EVALUATION DEFINITIVE SITUATION ALIMENTAIRE MARS 2021 CAMPAGNE AGROPASTORALE 2020-2021

Version provisoire PLAN DE L’EXPOSE 1.CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DE DEMARRAGE 2.DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE ET PRODUCTIONS CEREALIERES

➢ VARIABLES EXOGENES

➢ PRODUCTION CEREALIERES, CULTURES DE RENTE, MARAICHAGE ET CONTRE SAISON 3. SITUATION DE L’ELEVAGE 4. PRODUCTION HALIEUTIQUE 5.MIGRATIONS 6.MARCHES/APPROVISIONNEMENT 7.ZONES A RISQUE 8.RECOMMANDATIONS 1. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DE DEMARRAGE

➢ FACTEURS POSITIFS  Situation alimentaire normale dans l’ensemble du pays avec un approvisionnement suffisant des marchés en céréales offertes à des prix accessibles ;  Installation relativement précoce des pluies, même si irrégulières par endroits au sud du pays, entrainant des reprises de semis.  Légère amélioration de la disponibilité de main d’œuvre locale suite au retour des bras valides des placers ;  Actions humanitaires d’atténuation des difficultés des populations par l’Etat et ses partenaires ;  Soudure pastorale normale.

➢ FACTEURS NEGATIFS  Insuffisance des quantités d’engrais subventionnés et retard d’approvisionnement,  Impact de la pandémie de COVID 19 sur l’économie en général ;  Boycott de la culture du coton par les producteurs suite à la chute du prix d’achat à la production ;  Persistance de l’insécurité civile dans le centre et le nord du pays. 2. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE VARIABLES EXOGENES

PLUVIOMETRIE:

Pluviométrie normale à largement excédentaire dans le pays. Toutefois, des poches de déficits au début de l’hivernage ont été signalées en certains endroits. Par ailleurs, l’abondance des pluies a provoqué de fortes inondations au milieu de la saison, occasionnant des pertes de superficies et des dégâts matériels importants dans toutes les régions. CARTOGRAPHIE DES ZONES AFFECTÉES PAR LES INONDATIONS VICTIMES DES DEGATS D’INONDATIONS 2. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE VARIABLES EXOGENES

CRUE/DECRUE: La crue a connu un démarrage normal et un rythme soutenu tout au long de la saison sur tous les cours d’eau. Crue jugée très forte, des cotes relevées proches de celles de 2018, largement supérieures à celles de l’an passé et à la moyenne pluriannuelle. Propice pour la saison de pêche, le remplissage des barrages et lacs. Cependant, la forte crue a provoqué l’inondation des zones riveraines, entrainant des pertes de superficies de riz par noyade le long du Niger.

Présentement, la situation hydrologique est marquée par la baisse de niveau sur tous les cours d’eau. A la mi-février, les hauteurs d’eau sont dans l’ensemble supérieures à celles de l’année dernière et de celles d’une année moyenne à la même période. 2. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE VARIABLES EXOGENES

DEPREDATEURS: Au cours de la saison pluvieuse, les nuisibles n’ont pas eu d’impact significatif sur les productions agricoles. En cette période de contre saison la situation phytosanitaire est relativement calme. Il faut cependant noter :  La présence de la mouche de fruits sur les manguiers dans les régions de et de Sikasso. Des traitements ont été effectués par l’OPV,  La Présence de chenille sur les cultures maraichères dans la région de Mopti (Bankass), causant des dégâts légers sur l’échalote,  La présence des oiseaux granivores dans la zone ON, le Delta du Niger et la vallée du Sourou. 2. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE

PRODUCTIONS CEREALIERES:

➢ Cultures pluviales: production bonne à moyenne. Toutefois, mauvaise dans les zones d’insécurité de Mopti; de Koulikoro et Gao pour inondation des cultures;

➢ Cultures de décrue: production moyenne à bonne ;

➢ Riziculture: production moyenne à bonne dans l’ensemble sauf au niveau du DIN (delta intérieur du Niger) à Mopti et la vallée dans la région de Gao, où il y’a eu des pertes moyennes à importantes par noyade.

CAMPAGNE GLOBALEMENT BONNE DANS LE PAYS EVOLUTION COMPARÉE DU DÉVELOPPEMENT DES CULTURES AU COURS DE LA CAMPAGNE 2020-2021 DANS LA FENÊTRE OUEST 1 & 2

Ouest°1 Ouest°2 CARTES COMPARATIVES DES CAMPAGNES 2019-2020 ET 2020-2021 APPRECIATION DES PRODUCTIONS

Région de Kayes Bonne dans toutes les communes de la région.

Région de Koulikoro: Moyenne à bonne sauf dans les communes de (Koulikoro), Boron, Sébété, Toubacoro et (), , et () où elle est mauvaise.

