89 Prisonniers Désormais Libres Dialogue En Perspective Au Congo, Nécessité Ou Simple Effet De Mode
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N°384 du 13 Juin 2016-Siège: 106 bis, Rue Ewo Ouenzé-Site:www.lepatriote-congobrazza.com:Tel. 06.664.18.19 / 05.578.72.05 Méfiez-vous de l’homme nu qui vous propose sa chemise. LEHebdomadaire d’informations,PATRIOTE d’analyses et d’opinions 200 Frs A propos des injonctions du ministre de la justice au Parquet PIERRE MABIALA PERSISTE ET SIGNE: « IL NE REVIENT PAS À UN AVOCAT DE S’OPPOSER AU POUVOIR RECONNU PAR LA LOI À UN GARDE DES SCEAUX » Mettant à profit la conférence de presse qu’il a animée conjointement avec son collègue de la communication, Thiérry Lezin Moungalla, suite aux allégations de violations des droits humains dont se seraient rendus coupables, les militaires congolais en mission des Nations Unies en RCA, le ministre de la justice Pierre Mabiala avait demandé au procureur de la République d’accélérer la procédure judiciaire engagée contre Jean- Marie Michel Mokoko et le Pasteur Ntoumi. La défense de Jean Marie Michel Mokoko avait qualifié cette intervention du ministre de la justice de faute morale. Dans la même logique, Guy Romain Kimfoussia avait perçu à travers cette déclaration, une pression de l’exécutif sur le pouvoir judiciaire. Dans sa réponse à ses deux détracteurs sur RFI, Pierre Mabiala n’y est pas allé avec le dos de la cuillère : « en ma qualité de ministre de la justice, je détiens des prérogatives exorbitantes qui me permettent de donner à tout moment d’injonctions au parquet aux fins d’engager ou de faire engager des poursuites judiciaires. Il ne revient donc pas à un avocat de s’opposer au pouvoir reconnu par la loi à un garde des sceaux. Quant à monsieur Kimfoussia, je voudrais lui rappeler qu’une candidature, quelle que soit sa validité ne constitue pas en droit positif congolais, une cause d’extinction de l’action publique ». F 6 DIALOGUE EN PERSPECTIVE AU CONGO, NÉCESSITÉ OU SIMPLE EFFET DE MODE ? F 3 QUI DIT QUE L’ARGENT DE QUI NE CIRCULE PAS CHARLES AU CONGO BRAZZAVILLE ? BOWAO Dans les bus, au marché, sur les lieux de travail, c’est la même phrase sur les lèvres : « l’argent ne circule plus au Congo Brazzaville ». Le refrain est repris SE malicieusement par Rfi qui n’entend jamais rater la moindre occasion de dis- créditer ce pays et ses autorités. Mais, une question s’impose pour comprendre MOQUE- les dessous de ces propos qui participent d’une campagne de médisance et de discrédit savamment entretenue. De quoi parle-ton réellement, dès lors que les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités, ainsi que les bourses des T-IL ? étudiants sont régulièrement versés à dates fixes ? F 2 F 4 Remise de peines 89 PRISONNIERS DÉSORMAIS LIBRES F 7 2 P OLITIQUE POURQUOI L’INITIATIVE DE RAMSÈS DOIT ÊTRE APPUYÉE ET BOOSTÉE Il y a plus d’une semaine que Ramsès, un des affidés du chef ninja Ntoumi, annonçait, de guerre lasse, sa décision de rompre ses amarres avec son mentor et d’abandonner sa vie de guerrier. Cette décision intervient à l’issue de l’attaque du 4 avril dernier au cours de laquelle la force publi- que a fait refluer les assaillants, en l’occurrence les ninjas, de Brazzaville vers les forêts du Pool. Pourtant l’initiative du compagnon de Ntoumi se trouve toujours diversement appréciée selon que l’on soit du camp des partisans de la paix ou de celui des va-t’en guerre. n ne peut, si on ap- à la fois ne peut se faire de non seulement à travers pelle de tous ses façon égalitaire Surtout lors- l’accueil des projets de l ’Etat Ovœux la paix pour le que les questions de sécurité mais également de ceux du Congo, demeurer impavide dépassent la côte d’alerte secteur privé ayant pu y trou- devant la décision de Ram- comme cela s’est produit ver quelques opportunités. sès de rendre l’arme. Ceci dans la moitié du premier se- Cependant, certains parmi pour une raison bien simple. mestre de cette année. Il est les investisseurs privés, face En effet, chaque défection évident que dans ces condi- à l’insécurité tantôt latente dans le camp des va-t-en tions, la balance se penche tantôt manifeste dans ce guerre renforce celui des en faveur d’un secteur, en département où écument les partisans de la paix et affai- l’occurrence la sécurité au ninjas, ont dû remettre leur blit lui-même. Par ailleurs, la détriment d’autres à l’instar projet dans le tiroir attendant continuité des désaffections du social, de l’économie et les jours meilleurs jours en masse réduirait à néant autres dont les besoins sont pour les réactualiser si tou- l’influence de ce camp qui plus qu’énormes. Ainsi, la tefois