REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Public Disclosure Authorized Union – Discipline – Travail ------MINISTERE DU PETROLE, DE L’ENERGIE ET DU DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES ------PROJET DE TRANSPORT, DE DISTRIBUTION ET D’ACCES À L’ELECTRICITE (PTDAE) ------PROJET D’EXTENSION ET DE RENFORCEMENT DU RESEAU DE DISTRIBUTION DE LA COMMUNE DE

Public Disclosure Authorized ------

Public Disclosure Authorized

PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) DES POPULATIONS AFFECTEES PAR LE PROJET

-- RAPPORT PROVISOIRE -- Public Disclosure Authorized

-- Mai 2018 -- TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX...... 3 LISTE DES PLANCHES ...... 3 LISTE DES ABREVIATIONS ...... 4 DEFINITIONS DES TERMES ...... 5 RESUME EXECUTIF ...... 7 EXECUTIVE SUMMARY ...... 12 INTRODUCTION ...... 15 1. DESCRIPTION DU PROJET ET LOCALISATION DE LA ZONE D’INTERVENTION ...... 17 1.1 Description du Projet ...... 17 1.1.1 Présentation du promoteur du Projet ...... 17 1.1.2 Consistance du Projet ...... 17 1.2 Localisation de la zone d’intervention du projet ...... 18 2. IMPACTS DU PROJET SUSCEPTIBLES D’ENGENDRER LA REINSTALLATION ...... 19 2.1 Activités susceptibles d’engendrer la réinstallation ...... 19 2.2 Impacts socioéconomiques du projet ...... 19 2.2.1 Impacts socioéconomiques positifs ...... 19 2.2.2 Impacts socio-économiques négatifs ...... 20 2.3 Alternatives envisagées pour minimiser le déplacement de personnes ...... 20 3. ETUDE SOCIOECONOMIQUE ET IDENTIFICATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET ...... 22 3.1 Etude socioéconomique ...... 22 3.1.1 Démarche méthodologique ...... 22 3.1.2 Résultats de l’étude socioéconomique ...... 22 3.2 Identification des Personnes Affectées par le Projet dans la commune de Katiola ...... 23 3.2.1 Répartition des PAPs par sexe ...... 23 3.2.2 Répartition des PAPs par type de construction...... 23 3.2.3 Répartition des PAPs par type d’activités ...... 24 4. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ...... 26 4.1 Cadre juridique ...... 26 4.1.1 Principales dispositions juridiques nationales ...... 26 4.1.3 Comparaison entre le cadre juridique national et la politique opérationnelle PO de la Banque mondiale ...... 31 4.2 Cadre institutionnel ...... 35 4.2.1 Les organismes publics nationaux ...... 35 4.2.2 Les organismes internationaux ...... 36 5. ELIGIBILITE AU PAR ...... 38 5.1 Critères d’éligibilité des personnes affectées par le projet au PAR...... 38 5.2 Date butoir ...... 38 5.3 Personnes éligibles ...... 38 5.4 Groupes vulnérables ...... 39 6. EVALUATION DES PERTES ET LEURS MESURES DE COMPENSATION ...... 40 6.2.1 Méthodes d’évaluation pour la perte des bâtis ...... 40 6.2.2 Méthode d’évaluation pour l’indemnisation de la perte des revenus...... 41 7. MESURES DE REINSTALLATION ...... 42

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7.1 Montant des indemnisations et autres mesures compensatoires...... 42 7.1.1 Indemnisation pour perte de bâtis ...... 42 7.1.2 Indemnisations pour la perte de revenu des propriétaires des activités commerciales ...... 42 7.2 Sélection, préparation du site, et relocalisation ...... 43 7.3 Infrastructures et services sociaux ...... 43 8. DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DU PAR ...... 45 8.1 Comité de Pilotage du PAR (CP-PAR)...... 45 8.2 Comité de Suivi du PAR ...... 45 8.3 Cellule d’Exécution du PAR ...... 45 8.4 Responsabilités dans la mise en œuvre du PAR ...... 46 9. CONSULTATION ET INFORMATION ...... 48 9.1 Objectifs ...... 48 9.2 Consultation des parties prenantes au projet ...... 48 9.2.1 Information, sensibilisation et consultation de la population ...... 48 9.2.2 Organisation des réunions d’information, de consultation et de sensibilisation des personnes affectées par le projet ...... 48 10. MECANISME DE GESTION DES DOLEANCES, PLAINTES ET RECOURS ...... 50 10.1 Règlement des litiges à l’amiable ...... 50 10.1.1 La direction technique de la mairie ...... 50 10.1.2 Au niveau de la CE-PAR ...... 50 10.1.3 Au niveau du Comité de Suivi ...... 50 10.2 Mécanisme de règlement de litiges par voie judiciaire ...... 51 11. CALENDRIER D’EXECUTION ...... 51 12. DIFFUSION DE L’INFORMATION ...... 52 13. SUIVI ET EVALUATION ...... 53 13.1 Le suivi ...... 53 13.2 L’évaluation ...... 53 14. BUDGET GLOBAL DU PAR ...... 56 CONCLUSION ...... 57 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 58 ANNEXES ...... 59 Annexe 1 : Procès-verbaux des réunions d’information et de consultation ...... 60 Annexe 2 : Liste de présence à la réunion d’information et de consultation des PAP ...... 61 Annexe 4 : Listes des personnes affectées par le projet ...... 63 Annexe 5 : PV de négociations pour le paiement des indemnisations pour pertes de bâtis ...... 69 Annexe 6 : PV de négociations pour le paiement des indemnisations pour pertes de revenus ...... 72 Annexe 7 : Termes de référence du PAR ...... 73

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des PAPs par quartier ...... 23 Tableau 2 : Répartition des responsables d’activités selon la connaissance du projet...... 23 Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le type de construction...... 24 Tableau 4 : Répartition des PAPs par type d’activités ...... 24 Tableau 5 : Comparaison entre la législation nationale et la PO 4.12 de la Banque mondiale ...... 33 Tableau 6: Principes à appliquer pour compenser les personnes affectées par le projet ...... 40 Tableau 7 :Evaluation pour l’indemnisation de la perte des revenus ...... 41 Tableau 8: Le tableau récapitulatif les différents préjudices et leur méthode d'évaluation ...... 41 Tableau 9: tableau récapitulatif de la valeur des pertes par type de préjudice ...... 42 Tableau 10 : Estimation du montant d’aide à la réinstallation...... 43 Tableau 11 : Coût d'indemnisation des PAPs ...... 43 Tableau 12 : Emplacement des postes H59...... 44 Tableau 13 : Nomenclature du Comité de Suivi du PAR ...... 45 Tableau 14 : Responsabilités dans la mise en œuvre du PAR ...... 47 Tableau 15 : synthèse des préoccupation des Paps ...... 49 Tableau 16 : Calendrier détaillé d’exécution du PAR ...... 51 Tableau 17: Cadre logique du suivi-évaluation du PAR ...... 55 Tableau 18 : Budget global du PAR ...... 56

LISTE DES PLANCHES

Planche 1 : Recensement des personnes susceptibles d’être affectées par les travaux ...... 25 Planche 2 : Une vue de quelques encombrements observés dans l’emprise des travaux ...... 39 Planche 3 : Image de la réunion d’information et de sensibilisation des PAPs ...... Erreur ! Signet non défini.

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LISTE DES ABREVIATIONS

AOF : Afrique Occidentale Française ANDE : Agence Nationale de l’Environnement APD : Avant-projet détaillé APS : Avant-projet sommaire BB : Béton bitumineux BM : Banque Mondiale CCT : Centre de Cartographie et de Télédétection CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité CNO : Zones Centre, Nord et Ouest CPR : Cadre Politique de Réinstallation CPT : Cahier des Prescriptions Techniques DAO : Dossier d’appel d’offres DGIR : Direction Générale des Infrastructures Economiques EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social MCLAU : Ministère de la Construction du logement de l’Assainissement et de l’Urbanisme MEF : Ministère de l’Economie et des Finances MIE : Ministère des Infrastructures Economiques MT : Ministère des Transports OFT : Observatoire de la Fluidité des Transports ONG : Organisation Non Gouvernementale OSER : Office National de la Sécurité Routière PAP : Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Action de Réinstallation PGES : Plan de Gestion Environnementale et sociale PK : Point kilométrique PL : Poids Lourds PN : Pression Nominale PNAE : Plan National d’Action Environnemental PO : Politique Opérationnelle PTDAE : Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Electricité RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti SODECI : Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire TDR : Termes De Référence UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Afrique

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DEFINITIONS DES TERMES Les expressions et termes techniques utilisés dans le rapport sont définis de la manière suivante :

Assistance à la réinstallation : Assistance qui doit être fournie aux personnes déplacées physiquement par la mise en œuvre du projet. L’assistance peut notamment comprendre, une subvention pour acheter un nouvel outil de travail ; l’hébergement, le paiement de frais de transport, de l'aide alimentaire ou encore différents services dont une personne déplacée pourrait avoir besoin. Il peut aussi s’agir d’indemnisations pour le désagrément subi du fait de la réinstallation et devra couvrir tous les frais afférents au déménagement et à la réinstallation.

Bénéficiaires : Toute personne affectée par le projet et qui, de ce seul fait, a droit à une compensation. Cette définition n’exclut pas les personnes qui tiraient leurs revenus de la présence d’un ouvrage.

Compensation : Paiement en espèces ou en nature pour un bien ou une ressource acquis ou affecté par le Projet.

Date limite, date butoir (cut off date) : Date d'achèvement du recensement et de l'inventaire des personnes et biens affectés par les différents projets clairement définie et communiquée à la population affectée. Les personnes occupant la zone du Projet après la date butoir ne peuvent pas faire l’objet d’une indemnisation, ni demander une assistance à la réinstallation. De même, les biens immeubles (tels que les bâtiments, les cultures, les arbres fruitiers ou forestiers) mis en place après la date limite ne sont pas indemnisés.

Déplacement involontaire : Il survient en cas de prise involontaire de terres entraînant : un relogement ou une perte d’un abri ; la perte de biens ou d’accès à des biens ; la perte d’accès aux sources de revenus ou à des moyens d’existence, si les personnes affectées doivent se déplacer vers un autre endroit.

Déplacement Physique : Perte de l'hébergement et des biens du fait des acquisitions de terres par le Projet, nécessitant que la personne affectée se déplace sur un nouveau site. Les Personnes Physiquement Déplacées doivent déménager du fait du Projet.

Groupes vulnérables : Personnes qui, du fait de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de leurs handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation, ou dont la capacité à réclamer ou à bénéficier de l'assistance à la réinstallation et autres avantages peut se trouver limitée.

Plan d’Action de Réinstallation (PAR) : Plan détaillé qui décrit et définit tout le processus de réinstallation de personnes à la suite d’un déplacement involontaire

Personne Affectée par le Projet (PAP) : Toute personne affectée de manière négative par le projet. Par conséquent, il s’agit de personnes qui, du fait du Projet, perdent des droits de propriété, d'usage, ou d'autres droits sur un bâtiment, des terres (résidentielles, agricoles ou de pâturage), des cultures annuelles ou pérennes, ou tout autre bien meuble ou immeuble, en totalité ou en partie et de manière permanente ou temporaire. Les PAP ne sont pas forcément toutes déplacées du fait du 5

Projet. Parmi les PAP : (i) certaines sont des Personnes Physiquement Déplacées ; (ii) d'autres sont des Personnes Économiquement Déplacées/affectées.

Recasement : Réinstallation des personnes affectées par le projet sur un autre site suite à un déplacement involontaire.

Réinstallation involontaire : L’ensemble des mesures entreprises avec l’intention de mitiger les impacts négatifs du projet : compensation (indemnisation), relocation (recasement), et réhabilitation économique La terme ‘réinstallation involontaire’ est le terme utilisé dans la Politique Opérationnelle PO 4.12 de la Banque mondiale.

Valeur intégrale de remplacement ou coût intégral de remplacement : Pour les maisons et les structures, le coût de remplacement est le coût d’une structure neuve, sans y déduire le montant de la dépréciation, ni la valeur de matériaux de l’ancien bâtiment qui seront récupérés pour la construction de la nouvelle structure. Pour les terres, cultures, arbres et autres biens, le coût de remplacement est la valeur actuelle du marché.

La politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale : requière que tous les éléments affectés (terre, structures, etc.) soient compensés à leur coût de remplacement. Le coût de remplacement d’un élément est équivalent au montant requis pour le remplacer dans son état initial. Puisqu’il n’y a pas, dans la plupart des pays emprunteurs, de marchés immobiliers bien établis, le coût de remplacement des structures devrait être égal au coût de construction/achat d’une nouvelle structure équivalente, sans que ne soit appliquée une déduction ou une dépréciation. La PO 4.12 permet après consultation des PAP, une combinaison de compensations convenues en conformité les dispositions légales avec d’autres appuis (dont la terminologie est variable), afin que le total soit égal au coût de remplacement des éléments affectés.

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RESUME EXECUTIF

a) Contexte et justification

Le Gouvernement, à travers le Ministère du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des Énergies Renouvelables (MPEDER) a signé un accord de financement, avec la Banque mondiale d’un montant global de 325 millions US $, dans le cadre du Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Électricité (PTDAE) dont l’objectif principal est d’accroître l'accès et d’améliorer la qualité des ouvrages électriques dans le pays.

Le PTDAE comprend quatre (4) composantes qui sont les suivantes :

Composante 1 : Renforcement des capacités en transport d’énergie électrique et sécurisation de postes Composante 2 : Renforcement des capacités en distribution d’énergie électrique Composante 3 : Électrification Rurale et Accès à l’Énergie Composante 4 : Renforcement des capacités, Supervision, Études et Gestion de projet

La Composante 2 du PTDAE vise au renforcement des capacités en distribution d’énergie électrique, à travers la Sous composante « Extension et renforcement des réseaux de distribution dans 10 localités ». Cette sous composante qui consiste en la construction de lignes Moyenne Tension (HTA), de réseaux BT/EP permettra d’améliorer l’accès à l’électricité dans 10 Chefs-lieux de Région dont Katiola où l’objectif spécifique visé est d’améliorer la qualité de desserte de l'électricité dans l’ensemble de la commune, pour faire face à la croissance de la demande liée à son extension.

Compte-tenu des enjeux environnementaux et sociaux associés aux activités du projet, le screening social réalisé à la suite du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) a recommandé la conduite d’un Plan d'Action de Réinstallation (PAR) des personnes susceptibles d’être affectées par le projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution de la commune de Katiola, et ce, conformément à la règlementation nationale et à la PO 4.12 Réinstallation involontaire de la Banque mondiale.

b) Objectifs du PAR

Le PAR a pour objectif de concevoir et de planifier sur la base des dispositions réglementaires nationales et internationales et sur la base d'une connaissance approfondie de la situation des personnes affectées par le projet et de façon concertée avec elles, des actions qui puissent garantir l'amélioration de leurs conditions d'existence suite à la destruction de leurs biens et à leur déplacement. Les travaux de mise à niveau du réseau de distribution d’électricité dans la commune de Katiola consistent à réaliser des investissements destinés à lever les surcharges, à améliorer les performances du réseau actuel en termes de qualité et de continuité de service. Ils consistent aussi à étendre le réseau dans de nouveaux quartiers encore non desservis. De manière plus spécifique, les travaux portent sur les réseaux HTA, BT et EP, ainsi que sur les Postes HTA/BT.

c) Les impacts

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Les principaux impacts du projet sur les populations consistent en des pertes de biens et de revenus liées aux perturbations qui seront occasionnées lors des travaux d’ouverture des emprises. Ces pertes se traduisent en termes de :  destruction de quatre bâtis abritant des activités économiques ;  suspension temporaire des activités des gérants d’activités économiques installées à proximité de la zone des travaux ;  perte de revenus pour des employés d’activités économiques du fait de la suspension de leurs activités.

Les activités économiques identifiées dans l’emprise du projet ont été classées en trois catégories : activités commerciales, activités artisanales et activités de services.

Sur les 95 gérants d’activités économiques recensés :  72 personnes, soit 75%, exercent des activités commerciales ;  15 personnes, soit 15%, exercent des activités artisanales ;  les prestataires de services représentent 5%, soit 8 personnes.

Les femmes représentent 16% de l’effectif des personnes exerçant des activités économiques dans les emprises du projet dans la commune de Katiola.

Ces gérants d’activités économiques résident tous à proximité de leur lieu de travail. Les activités économiques recensées sont exercées dans des constructions dont deux(2) sont en agglos (dur), une (1) en métallique et deux en bois. En ce qui concerne le titre d’occupation de la parcelle, les gérants d’activités économiques n’ont pu fournir un titre de propriété de la parcelle occupée. Cependant deux parmi eux ont pu produire un titre provisoire d’occupation du domaine public délivré par la Mairie de Katiola. Sur cette base ces occupants auront droit à une compensation pour la perte de leurs bâtis et une aide à la réinstallation.

Le nombre de PAP pour ce présent PAR est de 95 personnes réparties comme suit :

ACTIVITES NOMBRE % Commerce 72 76% Artisanat 15 16% Service 8 8% Total 95 100%

d) Cadre institutionnel et réglementaire

La réalisation du présent PAR repose sur deux cadres juridiques de référence, à savoir, la règlementation ivoirienne, et les politiques de sauvegarde sociale de la Banque mondiale.

