(SfpAgê BOB TERPHOTOGRAPHIE SCHIPHORST -I)E 20 COUVERTURErue Marceau - 34000 : LE MONTPELLIERPEYROU , pour son développement économique, a fait le pari des hautes technologies. Mais Montpellier - Technopole n'oublie pas Montpellier la Millénaire et la capitale régionale a aussi pour rôle de maintenir les traditions. Les traces les plus visibles de cette volonté de la municipalité se retrouvent dans les efforts de réhabilitation et de mise en valeur des monuments et du patrimoine de la Ville. Mais les traditions, ce sont aussi les hommes, avec leur musique, leurs chansons, leur cuisine, leurs danses et la langue d'oc. Et c'est tout le mérite de cet ouvrage de la Garriga de rappeler aux montpelliérains d'origine les coutumes de leur ville et de leur région, et d'informer les nouveaux montpelliérains de ces traditions dans lesquelles ils souhaiteront s'enraciner. Bravo à la Garriga pour son travail et Merci.

GEORGES FRECHE Député-Maire de Montpellier

Cet ouvrage a été publié avec le concours de : La Ville de Montpellier Le Conseil Général de l'Hérault L'Office Départemental de l'Action Culturelle Le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

Nous dédions cet ouvrage à nos Félibres Languedociens et aux écrivains régionaux. Ils nous aident à mieux faire connaître Montpellier. ILLUSTRATION Gravures et dessins sont de J.M. AMELIN (reproduction photographique F. de RICHEMOND), J.J.B. LAURENS, E. MARSAL, P. SOULIER, ' G. JEAN JEAN et S. HOUISTE. PREFACE "Tradition au Pays de Montpellier" n'est pas une étude exhaustive du Folklore du Languedoc Méditerranéen. Cette contribution se propose de faire découvrir la richesse des traditions et des coutumes de ce Pays de la province de l'ancienne . Nous voulons mieux faire connaître Mount-Peliè, par la maintenance et la transmission des Arts et Traditions Populaires. Ville d'Art et de Science, Montpellier est plus que jamais le "Cœur battant du Languedoc". Ville marchande et savante dès le Moyen Age, son Université connaîtra une renommée mondiale. Vieilles maisons, anciens hôtels particuliers dont le dessin et la sculpture revêtent un véritable cachet artistique. Promenade du Peyrou XVIIIe, l'un des ensembles architecturaux les plus expressifs du Grand Siècle. Frédéric Mistral, défenseur de la vigne et du vin y clama en mai 1878 son Hymne à la raço latino : Lou rasin brun boui dins la tino. Le raisin noir bout dans la cuve, Lou vin de Diéu giselara lèu. Le vin de Dieu jaillira bientôt. Ce pays de soleil et de ciel lumineux, entre mer et Cévennes, véritable capitale régionale en plein essor, entouré de paysages d'une beauté sauvage, au littoral magnifique et des villes au passé prestigieux. Nos félibres du Clapas ont chanté l'amour de la Terra dOc, ce berceau de la Civilisation Méditerranéenne, la cité de Montpellier qui a vécu au rythme du vin pendant des siècles. La Garriga Lengadoueiana, par son authenticité et sa vitalité, est le groupe folklorique gardien du patrimoine ethnologique ; elle montre ainsi son profond attachement à son Terroir, le Pays de la Langue d'Oc.

SOMMAIRE

Histoire de Montpellier 13 La vie dans le Montpelliérais 33 Croyances populaires 74 La Garriga Lengadouciana, groupe folklorique de Montpellier 85 Le costume traditionnel 95 Anciens instruments de musique du Languedoc méditterranéen 100 La danse 108 Le chant 163 Autres divertissements 212 Conclusion 264 Remerciements 266 Table des matières 267 Bibliographie 271

Histoire de Montpellier Les grands évènements du passé

Ch. d'AIGREFEUILLE, A. FABRE, L.J. THOMAS, J.L.G. PASTRE, G. BAISSETTE, J. FABRE de MORLHON, J. REDON, ont écrit de belles pages d'histoire de Montpellier. Nous rappelons brièvement les évènements qui ont marqué la vie de la capitale du Languedoc méditerranéen.

