The Evolution of Cavitation Resistance in Conifers Maximilian Larter
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The evolution of cavitation resistance in conifers Maximilian Larter To cite this version: Maximilian Larter. The evolution of cavitation resistance in conifers. Bioclimatology. Univer- sit´ede Bordeaux, 2016. English. <NNT : 2016BORD0103>. <tel-01375936> HAL Id: tel-01375936 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01375936 Submitted on 3 Oct 2016 HAL is a multi-disciplinary open access L'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destin´eeau d´ep^otet `ala diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publi´esou non, lished or not. The documents may come from ´emanant des ´etablissements d'enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche fran¸caisou ´etrangers,des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou priv´es. THESE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE BORDEAUX Spécialité : Ecologie évolutive, fonctionnelle et des communautés Ecole doctorale: Sciences et Environnements Evolution de la résistance à la cavitation chez les conifères The evolution of cavitation resistance in conifers Maximilian LARTER Directeur : Sylvain DELZON (DR INRA) Co-Directeur : Jean-Christophe DOMEC (Professeur, BSA) Soutenue le 22/07/2016 Devant le jury composé de : Rapporteurs : Mme Amy ZANNE, Prof., George Washington University Mr Jordi MARTINEZ VILALTA, Prof., Universitat Autonoma de Barcelona Examinateurs : Mme Lisa WINGATE, CR INRA, UMR ISPA, Bordeaux Mr Jérôme CHAVE, DR CNRS, UMR EDB, Toulouse i ii Abstract Title: The evolution of cavitation resistance in conifers Abstract Forests worldwide are at increased risk of widespread mortality due to intense drought under current and future climate change. In particular, conifer species seem extremely vulnerable to mortality due to hydraulic failure or embolism. The main objective of this thesis was to examine conifer resistance to embolism in an evolutionary framework. Firstly, we uncovered 9-fold variation in resistance to embolism across 250 species from the 7 conifer families, culminating in a new world record in Callitris tuberculata (P50 = -18.8 MPa). We demonstrated the evolutionary relationship between increased embolism resistance and the anatomy of bordered pits. By combining this unprecedented physiological dataset with a time-calibrated phylogeny of over 300 species, we retraced conifer diversification and the evolution of embolism resistance. We discovered multiple evolutionary dynamics with several conifer lineages shifting to higher rates of speciation and trait evolution. We found that conifers with high drought resistance diversified more rapidly, especially crown groups of Cupressaceae composed of the Cupressus-Juniperus clade and the Callitris clade. Within this last group, diversification rates increased over the course of the aridification of Australia over the last 30 million years. We show how their xylem has been shaped by drought, becoming more resistant to embolism, but crucially we found no trade-off with water transport efficiency or construction costs. This work greatly expands our understanding of how vascular plants have evolved to cope with extreme drought. Key words: embolism, drought, evolution, conifer, xylem, climate change Titre: Evolution de la résistance à la cavitation chez les conifères Résumé Les forêts du monde entier sont menacées de mortalités importantes lors de sécheresses intenses liés au changement climatique. Les conifères en particulier semblent extrêmement vulnérables à la mort par dysfonctionnement hydraulique de leur système vasculaire ou embolie. Le principal objectif de cette thèse est d’étudier la résistance à l’embolie des conifères dans un cadre évolutif. Premièrement, nous avons mis en évidence que la résistance à l’embolie varie d’un facteur neuf sur plus de 250 espèces parmi les 7 familles de conifères, atteignant un nouveau record du monde avec Callitris tuberculata (P50 = -18.8 MPa). Nous avons montré le lien évolutif entre cette résistance et l’anatomie des ponctuations aréolées. En combinant cette base de données unique avec une phylogénie calibrée de plus de 300 espèces, nous avons retracé la diversification des conifères et l’évolution de leur résistance à l’embolie. Nous avons découvert que plusieurs lignées de conifères ont brusquement changé de dynamiques évolutives, avec l’accélération de la spéciation et de l’évolution de résistance à l’embolie. En outre, les conifères plus résistants se sont diversifié plus rapidement, notamment les genres Cupressus, Juniperus et Callitris (Cupressaceae). La diversification de ces derniers s’est accélérée avec l’aridification de l’Australie sur les derniers 30 Millions d’années. Nous montrons que