En ce qui concerne le cadre juridique national, les textes applicables au projet sont, entre autres :  la loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire 8

 l’ordonnance n°2016-588 du 03 Août 2016 portant titre d’occupation du domaine public  le décret du 25 novembre 1930 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique

En ce qui concerne la règlementation du bailleur de fonds, nous avons la PO 4.12 Réinstallation involontaire du Groupe de la Banque mondiale.

Le cadre institutionnel concerne, les démembrements d’organismes publics nationaux tels que les Ministères en charge de l’intérieur, de l’Energie, de la Construction, de CI-ENERGIES et de l’Unité de Gestion du Projet (UGP).

Le dispositif de mise en œuvre de ce présent PAR est organisé autour de :  Un Comité de Pilotage (CP) chargé d’assurer la coordination entre les ministères, et servir d'entité d’arbitrage dans la mise en œuvre du projet. Il est présidé par le Ministre de l’Energie, du Pétrole et du Développement des Energies Renouvelables. Le Projet instituera un seul Comité de pilotage pour l’ensemble des PAR.  Un Comité de Suivi (CS) chargé de suivre régulièrement l’avancement de la mise en œuvre du PAR pour le compte de toutes les parties concernées. Il assure l’ordonnancement des crédits, décide des grandes orientations et approuve les dépenses du projet. Le CS est présidé par le Préfet du département de Katiola et le secrétariat est assuré par le Chef de la Cellule d’Exécution du PAR. Il comprend des représentants des PAPs.  Une Cellule d’Exécution du PAR (CE-PAR) chargée de la mise en œuvre opérationnelle des orientations du Comité de Suivi. La CE-PAR sera présidée par un Représentant désigné par le Coordonnateur de l’Unité de Gestion du Projet et comprendra des représentants de la Mairie de Katiola. Les réunions de la CE-PAR seront présidées par le préfet ou son représentant. En sa qualité de Président de la cellule, le Préfet supervise les actions et assure la sécurité du processus de mise en œuvre du PAR. Il sécurise principalement les opérations d’indemnisation de libération de l’emprise et facilite l’organisation des réunions publiques. e) Eligibilité

En ce qui concerne l’éligibilité au processus d’indemnisation, la date butoir a été fixée au 12 octobre 2017 correspondant à la date de fin du recensement. Au-delà de cette date, toute personne installée dans l’emprise du projet n’est pas éligible à la réinstallation.

f) Evaluation des compensations

La méthodologie d’évaluation des coûts des bâtiments tient compte d’une part des recommandations du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) et, d’autre part, du Bordereau des prix unitaires du Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme. L’évaluation des pertes de revenus a, quant à elle, été effectuée sur la base des revenus journaliers et du nombre de jours d’inactivité, à savoir, sept (7) jours maximum selon la nature des travaux. Ainsi, les indemnisations calculées pour pertes de bâtis s’élèvent à deux millions huit-cent- cinquante mille (2 850 000) FCFA, tandis que les indemnisations liées aux pertes de revenus se 9 situent à deux millions cinq-cent-quarante-cinq mille (2 545 000) FCFA, soit un total de cinq millions trois-cent-quatre-vingt-quinze mille (5 395 000) Francs CFA.

En outre, il convient de noter que lors de l’identification des PAPs, il a été mis en place, sous l’égide de la Direction des Services Techniques de la Mairie de Katiola. Un dispositif a été mis en place pour recevoir les plaintes et les réclamations en vue d’une gestion à l’amiable. Ce dispositif s’articule autour des acteurs et structures suivants : 1. Directeur technique de la mairie, 2. Représentant de l’ONG CARITAS Bouaké, membre de la CE-PAR 3. Comité de suivi. 4. Voie judiciaire. Les trois premiers niveaux de gestion des plaintes et des réclamations privilégient la voie de règlement à l’amiable. Le client n’a recours à la voie judicaire qu’en cas d’échec de la voie de négociation à l’amiable. g) Consultation publique Le processus de consultation et d’information mis en place pour la réalisation du PAR à Katiola, a permis d’organiser des réunions avec les autorités administratives, les parties prenantes au projet, les bénéficiaires et les Personnes Affectées par le Projet (PAPs). Au cours de ces rencontres, outre les informations sur le projet et la méthodologie d’évaluation des biens et des pertes de revenus, le mécanisme de recours et de gestion des conflits a été expliqué aux PAPs. Les détails de ces réunions d’information et de consultation sont consignés dans les procès-verbaux en annexe. h) Mécanisme de recours et gestion des plaintes Un mécanisme de gestion des conflits et des recours sera institué, l’option privilégiée est le règlement à l’amiable avec deux niveaux de recours, et en cas d’échec, la voie judiciaire. Au sein de la CE-PAR, une ONG sera désignée pour recueillir les plaintes et doléances des personnes affectées par le projet. La CE-PAR analyse la recevabilité ou non de la requête. Dans les deux cas, la CE-PAR invite le requérant ou le plaignant pour l’informer des motifs du rejet de sa plainte ou, si elle est fondée, à des négociations pour un règlement à l’amiable dans un délai maximum d’une semaine. En cas de désaccord, la requête est transmise au Comité de Suivi qui, après examen, convoque le concerné pour une ultime négociation à l’amiable. En cas d’échec, et après épuisement de toutes les voies de négociation à l’amiable, il est loisible au requérant ou au plaignant de saisir les juridictions compétentes en la matière. Dans tous les cas, la CE-PAR et le CS en charge de la médiation développent une approche conciliante afin de préserver les droits et les intérêts de chaque partie. Le règlement à l’amiable est la seule approche développée par la CE-PAR et le CS.

i) Calendrier et Budget

Le délai d’exécution du PAR est estimé à deux (02) mois. Les activités et tâches déjà exécutées portent sur l’identification, la consultation, les phases de négociations et la gestion des réclamations des PAPs. Les activités restant concerneront la 10 mobilisation et la mise en place des ressources financières, le paiement des indemnisations, le suivi de la libération de l’emprise, la rédaction et diffusion du rapport de mise en œuvre du PAR. Ces activités sont programmées sur une période d’un mois. Au cours de cette période, un programme de suivi interne et d’évaluation externe sera mis en place pour effectuer un point d’avancement mensuel de la mise en œuvre du PAR et évaluer le niveau de satisfaction des différentes catégories des PAPs, au regard des modalités d’indemnisation. Le budget global provisoire du PAR est évalué à Sept millions huit cent quatre mille cinq-cents (7804500) FCFA décomposé comme suit :

N° DESIGNATION MONTANT 1 Indemnisation des PAPs 1.1 Indemnisations pour perte de bâtis 2 850 000 1.2 Indemnisations pour pertes de revenus 2 545 000 1.3 Aide à la réinstallation 200000 Sous-total 1 5 595 000 2 Mise en œuvre du PAR 2.1 Fonctionnement 1000 000 2.2 Recrutement de l’ONG 500 000 Sous-total 2 1 500 000 3. Imprévus (10%) Sous-total 3 709500 TOTAL 7 804 500

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EXECUTIVE SUMMARY The Government represented by the Ministry of petroleum, energy and renewable energy (MPEDER) has obtained the amount of $ 325 million as a financial support from the World Bank, for the implementation of the project of transportation, supply and access to electricity (PTDAE), whose main goal is to increase access and improve the quality of electrical infrastructures in the country. The PTDAE include the four (4) following components: Component 1: Capacity building of power transportation and securing primary substations; Component 2: Capacity building of power supply; Component 3: Rural electrification and power access; Component 4: Capacity building in project monitoring, studies and management.

The second PTDAE component aims to strengthen the capacity of electricity distribution, through the sub-component “Extension and strengthening of distribution networks in 10 localities". This sub- component consisting of the construction of medium voltage (HTA) lines, Low Voltage/Public Lightning (LV/PL) networks will improve access to electricity in 10 regional centers including the town of Katiola where the specific objective is to improve the quality of electricity supply throughout the municipality, to cope with the growth of demand related to the city extension. Given the environmental and social issues associated with the project's activities, the social screening conducted as a result of the Resettlement Policy Framework (RPF) recommended the realization of a Resettlement Action Plan (RAP) for people likely to be affected by the extension and strengthening plans of Katiola distribution network, in accordance with the national regulations and OP 4.12 Involuntary Resettlement of the World Bank. The objective of the RAP is to design and plan on the basis of national and international regulations and on the basis of an in-depth knowledge of the situation of the people affected by the project and in collaboration with them, actions that can guarantee improvement of their living conditions following the destruction of their properties and their displacement. The upgrading works of the electricity supply network in the town of Katiola consists in making investments intended to overcome overloads, to improve the performances of the current network in terms of quality and continuity of service. They also extend the network into new, unserved neighborhoods. More specifically, the work covers the HV, LV and PL networks, as well as the MV / LV substations. The main impacts of the project on the populations consist of losses of property and income related to the disturbances that will be caused during the work of opening the rights-of-way. These losses are: • destruction of four buildings housing economic activities; • temporary suspension of the activities of business managers located near the works area; • loss of income for employees of economic activities as a result of the suspension of their activities. The economic activities identified in the project right-of-way have been classified into three categories: commercial activities, craft activities and service activities. Of the 95 managers of economic activities identified:  72 people, so 75% carrying out commercial activities;  15 people, so 15% involved in craft activities;  service providers represent 5%, or 8 people. Women represent 16% of people doing economic activities in the project's right-of-way in Katiola. All these managers reside close to their place of work. Listed economic activities are carried out in buildings built in agglo (hard) or wood. 12

With regard to occupancy titles, managers of economic activities could not provide any title for the occupied parcel. Some have a provisional title occupation of the public domain issued by the Katiola City Council The realization of this RAP is based on 2 regulatory frameworks, Ivorian regulation and Social Safeguard Policies from the World Bank. Concerning the national regulations, the applicable texts to the projects are:  Law n°2016-886 from November 8th 2016, on the Constitution of the Republic of Côte d'Ivoire  Ordinance n°2016-588 from August 03rd, 2016 on title of occupation of the public domain  Decree from November 25th, 1930 regulating expropriation for public purposes Concerning the World Bank regulations, the main policy is OP 4.12 Involuntary resettlement. The institutional framework concerns, on one hand, the dismemberment of national public bodies such as the Ministries of the Interior, Energy, Construction, Environment, CI-ENERGIES and the Project Management Unit (PMU), and on the other hand the World Bank. The implementation mechanism of this RAP is organized around: • A Survey Committee (SC) to ensure coordination between ministries, and serve as an arbitration entity in the implementation of the project. It is chaired by the Minister of Energy, Petroleum and Renewable Energy Development. • A Monitoring Committee (MC) to regularly monitor the progress of RAP implementation on behalf of all concerned parties. It ensures the sequencing of the credits, decides on the main orientations and approves the expenses of the project. The MC is chaired by the Prefect of Katiola Department and the secretariat is provided by the Chief of the PAR Implementation Unit. It includes representatives of the People Affected by the Project (PAPs). • A RAP Implementation Unit (IU-RAP) responsible for the operational implementation of the guidelines of the Monitoring Committee. The IU-RAP will be chaired by a Representative appointed by the Coordinator of the Project Management Unit and will include representatives of the Katiola City Council.

As regards eligibility for the compensation process, the deadline has been set for 12 October 2017.

The assessment methodology of buildings costs takes into account, on one hand, the recommendations of the Resettlement Policy Framework (RPF) and, on the other hand, the unit price in the price schedule of the Ministry of Construction, Housing, Sanitation and Urban Planning.

The assessment of income losses was made on the basis of daily income and the number of days of inactivity, i.e., maximum seven (7) days depending on the nature of the work. It should be noted that during the identification of the PAPs, a complaining procedure was set up under through the Director of Technical Services of Katiola City Council. This procedure facilitated the establishment of the list of PAPs eligible for compensation. Thus, compensation calculated for building losses amounts to two million eight hundred and fifty thousand (2,850,000) FCFA, while compensation for loss of income is two million five hundred and forty-five thousand (2,545,000) FCFA, for a total of five million three hundred and ninety-five thousand (5,395,000) FCFA.

The consultation and information process put in place for the implementation of the RAP in Katiola, made possible the organization of meetings with the administrative authorities, the project stakeholders, the beneficiaries and the People Affected by the Project (PAPs). During these meetings, in addition to the information on the project and the methodology for the assessment of goods and loss of income, the 13 mechanism for appeal and conflict management was explained to the PAPs. The details of these information and consultation meetings are recorded in the appendix. A mechanism for managing conflicts and appeals will be set up, the preferred option is an amicable settlement with two levels of appeals, and in case of failure, the judicial process. Within the IU-RAP, an NGO will be designated to collect the complaints and grievances of the people affected by the project. The IU-RAP analyzes the admissibility of the request. In both cases, the IU- RAP invites the applicant or the complainant to inform him of the reasons for his complaint rejection or, if it is well-founded, for negotiations for an amicable settlement within a maximum period of one week. In case of disagreement, the request is forwarded to the Monitoring Committee which, after examination, convenes the concerned person for a final amicable negotiation. In case of failure, and after having exhaust all possible casualties of amicable negotiation, the applicant or the plaintiff is entitled to seize the courts competent in the matter.

In all cases, the IU-RAP and the MS in charge of mediation develop a conciliatory approach in order to preserve the rights and interests of each party. Amicable settlement is the only approach developed by the IU-RAP and the MC.

The period of execution of the RAP is estimated to three (03) months. During this period, an internal monitoring and external evaluation program will be set up to carry out a monthly progress report on the implementation of the RAP as well as to assess the level of satisfaction of the different categories of PAPs, in terms of compensation arrangements. The provisional overall budget of the RAP is estimated at seven million five hundred and eighty-four five hundred (7,584,500) FCFA broken down as follows:

N° DESIGNATION AMOUNT 1 PAPs Compensation 1.1 Compensation for buildings loss 2 850 000 Helps for resettlement 200000 1.2 Compensation for income loss 2 545 000 Sub-total 1 5 595 000 2 PAR Implementation 2.1 Functioning 1 000 000 2.2 NGO recruitment 500 000 Sub-total 2 1 500 000 3. Unexpected (10%) Sub-total 3 709 500 TOTAL 7804 500

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INTRODUCTION Le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables (MPEDER) et la Société des Energies de Côte d’Ivoire (CI-ENERGIES) a signé un accord de financement, avec la Banque Mondiale d’un montant global de 325 millions US $, pour le Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Electricité (PTDAE) dont l’objectif est d’accroître l'accès à l’énergie et d’améliorer la qualité des ouvrages électriques dans le pays. Le PTDAE vise à accroître la capacité de transit des lignes et postes des réseaux de transport et de distribution d’énergie, pour une meilleure couverture de la zone du Projet en énergie disponible et de bonne qualité afin d’améliorer ainsi le cadre de vie et lutter contre la pauvreté. La Société des Énergies de Côte d’Ivoire (CI-ENERGIES) assure la mise en œuvre du PTDAE qui comprend les quatre (4) composantes suivantes : 1. Renforcement des capacités en transport d’énergie électrique et Sécurisation des postes sources ; 2. Renforcement des capacités en distribution d’énergie électrique ; 3. Electrification Rurale et Accès à l’énergie ; 4. Renforcement des capacités, Supervision, Etudes et Gestion de projet.

La Composante 2 du PTDAE vise au renforcement des capacités en distribution d’énergie électrique, à travers la mise en œuvre, entre autres, d’un projet d’extension et de renforcement des réseaux de distribution dans la commune de Katiola, chef-lieu de la région du . Le Projet d'extension et de renforcement du réseau de distribution dans la commune de Katiola vise à contribuer de manière décisive à l’amélioration de la qualité de desserte de l'électricité dans ladite commune, pour faire face à la croissance de la demande liée à leur extension et à l'augmentation des consommations spécifiques. Les travaux de mise à niveau du réseau de distribution d’énergie électrique dans la commune de Katiola consistent à réaliser des investissements destinés à lever les surcharges, à améliorer les performances du réseau actuel en termes de qualité et de continuité de service. Ils consistent aussi à étendre le réseau dans de nouveaux quartiers encore non desservis.

Le Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Electricité (PTDAE) dont l’objectif est d’accroître l'accès et d’améliorer la qualité des ouvrages électriques dans la commune de Katiola va nécessiter la libération des emprises pour les travaux. Les opérations de libération des emprises vont occasionner des déplacements économiques en termes de destructions de bâtiments à usage commercial, de perturbations d’activités économiques et de pertes de revenus. Conformément à la législation nationale et à la politique Opérationnelle (PO 4.12) relative à la Réinstallation involontaire de populations, la mise en œuvre des travaux d’extension et de renforcement du réseau de distribution de la commune de Katiola nécessite la réalisation d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) des personnes affectées.