Naissance de MontpeUier Montpellier est né d'un petit chemin rural entre deux garrigues vallonnées que traverse le Lez avant d'aller fmir dans la lagune et dans la Méditerranée. Au nord, des collines boisées montent jusqu'aux montagnes des Cévennes. La croupe grise du Ventoux au nord-est, le Canigou neigeux au sud-ouest, porte de l'invasion au cours des siècles des Ibères, des Gaulois, l'armée d'Hannibal, la conquête romaine, les Wisigoths, les Francs et les Sarrasins. Au midi, la plaine et les étangs, la mer au bord de laquelle dormait Maguelonne, cité épiscopale que Charles MARTEL avait détruite en 737, pour la soustraire à l'invasion du Maure. L'évêque avait fui vers Villeneuve et vers Substantion, le comte avait bâti son château à Melgueil. Deux collines furent habitées, la plus haute le mont pellier, mons pestellarius et l'autre petite, le mont pelliéret, mons pestellarietus. L'antique voie domitienne venait de Nîmes, traversait le Lez pour gagner Narbonne, elle s'appelait "lou cami de la mouneda". Une route plus récente franchissait le Vidourle par Lunel, traversait la plaine auprès des étangs et des salines, on l'appelait "lou cami saliniè". Une troisième route s'était frayée par l'élargissement du chemin rural, elle s'appelait "lou cami roumieu". Le sanctuaire dédié à Notre-Dame retenait les pèlerins ; ils allaient à Saint-Jacques de Compostelle. Les "roumieus" venant d'Espagne et d'Aquitaine, allaient à Rome et Jérusalem. Auprès de Notre-Dame-des-Tables des maisons furent construites, des marchands s'établirent. GUILHEM, petit seigneur du pays, tenait le château de Lattes au bord de l'étang, un port fut aménagé. L'évêque de Maguelonne, seigneur de Montpelliéret, avait inféodé Montpellier. Avec les pèlerins et les marchands, vinrent des médecins et des juristes de l'Occident et de l'Orient. Ainsi naquit Montpellier, carrefour du monde méditerranéen. A peine un siècle écoulé, les deux bourgades deviennent une ville importante.

La croisade de Palestine GUILHEM V de Montpellier participe à la première Croisade de Palestine. Son fils GUILHEM VI rapporta la statue miraculeuse de la Vierge, "La Majestat antica", vénérée dans l'église de Notre-Dame-des-Tables. Des échanges commerciaux s'établissent avec l'Orient méditérranéen. De la draperie rouge, des vins et de l'orfèvrerie de Montpellier, les marchands retirent les épices, l'alun, le coton. Le seigneur de Montpellier combat auprès du roi d'Aragon à la croisade contre les Maures. La monnaie melgorienne est reconnue dans l'activité marchande. Les troubadours en langue d'Oc évoquent "l'or de Montpellier". MONTPELLIER - LA CATHÉDRALE ET LA FACULTÉ DE MÉDECINE - -

L'ESTUDIANT - L'ÉTUDIANT L'AGRÉGÉ L'évêque de Maguelonne a sa maison et sa cour dans Montpelliéret. Des écoles de Médecine et de Droit sont ouvertes, fréquentées par de nombreux étudiants étrangers. Le seigneur de Montpellier sert bien sa ville par l'aménagement du port de Lattes. Les métiers organisés lui réclament davantage, une tentative de révolution communale a lieu en 1141. Une muraille la "Commune Clôture" est bâtie dont il reste la "Tour des Pins". Un réseau de souterrains et des salles de garde facilitaient la défense de la ville.

La République de Montpellier Ces gens des métiers participent au conseil de GUILHEM VIII. Doutant de la légitimité des droits du jeune GUILHEM IX, ils rendent la seigneurie, en 1204, à Marie de Montpellier et l'offrent comme dot au puissant roi d'ARAGON Pierre II. La charte communale donnant le gouvernement de la ville à douze consuls annuels, fonde la République de Montpellier. Jacques 1er d'Aragon naît en février 1208. C'est une année tragique pour le Languedoc, le pape avait déclenché la Croisade contre les Albigeois. J. FABRE de MORLHON écrit : Jacques 1er devint l'un des princes les plus brillants, les plus séduisants et les plus populaires de son époque, l'illustre conquistador. Une plaque commémorative apposée sur la Tour des Pins, perpétue son souvenir. Des conflits étaient causés par le recouvrement des "mailles" de Lattes. C'étaient des droits et des taxes relevant des consuls de mer. Les vins languedociens étaient connus jusqu'à la cour d" Angleterre. En 1240, le trouvère AUDELI cite : "Vins d'Espagne, vins de Provence, de Montpellier et de Narbonne, de Béziers et de Carcassonne." Le blason de Montpellier Les Montpelliérains, bons catholiques, choisissent le blason de leur seigneurie communale. C'est Notre-Dame-des-Tables assise sur son trône de majesté, portant l'Enfant-Dieu entre ses bras, qu'ils mettent dans leurs armes et sur leur grand sceau, cette devise qui est une prière : Virgo Mater, Natum or a, ut juvet omni hora. Après la promulgation des statuts des écoles de Médecine par le cardinal CONRAD en 1220, et la bulle de NICOLAS IV, en 1289, l'Université est reconnue. La République de Montpellier relevait à la fois de l'évêque de Maguelonne pour Montpelliéret, et pour Montpellier du roi de Majorque successeur du roi d'Aragon, sous la suzeraineté de l'évêque. Elle obtint du roi de France Louis VIII une charte de protection, garantissant ses libertés, coutumes, privilèges et franchises. La création du port d'Aigues- Mortes faillit porter un coup au commerce montpelliérain.

