MINISTERE DE L’ECONOMIE

ET DES FINANCES ………..……….... ………..……….... Unité-Progrès-Justice SECRETARIAT GENERAL ………..……….... DIRECTION GENERALE DES POLES DE CROISSANCE ET DE L’APPUI A LA DECENTRALISATION

REPARTITION SPATIALE DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA REGION

DU CENTRE-OUEST EN 2014

Rapport définitif

Programme de Renforcement de la Gouvernance Sous-composante Gouvernance Economique (PRG-GE)

1 Novembre 2014

TABLE DES MATIERES LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 4 LISTE DES CARTES ...... 5 LISTE DES GRAPHIQUES ...... 5 LISTE DES TABLEAUX ...... 6 LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES ...... 6 AVANT-PROPOS ...... 7 RESUME ...... 8 INTRODUCTION ...... 10 PREMIRE PARTIE : GENERALITES DE L’ETUDE ...... 11 I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE ...... 11 II. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE ...... 12 III. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ...... 13 III.1. Choix de la zone d’étude et des secteurs d’activités ...... 13 III.2. Collecte des données ...... 13 III.3 Traitement des données et élaboration des cartes ...... 14 III.4- Critères d’analyse des données thématiques ...... 14 III.5 Difficultés et limites de l’étude ...... 16 III.6 Solutions aux difficultés rencontrées ...... 16 IV- PRESENTATION DE LA REGION DU CENTRE-OUEST ...... 17 IV.1- Situation géographique et administrative ...... 17 IV.2- Facteurs physiques ...... 18 IV.3- Facteurs humains ...... 18 DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE L’ETUDE ...... 20 I- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES DE SANTE DANS LA REGION...... 20 I.1. Répartition des infrastructures sanitaires dans les provinces ...... 20 I.1.1- Répartition des infrastructures sanitaires dans la province du Boulkiemdé ...... 20 I.1.2 Répartition des infrastructures sanitaires dans la province du Sanguié ...... 21 I.1.3 Répartition des infrastructures sanitaires dans la province de la Sissili ...... 23 I.1.4 Répartition des infrastructures sanitaires dans la province du Ziro ...... 24 I.2 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans les provinces ...... 25 I.2.1 Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province du Boulkiemdé 25 I.2.2 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans la province du Sanguié ...... 30 I.2.3 Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province de la Sissili ...... 34 I.2.4 Analyse de l’accessibilité des infrastructures sanitaires dans le Ziro ...... 39 II. REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST ...... 45 II.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans les provinces ...... 45 II.1.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Boulkiemdé ...... 45 II.1.2. Répartition des infrastructures éducatives dans la province du Sanguié ...... 47 II.1.3. Répartition des infrastructures éducatives dans la province de la Sissili ...... 49 II.1.4. Répartition des infrastructures éducatives dans la province du Ziro ...... 51 2

II.2. Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services éducatifs des provinces de la région du Centre- Ouest ...... 53 II.2.1. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans le Boulkiemdé ...... 53 II.2.2. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans le Sanguié ...... 55 II.2.3. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans la Sissili ...... 57 II.2.4. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans le Ziro ...... 59 III. REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST ...... 63 III.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans les provinces ...... 63 IV.1.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Boulkiemdé ...... 63 III.1.2. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Sanguié ...... 68 III.1.3. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province de la Sissili ...... 71 III.1.4. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Ziro ...... 74 III.2. Analyse de l’accessibilité des ouvrages hydrauliques dans les provinces ...... 77 IV. REPARTITION SPATIALE DES SERVICES ADMINISTRATIFS DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST ...... 80 IV-1. Répartition des services administratifs dans la province du Boulkiemdé ...... 80 IV.2- Répartition des services administratifs dans la province du Sanguié ...... 82 IV.3- Répartition des services administratifs dans la province de la Sissili ...... 84 iV.4- Répartition des services administratifs dans la province du Ziro ...... 86 TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS D’IMPLANTATION DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST ...... 88 I. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES ...... 88 II. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES ...... 90 III. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES PEM ...... 93 IV. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES SERVICES ADMINISTRATIFS ...... 95 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 98 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 100 ANNEXES ...... 101

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS AA : Accoucheuse auxilliaire AB : Accoucheuse brevetée AIS : Agent itinérant de santé APREL : Projet d’appui à la relance des economies locales BNDT : Base nationale de données topographiques CEB : Circonscription de l’éducation de base CEG : Collège d’enseignement général CFP : Centre de formation professionnelle CHR : Centre hospitalier régional CM : Centre médical CMA : Centre médical avec antenne chirurgicale CSC : Centre de santé communautaire CREN : Centre de récupération et d’encadrement nutritionnel CSPS : Centre de santé et de promotion sociale DGOT : Direction de la géomatique et de l’observation des territoires DGPC-AD : Direction générale des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation DGRE : Direction générale des ressources en eau DRENA : Direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation DREP : Direction régionale de l’économie et de la planification DRS : Direction régionale de la santé GPS : Global positioning system Hbts : Hbts IB : Infirmier brevété IDE : Infirmiers diplômé d’Etat INSD : Institut national de la statistique et de la démographie Km : kilomètre MEAHA : Ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement MEF : Ministère de l’économie et des finances OMS : Organisation mondiale de la santé ONET : Observatoire national de l’économie territoriale PEM : Point d’eau moderne PNUD : Programme des nations unies pour le développement PRG-GE : Programme de renforcement de la gouvernance, sous-composante gouvernance économique RGPH : Recensement général de la population et de l’habitation RMAT : Rayon moyen d’action théorique SIG : Système d’information géographique SNADDT : Schéma national d’aménagement et du développement durable du territoire SPAT : Schéma provincial d’aménagement du territoire 4

LISTE DES CARTES Carte n°1: Découpage administratif de la région du Centre-Ouest ...... 17 Carte n°2: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la province du Boulkiemdé ...... 21 Carte n°3 : Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Sanguié ...... 22 Carte n° 4: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Sissili ...... 23 Carte n°5: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Ziro ...... 24 Carte n°6: Aire de couverture des formations sanitaires de la province du Boulkiemdé ...... 26 Carte n°7: Distance théorique des villages aux formations sanitaires du Boulkiemdé ...... 27 Carte n°8: Rayon moyen d’action théorique des CSPS de la province du Boulkiemdé ...... 28 Carte n°9: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Sanguié ...... 30 Carte n°10: Distance théorique des villages aux formations sanitaires de la province du Sanguié ...... 31 Carte n°11: Rayon moyen d’action théorique des CSPS de la province du Sanguié ...... 32 Carte n°12: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province de la Sissili ...... 35 Carte n°13: Distance théorique des villages aux formations sanitaires dans la Sissili ...... 36 Carte n°14: Rayon moyen d’action théorique des CSPS de la province de la Sissili ...... 37 Carte n°15: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Ziro...... 39 Carte n°16: Distance théorique des villages aux formations sanitaires de la province du Ziro ...... 40 Carte n°17: Rayon moyen d'action théorique des CSPS de la province du Ziro ...... 41 Carte n°18: Répartition spatiale des infrastructures d’éducation de la province du Boulkiemdé ...... 46 Carte n°19 : Répartition spatiale des infrastructures d’éducation de la province du Sanguié ...... 48 Carte n°20: Répartition spatiale des infrastructures d’éducation et d’enseignement dans la province de la Sissili . 50 Carte n°21: Répartition spatiale des infrastructures d’éducation dans la province du Ziro ...... 51 Carte n°22: Accessibilité des infrastructures éducatives de la province du Boulkiemdé ...... 54 Carte n°23: Accessibilité des écoles primaires de la province du Sanguié ...... 56 Carte n° 24: Accessibilité des écoles primaires dans la province de la Sissili ...... 58 Carte n°25: Accessibilité des écoles primaires de la province du Ziro ...... 60 Carte n°26: Répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Boulkiemdé ...... 64 Carte n°27: Répartition spatiale des points d’eau de la province du Boulkiemdé ...... 67 Carte n°28 : Répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Sanguié ...... 68 Carte n°29: Répartition spatiale des points d’eau de la province du Sanguié ...... 71 Carte n°30 : Répartition spatiale des retenues d’eau de la province de Sissili ...... 72 Carte n°31: Répartition spatiale des points d’eau de la province de la Sissili ...... 74 Carte n°32: Répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Ziro ...... 75 Carte n°33: Répartition spatiale des points d’eau de la province de la Ziro ...... 77 Carte n°34: Ratio population/point d’eau par commune de la région du Centre-Ouest ...... 78 Carte n°35: Répartition spatiale des services administratifs dans la province du Boulkiemdé ...... 81 Carte n°36: Répartition spatiale des services administratifs dans la province du Sanguié ...... 83 Carte n°37: Répartition spatiale des services administratifs dans la province de la Sissili ...... 85 Carte n°38: Répartition spatiale des services administratifs dans la province du Ziro ...... 87 Carte n°39: Proposition d’implantation de nouveaux CSPS dans la région du Centre-Ouest ...... 89 Carte n°40: Proposition d’implantation de nouvelles écoles dans la région du Centre-Ouest...... 91 Carte n°41: Proposition d’implantation de nouveaux forages ...... 94

LISTE DES GRAPHIQUES Graphique n° 1 : Répartition du personnel de santé de la province du Boulkiemdé ...... 29 Graphique n° 2 : Répartition du personnel de santé de la province du Sanguié ...... 33 Graphique n° 3 : Répartition du personnel de santé de la province de la Sissili ...... 38 Graphique n°4 : Réparttion du personnel de santé de la province du Ziro ...... 42 Graphique n°5: Nombre de nouveaux CSPS à réaliser par province ...... 90

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LISTE DES TABLEAUX Tableau n°1: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts du Boulkiemdé ...... 30 Tableau n°2: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province du Sanguié ...... 34 Tableau n°3: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province de la Sissili ...... 39 Tableau n°4: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province du Ziro ...... 42 Tableau n°5: Population couverte par les normes par province du Centre-Ouest en 2014 ...... 43 Tableau n°6: Personnel de santé de la région du Centre-Ouest ...... 44 Tableau n°7: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la région du Centre-Ouest ...... 44 Tableau n°8: Répartition des établissements d’enseignement du primaire et du secondaire de la province du Boulkiemdé ...... 47 Tableau n°9: Répartition des établissements d’enseignement de la province du Sanguié ...... 49 Tableau n°10: Répartition des établissements d’enseignement de la province de la Sissili ...... 51 Tableau n°11: Répartition des établissements d’enseignement de la province du Ziro ...... 52 Tableau n°12: Répartition des infrastructures éducatives de la région du Centre-Ouest ...... 53 Tableau n°13: Localités non couvertes dans la province du Boulkiemdé ...... 54 Tableau n°14 : Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Boulkiemdé ...... 55 Tableau n°15: Localités de la province du Sanguié non couvertes par le rayon ...... 56 Tableau n°16 : Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Sanguié...... 57 Tableau n°17: Localités non couvertes de la province de la Sissili ...... 58 Tableau n°18: Localités non couvertes de la province du Ziro ...... 60 Tableau n°19: Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Ziro ...... 61 Tableau n°20: Ratio Elèves/maîtres dans la région du Centre-Ouest ...... 62 Tableau n°21: Nombre d'élèves par classe ...... 62 Tableau n°22 : Répartition des retenues d’eau de la province du Boulkiemdé par commune ...... 65 Tableau n°23: Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans le Boulkiemdé ...... 66 Tableau n°24 : Répartition des retenues d’eau de la province du sanguié par commune ...... 69 Tableau n°25 : Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans la province du Sanguié ...... 70 Tableau n°26 : Répartition des retenues d’eau de la province de la Sissili ...... 72 Tableau n°27: Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans la province de la Sissili ...... 73 Tableau n° 28 : Répartition des retenues d’eau de la province du Ziro par commune ...... 75 Tableau n°29: Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans la province du Ziro ...... 76 Tableau n° 30 : Répartition des PEM de la région du Centre-Ouest ...... 79 Tableau n°31 : Nombre de classes manquant dans les communes de la région du Centre-Ouest en 2012/2013 .. 92 Tableau n°32: Proposition d’implantation de forages dans la région du Centre-Ouest ...... 93 Tableau n° 33: Proposition d’implantation de nouveaux puits modernes dans les communes déficitaires ...... 95 Tableau n°34: Proposition d’implantation de nouveaux services administratifs dans la région du Centre-Ouest .... 96

LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES Planche photographique n° 1 : Etat des écoles sous paillote dans les communes de Bakata ( et Dablo ...... 61 Planche photographique n° 2 : Etat du service de l’agriculture dans la commune rurale de Imasgo ...... 87

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AVANT-PROPOS Dans le cadre de sa mission de veille sur la cohérence spatiale des projets d’investissement structurants et de la promotion du développement économique local, le Ministère de l’économie et des finances (MEF) a, avec l’appui du Programme de renforcement de la gouvernance sous composante gouvernance économique (PRG-GE) financé par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), réalisé en 2013 une étude pilote sur la répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics avec une étude de cas sur la santé dans la région du Centre-Sud.

Au vu des résultats probants de cette étude qu’attestent l’enthousiasme que lui ont réservé les collectivités territoriales et les autres acteurs du développement, le Ministère a opté de poursuivre l’étude dans les régions du Centre-Ouest et du Centre-Nord, tout en l’élargissant à d’autres infrastructures et services sociaux de base (santé, éducation, hydraulique et services administratifs).

Les avantages qu’offre la géomatique, notamment l’outil Système d’information géographique (SIG), ont été mis à profit pour la réalisation de cette étude à partir des levés sur le terrain des coordonnées géographiques des infrastructures des secteurs concernés.

Cette étude offre une vue synoptique sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans les deux régions concernées et met en exergue les zones de déficit. Elle constitue de ce fait un outil d’aide à la décision et une base de données pour les chercheurs. Par ailleurs, les résultats alimenteront aussi la base de données de l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET) qui est un outil de veille spatiale.

Nous formulons le vœu que tout un chacun trouve en ce rapport une source d’informations utiles pour la construction d’une nation burkinabè solidaire et à la prospérité partagée.

C’est le lieu pour nous de réitérer nos remerciements au PNUD qui, à travers le PRG-GE, a financé la réalisation de l’étude. Nous témoignons également notre reconnaissance aux Ministères chargés de la santé, de l’éducation, de l’enseignement secondaire et supérieur, de l’hydraulique et aux autorités administratives des régions du Centre-Ouest et du Centre-Nord pour leur accompagnement, tout en espérant que les résultats de cette étude permettront de mieux orienter les actions de développement local. Le présent rapport fait la synthèse des résultats de la région du Centre-Nord.

Jean Gustave SANON Ministre de l’économie et des finances

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RESUME La planification spatiale est un volet essentiel pour le développement aux niveaux national et local. Elle passe par des études sectorielles et nécessite l’utilisation d’outils appropriés pour fournir l’information. La présente étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région du Centre-Ouest s’inscrit dans cette optique. L’objectif général de l’étude est d’offrir aux décideurs une vue synoptique sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base (santé, hydraulique, éducation et services administratifs) dans la région sus-mentionnée.

La méthodologie utilisée a essentiellement porté sur deux approches : une recherche documentaire pour la collecte des données secondaires et une enquête sur le terrain pour la collecte des données primaires nécessaires à la production des cartes et aux analyses.

Dans le domaine de la santé, l’enquête terrain a permis de dénombrer 180 infrastructures sanitaires. En termes de répartition spatiale, la province du Boulkiemdé abrite 82 formations sanitaires soit 45,56% des établissements de santé de la région. Elle est suivie de la province du Sanguié qui compte 42 formations sanitaires soit 23,33% et de la province de la Sissili qui en compte 36 soit 20% des infrastructures sanitaires de la région. Le Ziro vient en dernière position avec 20 infrastructures sanitaires représentant 11,11% des infrastructures de santé de la région. Dans l’ensemble de la région, 80% des populations sont couvertes par les Centres de santé et de pomotion sociale (CSPS) selon la moyenne nationale et 72% selon la norme OMS. Du point de vue du personnel soignant, il manque 184 agents de santé.

Dans le domaine de l’éducation, l’enquête terrain a permis de dénombrer dans la région du Centre-Ouest 1 093 infrastructures éducatives et d’enseignement. En termes de répartition spatiale, la province du Boulkiemdé abrite 467 établissements d’éducation et d’enseignement soit 42,73% des établissements d’éducation et d’enseignement de la région. Elle est suivie de la province du Sanguié qui compte 243 établissements d’éducation et d’enseignement soit 22,23% des établissements. La province de la Sissili vient en troisième avec 211 établissements d’éducation et d’enseignement soit 19,30% des établissements de la région. La province du Ziro vient en dernière position avec 172 établissements d’éducation et d’enseignement représentant 15,74% de l’ensemble des infrastructures d’éducation et d’enseignement de la région. En termes d’accessibilité du point de vue du ratio élèves/personnel enseignant, il existe quelques disparités. Comparé à la moyenne nationale qui est de 52,2, le Sanguié et le Boulkiemdé sont en déça de la moyenne avec respectivement 62 et 56,9. Par contre, les provinces de la Sissili et du Ziro présentent une assez bonne position avec respectivement 48,3 et 45,6 élèves par maître. En termes d’effectif d’élèves par classe, toutes les provinces de la région sont loin de l’objectif du Schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire (SNADDT) qui préconise 30 élèves par classe (Boulkiemdé 56 élèves par classe, Sanguié 61, Sissili 47,7 et Ziro 45,1).

Dans le secteur de l’hydraulique, la région compte 241 retenues d’eau et 6 413 points d’eau modernes. Cependant, on note que 4,99% des puits modernes et 7,28% des forages, soit 5,19% des PEM sont abandonnés. Cela pourrait s’expliquer par le manque d’eau, la défaillance technique ou la souillure de la nappe suite à la pratique de l’orpaillage. Les provinces de la Sissili et du Boulkiemdé connaissent les plus forts taux d’abandon des puits modernes soit respectivement 15,27% et 11,72%. En termes d’accessibilité, les valeurs du ratio

8 population/PEM se situent entre 128 (Bingo) et 541 (), la moyenne étant de 248 hbts/PEM. Cette moyenne est en déça de la norme nationale qui est de 300 hbts/PEM.

En ce qui concerne les services administratifs, l’enquête terrain a permis de dénombrer dans la région 228 services administratifs déconcentrés et décentralisés (environnement, élevage, agriculture, mairie, préfecture, etc.). La province du Boulkiemdé est la mieux dotée avec 99 services soit 43,42% des services administratifs. Elle est suivie de la province du Sanguié qui compte 64 services soit 28,07% des services administratifs de la région et de la province de la Sissili qui abrite 36 services représentant 15,79% des services administratifs. La province du Ziro est la moins dotée avec 29 services soit 12,72% des services administratifs de la région.

En termes d’accessibilité physique et de ratios, les différentes provinces et localités de la région connaissent pratiquement les mêmes difficultés : insuffisance et état défectueux des voies d’accès, insuffisance de personnel, état défectueux des services administratifs, etc.

Au vu de la disparité de répartition spatiale intra régionale des infrastructures, des propositions sont faites pour une meilleure planification des projets d’investissement dans les différentes provinces de la région.

Aussi, les perspectives de l’étude visent-elles d’une part l’exploitation des données obtenues par les structures sectorielles, l’alimentation de l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET) et d’autre part, l’extension de l’étude à toutes les régions du pays et à d’autres secteurs de développement.

Mots et expressions clés : Burkina Faso, région du Centre-Ouest, infrastructures et services sociaux de base, santé, éducation, hydraulique, services administratifs, géomatique, répartition spatiale, Système d’information géographique, accessibilité, rayon moyen d’action théorique,, norme, ratio.

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INTRODUCTION Depuis les années 1990, le Burkina Faso s’est engagé sur une voie de développement reposant sur la croissance et le développement social durable. L’ambition d’un tel développement vise entre autres à accompagner les collectivités territoriales dans la planification spatiale des projets et programmes de développement.

Pour ce faire, un suivi-évaluation et une analyse de la localisation de l’existant sur le terrain à travers des outils appropriés, sont nécessaires pour orienter la décision d’implantation des infrastructures futures.

Dans cette optique, la Direction générale des pôles de croissance et d’appui à la décentralisation (DGPC-AD) qui a en charge le volet de la planification spatiale au sein du MEF, réalise en 2014 une étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans les régions du Centre-Nord et du Centre-Ouest.

