de soutien à la production en fonction des spécificités régionales (ressources naturelles et humaines, spécificités climatiques, etc.) et en conformité avec la SCADD); - tenir compte des exigences de la décentralisation qui nécessite une déconcentration des infrastructures au niveau des collectivités territoriales ; - tenir compte du niveau de pauvreté et des interventions des années précédentes pour répartir les nouvelles actions afin d’équilibrer les interventions ; - élaborer une loi de programmation régionale afin d’accroitre les efforts vers les localités les moins dotées pour permettre un rattrapage.

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V.2 Propositions pour la répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud

Dans l’optique de disposer d’une répartition équilibrée tout en respectant les normes nationales et internationales, une proposition de nouveaux sites d’implantation d’infrastructures sanitaires a été faite.

En fonction du ratio nombre d’habitants par CSPS (7 500), le nombre d’infrastructures nécessaires pour l’année 2013 a été déterminé. L’estimation du ratio nombre d’habitants/formation sanitaire prend en compte les dispensaires isolés. La population utilisée dans le cadre de l’exercice concerne celle projetée de 2012.

Le tableau suivant donne le nombre de CSPS nécessaires et de CSPS existants.

Tableau 2: Nombre de CSPS existants et nombre de CSPS nécessaires en 2012

Taux de CSPS CSPS Population Population PROVINCES Communes Ecart couverture existants nécessaires hors 7,1 km hors 5 km des CSPS Bindé 6 0 108,2% 6% 16% 6 Guiba 5 2, 152,8% 0% 8% 7 Gogo 6 -1 86,1% 23% 30% 5 ZOUNDWEOGO Béré 4 4 0 91,6% 0% 14% Nobéré 5 -2 60,1% 2% 12% 3 Gomboussougou 7 -1 85,1% 1% 14% 6 Manga 5 -1 299,6% 0% 0% 4 Kayao 5 4 186,4% 2% 7% 8 Kombissiri 10 -2 329,3% 4% 19% 8 Toécé 5 7 253,4% 0% 2% 9 BAZEGA Ipélcé 2 3 -1 108,3% 0% 0% Saponé 5 1 145,4% 0% 18% 7 Gaongo 3 4 -1 82,6% 33% 46% Doulougou 4 2 161,0% 0% 9% 6 Guiaro 3 1 131,4% 43% 61% 4 Tiébélé 8 -2 80,9% 0% 2% 7 NAHOURI Ziou 3 4 0 115,7% 0% 0% Pô 7 8 -1 210,0% 2% 12% Zécco 2 -1 69,0% 0% 0% 1 TOTAL 100 113 13 136,4% - - Source : DGAT-AD, enquête de terrain 2013

De l’analyse du tableau, en considérant la population projetée en 2012 dans la région et la norme de 7 500 habitants par CSPS, il ressort que la région du Centre-Sud a un déficit de 13 CSPS.

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De façon spécifique, dans la province du :

- Zoundwéogo, il a été relevé un déficit de 5 CSPS dont 02 dans la commune de Nobéré, 1 à Gombousgou, 1 à Gogo et 1 à Manga;

- Bazèga, le nombre de CSPS est en dessous de la norme avec un déficit de 4 CSPS dont 2 à Kombissiri, 1 à Ipelcé et 1 à Gaongo ;

- Nahouri, il ressort un déficit de 4 CSPS dont 2 à Tiébélé, 1 à Pô et 1 à Zecco.

Ce déficit tient compte du ratio population/personnel soignant. Lorsqu’on intègre la distance à parcourir pour accéder à une formation sanitaire dans l’analyse, la norme impose la réalisation de 27 nouveaux CSPS, soit plus du quart de ce qui existe.

La carte suivante montre les propositions d’implantation d’infrastructures sanitaires supplémentaires dans la région du Centre-Sud pour pallier le déficit de formations sanitaires.

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Carte 32 : Proposition d’implantation de nouvelles infrastructures sanitaires en 2013

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Les propositions d’implantation de nouvelles infrastructures dans la région du Centre- Sud prennent en compte les formations sanitaires et les dépôts pharmaceutiques. L’analyse de la carte permet de voir les localités dans lesquelles ces propositions ont été faites. Toutefois, il faut noter que la priorité a été accordée aux localités les plus défavorisées (au nombre de 26), qui ne sont pas couvertes par le rayon moyen d’action théorique national (Cf. annexe 19).