Le présent document constitue le rapport provisoire du Plan d’Action de Réinstallation des personnes affectées par le projet dans la commune de Katiola, et est ainsi structuré : 15

- Description du projet - Impacts potentiels du projet ; - Principes et objectifs du plan d'action de réinstallation ; - Étude socio-économique ; - Cadre juridique et institutionnel du PAR ; - Estimation des pertes et des indemnisations ; - Mesures de réinstallation - Participation communautaire ; - Procédures de recours : mécanisme de gestion des plaintes ; - Responsabilités d’organisation - Calendrier et modalités pratiques d’exécution du PAR ; - Budget du PAR ; - Suivi-évaluation du PAR ; - Conclusion et recommandations - Annexes

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1. DESCRIPTION DU PROJET ET LOCALISATION DE LA ZONE D’INTERVENTION 1.1 Description du Projet 1.1.1 Présentation du promoteur du Projet Créée par décret n° 2011-472 du 21 décembre 2011, la Société des Énergies de Côte d'Ivoire (CI- ENERGIES) a pour objet, en Côte d'Ivoire et à l'étranger, d'assurer le suivi de la gestion des mouvements d'énergie électrique, ainsi que la maîtrise d'œuvre des travaux revenant au patrimoine de l’État en tant qu'autorité concédante. A cet effet, la société prend toutes les dispositions nécessaires pour :  la planification de l'offre et de la demande d'énergie électrique, en coordination avec le Ministre en charge du Pétrole et de l'Énergie ;  la maitrise d'œuvre des investissements en matière d'extension, de renforcement et de renouvellement du réseau de transport et d'électrification rurale ;  le suivi de la gestion des fonctions d'achat, de transport, et de mouvement d'énergie Électrique ;  la gestion administrative, comptable et financière de l'ensemble des éléments formant les domaines public et privé, les ouvrages et équipements constituant les actifs et immobilisations de l’État ;  le suivi de la gestion de l'exploitation du service concédé;  la maitrise d'ouvrage des travaux relatifs aux infrastructures, ouvrages et équipements du secteur de l'électricité ;  la gestion au nom et pour le compte de l’État de la redevance prévue par la convocation de service public de production, transport, distribution, importation et exportation de l'électricité;  la tenue des comptes consolidés et le contrôle de l'équilibre financier du secteur de l'électricité ;  l'exploitation d'activités relevant de la gestion des mouvements d'énergie électrique et dans le cadre, notamment, d'alliances relevant d'une stratégie de développement, prendre des participations dans les sociétés opérant dans les domaines relevant de son objet social ;  l'emprunt de toutes sommes, et en garantie de l‘affectation hypothécaire ou en nantissement de tout ou partie des biens sociaux.

1.1.2 Consistance du Projet Les travaux de mise à niveau du réseau de distribution d’énergie électrique dans la commune de Katiola consistent à réaliser des investissements destinés à lever les surcharges, à améliorer les performances du réseau actuel en termes de qualité et de continuité de service. Ils consistent aussi à étendre le réseau dans de nouveaux quartiers non encore desservis. Ces travaux vont entrainer la perturbation et la suspension temporaire de (91) activités commerciales et la destruction de 04 bâtis installées dans l’emprise des travaux. Les besoins en acquisition foncière sont de 7x49m2 de terrain nu pour la construction des postes H59. Les terrains devant accueillir la construction des postes H59 ont été négociés (gratuitement) dans les différents domaines publics de la ville de Katiola avec l’appui des autorités administratives. Ils sont libres de toutes occupations ; par conséquent aucune compensation ni indemnisation n’a été prévu pour l’acquisition desdits sites. (Voir Procès-verbal de négociation des sites d’installation des postes H59 en annexe).

De manière plus spécifique, les travaux portent sur les activités suivantes : (i) Travaux réseau HTA Le projet va permettre de :  Réaliser des extensions aériennes et souterraines ;  Remplacer 5000 m réseau 22 mm2 Cu conducteur nu ; 17

 Remplacer 34 IACM type 1 et 6 types 2 défectueux.

(ii) Travaux Postes HTA/BT Les travaux prévus sur les Postes HTA/BT sont les suivants :  Création de nouveaux postes ;  Renforcement des postes H61 en les transformant en postes H59.

(iii) Travaux réseau BT Les travaux envisagés sur le Réseau BT vont consister à :  Remplacer 15 000 m de conducteurs nus BT ;  Remplacer 200 supports bois BT pourris par des supports en béton ;  Remplacer le réseau EP souterrain pour une longueur d'environ 6 000 m ;  Extension du réseau BT et EP.

(iv) Travaux réseau EP sur candélabres Les Travaux réseau EP sur candélabres comprennent :  La reconstruction du réseau souterrain ;  Le remplacement de 800 foyers EP ;  Le remplacement de 150 candélabres défectueux.

1.2 Localisation de la zone d’intervention du projet

Le présent projet se déroule dans la commune de Katiola, Chef-lieu de département et de région du Hambol. Situé au Centre-nord de la Côte d’Ivoire, Katiola est le chef-lieu de département et de la région du HAMBOL. Il est distant de 45 Km au Nord de Bouaké, sur l’axe Bouaké – Ferkessédougou. La Commune de Katiola couvre une superficie de 1 092 km2 et est limitée : - Au Nord, par la Commune de ; - Au Sud, par le Département de Bouaké ; - A l’Ouest par la Sous-préfecture de Botro et ; - A l’Est, par la Sous-préfecture de Timbé.

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2. IMPACTS DU PROJET SUSCEPTIBLES D’ENGENDRER LA REINSTALLATION

2.1 Activités susceptibles d’engendrer la réinstallation

Dans le cadre des travaux d’extension et de renforcement du réseau de distribution de la commune de Katiola, il est prévu la construction de lignes électriques HTA/BT/EP pour alimenter les nouveaux quartiers, et renforcer l’éclairage public dans certains sous-quartiers. Les lignes électriques empruntent généralement les abords des voies qui sont des servitudes publiques réservées pour ce type d’ouvrages. Il se trouve cependant que dans la commune de Katiola, les emprises des lignes électriques sont fortement colonisées par les populations qui y ont érigé des baraques et parfois des constructions en dur pour abriter des activités commerciales et artisanales. Au-delà des opportunités socioéconomiques que suscitent le projet, la réalisation des travaux va entrainer la suspension et ou la fermeture temporaire de 91 activités économiques des occupants du domaine public, la destruction partielle ou totale de quatre(4) bâtis, des restrictions d’accès à des domiciles privés ou à des commerces, et des pertes de revenus.

2.2 Impacts socioéconomiques du projet

2.2.1 Impacts socioéconomiques positifs

2.2.1.1 Création d’emplois directs et indirects

Les travaux d’extension et de renforcement du réseau électrique de la commune de Katiola vont nécessiter le recours à une main d’œuvre qualifiée et non qualifiée. Ainsi donc, l’entreprise procèdera au recrutement d’employés de chantier en plus de son personnel qualifié d’autant plus que la réalisation des travaux comprendra plusieurs activités à haute intensité de main d’œuvre. De façon générale, le projet engendrera la création d’une centaine d’emplois directs et indirects.

2.2.1.2 Développement circonstanciel d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) Le démarrage des travaux va favoriser le développement circonstanciel d’AGR du fait de la présence du personnel avec l’installation de petites activités commerciales et de restauration aux alentours des zones des travaux et surtout de la base de chantier. Cette situation va favoriser l’amélioration du chiffre d’affaires des détenteurs de ces activités qui pour la plupart du temps sont des femmes.

2.2.1.3 Amélioration de la qualité du service de l’électricité Les activités de renforcement et d’extension du réseau électrique prévues dans le cadre de ce projet permettront de disposer d’une quantité suffisante d’énergie de bonne qualité qui sera transportée vers les ménages et les opérateurs économiques pour la satisfaction de leurs besoins. Partant, elles permettront d’assurer la continuité et la qualité du service, dans la mesure où les travaux réalisés contribueront à minimiser le risque de saturation et de surchauffe des câbles et postes. Les populations pourront donc bénéficier d’une électricité fiable et de bonne qualité moins exposée aux coupures intempestives.

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2.2.1.4 Dynamisation de l’économie locale Du point de vue économique, l’extension et le renforcement du réseau électrique dans la commune de Katiola auront un impact sur les conditions de vie des populations particulièrement au niveau des opérateurs économiques potentiels qui, du fait de la faible qualité de l’électricité, avaient des difficultés à développer leurs activités de restauration, de petites industries et d’artisanat. L’amélioration de la qualité de l’électricité va favoriser la dynamisation de l’économie locale.

2.2.1.5 Amélioration des conditions de vie des populations Au niveau social, l’accès des populations à une énergie de bonne qualité favorisera à n’en point douter l’amélioration de leurs conditions de vie et de santé. Au niveau de l’éducation et de l’accès à l’information, les équipements d’accès à l’information (téléviseurs, ordinateurs, réseau internet), scolaires et les salles de classes pourront disposer d’une énergie fiable et de bonne qualité pour assurer leur fonctionnement. Au niveau de la sécurité, certains quartiers de la commune de Katiola ne disposent pas d’électricité, ce qui expose les populations à des risques d’insécurité, liés au banditisme ou à la morsure de reptiles. En effet, la disponibilité permanente de l’électricité va améliorer le système de l’éclairage public proposé dans le projet, ce qui permettra de réduire les risques d’insécurité dans les sous-quartiers bénéficiaires.

2.2.2 Impacts socio-économiques négatifs 2.2.2.1 Destruction de bâtis Quatre (4) bâtis servant de lieux de commerce ont été identifiés durant la phase du recensement des Paps dans, le couloir de la ligne HTA et le tracé du réseau souterrain situés dans les quartiers Gbedekaha Marché et cathédrale. Ces quatre bâtis feront l’objet de destruction avant le démarrage effectif des travaux. Cependant, il convient de noter que la quasi-totalité de ces bâtis sont situés sur le domaine public (voirie et servitude). De ce fait, ces occupants auront droit à une compensation pour la perte de leurs bâtis et une aide à la réinstallation.

2.2.2.2 Perturbations et suspension temporaire des activités économiques Les emprises des lignes électriques HTA étant occupées par des activités économiques, la réalisation des travaux va occasionner des perturbations et des suspension temporaire des activités économiques et des pertes de revenus du fait de l’obstruction de certaines voies d’accès à des commerces ou liées aux nuisances générées. Les pertes de revenus occasionnés par les travaux seront compensées par les mesures d’indemnisation contenues dans le présent Plan d’action de réinstallation. Les gérants des activités économiques auront droit à une indemnisation pour la perte de leurs revenus et les occupants des bâtis une compensation pour la perte de leurs bâtis et une aide à la réinstallation. Des voies de déviation et des aménagements appropriées sont prévues dans le Plan de gestion environnementale (PGES) pour faciliter l’accès aux commerces et la circulation des riverains.

2.2.2.3 Pertes de revenus pour les petits commerçants et artisans Lors de la libération des emprises du projet, il sera procédé au déplacement des commerçants et artisans dont la présence pourrait constituer une entrave au bon déroulement des travaux. Cette situation va entraîner la suspension temporaire et la perte de revenu de 91 activités économiques et artisanales identifiées dans l’emprise des travaux. 2.3 Alternatives envisagées pour minimiser le déplacement de personnes En vue d’éviter des expropriations de terres et de minimiser les impacts sociaux du projet, des variantes et des options de réalisation des tracés ont été analysées avec des agents de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) de Katiola et de CI-ENERGIES.

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L’analyse de ces variantes a permis de suggérer celles qui présentent le minimum de contraintes et de nuisances au plan social. Ainsi, dans le cadre de ce projet, les options suivantes ont été proposées :  il a été décidé de limiter la construction des nouveaux postes cabines H59 au nombre de sept (7) sur une superficie de (49 m2) pour chaque implantation ;  les sites du domaine public ont été privilégiés pour accueillir les postes cabines H59.  en accord avec les ingénieurs de CI-ENERGIES les délais requis pour la suspension des activités économiques a été fixé à 7 jours, correspondant au nombre de jours d’inactivité. Ces alternatives suggérées ont l’avantage de n’occasionner aucune perte de biens ni d’actifs privés, ou de causer des pertes facilement compensables. Ces alternatives devront être privilégiées par le projet compte tenu des impacts sociaux limités que les travaux vont engendrer.

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3. ETUDE SOCIOECONOMIQUE ET IDENTIFICATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET 3.1 Etude socioéconomique 3.1.1 Démarche méthodologique La réalisation de l’étude socio-économique s’est articulée autour de trois activités importantes, à savoir (i) les activités préparatoires à l’exécution de l’étude ; (ii) la collecte des données sur le terrain ; (iii) et l’analyse et traitement des données.

3.1.1.1 Les activités préparatoires Elles ont porté essentiellement sur la préparation des supports de collecte de données pour les investigations de terrain, et se sont achevées par l’élaboration d’un programme de collecte de données sur le terrain qui a été établi et communiqué aux différents acteurs avant la réalisation proprement dite des inventaires des biens, des enquêtes socio-économiques et des consultations auprès des PAPs sur le terrain.

3.1.1.2 Information, sensibilisation et consultation des PAPs

Avant le démarrage des opérations de recensement, le consultant a mené des séances de consultation, d’information et de sensibilisation des Paps sur les objectifs du projet, les modalités pratiques du recensement, de la collecte des données socio-économiques et de l’évaluation des biens affectées, ainsi que les mesures sociales qui seront mises en œuvre à travers le Plan d’Action de Réinstallation. La consultation des Paps s’est déroulée le Dimanche 10 octobre 2017, à la salle de réunion de la mairie de Katiola. (Voir Pv de consultation des Paps en annexe.).

3.1.1.3 La collecte des données de terrain Suite aux activités préparatoires, le consultant a mené des missions de reconnaissance du tracé des lignes pour une meilleure appréciation des emprises et pour l’organisation de rencontres de concertation avec tous les acteurs majeurs concernés notamment :  les autorités administratives ;  les autorités coutumières ;  les responsables des Services techniques de la Mairie de Katiola ; et  la Direction régionale de la Construction du HAMBOL.

Ces missions qui se sont déroulées du 1er au 30 septembre 2017, ont permis de faire l’inventaire de tous les biens implantés dans l’emprise des travaux et/ou susceptibles d’être impactés par les travaux et de recenser tous les propriétaires.

3.1.1.4 L’analyse et le traitement des données recueillies À l’issue de la mission de collecte de données, le Consultant a procédé au dépouillement, à l’analyse et au traitement des données qui ont permis de dresser une liste exhaustive des Personnes Affectées par le projet (PAP), d’évaluer l’ensemble des pertes et des préjudices sur ces personnes affectées et d’établir leur profil socio-économique.

3.1.2 Résultats de l’étude socioéconomique

L'analyse des caractéristiques socio-économiques des personnes susceptibles d’être affectées par le projet révèle que les impacts sociaux négatifs concernent majoritairement les personnes exerçant des activités économiques et des propriétaires de bâtis. La fiche d'identification utilisée lors de l'enquête est présentée en annexe. Les résultats obtenus sont présentés ci-dessous. 22

(i) Les propriétaires de bâtis Il s’agit de propriétaires de quatre bâtis installés dans l’emprise du projet.

(ii) Les activités économiques Elles concernent 95 personnes qui mènent des activités commerciales ou réalisent des prestations de service, dans le secteur informel. Celles-ci connaîtront des perturbations de leurs activités qui seront arrêtées momentanément pour cause de travaux (fouilles en tranchée, remplacement des câbles nus des foyers et des poteaux en bois pourris) ou déplacement des installations dans l’emprise.

(iii) Répartition des PAPs par quartier Les personnes affectées par le projet dans la commune de Katiola sont réparties dans 13 secteurs dont les principaux sont Gbédékaha (38%), Dimbékaha (24%) et le marché (19%), comme présenté dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Répartition des PAPs par quartier QUARTIERS NOMBRE POURCENTAGE GBEDEKAHA 36 38% SITARAIL 1 1% MARCHE 18 19% DIOULABOUGOU 1 1% COMMERCE 1 1% ADESKA 3 3% LONAKAHA 1 1% DIMBEKAHA 23 24% LONACI 1 1% CATHEDRALE 4 4% HOPITAL 2 2% ROUTE HOPITAL 2 2% CHÂTEAU 2 2% Total 95 100% NB. Les quatre (4) bâtis à détruire sont inclus dans la répartition des Paps ci-dessus. 3.2 Identification des Personnes Affectées par le Projet dans la commune de Katiola

3.2.1 Répartition des PAPs par sexe L’étude socioéconomique a permis d’identifier une proportion non négligeable de 16% de femmes impactées par le projet, bien que la majorité soit constituée d’hommes (Tableau 2).

Tableau 2 : Répartition des responsables d’activités selon la connaissance du projet. SEXE NOMBRE POURCENTAGE Féminin 15 16% Masculin 80 84% Total 95 100%

3.2.2 Répartition des PAPs par type de construction Les infrastructures érigées dans le couloir de la ligne électrique sont constituées à 40% de maisons en dur, 19% de baraques et 15% de constructions métalliques.

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Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le type de construction. TYPE DE CONSTRUCTION NOMBRE POURCENTAGE Bâtiment en dur 38 40% Baraque 18 19% Magasin 1 1% Construction métallique 14 15% Table en plein air 13 13% Garage 1 1% Hangar 10 10% Total 95 100%

3.2.3 Répartition des PAPs par type d’activités La majorité des PAPs exercent des activités commerciales (76%) tandis qu’une proportion de 16 et 8% exerce dans les secteurs de l’artisanat et des services.

Tableau 4 : Répartition des PAPs par type d’activités ACTIVITES NOMBRE % Commerce 72 76% Artisanat 15 16% Service 8 8% Total 95 100%

Au total, il convient de retenir que les activités économiques identifiées dans l’emprise du projet peuvent être classées en trois catégories :  Les activités commerciales qui désignent toute opération d’achat-vente sans transformation préalable du produit acheté ;  Les activités artisanales qui se définissent comme une activité de fabrication d’objets, ou de produits manuels autres que de la nourriture destinée à la vente (exemple : poterie, menuiserie, couture, fabrication de savon liquide, etc.) ;  Les activités de services qui renferment l’ensemble des activités de prestations de service autres que le commerce et l’artisanat (exemple : transfert d’argent, cabine téléphonique, etc.).

