situ e elle aussi dans le d canat de ,. Peut-tre que les sires ne sont pas trangers  cette fondation, bien quRil soit pr cis que lRabb dRAbondance a acquit ce lieu  ses frais. Parmi les premi res donations re ues par lRabbaye de Sixt, dont lR glise de Samons, nombreuses sont celles qui lui viennent de la g n rosit des sires. LRabbaye doit aussi faire face  des attaques virulentes qui visent  contester les propri t s quRelle poss de : un probl me qui concerne, en v rit la plupart des abbayes de cette p riode. CRest le cas vers 1170 dRun conflit avec le chevalier de Bo ge qui conteste des terres  lRabbaye, abbaye d fendue par un arbitrage favorable rendu par Arducius vque de Gen ve (et bien sr membre de la famille de ). Ponce, le premier abb , meurt en 1178, et cRest Guillaume qui est choisi pour le remplacer. Les sires de Faucigny prot gent lRabbaye et continuent  suivre de pr s ses int rts,  la diff rence dRautres lignages seigneuriaux de la r gion, comme les comtes de Gen ve. Par exemple en 1200, lorsque la dite abbaye d cide dRalberger ses propres forts et lieux d serts, le sire promet que les nouveaux habitants ne seront soumis  aucune taille. Le Pape envoie aussi des bulles  Sixt qui confirment les possessions en mentionnant sp cialement les biens donn s par les sires de Faucigny. Ceux-ci sont donc de g n reux donateurs et restent vigilants aux affaires qui concernent lRabbaye de Sixt. Toujours dans le d canat de Gen ve, les sires ont galement fond la Chartreuse du Reposoir. 2.Le Reposoir Le Reposoir est en effet le deuxi me monast re fond par les sires de Faucigny. Aimon 1er conc de, le 22 Janvier 1151, aux moines de la Grande Chartreuse le lieu quRils ont choisi parmi les possessions du sire,  savoir B ol, quRils vont rebaptiser Reposoir. Aimon en fixe alors les limites ainsi que les droits en accordant par exemple aux chartreux le droit de faire patre et hiverner leurs bestiaux dans tout le territoire du Pont de jusquR Flumet. Par contre il leur d fend de chasser oiseaux et btes fauves dans les limites du monast re et interdit tout tablissement dRun autre couvent dans le territoire compris entre lRArve et le Borne. Dans la charte, est mentionn un certain Jean d sign premier prieur du monast re du Reposoir. Cette fondation nous est en quelque sorte confirm e par Rodolphe fils dRAimon d s lors quRil d clare que son p re lRa dot et prot g pendant toute sa vie et que lui mme continue, de d fendre ledit monast re. Ensuite ce sera au tour du fr re de Rodolphe, Henri, de confirmer les possessions et autres droits aux chartreux, relay en cela par Aimon Il en 1210. Les sires sont les matres incontest s du monast re. Nous voyons donc nettement quels monast res sont appel s  jouer " une fonction politique et seigneuriale dRagr gation lignag re ". CRest le cas ici, tous les membres du lignage qui dirigent la seigneurie rappellent avec soin les faveurs dont ils autorisent leur donation. Encore une fois, comme nous lRavons vu pour Sixt, il sRagit dRune fondation lignag re souvent attaqu e par dRautres pouvoirs eccl siastiques et seigneuriaux. Ainsi, le Chapitre de Gen ve conteste les dmes  , et finalement lR vque de Gen ve intervient et fait retirer la plainte du Chapitre. Les prieurs du Reposoir apparaissent quelquefois cit s comme t moins dans des chartes seigneuriales, ou encore dans les testaments des sires. En effet lorsque Pierre de Savoie, nouveau matre du Faucigny fait son testament en 1268, il attribue 20 livres viennoises  la Chartreuse du Reposoir et 30  celle de Sixt. Cette politique g n reuse se fait sur une dur e particuli rement longue. Comme nous lRavons vu  travers ces deux exemples, les Faucigny ont Luvr pour que des monast res soient fond s dans leur territoire, signe vident de leur ascension sociale. Ils font partie de lR lite, fondent alors des maisons religieuses, ce qui renforce leur pouvoir. Il faut tout de mme apporter une pr cision importante, les sires, comme les autres seigneurs en g n ral, nRinterviennent pas sur les lections abbatiales, ils ne peuvent choisir lRabb parmi leur lignage. Certes Ponce, le premier abb de Sixt, est issu de la famille de Faucigny, mais il demeure une exception. Penchons-nous  pr sent sur les cas des monast res de Vallon et dRAulps, qui ne sont pas des fondations des Faucigny mais qui les int ressent de tr s pr s.

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