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CONCLUSION GENERALE

L’étude sur la répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics a permis de faire leur inventaire entre 2005 et 2012 et de mener des analyses à l’échelle régionale à l’aide de l’outil SIG, pour apprécier les dynamiques territoriales. Ainsi, elle a permis de cartographier la répartition spatiale des projets et programmes suivant leur nombre et les secteurs de planification, de faire une analyse croisée de cette répartition des projets et programmes avec le financement, la population et l’incidence de pauvreté à l’échelle régionale. Elle a également permis de représenter et d’analyser la répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la région du Centre- Sud à travers une étude de cas. Sur la base des résultats des analyses faites, des suggestions sont formulées pour une meilleure orientation des choix des décideurs pour la mise en œuvre des projets et programmes.

Cette étude représente une phase pilote et n’a été approfondie que pour la région du Centre-Sud avec pour cible les infrastructures sanitaires réalisées par les projets et programmes publics intervenant dans ladite région. Elle pourrait s’étendre progressivement à toutes les régions et prendre en compte toutes les infrastructures socioéconomiques réalisées par l’ensemble des projets et programmes publics au plan national.

Aussi, l’étude pourrait faire un croisement avec le budget des collectivités territoriales en vue d’apprécier la répartition spatiale des investissements publics locaux dans une collectivité territoriale donnée.

Elle pourrait également analyser le financement par habitant et par région si cet indicateur est renseigné dans les rapports des ARCP rédigés par les DREP.

L’étude permettrait à terme de faire ressortir les disparités dans la répartition spatiale des investissements publics afin de proposer des solutions idoines pour un développement harmonieux de l’ensemble des régions du pays.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Ministère de l’économie et des finances, juin 2009, recueil des concepts, définitions, indicateurs et méthodologies utilisés dans le Système statistique national, 150 p. 2. Ministère de l’économie et des finances, 2005, répertoire des projets et programmes de développement du Burkina Faso, 96 pages. 3. Ministère de l’économie et des finances, 2006, répertoire des projets et programmes de développement du Burkina Faso, 66 pages. 4. Ministère de l’économie et des finances, 2007, répertoire des projets et programmes de développement du Burkina Faso, 404 pages. 5. Ministère de l’économie et des finances, 2009, répertoire des projets et programmes de développement du Burkina Faso, 425 pages. 6. Ministère de l’économie et des finances, 2010, répertoire des projets et programmes de développement du Burkina Faso, 506 pages. 7. Ministère de l’économie et des finances, 2011, répertoire des projets et programmes de développement du Burkina Faso, 412 pages. 8. Ministère de l’économie et des finances, 2009, Tableau de bord socio-économique de la région du Centre-Sud, 31 pages 9. Ministère de l’économie et des finances, 2011, Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV), rapport préliminaire, INSD, 50 pages. 10. Ministère de l’économie et des finances, 2012, Secteurs de planification au Burkina Faso, 31 pages et annexes. 11. Ministère de la santé, 2011, Plan national de développement sanitaire, 50 pages. 12. Ministère de la santé, 2012, Annuaire statistique 2012, 237 pages. 13. Ministère de la santé, 2012, Plan d’action 2013 de la direction régionale de la santé du Centre-Sud, 167 pages. 14. Ministère de la santé, 2012, Plan d’action 2013 du district sanitaire de Kombissiri, 49 pages. 15. Ministère de la santé, 2012, Plan d’action 2013 du district sanitaire de Manga, 110 pages. 16. Ministère de la santé, 2012, Plan d’action 2013 du district sanitaire de Saponé, 55 pages. 17. Ministère de la santé, 2012, Plan d’action 2013 du district sanitaire de Pô, 171 pages. 18. DECRET N°2007-775IPRES/PMI MEF, portant réglementation générale des projets ou programmes de développement exécutés au Burkina Faso. 19. Les différents rapports généraux de synthèse de la deuxième assemblée régionale des chefs de projets et programmes en 2013. 20. Le dictionnaire la toupie du site www.toupie.org, 17 juin 2013. 21. Le site www.garmin.com, 17 juin 2013. 22. www.matd.gov.bf//ElectionsCommunales

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ANNEXES

Annexe 1 : Définition des concepts

Incidence de pauvreté : selon l’INSD, elle exprime le rapport entre le nombre de personnes pauvres et la population totale. C’est la proportion de pauvres dans une population donnée.