Montpellier en France En 1293, Philippe IV le BEL acquiert Montpelliéret de l'évêque de Maguelonne et la suzeraineté sur Montpellier. En 1349, Philippe VI de Valois achète Montpellier au dernier roi de Majorque. Désormais, la ville entière est dans le royaume, sous l'autorité du roi. En 1355, la chevauchée du Prince Noir à travers les pays du Languedoc, depuis Bordeaux jusque sous les murs de Narbonne, oblige les bourgeois de Montpellier à prendre les armes contre l'Anglais. La collaboration avec le clergé, les seigneurs, les charges de la guerre, la rançon du roi Jean sont à l'origine des Etats de Languedoc. Le traité de Brétigny cède le Rouergue aux Anglais et met la frontière du royaume près de Montpellier. Le lieutenant du roi réside autant à Montpellier qu'à Toulouse. Désormais, Montpellier capitale administrative est une ville française du royaume.

Le Collège royal de Médecine et la cathédrale Saint-Pierre La création du Collège royal de Médecine remonte presque aux origines de la ville, Guilhem VIII, fils de Guilhem VII et de la duchesse Mathilde, le fonda en 1180. En 1220 seulement, le cardinal Conrad, au nom du pape Honorius III, consacrait la fondation officielle de l'Université de Médecine, peu de temps après l'enseignement du Droit. EN 1289, par promulgation de Nicolas IV, trois facultés furent créées : Médecine, Droit et Arts. Des professeurs réputés se succèdent : Arnaud de VILLENEUVE découvre la distillation alcoolique, Gui de CHAULIAC est un chirurgien célèbre. A la Révolution, le Collège royal de Médecine fut transféré dans l'ancien évêché où CHAPTAL installa l'Ecole de Santé, ancêtre de la Faculté de Médecine.

PORCHE DE SAINT-PIERRE. 24 AVRIL 1822, SEUL. RETOUCHÉ LE 17 MARS 1845, DE J.M AMELIN Montpellier s'oppose aux intrigues sous le règne de Charles VI. Elle ne reconnaît pas l'autorité des Bourguignons alliés des Anglais. Elle sert le roi de Bourges. A la délivrance d'Orléans par Jeanne la Pucelle, au couronnement de Charles VII à Reims, Monptellier élève une église dédiée à Notre-Dame-de-Bonnes-Nouvelles au nord de l'Esplanade. Guillaume GRIMOARD né en 1310 à Crézac dans le Tarn, fit ses études à Montpellier et à Toulouse. Après son doctorat lui permettant d'enseigner, il est désigné légat pontifical. Il se rend à Milhau, puis à Rome. Il est intronisé en 1362 à Avignon, le nouveau pape choisit le prénom d'Urbain. Il lutte contre le désordre dans les Etats Pontificaux et en Italie contre l'invasion des Ottomans. Il soutient le roi de France contre l'envahisseur anglais. Devant les exactions des compagnies des routiers du Larzac, il transfère, en 1366, le siège pontifical à Rome. En 1367, il est reçu triomphalement à la cité Saint-Pierre ; Urbain V a protégé les marchands montpelliérains. Il incita la création de fortifications de la ville, au Boutonnet, à la portalière de Lattes, au niveau de l'église Saint-Denis, à Figuerolles. Il s'occupa de l'Université, Faculté de Droit, Faculté de Médecine, Ecole de Théologie. Urbain V fit bâtir le monastère Saint-Benoît qui sera plus tard la Faculté de Médecine dont on remarque les machicoulis de la façade et la chapelle devenue cathédrale Saint- Pierre sous François 1er. Cette église épiscopale est massive, donnant une impression de forteresse. L'Université avait souffert de la peste, de la guerre et de l'appauvrissement général. La prospérité revenue, le gouverneur et les trésoriers de France s'établissent à Montpellier. Jacques CŒUR venu de Bourges, fit bâtir la Grande Loge des marchands. Les rapports s'activent avec l'Italie, l'Espagne, les pays germaniques, les foires de Lyon et de Genève. C'est le brillant développement des Ecoles de Montpellier. L'Evêque Guillame PELLICIER transféra à Montpellier, en 1536, le siège épiscopal de Maguelonne. Les catholiques sont chassés, la ville devient protestante. Louis XIII s'empara de la cité en 1622 et il imposa la paix A l'Edit de Nantes, en 1598, Montpellier perdit l'élection de ses consuls. Les murailles des soixante églises et chapelles ne demeurèrent pas debout sauf celles du monastère Saint-Germain devenu la cathédrale Saint-Pierre. Le roi Henri IV contribua à la création de nouvelles chaires à l'Université de Médecine et du Jardin des Plantes.