Le choix des deux régions sus-mentionnées et des thématiques de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs s’inscrit dans la dynamique de mener l’étude par étape afin de couvrir les 13 régions du pays. Il est aussi motivé par les résultats probants et les perspectives de l’étude pilote menée en 2013 dans la région du Centre-Sud.

Des outils d’analyse spatiale notamment le Global positioning system (GPS) et les Systèmes d’information géographique (SIG) et des fiches d’enquête ont été utilisés pour mener cette étude.

Les principaux résultats obtenus dans la région du Centre-Ouest sont développés dans le présent rapport en trois grandes parties : (I) Généralités de l’étude; (II) Présentation des résultats de l’étude, (III) Propositions d’implantation de nouvelles infrastructures.

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PREMIERE PARTIE: GENERALITES DE L’ETUDE Cette partie est consacrée aux généralités de l’étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base. Elle décrit le contexte et la justification de l’étude, les objectifs et les résultats attendus, la méthodologie suivie, les difficultés, les limites rencontrées et les solutions proposées.

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE L’ambition du développement socio-économique durable et équitable amorcée au Burkina Faso se traduit par le transfert de compétences (parmi lesquelles figurent les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique) et l’accompagnement des collectivités territoriales à travers la mise en œuvre des projets et programmes de développement dans le cadre de l’appui à la décentralisation. Cette ambition est aussi inscrite dans la SCADD mise en œuvre par le Gouvernement à partir de 2011.

Pour ce faire, un suivi-évaluation qui passe entre autres par la localisation de l’existant sur le terrain par le biais d’outils appropriés, est nécessaire pour la planification spatiale des futurs investissements. Cette tâche incombe au MEF qui est chargé de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de la politique du Gouvernement en matière de planification spatiale.

La géomatique notamment les SIG et la cartographie sont des outils fondamentaux pour l’accomplissement de cette mission. En effet, la géomatique, par ses fonctions d’acquisition, de stockage, de traitement, de production et de diffusion de l’information à référence spatiale, contribue à l’analyse fine de la répartition des phénomènes sur un territoire donné.

C’est pourquoi, à l’aide de ces outils, la DGPC-AD a mené une étude pilote en 2013 sur la répartition spatiale des projets et programmes à l’échelle régionale et notamment des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud entre 2005 et 2012. Cette étude a rencontré l’assentiment des décideurs qui ont souhaité sa poursuite.

C’est dans cette vision prospective, que la DGPC-AD mène une étude similaire, élargie aux infrastructures et aux services sociaux de base dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs, dans les régions du Centre-Ouest et du Centre-Nord.

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II. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE L’objectif général de cette étude est d’offrir aux décideurs une vue synoptique sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région du Centre-Ouest.

De façon spécifique, il s’agit de :

- présenter une cartographie de la répartition spatiale des infrastuctures de la région ; - faire une analyse comparée de la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base entre provinces et communes de la région pour aider à la correction des éventuels déséquilibres; - comparer la répartition spatiale du personnel administratif de chaque secteur et les besoins réels des populations suivant les normes existantes; - contribuer à améliorer les cartes sanitaire, éducative et hydraulique de la région à travers des propositions d’implantation de nouvelles infrastructures sociales de base ; - disposer d’une base de données à référence spatiale des infrastructures sanitaires, éducatives, hydrauliques et des services administratifs de la région du Centre-Ouest.

Les résultats attendus de cette étude sont : - une cartographie de la répartition spatiale des infrastuctures de la région est présentée ; - une analyse comparée de la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base entre provinces et communes pour aider à la correction des éventuels déséquilibres est faite ; - une analyse comparée de la répartition spatiale du personnel administratif et les besoins réels des populations suivant les normes existantes est faite ; - des propositions sont faites pour améliorer les cartes sanitaire, éducative et hydraulique dans la région; - une base de données à référence spatiale des infrastructures sanitaires, éducatives, hydrauliques et des services administratifs de la région est disponible.

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III. METHODOLOGIE DE L’ETUDE La méthodologie a porté sur plusieurs phases allant du choix de la zone d’étude et des secteurs de planification à la rédaction du rapport provisoire en passant par la collecte des données, leur traitement et leur analyse.

III.1. Choix de la zone d’étude et des secteurs d’activités Compte tenu de l’insuffisance des ressources qui n’a pas permis de réaliser l’étude sur tout le territoire national et dans tous les secteurs d’activités en 2014, il a fallu opérer un choix restrictif. Ainsi, les régions du Centre-Ouest et du Centre-Nord ont été retenues. De même, les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs qui constituent des secteurs prioritaires de développement social ont été choisis.

III.2. Collecte des données Deux types de données ont été collectés dans le cadre de cette étude. Il s’agit des données secondaires et des données primaires.

 Collecte des données secondaires La collecte des données secondaires s’est faite à travers la revue documentaire sur les thématiques concernées. A cet effet, des recherches ont été effectuées dans les centres de documentation des départements ministériels concernés par l’étude. Dans les deux régions, les structures en charge des statistiques sanitaires, scolaires, hydrauliques et des services administratifs ont été approchées afin de disposer des différentes informations nécessaires. Il faut noter que dans le secteur de l’hydraulique, la quasi-totalité des données spatiales ont été extraites de la base de données hydrauliques de la Direction générale des ressources en eau (DGRE). Quant aux autres secteurs, la majorité des données spatiales ont fait l’objet de collecte sur le terrain.

 Collecte des données primaires La méthodologie appliquée pour la collecte des données primaires se présente à deux niveaux. Ce sont : - le lever des coordonnées géographiques des infrastructures par région, par province, par commune et par village. Ce lever qui permet le positionnement des infrastructures, a été mené à l’aide de l’appareil Global positioning system (GPS). Les coordonnées relevées ont été ensuite transcrites sur des fiches de collecte des données;

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- l’administration de la fiche d’enquête aux responsables des différents services sociaux concernés par l’étude. Il s’est agi de recueillir des informations sur le personnel, l’infrastructure, sa couverture géographique, son accessibilité, etc.

III.3 Traitement des données et élaboration des cartes Le traitement des données a été réalisé de la façon suivante: - le transfert des données du GPS au logiciel MapSource pour une première étape d’affichage, de tri des coordonnées géographiques des entités levées et leur enregistrement au format DXF (format approprié pour l’affichage des coordonnées géographiques directement sous ArcGIS 10) ; - le transfert de ces coordonnées géographiques du logiciel MapSource aux logiciels ArcGIS 10 pour concevoir des fichiers de forme (shape files) en fonction des thématiques concernées par l’étude.

Quant aux données alphanumériques collectées, le traitement a porté sur :

- le dépouillement du questionnaire à travers les logiciels Sphinx et Excel et l’application de l’outil « trackmaker » du GPS ; ceux-ci ont permis de générer des informations saisies en données statistiques sous forme de tableaux et de graphiques pour faciliter les analyses ; - l’analyse des données statistiques pour la rédaction du rapport de l’étude. Elle s’est faite à travers la comparaison des données de la zone d’étude aux normes existantes sur le plan international et/ou national grâce aux outils d’analyse spatiale des logiciels Arcview et ArcGIS.

III.4- Critères d’analyse des données thématiques L’analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base a été faite suivant des critères ou des normes nationales et internationales.

Dans le domaine de la santé, l’accessibilité est analysée en fonction du rayon moyen d’action théorique (RMAT) 1 des infrastructures sanitaires, du nombre d’hbts par infrastructure et par personnel de santé suivant les normes nationales et internationales. Au niveau mondial, l’OMS fixe la norme du RMAT des infrastructures sanitaires à 5 km. Au Burkina Faso, bien que l’objectif visé d’ici à 2020 soit cette norme, la moyenne à partir de 2012 est de 7,10 km (PNDS 2011-2020). Quant au nombre d’hbts par CSPS, la norme au niveau national est de 1 CSPS pour 7 500 hbts

1 Selon le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), le rayon moyen d’action théorique mesure la distance moyenne théorique parcourue par la population d’une localité pour accéder à une formation sanitaire (CSPS, dispensaire et maternité isolés). 14

(PNDS 2011-2020). Au niveau international, l’OMS fixe des normes du personnel de santé ci-après : 1 médecin pour 10 000 hbts, 1 infirmier pour 5 000 hbts et 1 sage- femme ou maïeuticien pour 5 000 hbts.

Dans le domaine de l’éducation, les infrastructures éducatives concernées par la présente étude sont les garderies, les écoles, les collèges, les lycées, les instituts, les universités, les écoles de formation professionnelle. Le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) a défini un intervalle de 3 à 7 km comme distance moyenne qu’un élève doit parcourir pour atteindre une école. Pour la présente étude, la borne inférieure de 3 km a été retenue pour l’analyse de l’accessibilité des écoles par les élèves.

Dans le domaine de l’hydraulique, selon le Ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement (MEAHA), les ouvrages hydrauliques sont regroupés à deux niveaux : les retenues d’eau (barrages, boulis, mares, marigots, etc.) et les points d’eau (forages, puits, bornes fontaines, etc.). En ce qui concerne la norme d’accessibilité, le MEAHA donne un point d’eau moderne pour 300 hbts et une distance de portage moyenne de 300 m à parcourir pour atteindre un point d’eau moderne.

Quant aux services déconcentrés de l’Etat, le Code général des collectivités territoriales (CGCT) mentionne que 9 services minimum doivent être implantés dans toute commune. Il s’agit des services suivants : santé, éducation, eau et assainissement, environnement, agriculture, élevage, action sociale, sports et loisirs, aménagement du territoire. Les services décentralisés concernent les mairies, les conseils régionaux. Chaque service composé de ses bâtiments a été levé (coordonnées géographiques) en un seul point.

L’effectif de la population utilisé pour les analyses est celle projetée de 2014 sur la base des projections de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

La présente étude a tenu compte de ces critères pour mieux analyser le niveau de déconcentration et de décentralisation des services dans les différentes communes de la région du Centre-Ouest.

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III.5 Difficultés et limites de l’étude Plusieurs difficultés ont été rencontrées dans la réalisation de cette étude.

 au niveau de l’inventaire des données secondaires

 l’absence de certaines données désagrégées jusqu’au niveau village. Il s’agit surtout des données de la santé qui sont fournies par district sanitaire et qui ne tiennent pas compte du découpage administratif classique (région, province, commune) ;

 la non actualisation de certaines données (population, retenues d’eau, Base nationale de données topographiques (BNDT) ;

 la réticence de certaines structures à partager ou à fournir les données ;  au niveau de la collecte des données sur le terrain Les difficultés rencontrées sont entre autres :

 l’impraticabilité de certaines routes ayant rendu difficile l’accessibilité de quelques localités ou entrainé l’inaccessibilité à certaines infrastructures (voies non aménagées, bas-fonds, panne de véhicules, etc.) ;

 le manque de données précises sur certaines infrastructures (année de réalisation, source de financement, etc.) ;

 l’inexistence de certains villages dans la BNDT ;

 les limites floues de certaines circonscriptions administratives entrainant des difficultés dans le traitement des données. En effet, certaines infrastructures se retrouvent hors des limites administratives de la région, de la province ou de la commune à laquelle elles appartiennent.

III.6 Solutions aux difficultés rencontrées Au niveau de l’inventaire des données primaires, le problème de désagrégation des données au niveau village a été surmonté grâce au lever des coordonnées géographiques effectué dans chaque village.

Sur le terrain, des voies de contournement, quand bien même engendrant des kilomètres supplémentaires à parcourir, ont souvent été empruntées pour atteindre certains villages afin de lever les coordonnées géographiques des infrastructures.

Les difficultés liées à la BNDT ont été surmontées à travers des corrections de positionnement des points levés et de mise à jour des données.

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IV- PRESENTATION DE LA REGION DU CENTRE-OUEST La région du Centre-Ouest est présentée à travers sa situation géographique et les aspects humains.

IV.1- Situation géographique et administrative La région du Centre-Ouest a été créée par la loi n°013-2001/AN du 02 juillet 2001 portant modification de la loi n°040/98/AN du 3 août 1998 portant orientation de la décentralisation au Burkina Faso.

Avec une superficie de 21 853 km² soit 8% du territoire national, elle est limitée au sud par la République du Ghana, la région du Nord dans la partie nord, les régions du Centre-Sud et du Centre à l’est, les régions de la Boucle du Mouhoun et du Sud- Ouest à l’ouest et la région du Plateau Central au nord-est.

Elle compte quatre (4) provinces à savoir le Boulkiemdé, le Sanguié, la Sissili et le Ziro qui ont respectivement pour chef-lieux Koudougou, Réo, Léo et Sapouy, quatre (4) communes urbaines, trente-quatre (34) communes rurales et 590 villages administratifs. Le chef-lieu de la région est Koudougou situé à environ 100 Km de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. La carte suivante présente le découpage administratif de la région.

Carte n°1: Découpage administratif de la région du Centre-Ouest

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IV.2- Facteurs physiques Dans l’ensemble, le relief de la région du Centre-Ouest est monotone car il est caractérisé par de faibles altitudes variant entre 200 et 400 m.

Le milieu physique de la région peut être scindé en deux parties : la partie nord regroupant les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié et la partie sud composée des provinces de la Sissili et du Ziro, avec des traits physiques caractéristiques différents.

On y distingue deux types de climat en fonction de la latitude : un climat de type nord soudanien avec couvrant les provinces du Sanguié et du Boulkiemdé et un climat de type sud soudanien couvrant les provinces du Ziro et de la Sissili dont la pluviométrie varie entre 1 000 et 1 200 mm (MEF, étude SNAT, 2006).

Le réseau hydrographique comprend essentiellement deux grands fleuves permanents qui sont le Mouhoun et le Nazinon avec de nombreux affluents et 241 barrages et retenues d’eau (DGRE, 2013).

La végétation est caractérisée par trois types de formations végétales. Du nord au sud, on distingue respectivement la savane arbustive, la savane arborée, les forêts galeries le long des cours d’eau avec une présence marquée dans les provinces du Sanguié, de la Sissili et du Ziro où elles occupent de grandes superficies (MEF, 2010). La région du Centre-Ouest regorge des ressources végétales protégées comme la forêt classée du Nazinon, le Parc national Tambi Kaboré, le Ranch du Nazinga, la forêt de Wayen etc. On note cependant une dégradation de ce couvert végétal sous la pression humaine. Tout comme le couvert végétal, les sols de la région sont relativement pauvres et subissent surtout une dégradation accélérée.

IV.3- Facteurs humains Suivant les projections faites sur la base des résultats du Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006 (MEF, INSD, juillet 2009), la région du Centre-Ouest compte en 2014 une population de 1 468 966 habitants (hbts) et se classe au 6e rang au plan national, soit une progression de deux points par rapport à l’année 2006. Avec une densité moyenne de 54,5 hbts/km2 (légèrement au-dessus de la moyenne nationale de 51,4 hbts), la région se situe parmi les zones moyennement peuplées.

Au niveau des provinces, il y a une disparité dans la répartition de la population. La province du Boulkiemdé abrite 614 531 hbts soit 41,83% de la population totale de la

18 région (MEF, INSD, juillet 2009). Elle est suivie de la province du Sanguié qui compte 360 386 hbts représentant 24,53% de la population totale de la région. La province de la Sissili se classe en troisième position avec une population de 264 473 hbts et la province du Ziro vient en dernière position avec une population de 229 576 hbts soit 15,63% de la population totale de la région.

Les taux de natalité et de mortalité sont respectivement de 45,2%0 et 14,3%0. Le solde migratoire est négatif et représente 796 ; ce qui donne un taux d’accroissement annuel moyen dans la région de 2,3 entre 1996 et 2014. Ce taux est en deçà de la moyenne nationale estimée à 3,1.

En outre, la population de la région, à l’image de l’ensemble du pays, se caractérise par son extrême jeunesse. La tranche d’âge de 0-14 ans représente 48% contre 46% au plan national. Cette jeunesse de la population est exposée à des problèmes surtout en termes d’éducation et de santé.

Par ailleurs, l’organisation traditionnelle des groupes sociaux de la région du Centre- Ouest est subdivisée en deux catégories : les sociétés à pouvoir centralisé (province du Bulkiemdé) et les sociétés sans pouvoir centralisé (Province du Sanguié, de la Sissiili et du Ziro). Cette organisation pourrait avoir des influences sur l’implantation et la fréquentation de certaines infrastructures notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation au niveau de certains groupes sociaux.

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DEUXIEME PARTIE: RESULTATS DE L’ETUDE Les résultats de l’étude de la région du Centre-Ouest portent sur la répartition spatiale des infrastructures dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique, des services administratifs et leur accessibilité.

I- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES DE SANTE DANS LA REGION Selon l’annuaire statistique 2012 du Ministère de la santé (Mai 2013), la région du Centre-Ouest comptait au total 193 formations sanitaires : Centre hospitalier régional (CHR), Centre médical (CM), Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA), Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), dispensaires, maternités, Office de santé des travailleurs (OST). Outre ces formations sanitaires, d’autres types de formations sanitaires (19) ont été recensés dans l’annuaire. L’enquête terrain qui a concerné essentiellement le CHR, les CMA, les CM, les Centres de santé communautaire (CSC) et les CSPS, a permis de dénombrer en 2014 au total 180 infrastructures sanitaires réparties comme suit: 2 CSC, 166 CSPS, 1 OST, 6 CM2, 3 CMA, 1 CHR, 1 CREN. L’écart entre les données de l’annuaire statistique de la santé et celles levées lors de l’étude pourrait s’expliquer par le non reperage de certaines infrastructures sanitaires (09) (cf tableau n°14 en annexe).

I.1. Répartition des infrastructures sanitaires dans les provinces L’analyse de la distribution spatiale des infrastructures sanitaires est faite dans les quatre provinces de la région.

I.1.1- Répartition des infrastructures sanitaires dans la province du Boulkiemdé L’inventaire des infrastructures de santé dans la province du Boulkiemdé donne 82 infrastructures dont 76 CSPS, 3 CM, 1 OST, 1 CMA () et 1 CHR. Ces infrastructures sont réparties entre les districts sanitaires de Koudougou et de Nanoro. La carte ci-après présente la distribution spatiale de ces infrastructures sur l’ensemble de la province.

2 L’annuaire statistique de la Santé (Mai 2013) dénombre 8 CM. L’enquête terrain de mars 2014 a permis de constater 6 CM fonctionnels (3 à Koudougou, 3 à Réo). Les CM de Pouni et de ont été classés comme des CSPS 20

Carte n°2: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la province du Boulkiemdé

La carte montre une assez bonne répartition des infrastructures sanitaires dans la province. Néanmoins, on note une meilleure répartition au centre et au sud de la province. La partie nord est moins nantie en infrastructures sanitaires.

La commune de Koudougou qui abrite le chef-lieu de la province et de la région, enregistre 18 formations sanitaires sur un total de 82 soit 21,95%. Ensuite, viennent les communes de Sabou et de avec respectivement 9 et 8 soit 10,97% et 9,75%. La commune de Soaw occupe la dernière place avec 2 formations sanitaires soit 2,35% des formations sanitaires de la province du Boulkiemdé.

I.1.2 Répartition des infrastructures sanitaires dans la province du Sanguié La province du Sanguié est composée d’un district sanitaire qui couvre 9 communes. La répartition spatiale des infrastructures de santé dans la province se présente comme suit : 3 CM3, 37 CSPS, 2 CSC soit un total de 42 formations sanitaires.

La carte qui suit présente l’implantation des infrastructures sanitaires dans les différentes communes de la province.

3 Sur le terrain, il n’y a pas de médecins exerçant dans le CM de Pouni 21

Carte n°3 : Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Sanguié

Cette carte présente une répartition assez équilibrée des infrastructures sanitaires dans la province du Sanguié. Cependant, la partie ouest de la province notamment les communes de Tenado et de Zamo sont peu nanties. Cela s’expliquerait par le fait que la commune de Tenado a un CM ; ce qui lui permet de couvrir plusieurs localités.

La commune urbaine de Réo est la mieux dotée avec 9 formations sanitaires soit 20,45% des formations sanitaires de la province. La commune de Tenado occupe la deuxième place avec 7 formations sanitaires soit 15,90%, suivie de la commune de Pouni avec 6 formations sanitaires soit 13,63%. Les communes de Dassa, de Kordié, de Kyon et de Zamo viennent en dernière position avec 2 formations sanitaires chacune, soit 4,54%.