Investissements publics : les investissements publics constituent la part des ressources publiques que l’Etat, les collectivités territoriales, les partenaires au développement injectent dans l’économie en termes de réalisations d’infrastructures socio-économiques et d’actions institutionnelles en vue de booster la croissance.

Projet et programme de développement : sont considérés comme projets ou programmes de développement, toutes actions d'investissements publics ou de coopération technique, exécutées pendant une période déterminée, dans le but de :

- produire des biens et services ; - réaliser des infrastructures socio-économiques ; - renforcer les capacités institutionnelles de l'administration centrale, déconcentrée et locale, de la société civile ; - renforcer les capacités et compétences des ressources humaines6.

Rayon moyen d’action : selon le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), le rayon moyen d’action mesure la distance moyenne théorique parcourue par la population d’une localité pour accéder à une formation sanitaire (CSPS, dispensaire et maternité isolés).

Secteur de planification: le secteur est un domaine composite où interagissent un ensemble d’acteurs interdépendants concourant à réaliser des objectifs nationaux de développement7. Les secteurs de planification utilisés sont ceux retenus depuis le deuxième plan quinquennal de développement à savoir les secteurs de production, les secteurs de soutien à la production, les secteurs sociaux et les secteurs des infrastructures et équipements administratifs.

Seuil de pauvreté : Niveau de revenu permettant de couvrir le besoin minimum calorique alimentaire et les besoins de base non alimentaires (MEF, 2009).

6 DECRET N°2007-775IPRES/PMI MEF, portant réglementation générale des projets ou programmes de développement exécutés au Burkina Faso. 7 Etude sur les secteurs de planification réalisée par la DGEP, 2012. 84

SIG: Selon le Cahier méthodologique sur la mise en œuvre d’un SIG (2003), «un Système d’Information Géographique est un système composé de logiciels, de matériels, de données, d’hommes, capables de saisir, de représenter, d’interroger et de mettre à jour toute forme d’information graphique ou attributaire géoréférencée». A la différence des autres systèmes et des autres bases de données, les données utilisées par les SIG ont une référence spatiale c'est-à-dire qu’elles ont des coordonnées géographiques.

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Annexe 2 : Niveau d’accessibilité physique des CSPS/Dispensaires CSPS/dispensaire CSPS/dispensaire CSPS/dispensaire Provinces Communes ayant une accessibilité ayant une accessibilité ayant une bonne accessibilité moyenne mauvaise Kaibo-nord, Kazanga, Kaibo- Bindé Kaibo-sud, Sinikeré centre, Bindé Guiba, Bilbaloghin, Sougou, Guiba Dissomey Wetenga Boura, Guéré Kopelè, Kondré, Gogo, Gogo Samtenga, Tiougou ZOUNDWEOGO Béré Béré Sidtenga Sondré, Mazoara Nobéré Nobili, Nobéré Séloghin, Foungou, Dassanga, Gomboussougou Dirzé Zourma-kita, Gomboussougou Mediga Zigla, Basgana, Sakoulga Manga Urbain, Koupeuloghin Zaptenga Kossilci, Tim-Tim, Sancé, Yalou Gouroungou, Kayao, Kayao Laado, Ilyala Doundouni Goumsin Urbain, Guirgo, 1er échelon, Konlobwamde, Urbain, Kombissiri Nagnimi, Monomtenga, Tuili Nagouma, Bedogo Tampinko, Kalwiga

Nagnesna, Dagouma, Lilbouré,Timboué, Niongho, Toécé Bonsrima, Toécé, Wilga Masgho, Zangogho, Toudou BAZEGA (Zormodin), Tanghin Ipélcé Ipélcé Sambin Kalghin, Urbain, Saponé Marché, Saponé Pissy, Kounda Targho Balonghin, Kougpaka Gaongho Gaongho, Wardogo Nafbanka Doulougou Gana, Rakaye, Yanga Doulougou, Goanghin,Guidissi Guiaro Boala, Guiaro Koro, Sia Idénia-Tenga, Tangassogo, Tiébélé Tiébélé, Boungou Guenon Kaya, AVV NAHOURI Ziou Bonga, Guelwongo Ziou Toungou Pô Urbain, Pô Garnison, 1er Abnayacoub Noufessi, , Pô échelon, Songo, Pounkouyan Tiakané, Dakola, Kampala Zécco Zecco TOTAL 42 53 18 Source : enquête terrain, DGAT-2013

