Communiqué de l’Espace d’Arts du LYCÉE VALIN

EXPOSER L’ARTOTHÈQUE II - Carte blanche aux lycéens

Exposition visible du 20/11 au 19/12/2012

vernissage et présentation : jeudi 22 nov à 11h15

• carte blanche L’Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau donne carte blanche aux élèves du Lycée Valin afin de concevoir pour la seconde fois une exposition d’œuvres choisies dans son fonds d’estampes. Du choix à l’accrochage en passant par l’écriture des notices d’œuvres, et l’invention des affiches les lycéens de 1ereL Arts Plastiques se sont transformés en commissaires d’exposition.

• Les artistes L’exposition EXPOSER L’ARTOTHÈQUE II regroupera plusieurs œuvres de :

• Jean Michel ALBEROLA • EQUIPO CRONICA • Ernest PIGNON ERNEST • Fabrice HYBER • Tony SOULIÉ visible à l’ESPACE D’ARTS du LYCÉE VALIN Rue Barbusse 17023 LA ROCHELLE, du 20/11 au 19/12/2012

• Quels procédés pour quel sens ? De ces œuvres très variées, peuvent se dégager plusieurs pistes d’exploitation pédagogique :

• L’œuvre et le lieu : (Alberola, Pignon-Ernest, Soulié) quel est le contexte de réalisation, de monstration, de prise de vue ? Que fait-on d’un lieu photographié ? • L’œuvre composite :(Alberola, Equipo Cronica, Hyber) des œuvres faites de fragments, dessinés, découpé, regroupés , que l’on peut rapprocher de certaines formes de collages.

visites sur rendez-vous > contact : laurence.saint-martin@ac-.fr

POUR ALLER PLUS LOIN … Sitographie des artistes présentés • Ernest Pignon-Ernest: http://www.pignon-ernest.com/ • Equipo Cronica: http://crdp.ac-bordeaux.fr/cddp33/art/arts_a_pattes/Equipo%20Cronica%20M1.pdf • Jean-Michel Alberola: http://www.bnf.fr/documents/dp_alberola.pdf http://www.agence-saltimbanque.com/index.php?/jean-michel-alberola/ • Tony Soulié: http://www.lesoleilsurlaplace.com/artistes/tony_soulie-31.php • Fabrice Hyber: http://hyber.tv/

Espace d’Arts Lycée Valin – La Rochelle 20/11>20/12/2012 EXPOSER L’ARTOTHÈQUE II

o Tony Soulié , New-York II, 2006, Aquatinte sur papier vélin. o Tony Soulié, Route 66 , 2008, Lithographie,(série : 3/4)

o Jean-Michel ALBEROLA, The little utopian house (2002/2003) Lithographies couleurs sur support papier (67 x 54 cm). (2 œuvres + 2 cadres contextualisant les œuvres) § IV : Extension de la vision latérale § VII : Aérer l’âge d’or

o Fabrice HYBER, Je s'aime, 2011, 16 carrés de 20x20cm et une feutrine, livre d’artiste.

o ALBEROLA Jean-Michel, Il voit, 1992 , pointe sèche et aquatinte, 66x78 cm

o Ernest Pignon-Ernest, La porte de Demeter, 1992 Dessin fait à partir de croquis de « drapés» de Léonard de Vinci o Ernest Pignon-Ernest, Sans titre, (Naples), 1991 Dessin fait à partir des tableaux des scènes de « flagellation » par Caravage.

o Equipo Crónica, Guardia Civil , non daté, 56 X 90cm, sérigraphie sur papier épais

Les notices d’œuvres présentées ici ont été écrites par les élèves de première littéraire, option arts plastiques de spécialité du lycée Valin. (professeurs impliqués: Laurence Saint-Martin en Arts plastiques, Katia Laplace-Claverie en Lettres). Les traductions ont été réalisées par les élèves d’option anglais de spécialité et de Littérature en langue étrangère (espagnol et allemand), aidés de leurs professeurs, Isabelle Menon, Cynthia Niquet et Mélanie Loubet.

NOTICE D’ŒUVRE par Paul Coiffard-Dulac, Marcos Garau, Sasha David

Tony Soulié – (1955) Route 66 – Lithographie, 2008, ¾.

Dimensions 58x76 cm, Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau, La Rochelle. Exposée à la Galerie du Lycée Valin du 15 novembre au 20 décembre 2012.

Technique Il y a une constante dans les matériaux employés par Soulié dans sa peinture. L'usage de vernis et de poudre de carborundum ajouté à la peinture acrylique est devenu caractéristique de son art depuis 1992 avec ses premières photographies peintes sur l’Afrique. Ces matériaux, originellement non destinés aux beaux-arts, ont été adoptés par Soulié à l’époque où son atelier se trouvait dans le quartier de la Bastille alors dominé par l’activité artisanale liée à la manufacture de mobilier. L’usage du carborundum dans sa peinture est aussi en lien direct avec ses installations sur les volcans : le composé de silicium ne se trouve à l’état pur dans la nature que dans les exhalations volcaniques. La technique de photographie peinte, ou « photo-peinture » comme il la nomme, est basée sur des tirages grand format en noir et blanc des photographies prises lors de ses nombreux voyages à travers le monde, qu’il recouvre d’encre, d’acrylique, de vernis et de carborundum. Les thèmes explorés touchent des sujets différents comme les mégalopoles captées dans ses photographies lors de ses voyages dans les plus grands villes du monde, mais aussi les fleurs ou les dream-catchers (capteurs de rêves).