Montpellier, siège de l'Intendance du Languedoc Montpellier est le siège du Gouvernement et de l'Intendance du Languedoc, de la Cour des Comptes, Aides et Finances. De beaux hôtels sont bâtis et décorés dans les plus pur goût français. Les marbres gracieux des fontaines décorent les places. C'est l'Esplanade avec ses allées ombrageuses. C'est l'Arc de Triomphe élevé en 1691 à la gloire de Louis XIV. C'est l'admirable promenade du Peyrou dont les travaux commencés en 1689, finirent en 1776, le Château d'Eau et les Arceaux de son aqueduc. Ce Peyrou dont les terrasses dominent le double horizon de la montagne et de la mer. La noblesse possède de riches domaines aux environs, embellit les parcs de ces fontaines qui subsistent encore. COLBERT trouve ici des collaborateurs résolus et avisés. Le pont de Sète est une création royale. La révocation de l'Edit de Nantes, si funeste en d'autres lieux, n'a pas affecté l'économie montpelliér aine. Grandeur et prospérité Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les grands négociants de Montpellier, en même temps banquiers puissants, font autorité sur toutes les places d'Europe. Le chimiste CHAPTAL fonde sa manufacture de La Paille. Il est médecin d'une Ecole dont le renom est universel. Les Etats Généraux fondent la Société royale des Sciences, la chaire de mathématiques, les chaires de physique et de chimie. LAPEYRONIE crée le Collège de chirurgie. Dans cette ville désormais paisible et riche, la vie de la société se développe aisément. Les fêtes et les réceptions se succèdent chez l'archevêque de Narbonne, président des Etats, chez l'Intendant. MOLIERE contribua à ces splendeurs en 1657. Dans l'église Notre-Dame reconstruite, s'ordonne le 15 Août, la procession du vœu de Louis XIII. Les plaisirs de la bourgeoisie comme du peuple sont le jeu de l'arc et le tir à l'arquebuse près de la Citadelle, le jeu de mail, les foires, le carnaval au Boutonnet.

AQUEDUC DE MONTPELLIER ET BRASSERIE AUDRIEL, 5 AVRIL 1822. RETOUCHÉ LE 22 MAI 1845, DE J.M AMELIN. La Révolution Mais les Montpelliérains, sous le règne de Louis XVI, se plaignent de leur participation insuffisante dans le gouvernement de la ville et de la province. La crise révolutionnaire rend illustre CAMBACERES, CAMBON et CHAPTAL. La jeunesse bourgeoise prend en 1790 la Bastille montpelliéraine en occupant la Citadelle. La guillotine est dressée au Peyrou. L'église Notre-Dame est de nouveau démolie. Après cette évocation historique, J. REDON nous parle de deux personnages célèbres. Pierre-Joseph CAMBON, député de l'Hérault, obtient l'achat et la revente par la municipalité des biens ecclésiastiques et domaniaux. La vente des biens nationaux n'apporta rien aux travailleurs et aux paysans pauvres. Les petits propriétaires ne purent lutter contre la puissance économique des bourgeois montpelliérains. Mis en état d'arrestation, CAMBON s'enfuit à l'étranger. Jean-Jacques DURAND, né le 4 mai 1760, est le premier maire de Montpellier, élu en 1790. Il est conseiller puis président de la Cour des Aydes, Comptes et Finances. Son mariage et l'anoblissement de son père le rattachaient à la noblesse. Lors du procès de Louis XVI, il se rallie aux Girondins. Suspecté par les Montagnards de la Convention, il est démis de ses fonctions de maire. Il est emprisonné à . En 1794, il comparait devant le Tribunal Révolutionnaire. Il fut guillotiné.