Annexe 3 : Nombre de projets et programmes des secteurs de production par région (2005-2012) PRODUCTION PROUDUCTION PRODUCTION Evolution PRODUCTION REGION (2005-2011) (2005) (2011) (2005-2011) en % BOUCLE DU MOUHOUN 65 1 37 36,00 CASCADES 59 1 32 31,00 CENTRE 60 2 35 16,50 CENTRE-EST 57 1 32 31,00 CENTRE-NORD 61 1 41 40,00 CENTRE-OUEST 56 1 33 32,00 CENTRE-SUD 55 1 29 28,00 EST 64 1 37 36,00 HAUTS-BASSINS 60 1 34 33,00 NORD 63 1 37 36,00 PLATEAU CENTRAL 57 1 33 32,00 SAHEL 64 1 37 36,00 SUD-OUEST 59 2 35 16,50 TERRITOIRE NATIONAL 780 15 452 29,13 Source : répertoires des projets et programmes

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Annexe 4: Nombre de projets et programmes des secteurs de soutien à la production par région (2005-2012)

SOUTIEN A LA SOUTIEN A LA SOUTIEN A LA REGION PRODUCTION PRODUCTION (2005) PRODUCTION (2011) (2005-2011) BOUCLE DU MOUHOUN 75 7 37 CASCADES 66 5 34 CENTRE 89 6 45 CENTRE-EST 71 4 39 CENTRE-NORD 70 4 36 CENTRE-OUEST 72 4 39 CENTRE-SUD 66 4 36 EST 72 4 41 HAUTS-BASSINS 78 5 38 NORD 69 4 36 PLATEAU CENTRAL 66 4 36 SAHEL 71 4 38 SUD-OUEST 65 4 35 TERRITOIRE NATIONAL 930 59 490 Source : répertoires des projets et programmes

Annexe 5 : Nombre de projets et programmes des secteurs sociaux par région (2005-2012)

SECTEURS SECTEURS SECTEURS SOCIAUX Evolution SECTEURS REGION SOCIAUX SOCIAUX (2005-2011) SOCIAUX (2005-2011) (2005) (2011) BOUCLE DU MOUHOUN 107 21 32 0,52 CASCADES 102 21 33 0,57 CENTRE 146 24 40 0,67 CENTRE-EST 110 21 34 0,62 CENTRE-NORD 107 21 32 0,52 CENTRE-OUEST 109 21 32 0,52 CENTRE-SUD 103 21 29 0,38 EST 112 21 34 0,62 HAUTS-BASSINS 121 21 37 0,76 NORD 110 21 30 0,43 PLATEAU CENTRAL 109 21 34 0,62 SAHEL 115 22 36 0,64 SUD-OUEST 105 21 33 0,57 TERRITOIRE NATIONAL 1456 277 436 0,57 Source : répertoires des projets et programmes

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Annexe 6 : Nombre de projets et programmes des secteurs des infrastructures et équipements administratifs (IEA) par région (2005-2012)

REGION IEA_05_11 IEA_05 IEA_11 Evo_IEA_5_11 BOUCLE DU MOUHOUN 196 9 74 7,22 CASCADES 182 7 68 8,71 CENTRE 306 21 102 3,86 CENTRE-EST 191 7 75 9,71 CENTRE-NORD 196 7 74 9,57 CENTRE-OUEST 193 6 74 11,33 CENTRE-SUD 186 7 71 9,14 EST 189 6 72 11,00 HAUTS-BASSINS 202 9 73 7,11 NORD 182 7 65 8,29 PLATEAU CENTRAL 186 9 68 6,56 SAHEL 184 7 66 8,43 SUD-OUEST 189 9 67 6,44 TERRITOIRE NATIONAL 2582 111 949 7,55 Source : répertoires des projets et programmes

Annexe 7 : Nombre total de projets et programmes par région (2005-2012)

Evolution REGION 2005-2011 2005 2011 (2005-2011) BOUCLE DU 443 38 180 3,74 MOUHOUN CASCADES 409 34 167 3,91 CENTRE 601 53 222 3,19 CENTRE-EST 429 33 180 4,45 CENTRE-NORD 434 33 183 4,55 CENTRE-OUEST 430 32 178 4,56 CENTRE-SUD 410 33 165 4,00 EST 437 32 184 4,75 HAUTS-BASSINS 461 36 182 4,06 NORD 424 33 168 4,09 PLATEAU 418 35 171 3,89 CENTRAL SAHEL 434 34 177 4,21 SUD-OUEST 418 36 170 3,72 TERRITOIRE 5748 462 2327 4,04 NATIONAL Source : répertoires des projets et programmes