Influences (contexte politique, social, artistes, mouvements artistiques…) Tony Soulié explique, lors d'une interview, que lorsqu'il prend une photo il pense déjà à la peinture qu'il va utiliser sur l’œuvre. Soulié recadre la photo comme s’il dessinait. Il précise aussi que chaque voyage qu'il a pu faire impose sa couleur, sa matière. Il confie que « la peinture a un très grand rôle sur la photo, sûrement le plus grand, et que le support importe peu pour la peinture ». Soulié déclare que la peinture qu'il réalise sur ses photos le fait « voyager » sur place.1

Description de l'oeuvre et interprétation: L’œuvre étudiée comporte exclusivement des nuances chaudes, allant du rouge pourpre au jaune or. La scène prend place dans le désert américain, sur la route 66. La route et le chemin de fer forment deux lignes directrices de l’image, horizontales. Cela donne un sens de lecture à l’image, de gauche à droite. Cette lecture définit donc également une certaine perspective. Les poteaux électriques bordant la voie et le train rompent l’aspect longitudinal par un rythme saccadé qui dirige le regard vers un point sur la ligne d’horizon. Le haut des ces mêmes poteaux ainsi que la locomotive marchande sont une sorte de délimitation entre le ciel et la terre, le jaune du rouge.

Sur le thème de l’Amérique, vue de la célèbre route 66 coupant le désert en deux, plusieurs références littéraire ou cinématographique en lien avec les Road Movies apparaissent dans ce tableau : « Luky Luke » de René Goscinny, « Trafic », 2001, de Steven Soderbergh (couleur, ambiance), « Forrest Gump », 1994, Robert Zemeckis. Lorsque Forrest court à travers l’Amérique, via la 66, « Kill Bill », 2003, de Quentin Tarantino.

1 Propos recueillis par Christian Gattinoni à Paris, mars 2005. Interview partiellement parue dans area revues (n°8)

Définitions :

Lithographie : Procédé de reproduction qui consiste à imprimer sur papier à l'aide d'une presse, un écrit, un dessin, tracé à l'encre grasse, au crayon gras sur une pierre calcaire, afin de produire des œuvres en multiples. Estampe : Unique procédé de reproduction mécanique des images avant l’invention de la photographie, le rôle premier de l’estampe a donc été la multiplication et la diffusion de celles-ci à une échelle inédite Installation d’œuvres : dans l’art contemporain, le mot « installation » désigne des œuvres conçues pour un lieu donné, ou adaptées à ce lieu. Multiples : est dit multiple une œuvre originale issue d’un tirage par un procédé de reproduction numéroté.

Bibliographie, sitographie

- Wikipédia - Dictionnaire Robert 1 - www.allociné.com (réf. des films) - Albums de Lucky Luke - http://www.tonysoulie.com/ - http://www.castangalerie.com/index.php/artistes/tony-soulie - http://www.nathaliebereau.com/spip.php?article45

Notice d’œuvre Par Ophélie Daugé, Chloé Sallafranque, Camille Fayot, Clémence St-Arnould

Tony Soulié - New York II Tony Soulié (né en 1955 à Paris) New-York II 2005 Aquatinte sur Papier Vélin.

Aquatinte2 de 47 x 47 cm sur un papier Vélin3 de 77 x 57 cm. Elle est conservée à l’Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau, La Rochelle. Exposée à la Galerie du Lycée Valin du 15 novembre au 20 décembre 2012.

Contexte de création :

Pour expliquer la thématique de cette œuvre, on sait que Tony Soulié a commencé à photographier des mégalopoles tout au long de ses voyages. Ensuite, il en fait des grands tirages en noir et blanc, il invente des formes qui occupent l’espace qu’il recouvre souvent d’une peinture transparente et colorée qu’il préfère appeler «photo-peintures». Pour ses «photo-peintures» généralement floutées ou altérées, il utilise pour les recouvrir de l’acrylique, des pigments, de la poudre de métal, du vernis, de l’encre et du carborundum. Selon le contexte historique qui entoure cette œuvre, on peut penser que cette vision de Big Apple tel que la montre l’artiste pourrait peut-être, faire référence à la grève des transports qui a paralysé New-York du 20 au 23 décembre 2005. Les plus anciennes grèves dataient de 1966 et 1980. Il n’y en avait pas eu depuis. Tony Soulié prélève une écaille de temps, qui donne une photographie. Son travail est une suite de lectures : le paysage, la silhouette et la masse construite. C’est là, sur une surface, qu’il compose. L’œuvre devient la trace de lui-même ; tous les éléments primordiaux (eau, air, terre, espace, feu) sont concernés, sur cette œuvre c’est l’aspect concret, solide de l’espace qui est en jeu. Il nous fait ressentir à travers ses œuvres notre histoire, les combats singuliers de la vie. Description : Sur cette œuvre, New-York II, nous avons une vue sur l’une des rues de cette mégapole depuis l’intérieur d’un véhicule, que l’on peut deviner grâce à l’indice d’un rétroviseur. On peut également voir des bâtiments sur les côtés et un cycliste. Cette œuvre, qui est une photographie, est couverte à l’exception du centre, d’une matière rouge transparente, laissant juste une fente en noir et blanc ; attirant l’œil du spectateur. Cette œuvre tachée, recouverte d’un rouge que l’on pourrait qualifier de couleur sang, nous implique directement dans le centre de la photographie que l’on aperçoit en premier, grâce à un rectangle blanc en arrière plan. De plus l’œuvre mesurant 47 x 47 cm laisse place à un cadre carré qui fait « bloc » comme les immeubles (blocks)4 que l’on peut apercevoir sur les côtés, donnant une forme cubique à l’ensemble. Le regard est attiré vers cette œuvre grâce à la couleur rouge, placée comme un cadre, qui provoque un espace vide donnant une impression de profondeur. Sitographie : www.nathaliebereau.com http://fr.wikipedia.org/wiki/Tony Soulié http://www.artactif.com/lexique/188/aquatinte_defintion_technique_art_gravure_artiste_contemporain_arts.ht m http://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_v%C3%A9lin