leur xylème a été façonné par la sécheresse, devenant plus résistant à l’embolie mais surtout sans compromettre l’efficience du transport de l’eau ou augmenter son coût de construction. Cette thèse élargit notre compréhension de l’évolution des plantes vasculaire face aux sécheresses intenses. Mots clés: embolie, sécheresse, évolution, conifères, xylème, changement climatique BIOGECO [Biodiversité, gènes et communautés, UMR 1202, 33610 Pessac, France] iii iv Résumé substantiel Résumé substantiel I. Introduction/contexte : Le changement du climat causé par l’activité humaine va entraîner, au cours des décennies à venir, des sécheresses et des canicules plus intenses, plus fréquentes et plus longues, avec des conséquences lourdes pour les écosystèmes du monde entier (Stocker et al., 2013). On dénombre notamment de nombreux épisodes de mortalités importantes d’arbres (notamment de conifères) dans les forêts à travers le monde (Allen et al., 2010). Ceci pourrait entrainer des conséquences importantes sur l’activité économique de ces régions, leur biodiversité et plus largement sur les cycles de l’eau et du carbone. Chez les arbres, il semble que le dysfonctionnent hydraulique lié au phénomène de « cavitation » est la cause majeure de mortalité lors de sècheresses intenses (Anderegg et al., 2016), seul ou en interaction avec d’autres phénomènes (McDowell et al., 2008; Sala et al., 2010). D’après la théorie de « Cohésion-Tension », le mouvement de l’eau dans les plantes est gouverné par l’évaporation d’eau par les stomates qui créé une dépression et tire l’eau à travers le système vasculaire : le xylème (Dixon, 1914; Tyree and Zimmermann, 2002). Ce mécanisme met sous tension la colonne d’eau dans la plante (pression négative, en MegaPascals), qui est maintenue en cet état métastable par les fortes liaisons hydrogène entre les molécules d’eau. Lorsque la demande évaporative augmente lors de sécheresses, la vaporisation de l’eau à cause de la tension excessive (ou « cavitation ») crée des embolies qui viennent boucher les éléments conducteurs de sève (trachéides et vaisseaux), limitant l’apport en eau aux parties aériennes (Tyree and Sperry, 1989). Il existe un seuil de réduction de la conductance du xylème au-delà duquel les arbres sont incapables de survivre (Brodribb et al., 2010; Urli et al., 2013) : chez les conifères, on mesure P50 (MPa), la pression à laquelle 50% des trachéides sont « embolisés ». Ce paramètre directement lié à valeur sélective des espèces varie largement entre espèces au sein du taxon des conifères (Maherali et al., 2004), mais cette variation n’est pas uniformément distribuée. Par exemple, le genre Pinus et plus largement à l’échelle de la famille, les Pinaceae montrent très peu de variabilité pour ce trait (Delzon et al., 2010). Au sein des espèces, il semble qu’il y’ait relativement peu de différentiation génétique, ce qui indique des contraintes évolutives (Lamy et al., 2011). A l’opposé, les Cupressaceae peuvent être très vulnérables (Taxodium distichum) ou très résistants (Callitris columellaris) (Pittermann et al., 2012). Il apparaît donc un besoin crucial de mieux comprendre le fonctionnement des plantes lors de sècheresses extrêmes, afin de mieux prédire l’impact du changement climatique sur les écosystèmes forestiers. De plus, étudier l’évolution du xylème et de sa capacité à résister à la cavitation peut nous permettre de comprendre comment certains groupes d’espèces sont devenus exceptionnellement v Résumé substantiel résistants. L’objectif de cette thèse est donc d’examiner la résistance à la cavitation des conifères dans un contexte évolutif. Pour cela, nous avons allié une stratégie d’échantillonnage et de phénotypage d’un maximum d’espèces de conifères couvrant l’ensemble de la diversité taxonomique de ce groupe et des outils de la biologie comparative utilisant la phylogénétique. Quels groupes de conifères ont évolué vers un xylème extrêmement résistant à la cavitation ? Quelles modifications au niveau du xylème sont liées à cette évolution (anatomie des ponctuations aréolées, dimensions des trachéides, densité du bois, conductance hydraulique) ? Quel est le rôle du climat dans cette évolution et à quel moment a-t-elle eu lieu ? Pour répondre à ces questions, cette thèse est organisée en trois parties : i) nous présentons d’abord la grande variabilité de l’écophysiologie des conifères grâce à une base de données sans précèdent; puis ii) dans une seconde partie, grâce à une nouvelle phylogénie pour plus de 300 espèces de conifères, nous montrons l’existence de plusieurs dynamiques évolutives chez les conifères, avec un lien entre résistance à la cavitation et diversification et iii) dans la dernière partie, nous détaillons la radiation évolutive du genre Callitris lors de l’aridification