Sur les 95 gérants d’activités économiques recensés, le commerce enregistre 72 personnes, l’artisanat et les services comptent respectivement pour 15 et 8 personnes. Ces activités sont gérées par 80 hommes et 15 femmes. Ces gérants d’activités résident tous à proximité de leur lieu de travail. Ces résultats montrent que l’emprise du projet est majoritairement occupée par les activités économiques avec un effectif de 95 personnes. Les activités économiques recensées se déroulent dans des maisons construites en agglos (dur) ou en bois. Les taxes forfaitaires journalières constituent les principales taxes payées auprès de la mairie. Le mode d’installation relève du style occupation du domaine public (ODP).

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Planche 1 : Recensement des personnes affectées par le projet.

Source : GBEGBO F, Septembre 2017

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4. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL Dans le cadre du présent PAR, deux cadres juridiques de référence se présentent à nous : il s'agit d’une part du cadre juridique ivoirien et d’autre part de la politique opérationnelle P.O 4.12 de la Banque mondiale.

4.1 Cadre juridique

4.1.1 Principales dispositions juridiques nationales La législation ivoirienne prévoit en matière de déplacement involontaire des populations, un ensemble de dispositions juridiques visant à améliorer le bien-être des populations à travers la protection de leur environnement, de leur cadre de vie et de leurs droits contre d’éventuels abus.

4.1.1.1 Loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire La Constitution ivoirienne promulguée le 8 novembre 2016 consacre la protection de l’environnement et le droit de l’homme à un environnement sain, notamment dans son préambule, ainsi qu’en ses articles 27 et 40. Au niveau du préambule, l’engagement de l’État « à contribuer à la préservation du climat et d’un environnement sain pour les générations futures » est clairement affirmé. L’Article 27 stipule que : « Le droit à un environnement sain est reconnu à tous sur l’ensemble du territoire national. Le transit, l’importation ou le stockage illégal et le déversement de déchets toxiques sur le territoire national constituent des crimes ». Enfin, et en ce qui concerne l’Article 40, il indique que : « La protection de l'environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale. L’État s’engage à protéger son espace maritime, ses cours d’eau, ses parcs naturels ainsi que ses sites et monuments historiques contre toutes formes de dégradation. L’État et les collectivités publiques prennent les mesures nécessaires pour sauvegarder la faune et la flore. En cas de risque de dommages pouvant affecter de manière grave et irréversible l’environnement, l’État et les collectivités publiques s’obligent, par application du principe de précaution, à les évaluer et à adopter des mesures nécessaires visant à parer à leur réalisation ».

4.1.1.2 Loi n°83-788 du 2 Août 1983 déterminant les règles d’emprise et de classement des voies de communication et des réseaux divers de l’État et des Collectivités territoriales L’article premier stipule que les voies de communication, notamment la voirie, les voies ferrées, les canaux de navigation d’une part, et les réseaux divers notamment les systèmes de distribution d’eau, d’assainissement et de drainage, les systèmes de distribution d’électricité et de gaz, les oléoducs et les réseaux téléphoniques, d’autre part, font partie selon le cas, du domaine public de l’État, du département, de la ville d’ ou de la commune. L’article 2 stipule quant à lui que l’emprise des voies de communication englobe la partie carrossable, les voies piétonnes et cyclables, les bas-côtés, ainsi que tous les ouvrages annexes s’y attachant. L’emprise des réseaux divers englobe les installations de production, de traitement, de transport et distribution ainsi que tous les ouvrages d’infrastructure et de superstructure s’y attachant.

4.1.1.3 Loi n° 96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement Le Code de l’Environnement fixe le cadre général des champs de renforcement des textes juridiques et institutionnels relatifs à l’environnement. Il décrit en son article 35.6, le processus d’information et de participation des populations dans le cadre d’études d’impact environnemental et social.

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4.1.1.4 Ordonnance n°2016-588 du 03 Août 2016 portant titre d’occupation du domaine public Dans l’article 1er de cette ordonnance, il est dit que : « La présente ordonnance s’applique aux biens du domaine public appartenant : - à l’État ; - aux Collectivités territoriales ; - aux Établissements publics ; Que ces biens soient gérés par la personne publique propriétaire ou par toute personne morale de droit public ou privé ayant reçu mandat de la personne publique propriétaire à cet effet ».

L’article 7 lui, stipule que « L’occupation ou l’utilisation du domaine public ne peut être que temporaire » puis en son article 8 que : « L’autorisation d’occupation ou d’utilisation du domaine public présente un caractère précaire et révocable ». Dans cette ordonnance, l’article 27 stipule que : « Le bénéficiaire d’une Autorisation d’Occupation Temporaire n’a pas droit à indemnité en cas de dommage de travaux publics. Ne sont pas susceptibles d’ouvrir droit à indemnité des travaux exécutés par la personne propriétaire, le gestionnaire ou pour leur compte, en vue de la conservation, de l’aménagement, ou de l’utilisation du domaine public conformément à sa destination ». La concession de voirie peut être résiliée pour tout motif d’intérêt général (Article 29 de l’ordonnance).

Par ailleurs, en cas de retrait de l’autorisation avant le terme prévu pour un motif autre que l’inexécution de ses clauses et conditions, la partie de la redevance versées d’avance et correspondant à la période restant à couvrir est restituée au titulaire (Article 13 de l’ordonnance).

4.1.1.5 Décret du 25 novembre 1930 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique L’expropriation pour cause d’utilité publique est régie en Côte d’Ivoire par le Décret du 25 novembre 1930. Ce précise les conditions et procédures applicables pour l'expropriation, à savoir que : - l’utilité publique doit être légalement constatée : c’est la vocation de la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) que de constater légalement cette utilité ; - tout doit être fait pour éviter l’expropriation : l’expropriation ne peut être prononcée que « si ce n’est pour cause d’utilité publique » ; - l'indemnisation est une condition de l'expropriation ; - elle doit être juste ; - elle doit être préalable. Ce décret dispose en son article premier que : « l’expropriation pour cause d’utilité publique s’opère en Afrique Occidentale Française par Autorité de justice ». Il appartient donc au tribunal de prononcer un jugement d’expropriation et non à la seule Administration.

Les points principaux de la procédure ivoirienne en matière d’expropriation se traduisent dans les actes suivants : 1. "Acte qui autorise les opérations", Art. 3, al. 1 2. "Acte qui déclare expressément l'utilité publique", Art. 3, al. 2 3. "Enquête de commodo et incommodo", Art. 6 4. Arrêté de cessibilité, Art. 5. Cet arrêté désigne les propriétés auxquelles l'expropriation est applicable. La publication et le délai sont définis par les articles 7 et 8. 5. Comparution des intéressés devant la Commission Administrative d'Expropriation (Art. 9) pour s'entendre à l'amiable sur l'indemnisation. L'entente fait l'objet d'un procès-verbal d'indemnisation. 6. Paiement de l'indemnité (Art. 9) si entente amiable. Ce paiement vaut droit d'entrée en 27

possession du bien par l'Administration, Art 24. 7. Si pas d'entente amiable, communication du dossier au Tribunal d'Instance qui établit l'indemnité d'expropriation sur la base d'une expertise, Art. 12 à 16. 8. Prononciation du jugement : celui-ci est exécutoire par provision nonobstant appel et moyennant consignation de l'indemnité, Art. 17.

Cette procédure ne s’applique qu’aux PAP bénéficiant de droits légaux de propriété (notamment un titre foncier).

Dans le cadre du présent projet le Décret du 25 novembre 1930 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique ne s’appliquera pas aux propriétaires des champs ni de bâtis pour la simple raison qu’il s’agit d’installations sur le domaine public. Les propriétaires de ces installations n’ont aucun droit sur le foncier. Il ne s’agit ici donc d’une expropriation. Cependant, ils bénéficieront d’une compensation pour biens détruits.

4.1.1.6 Décret n° 71-74 du 16 février 1971 relatif aux procédures domaniales et foncières En son Article 1, il est stipulé que « Toutes transactions immobilières, tous lotissements, tous morcellements de terrains et en règle générale, toutes conventions relatives à des droits immobiliers, demeurant soumis à une procédure domaniale ou foncière obligatoire. Toute occupation de terrain pour être légale doit être justifiée : Pour les terrains urbains, par la possession d'un titre de concession provisoire ou définitive délivré par le Ministre de la Construction et de l'Urbanisme qui peut déléguer ses pouvoirs aux préfets ». En son Article 2, il est stipulé que « Les droits portant sur l'usage du sol, dits droits coutumiers, sont personnels à ceux qui les exercent et ne peuvent être cédés à quelque titre que ce soit. Nul ne peut se porter cessionnaire desdits droits sur l'ensemble du Territoire de la République ».

4.1.1.7 Décret n°95-815 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction des cultures Dans son Article 2, il est stipulé que « L’indemnité doit être juste, c'est-à-dire permettre la réparation intégrale du préjudice causé par la perte des biens. Elle ne doit en aucun cas constituer une spéculation pour la victime ». Dans son Article 6, il est stipulé « La fixation du barème des taux d’indemnité et l’organisation de l’évaluation de l’indemnisation sont établies par Arrêté conjoint du Ministre chargé de l’Agriculture et du Ministre chargé de l’Économie et des Finances ».

4.1.1.8 Le Décret n°2016-788 du 12 Octobre 2016 relatif aux modalités d’application de l’ordonnance n°2016-588 du 03 Août 2016 portant titre d’occupation du domaine public Il est expressément disposé en l’article 10 de ce décret, que pour des raisons d’intérêt général comme les activités prévues dans le présent projet, qu’il peut être mis fin à l’autorisation d’occupation ou d’utilisation du domaine public par les autorités compétentes. Cette disposition pourra être appliquée dans le cadre des activités prévues dans la commune de Katiola.

4.1.1.9 L’Arrêté interministériel n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites Cet Arrêté abroge l’Arrêté n°028 du 12 mars 1996 portant fixation des barèmes d’indemnisation des cultures détruites. En son article 1er, il énonce que les taux d’indemnisation pour destruction de cultures sont déterminés suivant les formules de calcul jointes en annexe 1. Les annexes 1, 2 et 3 ont la même valeur juridique que le présent arrêté. 28

En son article 7, il précise « Le paiement de l’indemnité est à la charge de la personne physique ou morale civilement responsable de la destruction ».

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4.1.2 Cadre juridique international : la PO 4.12 de la Banque mondiale

La PO 4.12 fait partie d’un ensemble de directives élaborées par la Banque mondiale à partir des leçons tirées des projets de développements financés par ses soins. Elle est élaborée pour répondre aux exigences relatives au déplacement et réinstallation involontaires des populations affectées par les projets de développement.

L’expérience a montré que, s’il n’est pas bien organisé, le déplacement involontaire de personnes intervenant dans le cadre de projets de développement engendre de graves problèmes économiques et sociaux. Notamment, l’appauvrissement des populations affectées par les projets. L'objectif de la PO 4.12 est donc de garantir aux populations déplacées ou ayant perdu l'accès à des biens ou des sources de revenus, des compensations justes et équitable. Un plan de recasement est alors élaboré conformément aux exigences de cette politique. La PO 4.12 exige une indemnisation des personnes affectées par le projet. Lorsque la législation nationale ne prévoit pas une compensation à un niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la compensation sur la base de cette législation doit être complétée par des mesures additionnelles permettant de combler les éventuels écarts. Par ailleurs, la PO 4.12 donne les orientations sur les procédures à suivre pour l’élaboration d’un plan de recasement. L'adoption du plan de recasement est une condition préalable à la mise en œuvre du projet. La PO 4.12 sert de référence pour l’élaboration de Plans d’Action de Réinstallation (PAR). Cette politique vient combler le plus souvent des vides laissés par les législations nationales. Cette politique est déclenchée dès qu’un projet financé par la Banque mondiale implique non seulement un déplacement physique, mais aussi toute perte de terre ou d'autres biens causant la : (i) réinstallation ou perte d’abri ; (ii) perte de biens ou de l'accès aux biens ; et (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d'existence, indépendamment du fait que les personnes affectées doivent se déplacer physiquement.

Les principes qui sous-tendent la politique de réinstallation involontaire des PAP dans le cadre de projets dont le financement est assuré par cette institution financière se résument comme suit :  les personnes affectées doivent être compensées de façon juste et équitable pour la perte de biens et/ou de leurs sources de revenus ;  les compensations peuvent revêtir plusieurs formes (en nature et/ou en numéraire) et doivent être versées aux personnes affectées avant leur déplacement et la prise de possession des sites concernés ;  les compensations pour la perte de biens et d'actifs doivent se faire au coût réel de remplacement (y compris la prise en compte d’une indemnité de déménagement)  l’identification des pertes, l’évaluation des coûts et la détermination des modes de paiement y afférents doivent se faire en consultation avec les personnes affectées au début de la procédure et en toute transparence ;  les personnes affectées doivent être pleinement impliquées dans la négociation des conditions de leur réinstallation ;  la participation des personnes affectées à toutes les étapes du processus doit être assurée (planification, mise en œuvre, suivi – évaluation) ;  une assistance spécifique doit être fournie prioritairement aux groupes de personnes les plus vulnérables (pauvres, femmes, enfants, vieillards, malades) ;

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 une assistance doit être également fournie par le projet aux personnes affectées et des mesures de restauration mises en œuvre en leur faveur respectivement pendant et après la phase de réinstallation ;  la réalisation d’un suivi des personnes affectées après la réinstallation par le projet ;  la prise en compte dans l'éligibilité des personnes affectées même si elles ne possèdent pas de titre légal (occupants illégaux et informels) ;  le choix concerté de solutions appropriées permettant l’accès facile des riverains à leur domicile pendant les travaux. Le présent plan de réinstallation élaboré dans le cadre des travaux d’extension et de distribution du réseau de distribution électrique dans la commune de Katiola, s’appuie sur les dispositions de la Politique Opérationnelle 4.12 relative au déplacement involontaire des populations.

4.1.3 Comparaison entre le cadre juridique national et la politique opérationnelle PO de la Banque mondiale La comparaison entre la législation ivoirienne et la PO 4.12 de la Banque mondiale est faite relativement au cadre réglementaire du présent PAR.

4.1.3.1 Les conformités Il existe plusieurs conformités entre la législation ivoirienne et la PO 4.12 de la Banque mondiale.

 Au niveau des indemnisations/compensations Au niveau des indemnisations et compensations, les deux législations gardent le même principe général. La compensation est proposée en nature ou en espèce au coût de remplacement intégral compte non tenu de la dépréciation de l’actif affecté. Par ailleurs, le principe d’évaluation des biens détruits reste le même dans les deux législations.

 Au niveau de l’éligibilité Du point de vue de l’éligibilité à la compensation, on découvre quelques conformités, notamment la date butoir d’éligibilité au bout de laquelle une personne affectée par le projet ne peut prétendre à une quelconque indemnisation.

 Au niveau des procédures de consultation des populations et de la gestion des plaintes Le mode de consultation des populations affectées par les projets de développement laisse entrevoir de nombreuses convergences. Les deux législations font de l’information et de la consultation des populations une garantie pour le succès de l’opération. Elles assurent que les mesures prises ne sont pas imposées aux populations et que les populations se sont librement exprimées, que les choix ont été faits sans contrainte. Pour ce qui concerne la gestion des plaintes, il ressort que les deux législations privilégient le recours à l’amiable.

4.1.3.2 Les divergences Les points de conformité relevés ci-dessus ne doivent pas cacher les divergences constatées entre les deux législations. Ces divergences apparaissent principalement au niveau de l’éligibilité des occupants informels à une compensation sous-forme d’aide conformément à l’OP 4.12 de la Banque mondiale. Au regard de ce type d’occupants, la législation ivoirienne ne prévoit rien.

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Il en est de même pour l’assistance particulière accordée aux personnes affectées par les projets. Il s’agit notamment de l’assistance au déménagement etc. Le tableau 8 en page suivante fait une comparaison entre les deux législations.