2 [Aquatinte : (nom féminin), procédé technique de gravure utilisé pour créer des zones chromatiques. La plaque est déposée dans la boîte à grain, chauffée et trempée dans le bain d’acide en une seule fois. Le travail consiste à modeler les parties du sujet que l’on veut faire apparaître à l’aide du grattoir.] 3 [Papier Vélin : papier sans grain, soyeux et lisse qui a la particularité de ne pas laisser apparaitre de vergeures. Ce papier évoque le parchemin de luxe fin, qui est fabriqué avec la peau de jeune veau. 4 blocks en anglais signifie pâté de maisons

NOTICE D'ŒUVRE PAR MARINE JOUBERT, CELINE DEVAUX, TOM LEVEQUE

• Nom, Prénom: Jean-Michel ALBEROLA est né en 1953 à Estampe : image imprimée à l’aide d’une Saïda (Algérie Française). C’est un artiste français qui se planche gravée de bois, ou de cuivre, ou spécialise dans l’estampe, dans la peinture sur toile où à d’un support lithographique. même les murs. Lithographie : procédé d’impression à l’aide • Titre de l’œuvre : The little utopian house (2002/2003) d’une pierre calcaire poreuse, où est tracé o IV : Extension de la vision latérale en gras le dessin à reproduire. o VII : Aérer l’âge d’or • Technique et dimensions : Lithographies couleurs sur support papier (67 x 54 cm). • Provenance : « la petite maison utopique » qui se situe à Echigo-Tsumari à 300km au nord de Tokyo, dans une région rurale et montagneuse • Lieu de conservation : Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau, La Rochelle) • Exposées à la Galerie du Lycée Valin du 15 novembre au 20 décembre 2012

Contexte de création Ces deux lithographies de Jean-Michel Alberola, font partie de « La petite maison utopique », qui se trouve au Japon, dans une région montagneuse et rurale située à environ 300 km de Tokyo. Cette maison a été créée pour la triennale d’Echigo-Tsumari de 2003, la seconde édition d’un évènement international « dont l'objectif est de revitaliser les agglomérations environnantes et de contribuer à améliorer la qualité de vie de la population » (Espace 66, hiver 2002-2003, page 28). Ces œuvres étaient des œuvres in situ (peintures à l’huile, avec une touche lisse et fondue). Elles ont été ensuite imprimées en lithographies. Nous pouvons comparer cette œuvre à celles de James Turrell La maison de lumière et celle de Marina Abramovic La maison du rêve toutes deux servant de foyer d’hébergement.

Description de l'œuvre et interprétation IV. Sur un fond jaune d’or, des lignes noires dessinent des formes transparentes. Les autres couleurs qui remplissent ces formes sont le rouge et le blanc. L’œil est attiré par le rectangle blanc du centre puis le regard suit la ligne jusqu’à la vue du personnage marqué par la flèche expliquant le titre « la vision latérale ». On ne remarque pas de rythme particulier. Nous nous interrogeons sur la forme de gauche : peut être un objet tranchant couvert de sang. La forme sous la tête que l’on devine à droite du tableau est sûrement le haut de son corps. Les flèches sur les côtés nous suggèrent ainsi l’extension du regard et donc une impression de hors champ.

VII. Le dessin formé par des lignes noires est centré. Les bords sont donc vides. Le regard est attiré en premier par le centre de la spirale puis par les formes rouges. Le fond bleu ciel est confondu avec les visages ce qui rend un effet de formes transparentes et fait ressortir les éléments rouges et blancs, qui attirent le regard par contraste. Nous voyons deux visages qui entourent une spirale : un plus grand que l’autre est de face et un autre plus petit qui tient une sorte de haut parleur d’où sort un texte. La spirale donne un effet de profondeur et un circuit pour le regard est alors créé. Partant de la spirale, passant par le bras, le visage plus grand, les cheveux rouges et les écritures qui sortent du haut parleur. Peut être cette œuvre suggère- t-elle la propagande avec le porte voix, ou une grève ? Le rouge est la couleur du communisme, et de la violence, (en occident) toujours couleur dynamique. Le plus grand visage pourrait évoquer Mao, simple hypothèse…

SOURCES : http://www.moreeuw.com/histoire-art/oeuvre-alberola-artiste.htm http://www.erudit.org/culture/espace1041666/espace1049207/9035ac.pdf (Magazine Espace 66, hiver 2002-2003, page 28) http://www.itemeditions.com/catalogue/alberola/index10.html

NOTICE D'ŒUVRE Perez Eva, Dupont-Levy Déborah, Cuinet Svetlana.

Fabrice HYBER, Je s'aime, 16 carrés de 20x20cm et une feutrine,

Référence: Fabrice HYBER, de son vrai nom Fabrice HYBERT est né en 1961 à Luçon (Vendée), est un artiste de renommée internationale, il est présent dans le domaine artistique depuis une vingtaine d'années, il pratique le dessin, la peinture, la sculpture, l'installation, mais aussi la vidéo. L'ensemble de son œuvre est fait sous la forme d'un grand «rhizome»5, chaque œuvre est une étape reliée à une autre, formant des liens et des échanges, ce qui donne lieu à d'autres articulations.

• En 1989, une commande publique lui permet d’exposer pour la première fois à sous le nom de « Mutation ». Il y installe Les Hommes de Bessines, sortes de mannequins verts, sculptures percées qui font office de fontaines jaillissantes. • En 1991, il expose « traduction » le plus grand savon du monde (pesant 22 tonnes inscrit dans le Guinness des records). • En 1995, il transforme le Musée d'Arts Moderne de Paris en hypermarché, ainsi que le centre Georges Pompidou en salon de coiffure professionnel.

«A partir du 1er mai 2004, j'ai décidé, en pleine possession de mes moyens: c'est à dire en pleine santé, de supprimé le T de HYBERT» Signé Hyber Santé.

