Dossier D'accompagnement
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Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes | Angoulême dossier d’accompagnement Service médiation Service éducatif du FRAC Visite accompagnée pour les du FRAC Poitou-Charentes Poitou-Charentes enseignants et personnes Stéphane Marchais Anne Amsallem relais [email protected] professeur de philosophie mercredi 16 octobre 2013 Julie Perez chargée de mission par la à 14h30 [email protected] DAAC, rectorat de Poitiers 05 45 92 87 01 [email protected] Sommaire > Présentation de l’exposition...................................................................................................................................p. 3 > Œuvres exposées....................................................................................................................................................p. 4 > Pistes pédagogiques.............................................................................................................................................p. 15 > Bibliographie et webographie.............................................................................................................................p. 27 > Venir avec un groupe au FRAC..........................................................................................................................p. 31 > FRAC : missions et actions.....................................................................................................................................p. 32 Service éducatif et service de médiation | FRAC Poitou-Charentes p. 2/32 Une tradition matérielle exposition du 11 octobre 2013 au 8 février 2014 vernissage le jeudi 10 octobre à 18h Michel Aubry | Martin Barré | Michel Blazy | Étienne Bossut | Fabrice Cotinat | Erik Dietman | Vava Dudu | Grérory Durviaux | Robert Filiou | Théodore Fivel | Simon Hantaï | Lothar Hempel | Fabrice Hybert | Rainier Lericolais | Sol LeWitt | Blake Rayne |Martial Raysse | Ferdinand Roybet*| Claude Rutault | Jacques Villeglé | Jens Wolf Œuvres de la collection du FRAC Poitou-Charentes et *collection du Musée d’Angoulême L’exposition Une tradition matérielle propose une traversée parmi la collection du FRAC Poitou-Charente par le biais de la notion de «tableau». Une entrée généalogique qui permet d’explorer les mutations de ce support traditionnel et de ses surfaces, dans les pratiques artistiques modernes et contemporaines. Depuis la Préhistoire et à l’Antiquité, une diversification de ses supports a permis d’émanciper la peinture de son lieu naturel ou architectural d’exécution. Au fil des siècles, la figuration picturale s’est rapidement circonscrite un champ spécifique d’expression, plan, rectangulaire et destiné à être présenté accroché au mur : le tableau. Le panneau de bois ou la toile tendue sur châssis constituant le support de la peinture est traditionnellement doté d’une cadre, parfois très ouvragé, marquant tel le socle pour la sculpture, la frontière entre l’espace spécifique de l’�uvre et l’alentour. Si le modernisme peut être compris comme une entreprise d’émancipation, par les artistes, des dogmes de l’académisme, les inventions de l’abstraction au sein des Avant-Gardes du début du 20ème siècle en sont le prolongement direct. Les questionnements formalistes, processuels et critiques développés après-guerre, ont exploré les limites disciplinaires autant qu’ils ont ouvert la voie aux pratiques interdisciplinaires. Si certains artistes actuels jouissent sciemment de ces acquis pour consacrer leur démarche à des recherches différentes, d’autres continuent d’enrichir principalement ou corollairement l’étude par l’art lui même de ce qui fait la spécificité de ses productions. Ainsi, la peinture et son appareillage sous la forme conventionnelle du tableau, distanciés de la figuration, déconstruits, démontés, analysés, reconfigurés, ouverts à de multiples enjeux, constituent un axe majeur de traversée de l’histoire de l’art moderne et contemporain et un parcours possible au travers de la collection du FRAC Poitou-Charentes. Alexandre Bohn Le titre de l’exposition est tiré d’un texte de Art & Langage (Michael Baldwin, Mel Ramsden, Charles Harrison) publié pour la première fois sous le titre « Art & Langage Paints a Picture (a Fragment) », dans Gewad Informatief, Gand, mars 1983 et reproduit dans Art & Langage, Ikon Gallery, Birmingham, 1983. Extrait traduit par Christian Bounay dans Art en théorie 1900 – 1990, une anthologie par Charles Harrison et Paul Wood, Editions Hazan, Paris, 1997, p. 1107 à 1118. du mardi au samedi et le premier dimanche du mois | 14h - 19h | entrée libre visite accompagnée sur rendez-vous pour les groupes | gratuit visite accompagnée du premier dimanche du mois | 16h | gratuit Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes 63 Boulevard Besson Bey | F-16000 Angoulême tél. : +33(0)5 45 92 87 01 | [email protected] www.frac-poitou-charentes.org Service éducatif et service de médiation | FRAC Poitou-Charentes p. 3/32 Œuvres exposées Œuvres de la collection du FRAC Poitou-Charentes Michel Aubry Né en 1959 Vit et travaille à Paris La musique est au sein de l’�uvre et du langage plastique de Michel Aubry, l’élément fondamental, structurant et ordonnant l’espace ou l’objet qu’il se charge de réaliser. Au sein de ses « mobiliers » ou de ses « espaces musicalisés », la musique est à appréhender comme une écriture, devenant la mesure de l’espace et du temps. Partant des structures de la musique modale et des combinaisons pentacordales tirées des cinq notes du Launeddas (instrument de musique One Dollar More, 1991 issu de la canne de Sardaigne, appelé aussi cornemuse sarde), il met scanachrome sur satin, canne de en place un système de concordance - une table de conversion - entre Sardaigne, 7 anches, supports en ébène les hauteurs musicales et les longueurs métriques. Les dimensions et les diamètre : 300 cm formes plastiques de ses �uvres, issues de son attachement à la musique sarde autant qu’à la fabrication artisanale de pièces d’ébénisterie, sont générées par la structure musicale qui détermine leur matérialisation. One Dollar More (1991) « pyramide du dollar » se retrouve ainsi soumise à cette loi des sons. Cette étrange table ronde donne à voir l’image agrandie de la gravure imprimée sur le billet du dollar américain, énonçant clairement tout son programme dans la langue du savoir que constituait le latin : « le nouvel ordre des siècles encourage les entreprises ». Cette association chez l’artiste des formes plastiques de la sculpture aux formes sonores, révèle la persistance de supports et de motifs esthétiques générés par les différentes stratégies de transmission du savoir, de survie et de résistance des cultures minoritaires face aux formes économiques, politiques et culturelles dominantes. Strakasciu - Gamme Protégée, 1988 canne de Sardaigne, cuir, 7 anches 140 x 90 cm Martin Barré 1924-1993 Peintre de l’abstraction sensible, qualifié de « Mondrian humanisé », Barré entreprend de repenser le tableau dans ses fondements, analysant la surface dans ses limites spatiales mais aussi dans sa matérialité, son épaisseur, ses recouvrements successifs, déconstruisant la peinture pour mieux la reconstruire. Travaillée par série, chaque toile est issue d’un processus qui insiste sur le caractère fragmentaire du tableau et sur la relation de la forme au format (ici le carré), accentués par le calage de la composition sur une structure géométrique. La transparence de la couche picturale souvent abrasée vient révéler les différents moments constitutifs du tableau, de sa 75-76-B-145x140, 1975/76 génèse à sa conclusion. acrylique sur toile 145 x 140 cm « Je ne peins pas des Vénus ou des pommes ou mon dernier rêve, ou celui que je pourrais faire, je peins des peintures, des propositions picturales, des questions sur et à la peinture » Martin Barré Service éducatif et service de médiation | FRAC Poitou-Charentes p. 4/32 Sans titre (dessin), 1995 détergent sur papier, fer 101,5 x 71 cm chaque Michel Blazy Né en 1966 Vit et travaille à Paris Les �uvres de Michel Blazy, issues d’un travail qu’il qualifie plus volontiers d’activité modeste et domestique, résultent pourtant d’un geste ingénieux qui consiste à faire des formes avec le minimum possible en choisissant les matériaux les moins aptes à construire et à s’imposer comme ici, des détergents devenus ersatz de peinture. Éprouver les limites d’un nouveau matériau, découvrir une technique inédite, révèle chez Blazy, une attitude discrète qui procède d’une forme de résistance passive aux systèmes qui prônent la rapidité, l’efficacité, le spectaculaire. S’il préfère la fragilité à la pérennité en art, sa déliquescence plutôt que sa conservation, c’est sans aucun cynisme. Son expérimentation ingénieuse et poétique de la merveilleuse banalité du monde, traduit une attention toute particulière à l’ordinaire qui, aussi insignifiant soit-il, peut exister. Etienne Bossut Né en 1946 Vit et travaille à Dôle, France Depuis la fin des années 70, Étienne Bossut utilise la fibre de verre, le polyester ou la résine pour créer des moulages d’objets. Répliques exactes du point de vue de la forme, des aspérités ou du format, les sculptures produites se différencient nettement des originaux par leur monochromie. Les couleurs vives et unies sont directement teintées dans la masse et indiquent que nous nous trouvons face à des copies. Ce dédoublement erroné de la réalité affirme le M.O.N.O.B.L.O.C., 1988 4 éléments en fibre de verre décalage existant entre présentation et représentation. Les objets 300 x 170 x 4 cm chaque sélectionnés