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Annexe 8 : Coût des projets et programmes publics par secteur et par région en 2012

infrastructures Soutien à la REGION Production Sociaux et équipements COUT TOTAL Production administratifs BOUCLE DU 347 586 779 666 343 851 1 710 216 274 951 991 351 3 676 138 255 MOUHOUN CASCADES 123 534 000 285 374 000 195 375 000 335 114 000 939 397 000 CENTRE 294 738 000 239 057 100 7 084 867 600 144 922 360 7 763 585 000 CENTRE-EST 1 233 633 789 2 841 303 769 3 211 169 801 481 659 358 2 707 408 944 CENTRE-NORD 132 723 295 1 958 738 708 206 342 740 265 465 957 2 563 270 700 CENTRE-OUEST 201 950 400 3 983 315 738 509 688 126 283 380 997 4 978 335 261 CENTRE-SUD 364 500 352 1 175 480 950 578 213 166 89 966 000 2 259 160 468 EST 3 334 833 313 810 458 995 1 134 432 519 67 006 675 5 346 731 502 HAUTS-BASSINS 2 414 150 342 12 720 070 506 1 368 711 288 2 136 334 259 18 639 266 395 NORD 616 623 907 1 482 561 922 12 482 563 651 1 298 225 907 15 879 975 387 PLATEAU 923 120 000 3 954 990 000 2 503 980 000 326 760 000 7 708 860 000 CENTRAL SAHEL 3 717 193 444 956 726 000 4 110 800 000 461 230 000 9 245 949 444 SUD-OUEST 449 839 108 2 484 192 918 510 564 670 71 953 042 3 516 549 737 TERRITOIRE 14 154 426 729 33 558 614 457 35 606 924 835 6 914 009 906 85 224 628 093 NATIONAL Source : rapports des assemblées régionales des chefs de projets et programmes NB : les valeurs de la région du Centre-Est sont des moyennes nationales

Annexe 9 : Financement des projets et programmes publics par habitant et par région en 2012

REGION FINANCEMENT/HABITANT BOUCLE DU MOUHOUN 2 192 CASCADES 1 419 CENTRE 3 479 CENTRE-EST 2 016 CENTRE-NORD 1 809 CENTRE-OUEST 3 587 CENTRE-SUD 3 043 EST 3 651 HAUTS-BASSINS 10 490 NORD 11 490 PLATEAU CENTRAL 9 547 SAHEL 7 983 SUD-OUEST 4 821 TERRITOIRE NATIONAL 5 079 Sources : INSD ; DGEP, 2012

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Annexe 10 : Infrastructures sanitaires par type et par commune de la région du Centre-Sud

Communes/Type Dispensaire isolé CSPS CMA Pharmacie Dépôt TOTAL Pô 3 7 1 1 6 18 d'infrastructure Kombissiri 3 8 1 2 0 14 Toécé 3 9 0 0 2 14 Saponé 1 7 1 0 3 12 Gomboussougou 0 6 0 0 5 11 Manga 2 4 1 0 4 11 Tiébélé 0 7 0 0 2 9 Kayao 1 8 0 0 0 9 Bindé 0 6 0 0 1 7 Guiba 0 7 0 0 0 7 Doulougou 0 6 0 0 0 6 Gogo 0 5 0 0 1 6 Béré 0 4 0 0 1 5 Ziou 1 3 0 0 1 5 Guiaro 0 4 0 0 0 4 Gaongo 0 3 0 0 0 3 Ipélcé 0 2 0 0 1 3 Nobéré 0 3 0 0 0 3 Zécco 0 1 0 0 0 1 TOTAL 14 100 4 3 27 148 Source : Enquête terrain, DGAT-AD, 2013

Annexe 11 : Répartition des infrastructures sanitaires par province de la région du Centre-Sud

Province/Type Dispensaires isolés CSPS CMA Pharmacie Dépôt TOTAL

d'infrastructure

Zoundwéogo 2 35 1 0 12 50

Nahouri 3 22 1 1 9 36

Bazèga 8 43 2 2 6 61

TOTAL 13 100 4 3 27 147

Source: Enquête terrain, DGAT-AD, mai 2013

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Ratios du personnel de santé par province