L’œuvre L’ensemble (112 cartes et tapis de jeu) est présenté dans une boîte (42 x 42 cm) avec la règle du jeu. Il n'en existe que 200 exemplaires. L'œuvre que l'on étudie est composé de 16 feuillets et d’un tapis de feutrine. Ces feuillets sont disposés, indépendamment, sur le tapis de jeu en feutrine verte, comportant des cases sérigraphiées au feutre noir de façon ordonnée. L’artiste utilise de nombreuses méthodes comme le dessin, l’aquarelle, la sérigraphie, le graphisme enfantin... et pour cela il utilise principalement les pinceaux, de différentes formes et tailles, les crayons et les feutres. ; Le contenu de Je s’aime est figuratif. Les lignes de construction ne sont pas fixes, cependant les formes carrées sont très présentes. En effet, l'espace et son occupation est modifiable puisqu'on peut déplacer les 16 cartes selon nos envies. Seul le tapis de jeu est permanent, les «cases» sérigraphiées en noir sont éparpillées de façon à remplir l'espace vert. La couleur verte du fond fait ressortir les feuillets blancs par le contraste des coloris. Fabrice Hyber ajoute également aux cartes à jouer des couleurs vives pour attirer le regard. On retrouve beaucoup le vert sur les feuillets ce qui rappelle la feutrine et renforce le contraste. De plus, les formes sont carrées, les dessins, enfantins, simples et naïfs. La superposition des éléments et du support crée deux surfaces distinctes : au premier plan il y a les feuillets de livre blanc, puis au second, il y a la feutrine verte.

5 partie souterraine d'une plante subaquatique*

Interprétation:

Nous pensons que Fabrice Hyber cherche à montrer l'évolution et les différences entre les objets représentés à travers les différents feuillets. Les dessins enfantins présents sur les cartes font écho au tapis de jeu. Il y a aussi un effet de contraste entre les cartes désordonnées et le tapis de jeu qui est bien rangé, ordonné. De plus les cases de jeu sont amplifiées et mises en valeur par les couleurs. Il souhaite que le spectateur puisse réorganiser l’œuvre à partir de la base originelle. Ainsi, les joueurs peuvent imaginer leurs propres organisations de l’espace, leurs propres œuvres qu’ils peuvent modifier à l’infini. Nous pensons que les cartes ont un double sens car chacune en a un caché. Par exemple le « masque de Zorro » nous fait penser au signe de l’infini. Comme le but de cette œuvre est de construire notre propre œuvre en repositionnant les feuillets ont pense que ce feuillet nous dit : une infinité de combinaison. Le titre de l’œuvre Je s’aime procède d’un jeu de mots : qui rappelle le verbe semer : je sème. On en déduit que Hyber nous fait passer le message : j’aime ma planète donc je sème. On suppose donc, que l’artiste est engagé dans une démarche écologiste, car les feuillets comme le « haricot-œil » pourraient faire penser aux OGM, ainsi que « la pousse de maïs-lapin ». Il y a aussi une carte qui évoque le réchauffement climatique. En effet, sur cette carte, une pousse d’arbre est plantée dans un bidon d’essence et il dérive autour d’un glacier en fonte. On remarque également un jeu de mot avec « eyes-beans » qui nous fait penser à « has-been » comme une critique de la société de consommation et de pollution. De plus nous savons que Fabrice Hyber utilise une sorte de réseau entre ses œuvres. Toutes ses œuvres ont un rapport et dans Je s’aime quelques feuillets forment une sorte de réseau. Les flocons sont tous attachés, les squelettes se perdent entre eux, les pots de fleur sont rattachés etc.… On pense également que cette possibilité de changer les cartes représente une idée de changer l’histoire car les feuillets représentent la vie et donc si on les remplace par d’autres on peut modifier notre société et lutter contre la surconsommation. Ainsi ce jeu est crée pour sensibiliser.

« Chaque joueur est ensuite libre de recomposer sa peinture, se servant des cartes comme autant de possibilités pour déborder le cadre du feutre, envahir les murs et contaminer les plafonds afin de construire une invitation au rêve et à l'imaginaire. » **

Sources: *http://www.hyber.tv http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Hybert

** http://www.bernardchauveau-editeur.com/Fabrice-Hyber---Je-s-aime/Rencontre-d-atelier/products_id=318/- /fiche_produit.htm

NOTICE D'ŒUVRE par Juliette ASSADA, Caroline BERTON, Charlotte ESTUPINO

ALBEROLA Jean-Michel, (né à Saïda en Algérie française en 1953) Il voit, 1992, pointe sèche 6et aquatinte7, 66x78 cm Lieu de conservation : Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau, La Rochelle Exposée à la Galerie du Lycée Valin du 15 novembre au 20 décembre 2012

Contexte de création:

En fonction de la date, on peut supposer que ce tableau fait référence aux massacres du Rwanda.

Le titre Il voit, fait écho aux yeux représentés sur le tableau, qui attirent rapidement notre regard par leur position centrale, leur contraste, et leur nombre. Ces yeux sont très expressifs, on peut y lire un certain témoignage lié au contexte de création.

Description de l'œuvre et interprétation: La feuille est de format horizontal. Sur la partie gauche du tableau, on devine principalement des morceaux de visages et sur la partie droite, un assemblage d'éléments sans liens apparents. Plusieurs nuances de verts ressortent ainsi que du noir sur le blanc de la feuille laissée vierge par endroits. Les proportions des éléments ne sont pas respectées; on trouve des visages de toutes les tailles On ne distingue pas de grande ligne de construction, mais une certaine profondeur est cependant présente dans les endroits les plus sombres du tableau (en bas à droite et en haut à gauche). Cette œuvre semble à la fois figurative et abstraite, utilisant le dessin et rappelant le collage par certains côtés.