leurs auteurs n’ont pas par son existence seule met réduction de menaces au émigré vers d’autres cieux. en péril la paix dans le Pool. niveau du front sécuritaire Autrement cela pourrait se paix qui soutiennent à bout dans une interview dans un La réduction de l’influence ferait que l’orientation des traduire par une perte d’em- de bras l’initiative du repenti journal de la place. Il est cer- de la bande à Ramsès ressources de l’Etat vers plois considérables dans ninja, Ramsès. A l’évidence, tain que ce type de propos éloignerait le spectre de la différents secteurs vitaux cette contrée. Il est banal de ils encouragent ceux qui ne va pas lui valoir que des guerre. Débarrassé de cette comme la santé, l’éducation, le dire, l’exécution de tout hésitent encore à suivre la embrassades. Les va-t-en- préoccupation sécuritaire, l’agriculture deviendra plus projet nécessite une main voie tracée par ce dernier à guerre le vouent sans doute le pays pourrait consacrer importante que d’ordinaire. d’œuvre. On ne peut ima- sauter le pas. déjà aux gémonies. A eux, toute son énergie aux ques- De même, les départements giner que les investisseurs En revanche, auprès des s’ajoutent tous ceux qui pro- tions de développement et à autrefois rongés par l’insé- qui développent des projets va-t-en-guerre il est difficile fitent des situations troubles l’amélioration des conditions curité comme le Pool rede- dans ce département puis- de cerner les arguments qui dans le département du Pool de vie des populations. Le viendront réellement plus sent importer toute la main les conduisent à soutenir pour se faire de « l’oseille gouvernement dans son fréquentables. Il n’est un d’œuvre d’autres départe- les auteurs à l’origine des » La situation dans le Pool fonctionnement est souvent secret pour personne que ments ou tout simplement de éruptions de violence qui est devenue une sorte de écartelé entre les questions beaucoup de gens appré- l’etranger. Elle sera néces- secouent de manière récur- business pour eux. On peut de développement et celles hendent le déplacement sairement recrutée in situ. rente ce département. Ce seulement souhaiter que de sécurité. La prise en dans ce département. Cette Sur ce plan, on peut formuler d’autant que ces violences l’exemple de Ramsès fasse compte de ces deux secteurs fréquentation s’exprimerait un grand merci à l’endroit du n’ont jamais abouti à des des émules de sorte que ce groupe Clémente Dangote a résultats probants, bien au département qui ne manque l’origine de la cimenterie en contraire. Ces violences pas d’atouts économiques construction dans le Pool, n’ont apporté que malheurs attire de potentiels investis- plus précisément à Mindouli. et larmes aux pauvres po- seurs afin de les exploiter En dépit des évènements pulations du Pool qui n’ont au profit des populations du qui viennent de se dérou- jamais souhaité vivre une Pool. D’où la nécessité d’ap- ler dans ce département, il telle vie. C’est cette réflexion puyer et de booster l’initiative n’a nullement envisagé de qui a été faite par Ramsès et de ce chef Ninja qui vient de fermer pour s’exiler ailleurs, qui l’a amené à prendre la comprendre enfin les valeurs sauvegardant ainsi les em- sage décision de renoncer de la paix. plois. Cet argumentaire qui à guerroyer contre la Répu- se dégage de ces lignes blique. Du moins si l’on en Laurent Lepossi est celui des partisans de la croit ses propos qu’il a tenus QUI DIT QUE L’ARGENT NE CIRCULE PAS AU CONGO BRAZZAVILLE ? Dans les bus, au marché, sur les lieux de travail, c’est la même phrase sur les lèvres : « l’argent ne circule plus au Congo Brazzaville ». Le refrain est repris malicieusement par Rfi qui n’entend jamais rater la moindre occasion de dis- créditer ce pays et ses autorités. Mais, une question s’impose pour comprendre les dessous de ces propos qui participent d’une campagne de médisance et de discrédit savamment entretenue. De quoi parle-ton réellement, dès lors que les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités, ainsi que les bourses des étudiants sont régulièrement versés à dates fixes ? n fait, les grandes mas- Soutenir que « l’argent ne cir- nances publiques. Depuis lors, ses qui constituent les cule plus », c’est avouer implici- les porteurs de sacs d’argent Echarges régulières de tement l’échec des connivences appelés «Nguiri» rodent sans l’Etat et qui empruntent les généralement observables succès, sous les manguiers canaux appropriés de décais- entre les agents véreux de centenaires du Trésor. C’est sement, sont régulièrement l’Etat et les pseudo-opérateurs cet argent qui ne circule plus débloquées. Mieux, la masse économiques.