Annexe 12 : Ratio personnels de santé/ habitants de la province du Bazèga

Sages –Femmes Personnel de santé Médecins Pharmaciens Infirmiers Maïeuticiens d’Etat Norme OMS 1/10 000 1/30 000 1/5 000 1/5 000 Personnel existant (nombre) 6 5 75 13 Ratio personnel réels 1/44 984 1/53 981 1/3 598 1/20 762 /habitants Personnels manquants 21 4 23 41 Taux de couverture en % 22,23 55,58 274,17 37,05

Sources : OMS 2010, Ministère de la Santé (Annuaire statistique 2012), DGAT-AD (enquête de terrain mai 2013)

Annexe 13 : Récapitulatif du ratio personnels de santé/ habitants de la province du Nahouri

Sages –Femmes Personnel de santé Médecin Pharmaciens Infirmiers Maïeuticiens d’Etat Norme OMS 1/10 000 1/30 000 1/5 000 1/5 000 Personnel existant (nombre) 2 2 51 9 Ratio personnel réels /habitants 1/92 816 1/92 816 1/3 640 1/20 626 Personnels manquants 17 4 14 28 Taux de couverture en % 16,16 32,32 167 24,24

Sources : OMS 2010, Ministère de la Santé (Annuaire statistique 2012), DGAT-AD (enquête de terrain mai 2013)

Annexe 14 : Récapitulatif du ratio personnels de santé/ habitants de la province du Zoundweogo

Sages –Femmes Personnel de santé Médecins Pharmaciens Infirmiers Maïeuticiens d’Etat Norme OMS 1/10 000 1/30 000 1/5 000 1/5 000 Personnel existant (nombre) 5 2 84 20 Ratio personnel réels /habitants 1/47 807 1/143 421 1/6 236 1/14 343 Personnels manquants 23 8 12 37 Taux de couverture en % 17,43 20,92 146,42 22,66

Sources : OMS 2010, Ministère de la Santé (Annuaire statistique 2012), DGAT-AD (enquête de terrain mai 2013)

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Annexe 15 : Liste des coordonnées géographiques des CSPS de la région du Centre-Sud