Cette œuvre très graphique8 avec des zones de couleurs ressemblant à du lavis9, fait référence aux massacres du Rwanda. Le premier a eu lieu en 1990, lorsque des rwandais exilés ont voulus rentrer dans leur pays. Les autorités n'étant pas d'accord, elles préférèrent ouvrir le feu plutôt que de les accueillir. Alberola a été très marqué par ce génocide comme on peut le voir dans beaucoup de ses œuvres de cette époque. Le peuple rwandais est représenté par la présence d'un pied surmonté de feuilles (costume de danse traditionnel de ce pays) et par des "morceaux" de visages mutilés aux expressions mornes et tristes. La silhouette d'un éléphant située au centre accentue l'idée du continent africain. On remarque aussi des membres coupés (pieds et mains) et un os témoignant de la violence de cette extermination.

Bibliographie et sitographie: www.cinefil.com/star/jean-michel.alberola http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Alberola http://www.bnf.fr/documents/dp_alberola.pdf L'aventure de l'Art du XXème siècle de Jean-Louis Ferrer et Yann Le Pichon, 1999

6 Pointe sèche : tige d'acier permettant de graver directement dans du métal. 7Aquatinte : gravure à l'eau forte imitant le lavis. 8 Graphique : qui appartient au dessin (lignes, formes traitées en hachures ou quadrillages) 9 Lavis : couleur ou encre de Chine ou de couleur, diluée dans de l'eau et étendue au pinceau.

notice d'œuvre Marion Vales ,Malvina Vales

Ernest Pignon-Ernest né à Nice en 1942, • La porte de Demeter, 1992, Dessin fait à partir des tableaux de « flagellation » du Caravage (1571 - 1610).

• Sans titre, (Naples), 1991. Dessin fait à partir de « drapés» de Léonard de Vinci (1452- 1519), ou de Michel-Ange

Ces deux œuvres ont fait l’objet d’une installation10 urbaine dans la ville de Naples de 1988 à 1995.

Ernest Pignon-Ernest utilise le fusain pour la création de ses œuvres. Ses dessins sont toujours sans couleur (noir et blanc) et sombres. Il joue beaucoup avec la lumière et l’ombre d’où les contrastes de clair-obscur11 très importants dans ses œuvres. Ses créations, centrées sur des corps, sont souvent réalisées à l’échelle humaine. Ses dessins sont installés in-situ12 (sous-forme de collages) et mis en scène dans des espaces urbains soigneusement choisis.

Lieu de conservation (Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau, La Rochelle) Exposée à la Galerie du Lycée Valin du 15 novembre au 20 décembre 2012 contexte de création:

Ernest Pignon Ernest est un plasticien engagé dans de nombreux combat pour la liberté, la vérité de l’histoire. L’artiste choisit de réveiller les mythes, en organisant à l’avance la rencontre entre le spectateur et l’image. Il choisit une ville, par hasard, par défi ou par nécessité. Il marche longtemps, de jour et de nuit dans les rues. Il s’imprègne des odeurs, des bruits, des couleurs, des matières qui l’entourent. Il s’immerge ensuite dans les livres, les récits, les romans qui parlent de l’histoire et des légendes qui s’y rattachent. Il cherche à créer d’autres liens entre l’homme et son environnement. Tant que la pluie et le vent n’auront pas délavé et décollé l’image, celle-ci restera sur le mur.

Influences (contexte politique, social, artistes et mouvements artistiques…)

Cet artiste révèle une conscience politique aigüe, en exposant des hommes et des femmes en souffrance : accidents du travail, apartheid en Afrique du sud, lutte des femmes pour le droit à l’avortement, ou encore par exemple, des expulsions à paris en 1977. Depuis plusieurs années Ernest

10 L’installation : Dans l'Art contemporain, le mot "installation" désigne une forme de sculpture constituant un environnement qui souvent sollicite la participation du spectateur. 11 Le clair-obscur est une pratique artistique permettant de reproduire sur un plan des effets de relief par le traitement des effets de l'ombre et de la lumière sur les volumes. (Caravage est un maître du clair-obscur). 12 In situ est une expression latine qui signifie « sur place » ; elle est utilisée en général pour désigner une des œuvres conçues pour un lieu donné, ou adaptées à ce lieu. Ses divers éléments constituent un environnement qui souvent sollicite la participation du spectateur. (œuvre in situ, installation in situ)

Pignon fait des portraits de poètes et d’écrivains. Symboles de lutte pour la liberté de pensée, Rimbaud à Paris depuis 1978, appartient désormais à la mémoire des parisiens. L’artiste a un contact avec une population de tout âge, de toutes () catégories sociales.

Dans les œuvres présentées ici, Ernest Pignon Ernest s’inspire des créations de Leonard de Vinci et de Caravage. Ses œuvres ont pour but de questionner, de créer des interactions entre les passants et l’histoire de la ville de Naples. Ses œuvres ont pour but de créer des interactions de la société contemporaine entre l’histoire d’une ville.

Description de l'oeuvre et interprétation:

-1- La porte de Demeter est une estampe13 sur papier fin, sérigraphiée14 de grand format, le dessin original est réalisé au fusain. Ce dessin n’a pas de couleur. Cette œuvre sombre, joue avec le noir et blanc et l’ombre et la lumière pour faire naître des contrastes de clair-obscur15, de qualité, le fond et la forme sont déterminés par le jeu de lumières et d’ombres. L’artiste utilise une simplicité matérielle pour créer cette œuvre. Il utilise la sensualité, des traits affirmés, estompés, lisses et non fini. La touche est douce, cette œuvre est figurative, fait penser aux dessins de Léonard de Vinci, ou de Michel-Ange.