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Tableau 5 : Comparaison entre la législation nationale et la PO 4.12 de la Banque mondiale

SUJET LEGISLATION IVOIRIENNE POLITIQUE DE LA BANQUE MESURES APPLIQUEES

ELIGIBILITE Compensation des structures et des cultures affectées Occupants informels Aucune d’indemnisation n'est prévue Appliquer la politique de la Banque. Assistance à la réinstallation INDEMNISATION/COMPENSATION Paiement d’une indemnité d’expropriation Compensation en nature ou en espèces au coût de Appliquer les dispositions de la PO. 4.12 de la Principe général qui couvre la réparation intégrale du remplacement intégral sans tenir compte de la Banque mondiale préjudice causé par la perte des biens dépréciation de l’actif affecté Les cultures détruites sont indemnisées selon l’arrêté interministériel Il existe une similitude entre les deux politiques. Les Pour les cultures : tarif basé sur l’âge, l’espèce, le prix Calcul de la compensation des n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 propriétaires de champs doivent être indemnisés en haute saison. cultures juin 2014 du Ministère de l’Agriculture et selon la législation ivoirienne en tenant compte de

du Ministère de l’Économie et des l’arrêté interministériel du 17 juin 2014. Finances. Similitudes entre les deux politiques. Les bâtiments en dur sont généralement expertisés Les constructions ou autres aménagements selon le barème du Ministère de la construction de de génie civil, sont indemnisés sur la base 1993. Cependant, en raison du caractère précaire de Évaluation des bâtiments et du barème du Ministère de la construction Pour le bâti : tarif basé sur le coût des matériaux et de la majorité des bâtis de la zone du projet, nous avons constructions et de l’Urbanisme. Les prix non prévus font la main d’œuvre sur le marché local adopté une méthodologie basée sur les coûts l’objet d’évaluation à l’amiable entre les pratiqués dans la zone du projet et du bordereau du parties. prix unitaire en vigueur. Appliquer la législation ivoirienne Les personnes affectées par le projet doivent

bénéficier en plus de l’indemnité de déménagement Assistance à la réinstallation Non prévue, donc pas d’indemnisation Proposition : Appliquer la politique de la Banque. d’une assistance pendant la réinstallation et d’un suivi des personnes déplacées après la réinstallation SUJET LEGISLATION IVOIRIENNE POLITIQUE DE LA BANQUE MESURES APPLIQUEES PROCEDURES Les deux politiques se rejoignent sur le principe du Au besoin, préalable à l’occupation des paiement des indemnisations avant le déplacement. Paiement des indemnisations/ terrains. Mais en cas d’urgence (apprécié Avant le déplacement Toutefois, les dispositions ivoiriennes autorisent, en compensations par l’administration), l’occupation peut se cas de besoin, le déplacement avant l'indemnisation. faire avant indemnisation Les dispositions de la P O 4.12 doivent être

Plan d’Action de Réinstallation (PAR) des populations affectées par le projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution dans la commune de KatiolaKatiola

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appliquées Forme/nature de Le Décret du 25 novembre 1930 prévoit La priorité doit être donnée à la compensation en La compensation en numéraire a été choisie par les l’indemnisation/ compensation l'indemnisation en nature ou en espèce. nature plutôt qu’en espèces PAPs Une attention particulière est accordée à ceux qui Aucun groupe vulnérable n'a été identifié Pas de disposition spécifique prévue par la vivent sous le seuil de pauvreté, les personnes sans La Recommandation en cas de présence de Groupes vulnérables Loi terre, les vieillards, les femmes et les enfants, les personnes vulnérables : Appliquer les directives de minorités ethniques et les populations indigènes la Banque mondiale Privilégie en général les règlements à l’amiable, un Le Décret du 25 Novembre 1930 préconise système de gestion des conflits proche des personnes un règlement à l'amiable en cas de plainte. Le principe de recourir à un règlement à l'amiable concernées, simple et facile d’accès. Les personnes Plaintes Toutefois, les détenteurs de titres de est observé par les deux politiques. affectées propriété peuvent en dernier ressort avoir Appliquer la politique de la Banque doivent avoir un accès aisé à un système de traitement recours au Tribunal de Première Instance des plaintes Conformité entre la loi ivoirienne et la politique de la Banque. Plusieurs rencontres avec les populations ont été Prévue par la Loi (avant le déplacement) Avant le déplacement Consultation initiées par le consultant. Il s'agit des entretiens individuels, des entretiens de groupes, des réunions publiques d'information et de sensibilisation. Selon la PO.4.12, la date buttoir ou date limite correspond à la fin du recensement des personnes et Les dispositions du Décret du 25 novembre des biens affectés par le projet. Les deux politiques se rejoignent sur le principe de 1930 accordent prévoient un délai de 2 Le recensement est fait à partir de critères définir un délai pour l'opération d'identification des mois à compter de la publication et des rigoureusement définis impliquant les différents biens et des personnes. notifications aux personnes concernées Date limite ou date buttoir acteurs. Dans le cadre du présent PAR, la date buttoir est pour les présenter les observations en vue Ce processus exclut du droit à compensation et à fixée à la date de début des opérations de rectifier ou de compléter éventuellement l’aide, des populations qui s’installent dans la zone d'identification. la liste des parcelles à exproprier après la décision de réaliser le projet et l’élaboration Appliquer les dispositions de la Banque Mondiale

du recensement des populations éligibles à la réinstallation et autres compensations.

Plan d’Action de Réinstallation (PAR) des populations affectées par le projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution dans la commune de KatiolaKatiola

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D'une manière générale, la comparaison de la législation ivoirienne et la politique opérationnelle PO 4.12 de la Banque mondiale présente de nombreux points de convergences. Il s'agit des points suivants :

- Le principe général des mesures de compensation, - La procédure de consultation et d'information des populations, - L'éligibilité à l'indemnisation des propriétaires ayants des droits légaux et coutumiers, - Le recours au règlement à l'amiable en cas de litiges, - Le mode d'évaluation des biens selon la valeur actuelle du bien, - Le principe d'indemniser les PAP avant le déplacement.

Au-delà des nombreuses similitudes constatées entre les deux cadres juridiques, il convient de mentionner quelques divergences. Ces divergences se trouvent au niveau de la gestion des occupants informels pour lesquels la législation ivoirienne ne prévoit aucune indemnisation. De plus, aucune disposition n'est prévue pour les populations vulnérables et les indemnités de déplacement des PAP.

4.2 Cadre institutionnel Le cadre institutionnel qui régit la réinstallation dans le cadre de cette étude se présente comme suit :

4.2.1 Les organismes publics nationaux

4.2.1.1 Le Ministère du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des Énergies Renouvelables Il assure la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement dans les domaines des hydrocarbures et de l’énergie. À ce titre, la création, l’aménagement et l’exploitation d’une infrastructure énergétique, sont soumis à une autorisation préalable sur analyse de dossier. Il est le maître d’ouvrage du projet, à travers la Société des Énergies de Côte d’Ivoire (CI-ENERGIES)

4.2.1.2 Le Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Le Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité assure la mise en œuvre et le suivi de la politique du gouvernement en matière d’administration du territoire et de sécurité. Le MIS est concerné par la protection de l'environnement en raison de l'implication des services déconcentrés de l’État et des collectivités locales qui lui sont rattachées, à savoir, la Préfecture, le Conseil Régional et la Mairie de Katiola.

4.2.1.3 Le Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l'Urbanisme (MCLAU) Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière de construction, de logement, d’urbanisme et d’assainissement. À ce titre, il est responsable des constructions de façon générale, de l’urbanisation et de l’occupation de l’espace. Dans le cadre du présent projet, assure la maitrise d’ouvrage du PAR et il est représenté par sa Direction régionale dont le rôle consistera à apporter son expertise pour l’évaluation des biens immobiliers qui pourraient être affectés par le projet.

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4.2.1.4 Le Ministère de la Salubrité, de l'Environnement et du Développement Durable Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement dans les domaines de la protection de l’environnement et du développement durable. Dans le cadre du présent projet, il intervient à travers la Direction Régionale de l’Environnement.

4.2.1.5 Le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) Il assure la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière économique, financière et monétaire. À ce titre, et en matière économique, le MEF est chargé du suivi des relations avec les organismes bilatéraux et multilatéraux de financement. Au niveau financier, le MEF négocie et signe des accords et conventions à caractère économique et financier, notamment de ceux concernant tous les concours financiers extérieurs, les contrats de prêts, les emprunts et les conventions à paiement différé contractés par l'État, les collectivités décentralisées, les établissements publics nationaux et les sociétés d'État. Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet, deux structures sous tutelle sont impliquées, à savoir, d’une part, la Direction Générale de l’Économie, et d’autre part, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).

4.2.1.5.1 La Direction Générale de l’Économie (DGE) La Direction Générale de l’Économie (DGE) coordonne la conception, assure le suivi de l’exécution et l’évaluation de la politique économique et l’évaluation de la politique économique et financière de l’État dans toutes ses composantes pour le compte du Ministère de l’Économie et des Finances.

4.2.1.5.2 La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) est chargée, entre autres, de :  la définition de la politique et de la gestion administrative et comptable de la trésorerie de l'État;  l’exécution et le contrôle des opérations des budgets de l’État ;  la gestion administrative, financière et comptable de la dette publique ;  la conduite des relations financières avec l’extérieur. Dans le cadre du PAR, elle sera chargée de mobiliser les ressources financières à travers l’Agence Comptable du Trésor.

4.2.1.5.3 Le Secrétariat d’État, auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’État (SEPMBPE) Le SEPMBPE assure la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière budgétaire, douanière et fiscale. Dans le cadre du projet, la Direction Générale du Budget et des Finances (DGBF) sera impliquée, notamment dans la mise en place et la gestion des ressources financières de l’État. En effet, la DGBF est régie par le décret n°2006-118 du 7 juin 2006, portant organisation du Ministère Délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’Économie et des Finances (article 71). Elle est chargée, des trois fonctions principales : (i) la fonction Évaluation des dépenses, La fonction Budget de l’État et (ii) la fonction Contrôle Budgétaire.

4.2.2 Les organismes internationaux L’organisme international dans ce projet est la Banque mondiale, qui est le Partenaire Technique et Financier que l’État de Côte d’Ivoire a sollicité pour le financement du PTDAE.

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Dans le cadre du projet, la Banque supervise tout le cycle du projet non seulement du point de vue technique et financier : mais aussi du point de vue environnemental et social. Elle s’assure de fait, l’intégration de ses politiques de sauvegarde sociale dans le PAR. En outre, elle vérifie la conformité environnementale du projet par rapport à la législation en vigueur et à ses exigences ; veille à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent rapport.

Maîtrise d’ouvrage La maîtrise d’ouvrage du PAR des personnes affectées par le projet sera assurée par le Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme qui sera représentée sur place par sa Direction Régionale.

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5. ELIGIBILITE AU PAR 5.1 Critères d’éligibilité des personnes affectées par le projet au PAR Le Cadre Politique de Réinstallation du PTDAE définit trois catégories de personnes éligibles à une compensation, à savoir les détenteurs d'un droit formel sur les terres, les propriétaires coutumiers de terres et les occupants informels qui n'ont ni droit formel, ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent. Le recensement effectué pour l’identification de personnes affectées par le projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution de la commune de Katiola a défini les différentes catégories de personnes suivantes :  Propriétaires bailleurs : personnes ayant des biens immeubles qu’ils mettent en location pour des activités commerciales ;  Gérants d’activités économiques : personnes qui exercent des activités commerciales, artisanales et de services ;  Employés : personnes employées de façon permanente par les gérants d’activités commerciales, artisanales et de services ;  Equipements publics et privés : personnes ayant en charge la gestion des équipements tels que les écoles, les centres de santé, etc., qu’ils soient publics ou privés.

5.2 Date butoir En général, la date limite d’éligibilité correspond à la fin de la période de recensement des personnes et des propriétés affectées dans la zone du projet.

Les opérations recensement des personnes affectées par le projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution de la commune de Katiola se sont déroulées du 25 septembre au 12 octobres 2017 et ont suivi les étapes suivantes : Le recensement s’est réalisé du 25 au 30 septembre 2017 sur la base de l’emprise et du tracé définie par l’étude technique du projet. Une équipe de 10 enquêteurs a été mobilisé pour le recensement des Paps Les cinq(5) premiers jours ont permis de recenser 88 personnes affectées par le projet. Le sixième jour a été consacré au recensement des sept(7) absents et à la correction et rectification des erreurs sur les noms. (i) A l’analyse des résultats de ce recensement, l’étude technique a été revue pour tenir dans l’emprise existante et des variantes retenues. (ii) Publication de liste des personnes recensées le lundi 02 octobre 2017 à la mairie de Katiola pour le recueil et le traitement des réclamations et la correction des éventuelles erreurs sur la base de données. Au total, onze (11) réclamations ont été reçues et traitées. Ce sont essentiellement des personnes omises lors du recensement ; (iii) Publication de la liste finale après la prise en compte des réclamations et la validation par les PAPs le 05 octobre 2017 ; (iv) Négociation individuelle des indemnisations avec les PAPs et signature : du 06 au 12 octobre 2017. En conclusion, la date butoir du recensement des personnes affectées par le projet PDTAE, a été fixée au 12 octobre 2017. (v) Au-delà de cette date, toute nouvelle occupation et/ou exploitation de l’espace de l’emprise du projet ne peut plus faire l’objet d’une indemnisation. Toutefois les omis avérés seront pris en compte lors de la mise en œuvre du PAR par la cellule d’exécution.

5.3 Personnes éligibles

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Au total quatre-vingt-quinze (95) personnes sont impactées par le projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution dans la commune de Katiola. Ces PAPs peuvent être classées dans les catégories suivantes : - 91 suspensions ou perturbations temporaires d’activités commerciales pendant les travaux - 04 pertes de bâtis.

Planche 2 : Une vue de quelques encombrements observés dans l’emprise des travaux

Source : GBEGBO F, Septembre 2017

5.4 Groupes vulnérables Dans le cadre du présent projet, aucune personne vulnérable n’a été identifiée parmi les personnes affectées par le projet dans la commune de Katiola.

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6. EVALUATION DES PERTES ET LEURS MESURES DE COMPENSATION 6.1 Principe de la compensation Le tableau ci-après résume les principes généraux qui devront être appliqués pour compenser les personnes affectées par le projet.

Tableau 6: Principes à appliquer pour compenser les personnes affectées par le projet

Type de préjudices Principe de compensation Valeur de compensation

Indemnisation en numéraire de la Valeur déterminée sur la base de la Perte de bâtis perte de bâtis. méthodologie du MCLAU et du barème actualisé selon le marché

Indemnisation en numéraire pour la Perte de revenu commercial Revenus moyens journaliers (R) x perte de revenus due à la suspension et artisanal Durée des travaux (T) des activités commerciales.

Il s’agit de présenter la méthodologie d’évaluation des pertes pour déterminer le coût de remplacement de celles-ci ; ainsi qu’une description des types et niveaux de compensation proposés, de même que toutes les mesures nécessaires pour parvenir au coût de remplacement des éléments d’actif perdus.

6.2 Méthodes d’évaluation des préjudices L’estimation des pertes a consisté à évaluer le coût de remplacement des biens impactés. Les bases de calcul utilisées sont présentées ci-après pour chaque type de biens impactés :

6.2.1 Méthodes d’évaluation pour la perte des bâtis L’expertise des bâtiments a été réalisée sur la base du Bordereau des prix unitaires du Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme. Ce bordereau de prix unitaires qui date de 2014 prend en compte le prix des matériaux de construction sur le marché, le transport, les pertes et la main d’œuvre. Le principe de base de cette expertise est la valeur de remplacement ou coût à neuf, c’est- à-dire que la valeur obtenue doit permettre au propriétaire de rebâtir au moins le même bâtiment sinon plus sur un autre site. Au cours des réunions d’information et de consultation des PAPs, le barème d’évaluation des constructions a été expliqué. Les informations recueillies ont permis de déterminer les valeurs d'expropriation de chaque propriété. L'estimation des valeurs des patrimoines (bâtiments), s'est faite selon les méthodes de calcul suivantes : • Pour les bâtiments : V EX = S OH x N NI x C U VEX : valeur d'expropriation ; SHO : Surface Hors œuvre ; N NI : Nombre de niveaux C U : Coût unitaire (selon le bordereau des prix du MCU) ; NB : Les coefficients d'influence ne sont pris en compte qu’en cas d'expropriation. • Pour les clôtures : V EX = L x C U L : Longueur de la clôture ; CU: Coût unitaire (selon le bordereau des prix du MCU). On tient compte de la hauteur.

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6.2.2 Méthode d’évaluation pour l’indemnisation de la perte des revenus. L’indemnisation pour la perte de revenu liée à la suspension des quatre-vingt-onze gérants d’activités commerciales a été évaluée selon la méthode suivante. Pour les propriétaires d’activités commerciales et les activités artisanales informelles, il a été négocié le paiement d’une indemnité de 7 jours correspondant au revenu journalier de chaque PAP et de la durée de suspension des activités commerciales. Les tranches des indemnités sont présentés dans le tableau suivante :, pour les revenus journaliers déclarés compris; 50 000 FCFA, pour les revenus déclarés compris

Tableau 7 :Evaluation pour l’indemnisation de la perte des revenus N° Revenus Journalier En Fcfa Estimation Des Indemnisations En Fcfa 1 4000 - 5000 35 000-40000 2 6 000- 7000 50 000-55000 3 7000-10000+ 70000-75000+

Sur cette base les PAPs ont été instruites sur les méthodes d’évaluation des préjudices, l’ont approuvée et accepté les mesures de compensation proposées à travers la signature des PV de négociation individuelle.

Tableau 8: Le tableau récapitulatif les différents préjudices et leur méthode d'évaluation N° Catégorie de préjudices Méthodes d’évaluation des préjudices Perte de bâtis Le bordereau de prix unitaires du marché prend 1 en compte le prix des matériaux de construction, le transport, les pertes et la main d’œuvre. Le principe de base de cette expertise est la valeur de remplacement ou coût à neuf, c’est-à-dire que la valeur obtenue doit permettre au propriétaire de rebâtir au moins le même bâtiment sinon plus 2 Perte de revenu (propriétaire L’indemnisation pour la perte de revenu liée à la d'activités commerciales) suspension des quatre-vingt-onze gérants d’activités commerciales a été évaluée selon la méthode suivante. Pour les propriétaires d’activités commerciales et les activités artisanales. Il a été négocié le paiement d’une indemnité de 7 jours représentant la période de suspension des activités commerciales. Cette évaluation a tenu compte du bénéfice journalier, calculée sur la base des revenus journaliers de chaque PAP et la durée de suspension des activités.

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6.4 Estimation de la valeur des pertes subies

Tableau 9: tableau récapitulatif de la valeur des pertes par type de préjudice N° Catégories Effectifs Tranche de revenu/chiffre Montant en recensés d’affaire / mode de calcul FCFA. 1 Indemnisations pour perte 04 Sur la base de l’expertise 2 850 000 de bâtis. immobilière 2 Indemnisations pour 91 7 jours de bénéfices journaliers. 2 545 000 suspension temporaire d’activités économiques. Total 95 5 395 000

NB. Les détails des évaluations sont joints en annexe du présent rapport.