MontpeUier, capitale régionale sous l'Empire et la République Le gouvernement consulaire montpelliérain redonne l'importance à la capitale régionale. C'est le siège d'une division militaire, d'une Cour impériale, de Facultés de Médecine, de Sciences et de Lettres. Sous le Directoire, malgré l'agitation sociale, l'Ecole Centrale installée dans l'ancien Collège est inaugurée. La cathédrale est rouverte au culte. La jeunesse obtient des édiles montpelliérains le droit de donner des "sérénades nocturnes" et de danser Le Chevalet. Ce sont les campagnes du général BONAPARTE. Le Coup d'Etat de Brumaire redonna l'espoir aux Montpelliérains comme aux Français, du rétablissement de la paix et de la prospérité. Des fêtes saluent la naissance du roi de Rome en mars 1811, écrit J. REDON. Son baptême donne lieu à des réjouissances à Montpellier. La jeunesse danse Le Chevalet et les Treilles. Louis LEPIC, né en 1765, général montpelliérain s'illustre par ses exploits militaires. Il sauva l'Empereur à Eylau en 1807. Jacques-David MARTIN, baron de CAMPREDON, né à Montpellier en 1761, se distingue avec Bonaparte en Italie. Il participe à toutes les campagnes de l'Empereur. Des travaux sont réalisés dans le chef-lieu de l'Hérault. Le Lycée de Montpellier est ouvert en 1804. Les Congrégations religieuses se réinstallent après le Concordat. En 1815, le port de Sète amélioré, facilite la vente aux Etats-Unis d'Amérique des draperies de Montpellier. Des modifications de construction sont apportées au Couvent des Ursulines installé en 1641. Les bâtiments deviennent une prison en 1805. Depuis 1935, l'ensemble constitue la caserne Grossetti, du nom d'un général de la première guerre mondiale. Mgr FOURNIER (1806-1834) fait ériger de nouvelles croix sur les places, celle du Peyrou date de 1821. Elles remplacent les croix abattues à l'époque de la Révolution. Il installe un séminaire dans l'ancien couvent des Récollets, aujourd'hui siège des Archives Départementales. Jacques-Joseph de BOUSSAIROLLES était conseiller à la Cour des Comptes, des Aides et des Finances puis président de Chambre à la Cour d'Appel de Montpellier. Il possédait le château de la Mogère, sur la route de Mauguio. Le professeur Pyrame de CANDOLLE raconte dans ses mémoires, la période troublée de la Restauration, la coalition des armées, le refoulement de l'armée française en deça du Rhin, l'ouverture aux alliés des portes de Genève, l'armement de la France. L'Ecole de Médecine vote les préparatifs de troupes armées. Les habitants sont assujettis à diverses charges. Le préfet NOGARET donne sa démission, croyant que son remplacement améliorerait la situation. Son départ est regretté. Le Languedoc se trouve isolé, les communications sont interrompues par les évènements militaires. L'ordre rétabli à la Restauration, la population témoigne sa joie par des fêtes populaires. Le terrain de la future gare de chemin de fer appelée "l'embarcadère", est inauguré en 1839. La voie ferrée Montpellier-Palavas est créée en 1872. Les Montpelliérains aimaient prendre à l'Esplanade ce petit train tracté par une locomotive à vapeur, pour aller à la plage. A la gare de Chaptal, partait le train qui se rendait à Agde - Béziers - Saint-Chinian - Rabieux. A la Restauration, Montpellier a deux grands philosophes : Auguste COMTE (1798- 1857), fondateur de la sociologie et Charles RENOUVIER (1815-1903), un des fondateurs du néo-criticisme en France.

