Antoine Coyzevox, Sa Vie, Son Œuvre Et Ses Contemporains : Précédé D
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M THE J. PAUL GETTY MUSEUM LIBRARY I 1 ANTOINE GOYZEVOX SA VIE, SON ŒUVRE ET SES CONTEMPORAINS PRÉCÉDÉ D'UNE ÉTUDE SUR L'ÉCOLE FRANÇAISE DE SCULPTURE AVANT I,E DIX-SKPTIÈME SIÈCLE PAR M. HENRY JOUIN LAURI8AT DE L'INSTITUT (Académie française et Académie des Beaux-Arts) PARIS LIBRAIRIE ACADÉMIQUE DIDIER EjT C" LIBRAIRES-ÉDITEURS 35, QUAI DES AUGL'STINS, 35 Soi Coyzevox {Anl.). Sa vie, son -œuvre el ses roul^jinporains, précédé d'une élude sur lécol française de sculpture {ivanl le XVII" siècie, |)ar M. H. Jouin. Paris, 18*<3, • L 1 vol. 5 fr. tPa^^^i,^ (^ /^-^-^^^ ^^'2.^^^ (*^- ^^^ / . é,- <?-* -<- - A ANTOINE COYZEYOX DU MÊME AUTEUR David crAns^ers, sa vie, son oeuvre, ses écrits et ses contemporains. Deux portraits du maître d'après Ingres et Ernest Hébert, de ï'Institut. 23 p'ianches et un fac- similé gravés par A.Durand. —OMuragre couronné par l'Académie française. — 2 vol. grand in-S» vélin.— Prix : 50 fr. — Exemplaires sur papier de Hollande. 200 fr. Conférences de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, recueillies, annotées et précédées d'une étude sur les Artistes écrivains. — 1 vol. grand in-8°. 10 fr. La Sculpture en Europe, précédé d'une conférence sur le Génie de l'Art plastique. — 1 vol. grand in-S". — Prix : 6 fr. La Sculpture au Salon de 1873, précédé d'une étude sur VŒuvre sculptée, grand in-S". — 2 fr. La Sculpture au Salon de 1874, précédé d'une étude sur le Marbre, grand in-8°. — 2 fr. La Sculpture au Salon de 1875, précédé d'une étude sur le Procédé, grand in-8». — 2 fr. La Sculpture au Salon «le 1876, précédé d'une étude sur la Statue, grand in-B". — 2 fr. La Sculpture au Salon de 1877, précédé d'une étude sur le Groupe, grand in-8°. — 2 fr. La Sculpture au Salon de 1878, précédé d'une étude sur le Buste, grand in-8°. — 2 fr. La Sculpture au Salon de 1879, précédé d'une étude sur le Bas-relief grand m-S". — 2 fr. La Sculpture au Salon de 1880, précédé d'une étude sur les Pierres gravées, gr. in-8». — 2 fr. Hippolyte Flandrin. — Les Frises de Saint-Vincent- de-Paul. — Conférences populaires. — Grand in-S». — Prix : 1 fr. 50. Portraits nationaux. — Notice historique et analytique des peintures, sculptures, tapisseries, miniatures, émaux, dessins, etc., exposés dans les galeries des Portraits na- tionaux au palais du Trocadéro, en 1878. 1 vol. in-B". 3 fr. Musée d'Angers. — Notice historique et analytique des peintures, sculj)tures, cartons, miniatures, gouaches et dessins. Collection Bodinier. Collection Lenepveu. Legs Robin. Musée David. 2" édition, avec un supplément.in-12, xvi-304 p., orné d'un portrait de David d'Angers: 1 fr. 50. ANTOINE GOYZEVOX SA VIE, SON ŒUVRE ET SES CONTEMPORAINS PRÉCÉDÉ D'UNE ÉTUDE SUR L'ÉCOLE FRANÇAISE DE SCULPTURE AVANT LE DIX-SEPTIÈME SIÈCLB PAR M. HENRY JOXJIN LAURÉAT DE L'INSTITDT (Académie française et Académie des Beaux-Arts PARIS LIBRAIRIE ACADÉMIQUE DIDIER ET C'« LIBRAIRES-ÉDITEURS 35, QUAI DES AUGUSTINS, 3o 1883 Tous droits réservés. THE J. PAUL GETTY Ml^EUM LIBRARY . Ma Mère, Parmi ces pages dispersées Ou le nom d'un vieux