Région de Sikasso Bonne dans toutes les communes de la région

Région de Ségou Bonne à moyenne dans toutes les communes excepté, celles du cercle de Niono où elle est moyenne. APPRECIATION PRODUCTIONS

Région de Mopti Moyenne à Bonne dans toutes les communes sauf dans les zones d’insécurité de Bara Sara, Borko, Doucoumbo, Pignari, Timiri, Sangha (Bandiagara), Baye, Diallassagou, Ouenkoro (Bankass), Kéwa, Togué Mourari (Djenné), Haïré, Hombori, Mondoro (Douentza), Bamba, Bondo, Diankabou, Dinangourou, Dioungani, Kassa, Madoudou, Yoro (Koro), où elle est mauvaise.

Région de Tombouctou Moyenne dans toutes les communes. APPRECIATION PRODUCTIONS

Région de Gao Gao : Mauvaise à très mauvaise dans toutes les communes sauf celles d’Anchawadj et de Tilemsi où elle est moyenne.

Région de Menaka: Moyenne dans les cercles de Ménaka, Andéramboukane, Inékar et Tidermène.

Région de Kidal: Campagne maraîchère moyenne.

Région de Taoudéni: Peu ou Pas de cultures PRODUCTIONS CULTURES DE RENTE ➢Coton: moins de 200 000 ha ont pu être réalisés sur une prévision de 800 000 ha, soit environ 25%. ➢La mauvaise campagne cotonnière est due au boycott de la culture par les paysans en raison de la baisse du prix d’achat au producteur. ➢Autres cultures de rente: Les productions d’arachide sont en forte hausse surtout dans la zone cotonnière. Le niébé, sésame, pastèque: moyenne à bonne.

EXPLOITATION FORRESTIERE ET ARBORICULTURE ➢ Fonio sauvage: productions moyennes à cause de l’inaccessibilité des plaines suite à l’insécurité ; ➢ Cueillette: production moyenne du noix de karité; ➢ Arboriculture: Production moyenne à bonne. APPRECIATION PRODUCTIONS

CULTURES MARAÎCHÈRES: Les superficies exploitées sont légèrement supérieures à celles de la campagne précédente. Les récoltes se poursuivent pour les différentes spéculations. Les productions sont appréciées moyennes à bonnes. Toutefois, l’on note des baisses de superficies dans certaines communes de Bandiagara en raison de la persistance de l’insécurité. 3. ELEVAGE: o Pâturages bons partout;  Disponible fourrager normal à largement excédentaire par rapport à la moyenne 1998-2020 particulièrement dans les zones pastorales du pays ;  Conditions d’abreuvement bonnes ;  Mouvements de troupeaux normaux dans les zones stables;  Insécurité continue de limiter l’accès des pâturages dans les régions de Tombouctou, Gao, Ménaka, Mopti et le nord de Ségou;  Enlèvements/vols de bétail affectant les moyens d’existence des communautés dans les régions du centre et du nord ;  Mises –bas semblables à celles d’une année normale à la faveur des bonnes conditions d’élevage ;  Production laitière moyenne à bonne mais affectée dans les zones d’insécurité suite aux vols/enlèvement de bétail ;  Soudure en perspective normale ;  Situation zoo-sanitaire marquée en 2020 par une flambée de foyers de certaines maladies animales dans presque toutes les régions du . Il s’agit notamment de la Fièvre Aphteuse, la Rage, la DNCB, la Pasteurellose ovine, la PPR, le Charbon symptomatique, la Clavelé, la Maladie de Newcastle, la Variole aviaire et la PPCB.  Au total 59 foyers ont été signalés avec 13 063 sensibles, 3 716 malades, 828 morts et 78 abattus dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Taoudenit, Mopti et le District de Bamako contre 116 foyers en 2019.  Campagne de vaccination en cours bien que perturbée dans les zones d’insécurité. Sur une prévision de 63 585 397 têtes toutes espèces confondues, à vacciner contre différentes maladies, 36 980 546 ont été vaccinées soit un taux de réalisation de 58,16% contre 58 862 723 têtes en 2019. Elle bénéficie de l’appui du CICR et de la FAO. 4. PRODUCTIONS HALIEUTIQUES: La phase active de la saison de pêche est en cours. Les productions globales sont appréciées moyennes à bonnes, meilleures à celles de l’année dernière à la même période. la production halieutique est en amélioration depuis quelques années, sous l’impulsion de l’Etat et ses partenaires à travers la promotion de la pisciculture et l’aquaculture par l’aménagement, l’empoissonnement d’étangs, l’installation des cages flottantes et la diversification par la rizipisciculture. 5. MIGRATIONS: ➢ Début de départ habituel des bras valides vers les centres urbains et les sites d’orpaillage. ➢ Mouvements inhabituels de populations se poursuivent en raison de conflits intercommunautaires. Les déplacés sont environ 332 957 personnes en décembre 2020 contre 207 751 personnes en décembre 2019 (rapport CMP). ➢ Poursuite timide du retour des réfugiés dans les régions de Tombouctou, Taoudéni Gao et Ségou en provenance des camps du Niger, du Burkina Faso et de la Mauritanie. 6. MARCHES : ➢ Céréales: En cette période post-récolte, les marchés sont suffisamment approvisionnés, les disponibilités céréalières sont moyennes à importantes. La production céréalière jugée bonne à moyenne et le niveau important à moyen des stocks paysans dans les bassins céréaliers laissent présager de bons niveaux d’approvisionnement des marchés dans le pays tout au long de l’année. En perspectives, les prix d’évolueront autour des moyennes mais tendant vers la borne supérieure de la fourchette normale au cours de cette année. Le prix du maïs est élevé (surtout en zone CMDT) à cause de la baisse de la production et particulièrement l’affluence des commerçants Burkinabés sur les marchés de Sikasso et Koulikoro; L’insécurité continuera d’affecter les échanges dans certaines zones au nord et au centre du pays. ➢ Bétail: • Marchés bien fournis • Toutefois, accès limité aux marchés intérieurs et extérieurs pour les pasteurs des zones d’insécurité; • Prix bétail normaux ; • Termes de l’échange céréales/chèvre globalement favorables aux pasteurs. CADRE D’ANALYSE OU RELATION D’EXPERTISE Méthodologie d’analyse du SAP repose sur une comparaison des données conjoncturelles avec les données structurelles (Baseline) pour poser un pronostic alimentaire. Plus les données conjoncturelles s’écartent négativement de la situation de référence, plus la situation alimentaire est difficile.