SAINT-PIERRE ET LA FONDATION DE LA CATHÉDRALE COMMENCÉE ET ABANDONNÉE À LA CANOURGUE. 7 AVRIL 1822, SEUL. RETOUCHÉ LE 20 MARS 1845, DE J.M. AMELIN. Après les barricades de Paris en 1848, Louis-Philippe abdique. Louis Napoléon élu président de la République, renverse l'Assemblée par un Coup d'Etat en 1851. Jules PAGEZY est maire de Montpellier en 1852. Grâce à son dynamisme, des transformations de la ville sont effectuées : l'ouverture et l'élargissement des voies publiques, l'agrandissement de la cathédrale Saint-Pierre, la construction des églises Saint- Roch et Sainte-Anne, le Temple protestant de la rue Maguelonne. La perception des taxes sur les denrées alimentaires, bois de chauffage, matériaux et fourrages, existait à Montpellier depuis 1460, écrit J. REDON. En 1870, l'octroi de la route de Palavas est bâti. Seul reste le bureau d'octroi du Pont-Juvenal. Montpellier fut une station thermale de 1846 à 1856. La station de Fontcaude était située derrière le domaine de la Paillade, au bord de la Mosson. Les eaux étaient utilisées, écrit René GELLY, dans les affections du tube digestif, les rhumatismes chroniques et certaines maladies de la peau. Des églises sont construites, Saint-François au boulevard de Strasbourg en 1876, l'Immaculée-Conception au faubourg Figuerolles et Don-Bosco en 1898. Le premier Lycée de jeunes filles créé en France ouvre en 1880. Louise GUIRAUD, née le 22 juillet 1860 à Montpellier, est une historienne de grand talent. Paul VALERY, né à Sète en 1871, fit ses études de Droit à Montpellier. Ses poèmes, d'une forme classique, expriment en symboles subtils les inquiétudes de l'intelligence. Ses essais révèlent l'étendue de sa culture, toute nourrie d'humanisme (Académie Française). Il habita en 1893 rue de la Vieille Intendance. Il quitta Montpellier pour Paris. Il mourut en 1945. Frédéric MISTRAL lance, en mai 1878, un appel à l'union des peuples latins, lors des fêtes organisées au Peyrou. Monseigneur de CABRIERES nommé évêque de Montpellier en 1873, encouragea les œuvres charitables. Il approuva l'occupation de la cathédrale Saint-Pierre et des églises par les viticulteurs en 1907. Il deviendra cardinal en 1911. J. REDON évoque la crise viticole après la destruction du vignoble du Languedoc par le phylloxéra en 1875. L'Ecole Nationale d'Agriculture de Montpellier créée en 1873, étudie et conseille l'utilisation de cépages américains résistants à cet insecte hémiptère et la submersion des plants permettent la reconstitution du vignoble. Une nouvelle crise éclate en 1893, c'est la surproduction. L'hectolitre de vin payé 20 francs en 1895, tombe à 7 francs en 1904 ! S'ajoutent la concurrence des vins d'Italie et d'Espagne, les fraudes, le sucrage. 700.000 viticulteurs proclament à Montpellier leur volonté de vivre de leur travail et du produit de leurs vignes. Des voyages dans l'Hérault étaient longs à cette époque. Il fallait une journée entière pour se rendre dans les villages de la région de Saint-Pons-de-Thomières, par le train et la diligence.

MONTPELLIER : L'OCTROI DU PONT JUVENAL. DESSIN DE G. JEANJEAN Architectures et vestiges du passé

L.H. ESCURET, dans ses ouvrages, contribua à faire mieux connaître le Montpellier d'autrefois.

Le Peyrou Le Peyrou, appelé jadis Puy Arquinel, est un jardin qui porte le nom languedocien de la pierre "peyrou", nom donné à la ville puisque Montpellier ou Mont Peyrou, écrit J. FABRE de MORLHON, est la cité bâtie sur la roche. Cette promenade a été créée à la gloire de Louis XIV par A. C. DAVILER, architecte de l'Hôtel Deydé. Connaissant bien l'influence de la lumière méditerranéenne sur les monuments, il étendit la terrasse permettant de contempler le paysage. La statue de Louis XIV, œuvre de MANSART, fut inaugurée en 1718. Elle a été fondue pour fabriquer des canons de la Garde Nationale. Elle fut remplacée par la statue actuelle, deux fois plus petite, en 1828. L'aqueduc a été construit pour l'approvisionnement en eau de la ville. D'une longueur de 13,904 km, il comporte 53 arceaux. Le château d'eau ressemble à un temple grec hexagonal. Du Peyrou, le regard s'étend vers la Méditerranée, la chaîne des Pyrénées par temps clair, les limites du Massif Central et parfois le Ventoux.

L'Arc de Triomphe Il a une place de premier plan dans la perspective du Peyrou. Il a été édifié également à la gloire du Grand Roi et terminé en 1693. La construction est de DAVILER, la décoration du sculpteur montpelliérain P. BERTRAND. En 1715, fut gravée une inscription latine ainsi traduite : "A Louis le Grand qui a régné pendant 72 ans et a dissocié et réprimé les peuples alliés contre lui pendant une guerre de quarante ans. Il a fait la paix sur la terre et sur mer".