Nom CSPS X Y Nom CSPS X Y

CSPS-1erEchelon-Pô 703337 1235164 CSPS-Kounda 663102 1341464

CSPS-AVV 733114 1235504 CSPS-Koupaka 643875 1326489

CSPS-Basgana 707116 1284677 CSPS-Laado 638981 1323121

CSPS-Bere 700934 1308524 CSPS- 689754 1312385

CSPS-Bilbalogho 699869 1291880 CSPS-Mazoara 710845 1317437

CSPS-Binde 707318 1299869 CSPS-Mediga 747736 1256235

CSPS-Boala 667250 1258199 CSPS-Monontenga 684926 1339192

CSPS-Bonsrima 693316 1319816 CSPS-Nafbanka 705892 1340450

CSPS-Boungou 726096 1221290 CSPS-Nagnesna 678275 1305860

CSPS-Boura 702459 1288346 CSPS-Nagnimi 683448 1335049

CSPS-Dagouma 687113 1316807 CSPS-Nobere 696549 1277370

CSPS-Dakola 705936 1216816 CSPS-Nobili 691589 1296841

CSPS-Dassanga 754814 1264761 CSPS-Pissi 664451 1335442

CSPS-Dirze 762591 1261994 CSPS-Pounkouyan 709203 1238747

CSPS-Dissomey 701340 1283326 CSPS-Rakaye 656998 1310190

CSPS-Doulougou 667208 1324618 CSPS-Sambin 650949 1312731

CSPS-Doundouni 618350 1336313 CSPS-Samtenga 727919 1273771

CSPS-Foungou 749636 1269935 CSPS-Sance 624521 1335229

CSPS-Gana 673925 1333546 CSPS-Sapone-Marche 655931 1338594

CSPS-Gaongo 699207 1327023 CSPS-Seloghin 691632 1287427

CSPS-Goanghin 677621 1340397 CSPS-Sia 650103 1237238

CSPS-Gogo 722509 1278294 CSPS-Sidtenga 704955 1310859

CSPS-Gomboussougou 743112 1264221 CSPS-Sigla 714122 1289202

CSPS-Goumsin 629410 1326321 CSPS-Sinikere 722712 1304151

CSPS-Guelwongo 733922 1217986 CSPS-Sondre 710770 1308360

CSPS-Guenon 731365 1225752 CSPS-Songo 710278 1229173

CSPS-Guere 696268 1304858 CSPS-Sougou 705115 1282722

CSPS-Guiaro 677456 1256223 CSPS-Tampinko 683207 1327941

CSPS-Guiba 701513 1296198 CSPS-Tangassogo 721840 1219895

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Nom CSPS X Y Nom CSPS X Y

CSPS-Guidissi 661602 1313465 CSPS-Tanghin 680078 1309362

CSPS-Guirgo 678809 1316110 CSPS-Targho 646485 1318034

CSPS-Idenia-tenga 734641 1227590 CSPS-Tiakane 695830 1236675

CSPS-Ilyala 606584 1327482 CSPS-Tiebele 721978 1227364

CSPS- 658334 1322711 CSPS-Tim-tim 604077 1327250

CSPS-Kaibo-centre 717648 1299922 CSPS-Tiougou 731770 1269521

CSPS-Kaibo-nord 723036 1307885 CSPS- 688967 1308124

CSPS-Kaibo-sud 722198 1295573 CSPS-Toudou 683014 1312527

CSPS-Kalghin 657684 1328841 CSPS-Toungou 728781 1216843

CSPS-Kalwiga 672907 1306711 CSPS-Tuili 676221 1325678

CSPS-Kampala 718241 1238979 CSPS-Urbain-Manga 708118 1291523

CSPS-Kaya 716315 1222784 CSPS-Urbain-Po 701587 1234310

CSPS-Kayao 626540 1327861 CSPS-Urbain-Sapone 651682 1331634

CSPS-Kazanga 713080 1295471 CSPS-Wardogo 716501 1331963

CSPS-Kocilci 616477 1341223 CSPS-Wetinga 708812 1279873

CSPS-Kombissiri-1echelon 679879 1336103 CSPS-Yalou-gouroungou 617904 1321811

CSPS-Kombissiri-urbain 681337 1333966 CSPS-Yanga 682366 1341806

CSPS-Kondre 721201 1281404 CSPS-Zangogho 695581 1312834

CSPS-Kopele 733670 1282950 CSPS-Zaptenga 708333 1295135

CSPS-Koro 671048 1264645 CSPS-Zecco 733646 1220298

CSPS-Zourma-kita 740429 1260346 CSPS-Ziou 742321 1220734

Source : Enquête terrain, DGAT-AD, 2013

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Annexe 16 : Liste des coordonnées géographiques Annexe 17 : Liste des coordonnées géographiques des dispensaires de la région du Centre-Sud des CMA de la région du Centre-Sud

Noms des Noms dispensaires X Y X Y CMA

Dispensaire Wilga 683507 1307984 CMA- 709876 1289751 Manga

Dispensaire Koupeuloghin 709268 1293010 CMA- 652119 1332912 Sapone

Dispensaire Lilboure 681533 1298035 CMA- 679940 1336025 Kombissiri

Dispensaire Niongho 678854 1310895 CMA-Po 703411 1234900

Dispensaire Sakoulga 714792 1283397

Dispensaire Timboue 683843 1302558

Dispensaire Bedogo 666601 1312472

Dispensaire Bonga 742216 1225701

Dispensaire Konlobwamde 673734 1315838

Dispensaire Nagouma 672040 1319601

Dispensaire Abnayacoub-Noufessi 705229 1235800

Dispensaire Garnison-Po 702364 1232281

Dispensaire Centre-Essais-Clinique- 662366 1331148 Balonghin

Source : Enquête terrain, DGAT-AD, 2013

Annexe 18 : Liste des coordonnées géographiques des officines et dépôts pharmaceutiques de la région du Centre-Sud

Noms des pharmacies et dépôts X Y pharmaceutiques

Pharmacie Kombissiri-st-Andre 680489 1335824

Pharmacie Kombissiri-betania 680981 1334416

Pharmacie Nahouri 702443 1235141

Dépôt Adana 702357 1234901

Dépôt Amitie 722024 1279048

Dépôt Béré 701049 1308450

Dépôt Dirze 762510 1261874

Dépôt Esperane 702337 1235114

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Noms des pharmacies et dépôts X Y pharmaceutiques