7. MESURES DE REINSTALLATION 7.1 Montant des indemnisations et autres mesures compensatoires Les mesures compensatoires sont fixées en fonction des préjudices subis par les personnes affectées par le projet. Dans ce qui suit, sont présentées les mesures compensatoires négociées et évaluées avec les différentes catégories de PAPs.

7.1.1 Indemnisation pour perte de bâtis Les quatre (4) constructions qui se trouvent dans l’emprise des travaux de renforcement du réseau de distribution ont été évalués à deux millions huit cent cinquante mille (2 850 000) FCFA. L’estimation du coût de remplacement ou de reconstruction à neuf des bâtiments impactés, en appliquant à la surface totale hors d’œuvre, un prix spécifique au mètre carré fixé selon le barème du Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et l’Urbanisme (MCLAU) notons que (Le MCLAU est chargée de l’expertise de tous édifices sur le territoire national pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire. Les prix appliqués sont contenus dans le Guide pour l’Evaluation des Bâtiments Existants – Janvier 1993), sans pondération de coefficients prenant en compte la qualité d’exécution, l’entretien et la vétusté. L'estimation des valeurs des patrimoines (bâtiments), s'est faite selon les méthodes de calcul suivantes : • Pour les bâtiments : V EX = S OH x N NI x C U VEX : valeur d'expropriation ; SHO : Surface Hors œuvre ; N NI : Nombre de niveaux C U : Coût unitaire (selon le bordereau des prix du MCU) ; NB : Les coefficients d'influence ne sont pris en compte qu’en cas d'expropriation. • Pour les clôtures : V EX = L x C U L : Longueur de la clôture ; CU: Coût unitaire (selon le bordereau des prix du MCU). On tient compte de la hauteur.

7.1.2 Indemnisations pour la perte de revenu des propriétaires des activités commerciales L’indemnisation pour la perte de revenu liée à la suspension temporaire des (91) activités commerciales a été évaluée selon la méthode suivante. Pour les propriétaires d’activités commerciales et les activités informelles, il a été négocié le paiement d’une indemnité de 7 jours de bénéfices journalier, calculée sur la base revenus journaliers de chaque PAP et la durée de

42 suspension des activités. Les tranches sont : 35 000 FCFA, pour les revenus journaliers déclarés compris entre 4000 et 5000 FCFA ; 50 000 FCFA, pour les revenus déclarés compris entre 5 000 et 6 000 FCFA. Le budget total pour la perte de ces revenus est estimé à deux millions cinq cent quatre cinq mille (2545 000FCFA)

7.1.3 Mesures d’aide à la réinstallation En complément du remplacement des pertes subies, les mesures d’aide à la réinstallation incluent également des mesures qui permettront à chaque catégorie de personne déplacée éligible d’être pourvue d’une aide durant leur déplacement. Cette mesure concerne les 4 Paps dont les bâtis seront détruits.

 Modalités de mise en œuvre Ce déménagement sera organisé par les PAPs, elles-mêmes dans les délais de quatre jours négociées avec les PAPs et validées par celles-ci pendant les consultations. Une aide forfaitaire de 50000fcfa sera remise à chaque PAPS afin de leur permettre de procéder à la démolition des bâtis de déplacer et transporter leurs matériels y compris les marchandises. Le coût total de l’assistance au déménagement pour 04 propriétaires d’activités économiques est évalué à 200 000 FCFA, répartit comme suit au tableau ci-après.

Tableau 10 : Estimation du montant d’aide à la réinstallation. Désignation Nbre Coût unitaire Montant en FCFA HT Propriétaires d’activités commerciales et 04 50 000 200 000 artisanales Total 04 50000 200 000

Tableau 11 : Coût d'indemnisation des PAPs LIBELLE Quantité Unité COUT TOTAL 1- Indemnisations pour perte de bâtis Ensemble 2 850 000 04 2-Aide à la réinstallation Ensemble 200 000 3- Indemnisations pour suspension temporaire 91 Ensemble 2 545 000 d’activités économiques Total 95 5 595 000

7.2 Sélection, préparation du site, et relocalisation Les personnes affectées par le projet étant installées dans le domaine public, elles ne peuvent, de ce fait, revendiquer un quelconque titre de propriété sur les parcelles qu’elles occupent. Le PAR ne prévoit donc pas des mesures de relocalisation ou réinstallation. Sur cette base ces occupants auront droit à une compensation pour la perte de leurs bâtis plus une aide à la réinstallation. Le mode de compensation en numéraire a donc été retenu pour les propriétaires des 4 bâtis qui seront détruits.

7.3 Infrastructures et services sociaux Aucun logement, aucun service social n’a été identifié dans l’emprise des travaux. Cependant, pour la construction des 7 postes H59, compte-tenu des contraintes foncières, des sites ont été identifiés dans les domaines appartenant à des structures de l’Etat. En collaboration avec les autorités administratives et les différentes directions départementales de ces dites structures, des accords ont été obtenus en vue de l’implantation de ces postes cabines d’une superficie de 49m2 chacun (voir procès-verbaux de négociation).

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Du fait de leur appartenance au domaine public et à des structures de l’état, ces sites ne seront pas pris en compte dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de compensations initié dans le cadre de ce PAR. Le tableau ci-dessous présente l’emplacement des postes H59 suivant le site de localisation.

Tableau 12 : Emplacement des postes H59 SITE DES POSTES H59 SIGNATURES SOLLICITEES 1 H59 -CHR DR CHR ou son représentant 2 H59-ANADER DR-ANADER ou son représentant H59-COLLEGE MODERNE DE 3 Directeur du Collège DR –DRENET KATIOLA 4 H59-ECOLE SUD Directeur de l’école –DRENET ou un représentant 5 H59- ECOLE CHATEAU Directeur de l’école –DRENET ou un représentant 6 H59-TRIBUNAL Président du tribunal 7 H59-KONANKAHA MAIRIE DE KATIOLA

On note également que le projet n’affecte aucun logement, ni infrastructures et services sociaux. Ce présent PAR n’y a donc pas de site à préparer, ni de logements neufs ou complémentaires à construire.

7.4 Protection et gestion de l’environnement La protection de l’environnement se fera conformément au Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) contenu dans le constat d’impact environnemental et social.

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8. DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DU PAR Le dispositif institutionnel de mise en œuvre du PAR est organisé autour des structures suivantes : un Comité Suivi du PAR et une Cellule d’Exécution du PAR.

8.1 Comité de Pilotage du PAR (CP-PAR).

Le Comité de Pilotage (CP) est chargé d’assurer la coordination entre les ministères, et servir d'entité d’arbitrage dans la mise en œuvre du projet. Il est présidé par le Ministre de l’Energie, du Pétrole et du Développement des Energies Renouvelables. Le Projet instituera un seul Comité de Pilotage pour l’ensemble des PAR qui seront élaborés. Ceci permettra d’optimiser les ressources humaines et financières et aussi d’avoir une plus grande cohérence dans les interventions du Projet.

Le CP sera composé des ministères et structures suivants : (i) Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité ; (ii) Ministère du Pétrole, de l'Energie et du Développement des Energies Renouvelables ; (iii) Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme ; (iv) Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ; (v) Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat ; (vi) Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable ; et (vii) Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES).

8.2 Comité de Suivi du PAR Le Comité de Suivi a pour rôle de suivre régulièrement l’avancement du PAR pour le compte de toutes les parties concernées. Il décidera des grandes orientations et approuvera les dépenses exécutées. Le Comité de Suivi sera également chargé de reprendre les négociations avec les propriétaires qui n’auront pas obtenu de satisfaction avec la Cellule d’Exécution du PAR. En effet, en cas d’échec des négociations avec celle-ci, le plaignant pourra saisir le CS. Le Comité de Suivi comprend les représentants des structures suivantes :

Tableau 13 : Nomenclature du Comité de Suivi du PAR Structure Nombre de représentants Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (Préfet de Katiola, Président du Comté) 1(Président) Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l'Urbanisme – 1(1er Vice-Président) MCLAU (Direction Régionale) Ministère du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des Énergies Renouvelables 1(2ème Vice-Président) – MPEDER (CI-ENERGIES) Mairie de Katiola (Direction des Services Techniques) 1(Rapporteur) Représentants des populations (Chefs de quartiers) 2 TOTAL 7

8.3 Cellule d’Exécution du PAR Cette cellule sera chargée de la mise en œuvre du PAR des populations affectées par le PTDAE à Katiola. Les principales missions de la Cellule d’Exécution du PAR sont les suivantes : a. Élaborer la liste définitive des personnes affectées par le projet ; b. Organiser la tenue des négociations sur les compensations avec les PAPs ; c. Établir et faire signer les certificats de compensation ; d. Organiser le paiement des compensations et la libération des emprises ; e. Élaborer tous documents nécessaires à l’exécution du programme : notes et rapports, etc. ; f. Constituer l’archivage des documents du projet ;

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g. Assister le Comité administratif de Suivi sur toutes questions se rapportant au PAR.

La Cellule d’Exécution du PAR sera composée comme suit :  Préfet de Katiola ou son représentant. Il est chargé d’assurer la présidence de la Cellule d’Exécution du PAR et de représenter les intérêts du Maître d’Ouvrage ; Les réunions de la CE-PAR seront présidées par le préfet ou son représentant. En sa qualité de Président de la cellule, le Préfet supervise les actions et assure la sécurité du processus de mise en œuvre du PAR. Il sécurise principalement les opérations d’indemnisation, la libération de l’emprise et facilite l’organisation des réunions publiques.  Direction départementale de la Cie de Katiola chargée de la coordination et de la supervision des travaux  Mairie de Katiola : Elle est chargée de la libération de l’emprise ;  Comité local de suivi : Composé d’un représentant de la mairie, et de deux représentants des populations (les chefs de quartiers), il est chargé de la gestion des plaintes, du règlement des litiges éventuels avec les populations et d’assister au paiement des indemnisations.  Le Secrétariat d’État auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État : Est chargé de la liquidation des fonds destinés aux indemnisations.  ONG Caritas Bouaké ayant compétence en matière de mise en œuvre de PAR : Il (elle) est chargé (e) de veiller à la conformité technique (aspects sociaux et réglementaires) du PAR.

8.4 Responsabilités dans la mise en œuvre du PAR Les responsabilités assignées à chaque structure dans la mise en œuvre du PAR se présentent ci- après :  Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, assure la présidence du CS-PAR à travers la Préfecture de Katiola qui préside les réunions et assure la sécurisation de ces réunions ;  Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme : Il assure la maîtrise d’ouvrage du PAR. Son expertise est nécessaire pour l’évaluation des bâtis. Il est chargé de la clarification foncière de la zone du projet et assistera la cellule d’exécution du PAR en raison de son expérience dans la maîtrise d’ouvrage des PAR ;  Ministère de la Salubrité, de l’Environnement, et du développement Durable : Il est membre de la CE-PAR. Il veille au respect des préoccupations environnementales liées à la mise en œuvre du projet ;  CI-ENERGIES à travers le Secrétariat d’État auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État : Elle est chargée du paiement des indemnisations et de s’assurer de la bonne exécution du PAR.

Dans le cadre de ce PAR, elle sera chargée des tâches suivantes : - l’information de la population sur leur mécanisme de compensation ; - l’information et la sensibilisation des personnes affectées par le projet ; - le recueil des doléances de la population et la négociation de ces doléances auprès de la CE-PAR ; - le suivi interne des opérations compensation (notamment le suivi des négociations sur les indemnisations, la signature des certificats de compensation et le contrôle de l’exécution des paiements) ; - le contrôle interne en s’assurant que les paiements sont effectués avant le déplacement ; - l’accompagnement social de la mise en œuvre du PAR.

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La Cellule d’Exécution pourra recourir, si nécessaire, aux services de certains partenaires du projet et de prestataires extérieurs, dont notamment : - Cabinet d’appui à la CE-PAR : En cas de nécessité, ce cabinet pourra établir les listes des personnes éligibles et leur indemnisation, de l’organisation de la consultation de la population, d’établir les procès-verbaux de négociation et des certificats de compensation, du suivi des opérations de paiement et de déplacement, de la rédaction du rapport de mise en œuvre etc. ; - Une ONG : Le recours à une ONG est un moyen nécessaire pour garantir un traitement équitable des droits des personnes affectées par le projet. Elle sera liée contractuellement à la Cellule d’Exécution du PAR et sa mission sera centrée sur l’assistance des PAP au moment des négociations, la médiation et le suivi des opérations de mise en œuvre du PAR. - Avocat : suivi des intérêts de l’Administration pour les litiges éventuels traités par voie de justice ; - Huissier de justice : constat de lieux ; Le bureau permanent de la CE-PAR sera installé à la mairie de Katiola et la mise en œuvre du PAR ne devrait pas excéder trois (3) mois.

Les responsabilités sont résumées dans le tableau présenté ci-dessous :

Tableau 14 : Responsabilités dans la mise en œuvre du PAR Activités Parties responsables Adoption et diffusion du PAR CI-ENERGIES, Unité de Gestion du PTDAE, Direction régionale de la Construction et Mairie de Katiola Affichage de la liste des PAP. Cellule d’Exécution Mise en œuvre proprement dite du PAR Cellule d’Exécution Paiement des compensations des PAP CI-ENERGIES Libération des emprises Mairie de Katiola Gestion des plaintes Cellule d’Exécution et Comité de Suivi Liquidation des indemnisations Agence comptable du Trésor Public Assistance aux PAP ONG Évaluation du PAR CE-PAR/Consultant

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9. CONSULTATION ET INFORMATION 9.1 Objectifs Les objectifs de l’information et de la consultation sont d’offrir une opportunité à toutes les parties prenantes au projet et aux personnes affectées par le projet de s’impliquer et de participer à la conception et à l’élaboration du Plan d’Action de Réinstallation.

9.2 Consultation des parties prenantes au projet Des séances d’information et de consultation ont été conduites avec l’appui des autorités administratives autorités et municipales de la Commune de Katiola, les représentants de la CIE de Katiola et le consultant. Le détail des réunions d’information et de consultation est présenté dans le procès-verbal (annexe).

9.2.1 Information, sensibilisation et consultation de la population Une première réunion d’information et de consultation des populations affectées par les travaux d’extension de renforcement du réseau de distribution dans la commune de Katiola s’est tenue le vendredi 29 septembre 2017 à la salle des fêtes de la Mairie de Katiola. Un courrier a été adressé au Maire et à l’ensemble des autorités de la ville pour expliquer la consistance des différentes études réalisées dans le cadre du projet et solliciter son appui pour l’organisation de la réunion. Les principaux points abordés au cours de cette première réunion sont :  Présentation du projet et des sous-projets (contexte, objectif, composante du projet, la localisation du projet) ;  Présentation de la consistance des études ;  La consistance des informations à collecter et les personnes ciblées ;  Recueil des avis et suggestions des populations ;  Discussion avec PAP les impacts sociaux (perte de bâtis et perte de revenues) et les mesures d’atténuations alternatives y compris les indemnisations/ compensations éventuelles.

9.2.2 Organisation des réunions d’information, de consultation et de sensibilisation des personnes affectées par le projet Le Consultant a conduit des enquêtes dans les quartiers situés dans la zone d’influence directe du projet PTDAE et organisé des réunions de consultation des personnes affectées par le projet. Les présidents des quartiers, les associations des femmes et les commerçants susceptibles d’être affectés par le projet ont été contactés au cours des enquêtes socio-économiques. Au cours de ces différentes réunions, le Consultant a expliqué les différentes composantes des projets, présenté les potentiels impacts, les mesures d’atténuation des impacts, explication du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) ; les mesures de compensation proposées pour les différentes pertes des personnes installées dans l’emprise des travaux. La synthèse des préoccupations des Paps et les réponses apportées sont présentées dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 15 : Synthèse des préoccupations des Paps. N° Intervenants Réponses apportées par le consultant 1 La réponse à cette préoccupation a été positive Nguessan kouadio Dieudonné s’est pour les Paps dont les activités commerciales interrogé sur la possibilité de se réinstaller seront temporairement suspendues ou déplacés sur le site une fois travaux terminés. durant la période d’exécution des travaux.

2 Coulibaly severin a dit qu’il souhaite que Le consultant a répondu que les PAPS seront tous les PAP soient indemnisés avant la informés et indemnisés un mois avant le libération des emprises. démarrage des travaux. 3 A cette préoccupation le consultant a dit que Coulibaly Pegbegnan Didier s’est inquiété des mesures ont été prévues dans le PGES quant à la sécurité des riverains surtout des chantier et seront rigoureusement respectées. enfants pendant les travaux vu qu’il s’agit L’entreprise en charge des travaux mobilisera du courant électrique. un responsable HSE pour assurer la sécurité hygiène et santé des ouvriers et des riverains. 4 Koné Ali s’est dit préoccupé du temps de A cette préoccupation, le consultant a répondu suspension des activités dans l’emprise des que le temps suspension pour les travaux est de travaux. 7 jours. 5 Le consultant a répondu que le délai de Serme martin s’est préoccupé de remblayage des tranchées et le remplacement l’accessibilité aux domiciles et aux autres des câbles nus n’excéderont pas plus de 7 installations pendant la phase d’exécution jours, mieux l’entreprise à certains points critiques emploiera la méthode fouille-pose des travaux. pour les câbles souterrains. 6 Konaté Mamadou a émis le vœu de voir les Le consultant a répondu que cette disposition a été prise en compte dans le PGES. Qu’il sera entreprises en charge des travaux utiliser la appliqué pour les travaux qui ne nécessitent main d’œuvre locale pour les travaux. pas une main d’œuvre qualifié. 7 Koné katy s’est inquiétée par rapport à la Le consultant a répondu les cahiers des charges remise en état des sites des travaux après les l’entreprise prennent cette préoccupation en travaux de fouilles pour la pose des câbles. compte et le projet doit y veiller. 8 A cette question le consultant a répondu qu’aucun site de réinstallation n’a été prévu Coulibaly G severin s’est préoccupé du dans le cadre de ce PAR. Que sur la base des données du recensement les personnes à site de réinstallation des 04 PAP. déplacera auront droit à une compensation pour la perte de leurs bâtis et une aide à la réinstallation.