Le Palais de Justice La Justice a toujours été rendue sur ce même emplacement, dans divers Palais qui se sont succédés depuis la naissance de la ville. Guilhem VI obligé de s'éloigner en 1141, fit dresser une forteresse pour surveiller les Montpelliérains en révolte. Guilhem VII rendit sans doute la Justice. Guilhem VIII lui succèda en 1172. Son épouse était Eudoxie, princesse grecque, fille de l'empereur de Byzance Manuel COMMENE. Marie naissait de cette union, elle devenait reine d'Aragon en épousant Pierre II. Marie résida au Palais royal jusqu'en 1206. Son époux n'ayant pas tenu ses promesses, le peuple se souleva. La forteresse fut détruite. Marie retirée chez des amis les TOURNEMIRE, au Plan Pastourel, mettait au monde Jacques Premier, roi d'Aragon, le célèbre Jacme el Conquistador. Le Palais royal fut reconstruit vers 1250. En 1467, la Chambre des Aides (impôts perçus par le roi) tenait ses réunions dans le Palais royal. La Chambre des Comptes instituée par François 1er en 1522, fut adjointe à la Cour des Aides sous Louis XIII en 1629. La Cour Impériale prit la place de l'ancienne juridiction après la Révolution. Le Palais détérioré par les guerres de religion, fut réparé. Au XVII siècle, une partie de l'immeuble reçut le nom de "Palais Vieux". La Cour était transférée au "Palais Neuf" face au Peyrou. L'ensemble dans un état ruineux, fut supprimé. Le nouveau Palais rebâti en 1846, était terminé onze ans plus tard. Sa toiture triangulaire est supportée par des chapiteaux corinthiens. De chaque côté de la grande porte de bronze, se trouvent les statues du Cardinal de FLEURY et de CAMBACERES. Une fresque sculptée par ROMUS, représente la "Justice protégeant l'Innocence et dévoilant le Crime". En 1854, seront rassemblés les Cours d'Appel, d'Assises et les Tribunaux. Richer de BELLEVAL exerça en même temps les fonctions de professeur à la Faculté de Médecine, conseiller à la Cour et maire de Montpellier. P.J. BARTHEZ dont la statue est à côté de la porte d'entrée de la Faculté de Médecine, est le plus illustre des professeurs de médecine, il siègea à la Cour. J.J. Régis de CAMBACERES est un illustre magistrat de l'Ancien-Régime. Archichancelier de l'Empire, il était le premier personnage de l'Etat après NAPOLEON.

Le théâtre Sur l'initiative du duc de RICHELIEU, Commandant pour le roi en Languedoc, un projet d'édification d'un théâtre fut ratifié le 30 novembre 1752 par le Conseil des Vingt- Quatre, conseil composé de 24 personnes imposables aux contributions, prises dans toutes les classes de la ville. On se mit à l'œuvre en avril 1753, l'inauguration eut lieu le 20 décembre 1755. Il avait coûté plus de cent mille écus. Un incendie le détruisit dans la nuit du 17 décembre 1785. Seules la façade et la salle des concerts purent être conservées. La reconstruction dura de 1786 à 1788. Le théâtre, souvenir de l'art du XVIIIe siècle, disparut en avril 1881, victime d'un nouvel incendie. Le théâtre actuel a été construit de mars 1884 à octobre 1888. Son empiètement obligea la démolition de plusieurs maisons et l'expropriation des propriétaires. Le coût du théâtre s'éleva à 3.300.000 francs. On doit les plans à M. CASSIEN-BERNARD, architecte de Paris, premier inspecteur des travaux de l'Opéra, les sculptures à INJALBERT, Grand prix de Rome et Auguste BAUSSAN et les peinture à Ernest MICHEL.

La fontaine des Trois Grâces La fontaine se trouvait où était jadis la porte de Lattes de l'ancienne enceinte de Montpellier, dans l'axe des rues de Maguelonne et de la Loge. Le bloc de marbre choisi à Carrare, mis à bord d'un navire, faillit être jeté à la mer par la violence d'une tempête. Etienne d'ANTOINE, Grand prix de Rome, termina la sculpture en 1776. Elle fut déplacée et embellie d'une vasque de marbre gris en mars 1895. Le clair de lune projette l'ombre gracile des trois beautés aériennes que Valéry LABBAUD disait être les plus charmantes filles de Montpellier. Le bruit des jets tombant dans la vasque de marbre remplit la place. CHATEAU D'EAU DU PEYROU, 1ER MAI 1822. SEUL, DE J.M. AMELIN.

La grille du Château de la Mosson L'Esplanade a été créée en 1724 par le duc de ROQUELAURE, lieutenant du roi en Languedoc. Les soldats de la garnison exécutèrent les travaux. La grille de la cour d'honneur du château de la Mosson fut achetée par la ville. Dans sa remise en état, furent introduites dans le couronnement, d'un côté les armes du Roi, de l'autre celles du Marquis de CASTRIES, Gouverneur de la Ville. Cette grille ferma pendant 36 ans la place de la Comédie. Elle fut enlevée en 1794 et vendue au château de l'Engarran où l'on peut l'admirer de nos jours. PORTE DU PEYROU À MONTPELLIER, LE 17 AVRIL 1822. SEUL. RETOUCHÉ LE 4 MARS 1845, DE J.M. AMELIN.