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I.1.3 Répartition des infrastructures sanitaires dans la province de la Sissili Le district de Léo couvre les 7 communes que compte la province de la Sissili. En matière d’infrastructures sanitaires, la province dispose de 1 CMA et de 35 CSPS soit un total de 36 formations sanitaires.

La carte ci-après présente la répartition spatiale de ces infrastructures sur l’ensemble de la province. Carte n°4: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Sissili

De cette carte, on constate que les formations sanitaires sont inégalement réparties sur l’ensemble de la province. En effet, on note une concentration des CSPS dans la commune de Léo, qui est le chef-lieu de la province. Par contre, le nord, le sud, le sud-ouest et surtout le sud-est de la province sont moins nanties.

La province de la Sissili possède 36 formations sanitaires reparties entre 7 communes. La commune de Léo enregistre à elle seule 12 soit 33,33% des formations sanitaires de la province. Elle est suivie de loin par la commune de Biéha avec 7 soit 19,44%. Les communes de Nebiélianayou et de Niabouri sont en dernière position avec une formation sanitaire chacune soit 2,77%.

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I.1.4 Répartition des infrastructures sanitaires dans la province du Ziro La répartition spatiale des infrastructures de la santé dans la province du Ziro selon l’enquête terrain donne 20 formations sanitaires, composées de 1 CMA, 1 CREN et 18 CSPS.

La carte qui suit montre la répartition de l’implantation physique des infrastructures sanitaires de la province.

Carte n°5: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Ziro

La carte montre une disparité dans la concentration des formations sanitaires de la province. Il y ressort une distribution nord-ouest et sud-est des formations sanitaires de la province. Le centre et le sud enregistrent moins d’infrastructures. La commune abritant le chef-lieu de la province (Sapouy) est couverte par 9 formations soit 45% de l’ensemble. Ensuite viennent les communes de Cassou et de Bougnounou qui ont respectivement 5 et 3 formations sanitaires soit 25% et 15%, Bakata et Dalo qui en ont 2, soit 10% et Gao qui occupe la dernière place avec 1 formation sanitaire, soit 5%.

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En définitive, il y a une inégale répartition des infrastructures sanitaires entre les provinces de la région. La province du Boulkiemdé dispose de la majorité des formations sanitaires de la région soit 45,56%. Elle est suivie de la province du Sanguié avec 23,33% et de la province de la Sissili qui en compte 20%. La province du Ziro vient en dernière position avec seulement 11,11% des formations sanitaires de la région. Par ailleurs, on note que seule la province du Ziro ne dispose pas de CM. L’analyse de l’accessibilité de ces infrastructures est faite sur les plans physique et du personnel de santé

I.2 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans les provinces L’accessibilité physique des populations aux établissements et services de santé est analysée en fonction du RMAT des formations sanitaires et de la distance moyenne d’accès à l’échelle provinciale et communale. En rappel, selon l’OMS, le RMAT est de 5 km tandis que la moyenne nationale est de 7,1 km.

Quant au personnel de santé, au niveau international, les normes du personnel de santé fixées par l’OMS sont: 1 médecin pour 10 000 hbts, 1 infirmier pour 5 000 hbts et 1 sage-femme ou maïeuticien pour 5 000 hbts.

I.2.1 Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province du Boulkiemdé L’analyse de l’accessibilité des infrastructures sanitaires est faite au niveau physique et au niveau de l’offre de santé en tenant compte des normes et des ratios existants.

 Accessibilité du point de vue physique

L’accessibilité des formations et des services sanitaires sur l’ensemble de la province du Boulkiemdé est analysée en fonction du polygone de Thiessen4, des oursins et du RMAT. La carte suivante donne la charge théorique des formations sanitaires de la province.

4 Le polygone de Thiessen est une fonction du logiciel ArcGIS qui permet de déterminer la charge théorique d’une entité géographique comme ici, les formations sanitaires de la région en fonction des localités. 25

Carte n°6: Aire de couverture des formations sanitaires de la province du Boulkiemdé

L’analyse des formations sanitaires selon le polygone de Thiessen montre de façon générale une couverture assez équilibrée des formations sanitaires, ce qui signifie que la province a une bonne répartition spatiale des formations sanitaires. Cependant, les distances parcourues par les populations diffèrent d’une localité à une autre. Ainsi, le CSPS de la commune de Siglé a la plus grande superficie d’action dans la province, à savoir 198,6 km² soit un rayon moyen de couverture de 14 km avec une population d’environ 21 405 hbts. Cette valeur dépasse largement la norme OMS et la moyenne nationale. La plus petite surface se trouve à Nanoro avec 1,8 km2 couvrant une population d’environ 7 652 hbts. En dépit de cette petite surface, on remarque que la population couverte est légèrement au-dessus de la norme OMS et de la moyenne nationale.

Quant aux distances évaluées par la théorie des oursins5 à travers la carte ci-après, le constat reste pratiquement le même qu’au niveau des charges théoriques. En effet, la

5 Les oursins théoriques sont utilisés pour analyser les distances théoriques parcourues par les populations pour bénéficier des prestations de la formation sanitaire 26 concentration des formations sanitaires dans cette province du Centre-Ouest fait que les populations parcourent moins de distance.

Carte n°7: Distance théorique des villages aux formations sanitaires du Boulkiemdé

De l’analyse de la carte ci-avant, il ressort que les usagers de plusieurs formations sanitaires (Koudougou, , Nanoro par exemple) parcourent de très faibles distances (moins de 100 m) pour recevoir des soins. Par contre, le CSPS de la commune de Imasgo enregistre la plus longue distance, soit 11,2 km. La distance moyenne théorique parcourue par les populations est de 2,6 km.

En fonction du RMAT, la carte ci-après présente l’accessibilité des populations de la province aux services de santé.

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Carte n°8: Rayon moyen d’action théorique des CSPS de la province du Boulkiemdé

Suivant le RMAT national, 30% des localités se situent hors de l’aire sanitaire des CSPS contre 59% pour la norme OMS. Ces localités se retrouvent dans les communes de Siglé, Nanoro, Kindi et Imasgo. A l’échelle des communes, l’accessibilité théorique des localités et des populations se résume comme suit : 22 localités de la province sur un total de 179 sont hors de la norme OMS. La commune de Siglé compte le plus grand nombre de localités non couvertes, soit 31,81% de l’ensemble des localités non couvertes. Ces localités sont : Tio, Seguedin- Si, Tia, Balogho, Dawanegomdé, Palgré, Mankoula. Elle est suivie de la commune de Nanoro qui totalise 27,27% de l’ensemble des localités non couvertes (, Dacissé, Gouloré-Nord, , ). Par contre, toutes les localités sont couvertes par le RMAT de l’OMS dans les communes de Kokologho, de Koudougou, de Poa, de Pella et de (cf. tableau n° 9, de l’annexe).

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 Accessibilité du point de vue du personnel de santé

La province du Boulkiemdé, avec une population de 614 531 hbts, dispose d’un personnel de santé comprenant plusieurs profils : médecins, infirmiers, sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, accoucheuses brevetées, accoucheuses auxiliaires, garçons et filles de salle, etc. La synthèse est présentée par le graphique qui suit.

Graphique n°1 : Répartition du personnel de santé de la province du Boulkiemdé

Répartition du personnel de santé de la province du Boulkiemdé

315 350 300 250 159 200 107 150 67 100 24 8 30 50 0 Effectif

Source: OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

L’accessibilité au personnel de santé de la province du Boulkiemdé se décrit de la manière suivante : Avec 24 médecins (médecins généralistes et spécialistes), la province présente un ratio de 1 médecin pour 25 605 hbts. Comparée à la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 hbts, on note que la province est déficitaire en médecins, soit au total 37. Les infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat) étant au nombre de 315, la province est dans la fourchette de la norme OMS (1 infirmier pour 5 000 hbts) avec un ratio de 1 infirmier pour 1 951 hbts. Quant aux sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, l’accent devrait être mis à ce niveau pour relever le déficit de ce type de personnel de santé. En effet, la province a un ratio de 1 sage-femme et maïeuticien d’Etat pour 9 172 hbts. Il est largement loin de l’objectif poursuivi par l’OMS avec un manque de 56 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. Le tableau ci-après récapitule le nombre de personnel soignant par rapport à la population.

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Tableau n°1: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts du Boulkiemdé

Personnel de santé Personnel existant Norme OMS Ratio personnel/Pop Ecart

Médecins 24 1/10 000 1/25 605 -37

Infirmiers 315 1/5 000 1/1 951 +192

SFE-ME 67 1/5 000 1/9 172 -56 Source : OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

I.2.2 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans la province du Sanguié L’analyse de l’accessibilité des populations aux services de santé est faite en fonction du RMAT, de la distance moyenne parcourue et du personnel de santé à l’échelle de la province et des communes.

 Accessibilité du point de vue physique

L’analyse de la charge théorique des infrastructures sanitaires dans la province du Sanguié se présente comme l’indique la carte suivante.

Carte n°9: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Sanguié

L’analyse de l’accessibilité montre que c’est dans la commune de Zamo qu’on enregistre la plus grande superficie d’action des CSPS de la province, avec 340,7 km² soit un rayon moyen de couverture de 18,4 km avec une population d’environ 10 757

30 hbts. La commune de Réo quant à elle enregistre la plus petite superficie, soit 8 km² couverte par le CSPS urbain de la commune de Réo soit un RMAT de 2,8 km avec une population d’environ 3 546 hbts. Cette charge de population est en deçà de la norme OMS et de la moyenne nationale, ce qui pourrait s’expliquer par la proximité d’autres infrastructures de santé tel que le CMA.

Il ressort également que le CSPS de Kordié a une charge théorique d’environ 8 localités contre respectivement 2 localités pour les CSPS de Ninion dans la commune de Kordié et Nagarpouloum dans la commune de Kyon. Les distances théoriques sont analysées à travers la carte ci-après.

Carte n°10: Distance théorique des villages aux formations sanitaires de la province du Sanguié

De l’analyse, il ressort que la distance moyenne est de 4,5 km. Quant à la distance minimale parcourue pour atteindre une infrastructure sanitaire dans la province du Sanguié, elle est de 115,5 m tandis que la plus grande distance est de 20,9 km. Cette distance est enregistrée au niveau du CSPS d’Edie dans la commune de Pouni. La carte ci-après présente l’accessibilité des populations de la province aux services de santé.

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Carte n°11: Rayon moyen d’action théorique des CSPS de la province du Sanguié

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Suivant le RMAT national, 22,58% des localités se situent hors de l’aire sanitaire des CSPS contre 38,71% pour la norme OMS. A l’échelle des communes, l’accessibilité théorique des localités et des populations se résume comme suit : Selon le RMAT de l’OMS, 48 localités de la province sur un total de 124 sont hors de la norme. La commune de Pouni compte le plus grand nombre de localités non couvertes, soit 20,83% de l’ensemble des localités non couvertes (Naton, Tiyell, Tiekouyou par exemple.). Elle est suivie par la commune de Didyr qui totalise 18,75% de l’ensemble des localités non couvertes. Par contre, toutes les localités sont couvertes par le RMAT de l’OMS dans la commune de Kyon. Selon le RMAT national, 28 localités de la province ne sont pas couvertes par les formations sanitaires. Ces localités se retrouvent dans les communes de Didyr, Kordié, Pouni, Réo, Ténado, Zamo et Zawara. En revanche, toutes les localités sont couvertes par le RMAT national dans les communes de Dassa, Godyr et Kyon (cf. tableau n°8 de l’annexe).  Accessibilité du point de vue du personnel de santé

La province du Sanguié, avec une population de 360 386 hbts, dispose également d’un personnel de santé comprenant plusieurs profils. La synthèse est présentée par le graphique qui suit.

Graphique n°2 : Répartition du personnel de santé de la province du Sanguié

Répartition du personnel de santé de la province du Sanguié

100 83 80 46 60 34 40 20 20 5 2 7 Effectif 0

Source: OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

L’accessibilité au personnel de la santé se décrit de la manière suivante : Avec 5 médecins généralistes, la province présente un ratio de 1 médecin pour 72 077 hbts. Comparée à la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 hbts, on note que la province est déficitaire en nombre de médecins soit au total 31.

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Les infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat) étant au nombre de 83, la province est dans la fourchette de la norme OMS avec un ratio de 1 infirmier pour 4 342 hbts. On note un surplus de 11 infirmiers. Toutefois, il existe des disparités dans la répartition des agents. Quant aux sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, la province a un ratio de 1 sage- femme et maïeuticien d’Etat pour 18 019 hbts. Il est largement loin de la norme OMS avec un manque de 52 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. L’accent devrait être mis à ce niveau pour relever le déficit afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Le tableau ci-après fait le récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts. Tableau n°2: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province du Sanguié

Personnel de santé Personnels existants Norme OMS Ratio personnel/Pop Ecart

Médecins 5 1/10 000 1/72 077 -31

Infirmiers 83 1/5 000 1/4 342 +11

SFE-ME 20 1/5 000 1/18 019 -52

Source: OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

I.2.3 Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province de la Sissili L’analyse de la charge théorique selon la carte qui suit montre un maillage assez homogène dans l’ensemble à part l’extrême sud-est de la province. Ce qui veut dire de facto que les superficies de couverture sont assez grandes au niveau de la province avec des charges élevées.

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Carte n°12: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province de la Sissili

De la carte ci-avant, il ressort que le CSPS de Bieha couvre la plus grande superficie d’action avec 729,4 km² soit un rayon moyen de couverture de 27 km. Le CMA de Léo couvre 4,1 km² soit un rayon moyen de couverture de 2,01 km. Le CMA couvre une population théorique d’environ 5 381 hbts. La population théorique couverte par les CSPS est d’environ 13 854 hbts. Cette charge est au-delà de la norme OMS d’implantation qui est d’un CSPS pour 7 500 hbts. La présente carte montre également une charge respectivement de 10 localités et 13 pour les CSPS de Bieha et de Nebielianayou.

Les distances théoriques sont analysées à travers la carte ci-après. Il ressort de manière générale que les petites distances sont dans la partie sud et sud-est de la province.

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Carte n°13: Distance théorique des villages aux formations sanitaires dans la Sissili

De l’analyse, il ressort que la distance minimale parcourue pour atteindre une infrastructure sanitaire dans la province de la Sissili est de 67,3 m tandis que la plus grande distance est de 23,5 km enregistré au niveau du CSPS de Bieha. Les populations parcourent une distance moyenne théorique de 5,8 km. La carte ci-après présente l’accessibilité des populations de la province aux services de santé.

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Carte n°14: Rayon moyen d’action théorique des CSPS de la province de la Sissili

Selon le RMAT national, 34,84% des localités se situent hors de l’aire sanitaire des CSPS contre 58,70% pour la norme OMS. A l’échelle des communes, l’accessibilité théorique des formations sanitaires se résume comme suit : - suivant le RMAT de l’OMS, 91 localités de la province sur un total de 155 sont hors de la norme. La commune de Silly compte le plus grand nombre de localités non couvertes, soit 23,07% de l’ensemble des localités non couvertes. Elle est suivie de la commune de Boura qui totalise 16,48% de l’ensemble des localités non couvertes. La commune de Nebielianayou vient en dernière position avec 7,69% ; - selon le RMAT national, 54 localités de la province ne sont pas couvertes par les formations sanitaires. Dans toutes les communes de la province, on trouve des localités non couvertes. La commune de Silly a le plus grand nombre de localités non couvertes, soit 22,22% de l’ensemble des localités non couvertes (cf. tableau 9 en annexe pour les détails).

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 Accessibilité du point de vue du personnel de santé

Avec une population de 264 473 hbts, la province de la Sissili dispose également d’un personnel de santé comprenant plusieurs profils. Le graphique ci-après montre la composition du personnel de santé de la province.

Graphique n°3 : Répartition du personnel de santé de la province de la Sissili

Répartition du personnel de santé de la province de la Sissili

100 81 80 60 27 28 40 22 9 20 4 1 0 Effectif

Source : OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

L’accessibilité au personnel de la santé de la province de la Sissili se présente de la manière suivante : - la province présente un ratio de 1 médecin pour 66 118 hbts, avec 4 médecins généralistes. Comparée à la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 hbts, on note que la province est déficitaire en nombre de médecins. Le manque à gagner est de 22 médecins. - les infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat) étant au nombre de 81, la province est dans la fourchette de la norme OMS avec un ratio de 1 infirmier pour 3 265 hbts. Toutefois, on note un surplus de 28 infirmiers. - quant aux sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, des efforts doivent être faits pour combler le déficit. En effet, la province a un ratio de 1 sage-femme et maïeuticien d’Etat pour 12 022 hbts soit un manque de 31 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. Il est largement loin de la norme OMS. Le tableau ci-après fait le récapitulatif du ratio personnel soignant/hbts.

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Tableau n°3: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province de la Sissili

Personnel de santé Personnel existant Norme OMS Ratio personnel/Pop Ecart

Médecins 4 1/10 000 1/66 118 -22

Infirmiers 81 1/5 000 1/3 265 +28

SFE-ME 22 1/5 000 1/12 022 -31 Source : OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain, mars 2014)

I.2.4 Analyse de l’accessibilité des infrastructures sanitaires dans le Ziro La charge théorique des infrastructures sanitaires dans la province du Ziro à travers la carte qui suit, permet d’observer un maillage lâche mais assez homogène dans l’ensemble. Ce qui veut dire que les superficies de couverture sont très grandes au niveau de la province avec des charges de couverture très élevées.

Carte n°15: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Ziro

L’analyse de la carte ci-avant montre que le CSPS de Bougnounou couvre la plus petite superficie d’action avec 170,7 km² soit un rayon moyen de couverture de 12,82 km contre 565,8 km² pour le CSPS de Tiaré dans la commune de Sapouy soit un rayon moyen de couverture de 23,7 km. La population théorique couverte est d’environ 10 335 hbts. Cette population est au-dessus de la moyenne nationale. La

39 plus petite surface couverte est de 170,7 km² pour le CSPS de Diallo. Il couvre une population théorique d’environ 3 805 hbts et est en deçà de la moyenne nationale.

Du point de vue de la charge théorique, on note une différence d’une formation sanitaire à une autre. En effet, le CSPS de Bougnounou couvre 4 localités contre 13 localités pour celui de Tiaré.

Quant aux distances théoriques, il ressort de manière générale que les populations parcourent de longues distances pour obtenir les prestations sanitaires. A l’exception de la partie nord-ouest et du chef-lieu de province (Sapouy), les distances parcourues sont dans l’ensemble très longues.

Carte n°16: Distance théorique des villages aux formations sanitaires de la province du Ziro

De l’analyse, il ressort que la distance moyenne parcourue est de 7 km. La distance minimale parcourue pour atteindre une formation sanitaire dans la province du Ziro est de 40,5 m tandis que la plus grande distance est de 19,6 km enregistrée au niveau du CSPS de Diallo dans la commune de Sapouy. La carte ci-après présente l’accessibilité des populations de la province aux services de santé.

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Carte n°17: Rayon moyen d'action théorique des CSPS de la province du Ziro

Suivant le RMAT national, 51,49% des localités se situent hors de l’aire sanitaire des CSPS contre 70,15% pour la norme OMS. A l’échelle des communes, l’accessibilité théorique des localités et des populations se résume comme suit : - suivant le RMAT de l’OMS, 94 localités de la province sur un total de 134 sont hors de la norme. La commune de Sapouy compte le plus grand nombre de localités soit 41,49% de l’ensemble des localités non couvertes. Elle est suivie par la commune de Cassou qui totalise 23,40% de l’ensemble des localités non couvertes ; - selon le RMAT national, 69 localités de la province ne sont pas couvertes par les formations sanitaires. Ces localités se retrouvent dans toutes les communes de la province (cf. tableau 10 en annexe).

 Accessibilité du point de vue du personnel de santé

La province du Ziro dispose également d’un personnel de santé comprenant plusieurs profils pour une population de 229 576 hbts. Le graphique ci-après donne la composition du personnel de santé de la province.