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10. MECANISME DE GESTION DES DOLEANCES, PLAINTES ET RECOURS Deux procédures ont été indiquées lors des séances d’information et de consultation avec la population pour le recueil, traitement des doléances et plaintes : (i) le règlement à l’amiable et le (ii) recours à la voie judiciaire.

10.1 Règlement des litiges à l’amiable L’option privilégiée pour le règlement des différents cas de plaintes et de doléances enregistrés et ceux qui peuvent subvenir dans le cadre du présent PAR, est le traitement à l’amiable. A cet effet, le dispositif suivant a été adopté.

10.1.1 La direction technique de la mairie La Direction des Services Techniques de la Mairie de Katiola reçoit en premier ressort les plaintes et les réclamations. Dès réception, elle les enregistre et les traite dans un délai de 24 heures en privilégiant le règlement à l’amiable. En cas d’échec elle informe le plaignant de la possibilité de recourir à la CE-PAR. 10.1.2 Au niveau de la CE-PAR Au sein de la CE-PAR, L’ONG « CARITAS Bouaké »: a été identifiée pour faire partie de la Cellule d’Exécution du PAR. Sa mission est d’assister les PAPs au moment des négociations, la médiation et le suivi de la réinstallation. Elle est chargée des tâches suivantes : - l’information de la population sur leur mécanisme d’indemnisation ; - la sensibilisation et l’information de chaque catégorie de personnes affectées par le projet ; - le recueil des doléances de la population et la négociation de ces doléances auprès de la CE- PAR, - le recueil et la gestion des plaintes et réclamations à l’amiable. - le suivi interne des opérations d’indemnisation - le suivi social de personnes vulnérables identifiées ; - le contrôle interne en s’assurant que les paiements sont effectués avant le déplacement ; - l’accompagnement social de la mise en œuvre du PAR. En outre, il est à rappeler que les PAPs sont représentés par deux (2) personnes choisies par eux même. La CE-PAR analyse la requête en premier lieu et, si c’est nécessaire, elle demande l’avis du Comité de suivi. La personne est ensuite invitée pour un règlement à l’amiable. En cas de désaccord, la requête est transmise au Comité de Suivi.

10.1.3 Au niveau du Comité de Suivi La CE PAR transmet au comité de suivi toutes plaintes, doléances et réclamations qu’elle n’a pas pu traiter en son sein. Le Comité de suivi, après examen, convoque le concerné pour une négociation à l’amiable. En cas d’échec, après épuisement de toutes les voies de négociation à l’amiable, le plaignant peut saisir les juridictions compétentes en la matière.

Dans tous les cas, la cellule d’exécution du PAR et le Comité de Suivi en charge de la médiation développent une approche conciliante afin de préserver les droits et les intérêts de chaque partie. Le règlement à l’amiable est la seule solution recherchée par le Comité de Suivi.

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10.2 Mécanisme de règlement de litiges par voie judiciaire Le recours à la justice est possible en cas de l’échec de la voie amiable. Si le requérant n’est pas satisfait, il peut saisir la justice à travers le tribunal du département de Katiola à ses frais. Pour cela, la démarche à suivre est la suivante : (i) la PAP rédige une plainte adressée au Juge du Tribunal du département de Katiola ; (ii) la PAP dépose la plainte au dit tribunal ; (iii) le Juge convoque la PAP et le représentant du projet (agence judiciaire du trésor) pour les entendre ; (iv) le Juge commet au besoin une commission d’évaluation du bien affecté ; v) le Juge rend son verdict. Le recours aux tribunaux nécessite souvent des délais longs avant qu'une affaire soit traitée. Le projet communiquera suffisamment par rapport à ce risque pour que les parties prenantes en soient informées et favorisent le recours à un mécanisme extrajudiciaire de traitement des litiges faisant appel à l'explication et à la médiation par des tiers.

11. CALENDRIER D’EXECUTION La mise en œuvre du PAR débute avec le dépôt d’un exemplaire du rapport auprès de la Préfecture et de la Mairie de Katiola, qui sera représentée par son service technique. La mairie prendra des dispositions, après le dépôt du PAR, pour s’assurer de l’information des populations affectées. Le calendrier d’exécution du PAR est estimé à trois (3) mois. Mais, la mise en œuvre totale et entière doit précéder le début des travaux pour permettre à toutes les personnes affectées de libérer l’emprise et de se recaser ailleurs. La Cellule d’Exécution du PAR établira un chronogramme d’activités qui devra tenir compte de ce point. Les détails de ce calendrier sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 16 : Calendrier détaillé d’exécution du PAR N° Période Mois 1 Mois 2 Activités Responsabilités indicative S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 1 Identification des personnes Consultant Déjà réalisée et des biens 2 Estimation des Consultant Déjà réalisée compensations 3 Consultation des PAPS et information sur les procédures d’indemnisation Consultant Déjà réalisée et de paiement des compensations 4 Négociations et Consultant établissements des certificats Comité administratif Déjà réalisée de compensation local de suivi 5 Consultant Réception et règlements des Comité administratif Déjà réalisée plaintes local de suivi 6 Etat/ Banque Approbation du PAR Mai mondiale 7 Mise en place des ressources Dès l’approbation du UGP PTDAE financières PAR 8 UGP PTDAE Avant le démarrage des Paiement des indemnisations Cellule de Maîtrise travaux d’œuvre 9 Suivi de la libération de Mairie de Katiola/CI- Avant le démarrage des l’emprise ENERGIES travaux 10 Après le paiement des Rédaction et diffusion du Cellule de Maîtrise rapport de mise en œuvre du compensations et la d’œuvre PAR libération des sites 11 Démarrage des travaux

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12. DIFFUSION DE L’INFORMATION La consultation des acteurs et le partage de l’information à tous les niveaux sont essentiels pour assurer la participation des parties intéressées aux étapes clés de l’élaboration et de mise en œuvre réussies du PAR. Cette nécessité de consulter et de diffuser les informations permettent la transparence et l’équité du processus, la mise en œuvre d’ajustements et de mesures correctives à temps et la prise en compte des préoccupations de tous les acteurs concernés. La mise en œuvre de cette stratégie de diffusion de l’information permet dès le départ (c'est-à-dire avant le lancement du processus de mise en œuvre du PAR) de rappeler les exigences du bailleur de fonds en ce qui concerne l’instrument de réinstallation qui doit être établi en vue de permettre une gestion concertée, partagée et transparente des impacts sociaux. Au cours de la diffusion de ces informations préliminaires, les appuis de tous les acteurs seront sollicités pour la réussite des activités du PAR. Une large information des parties prenantes est essentielle dans la mesure où elle va permettre d’informer régulièrement les parties prenantes sur les activités d’élaboration du PAR, d’une part, sur l’avancement de la mise en œuvre des actions de ce plan, d’autre part. Cela étant, divers canaux de communication peuvent être mis à contribution : il s’agit notamment du recours aux crieurs publics ou griots, d’affiches et la diffusion de communiqués radio en langues locales.

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13. SUIVI ET EVALUATION Cette activité est essentielle pour assurer une veille de sauvegarde sociale pertinente et efficace dans la mesure où elle sert à vérifier que la mise en œuvre du PAR se déroule conformément aux prévisions, à identifier les non-conformités et à déclencher des mesures correctives et d’ajustement requis dans les délais raisonnables. Les procédures de suivi commenceront dès l’approbation du PAR et bien avant le paiement des indemnisations et le déplacement des populations. L’objectif du suivi est de signaler aux responsables du projet tout problème qui survient et d‘assurer que les procédures du PAR sont respectées. L’évaluation du plan de réinstallation peut être menée après paiement des indemnisations. L’objectif de l’évaluation est de certifier que toutes les PAP ont reçu leur indemnité de compensation

13.1 Le suivi Le principal objectif du suivi interne est de s’assurer que la compensation et la mise en œuvre du plan d’action de réinstallation s’effectuent conformément au chronogramme établi. CI-ENERGIES pourra contacter un Consultant expérimenté pour assurer le suivi interne de la mise en œuvre du PAR. Les principaux indicateurs à suivre sont : - le paiement de la compensation aux PAP selon la politique de compensation décrite dans le PAR ; - l’information du public, la diffusion de l’information et les procédures de consultation ; - l’adhésion aux procédures de redressement des torts ; le nombre de réclamations enregistrées ; le nombre de réclamations résolues et le temps moyen nécessaire pour résoudre une réclamation ; - la coordination institutionnelle pour la réalisation des activités de réinstallation et le début des travaux de génie civil ; - la satisfaction des PAP avec les actions de compensation et de réinstallation.

CI ENERGIES remettra à la Banque mondiale à la fin de la mise en œuvre, un rapport de suivi sur le déroulement des activités de mise en œuvre du PAR. Le rapport inclura entre autres informations :  les montants alloués pour les activités ou les compensations ;  le nombre de réclamations enregistrées et le nombre de celles qui ont été traitées ;  les activités planifiées pour l’exécution du PAR.

13.2 L’évaluation Les objectifs de l’évaluation sont : - de fournir une source d’évaluation indépendante pendant la mise en œuvre des activités de réinstallation et de compensation ; - de fournir une évaluation globale du PAR à partir d’une perspective globale en vue d’en tirer des leçons qui pourront servir pour les future PAR. Les indicateurs suivant seront suivis par le Consultant que CI-ENERGIES aura commis à cette tâche :

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 Paiement des compensations (i) Le paiement complet des compensations doit être remis aux personnes affectées dans les meilleurs délais (ii) Le montant de la compensation doit être suffisant pour remplacer les biens perdus.  Consultation du public et connaissance de la politique de compensation (iii) Les personnes affectées doivent être pleinement informées et consultées sur les procédures de compensation ; (iv) Le Consultant chargé du suivi doit participer aux rencontres d’information afin d’évaluer les activités de consultation, les problèmes et questions qui sont posées pendant les assemblées et les solutions qui sont proposées. (v) Le consultant devra évaluer également la connaissance par les PAP de la politique de compensation et de leurs droits.  Niveau de satisfaction : (vi) Le niveau de satisfaction des personnes déplacées sur les différents aspects du PAR doit être évalué et noté. Le déroulement de la procédure de redressement des torts et la rapidité de la réparation seront évalués. En ce qui concerne la mise en place pratique du suivi - évaluation du présent PAR, elles seront basées sur un cadre logique qui est une description synoptique de la structure logique et hiérarchisée d’une intervention planifiée.

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Tableau 17: Cadre logique du suivi-évaluation du PAR Types Responsables de la Indicateurs objectivement Résultats attendus Sources de vérification Hypothèses et risques d’opérations mise en œuvre vérifiables - Nombre de PAP Dispositions - Environnement physique favorable identifiées et épargnées préventives pour Entreprises des - Réduction des déplacements au - Liste définitive des PAP - Prise en compte de ces exigences par en rapport avec le minimiser les travaux/CI ENERGIES strict minimum ou les éviter déplacées et réinstallées le Maître d’œuvre et l’entreprise en nombre de PAP à charge des travaux déplacements déplacer - Nombre par type de - Soutien et engagements des autorités Inventaires des CI PAP affectées par les communales et des partenaires - Rapport du PAR approuvé biens et ENERGIES/Consultant - Données socioéconomiques travaux institutionnels - Rapport de mise en œuvre recensement des des PAP disponibles - nombre de PAP - Engagements et disponibilité des du PAR PAP physiquement populations concernées réinstallées - Disponibilité de site de réinstallation - Nombre de personnes indemnisées et - Liste définitive des PAP et de - Documents de mise à CI ENERGIES/Cellule compensées en rapport - Mauvaise communication Octroi des leurs droits approuvés (PAR) disposition des fonds d’exécution du avec le nombre total de - Tensions et dérapages de trésorerie, indemnisations et - Versements effectifs de toutes - Certificats de paiement des PAR/TRESOR PAP - dépôt de bilans ou cessation de des compensations les compensations et compensations et des - Montants payés par paiement du Trésor indemnisations indemnisations rapport au budget du PAR - Dysfonctionnement de la CE du PAR ou du CAL Cellule d’exécution du - Nombre et types de - Procès-verbaux de - Règlements de tous les litiges PAR/Comité litiges enregistrés conciliation Gestion des litiges (plaintes, réclamations, - Non implication des autorités Administratif - Nombre et types de - Procès-verbaux de contestations, etc.) coutumières local/PAP litiges résolus résolution (accord)

- Disponibilité des parcelles de - Refus de libération des emprises par - Mise à disposition des réinstallation les PAP après leurs indemnisations et sites par la mairie - Relocalisation des PAP - Enquête de terrain compensations Réinstallation Mairie de Katiola/PAP - Occupation effective déplacés des espaces par les PAP - Libération des emprises des - Mauvaise communication travaux

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14. BUDGET GLOBAL DU PAR Le budget global provisoire du PAR est évalué à Sept millions huit-cent-quatre mille cinq-cents (7 804 500) Francs CFA. Le tableau ci-dessous présente le détail.

Tableau 18 : Budget global du PAR N° DESIGNATION MONTANT 1 Indemnisation des PAPs 1.1 Indemnisations pour perte de bâtis 2 850 000 1.2 Indemnisations pour pertes de revenus 2 545 000 1.3 Aide à la réinstallation 200000 Sous-total 1 5 595 000 2 Mise en œuvre du PAR 2.1 Fonctionnement 1000 000 2.2 Recrutement de l’ONG 500 000 Sous-total 2 1 500 000 3. Imprévus (10%) Sous-total 3 709500 TOTAL 7 804 500

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CONCLUSION Le présent Plan d'Action de Réinstallation (PAR) est élaboré conformément au Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) élaboré dans le cadre du présent projet. Les travaux d’extension et de renforcement du réseau de distribution électriques dans la commune de Katiola initié dans le cadre du PTDAE, vont affecter au total 95 personnes. Quatre (04) bâtis servant de lieux de commerce seront détruits et quatre-vingt-onze (91) activités commerciales et artisanales seront temporairement suspendues. Ainsi, les indemnisations calculées pour la perte de bâtis plus l’aide à la réinstallation s’élèvent à trois millions cinquante mille (3050 000) FCFA, tandis que les indemnisations liées aux pertes de revenus se situent à deux millions cinq-cent-quarante-cinq mille (2 545 000) FCFA, soit un total de cinq millions cinq cent-quatre-vingt-quinze mille (5 595 000) Francs CFA. Les frais de fonctionnement du Comité de Suivi et de l’ONG sont évalués à un million cinq cent mille (1500 000) Francs CFA et les imprévus sont été estimés à sept-cent neuf mille cinq-cents (709 500) Francs CFA. La mise en œuvre rigoureuse du présent PAR constitue un gage d’atténuation des impacts socio- économiques et de réussite du projet.

57

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Banque Mondiale, Politiques de Sauvegarde environnementale et social de la Banque Mondiale, Mai 2004.

CI-ENERGIES (janvier 2017), Cadre de Politique de Réinstallation du projet de transport, distribution et accès à l’énergie (PTDAE).

Consulting Sécurité Industrielle (Octobre 2017), Constat d’Impacts Environnemental et Social du Projet d’extension et de renforcement du réseau de distribution de la commune de Katiola.

CI-ENERGIES (janvier 2017), Cadre de Politique de Réinstallation du projet de transport, distribution et accès à l’énergie (PTDAE).

CI-ENERGIES (janvier 2017), Cadre de Gestion Environnemental et social du projet de transport, distribution et accès à l’énergie (PTDAE).

Agence Nationale chargée de la Promotion et de l’Investissement des Grands Travaux (Août 2005), Plan d’Action de Réinstallation pour la réhabilitation de l’autoroute Dakar-Diamniadio – Tronçon 1 (Malick Sy-Patte d’Oie).