-2- La deuxième œuvre est inspirée des tableaux de « flagellation »de Caravage. (est exposée collée dans la rue. ) L’artiste a aussi utilisé le fusain pour cette création. Le personnage est dessiné avec des dégradés de gris, plus ou moins affirmés et avec plus au moins de contraste selon les zones mises en valeur. Les détails sont principalement sur le visage. Il y a un profond regard du personnage, comme pour attirer le regard du spectateur vers celui-ci. Les traits (de ce dessin) sont plus légers au niveau du corps et semblent seulement esquissés par endroit ce qui peut donc faire penser à un croquis.

Bibliographie et sitographie http://fr.wikipedia.org/wiki/ http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/estampe/

13 Estamper signifie qu’une image est imprimée grâce à une gravure sur bois, sur du métal. 14 La sérigraphie est une technique d’imprimerie qui utilise des pochoirs interposés entre l’encre et le support. Les supports utilisés peuvent être variés (papier, carton, textile, métal, verre, bois, etc.). 15 Le clair-obscur est une pratique artistique permettant de reproduire sur un plan des effets de relief par le traitement des effets de l'ombre et de la lumière sur les volumes. (Caravage est un maître du clair-obscur).

NOTICE D'ŒUVRE PAR VICTOR MOUTON, LOUIS COIFFARD-DULAC, MALLORY VERDON, NINA GUARINO

Equipo Crónica, Guardia Civil , 56 X 90cm, sérigraphie sur papier épais

Lieu de conservation : Artothèque de la Médiathèque Michel Crépeau, La Rochelle Exposée à la Galerie du Lycée Valin du 15 novembre au 20 décembre 2012 - Le groupe d’artistes :

Equipo Crónica est le nom d'un collectif majeur du pop art espagnol, actif de 1964 à 1981. Il a été fondé en 1964 par Rafael Solbes (1940-1981), Manolo Valdés (né en 1942) et Juan Antonio Toledo (né en 1940), ils sont originaires de Valencia en Espagne. Ils sont contre toutes formes de politique mais sont des artistes contestataires de l’Espagne de Franco. Ils le montrent par exemple, dans l’œuvre que nous allons étudier : La Guardia Civil.

- Guardia Civil :

La Guardia Civil (en français La Garde Civile) est une force de police à statut militaire (Créée par le décret royal le 12 octobre 1844). Cette œuvre est une forme de protestation envers le régime franquiste basée sur le pop art.

- Contexte historique :

Franco est un général de l’armée Espagnole (1892-1975). Franco s’est fait connaitre suite à la guerre civile en tant que chef militaire à partir de 1936 à 1939, le début de sa dictature. Il instaure en Espagne un régime totalitaire dont il est l’unique chef, c’est avant tout un dictateur. Il ne s’engage pas pendant la seconde guerre mondiale militairement mais il est sur le plan politique du coté des grands dictateurs européens. Son régime s’appuie sur l’idéologie conservatrice, catholique et autoritaire.

- L’œuvre :

L’œuvre a été entreposé à la galerie ABCD à Paris. « Guardia Civil » mesure 56cm X 90cm, c’est une sérigraphie sur papier épais et la version que nous vous proposons est une version numérotée et signée par les artistes d’Equipo Crónica. Sérigraphie : Procédé d’impression à travers un écran de tissu, dérivé du pochoir.

- Description du tableau :

Sur la droite de l’œuvre, un cavalier de la Guardia Civil espagnole semble arriver en trombe au milieu d’une scène pour détruire tout sur son passage. Cet élément de posture dynamique provoque un fort impact visuel du fait de sa taille et de sa couleur sombre, il occupe la moitié droite du tableau. Tous les objets et les vêtements volent, un homme tente de s’échapper vers la gauche, tandis qu’un autre est tombé à la renverse au premier plan, hors champ, seul ses pieds dépassent du cadre en bas à gauche. De plus, sur le tableau, on peut observer deux mots écrits en haut à gauche, l’un est en diagonale (R.Casas) et l’autre en verticale (Arroyo). Tout à gauche au milieu du tableau, on voit une table renversée avec une cravate rouge posée dessus, cette cravate ressort beaucoup de l’ensemble de l’œuvre faisant écho au col rouge du costume du cavalier de la garde civile, ce sont les points forts et dominants de l’œuvre. Plus à droite encore une lampe semble vaguement tenir debout grâce à la table, la disposition de ces objets donne une sensation de chaos. Les objets sont comme en suspension dans « l’air », ils volent. Tous les éléments de ce tableau, sont disposés de manières aléatoires, ils sont éparpillés dans le tableau. Tout en bas à gauche, on aperçoit encore une partie d’un livre. Juste au dessus de cet élément, une chaussure noire est en suspension. Juste en haut des deux pieds qui sont retournés se trouvent deux objets volant, c’est difficile de définir ce qu’ils représentent, nous pensons qu’il y est représenté une lame de cutter et une plaque métallique. Au dernier plan, les traits gris et les traces blanchâtres semblent former une ville ravagée par la milice, mais aussi les usines (cheminés). Cette œuvre nous fait penser à Guernica de Picasso. R.Carras, et Arroyo, évoquent ici deux autres artistes. En inscrivant la signature de Ramon Casas le groupe Equipo Cronica affirme un ancrage fort dans la culture moderniste Catalane. On peut déduire de présence de la signature d’Eduardo Arroyo l’ affirmation d’ une position politique engagée contre le régime franquiste.

- Précisions :

Eduardo Arroyo (né le 26 février 1937 à Madrid) est un peintre, lithographe et décorateur de théâtre espagnol. Ayant quitté l'Espagne franquiste en 1958, il se partage depuis lors entre Madrid et Paris. Ramon Casas (né à Barcelone le 4 janvier 1866 - décédé dans la même ville le 29 février 1932) est un peintre et affichiste Catalan, promoteur du modernisme catalan. Il est surtout connu pour ses portraits et caricatures de l’élite catalane, espagnole et française.