L'hôpital de Saint-Eloi L'hôpital de Saint-Eloi appelé aussi de Notre-Dame-d'Obilion, fut créé en 1183 par Robert PULCHIRUS pour soigner les malades et secourir les passants. Le nom de Saint- Eloi n'apparaît seul qu'au XVIe siècle. D'après la tradition, Saint FRANCOIS d'ASSISE aurait été reçu dans cet hôpital en 1213. Craignant le pillage par les Routiers ou les Compagnies bleues, anciens soldats des armées du Roy, l'hôpital s'abrita derrière les remparts. Etabli d'abord dans un immeuble vers 1577, il s'installa à l'Ecole Mage puis transporté en 1890 au nord du faubourg Boutonnet. ECOLE DE MÉDECINE, AMPHITHÉÂTRE D'ANATOMIE. CROQUÉ EN COMPAGNIE DE M. NATTES, LE 20 JANVIER 1822. RETOUCHÉ LE 10 AOUT 1830, DE J.M. AMELIN.

Le Palais des Etats du Languedoc Montpellier était devenu dans la seconde moitié du XVIIe siècle la résidence du Gouvernement, du Commandant Général, de l'Intendant, de deux Syndics Généraux et du Trésorier de la Bourse et était considéré comme la capitale administrattive. Des projets de construction d'un Palais des Etats sont restés inexécutés, soit faute de fonds, soit à cause de la Révolution. Les Etats continuèrent à sièger à l'Hôtel de Ville. Le Jeu de ballon Le Jeu de ballon qui se trouvait à l'emplacement du square et de la gare de Palavas, a subsisté jusqu'en 1860. La ville a remblayé et annexé à l'Esplanade le fossé qui avait accompagné le mur partant de la porte de Lattes au bastion de la Reine.

La Statue d'Edouard ADAM La statue d'Edouard ADAM fut érigée sur l'emplacement du square de la gare de Palavas de 1860 à 1877. Ce grand chimiste inventa l'extraction de l'alcool du vin. La statue fut placée par une heureuse coïncidence dans notre ville dans laquelle au XIIIe siècle, Arnaud de VILLENEUVE s'occupa le premier de la distillation particulière des vins. La statue fut transférée sur la place de la Saunerie, puis actuellement place Edouard Adam. En 1941, elle fut remise aux Allemands et envoyée à la refonte.

L'Hôtel Nevet Vers le milieu du XVIe siècle, Guillaume de CHAUME, Seigneur d'Aumelas et de Poussan possèdait l'hôtel qui devint plus tard l'Hôtel Nevet. Cette demeure se trouvait placée près de la porte de Lattes. Sa façade ouvrait sur la rue de la Peyre qui signifie de la pierre. Ce nom est dû à une borne en pierre délimitant les juridictions de Montpelliéret et de Montpellier. Cet hôtel abrita en décembre 1564, Charles IX et la reine-mère CATHERINE de MEDICIS. Le Cardinal de RICHELIEU l'habita en juin 1629. Louis XIII y passa la nuit du 6 mars 1642 pour se rendre à Pézenas. Louis XIV y logea début janvier 1660, puis MAZARIN le 9 mars 1660. Louis XIV s'y arrêta de nouveau le 9 juin, pour se rendre à Saint-Jean-de-Luz où devait avoir lieu son mariage avec l'infante Marie-Thérèse. Sébastien BOURDON, peintre célèbre, décora une pièce transformée en chambre lors du voyage de Louis XIV en Languedoc. L'hôtel eut plusieurs propriétaires successifs. Confisqué à la Révolution, il est vendu aux enchères. En 1841, J.B. NEVET, vieux soldat de l'Empire, l'achète pour en faire un hôtel des voyageurs renommé en Europe. Il est vendu en 1891. Sa démolition commencée début 1892, dura plusieurs années. Sur son emplacement, le magasin des Nouvelles Galeries fut construit et ouvert en 1898.

La Tour de la Babote L.H. ESCURET a présenté une remarquable fresque d'histoire de notre cité. Au début du Xe siècle, notre cité était constituée de deux bourgs, l'un était Montpelliéret propriété des évêques de Maguelonne, l'autre était Montpellier appartenant à la famille seigneuriale des GUILHEM. Guilhem V fit construire une enceintre fortifiée, elle protégeait les habitants de Montpellier contre les envahisseurs et les pillards. A la fin du Xlle siècle, le développement de la ville obligea le seigneur de Montpellier Guilhem VII et l'évêque de Maguelonne à faire construire une nouvelle fortification appelée "Mur de la Commune Clôture", elle enferma les deux seigneuries, elle protégeait la majorité de la population. Le mur, épais de 2 mètres, était percé de 8 portes puis de 3 nouvelles et de 25 tours. Un fossé large et profond, augmentait la défense. Plus tard, ce fossé servit au jeu de l'arbalète. Vers 1790, les fossés furent comblés. Des vingt-cinq tours qui jalonnaient la deuxième enceinte, deux seulement subsistent actuellement : La Tour des Pins et la Tour de la Babote. Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays, y compris le Suède et la Norvège. Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d'Auteur.

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