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Graphique n°4 : Réparttion du personnel de santé de la province du Ziro

Répartition du personnel de santé de la province du Ziro 49 50 40 30 19 21 14 20 5 10 2 1 0 Effectif

Source : OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

L’accessibilité au personnel de la santé de la province du Ziro montre qu’avec 2 médecins généralistes, la province présente un ratio de 1 médecin pour 114 788 hbts. Comparée à la norme OMS qui est de 1 médecin pour 10 000 hbts, on note que la province est largement déficitaire en médecins (21). Au niveau des infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat), la province est dans la fourchette de la norme OMS avec un ratio de 1 infirmier pour 4 685 hbts. Toutefois, on note un surplus de 3 infirmiers étant donné que le nombre d’infirmiers est de 49. Quant aux sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, la province a un ratio de 1 sage- femme et maïeuticien d’Etat pour 16 398 hbts. Un effort devrait être fait à ce niveau pour relever le déficit qui est de 32 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. En effet, Il est largement loin de l’objectif poursuivi par l’OMS. Le tableau ci-après récapitule le nombre de personnel soignant par rapport à la population. Tableau n°4: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province du Ziro

Personnel de santé Personnel existant Norme OMS Ratio personnel/Pop Ecart

Médecins 2 1/10 000 1/114 788 -21

Infirmiers 81 1/5 000 1/4 685 +3

SFE-ME 22 1/5 000 1/16 398 -32

Source: OMS 2010, PNDS 2011-2020, DGPC-AD (enquête de terrain mars 2014)

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En somme, l’analyse des oursins montre que les distances minimales parcourues dans l’ensemble de la région du Centre-Ouest sont situées dans la partie nord précisément dans la province du Boulkiemdé où on enregistre une concentration des formations sanitaires. La plus petite distance parcourue est de 40,5 m et la plus grande est de 23,5 km soit une moyenne de 4,6 km.

Sur un total de 558 localités, 412 sont couvertes par les CSPS suivant le RMAT national et 306 selon le RMAT défini par l’OMS. Ainsi, environ 45,16% des localités sont situées hors de la norme OMS contre 26,16% pour la moyenne nationale. Dans l’ensemble de la région, 80% des populations sont couvertes par les CSPS selon la moyenne nationale et 72% selon la norme OMS. Suivant la moyenne nationale et la norme internationale, la répartition des populations couvertes de la région se présente comme suit : Tableau n°5: Population couverte par les normes par province du Centre-Ouest en 2014 Population Population Population couverte Norme couverte par la Moyenne Provinces Totale par la norme OMS (5 km) OMS (%) moyenne nationale nationale (%) (7,1km) Boulkiemdé 614 531 176 492 25,97 615 754 90,61 Sanguié 360 386 235 370 62,05 282 328 74,43 Sissili 264 473 153 236 57,57 199 716 75,04 Ziro 229 576 85 219 37,93 110 603 49,23 Total région 1 468 966 650 317 41,96 1 208 401 77,98 Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Suivant la norme OMS, les provinces du Sanguié et de la Sissili présentent une bonne couverture sanitaire. Par contre, les provinces du Boulkiemdé et du Ziro ne sont pas bien couvertes. Selon la moyenne nationale, les provinces du Boulkiemdé, de la Sissili et du Sanguié sont bien couvertes. Seules les populations de la province du Ziro ne sont pas bien couvertes selon la moyenne nationale. A l’échelle des communes, la répartition des populations couvertes est traduite dans le tableau n°1 joint en annexe. Quant au personnel de santé, le tableau suivant fait l’état de sa répartition entre les quatre provinces.

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Tableau n°6: Personnel de santé de la région du Centre-Ouest

Personnels de santé Boulkiemdé Sanguié Sissili Ziro Région du Centre-Ouest Médecin spécialiste 11 0 0 0 11 Médecin généraliste 13 5 4 2 24 Pharmacien 6 1 1 2 10 Chirurgien dentiste 1 0 0 0 1 Attaché de santé 77 2 16 4 99 IDE 171 37 29 21 248 IB 144 46 52 28 270 SFE-ME 67 20 22 14 123 Technicien labo/bio 18 1 2 1 22 MEER 7 0 1 0 8 PEP 3 2 2 1 8 Technicien d'Etat du 1 1 0 1 03 génie sanitaire AB 8 2 1 1 12 AIS 107 34 27 19 187 G/F Salle 30 7 9 5 51 AA 159 46 28 21 254 Population en 2014 614 531 360 386 264 473 229 576 1 468 966 Source: Ministère de la Santé (PNDS 2011-2020)

La région dispose de 36 médecins (généralistes, spécialistes); ce qui donne un ratio de 1 médecin pour 40 804 hbts. Cependant, la norme recommandée par l’OMS est de 1 médecin pour 10 000 hbts. Par conséquent, la région est en déficit de 110 médecins.

Au niveau des infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat), la région du Centre-Ouest en compte 518. La région satisfait à la norme de l’OMS en infirmiers (1 infirmier pour 5 000 hbts) avec un surplus de 224 infirmiers étant donné que son ratio est de 1 infirmier pour 2 836 hbts. Il reste toutefois un grand effort à faire pour ce qui concerne les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. En effet, la région a un ratio de 1 sage- femme et maïeuticien d’Etat pour 11 943 hbts soit un manque de 171 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. Ce ratio est loin de celui de l’OMS (1 sage-femme et maïeuticien d’Etat pour 5 000 hbts). Le tableau ci-après fait le récapitulatif du ratio personnel de santé/population de la région.

Tableau n°7: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la région du Centre-Ouest

Ratio Personnel soignant de santé Personnel existant Norme OMS Ecart personnel/Population Médecins 36 1/10 000 1/10 962 -110 Infirmiers 518 1/5 000 1/2 836 +224 SFE-ME 123 1/5 000 1/11 943 -171

Source : Ministère de la Santé (PNDS 2011-2020)

En somme, il manque 281 agents de santé (médecins et sages-femmes et maïeuticiens d’Etat) pour une meilleure prise en charge des populations de la région du Centre-Ouest dans le domaine de la santé. Aussi, d’une manière générale, on note

44 une forte concentration du personnel de santé dans les chefs-lieux de provinces et de la région.

Le point qui suit aborde la répartition spatiale et l’accessibilité des infrastructures éducatives de la région.

II. REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST Selon le repertoire des écoles 2012 du MENA, la région du Centre-Ouest compte au total 1 055 écoles primaires dont 987 publiques et 49 privées (catholique, laïque, protestante) et 19 écoles satellites. L’enquête terrain a permis de lever 1 093 infrastructures dont 01 université, 02 écoles supérieures, 01 école de formation en santé, 981 écoles primaires classiques, 47 CEG et 61 lycées. L’écart entre les données du MENA et celles de l’enquête terrain est de 74 écoles primaires qui n’ont pas été levées à cause de l’inaccessibilité de certaines localités par les véhicules (cf tableau n°14 en annexe).

II.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans les provinces La répartition spatiale des infrastructures éducatives est appréhendée aux niveaux provincial et communal.

II.1.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Boulkiemdé La province du Boulkiemdé compte 467 établissements éducatifs et d’enseignement dont une université, 02 écoles supérieures, une école de formation en santé et 463 écoles primaires classiques, CEG et lycées, levés au cours de la collecte des données terrain. La carte suivante montre la répartition spatiale de ces infrastructures sur l’ensemble du territoire de la province.

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Carte n°18: Répartition spatiale des infrastructures d’éducation de la province du Boulkiemdé

Suivant la répartition spatiale, la commune de Koudougou se place en première position en termes de nombre d’établissements scolaires. Elle abrite au total 107 soit 23,11% des établissements d’éducation de la province. La carte ci-avant indique le niveau de concentration de ces infrastructures dans le noyau urbain de la commune. La commune de Sabou se classe en deuxième position avec 47 établissements d’éducation représentant 10,15% des établissements de la province. Elle est suivie par la commune de Kokologho qui abrite 39 établissements éducatifs, soit 08,42% des établissements de la province. La commune de Sourgou se trouve en dernière position avec 13 établissements d’éducation soit 02,81% de l’ensemble des infrastructures de la province. Le tableau suivant donne la répartition des établissements par commune.

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Tableau n°8: Répartition des établissements d’enseignement du primaire et du secondaire de la province du Boulkiemdé

Niveau Ecoles primaires CEG Lycée Total Pourcentage Commune classiques Bingo 16 0 2 18 3,89 Imasgo 16 2 1 19 4,10 Kindi 17 1 3 21 4,54 Kokologho 33 4 2 39 8,42 Koudougou 100 1 6 107 23,11 Nanoro 26 2 4 32 6,91 21 3 0 24 5,18 Pella 18 1 0 19 4,10 Poa 23 1 1 25 5,40 20 1 0 21 4,54 Sabou 41 1 5 47 10,15 Siglé 32 2 3 37 7,99 Soaw 19 0 1 20 4,32 Sourgou 12 0 1 13 2,81 Thyou 17 1 3 21 4,54 TOTAL 411 20 32 463 100 Source: DGPC-AD, données terrain, mars 2014

Les écoles primaires classiques sont les plus nombreuses, soit 88,76% de l’ensemble des infrastructures éducatives de la province. Les lycées viennent en deuxième position, soit 6,91% de l’ensemble des infrastructures de la province.

Koudougou, chef-lieu de la province et de la région, abrite l’ensemble des écoles supérieures, de formation professionnelle et la seule université.

II.1.2. Répartition des infrastructures éducatives dans la province du Sanguié

La province du Sanguié abrite 243 établissements d’enseignement selon l’enquête terrain. La carte suivante montre la répartition spatiale de ces infrastructures sur l’ensemble du territoire de la province.

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Carte n°19 : Répartition spatiale des infrastructures d’éducation de la province du Sanguié

La répartition spatiale montre que la commune de Réo abrite le plus grand nombre d’établissements. On y dénombre au total 42 soit 17,28% des établissements de la province. La commune de Tenado vient en deuxième position avec 40 établissements d’éducation soit 16,46% des établissements de la province, suivie de la commune de Didyr qui couvre 9,87% des établissements. Les communes de Godyr et de Kordié occupent la quatrième place avec chacune 19 établissements, soit 07,81% des établissements de la province. La commune de Dassa est de loin la moins dotée avec 13 établissements soit 05,34% des infrastructures de la province. Le tableau suivant donne la répartition des établissements par commune.

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Tableau n°9: Répartition des établissements d’enseignement de la province du Sanguié

Niveau Ecoles primaires CEG Lycées Total Pourcentage Commune classiques Godyr 17 1 1 19 7,81 Didyr 22 1 1 24 9,87 Kordie 17 1 1 19 7,81 Dassa 11 1 1 13 5,34 Reo 36 3 3 42 17,28 Kyon 15 1 0 16 6,58 Tenado 38 1 1 40 16,46 Zamo 19 1 1 21 8,64 Pouni 26 1 4 31 12,75 Zawara 16 1 1 18 7,40 TOTAL 217 12 14 243 100 Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2014

Les écoles primaires représentent 83,14% de l’ensemble des infrastructures éducatives implantées dans la province. Les lycées occupent la deuxième place, soit 05,37% de l’ensemble des infrastructures de la province. Toutes les communes sont dotées d’au moins d’un collège ou d’un lycée communal.

II.1.3. Répartition des infrastructures éducatives dans la province de la Sissili

La province de la Sissili abrite 211 établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur (Données terrain, mars 2014). La carte suivante montre la répartition spatiale de ces infrastructures sur l’ensemble du territoire de la province.

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Carte n°20: Répartition spatiale des infrastructures d’éducation et d’enseignement dans la province de la Sissili

Suivant la distribution spatiale par niveau d’enseignement, on constate une disparité d’une commune à une autre et au sein même des communes. La commune de Léo est la plus nantie en établissements. Elle compte au total 50 établissements soit 23,70% des établissements de la province. Elle est suivie par les communes de Silly et de To qui abritent respectivement 37 et 36 établissements soit 17,54% et 17,06% des établissements de la province. Les communes de Boura et de Bieha occupent respectivement la quatrième et la cinquième place. On y dénombre respectivement 33 infrastructures éducatives, soit 15,64% pour la première et 27 établissements soit 12,80% pour la deuxième. La commune de Nebielianayou est la moins dotée. Elle compte 9 établissements soit 04,27% des infrastructures de la province. Le tableau suivant donne la répartition des établissements de la commune.

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Tableau n°10: Répartition des établissements d’enseignement de la province de la Sissili

Niveau Ecoles primaires CEG Lycées Total Pourcentage Commune classiques Nebielianayou 8 0 1 9 4,27 Silly 36 1 0 37 17,54 To 33 1 2 36 17,06 Niabouri 19 0 0 19 9 Bieha 24 3 0 27 12,80 Leo 43 2 5 50 23,70 Boura 31 0 2 33 15,64 TOTAL 194 7 10 211 100 Source: DGPC-AD, données terrain, mars 2014

Selon le type d’infrastructures implantées dans la province, les écoles primaires sont les plus nombreuses. Elles représentent 91,94% de l’ensemble des infrastructures éducatives de la province. Les lycées qui représentent 03,31% de l’ensemble des infrastructures de la province, occupent le deuxième rang. On note que la majorité des communes ne sont pas dotées de garderies pour permettre l’éducation préscolaire.

II.1.4. Répartition des infrastructures éducatives dans la province du Ziro La province du Ziro compte 172 établissements scolaires selon les données terrain. La carte suivante montre la répartition spatiale de ces infrastructures sur l’ensemble du territoire de la province. Carte n°21: Répartition spatiale des infrastructures d’éducation dans la province du Ziro

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On constate une répartition inégale des établissements entre les différentes communes. La commune urbaine de Sapouy est la mieux dotée avec 34,88% des établissements de la province. La commune de Cassou vient en deuxième position avec 37 établissements représentant 21,51% des établissements d’éducation de la province. Les communes de Bougnounou et de Bakata occupent la troisième et la quatrième place avec respectivement 24 établissements d’éducation et d’enseignement, soit 13,95% pour la première et 20 établissements soit 11,63% pour la deuxième. La commune de Dalo compte au total 13 établissements d’éducation soit 07,56% des infrastructures et est la moins dotée de la province. Le tableau suivant donne la répartition des établissements par commune. Tableau n°11: Répartition des établissements d’enseignement de la province du Ziro

Niveau Ecoles primaires CEG Lycées Total Pourcentage Commune classiques Bougnounou 23 1 0 24 13,95 Bakata 19 1 0 20 11,63 Dalo 11 1 1 13 7,56 Sapouy 53 4 3 61 34,88 Cassou 36 0 1 37 21,51 Gao 17 1 0 18 10,47 TOTAL 159 8 5 172 100 Source : DGPC-AD, données terrain, mars 2014

Selon le type d’infrastructures implantées dans la province, les écoles primaires classiques sont les plus nombreuses. Elles représentent 92,44% de l’ensemble des infrastructures éducatives de la province. Les CEG occupent le deuxième rang avec 04,65% de l’ensemble des infrastructures de la province.

Au total, la répartition spatiale fait ressortir une concentration des infrastructures dans la partie nord et dans les noyaux urbains (Koudougou, Réo, Sissili, Sapouy) de la région du Centre-Ouest.

La province du Boulkiemdé abrite le plus grand nombre d’établissements. On en dénombre 463 soit 42,36% des infrastructures éducatives de la région. Cela s’explique par le fait que cette province abrite le chef-lieu de la région (Koudougou) et le plus grand nombre de population scolarisable. La province du Sanguié vient en deuxième position avec 243 établissements représentant 22,23% des infrastructures éducatives de la région. Elle est suivie par la province de la Sissili qui couvre 211 établissements, soit 19,31% des établissements de la région. La province du Ziro vient en dernière position avec 172 établissements soit 15,74% des infrastructures

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éducatives. Le tableau suivant donne la répartition des établissements par niveau et par province.

Tableau n°12: Répartition des infrastructures éducatives de la région du Centre-Ouest

Niveau Ecoles primaires CEG Lycées Total Pourcentage classiques Province Boulkiemdé 411 20 32 463 42,36 Sanguié 217 12 14 243 22,23 Sissili 194 07 10 211 19,31 Ziro 159 08 05 172 15,74 Total 981 47 61 1 089 100 région Source: DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

La région est moins nantie en écoles supérieures (02), de formation professionnelle (02) et en université (01). Celles-ci sont implantées dans la seule province du Boulkiemdé notamment à Koudougou, chef-lieu de la région.

L’analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives est faite en tenant compte des aspects physiques et .des normes du MENA.

II.2. Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services éducatifs des provinces de la région du Centre-Ouest L’accessibilité aux infrastructures scolaires est analysée en fonction de la distance minimale6 (3 Km) et de la distance moyenne d’accès, de l’effectif des classes et du personnel enseignant à l’échelle de la province et des communes à l’échelle provinciale et communale.

II.2.1. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans le Boulkiemdé  Accessibilité du point de vue physique La province du Boulkiemdé compte 411 écoles primaires classiques selon les levers effectués sur le terrain. Les zones de couverture de ces écoles en fonction de la distance minimale d’accès dans la province se présentent comme l’indique la carte suivante :

6 Annuaire statistique 2013 du MENA 53

Carte n°22: Accessibilité des infrastructures éducatives de la province du Boulkiemdé

La province du Boulkiemdé présente une bonne couverture en termes d’écoles primaires. Par rapport à la distance minimale de 3 km, 95,83% des localités de la province sont situées dans la zone couverte. Les localités des communes de Nanoro, Pella, Siglé, Soaw, Niandiala, Koudougou, Bingo, Poa, Kokologo, Ramongo et Thyou se situent à une distance inférieure ou égale à la distance minimale d’accès. Les communes de Imasgo et de Sourgou ont chacune 2 localités situées à une distance minimale contre une pour les communes de Kindi et de Sabou. Le tableau qui suit donne dans les détails par commune les localités situées à une distance supérieure à la distance minimale de 3 km. Tableau n°13: Localités non couvertes dans la province du Boulkiemdé COMMUNE VILLAGES NON COUVERTS Ouéra, Kanyalé Kindi Baribsi Sabou Nadiolo Sourgou Kougsin, Guirgo Source: DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

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 Analyse du point de vue de l’effectif des élèves par classe

En termes d’accessibilité du point de vue du nombre de classe, les données agrégées au niveau communal présentent quelques disparités. Selon l’annuaire statistique 2012-2013 du MENA, les ratios élèves/classes dans la province du se présentent comme suit :

Tableau n°14 : Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Boulkiemdé

COMMUNE Nombre Nombre de Nombre de Nombre Nombre moyen d'écoles salles de maîtres chargés d'élèves d’élèves par classe de cours classe BINGO 19 86 85 4 120 47,91 SOAW 21 75 75 3 668 48,91 PELLA 23 93 92 4 731 50,87 NANDIALA 25 95 95 4 890 51,47 SOURGOU 16 69 65 3 559 51,58 SIGLE 36 140 140 7 606 54,33 SABOU 50 211 207 11 849 56,16 THYOU 23 109 109 6 140 56,33 KOUDOUGOU 110 576 558 33 031 57,35 POA 31 113 114 6 484 57,38 NANORO 34 125 125 7 351 58,81 RAMONGHO 25 96 96 5 669 59,05 KOKOLOGHO 36 156 148 9 245 59,26 KINDI 27 97 96 6 005 61,91 TOTAL 497 2 122 2 086 118 773 55,97 BOULKIEMDE Source: MENA, Annuaire statistique 2012-2013

On note en général que dans la plupart des communes, l’effectif moyen par classe dépasse légèrement la moyenne nationale qui est de 52,2 élèves/classe. Les communes de Ramongho, Kokologho et de Kindi ont les plus grands effectifs avec respectivement 59,05 ; 59,26 et 61,91 élèves par classe.

Les communes de Bingo, de Soaw et de Pella sont les plus nanties, avec respectivement une moyenne de 47,91, 48,91 et 50,87 élèves par classe, ces communes ont la capacité de recevoir de nouveaux élèves.

Dans l’ensemble, on note que la province présente un ratio acceptable d’élèves (55,97) par classe, comparé à la moyenne nationale qui est de 52,2 élèves par classe (MENA, Annuaire statistique 2012-2013).

II.2.2. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans le Sanguié  Accessibilité du point de vue physique La province du Sanguié compte 217 écoles primaires réparties entre les localités des 10 communes qu’elle compte. 55

Le RMAT de ces écoles primaires se présente comme l’indique la carte suivante : Carte n°23: Accessibilité des écoles primaires de la province du Sanguié

La province du Sanguié a une bonne couverture en termes d’écoles primaires. Seulement 20,54% des localités de la province sont situées hors de la zone couverte. Toutefois, à l’exception de la commune de Zamo, toutes les communes ont des villages situés hors du RMAT. La commune de Pouni a le plus grand nombre de localités non couvertes (07), suivi des communes de Kordié, Réo et Zawara (05), Dassa (03), Godyr et Tenado (02), Didyr et Khyon (01). Le tableau ci-après montre par commune les villages non couverts par le rayon de 3 km.