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Booklet by Marine Joubert, Celine Deveaux, Tom Lévêque ------Translated by Maéva POMMARED and Oma CRISTAUDO

• First name, name : Alberola Jean-Michel, was born in 1953 in Saïda (French Algeria). He's a french artist specializing in print, canvas or wall paint. • Work title : The little utopian house (2002/2003) I : Lateral vision's extension II : Clear the golden age • Technique and dimension : color lithography on paper frame (67x54cm). • Origin : "The little utopian house" located in Echigo-Tsumari, 300km North of Tokyo, in a rural and mountainous region. • Consevation site : Multimedia' Art Library Michel Crépeau, La rochelle, , • Exibited in Lycée Valin Art Galery from November 15th to December 20th 2012.

Creation context Those two lithographies by Jean-Michel Alberola, are part of "The little utopian house", based in Japan in a mountainous and rural region, situated around 300km from Tokyo. This house has been created for the 2003 Echigo-Tsumari's triennial exhibition which is the second edition of an international event "whose aim is to boost up the surrounding cities and help improve the local people's quality of life"(espace 66, winter 2002-2003, page 28). Those works were in situ (oil paint with a smooth and soft stroke). They have since been printed in lithohraphies. We can compare this work to James Turnell's work La maison de lumière and to Marina Abramovic's work La maison du rêve.

Work description and interpretation There are black lines which create translucient forms on a golden yellow back.. The other colors which fill up these forms are red and the white. The eye is caught by the white rectangle in the middle, moreover the eyes follow the line up to the character marked by the arrow , it explains the title "La vision latérale". We don't notice a particular rythm. We wonder about the form situated on the left: it may be a cutting object covered in blood. The form underneath the head that we guess on the right might be the top of his body. The arrows on the sides design the eye line and create an off-screen impression.

The drawing formed by black lines is in the centre.The sides are empty. Our eyes are first caught by the center of the spiral and finally by the red forms. The sky-blue back is merged with faces. It makes the forms translucent and bring to light the red and white elements, which attract the eyes. We can see two faces surrounding a spiral: one of them is tall and full face when the other smaller hold and a kind of bullhorn from where a text comes out. The spiral generates an effect of depth and a circuit forms itself:it starts under the spiral,reaching an arm, a long face, the red hair and the bullhorn's writing. Perhaps this work refers to propaganda with its megaphone but it may also describe a strike, as the color red is the symbol of communism and of violence and it's always been a dynamic color.

BOOKLET Eva Perez, Déborah Dupont-Levy, Svetlana Cuinet ------Translated by Lounès Ziani and Marie Madeleine Aw

Reference: Fabrice Hyber, Je s’aime, 16 squares leaves 20x20 cm’ and felt mate.

• Consevation site: Multimedia' Art Library Michel Crépeau, La rochelle, France, • Exibited in Lycée Valin Art Galery from November 15th to December 20th 2012.

Fabrice HYBER- his real name is Fabrice HYBERT- was born in Luçon (Vendee, France) in 1961. He’s a world famous artist who has been on the art scene for twenty years. He does drawing, painting, sculpture, installation, but also video.

All of his works are the metaphor of a great rootstock (the underground part of an underwater plant); every work is a step, once they are connected to one another, they create links and connections and they give birth to more structures.

• 1989 was the year of his first exhibition in Nantes, entitled « Mutation », he sets up “ The Bessines men” which is a fountain. This work is the town hall order. • 1991, he exhibited “Traduction”, the greatest soap in the world –which weighs 22 tons, recorded in the Guinness Book of world records-. • 1995, he turned the Modern Arts Museum of Paris into a huge supermarket; he has also turned the Georges Pompidou Center into a professional barber shop.

“From the May 1st, 2004, I decided to get rid of the T in HYBERT, although I am totally sane and aware of what I was doing” Signed “Hyber Healthy”

The Work The whole works (112 carts and play mats) are presented in a box (42 by 42cm) with the game rules. There are only just 200 items. The instruction is composed of 16 leaves and green felt mate.

BOOKLET by Juliette ASSADA, Caroline BERTON, Charlotte ESTUPINO ------Translated by Maéva POMMARED and Oma CRISTAUDO

ALBEROLA Jean-Michel, (born in Saïda, French Algeria in 1953), Il voit, 1992, made with point engraving tool and aquatint, 68x78 cm Place of preservation : Artotheque Michel Crepeau’s Multimedia Library, La Rochelle, France. Exhibited to the gallery of the high school Valin from November 15th till December 20th, 2012

Creation context Influences : ( political and social context, artistic movements…) : We may imagine that the painting refers to the slaughters in Rwanda, it all depends on the dates of the work.

Description the work and the interpretation The paper is in horizontal’s size. On the left on the painting, we only see a part of the face and on the right, we can see entangled elements without links. Several nuances of greens stand out as well as the black and the white colours of the sheet that remains blank. The proportions of the elements of the picture are not respected; we find faces of all sizes, for example. We do not distinguish a line of construction, but a certain depth is however present in the darkest spots of the picture (lower right and upper left.) This picture is representational at the same time and abstracted. This painting refers to the slaughters in Rwanda. The first one was taken place in 1990, when Rwandan exiles wanted to go back home. The authorities disagreed and they chose to shoot them rather than to welcome them .