maître luit. Des palmes d'or s' étant glissées. Présent des maîtres d'aujourd'hui. Aussitôt, j'ai fait un volume De cet Eloge d'un Ancien ; Et, le livre achevé, ma plume A tracé ton nom près du sien. — Pourquoi ?... Ce travail d'annaliste. Ecrit, tu le sais, sous ton toit. Eût flatté peut-être un artiste. — On le couronne?... Il est à toi. H.J. Paris, iO mars 1883. INSTITUT DE FRANCE ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS CONCOURS BORDIN L'Académie des Beaux-Arts avait proposé, pour l'année 1882, le sujet suivant : Notice biographique et critique sur la vie et les Ouvrages de Coyzevox. Elle a décerné le prix à M. Henry JOUIN, auteur du travail inscrit sous le numéro 7, et portant pour épigraphe : Ars longa, vita brevis. (Séance annuelle de l'Académie des Beaux- Arts, du samedi 21 octobre 1882). am fEfflÇAl M SCBLPIiï AVANT LE XVIP SIECLE L'ECOLE DE SCULPTURE FRANÇAISE AVANT LE XVII SIECLE SOMMAIRE Nécessité de 'parler des devanciers d'un homme supérieur. — Nul n'est indépendant de sa. race ou de son époque. — Services ren- dus à l'histoire de l'art par Sauvai, Martenne, Duchesne, Féli- bien. — Airard, sculpteur de l'Ile de France, au VIII" siècle. — Tutilon, Theudon de Chartres, Guillaume de Dijon, Odoranne, Guil- laume do Sens, Sigon de Fouç;ères, sculpteurs français, du IX°au Xn° siècle. — Ecoles bourguignonne, champenoise, rhénane, poitevi- ne, languedocienne, provenf;ale, angevine, normande, et de l'Ile de B'rance. — Millin, Emeric David et Alexandre Lenoir ont été les vrais créateurs de l'histoire de l'art en France. — Les maîtres de la sculpture au XII" siècle: Jean de Chelles, Eudes de Montreuil, Sabine de Steinbach, Ravy, Le Bouteiller, de Saint-Romain. — L'étude de la nature caractérise la sculpture française au XIII' siècle. — Flora^on de la sculpture française avec Michel Co- lombe et Texier. — Souplesse du génie national. — Atteinte portée à la sculpture par le groupe gallo-florentin. — Pri- matice, Rosso, Cellini. — L'école de Fontainebleau. — Son style. — Le guicide de Rosso. — Les fontes de Primatice défendues par la duchesse d'Etampes. — Cellini et François I". — Influence de l'art antique sur le génie français. — Jean Goujon — Germain Pi- lon. — Nicolas Bachelier, Boudon, Richier, Gentil. — Retour à la tradition nationale. — Simon GuiUain et Jacques Sarazin. — An- guier, élève de Guillain, forme Girardon. — Lerambert, disoiple de Sarazin, est le maître de Coyzevox. — Louis XIV et Versailles. — Golbert. — Charles Le Brun. — Son talent, sa fécondité, son in- fluence. — J,e mérite de ses collaborateurs est la preuve que la postérité s'est montrée trop sévère envers Le Brun. — La discipline n'exclut pas l'indépendance du génie. — Nicolas Loir, Noôl Coy- pel, les frères Marsy, Girardon, Goyzevox. Je voudrais raconter la vie d'un sculpteur du dix-septième siècle, Antoine Goyzevox. 