Tableau n°15: Localités de la province du Sanguié non couvertes par le rayon

COMMUNE VILLAGES NON COUVERTS Dassa Divolet, Farba, Markio Didyr Barla Godyr Delba, konega Khyon Essapoun Kordié Danié, Oualguirga, Pelcia, Percoa, Pelcia Pouni Edié, Karbole, Naton, Tambouassa, Tita, Tita-Naponé, Tiyellé Réo Guido, Perkouan, Seboun, Semapoun, Vour Tenado Tenado-Secteur 3, Tenado-Secteur 4 Zawara Iridie, Ividie, Kodara, Koutoa, Nemelaye Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

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 Analyse du point de vue de l’effectif des élèves par classe

L’effectif des élèves par classe dans la province du Sanguié se présente comme suit :

Tableau n°16 : Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Sanguié.

Nombre Nombre de Nombre de maîtres Nombre Nombre moyen COMMUNE d'écoles salles de classe chargés de cours d'élèves d’élève par classe ZAWARA 19 74 73 3 795 51,28 KORDIE 17 55 54 2 958 53,78 KYON 18 74 74 4 107 55,50 ZAMO 17 53 53 2 954 55,74 GODYR 19 65 64 3 877 59,65 TENADO 35 164 160 10 227 62,36 DIDYR 29 121 118 7 625 63,02 DASSA 12 40 39 2 534 63,35 REO 42 221 219 14 152 64,04 POUNI 29 116 114 7 760 66,90 TOTAL 237 983 968 59 989 61,03 SANGUIE Source : MENA, Annuaire statistique 2012-2013

On note au niveau de la province du Sanguié que seule la commune de Zawara a un effectif moyen par classe (51,28) inferieur à la moyenne nationale (52,2). Dans les communes de Dassa, Réo et pouni, les effectifs sont largement supérieurs à la moyenne nationale, avec respectivement 63,35, 64,04, 66,90 élèves.

Les écoles de la province du Sanguié dans leur globalité, présentent des effectifs pléthoriques (61,03 élèves par classe) par rapport à la moyenne nationale.

II.2.3. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans la Sissili  Accessibilité du point de vue physique La province de la Sissili dispose de 194 écoles primaires réparties entre les 7 communes qui la composent. L’état de couverture de ces écoles primaires se présente comme suit:

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Carte n°24: Accessibilité des écoles primaires dans la province de la Sissili

De manière générale, la province de la Sissili présente une bonne couverture en termes d’écoles primaires. En effet, par rapport au rayon de 3 km, 80% des localités de la province sont situées dans la zone de couverture. Cependant, toutes les communes de la province ont des localités situées hors du rayon moyen d’action théorique. Cette situation est illustrée par le tableau suivant.

Tableau n°17: Localités non couvertes de la province de la Sissili

COMMUNES VILLAGES NON COUVERTS Biéha Tacien Boura Poudiéné, Ty, Kélindou, Worou, Sati, Sossoré Léo Léo-Secteur 6 Nebielianayou Béto, Adjoan, Logo, Niabouri Danfi-Dagara, Lassané, Payalo, Pourou, Sadon, Kabaro, Bakuo Silly Guia, Pobié, Kiédié, Brédié, Kiéré, Karabolé, Kovri, Kiélé To Boun, Kouri, Météo Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Dans la commune de Silly, 8 localités ne sont pas couvertes. La commune de Niabouri présente 7 localités non couvertes, 6 pour Boura, 3 pour les communes de Nebielianayou et To et une localité pour la commune de Biéha.

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 Analyse du point de vue de l’effectif des élèves par classe

L’effectif des élèves par classe dans la province de la Sissili se présente comme suit :

Tableau n°18 : Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province de la Sissili

COMMUNE Nombre Nombre de salles Nombre de Nombre Nombre d'écoles de classe maîtres d'élèves moyen chargés de d’élèves cours par classe NEBIELIANAYOU 11 31 32 1 184 38,19 BOURA 39 125 120 4 910 39,28 NIABOURI 22 72 72 2 847 39,54 SILLY 40 139 135 5 563 40,02 LEO 47 223 217 11 282 50,59 TO 33 119 119 6 771 56,90 BIEHA 26 84 83 5 014 59,69 TOTAL SISSILI 218 793 778 37 571 47,38 Source : MENA, Annuaire statistique 2012-2013

Le constat qui se dégage est que dans l’ensemble de la province de la Sissili, l’effectif moyen par classe (47,38) est quasiment inferieur à la moyenne nationale (52,2). En effet, seules les communes de To (56,9) et de Bieha (59,69) présentent des classes légèrement surchargées par rapport à la moyenne nationale.

Ces dernières nécessitent l’implantation de nouvelles écoles afin de combler les besoins.

II.2.4. Analyse de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans le Ziro  Accessibilité du point de vue physique

La province du Ziro compte 159 écoles primaires réparties entre les localités des 6 communes qu’elle compte. Leur accessibilité est appréhendée à travers la carte ci- après.

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Carte n°25: Accessibilité des écoles primaires de la province du Ziro

La province du Ziro présente une assez bonne couverture en termes d’écoles primaires. Par rapport au rayon de 3 km, 68% des localités de la province sont situées dans la zone couverte. Les localités de la commune de Dalo se situent toutes à l’intérieur du RMAT. Cependant, les communes de Sapouy, Bougnounou, Cassou, Bakata et Gao présentent respectivement 30, 4, 4, 2 et 1 localité(s) non couvertes comme l’indique le tableau suivant : Tableau n°19: Localités non couvertes de la province du Ziro

COMMUNES VILLAGES NON COUVERTS Bakata Boulé-Daboré, Basnéré Bougnounou Laré, Nessaguerou, Keulou, Tempouré Cassou Sourou, Thiaossan-Koporo, Pindao, Thiao Gao Yinga Sapouy Sia, Tiaben-Kasso, Balogo, Kouli, Souboré, Faro Latian, Dianzoé, Kada, Boom, Poun, Lou, Tiakouré, Sayaro Bouen, Nadonon, Konon, Idiou, Nabilpaga-Yorga, Boro, Napo-Nabilpaga, Boulou, Tiaburo, iabien, Bassawarga, Koutera, Santio, Bougagnonon, Sobaka, Bangbangré Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Outre les écoles primaires classiques, la province du Ziro abrite de nombreuses écoles sous paillote comme en témoigne la planche photographique ci-après.

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Planche photographique n°1 : Etat des écoles sous paillote dans les communes de Bakata ( et Dablo

Source : DGPC-AD, Enquête terrain, mars 2014

 Analyse du point de vue de l’effectif des élèves par classe

Le tableau ci-après présente l’accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Ziro.

Tableau n°20: Accessibilité du point de vue du nombre d’élèves par classe dans la province du Ziro

Nombre Nombre de Nombre de Nombre Nombre moyen COMMUNE salles de maîtres chargés d'écoles d'élèves d’élèves par classe de cours classe CASSOU 41 152 152 6 209 40,85 BOUGNOUNOU 24 89 88 3 746 42,09 DALO 7 27 27 1 208 44,74 SAPOUY 55 200 197 9 190 45,95 BAKATA 24 94 90 4 650 49,47 GAO 17 56 58 2 897 51,73 TOTAL ZIRO 168 618 612 27 900 45,15 Source : MENA, Annuaire statistique 2012-2013

On remarque de façon générale que dans de la province de Ziro, les écoles présentent de faibles effectifs par classe (45,1) par rapport à la moyenne nationale (52,2). Contrairement aux autres provinces de la région, toutes les communes du Ziro ont des effectifs par classe conformes à la norme nationale. Ces communes pourraient même accueillir de nouveaux élèves.

Dans l’ensemble, la région du Centre-Ouest présente une assez bonne couverture en termes d’écoles primaires. En effet, par rapport à la norme de 3 km, seulement 18,47% des localités de la région sont situées au delà de la distance minimale.

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En termes d’accessibilité du point de vue du personnel enseignant, les données agrégées au niveau régional présentent quelques disparités. Selon l’annuaire statistique 2012-2013 du MENA, les ratios élèves/maîtres dans la région du Centre- Ouest par province se présentent comme suit :

Tableau n°21: Ratio Elèves/maîtres dans la région du Centre-Ouest

Provinces Nombre de maîtres enseignants Nombre d’élèves Ratio élèves/maîtres Boulkiemdé 2 086 118 773 56,9 Sanguié 968 59 989 62,0 Sissili 778 37 571 48,3 Ziro 612 27 900 45,6 Région 4 444 244 233 55,0 Source : MENA, Annuaire statistique 2012-2013

Le tableau montre que deux provinces à savoir le Sanguié et le Boulkiemdé ont un ratio supérieur au ratio moyen de la région qui est de 55 élèves pour un maître, soit respectivement 62 et 56,9 élèves pour un maître. Par contre, les provinces de la Sissili et du Ziro ont un ratio inférieur au ratio moyen de la région soit respectivement 48,3 et 45,6 élèves/maîtres. Dans l’ensemble, on note que la région présente un ratio un maître pour 55 élèves, ce qui est un peu au dessus de la moyenne nationale qui est de 52,2 élèves (MENA, Annuaire statistique 2012-2013).

L’implantation des écoles tient aussi compte du nombre d’élèves par classe. Selon l’annuaire statistique 2012-2013 du MENA, le nombre d’élèves/classe dans la région du Centre-Ouest par province se présente comme suit :

Tableau n°22: Nombre d'élèves par classe

Province Nombre de Nombre d'élèves Ratio Nombre salles de classe élèves/maître d'élèves/ classe BOULKIEMDE 2 122 118 773 56,9 56,0 SANGUIE 983 59 989 62 61,0 SISSILI 793 37 571 48,3 47,4 ZIRO 618 27 900 45,6 45,1 Total Région 4 516 244 233 55 54,1 Source : Annuaire statistique du MENA, 2013

Suivant la moyenne nationale qui est de 52,2 élèves par classe, le tableau montre que les provinces de la Sissili et du Ziro ont des effectifs acceptables (respectivement 47,4 et 45,1 élèves par classe). Par contre, dans les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié, ces nombres sont supérieurs à la moyenne nationale (respectivement 56 et 61). Dans toutes les provinces, le nombre d’élèves/classe est à peu près égal au ratio élèves/maître. En considérant les orientations du Schéma national d’aménagement et du développement durable du territoire

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(SNADDT), qui fixe son objectif pour 30 élèves/classe, les écoles du Centre-Ouest présentent des effectifs pléthoriques.

Le point suivant aborde l’état des ouvrages hydrauliques de la région.

III. REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST Selon le MEAHA (2013), la région du Centre-Ouest dispose de 241 retenues d’eau dont 83,82% de barrages, 13,28% de boulis et 2,90% de mares. La distribution de ces retenues entre les quatre provinces donne les résultats suivants : Boulkiemdé 104 retenues dont 94 barrages, 07 boulis, 03 mares ; Sanguié : 74 retenues dont 68 barrages, 04 boulis, 02 mares ; Sissili : 35 retenues dont 24 barrages, 10 boulis, 01 mare et Ziro : 28 retenues dont 16 barrages, 11 boulis et 01 mare.

Concernant les points d’eau modernes (PEM), la région compte au total 6 413 points d’eau modernes dont 4 365 forages (68,06%) et 2 048 puits modernes (31,93%). Toutefois, il est opportun de cerner leur distribution entre les quatre provinces de la région à savoir le Boulkiemdé, le Sanguié, la Sissili et le Ziro.

III.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans les provinces L’analyse de la répartition des ouvrages hydrauliques est faite au niveau provincial et communal.

IV.1.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Boulkiemdé  Retenues d’eau

La province du Boulkiemdé compte 104 retenues, soit 43,15% des retenues d’eau de la région du Centre-Ouest. Des 202 barrages que compte la région, elle en dispose 94, soit 46,53%. Les boulis et les mares de cette province représentent respectivement 21,88% et 42,86% de ceux de la région. La carte ci-dessous nous renseigne sur la répartition spatiale de ces infrastructures.

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Carte n°26: Répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Boulkiemdé

Dans l’ensemble, les retenues d’eau sont harmonieusement reparties dans la province du Boulkiemdé. Toutefois, des disparités sont observées lorsqu’on analyse cette répartition au niveau communal. En effet, les communes de Koudougou (19,23%), Sabou (13,46%) et Nanoro (10,58%) semblent nanties. Par contre, les communes de Soaw (0,96%), Nandiala (1,92%), Pella (2,88%) et Poa (2,88%) semblent moins équipées en retenues d’eau.

Le tableau suivant donne la répartition des retenues d’eau par commune.

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Tableau n°23 : Répartition des retenues d’eau de la province du Boulkiemdé par commune

CAPACITE COMMUNE BARRAGE BOULI MARE TOTAL % NOMBRE 3 % CAPACITE (m ) BINGO 5 0 1 6 5,77% 42 000 0,04% IMASGO 6 0 0 6 5,77% 3 193 000 3,20% KINDI 5 1 0 6 5,77% 41 000 0,04% KOKOLOGHO 6 1 0 7 6,73% 711 000 0,71% KOUDOUGOU 19 0 1 20 19,23% 1 795 100 1,80% NANDIALA 2 0 0 2 1,92% 0 0,00% NANORO 9 2 0 11 10,58% 84 591 741 84,79% PELLA 3 0 0 3 2,88% 347 000 0,35% POA 2 1 0 3 2,88% 461 000 0,46% RAMONGO 4 1 0 5 4,81% 362 300 0,36% SABOU 13 0 1 14 13,46% 3 147 000 3,15% SIGLE 6 1 0 7 6,73% 9 000 0,01% SOAW 1 0 0 1 0,96% 1 420 000 1,42% SOURGOU 4 0 0 4 3,85% 1 716 000 1,72% THYOU 9 0 0 9 8,65% 1 935 000 1,94% TOTAL 94 7 3 104 100,00% 99 771 141 100,00% Source : MEAHA, 2011-2013, DGPC-AD, mars 2014

Suivant la capacité des retenues d’eau, la province du Boulkiemdé représente 78,17% du volume total des retenues d’eau de la région du Centre-Ouest. La commune de Nanoro occupe 84,82% du volume total des retenues d’eau de la province. Suivent les communes de Imasgo (3,20%), Sabou (3,16%), Thyou (1,94%), Koudougou (1,80%), Sourgou (1,72%), Soaw (1,42%). Les communes qui sont à la traine sont celles de Kokologo (0,71%), Poa (0,46%), Ramongo, Pella (0,36%), Bingo (0,35%), Kindi (0,04%), Siglé (0,01%) et Nandiala (0%).

La rélisation de nouvelles retenues d’eau, en fonction des caractéristiques hydogéologiques, démographiques et des réalités socioéconomiques, pourrait améliorer l’économie et le bien être des populations de chaque territoire.

 Points d’eau

La province du Boulkiemdé compte 2 830 PEM composés de 1 960 forages et 870 puits modernes. Les puits abandonnés de la province représentent 11,72% contre 4,49% pour les forages abandonnés. Les détails sur le nombre d’ouvrages hydrauliques par type et par commune sont fournis par le tableau qui suit.

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Tableau n°24: Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans le Boulkiemdé

Puits Tota Puits % puits Forages Forages Total % forages Tota modernes l Communes abandonné abandonné fonctionnel abandonné forage abandonné l fonctionnel puit s s s s s s PEM s s Bingo 44 15 59 25,42 101 2 103 1,94 162 Imasgo 36 0 36 0,00 97 3 100 3,00 136 Kindi 91 3 94 3,19 67 1 68 1,47 162 Kokologo 32 21 53 39,62 123 6 129 4,65 182 Koudougo 82 0 82 0,00 303 4 307 1,30 389 u Nandiala 66 1 67 1,49 71 1 72 1,39 139 Nanoro 35 22 57 38,60 161 23 184 12,50 241 Pella 33 4 37 10,81 115 6 121 4,96 158 Poa 29 0 29 0,00 142 0 142 0,00 171 Ramongo 89 5 94 5,32 109 8 117 6,84 211 Sabou 65 0 65 0,00 149 10 159 6,29 224 Siglé 60 20 80 25,00 172 8 180 4,44 260 Soaw 9 1 10 10,00 73 10 83 12,05 93 Sourgou 29 3 32 9,38 79 1 80 1,25 112 Thyou 68 7 75 9,33 110 5 115 4,35 190 2 Total 768 102 870 11,72 1 872 88 1 960 4,49 830 Source : MEAHA 2013, DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Le tableau montre que les communes de Kokologo et de Nanoro ont les plus forts taux de puits abandonnés, soit respectivement 39,62% et 38,60%. Seules les communes de Imasgo, de Koudougou et de Sabou présentent une fonctionnalité totale des puits modernes. Pour ce qui est des forages, les communes de Nanoro et de Soaw connaissent des taux d’abandons élevés soit respectivement 12,50% et 12,05%. Seule la commune de Poa présente une fonctionnalité totale des forages. L’abandon des puits et des forages constaté pourrait s’expliquer soit par l’assèchement, soit par la souillure de ces ouvrages hydrauliques, soit à cause de l’adduction d’eau potable dans les communes.

La carte qui suit traduit la répartition spatiale de la fonctionnalité des points d’eau modernes par commune.

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Carte n°27: Répartition spatiale des points d’eau de la province du Boulkiemdé

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L’observation de la carte renseigne que les PEM sont presqu’uniformément répartis dans la province du Boulkiemdé. Toutefois, on y note une forte concentration des forages abandonnés au nord, précisément dans la commune de Nanoro ; toute chose qui nécessite une réflexion plus approfondie pour rechercher les causes de l’abandon des forages dans cette commune.

III.1.2. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Sanguié  Retenues d’eau

Les retenues d’eau de la province du Sanguié représentent 30,71% de celles de la région du Centre-Ouest. Par type de retenues d’eau, les barrages représentent 33,66%, les boulis 12,50% et les mares 28,57% des des retenues d’eau de la région. La répartition spatiale de ces infrastructures hydrauliques est fournie par la carte ci- après.

Carte n°28 : Répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Sanguié

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La répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Sanguié présente une concentration au centre et des poches de déficit. Les communes de Réo (25,68%), Ténado (16,22%), Zawara (10,81%), Dassa, Didyr et Pouni avec 9,46% chacune semblent nanties. Par contre, les communes de Godyr (2,70%), Kyon (4,05%), Kordié (4,41%) et Zamo (6768%) semblent moins équipées en retenues d’eau. Le tableau qui suit présente la distribution des retenues d’eau de la province par commune.

Tableau n°25 : Répartition des retenues d’eau de la province du sanguié par commune

COMMUNE BARRAGE BOULI MARE TOTAL % NOMBRE CAPACITE (m3) % CAPACITE

DASSA 7 0 0 7 9,46% 0 0,00% DIDYR 6 0 1 7 9,46% 1 274 000 6,88% GODYR 1 1 0 2 2,70% 0 0,00% KORDIE 4 0 0 4 5,41% 85 000 0,46% KYON 3 0 0 3 4,05% 360 000 1,94% POUNI 6 0 1 7 9,46% 1 273 906 6,88% REO 18 1 0 19 25,68% 14 134 442 76,30% TENADO 12 0 0 12 16,22% 546 303 2,95% ZAMO 5 0 0 5 6,76% 447 000 2,41% ZAWARA 6 2 0 8 10,81% 403 600 2,18% TOTAL 68 4 2 74 100,00% 18 524 251 100,00% Source : MEAHA, 2011-2013, DGPC-AD, mars 2014

Suivant la capacité des retenues d’eau, la province du Sanguié, avec 14,52% du volume total des retenues d’eau de la région du Centre-Ouest, occupe la deuxième place après celle du Boulkiemdé. La commune de Réo, avec 76,30% du volume total des retenues d’eau de la province occupe le plus grand volume. Elle est suivie des communes de Didyr (6,88%), Pouni (6,88%), Ténado (2,95%), Zamo (2,41%), Zawara (2,18%) et Kyon (1,94%). Les communes de Kordié (0,46%), Godyr (0%) et Dassa (0,00%) occupent les dernières places.

La rélisation de retenues d’eau suplémentaires dans ces communes, en tenant compte des spécifités du milieu naturel et des réalités socioéconomiques, pourrait contribuer à soutenir le développement de ces collectivités.