Reseña de obra

ALBEROLA Jean-Michel (nacido en Saïda en la Argelia francesa en 1953) El ve, 1992, Realizada con punta seca y acuatinta - 66x78 cm Lugar de conservación : Artoteca de la Mediateca Michel Crépeau, La Rochelle. Expuesta en la Galería del Instituto Valin del 15 de noviembre al 20 de diciembre de 2012. Contexto de creación : Influencias (contexto político, social, artistas, moviminetos artísticos…) : A partir de la fecha, podemos suponer que este cuadro se referiría a las matanzas en Ruanda. Descripción de la obra e interpretación : La hoja tiene un formato horizontal. En la parte izquierda del cuadro, adivinamos principalmente trozos de rostros y, en la parte derecha, una reunión de elementos sin relación aparente. Varios matices de verde resaltan así como el negro y el blanco de la hoja virgen. Lasq proporciones de los elementos del cuadro no están respetadas ; encontramos caras de todos los tamaños por ejemplo. No distinguimos líneas de construcción, pero cierta profundidad se halla sin embargo en los lugares más oscuros del cuadro (abajo a la derecha y arriba a la izquierda). Este cuadro es a la vez figurativo y abstracto. Esta tela se refiere a las matanzas de Ruanda. La primera tuvo lugar en 1990, cuando unos ruandeses exiliados quisieron volver a su país. Las autoridades, que no estaban de acuerdo, prefirieron romper el fuego en vez de acogerlos. Alberola fue muy chocado por aquel genocidio como lo podemos ver en muchas de sus obras de aquella época. El pueblo ruandés es representado por la presencia de un pie coronado por una hoja (costumbre de danza tradicional de est país) y por unos « trozos » de rostros mutilados con facciones sombrías y tristes. La silueta de un elefante en el centro acentúa la idea del continente africano. Notamos también unos miembros cortados (pies y manos) y un hueso que atestiguan de la violencia de aquella exterminación. Definiciones : Acuatinta : grabado al agua fuerte que imita la aguada. Aguada : color o tinta china diluida con agua y puesta con el pincel. Punta seca : barra de acero que permite grabar directamente en un metal.

Reseña de obra

Equipo Crónica, Guardia Civil, 56x90 cm, serigrafía en papel grueso. Lugar de conservación : Artoteca de la mediateca Michel Crépeau, La Rochelle. Expuesta en la Galería del Instituto Valin del 15 de noviembre al 20 de diciembre de 2012. - El grupo de artistas :

Equipo Crónica es el nombre de un colectivo importante pop art español, activo de 1964 a 1981. Fue fundado en 1964 por Rafael Solbes (1940-1981), Manolo Valdés (nacido en 1942) y Juan Antonio Toledo (nacido en 1940), son de Valencia en España. Están en contra de cualquier forma política pero son artistas opositores en la España de Franco. Lo muestran, por ejemplo, en la obra que vamos a estudiar : La Guardia Civil. - Guardia Civil :

La Guardia Civil (en francés la Garde Civile) es una fuerza de policía con estatuto militar (creada por el decreto real del 12 de octubre de 1844). Esta obra es una forma de protesta contra el régimen franquista basada en el pop art. - Contexto histórico :

Franco es un general del ejército español (1892-1975). Franco se dio a conocer a raíz de la guerra civil como jefe militar de 1936 a 1939, año del principio de la dictadura. Instauró en España un régimen totalitario cuyo jefe único era él. No participa militarmente durante la segunda guerra mundial pero está políticamente en el bando de los grandes dictatores europeos. Su régimen se apoya en la ideología conservadora, católica y autoritaria. - La obra :

La obra fue conservada en la Galería ABCD en París. Guardia Civil mide 56x90 cm, es una serigrafía en papel grueso y la versión que os proponemos es una versión numerada y firmada por los artistas de Equipo Crónica. Serigrafía : procedimiento de impresión a través del intermediario de un tejido, derivado de la plantilla de estarcir. - Descripción del cuadro :

En la derecha de la obra, un caballero de la Guardia Civil española parece llegar en tromba en medio de una escena para destruirlo todo al pasar. Este elemento, con postura dinámica, provoca un fuerte impacto visual debido a su tamaño y a su color oscuro, ocupa la mitad derecha del cuadro. Todos los objetos y la ropa vuelan, un hombre intenta escaparse hacia la izquierda mientras que otro se cayó boca arriba en el primer término, fuera del campo, sólo sus pies salen del marco abajo a la izquierda. Además, en el cuadro, podemos observar dos palabras escritas arriba a la izquierda, la primera está en diagonal (R.Casas) y la otra en vertical (Arroyo). A la izquierda del cuadro, vemos una mesa volcada con una corbata roja encima, esta corbata resalta mucho en el conjunto de la obra y hace eco al cuello rojo del traje del caballero de la guardia civil, son elementos fuertes y dominantes de la obra. Más a la derecha aún una lámpara parece apenas tenerse en pie gracias a la mesa, la disposición de estos objetos dan la sensación de caos. Los objetos están como suspendidos en « el aire », vuelan. Todos los elementos de este cuadro están dispuestos de manera aleatoria, están desparramados por el cuadro. Abajo a la izquierda, percibimos también una parte de un libro. Justo encima de este elemento, está suspendido un zapato negro. Encima de los dos pies que están en el sentido invertido se encuentran dos objetos volantes, es difícil definir lo que representan, pensamos que representan una hoja de cúter y una placa metálica. En el último término, las rayas grises y las huellas blancuzcas parecen formar una ciudad asolada por la milicia, pero también las fábricas (chimeneas). Esta obra nos hace pensar en Guernica de Picasso. R.Casas y Arroyo evocan aquí a dos otros artistas. Al inscribir la firma de Ramón Casas, el grupo Equipo Crónica afirma una pertenencia fuerte a la cultura modernista catalana. Podemos deducir de la presencia de la firma de Eduardo Arroyo la afirmación de una posición política comprometida contra el régimen franquista. - Precisiones :

Eduardo Arroyo (nacido el 26 de febrero de 1937 en Madrid) es un pintor, litógrafo y decorador de teatro español. Dejó la España franquista en 1958 y vive desde entonces entre Madrid y París. Ramón Casas (nacido en Barcelona el 4 de enero de 1866- murió en la misma ciudad el 29 de febrero de 1932) es un pintor y cartelista catalán, representante del modernismo catalán. Es famoso sobretodo por sus retratos y caricaturas de la élite catalana, española y francesa..