Niveau de risque= fonction de la situation de départ, de l’importance de ses disponibilités, des capacités d’adaptation, des prix et des ressources monétaires d’où l’équation: E-1 + DA + PA = SE Situation année n-1 Disponibilités Pouvoir d’Achat Cote risque En fonction de la cote du risque, l’échelle de classification donne: RAS : Rien à signaler ; DEL : Difficultés socio-économiques légères DES : Difficultés socio-économiques sévères; DA : Difficultés alimentaires CA : Crise alimentaire; FA : Famine. 7. ZONES A RISQUE

14 communes en DA dans les cercles de Bandiagara: 04 Douentza: 03 Koro: 07

Le risque découle de la chute très importante de la production agropastorale et de la baisse des revenus consécutive à l’insécurité. 7. ZONES A RISQUE

29 communes en DES dans les cercles de : Niono: 03 Bandiagara: 04 Bankass: 03 Djenné: 02 Douentza: 01 Koro: 01 Gao: 04 Le risque découle de la chute des productions Ansongo: 06 agricoles et pastorales, de la baisse des revenus et de l’impact de l’insécurité dans le centre et Bourem: 05. le nord du pays. 7. ZONES A RISQUE

227 communes en DEL dans les cercles de : Kayes: 14 Nioro: 04 Yélimané: 05 Koulikoro: 01 Banamba: 04 Kolokani: 01 Nara : 11 Ségou: 06 Niono: 09 Macina: 08 San: 03 Tominian: 06 Mopti : 15 Le risque découle en général de la baisse de Bandiagara : 13 la production ; de l’impact de l’insécurité sur Bankass : 09 les activités économiques, les circuits Djenné: 10 Douentza : 11 d’approvisionnement et les mouvements des Koro : 08 populations et du cheptel, et l’impact de la Tenenkou: 10 COVID 19 (diminution des transferts Youwarou: 07 d’argent en provenance de l’Europe). 7. ZONES A RISQUE communes en DEL suite : Tombouctou : 06 Diré : 13 Goundam : 16 Gourma Rharous: 09 Niafunké: 08 Gao : 03 Ansongo: 01 Ménaka: 05 Kidal : 3 Abeïbara : 3 Tessalit : 3 Tin Essako : 2 Le risque découle en général de la baisse de la production ; de l’impact de l’insécurité sur les activités économiques, les circuits d’approvisionnement et les mouvements des populations et du cheptel, et l’impact de la COVID 19 (diminution des transferts d’argent en provenance de l’Europe). 8. RECOMMANDATIONS

• Faciliter l’accès aux services techniques et aux humanitaires des zones d’insécurité pour une meilleure accessibilité des populations aux services sociaux de bases ; • Renforcer l’assistance à l’endroit des personnes déplacées suite aux conflits inter communautaires ; • Prendre des dispositions idoines pour lutter contre les chenilles légionnaires d’automne (Spodoptera frugiperda) de la production jusqu’au stockage ; • En raison de l’abondance de la biomasse, il y a lieu de lutter contre les feux de brousse ; • Appuyer les victimes d’inondation ; • Poursuivre les actions de relèvement ; • Promouvoir et vulgariser les semences à cycle court d’échalote ; 8. RECOMMANDATIONS

• Rendre disponible à temps les intrants agricoles subventionner pour la prochaine campagne agricole ; • Appuyer la mise en place des petites unités de transformations/ conservations des produits locaux (Echalote, oignon, tomate, Karité, pomme de terre patate douce…) ; • Appuyer les programmes de vaccination et de déparasitage du cheptel ; • Poursuivre la dynamisation des stocks de proximité ; • Poursuivre les ventes d’intervention ; • Rendre opérationnels les magasins de l’OPAM dans les Zones déficitaires ; • Renforcer les programmes de cantine scolaire. Merci pour votre Attention