 Points d’eau

La province du Sanguié compte 1 634 PEM dont 1 113 forages et 521 puits modernes. Le tableau qui suit renseigne sur l’état de fonctionnalité des PEM de la province.

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Tableau n°26 : Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans la province du Sanguié

Puits Puits Total % puits Forages Forages Total % forages Total Communes modernes abandonnés puits abandonnés fonctionnels abandonnés forages abandonnés PEM fonctionnels Dassa 36 1 37 2,70 60 3 63 4,76 100 Didyr 77 5 82 6,10 147 0 147 0,00 229 Godyr 44 5 49 10,20 97 6 103 5,83 152 Kordié 36 5 41 12,20 118 3 121 2,48 162 Kyon 26 0 26 0,00 53 1 54 1,85 80 Pouni 53 7 60 11,67 154 0 154 0,00 214 Réo 95 11 106 10,38 135 4 139 2,88 245 Ténado 59 1 60 1,67 157 0 157 0,00 217 Zamo 25 0 25 0,00 69 1 70 1,43 95 Zawara 32 3 35 8,57 105 0 105 0,00 140 1 Total 483 38 521 7,29 1 095 18 1 113 1,62 634 Source : MEAHA 2013, DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Le taux de fonctionnalité des puits modernes et des forages présenté dans le tableau indique une disparité d’une commune à une autre. Pour ce qui est des puits modernes, les communes de Kordié, de Pouni, de Réo et de Godyr ont les plus forts taux de puits abandonnés, soit respectivement 12,20%, 11,67%, 10,38% et 10,20%. Les communes de Kyon et de Zamo sont les seules qui présentent une fonctionnalité totale des puits modernes. Pour ce qui est des forages, les communes de Godyr et de Dassa ont les plus forts taux d’abandon soit respectivement 05,83% et 04,76%. Seules les communes de Zawara, de Tenado, de Didyr et de Pouni ont une fonctionnalité totale des forages. L’abandon des puits et des forages constaté pourrait s’expliquer également comme dans la province du Boulikemdé soit à cause de l’adduction d’eau potable dans les communes, soit par l’assèchement, soit par la souillure de ces ouvrages hydrauliques. Cette fonctionnalité s’observe également à travers la carte suivante qui permet de localiser les infrastructures abandonnées de la province.

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Carte n°29: Répartition spatiale des points d’eau de la province du Sanguié

Dans l’ensemble, les points d’eau modernes de la province du Sanguié sont répartis de façon harmonieuse. En effet, à l’exception de la zone qui borde les provinces des Balés et du Mouhoun où des aires classées limitent l’implantation des infrastructures, la répartition des PEM est presque équilibrée dans l’espace provincial. Cependant, on constate que les puits et les forages abandonnés sont localisés dans la moitié septentrionale d’une manière générale.

III.1.3. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province de la Sissili  Retenues d’eau

La province de la Sissili compte 35 retenues, soit 14,52% des retenues d’eau de la région du Centre-Ouest. Par type de retenues d’eau, les barrages de la Sissili représentent 11,88%, les boulis 31,25% et les mares 14,29% de ceux de la région. La répartition spatiale de ces infrastructures hydrauliques est fournie par carte ci-après.

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Carte n°30 : Répartition spatiale des retenues d’eau de la province de Sissili

Dans la province de la Sissili, la répartition spatiale des retenues d’eau présente des disparités. Les communes de Léo (37,14%), Biéha (25,71%) et Silly (20%) semblent nanties. Par contre, les communes de To (14,29%), Boura (2,70%), Niabouri (0,00%), et Nabielnianayou (0,00%) semblent moins équipées en retenues d’eau. Le tableau suivant donne la répartion des retenues d’eau par commune.

Tableau n°27 : Répartition des retenues d’eau de la province de la Sissili

COMMUNES BARRAGE BOULI MARE TOTAL % NOMBRE CAPACITE (m3) % CAPACITE

BIEHA 6 3 0 9 25,71% 9 500 0,21% BOURA 1 0 0 1 2,86% 4 200 000 92,01% LEO 11 2 0 13 37,14% 355 300 7,78% SILLY 3 4 0 7 20,00% 0 0,00% TO 3 1 1 5 14,29% 0 0,00% TOTAL 24 10 1 35 100,00% 4 564 800 100,00% Source : MEAHA, 2011-2013, DGPC-AD, mars 2014

En ce qui concerne la capacité des retenues d’eau, il ressort que la province de la Sissili occupe le dernier rang avec 3,58% du volume total des retenues d’eau de la

72 région du Centre-Ouest. En termes de répartition entre les différentes communes, la commune de Boura représente à elle seule plus de 90% de la capacité totale des retenues d’eau de la province. Elle est suivie par la commune de Léo avec 7,78%. Les communes de Silly et de To représentent chacune 0,00% de la capacité des retenues d’eau de la province.

Le cas des communes de Niabouri et de Nabielnianayou mérite une attention particulière car en dépit du potentiel naturel, celles-ci n’ont pas de retenue d’eau. En outre, des retenues d’eau pourraient être aménagées dans la forêt classée aux fins écotouristiques.

 Points d’eau

La province de la Sissili compte au total 1 204 PEM dont 726 forages et 478 puits modernes. La répartition par commune de ces infrastructures hydrauliques donne les résultats suivants : Léo 27%, To 21,34%, Biéha 16,78%, Boura 14,54%, Silly 10,13%, Niabouri 6,73%, Nebielianayou 3,49%. Les détails sur la fonctionnalité des infrastructures hydrauliques de chaque commune sont donnés par le tableau suivant. Tableau n°28: Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans la province de la Sissili

Puits % puits Forages Forages Total % forages Puits Total Total Communes modernes abandonné fonctionnel abandonné forage abandonné abandonnés puits PEM fonctionnels s s s s s Bieha 53 28 81 34,57 121 0 121 0,00 202 Boura 35 22 57 38,60 115 0 118 0,00 175 Leo 135 14 149 9,40 173 3 176 1,70 325 Nebielian 12 3 15 20,00 27 3 27 11,11 ayou 42 Niabouri 22 1 23 4,35 58 0 58 0,00 81 Silly 23 1 24 4,17 96 0 98 0,00 122 To 125 4 129 3,10 120 2 128 1,56 257 Total 405 73 478 15,27 710 8 726 1,10 1 204 Source : MEAHA 2013, DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Le tableau montre le taux de fonctionnalité des puits et des forages dans la province. Pour ce qui est des puits modernes, les communes de Boura, de Biéha et de Nebielianayou ont les plus forts taux de puits abandonnés, soit respectivement 38,60%, 34,57% et 20%. Les communes de To, de Silly et de Niabouri sont celles qui présentent un faible pourcentage de puits abandonnés. Pour ce qui est des forages, la commune de Nebielianayou a un taux d’abandon élevé (11,11%). Seules les communes de Silly, de Biéha, de Niabouri et de Boura ont une fonctionnalité totale des forages.

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La carte suivante traduit la répartition spatiale de la fonctionnalité des points d’eau modernes par commune.

Carte n°31: Répartition spatiale des points d’eau de la province de la Sissili

La répartition spatiale des PEM est diffuse dans la province de la Sissili avec toutefois une legère concentration dans la partie centre-est. L’espace du parc national Tambi Kaboré reste sans PEM. Cependant, il est nécessaire d’en installer dans cette aire classée pour les besoins pastoraux.

III.1.4. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Ziro  Retenues d’eau

La province du Ziro dispose de 28 retenues, soit 11,62% sur un total de 202 que compte la région du Centre-Ouest. Par type de retenues d’eau, les barrages du Ziro représentent 7,92%, les boulis 34,38% et les mares 14,29% de ceux de la région. La répartition spatiale de ces infrastructures hydrauliques est fournie par carte ci-après.

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Carte n°32: Répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Ziro

La répartition spatiale des retenues d’eau de la province du Ziro est dans l’ensemble homogène. Cependant, des disparités existent d’une commune à une autre. En effet, les communes de Cassou (32,14%), Bougnounou (25%) et Sapouy (21,43%) présentent une couverture satisfaisante en retenues d’eau. Par contre, les communes de Gao (3,57%), Bakata (7,14%) et Dalo (10,71%) semblent moins dotées de retenues d’eau. Le tableau ci-après fait le recapitulatif des retenues d’eau de la province par commune.

Tableau n° 29 : Répartition des retenues d’eau de la province du Ziro par commune

% 3 % COMMUNES BARRAGE BOULI MARE TOTAL CAPACITE (m ) NOMBRE CAPACITE BAKATA 1 1 0 2 7,14% 10 000 0,21% BOUGNOUNO 3 3 1 7 25,00% 955 000 20,04% U CASSOU 6 3 0 9 32,14% 330 000 6,92% DALO 2 1 0 3 10,71% 1 265 900 26,56% GAO 0 1 0 1 3,57% 0 0,00% SAPOUY 4 2 0 6 21,43% 2 205 000 46,27% TOTAL 16 11 1 28 100,00% 4 765 900 100,00% Source: MEAHA, 2011-2013, DGPC-AD, mars 2014

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Suivant la capacité des retenues d’eau, la province du Ziro occupe 3,74% de la capacité totale des retenues d’eau de la région du Centre-Ouest et se place au 3ème rang après le Boulkiemdé et le Sanguié. En ce qui concerne les volumes d’eau par communes, la commune de Sapouy vient en tête avec 46,27% de la capacité totale des retenues d’eau de la province. Elle est suivie par les communes de Dalo et de Bougnounou avec respectivement 26,56% et 20,04%. Les communes de Cassou, Bakata et Gao ne représentent quant à elles que 6,92%, 0,21% et 0,00% de la capacité des retenues d’eau de la province.

Toutefois, l’aménagement de nouvelles retenues d’eau dans ces communes, en tenant compte des spécifités du milieu naturel et des réalités socioéconomiques, pourrait contribuer à soutenir le développement de ces collectivités.

 Points d’eau

La répartition par commune des PEM se présente comme suit : Sapouy 32,88%, Cassou 21,34%, Bakata 15,57%, Bougnounou 14,63%, Gao 9,66%, Dalo 05,90%.

Les détails sur l’état de fonctionnalité des ouvrages hydrauliques par province sont fournis par le tableau qui suit. Tableau n°30: Etat de fonctionnalité des PEM par commune dans la province du Ziro

Puits Tota Puits % puits Forages Forages Total % forages Tota modernes l Communes abandonné abandonné fonctionnel abandonné forage abandonné l fonctionnel puit s s s s s s PEM s s Bakata 27 1 28 3,57 88 0 88 0,00 116 Bougnouno 18 2 20 10,00 89 0 89 0,00 109 u Cassou 46 0 46 0,00 113 0 113 0,00 159 Dalo 9 0 9 0,00 35 0 35 0,00 44 Gao 14 0 14 0,00 57 1 58 1,72 72 Sapouy 60 2 62 3,23 183 0 183 0,00 245 Total 174 5 179 2,79 565 1 566 0,18 745 Source : MEAHA 2013, DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

On remarque que 2,79% des puits sont abandonnés et seulement un forage abandonné dans la commune de Gao soit 0,18% des forages de la province.

La carte qui suit montre la répartition spatiale de la fonctionnalité des points d’eau par commune.

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Carte n°33: Répartition spatiale des points d’eau de la province de la Ziro

Tout comme dans la Sissili, la répartition spatiale des PEM au Ziro est diffuse. Malgré la présence de la forêt classée, on constate que des PEM y sont implantés. Ce qui pourrait témoigner de la présence humaine dans cet espace pourtant interdit d’habitation.

III.2. Analyse de l’accessibilité des ouvrages hydrauliques dans les provinces L’accessibilité des populations de la région du Centre-Ouest aux ouvrages hydrauliques est analysée en fonction du ratio population/PEM et de la distance moyenne d’accès à ces ouvrages. Elle ne prend pas en compte les retenues d’eau.

Dans la région du Centre-Ouest, les valeurs du ratio population/PEM se situent entre 128 (Bingo) et 541 (Koudougou), la moyenne étant de 248 hbts par PEM. La carte suivante présente le ratio population/PEM sur l’ensemble de la région.

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Carte n°34: Ratio population/point d’eau par commune de la région du Centre-Ouest

Il ressort de l’analyse de cette carte que 73,68% des communes (28) présentent un ratio conforme à la norme qui est de 300 hbts pour un PEM. Dans la province du Boulkiemdé, trois (03) communes (Koudougou, Kokologo et Kindi) présentent un ratio population/PEM supérieur à la norme. Dans le Sanguié, seule la commune de Kyon présente un ratio population/PEM supérieur à la norme. Il en est de même pour la commune de Silly dans la Sissili. Par contre dans le Ziro, plus de 80% des communes ont un ratio population/PEM au dessus de la norme.

Le tableau n°2 joint en annexe fait le récapitulatif du ratio population/PEM par commune dans la région.

Dans l’ensemble, la région du Centre-Ouest a une bonne couverture en ouvrages hydrauliques. Cependant, la répartition spatiale des points d’eau révèle que la partie nord des provinces du Boulkiemdé et du Sanguié (cf cartes n°27 et 28) présente une forte concentration tandis que le sud présente une répartition diffuse.

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Il ressort aussi que la province du Boulkiemdé compte 44,13% des points d’eau de la région. Cette situation peut s’expliquer soit par le faible taux de branchement des populations dans la commune urbaine, soit par un effort de développement des PEM dans les communes rurales de la province. Vient ensuite la province du Sanguié qui totalise 25,48% des points d’eau. La province de la Sissili occupe la troisième place avec 18,77% des points d’eau. La province du Ziro quant à elle ne dispose que de 11,62% des points d’eau de la région.

Le tableau ci-après fait le recapitulatif de la répartition des PEM de la région.

Tableau n°31 : Répartition des PEM de la région du Centre-Ouest

Province Forages % forages Puits % puits Total % PEM

Boulkiemdé 1 960 44,90 870 42,48 2 830 44,13

Sanguié 1 113 25,50 521 25,44 1 634 25,48 Sissili 726 16,63 478 23,34 1 204 18,77 Ziro 566 12,97 179 8,74 745 11,62

Total 4 365 100 1 579 100 6 413 100

Source: MEAHA 2013, DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

L’analyse de l’état de fonctionnalité des PEM par province révèle un taux considérable de 4,99% soit 218 puits modernes abandonnés et un taux de 7,28% soit 115 forages abandonnés. Cela interpelle aussi bien les populations locales que les autorités municipales, les structures déconcentrées de l’hydraulique pour un entretien et un suivi régulier de ces infrastructures.

A l’échelle provinciale, le ratio population/PEM donne 226 pour la Sissili, 239 pour le Sanguié, 257 pour le Boulkiemdé et 309 pour le Ziro. A l’exception du Ziro, toutes les autres provinces sont dans la norme (300 hbts pour un PEM), soit une moyenne de 252 hbts pour un PEM. Cependant, il existe des disparités entre les communes. Le tableau n°6 joint en annexe donne le taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la région.

Après l’analyse des ouvrages hydrauliques, le point suivant fait la synthèse des services administratifs de la région.

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IV. REPARTITION SPATIALE DES SERVICES ADMINISTRATIFS DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST La région du Centre-Ouest compte au total 228 services administratifs composés de 38 préfectures, 38 mairies, 32 services pour l’agriculture, 7 pour la santé, 37 pour l’éducation, 27 pour l’environnement, 13 pour l’économie, 1 pour l’enseignement supérieur, 16 pour l’élevage, 2 pour l’eau et l’assainissement, 3 pour l’action sociale et 15 pour les autres services administratifs (Gouvernorat, Haut-Commissariat, Conseil régional, Direction régionale des infrastructures, du transport et du désenclavement Direction provinciale des infrastructures, du transport et du désenclavement, etc.). La répartition spatiale et l’accessibilité de ces services est appréhendée au niveau provincial et communal.

IV-1. Répartition des services administratifs dans la province du Boulkiemdé Dans la province du Boulkiemdé, la sortie terrain a permis de lever 99 services administratifs déconcentrés et décentralisés qui se composent comme suit : 1 Gouvernorat, 1 Haut-Commissariat, 1 Conseil régional, 3 services administratifs du domaine de la santé (DRS, District), 17 pour l’éducation (CEB, DREBA, DPEBA), 1 pour l’enseignement supérieur (DRESS), 13 pour l’environnement, 6 pour l’élevage, 9 pour l’agriculture, 3 pour l’économie, 1 de l’action sociale, 15 pour la mairie, 15 de la préfecture, et 13 pour les autres services administratifs (Direction régionale de la culture et du tourisme, Direction régionale des infrastructures et du désenclavement, Chambre régionale du commerce, Direction régionale de la jeunesse, Direction régionale de la police, etc.).

La carte suivante présente la répartition spatiale des services de base dans la province.

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Carte n°35: Répartition spatiale des services administratifs dans la province du Boulkiemdé

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Cette carte montre que les services sont concentrés à l’ouest plus précisément dans le chef-lieu de la province (Koudougou). Par ailleurs, on constate qu’au niveau déconcentré, les services de l’éducation sont les plus représentatifs sur l’ensemble du territoire de la province. Les services de l’environnement viennent en deuxième position en termes de visibilité sur le terrain. Quant aux services décentralisés, toutes les communes disposent d’un service efffectif au niveau des mairies et des préfectures.

IV.2- Répartition des services administratifs dans la province du Sanguié La province du Sanguié compte 64 services administratifs levés. La répartition de ces services se présente comme suit : 1 Haut-Commissariat, 2 services administratifs pour la santé, 11 pour l’éducation, 9 pour l’environnement, 4 pour l’élevage, 11 pour l’agriculture, 2 pour l’économie, 1 de l’action sociale, 10 pour les mairies, 10 préfectures, 2 pour eau et assainissement et 1 pour la Direction provinciale des infrastructures, des transports et du désenclavement. La carte suivante présente la répartition spatiale des services de base dans la province.

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Carte n°36: Répartition spatiale des services administratifs dans la province du Sanguié

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En termes de distribution, on note que le chef-lieu de province (Réo) et les chefs-lieux de communes concentrent le plus de services administratifs. Cela s’explique par l’effectif des populations qui y vivent.

IV.3- Répartition des services administratifs dans la province de la Sissili Tout comme dans les autres provinces, la province de la Sissili regorge pratiquement les mêmes services. En effet, la sortie terrain a permis de localiser 36 services administratifs qui se résument comme suit : 1 haut-Commissariat, 4 pour l’éducation, 1 pour la santé, 6 pour l’agriculture, 4 pour l’environnement, 3 pour l’élevage, 2 pour l’économie, 1 pour l’action sociale, 7 préfectures, 7 mairies.

La carte ci-après présente la répartition spatiale des services de base dans la province.

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Carte n°37: Répartition spatiale des services administratifs dans la province de la Sissili

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En termes de distribution, on note que le chef-lieu de province (Léo) et les chefs-lieux de communes concentrent le plus de services administratifs. Cela s’explique par l’effectif des populations qui y vivent. iV.4- Répartition des services administratifs dans la province du Ziro Dans la province du Ziro, la sortie terrain a permis de localiser 29 services infrastructures qui se composent comme suit : 1 Haut-Commissariat, 1 service administratif du domaine de la santé, 5 pour l’éducation, 1 pour l’environnement, 3 pour l’élevage, 6 pour l’agriculture, 6 pour la mairie, 6 de la préfecture.

La carte suivante montre la répartition spatiale des services de base dans la province.

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Carte n°38: Répartition spatiale des services administratifs dans la province du Ziro

De cette analyse, il ressort que toutes les communes disposent des services administratifs dans le domaine de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.

De façon générale, on note que la région du Centre-Ouest dispose de services administratifs mais les bâtiments abritant ces services sont dans un état de vétusté très avancé comme le témoigne cette photographie. Planche photographique n° 2 : Etat du service de l’agriculture dans la commune rurale de Imasgo

Source : DGPC-AD, Enquête terrain, mars 2014

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Au vu de la situation d’ensemble des infrastructures et des services dans la région, des propositions sont faites pour un meilleur équilibre de leur répartition et de leur accessibilité.

TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS D’IMPLANTATION DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA REGION DU CENTRE-OUEST Au regard des analyses effectuées sur la répartition spatiale des infrastructures des 4 secteurs concernés par l’étude et de leur accessibilité, des propositions de nouveaux sites d’implantation d’infrastructures sont faites dans le but de disposer d’une répartition plus ou moins équitable tout en tenant compte des normes existantes.

I. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES La présente proposition d’implantation a privilégié la méthode suivante :

- la capitalisation des informations de l’annuaire statistique 2012 du Ministère de la santé et des données de la Direction régionale de la santé du Centre-Ouest ; - l’identification des besoins prioritaires des communes de la region du Centre-Ouest à partir du RMAT (5km), de la population de chaque village, de l’exploitation des données d’occupation des terres ; - la confrontation des besoins des communes avec les infrastructures existantes sur le terrain. Ainsi, le nombre total de nouvelles infrastructures sanitaires (CSPS) nécessaires pour la région du Centre-Ouest est de 130 CSPS. La carte suivante présente les propositions d’implantation de ces CSPS au niveau de la region.

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Carte n°39: Proposition d’implantation de nouveaux CSPS dans la région du Centre-Ouest

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La répartition de ces nouvelles infrastructures sanitaires par province est donnée par le graphique suivant :

Graphique n°5: Nombre de nouveaux CSPS à réaliser par province

NOMBRE DE CSPS A IMPLANTER

23 34 ZIRO

30 SISSILI BOULKIEMDE 43 SANGUIE

Source : DGPC-AD, mars 2014 Il ressort du graphique que c’est la province de la Sissili qui a plus besoin d’offre de formations sanitaires (43) suivi du Ziro (34), du Boulkiemdé (30) et du Sanguié (23). Les détails des propositions par commune sont dans les tableaux n°11, 12 et 13 joints en annexe.

II. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES Au total, la région du Centre-Ouest aurait besoin de 43 nouvelles écoles à repartir entre ses quatre entités provinciales. Le besoin est plus exprimé dans la province de la Sissili à savoir 19 écoles primaires et dans la province du Ziro, soit 17 écoles primaires. Par contre, dans les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié, le besoin est peu élevé, soit respectivement 1 et 6 écoles primaires.

En tenant compte de la distance minimale de 3 km (selon les critères du MENA) à parcourir pour accéder à un établissement scolaire, les propositions d’implantation de nouvelles écoles se présentent comme suit : .

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Carte n°40: Proposition d’implantation de nouvelles écoles dans la région du Centre-Ouest

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Outre les propositions d’implantation de nouvelles écoles faites en tenant compte de la distance minimale parcourue, d’autres propositions sont faites suivant les effectifs des élèves par classe. Le tableau ci-après présente les écarts entres les classes nécessaires et celles existant. Tableau n°32 : Nombre de classes manquant dans les communes en 2012/2013 Communes Nombre Salles de Nombre Salles de Salles de d'écoles classe d'élèves classes classes nécessaires manquant BINGO 19 86 4 120 79 -7 KINDI 27 97 6 005 115 18 KOKOLOGHO 36 156 9 245 177 21 KOUDOUGOU 110 576 33 031 633 57 NANDIALA 25 95 4 890 94 -1 NANORO 34 125 7 351 141 16 PELLA 23 93 4 731 91 -2 POA 31 113 6 484 124 11 RAMONGHO 25 96 5 669 109 13 SABOU 50 211 11 849 227 16 SIGLE 36 140 7 606 146 6 SOAW 21 75 3 668 70 -5 SOURGOU 16 69 3 559 68 -1 THYOU 23 109 6 140 118 9 TOTAL BOULKIEMDE 497 2 122 118 773 2275 218 DASSA 12 40 2 534 49 9 DIDYR 29 121 7 625 146 25 GODYR 19 65 3 877 74 9 KORDIE 17 55 2 958 57 2 KYON 18 74 4 107 79 5 POUNI 29 116 7 760 149 33 REO 42 221 14 152 271 50 TENADO 35 164 10 227 196 32 ZAMO 17 53 2 954 57 4 ZAWARA 19 74 3 795 73 -1 TOTAL SANGUIE 237 983 59 989 1 149 169 BIEHA 26 84 5 014 96 12 BOURA 39 125 4 910 94 -31 LEO 47 223 11 282 216 -7 NEBIELIANAYOU 11 31 1 184 23 -8 NIABOURI 22 72 2 847 55 -17 SILLY 40 139 5 563 107 -32 TO 33 119 6 771 130 11 TOTAL SISSILI 218 793 37 571 720 23 BAKATA 24 94 4 650 89 -5 BOUGNOUNOU 24 89 3 746 72 -17 CASSOU 41 152 6 209 119 -33 DALO 7 27 1 208 23 -4 GAO 17 56 2 897 55 -1 SAPOUY 55 200 9 190 176 -24 TOTAL ZIRO 168 618 27 900 534 00 TOTAL REGION 1120 4 516 244 233 4 679 410 Source : MENA, Annuaire statistique 2013, DGPC-AD, enquête terrain, mars 2014 92

Le tableau présente la situation des besoins en salles de classes dans les communes de la région. Elle est le rapport entre les effectifs des élèves des communes sur le ratio de 52 ,20 élèves par classe. Cet état révèle un manque de 410 salles de classes dans la région. De cette analyse, il ressort que les communes des provinces du Boulkiemdé, du Sanguié, de la Sissili ont un excédent respectivement de 28, 169 et 23 salles de classes tandis que les communes de la province du Bam satisfont au besoin de classes. Cependant l’analyse se fonde uniquement sur les effectifs et le ratio élèves par classes. En somme, la région du Centre-Ouest a besoin de 43 nouvelles écoles primaires et de 410 nouvelles salles de classes pour améliorer son offre éducative.

III. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES PEM L’appréhension et l’analyse de la distribution spatiale et de l’accessibilité des PEM ont permis de montré que la région du Centre-Ouest affiche un taux d’accès à l’eau potable de 64,5% en 2013 (DGRE, 2014). Ainsi, la région aurait un besoin de 115 nouveaux forages à implanter. Les propositions de forages nécessaires à implanter par province se résument comme suit: 35 pour le Boulkiemdé, 22 pour le Sanguié, 32 pour le Ziro et 26 forages pour la Sissili. Le tableau qui suit montre les propositions faites pour l’implantation des forages dans la région.

Tableau n°33: Proposition d’implantation de forages dans la région du Centre-Ouest

COMMUNE Population Population Taux Forages ABS Forages Besoin projetée desservie d'accès 2014 BAD/4R total en 2013 forages BAKATA 32 163 14 986 46,6 1 4 5 CASSOU 45 871 21 416 46,7 1 3 4 KYON 23 359 10 953 46,9 1 4 5 NIABOURI 21 710 10 424 48,0 1 6 7 SILLY 34 227 16 838 49,2 1 5 6 GAO 23 598 11 854 50,2 1 4 5 DALO 12 309 6 210 50,5 1 5 6 NEBIELIANAYOU 8 795 4 539 51,6 1 3 4 POUNI 44 955 23 243 51,7 1 4 5 SABOU 52 051 27 501 52,8 1 3 4 BOUGNOUNOU 24 075 13 412 55,7 1 4 5 NANDIALA 24 633 13 728 55,7 1 7 8 SAPOUY 49 858 28 451 57,1 1 6 7 KINDI 37 461 21 505 57,4 1 7 8 TO 54 533 31 899 58,5 1 4 5 KOKOLOGHO 42 427 24 830 58,5 2 2 DASSA 16 776 9 980 59,5 1 1 SOAW 18 302 11 281 61,6 2 2

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TENADO 37 144 23 178 62,4 1 1 BIEHA 34 499 21 698 62,9 1 1 DIDYR 46 858 31 034 66,2 3 3 NANORO 37 772 25 444 67,4 4 4 BOURA 28 119 19 358 68,8 2 2 THYOU 27 606 19 661 71,2 2 2 PELLA 22 069 15 904 72,1 2 2 GODYR 22 131 15 953 72,1 2 2 KOUDOUGOU 57 298 41 785 72,9 0 LEO 27 786 20 805 74,9 0 POA 34 680 26 462 76,3 0 RAMONGO 26 294 20 489 77,9 2 2 SIGLE 33 308 26 889 80,7 0 SOURGOU 15704 12 769 81,3 0 ZAMO 17810 14 691 82,5 1 1 REO 38390 31 838 82,9 1 1 ZAWARA 20844 17 888 85,8 1 1 BINGO 18160 16 642 91,6 0 0 KORDIE 20943 19 403 92,6 2 2 IMASGO 11 966 11 315 94,6 2 2 REGION 64,5 15 100 115 Source : MEAHA, DGRE, mars 2014

La carte suivante renseigne sur le nombre de forages à implanter dans les communes de la région du Centre-Ouest

Carte n°41: Proposition d’implantation de nouveaux forages

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En ce qui concenre les propositions d’implantation de nouveaux puits modernes, elles sont faites en fonction des déficits déduits à partir de la norme internationale qui est de 1 PEM pour 300 hbts. Le tableau suivant montre les propositions faites dans ce sens.

Tableau n° 34: Proposition d’implantation de nouveaux puits modernes dans les communes déficitaires

Déficit en puits Province Commune modernes Kindi -10 BOULKIEMDE Koudougou -262 Kokologho -11 SANGUIE Kyon -10 SISSILI Silly -8 Bakata -4 Dalo -4 Sapouy -2 ZIRO Cassou -11 Gao -21 Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Ainsi, il ressort que 3 communes dans la province du Boulkiemdé à savoir Kindi, Kokologho et Koudougou sont dans le besoin avec respectivement 10, 11 et 262 puits modernes. Toutefois, le besoin de Koudougou devrait être relativisé et mis en rapport avec le raccordement au réseau de l’ONEA.

Au niveau de la province du Sanguié, seule la commune de Kyon est dans le besoin avec 10 puits modernes manquants. Il en est de même pour la province de la Sissili dont le besoin est de 8 puits modernes pour la commune de Silly.

Pour ce qui est de la province du Ziro, les besoins d’implantation de nouveaux puits modernes existent dans presque toutes les communes. Le plus grand besoin (21) se situe dans la commune de Gao qui est suivie de Cassou avec 11 puits modernes et de Bakata et Dalo avec chacune un besoin de 4 puits modernes. Pour ce qui est du chef-lieu de la province, le besoin est moindre avec seulement 2 puits modernes.

IV. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES SERVICES ADMINISTRATIFS Pour ce qui concerne la déconcentration des services publics de l’Etat, certaines communes connaissent soit une absence de services, soit un manque de bâtiment pour abriter ces services. Le tableau suivant montre les propositions de sites et de services à implanter par province. 95

Tableau n°35: Proposition d’implantation de nouveaux services administratifs dans la région du Centre-Ouest

PROVINCE DU BOULKIEMDE Commune Environnement Agriculture Elevage Action sociale Economie Eau et Total assainissement Thyou - 1 - 1 1 1 4 Bingo - - - 1 1 1 3 Imasgo - - - 1 1 1 3 Kindi - - 1 1 1 1 4 Kokologo - - 1 1 1 1 4 Nanoro - - 1 1 1 1 4 Niandiala - - 1 1 1 1 4 Pella - - 1 1 1 1 4 Poa - - 1 1 1 3 Ramongo - - 1 1 1 1 4 Sabou - - - 1 1 1 3 Sigle - - - 1 1 1 3 Soaw - - - 1 1 1 3 Sourgou 1 1 1 1 1 5 Koudougou 1 1 1 3 Total 1 1 7 15 15 15 54 PROVINCE DU SANGUIE Commune Environnement Agriculture Elevage Action sociale Economie Eau et Total assainissement Dassa - - - 1 1 1 3 Didyr - - - 1 1 1 5 Godyr - - - 1 1 1 4 Kordie - - - 1 1 1 3 Kyon - - 1 1 1 1 4 Pouni - - 1 1 1 3 Reo - - 1 1 2 Tenado - - 1 1 1 3 Zamo - - 1 1 1 1 4 Zawara - 1 1 1 1 1 5 Total 0 2 6 10 9 9 36 PROVINCE DE LA SISSILI Commune Environnement Agriculture Elevage Action sociale Economie Eau et Total assainissement Bieha 1 - - 1 1 1 4 Boura - - - 1 1 1 5 Leo - - - 0 Nabielianayou - - - 1 1 1 4 Niabouri - - 1 1 1 1 5 Silly - - 1 1 1 3 TO - - 1 1 1 3 Total 3 1 2 6 6 6 24 PROVINCE DU ZIRO 96

Commune Environnement Agriculture Elevage Action sociale Economie Eau et Total assainissement Bakata 1 - 1 1 1 1 5 Bougnounou 1 - 1 1 1 1 5 Cassou 1 - 1 1 1 1 5 Dalo 1 - 1 1 1 1 5 Gao - - 1 1 1 3 Sapouy - - - - 1 1 2 Total 4 0 4 5 6 6 25 Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Outre ces propositions, il y a lieu de :

- réhabiliter les services défectueux et en construire de nouveaux dans les communes où l’Etat est moins représenté ; - construire les infrastructures en matériaux définitifs; - réhabiliter les routes pour faciliter l’accessibilité des services publics ; - accroître le personnel d’encadrement dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de l’action sociale, etc.

Au terme de l’analyse de la répartition spatiale et de l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base dans la région du Centre-Ouest, il ressort qu’il existe dans l’ensemble des disparités inter et intra provinciales et communales. La province du Boulkiemdé abritant le chef-lieu de la région compte le plus grand nombre d’infrastructures dans tous les secteurs étudiés. La province du Sanguié vient en deuxième position, suivie de la province de la Sissili. La province du Ziro se place en dernière position.

Pour un meilleur équilibre de développement territorial et d’amélioration des conditions de vie des populations, des propositions d’implantion de nouvelles infrastructures sont faites dans les différentes provinces en tenant compte des normes nationales et internationales existantes.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS La présente étude a permis de présenter et d’analyser la répartition spatiale des infrastructures dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs. Sur la base des données collectées, des analyses ont été faites et des suggestions formulées pour une meilleure orientation des choix des décideurs dans la mise en œuvre des projets et programmes.

Cette étude qui est une suite de la phase pilote ayant concerné la seule région du Centre-Sud et uniquement le secteur de la santé, a été élargie aux régions du Centre- Nord et du Centre-Ouest et à 4 secteurs. Elle pourrait s’étendre progressivement à toutes les régions et prendre en compte toutes les infrastructures socioéconomiques réalisées par l’ensemble des projets et programmes publics au plan national.

Aussi, l’étude pourrait-elle permettre d’apprécier la répartition spatiale des infrastructures dans une collectivité territoriale donnée, de servir de documents de plaidoyer dans la recherche de financements et pour alimenter leurs bases de données sectoriels. Elle pourrait également être utilisée pour faire des analyses comparées des régions.

L’étude fera à terme ressortir les disparités dans la répartition spatiale des infrastructures sociales du territoire burkinabè afin de proposer des solutions idoines pour un développement harmonieux de l’ensemble des régions du pays.

L’exploitation des données validées par les sectoriels permettra d’alimenter l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET).

A la lumière des résultats de l’étude, les recommandations suivantes sont formulées :

 A l’endroit des pouvoirs publics - Œuvrer à une meilleure répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics ; - Dans le domaine de la santé, mettre l’accent sur la construction des CSPS et le recrutement du personnel soignant et veiller à leur affectation dans les communes (sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, medecins, infirmiers surtout); - Au niveau de l’éducation, procéder à la construction de collèges, de lycées et des écoles de formations et d’études supérieures ; - Dans le secteur de l’hydraulique, assurer surtout la fonctionnalité des PEM ;

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- Au niveau des services administratifs, œuvrer à leur déconcentration effective et la construction des locaux en matériaux définitifs pour abriter ces services.  A l’endroit de la DGPC-AD et de ses partenaires techniques et financiers - Faire un plaidoyer auprès des structures sectorielles pour le partage ou la mise à disposition aisé des données ; - Pérenniser l’étude à travers son financement conséquent ; - Œuvrer à ce que l’étude puisse servir d’outils de suivi dans le cadre de la formulation et de la mise en œuvre des projets et programmes ; - Vulgariser les résultats de l’étude à temps ; - Elargir l’étude à l’ensemble des secteurs de développement et aux autres régions du pays ; - Prévoir des moyens logistiques (engins à deux roues) permettant d’accéder facilement aux différentes localités.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Ministère de l’économie et des finances, juin 2009, recueil des concepts, définitions, indicateurs et méthodologies utilisés dans le Système statistique national, 150 p. Ministère de l’économie et des finances, 2011, Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV), rapport préliminaire, INSD, 50 p. Ministère de la santé, 2012, Annuaire statistique 2012, 237 p. Ministère de la santé, 2012, Plan d’action 2013 de la Direction régionale de la santé du Centre-Ouest, p. Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, 2012-2013, Annuaire statistique de l’éducation nationale, 445 p. Ministère des enseignements secondaire et supérieur, avril 2011, Manuel des normes scolaires du post primaire et du secondaire, 65 p. Ministère de l’économie et des finances, décembre 2013, répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics au Burkina Faso : cas de la région du Centre-Sud, 97 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 10 : Ménage et habitation, 176 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 7 : Mortalité, 96 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 12 : Situation socioéconomique des femmes, 138 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 16 : Projections démographiques 2007-2050, 108 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 8 : Migration, 150 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 6 : Natalité-Fécondité, 126 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 4 : Education : Instruction, Alphabétisation, Scolarisation, 197 p. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 2 : Etat et structure de la population, 180 p. Ministère de l’économie et des finances, décembre 2012, Fenêtre sur l’approvisionnement en eau potable en milieu rural au Burkina Faso, 30 p. Ministère de l’économie et des finances, décembre 2012, Fenêtre sur l’éducation au Burkina Faso, 49 p. Ministère de l’économie et des finances, décembre 2012, Fenêtre sur la santé au Burkina Faso, 63 p. Ministère de l’économie et des finances, juillet 2009, Projections démographiques de 2007 à 2020 par Régions et Provinces, 73 p.

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ANNEXES

Annexe 1 : Définition des expressions clés

SIG: selon le Cahier méthodologique sur la mise en œuvre d’un SIG (2003), «un Système d’Information Géographique est un système composé de logiciels, de matériels, de données, d’hommes, capables de saisir, de représenter, d’interroger et de mettre à jour toute forme d’information graphique ou attributaire géoréférencée». A la différence des autres systèmes et des autres bases de données, les données utilisées par les SIG ont une référence spatiale c'est-à-dire qu’elles ont des coordonnées géographiques.

Rayon moyen d’action théorique : selon le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), le rayon moyen d’action mesure la distance moyenne théorique parcourue par la population d’une localité pour accéder à une formation sanitaire (CSPS, dispensaire et maternité isolés).

Accessibilité théorique : peut être définie comme l’appréciation de la distance parcourue par vol d’oiseau. Elle est théorique et généralement plus courte que la distance réelle parcourue sur le terrain.

Accessibilité Physique : c’est l’appréciation de la distance réelle sur le terrain pouvant être affectée par les obstacles du milieu physique (cours d’eau, forêt, ravins,…) par opposition à l’accessibilité théorique.

Charge des infrastructures : c’est la population suportée par chaque infrastructure. Elle se calcule sur la base des polygones de Thiessen.

Distance portage : c’est la distance parcourue par la population pour avoir accès à une infrastructure hydraulique notamment les forages.