MACOM (Aout 2008), Cadre Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Urgence d’Infrastructures Urbaines (PTDAE), Rapport final.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Procès-verbaux des réunions d’information et de consultation

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Annexe 2 : Liste de présence à la réunion d’information et de consultation des PAP

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Annexe 4 : Listes des personnes affectées par le projet

 Suspensions temporaires d’activités

SUSPENSION TEMPORAIRE DES IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE ACTIVITES sur la base de N° GBEDEKAHA N° ID 7 jours. D'ORDRE TYPE DE NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION Coût des indemnisations CONSTRUCTION

1 GBEDEKAHA GB001 SERME MATIN M BF 45729554/87693388 EN DUR COMMERCE LAVAGE 25000 VENTE DE 2 GBEDEKAHA GB003 TAMOURA HADJARATA F C0078816796 3828426 PARASOL COMMERCE 25000 GRILLARD +JUS VENTE DE PIECES 3 GBEDEKAHA GB004 GANSSORY KARIM M 45541488/55511266 BARAQUE COMMERCE 20000 DETACHEES

4 GBEDEKAHA GB005 KONE ALI M 04598199/07377671 BARAQUE COMMERCE KIOSQUE A CAFE 25000 KINAPARA SALON DE 5 GBEDEKAHA GB00 TOURE M C0107596071 46853039 BARAQUE SERVICE 20000 CLEMEN COIFFURE 6 GBEDEKAHA GB00 KAMBIRE EMMANUEL M BF 64724786 MAGAZIN COMMERCE BOUTIQUE 25000

VENT D'ATTIEKE ET 7 GBEDEKAHA GB0010 OUATTARA DJENEBOU F 78313171 HANGAR COMMERCE 20000 POISSONS

8 GBEDEKAHA GB009 COULIBALY BRAHIMA M 124 87674940/54915291 METALLIQUE COMMERCE EPICERIE 25000

9 GBEDEKAHA GB0011 YEO BAKARY M C0107666879 54697304 BARAQUE FORGERON FORGERON 20000 56090078/49616504 / 10 SITARAIL GB008 DIARRA YACOUBA M BARAQUE MECANIQUE MECANICIEN 25000 67186935 KOUADIO 11 GBEDEKAHA GB0012 N'GUESSAN M 87334512/74966230/51448193 HANGAR COMMERCE GARBADROME 20000 DIEUDONNE 12 GBEDEKAHA GB0013 WELEGO SALAM M BF 57429117/03053949 BARAQUE COMMERCE COMMERCANT 15000

13 GBEDEKAHA GB00 OUATTARA LASSINE M 56262202 METALLIQUE FERONNERIE FERONNIER 20000

14 GBEDEKAHA GB00 KOUASSI AFFOUET F 59403302 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE VENDEUSE ATTIEKE 20000

15 GBEDEKAHA GB00 CISSE ALI M 4118325 GARRAGE MECANIQUE MECANICIEN 35000

16 GBEDEKAHA GB00 TRAORE KARIM M C0038463642 05468212/59603077 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE COMMERCANT 15000 TRANSFERT 17 GBEDEKAHA GB0015 COULIBALY LUCIE F 64781445 / 67252572 BARAQUE COMMERCE 20000 D'UNITES 18 GBEDEKAHA GB0016 TRAORE OUSMANE M 0807259 7/ 04468876 NEANT MECANIQUE MECANICIEN 25000

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SUSPENSION TEMPORAIRE DES IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE ACTIVITES sur la base de N° GBEDEKAHA N° ID 7 jours. D'ORDRE TYPE DE NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION Coût des indemnisations CONSTRUCTION

19 GBEDEKAHA GB0017 TUO NIENMAN M 55579741 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE VENTE D'ESSENCE 20000 PEGAGNAN CABINE 20 GBEDEKAHA GB0018 COULIBALY M COUL07-16-11033515PD 08869090 / 06656358 METALLIQUE COMMERCE 20000 DIDIER TELEPHONIQUE VENTE DE JUS 21 GBEDEKAHA GB00 CISSOCO FATOUMATA F 56262226 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE 20000 YAOUT ET EAU 22 GBEDEKAHA GB0019 TRAORE MARIAM F 76377835 METALLIQUE COMMERCE KABINE 20000

23 GBEDEKAHA GB00 TRAORE MADOU M C01002529690 55664698 EN DUR COMMERCE COMMERCANT 45000 GBEDEKAHA GB00 TRAORE SEKOU M BF METALLIQUE COMMERCE VENTE DE PIECES 24 09666055 / 54581582 DETACHEES ET 50000 D'ESSENCE

GUEFALA VENTE DE PIECES 25 GBEDEKAHA GB0021 KONE M KONE 04-12040626GN 08770286 / 05113009 BARAQUE COMMERCE 25000 NOUFOU DETACHEES VENETE DE JUS ET 26 GBEDEKAHA GB00004 OUATTARA SALI HELENE F C0092442043 79330576 / 45971662 20000 COMMERCE GATEAUX SALON DE 27 GBEDEKAHA GB00003 OUATTARA SALI HELENE F C0092442043 79330576 / 45971662 EN DUR 35000 COMMERCE COIFFURE VENTE DE GUEFALA 28 GBEDEKAHA GB00005 KONE M KONE 04-12040626GN 08770286 / 05113009 METALLIQUE MARCHANDISES 20000 NOUFOU COMMERCE ALIMENTAIRE PETANIPI TECHNIEN DE GBEDEKAHA GB00006 TOURE M C0082155328 05496606 / 777031064 EN DUR 25000 FLORENT COMMERCE FROID GBEDEKAHA GB00007 KANIYA KASSOUM M C01127388655 46856392 EN DUR VULGANISATEUR 20000 COMMERCE GBEDEKAHA GB00008 TRAORE MOUSSA M 06423648/47690544 EN DUR COUTURE HOMME 35000 TAILLEUR 29 GBEDEKAHA GB00009 OUATTARA AMADOU M 55776866 EN DUR KIOSQUE A CAFE 30000 COMMERCE

30 GBEDEKAHA GB000 COULIBALY TLEBAN M C0090938548 44716234 / 89185612 EN DUR MENUISERIE MENUISIEUR 25000 VENTE DE 31 GBEDEKAHA GB0000 COULIBALY DOGNIMAN M 06101052 / 08574171 EN DUR PRODUIT PHYTO 35000 SANITAIRE COMMERCE VENTE DE PRODUIT 32 GBEDEKAHA GB000 WAHIDI NAFISSATA M 74927129 / 44624617 METALLIQUE 35000 COSMETIQUES COMMERCE 33 GBEDEKAHA GB00000 FONGORA MAH F 08791310 / 86115313 COMMERCANTE 15000 COMMERCE

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SUSPENSION TEMPORAIRE DES IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE ACTIVITES sur la base de N° GBEDEKAHA N° ID 7 jours. D'ORDRE TYPE DE NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION Coût des indemnisations CONSTRUCTION

34 MARCHE GB0000 OUATTARA ALI M 5657645 EN DUR COMMERCE COMMERCANT 35000

35 MARCHE GB00 SANKARA LOUKMANE M C0107601113 04726443 / 07425041 EN DUR COMMERCE COMMERCANT 20000

36 MARCHE GB000 OUATTARA ABDOULAYE M C0072624379 05666003 / 07675098 EN DUR 20000

37 MARCHE GB0000 DAO SINALY M C0070852514 05551996/47535762 EN DUR COMMERCE COMMERCANT 25000 ATTESTATIO CABINE 38 LONACI R001 SANOGO OUMAR M 07443494/46368815 METALLIQUE 20000 60051231116 COMMERCE TELEPHONIQUE VENTE D'ARCTICLE 39 MARCHE DB001 BAMBA DJON M 78684062 TABLE EN PLEIN AIR 20000 D'EMBALAGE COMMERCE

40 MARCHE DB002 OUEDRAOGO DAOUDA M BF 09139388/04281120 METALLIQUE TECHNICEN REPARATION 25000 VENTE PRODUIT 41 MARCHE DB00003 MOUGORO KALIFA M 75869789 EN DUR 30000 COMMERCE IND GARRAGE TE 42 MARCHE DB004 SANOGO BRAHIMA M 06113409/47031661 EN DUR 35000 VENTE DE PIECES COMMERCE

43 MARCHE DB001 TRAORE ABDOUL M 46082829/42080027 EN DUR COMMERCE BOUTIQUE 20000 CHIGATA VENTE DE PRODUIT 44 MARCHE DB0001 SORO M 56798866/47528996 EN DUR 25000 ISSOUF COSMETIQUES COMMERCE KONAN SALON DE 45 MARCHE DB00 KOUAME M 10070649M 47010894/56584262 BARAQUE 30000 ARSENE COIFFEUR COIFFURE NANDY 46 MARCHE DB000 COULIBALY M 79636265/76403737 EN DUR BOULANGERIE 50000 RICHARD COMMERCE SALON DE 47 MARCHE DB00 COMORA ERIC M 86641077 BARAQUE 10000 COIFFEUR COIFFURE

48 MARCHE DB ALADE SIKIROU M 5191670 EN DUR MOULIN MOULIN 15000 GNINLNAN 50 DIOULABOUGOU DB OUATTARA M 46137907 EN DUR MOULIN 25000 FELIX MOULIN COMMERCE VENTE D'ATTIEKE 51 COMMERCE C007 OUATTARA KINAGLA F 49866999 TABLE ET PARASOL 20000 ET POISSON S

52 ADESKA ADS003 TOURE PONONTION F C0100828968 4304516 BARAQUE COMMERCE RESTAURANT 25000 MECANICIEN ET 53 COMMERCE CAC0002 TOURE MAHAMADI M BF3840002003001024214 45307048 METALLIQUE 20000 VENTE DE PIECES MECANIQUE

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SUSPENSION TEMPORAIRE DES IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE ACTIVITES sur la base de N° GBEDEKAHA N° ID 7 jours. D'ORDRE TYPE DE NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION Coût des indemnisations CONSTRUCTION

54 GBEDEKAHA ZONGO SOULEYMANE M BF 041300866135 07311614/03053735 EN DUR BOUTIQUE 75000 COMMERCE KATITIO 55 LONAKAHA LN000 TOURE F 75969123 25000 ELISA Sous Total 1 465 000

IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE SUSPENSION N° QUARTIER N° ID TEMPORAIRE D'ACTVITE D'ORDRE TYPE DE Estimation des NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION CONSTRUCTION indemnisations 1 DIMBEKAHA DIM 0004 COULIBALY LASSINE MASCULIN 56 23 98 33 DUR SERVICE MECANICIEN 35000

2 DIMBEKAHA DIM 0012 TRAORE NICOLE FEMININ 98670499/ 43344587 CONSTRUCTION META COMMERCE KIOSQUE A CAFE 30000

3 DIMBEKAHA DIM 0002 AKA HASSAN MASCULIN 58 20 24 12 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE KIOSQUE A CAFE 25000

4 DIMBEKAHA DIM 0001 AKA HASSAN MASCULIN 59 20 24 12 DUR COMMERCE BOUTIQUE 40000

5 DIMBEKAHA DIM 0010 KOUASSI FRANCK MASCULIN 40635859/ 49063392 BARAQUE SERVICE JEU VIDEO 35000

6 DIMBEKAHA DIM 0006 KONE DOMINIQUE A MASCULIN 79259537/46340711 CONSTRUCTION META SERVICE FERONNERIE 50000 LAVAGE AUTO- 7 DIMBEKAHA DIM 0007 SERI AMBROISE MASCULIN 04740929/02262269 DUR SERVICE 35000 MOTO 8 DIMBEKAHA DIM 0004 COULIBALY LASSINE MASCULIN 56 23 98 33 DUR SERVICE GARAGE DE MOTO 50000

9 DIMBEKAHA DIM 0011 KRAGBA CLAIRE FEMME 74 41 41 47 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE VENDEUSE 25000

10 DIMBEKAHA DIM 0005 SANOGO BABONAN MASCULIN 59636931/06259312 BARAQUE COMMERCE MENUISIER 35000

11 DIMBEKAHA DIM 0009 DEMBELE BABOU MASCULIN 59 43 45 07 CONSTRUCTION META COMMERCE COIFFEURE 25000

12 DIMBEKAHA DIM 0008 ABY KOUADIO N MASCULIN 09580586/41406478 DUR COMMERCE TECHNICIEN 25000

13 DIMBEKAHA DIM 0003 KEITA DRISSA MASCULIN 07414097/06020940 BARAQUE COMMERCE MENUISIER 30000

14 DIMBEKAHA DIM 004 KONE MAMADOU MASCULIN 58347384/44897772 ENGARD ARTISANAT FERONNERIE 25000

15 DIMBEKAHA DIM 005 KONE ZIE MASCULIN 08449528/06445732 DUR COMMERCE BOUTIQUE TR. 50000

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IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE SUSPENSION N° QUARTIER N° ID TEMPORAIRE D'ACTVITE D'ORDRE TYPE DE Estimation des NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION CONSTRUCTION indemnisations VENTE DE 16 DIMBEKAHA DIM 002 FOFANA NATININ MASCULIN 74469485/57811808 BARAQUE COMMERCE 30000 FRIPPERIE VENTE D'ATTIEKE 17 DIMBEKAHA DIM 003 SOUMAHORO NASSOU FEMME 47723414/06561341 BARAQUE COMMERCE 25000 POISSON VENTE DE 18 DIMBEKAHA DIM YAPO CHAYE ML FEMME 56672107/04728989 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE 25000 GALETTES-B VENTE D'ATTIEKE 19 DIMBEKAHA DIM 001 OUTTARA KETCHO A. FEMME 75 49 41 48 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE 25000 POISSON VENTE DE 20 DIMBEKAHA DIM 003 TOURE SOKOURA MASCULIN 79784239/55856440 ENGARD COMMERCE 30000 BOISSONS VENTE DE 21 DIMBEKAHA DIM 004 YAO AHOUA FEMME 08845389/03726132 DUR COMMERCE 35000 VETEMENT 22 DIMBEKAHA DIM 005 MELEDJE AHOURAN B MASCULIN 07 67 46 27 DUR ARTISANAT PEINTRE 40000 VENTE D'IGNAME 23 DIMBEKAHA DIM 0013 KAMOUSSA FEMME 41 80 00 53 TABLE EN PLEIN AIR COMMERCE 25000 GRILLEE

24 ADESKA ADSS 001 DAGNOGO BAMOURLAYE MASCULIN 57292523/02690724 BARAQUE COMMERCE KIOSQUE A CAFE 30000

25 ADESKA ADSS 01 KOUAKOU ANAYET N.O MASCULIN 78645749/04314874 DUR COMMERCE PRESSING 25000

26 CATHEDRALE CAT 005 TOURE TUO R. MASCULIN 45 93 67 53 DUR COMMERCE COIFFEURE 20000 TRAITEMENT DE 27 CATHEDRALE CAT 006 COULIBALY G.SEVERAIN MASCULIN 08364833/05121775 DUR COMMERCE 50000 TEXTE 28 CATHEDRALE CAT 004 KONE JEAN MASCULIN 76 61 12 34 ARTISANAT MENUISIER 30000 REPARATEUR TELE 29 HOPITAL TOURE ALPHONSE MASCULIN 55403798/88384700 DUR SERVICE 25000 ET AUTRES ABDOUL 30 HOPITAL BELEM MASCULIN 52 03 95 89 COMMERCE BOUTIQUE 25000 RAHIMI ROUTE 31 RH 001 KONE ABOU MASCULIN 05801641/78369383 ENGARD SERVICE MECANICIEN 25000 HOPITAL ROUTE STOCAGE 32 RH 002 TRAORE MAHAMADI MASCULIN 45229977/59630239 DUR COMMERCE 30000 HOPITAL D'ANARCARD 33 COMMERCE COULIBALY SOUNON E MASCULIN 59443489/02174388 DUR ARTISANAT FRIGORIST 25000 34 CHÂTEAU KONE KATY FEMME 55689532/02715601 DUR COMMERCE RESTAURANT 25000

35 CHÂTEAU CH 001 TOURE BACOUNANDI MASCULIN 55646851/01246263 COMMERCE COMMERCANT 30000

36 MARCHE M 02 TRAORE GNINGNINRI MASCULIN 06091201/48847957 CONSTRUCTION META COMMERCE COMMERCANT 30000

37 MARCHE M 01 KONATE MAMADOU MASCULIN 04 06 75 05 DUR ARTISANAT COUTURE 35000

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IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE IDENTIFICATION DE L'ACTIVITE SUSPENSION N° QUARTIER N° ID TEMPORAIRE D'ACTVITE D'ORDRE TYPE DE Estimation des NOM PRENOMS SEXE NCNI CONTACTS TELEPHONIQUE ACTIVITE DESCRIPTION CONSTRUCTION indemnisations 38 MARCHE M 03 AROUA SANOGO MASCULIN 05 59 65 49 BARAQUE ARTISANAT MENUISIER 30000

39 MARCHE M 04 ABOTSI KOFFI MASCULIN 05011110/09108814 DUR COMMERCE PHOTOGRAPHE 25000

Sous Total 1 080 000

Totaux indemnisation suspension temporaires d’activités 2 545 000

 Pertes de bâtis

IDENTIFICATION DE IDENTIFICATION DU RESPONSABLE D'ACTIVITE L'ACTIVITE N° PERTE DE QUARTIER N° ID D'ORDRE CONTACTS TYPE DE BATIS NOM PRENOMS SEXE NCNI ACTIVITE DESCRIPTION TELEPHONIQUE CONSTRUCTION

TRAITEMENT 27 CATHEDRALE CAT 006 COULIBALY G.SEVERAIN MASCULIN 08364833/05121775 EN DUR COMMERCE 1 180 000 DE TEXTE

1 GBEDEKAHA GB001 SERME MATIN M BF 45729554/87693388 EN DUR COMMERCE LAVAGE 50 000

54 GBEDEKAHA ZONGO SOULEYMANE M BF 041300866135 07311614/03053735 EN DUR COMMERCE BOUTIQUE 1 500 000

KOUADIO 11 GBEDEKAHA GB0012 N'GUESSAN M 87334512/74966230/51448193 HANGAR COMMERCE GARBADROME 120 000 DIEUDONNE TOTAL 2 850 000

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Annexe 5 : PV de négociations pour le paiement des indemnisations pour pertes de bâtis

69

70

71

Annexe 6 : PV de négociations pour le paiement des indemnisations pour pertes de revenus (Voir dossier séparé)

72

Annexe 7 : Termes de référence du PAR

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