2 LA SCULPTURE FRANÇAISE Avant de peindre riiomme dont je vais par- ler, peut-être n'est-il pas sans intérêt de rap- peler ce qu'était l'école de sculpture en France au début du règne de Louis XIV. Nom- mer les devanciers d'un homme illustre dans l'ordre de la pensée, observer le caractère de ses contemporains, c'est établir la part d'in- fluence à laquelle il n'a pu se soustraire. En même temps, c'est mettre en lumière la per- sonnalité de cet homme. Tout portrait a besoin d'un cadre. Nul n'est indépendant de sa race ou de son époque. Nous recevons du miheu social dans lequel nous sommes nés quelque empreinte du génie national. En retour, qui- conque porte une âme supérieure imprime à sa génération et à celles qui le suivent le sceau de son propre génie. L'histoire de l'art dans notre paj^s s'est éclairée depuis quatre-vingts ans d'une lu- mière que n'avaient pas connue les siècles précédents. A la vérité, Sauvai, Martenne, Duchesne, Félibien, avaient recueilli les élé- ments des tableaux d'ensemble que nos contemporains ont signés. Mais, à ces der- niers revient l'honneur d'avoir réuni et mis en oeuvre des documents épars, oubKés, AVANT LE XVII° SIECLE 3 perdus, d'où la vérité se dégage sur l'école française. Il y a cent ans, les origines apparaissaient confuses. De bonne foi, personne ne se dou- tait guère que la sculpture sur le sol de France eût eu ses jours glorieux au tenaps de Charle- magne et de Philippe-Auguste. Airard, le sculpteur du portail septentrional de Saint- Denis, au viii" siècle ; Tutilon qui travaillait à Metz en 880 ; Theudon, de Chartres ; Guil- laume, abbé de Saint-Benigne de Dijon ; Odo- ranne et Guillaume, de Sens ; Sigon, de Fou- gères, qui florirent du dixième au douzième siècle, étaient ignorés des critiques et des historiens d'art. L'étude des styles n'avait pas obtenu des érudits une attention soutenue. Les écoles bourguignonne, champenoise, rhénane, poite- vine, languedocienne, provençale, angevine, normande et de rile-de-France qui, à l'aube du douzième siècle, luttent avec des aptitudes si diverses dans une égale activité, atten- daient, il y a cent ans, qu'un savant, doublé d'un artiste, relevât leurs frontières et nommât leurs maîtres. Cependant, plusieurs monuments remarqua- 4 LA SCULPTURE FRANÇAISE bles, élevés par les artistes que nous venons de nommer, existaient encore au siècle der- nier. Si Millin, Emeric David, Alexandre Le- noir avaient été devancés par des hommes de leur savoir ou de leur patriotisme, nous ne serions pas à jamais privés des trésors d'art détruits à l'époque de la Révolution. A défaut des œuvres de sculpture que le fanatisme a brisées ou fondues, il nous resterait le témoi- gnage écrit de leur mérite. Au treizième et au quatorzième siècle, l'école française élève des cathédrales qu'elle couvre de sculptures pendant que les mausolées des grands, habilement décorés par ses tailleurs d'images, prennent place sous les voûtes ogivales. Palais et châteaux se peuplent de statues. Bien que cette période soit éloi- gnée de nous, il reste encore néanmoins de nombreux vestiges d'un art pratiqué par Jean de Chelles, Eudes de Montreuil, Sabine de Steinbach, Ravy, le Bouteiller, de Saint- Romain. Le siècle suivant demeure éclipsé par l'éclat du nom de Ghiberti et de Donatello. Toutefois, pour ne citer qu'un maître, c'est l'heure où nous possédons Michel Colombe. AVANT LE XVIl" SIECLE 5 Jusqu'alors, notre école de sculpture avait vécu avec son tempérament, gardienne de sa doctrine.