Dépôt Fraternite 742818 1264243

Dépôt Guelwongo 733540 1217670

Dépôt Jeunesse 705782 1217277

Dépôt Kaibo-centre 717384 1300029

Dépôt-Kir-soga 742875 1264236

Dépôt-La paix 703212 1235270

Dépôt-Manga 709521 1290783

Dépôt-Manga-Bethania 709936 1289731

Dépôt-Manga-delwende 709953 1290059

Dépôt-Manga-Destin 709930 1290160

Dépôt Ouepere 703484 1235249

Dépôt-Sapone-Concorde 652057 1332705

Dépôt Sapone-Sapone 652034 1332902

Dépôt Sapone-SaponeMarche 655868 1338025

Dépôt-Sœurs-Dominicaines 702798 1235046

Dépôt Toece-Bazega 689083 1308253

Dépôt Toece-Toece 689110 1308093

Dépôt Wendlayo 658109 1322544

Dépôt Wend-songda 743018 1264081

Dépôt Wossofom 742659 1264389

Dépôt Tiebele1 722 348 1227818

Dépôt Tiebele2 722227 1227339

Source : Enquête terrain, DGAT-AD, 2013

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Annexe 19 : Liste des localités hors rayons moyens d’action théorique

(nationale et OMS)

POURCENTAG PROVINCE /COM LOCALITES HORS POURCENTAGE LOCALITES HORS 5 KM E NON MUNE 7,1 KM (National) NON COUVERT (OMS) COUVERT Kossoghin, Kossoghin, Kankanghin, Kankanghin, Toéghin, Neblaboumbou, Toéghin, Dassamkandé, Tambili, Neblaboumbou, Tanwoko, Mazoara, Dassamkandé, Koulwoko, Rellou, Laado, Tambili, Tanwoko, Kuizili, Boulsin, Banghingo, BAZEGA 4,19% 14% Mazoara, Koulwoko Sincéré, Godin, Seloghin, Toundou, Koakin, Ouarmini, Goghin, , Wonrobogo, Kierma, Fourgo, Yargo, Soula, Vossé, Koumasgho, Yougoudri, Kankanghin, Kankanghin, Toéghin, Soula, Kombissiri Toéghin , Soula 4,84% Bissiri, Wardogo, Kierma, 14,52% Fourgo, Yargo, Goghin Kayao Kossoghin 9,50% Rellou, Kossoghin, Yellou 14,27% Koulwoko, Tanwoko, Koulwoko, Tanwoko, Tambili, Tambili, Dassamkandé, Gomasgo, Gaongo Dassamkandé, 50% Neblaboumbou, Vossé et 66,67% Gomasgo, Komboulgo Neblaboumbou Saré Peulh, Saré Peulh, Yambassé, Pissy, Yambassé, Pissy, Tamsé, Koankin, Tigré, Yalga, Manga Est V1, Kipala de Gnitaya, Gombo, Tamsé, Koankin, Bourfou, Korguereya, Tigré Korgoreya, Bougouré, Safoula, Manga Est V1, V2, ZOUNDWEOGO 4,19% 17,40% V4, Basbédo, Dougou, Pissy, Gougrissincé, Kaïbo Sud V7, Siguinvoussé, Bonomtoré, Boularé, Luili Nobéré, Boulghin, Sidtenga, Pougdou, Kougbaga, Saonghin Safoula, Yambassé, Safoula, Yambassé, Pissy, Pissy, Dougou, Dougou, Manga Est V1, V2, Gogo 31,81% 45,45% Manga Est V1, V3 et V3 et V4, Basbédo V4 Manga - 0% - 0% Bourou, Yaro, Bourou, Yaro, Oualem, Oualem, Koumbili, Koumbili, Kountioro, Kountioro, Natiédougou, Poré, Sarro, NAHOURI 7,7% 12,60% Natiédougou, Poré, Pigyiri, Nikouem, Bétaré, Sarro, Pigyiri, Kollo, Boassan, Tambolo, Nikouem Nahouri, Sissoro, Mantiongo Nikouem, Sarro, Nikouem, Sarro, Kombili, Kombili, Poré, Poré, Kountiero, Natiedougou, Guiaro 30,84% 57,93% Kountiero, Boassan, Nitiana, Kollo, Natiedougou Betaré Bourou, Yaro, Bourou, Yaro, Pighyiri, Pô Pighyiri, Sissoro, 12,90% Sissoro, Nahouri, Tambolo, 22,58% Montiongo

Sources : OMS, PNDS 2011-2020, DGAT-AD, 2013

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