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Annexe 2 :

Tableau n°1: Population couverte par les normes par commune dans la région du Centre- Ouest

Commune Population en 2014 Norme OMS Pourcentage Norme nationale Pourcentage

Populations couvertes dans la province de le Boulkiemdé en 2014 Bingo 40 356 32 017 79,34 8 668 21,48 Imasgo 28 730 23 715 82,54 28 730 100,00 Kindi 41 745 39 027 93,49 40 356 96,67 Kokologo 42 836 42 836 100,00 21 695 50,65 Koudougou 176 492 21 490 12,18 172 080 97,50 Nanoro 41 596 27 470 66,04 10 544 25,35 Niandiala 29 597 29 597 100,00 8 101 27,37 Pella 24 613 24 613 100,00 18 699 75,97 Poa 60 416 60 416 100,00 38 511 63,74 Ramongo 29 308 28 925 98,69 16 007 54,62 Sabou 58 017 51 629 88,99 24 672 42,53 Sigle 37 126 28 064 75,59 25 475 68,62 Soaw 20 424 11 488 56,25 20 424 100,00 Sourgou 17 506 17 506 100,00 17 506 100,00 Thyou 30 769 26 370 85,70 18 661 60,65 TOTAL 679 531 176 492 25,97 615 754 90,61 Populations couvertes dans la province du Sanguié en 2014 Dassa 18 699 16 545 88,48 18 699 100,00 Didyr 52 238 29 724 56,90 38 511 73,72 Godyr 24 672 18 588 75,34 24 672 100,00 Kordie 23 345 15 762 67,52 18 411 78,86 Kyon 26 038 26 038 100,00 26 038 100,00 Pouni 50 104 28 135 56,15 40 480 80,79 Reo 79 439 68 984 86,84 72 187 90,87 Tenado 58 111 6 496 11,18 14 584 25,10 Zamo 19 855 9 685 48,78 10 573 53,25 Zawara 26 813 15 413 57,48 18 173 67,78 TOTAL 379 314 235 370 62,05 282 328 74,43 Populations couvertes dans la province de la Sissili en 2014 Bieha 38 453 23 054 59,95 32 775 85,23 Boura 31 346 14 883 47,48 21 490 68,56 Leo 65 174 52 148 80,01 53 633 82,29 Nabielianayou 9 806 5 235 53,39 6 930 70,67 Niabouri 24 209 5 037 20,81 12 961 53,54 Silly 36 350 11 994 33,00 20 272 55,77 To 60 799 40 884 67,24 51 656 84,96 Total 266 137 153 236 57,58 199 716 75,04

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Populations couvertes dans la province du Ziro en 2014 Bakata 35 854 6 489 18,10 8 668 24,18 Bougnounou 27 075 14 371 53,08 21 695 80,13 Cassou 51 128 6 691 13,09 10 544 20,62 Dalo 13 723 7 107 51,79 8 101 59,03 Gao 25 392 13 910 54,78 16 007 63,04 Sapouy 71 471 36 650 51,28 45 588 63,79 Total 224 643 85 219 37,94 110 603 49,24 Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Tableau n°2: Ratio population/PEM par commune dans la région du Centre-Ouest

Puits Puits Forages Forages Ratio COMMUNE abandonné PEM POP2014 fonctionnels abandonnés fonctionnels Population/PEM s Bakata 1 27 0 88 116 35 854 309 Bieha 28 52 0 116 196 38 453 196 Bingo 15 43 2 98 158 20 249 128 Bougnounou 2 18 0 88 108 27 075 251 Boura 22 35 0 113 170 31 346 184 Cassou 0 46 0 113 159 51 128 322 Dalo 0 9 0 33 42 13 723 327 Dassa 1 32 3 46 82 18 699 228 Didyr 5 70 0 137 212 52 238 246 Gao 0 10 1 53 64 25 392 397 Godyr 5 44 6 95 150 24 672 164 Imasgo 0 30 0 81 111 28 730 259 Kindi 1 41 3 84 129 41 745 324 Kokologo 19 28 4 104 155 49 807 321 Kordie 5 36 3 110 154 23 345 152 Koudougou 0 80 4 242 326 176 492 541 Kyon 0 26 1 50 77 26 038 338 Leo 14 135 3 169 321 65 174 203 Nabielianayou 3 12 3 27 45 9 806 218 Nanoro 23 35 23 156 237 42 096 178 Niabouri 1 22 0 58 81 24 209 299 Niandiala 1 65 1 69 136 29 597 218 Pella 4 33 6 112 155 24 613 159 Poa 0 29 0 135 164 38 666 236 Pouni 7 53 0 141 201 50 104 249 Ramongo 5 89 8 103 205 29 308 143 Reo 10 87 4 184 285 79 439 279 Sabou 0 65 10 149 224 58 017 259 Sapouy 2 59 0 175 236 71 471 303 Sigle 20 56 8 171 255 37 126 146 Silly 1 23 0 89 113 36 350 322 Soaw 1 9 10 72 92 20 424 222

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Sourgou 3 29 1 77 110 17 506 159 Tenado 1 54 0 140 195 58 111 298 Thyou 7 66 5 103 181 30 769 170 To 4 125 2 118 249 60 799 244 Zamo 0 25 1 69 95 19 855 209 Zawara 3 32 0 96 131 26 813 205

Source : MEAHA 2013, DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Tableau 5: Répartition spatiale des services déconcentrés dans la région du Centre-Ouest

Provinces Communes Services existants Services manquants Bingo ZATE SDE, ZAT Imasgo SDE, ZAT ZATE Kindi SDE, ZAT ZATE Kokologo SDE ZAT, ZATE Koudougou SDE, ZAT, ZATE - Nanoro SDE, ZAT, ZATE - Niandiala SDE ZAT, ZATE Boulkiemdé Pella SDE, ZAT ZATE Poa SDE, ZATE ZAT Ramongo SDE ZAT, ZATE Sabou SDE, ZATE ZAT Sigle SDE, ZAT, ZATE - Soaw ZAT, ZATE SDE Sourgou ZAT, ZATE (à la préfecture) SDE, ZAT, ZATE Thyou SDE, ZATE ZAT Dassa SDE, ZAT, ZATE - Didyr - SDE, ZAT, ZATE Godyr SDE, ZAT ZATE Kordie SDE, ZAT, ZATE - Kyon ZAT SDE, ZATE Sanguié Pouni SDE, ZAT, ZATE - Reo SDE, ZAT, ZATE - Tenado SDE, ZAT, ZATE - Zamo SDE, ZAT, ZATE - Zawara SDE ZAT, ZATE Bieha ZAT, ZATE SDE Boura ZAT, ZATE (à la mairie) SDE, ZAT, ZATE Leo SDE, ZAT, ZATE - Sissili Nabielianayou - SDE, ZAT, ZATE Niabouri ZAT, ZATE SDE Silly SDE, ZAT, ZATE - To SDE, ZAT, ZATE - Bakata ZAT SDE, ZATE Bougnounou ZAT SDE, ZATE Cassou ZAT, ZATE SDE Ziro Dalo ZAT SDE, ZATE Gao SDE, ZATE ZAT Sapouy ZAT, ZATE SDE Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

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Tableau n° 6: Taux d’accès des populations de la région du Centre-Ouest en eau potable Population Population Population Population non COMMUNE Taux d'accès 2013 2006 projetée desservie desservie Bakata 28077 32163 14986 17177 46,6 Cassou 40039 45871 21416 24455 46,7 Kyon 20391 23359 10953 12406 46,9 Niabouri 18954 21710 10424 11286 48,0 Silly 29879 34227 16838 17389 49,2 Gao 20599 23598 11854 11744 50,2 Dalo 10746 12309 6210 6099 50,5 Nebielianayou 7675 8795 4539 4256 51,6 Pouni 39240 44955 23243 21712 51,7 Sabou 45439 52051 27501 24550 52,8 Bougnounou 21016 24075 13412 10663 55,7 Nandiala 21510 24633 13728 10905 55,7 Sapouy 43529 49858 28451 21407 57,1 Kindi 32697 37461 21505 15956 57,4 To 47605 54533 31899 22634 58,5 Kokologho 37035 42427 24830 17597 58,5 Dassa 14644 16776 9980 6796 59,5 Soaw 15980 18302 11281 7021 61,6 Tenado 32426 37144 23178 13966 62,4 Bieha 30116 34499 21698 12801 62,9 Didyr 40907 46858 31034 15824 66,2 Nanoro 32968 37772 25444 12328 67,4 Boura 24547 28119 19358 8761 68,8 Thyou 24097 27606 19661 7945 71,2 Pella 19266 22069 15904 6165 72,1 Godyr 19322 22131 15953 6178 72,1 Koudougou 50018 57298 41785 15513 72,9 Leo 24256 27786 20805 6981 74,9 Poa 30276 34680 26462 8218 76,3 Ramongo 22956 26294 20489 5805 77,9 Sigle 29076 33308 26889 6419 80,7 Sourgou 13709 15704 12769 2935 81,3 Zamo 15548 17810 14691 3119 82,5 Reo 33512 38390 31838 6552 82,9 Zawara 18194 20844 17888 2956 85,8 Bingo 15854 18160 16642 1518 91,6 Kordie 18282 20943 19403 1540 92,6 Imasgo 10446 11966 11315 651 94,6 Source : MEAHA, 2013

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Tableau n°7 : Localités non couvertes par les RMAT dans la province du Boulkiemdé

Localités non couvertes Commune RMAT 5 Km RMAT 7.1 Km Bingo Sapelo 0 Imasgo Ouéra, Kanyalé Kanyalé Kindi Masré, Pillibilin, Maneviré Masré, Pillibilin Nanoro Kokolo, Dacissé, Gouloré-Nord, Boulpon, Soala Kokolo Ramongo Koukonkouiliga 0 Sabou Sarana 0 Tio, Seguedin-Si, Tia, Balogho, Dawanegomdé, Palgré, Siglé Tio, Seguedin-Si, Tia Mankoula Soaw , Poessé 0 Thyou Goumongo 0 Source : DGPC-AD, Données terrain, juin 2014

Tableau n°8 : Localités non couvertes par les RMAT dans la province du Sanguié Localités non couvertes Commune RMAT 5 Km % RMAT 7.1 Km % Dassa Farba 14,28% Barla, Bouldie, Goko, Goumi, Kya, Imouga, Ladiou, Didyr 56,25% 25% Imouga, Ladiou, Pouni-Nord, Youloupo Pouni-Nord, Youloupo Godyr Kontigue, Semaga, Sienne 25,07% Biho, Danié, Diana, Kanono, Lapou, Pele, Biho, Diana, Kordié 53,84% Vivio Kanono, Pele Baganapoun, Gado, Nadoulou, Naton, Nadoulou, Naton, Pouni Pousma, Tiekouyou, Tiyellé, Valiou, Villy, 47,62% Pousma, Tiekouyou, 23,81% Villy-Bongo Tiyellé Ekoukoala, Kilsio, Perkouan, Seboun, Perkouan, Seboun, Réo 28,57% 19,04% Semapoun, Vour Semapoun, Vour Batondo, Doudou, Batondo, Doudou, Kaboro, Koualio, Koukouldi, Sassia, Ténado Koukouldi, Poun, Sassia, Tiebo, Tiogo, 85% 55% Tiebo, Tiogo, Tiogo- Tiogo-Mouhoun, Zindin (11) Mouhoun Bekapore, Bounga, Bow, Koualio, Lia, Bekapore, Bounga, Zamo 75% 62,5% Sadouan Bow, Koualio, Lia Benega, , Benega, Bourou, Carrefour, Kodara, Koutoa, Zawara 46,66% Kodara, Koutoa, 40% Lorou, Poé Lorou, Poé Total 66 46,15% 39 27,27% Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Tableau n°9 : Localités non couvertes par les RMAT dans la province de la Sissili

Localités non couvertes Commune RMAT 5 Km (91) % RMAT 7,1 Km (54) % Biniou, Boala, Bori, Donfina, Kounou, Boala, Bori, Kounou, Biéha Naboré, Nissaré, Oukouna, Pien, 54,16% Nissaré, Oukouna, Pien, 33,33% Pissaï, Prata, Saboué, Tacien Prata, Tacien Bofian, Bouara, Bouyagué, Dangué, Bouara, Goumou, Goumou, Kala, Kélindou, Longa, Boura 62,50% Kélindou, Longa, Sati, 29,16% Pensiaka, Poudiéné, Sati, Sossoré, Sossoré, Worou Ty, Varpouo, Worou Bétiessan, Boutiourou, Djantiogo, Boutiourou, Donfina, Donfina, Lan, Léo-Secteur 10, Léo- Lan, Léo-Secteur 10, Léo Secteur 6, Léo-Secteur 7, Léo- 48,27% Nabliliessan, Nadion, 27,58% Secteur 8, Nabliliessan, Nadion, Onliassan, Taga Onliassan, Taga, Wan Adjoan, Béto, Lorou, Nago, Pinou, Adjoan, Béto, Lorou, Nebielianayou 63,63% 54,54% Sintiou, Zinou Pinou, Sintiou, Zinou (6)

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Bakuo, Danfi-Dagara, Kabaro, Bakuo, Kabaro, Payalo, Niabouri Laponé, Lassané, Payalo, Pooré, 76,92% Pooré, Pourou, Sadon, 53,84% Pourou, Sadon, Samon Samon Bouri, Brédié, Diara, Goun, Guia, Brédié, Goun, Guia, Kalao, Karabolé, Kiédié, Kiéré, Kiédié, Konama, Silly Konama, Koubounga, Ladio, Lama, 75% Koubounga, Ladio, 42,85% Meno-Diantio, Naparo, Névry, Pano, Lama, Névry, Sadouin, Pobié, Sadouin, Sao, Tonon Sao, Tonon Baounsia, Boun, Diona, Gô, Baounsia, Boun, Diona, To Kadakouna, Korabou, Météo, 42,30% 23,07% Gô, Korabou, Sagalo Sagalo, Tuai, Vara, Vatao Toatl 91 58,70% 54 34,84% Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Tableau n°10: Localités non couvertes par les RMAT dans la province du Ziro Localités non couvertes Commune RMAT 5 Km % RMAT 7.1 Km % Basnéré, Biyéné, Boulé-Daboré, Diao, Basnéré, Biyéné, Boulé-Daboré, Bakata Boulé-Gala, Bouyoua, Kou, Lorou, 85,71% Boulé-Gala, Bouyoua, Diao, Kou, 78,57% Kouboulou, Payiri, Tayalo, Zinloua Kouboulou, Payiri, Tayalo, Zinloua Bougnou Dana, Guelou, Laré, Netiao, Pebiou, 47,62% Dana, Guelou, Laré, Salo, Suné, Zao 28,57% nou Salo, Suné, Tempouré, Tiamien, Zao Badakui, Bazawara, Bonapio, Bouto, Badakui, Bazawara, Bonapio, Bouto, Bro-Silapoa, Gnansou, Guillan, Gnansou, Guillan, Kadapra, Kondui, Kadapra, Kondui, Lenon, Lon, Lué, Lenon, Lon, Lué, Néssanon, Névry, Cassou Néssanon, Névry, Niessan, Ouayou, 90,32% 80,64% Niessan, Ouayou, Oupon, Panassin, Oupon, Panassin, Pien, Pindao, Pien, Pindao, Pouré, Sourou, Tagnan, Pouré, Prô, Sourou, Tagnan, Taré, Thiao, Thiaossan-Koporo, Vrassan Thiao, Thiaossan-Koporo, Vrassan Dalo Bazilakoa, Guénien 33,33 Bazilakoa 16,66% Gao Dao, Lérou, Pani, Passin, Yinga 45,45% Lérou, Pani, Passin, Yinga 36,36% Balogo, Bangbangré, Bassawarga, Balogo, Bassawarga, Boom, Bouen, Bassem-Yam, Boom, Boro, Bouen, Bougagnonon, Boulou, Dianzoé, Faro, Bougagnonon, Boulou, Dianzoé, Faro, Kada, Kana, Kation, Konon, Kouli, Idiou, Kada, Kasso, Kation, Konon, Koutera, Latian, Lou, Nabilpaga- Kouli, Koutera, Latian, Lou, Nabilpaga- Yorga, Nadonon, Napo-Nabilpaga, Sapouy 67,24% 50% Yorga, Nadonon, Napo-Nabilpaga, Nékrou, Obonon, Poun, Santio, Nékrou, Néliri, Obonon, Poun, Santio, Sobaka, Souboré, Tiaben-Kasso, Sayaro, Sia, Sobaka, Souboré, Tiabien, Tiaburo, Tiagao, Tiakouré Tiaben-Kasso, Tiabien, Tiaburo, Tiagao, Tiakouré, Tiana, Yilou Total 96 70,07% 76 55,47% Source : DGPC-AD, Données terrain, mars 2014

Tableau n°11 : Proposition d’implantation des CSPS par commune de la province du Ziro

LOCALITES PROVINCE COMMUNE NOMBRE DE CSPS D'IMPLANTATION Tiagao 1 Bouyoua 1 Kou 1 Lorou 1 ZIRO BAKATA Payiri 1 Tayalo 1 Basn┌r┌ 1 Boul┌-Gala 1 Total 8

107

Netiao 1 Salo 1 BOUGNOUNOU Tempour┌ 1 Total 3 Niessan 1 Bazawara 1 Lon 1 Gnansou 1 CASSOU Tagnan 1 Thiao 1 Kondui 1 Pr 1 Total 8 Bazilakoa 1 Sun┌ 1 DALO Zao 1 Total L┌rou 1 GAO Dao 1 Total 5 Dianzo┌ 1 Thiaossan-Koporo 1 Poun 1 Obonon 1 Kasso 1 SAPOUY Tiabien 1 Bassawarga 1 Bougagnonon 1 Bangbangr┌ 1 Tiaben-Kasso 1 Total 10 Total 34

Tableau n°12 : Proposition d’implantation des CSPS par commune de la province de la Sissili

LOCALITES PROVINCE COMMUNE NOMBRE DE CSPS D'IMPLANTATION Prata 1 Pissa┤ 1 Boala 1 Donfina 1 BIEHA SISSILI Bori 1 Oukouna 1 Biniou 1 Total 7 BOURA Bouara 1

108

Ty 1 K┌lindou 1 Goumou 1 Dangu┌ 1 Worou 1 Sati 1 Kala 1 Total 8 Donfina 1 Lan 1 Onliassan 1 LEO L┌o-Secteur 8 1 Nadion 1 Boutiourou 1 Total 6 Lorou 1 NABIELIANAYOU Karabol┌ 1 Total 2 Lapon┌ 1 Danfi-Dagara 1 Meno-Diantio 1 Payalo 1 NIABOURI Sadon 1 Kabaro 1 Bakuo 1 Total 7 Pobi┌ 1 Goun 1 Sao 1 Naparo 1 SILLY Sadouin 1 N┌vry 1 Bouri 1 Total 7 M┌t┌o 1 Baounsia 1 Korabou 1 TO GÂ 1 Tuai 1 Vara 1 Total 6 Total 43

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Tableau n°13 : Proposition d’implantation des CSPS par commune de la province du Boulkiemdé

LOCALITES PROVINCE COMMUNE NOMBRE DE CSPS D'IMPLANTATION 1 Sah 1 BINGO Sapelo 1 Total 3 Kindi 1 Man┌vir┌ 1 KINDI Baribsi 1 Masr┌ 1 Total 4 Imasgo-Secteur 1 1 IMASGO Kanyal┌ 1 Total 2

Kokolo 1 Goulour┌-N 1 Boulpon 1 NANORO Daciss┌ 1 Soala 1 Poessi 1 BOULKIEMDE Total 6 Kabinou 1 RAMONGO Total 1 Ou┌zindougou 1 Sabou 1 SABOU Naman┌gu┌ma 1 Sarana S 1 Total 6 S┌gu┌din-Si 1 Dacisse-S 1 SIGLE Mankoula 1 1 Total 4 Tibrela 1 SOAW Poess┌ 1 Total 2 Goumongo 1 Bagre 1 THYOU Tathyou 1 Total 3 Total 30

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Tableau n°14 : Localités non visitées pour la collecte des données

Province du Boulkiemdé Communes Localités Total BINGO Guille ; Kalcin ; Koulgorin ; 3 IMASGO Kanyale ; Ouera ; Yaka 3 KOKOLOGO Kalyiri; Nomgomto 2 NANORO Sibou-seguedin ; 1 SOURGOU Guirgo; Kougsin; Ouetin; Rialo; 4 Total 13 Province du Sanguié Communes Localités Total DASSA Divolet, Farba, Markio 3 DIDYR Lapio, Mata de Didyr, Nidiolo 3 KYION Belianvalse Kado 2 POUNI Edié, Karbolé, Koloudie, 3 REO Guido, Sandie 2 ZAWARA Iridie, Nemelaye, 2 Total 15 Province de la Sissili Communes Localités Total BIEHA Nevriy, Tacien, Kélindou, Poudiéne 4 LEO Don 1 NABIE Beto, Loro 1 2 LIANAYOU NIABOURI Bakua,Pourou 2 SILLY Bredié 1, Bredié 2, Guia, Karabolé, kiédié, Kielé 6 TO Boum, Kouri, Météo, 3 Total 20 Province du Ziro Communes Localités Total BAKATA Biyene ; Boule-daboré ; Boule-gala ; Kinkirsgogo 4 BOUGNOUNOU Lao ; Larre ; Tempoure ; 3 CASSOU Niassou ; Sourou ; Tagnan; Thiaossan-koporo 4 DALO Dianthou 1 Sapouy Balogho ; Baouga-yorgo ; Bassawarga ; Boon; Sia ; Sobaka ; 7 Souboure Total 16 TOTAL 62 REGION

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