Tradition Au Pays De Montpellier" N'est Pas Une Étude Exhaustive Du Folklore Du Languedoc Méditerranéen
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(SfpAgê BOB TERPHOTOGRAPHIE SCHIPHORST -I)E 20 COUVERTURErue Marceau - 34000 : LE MONTPELLIERPEYROU Montpellier, pour son développement économique, a fait le pari des hautes technologies. Mais Montpellier - Technopole n'oublie pas Montpellier la Millénaire et la capitale régionale a aussi pour rôle de maintenir les traditions. Les traces les plus visibles de cette volonté de la municipalité se retrouvent dans les efforts de réhabilitation et de mise en valeur des monuments et du patrimoine de la Ville. Mais les traditions, ce sont aussi les hommes, avec leur musique, leurs chansons, leur cuisine, leurs danses et la langue d'oc. Et c'est tout le mérite de cet ouvrage de la Garriga de rappeler aux montpelliérains d'origine les coutumes de leur ville et de leur région, et d'informer les nouveaux montpelliérains de ces traditions dans lesquelles ils souhaiteront s'enraciner. Bravo à la Garriga pour son travail et Merci. GEORGES FRECHE Député-Maire de Montpellier Cet ouvrage a été publié avec le concours de : La Ville de Montpellier Le Conseil Général de l'Hérault L'Office Départemental de l'Action Culturelle Le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon Nous dédions cet ouvrage à nos Félibres Languedociens et aux écrivains régionaux. Ils nous aident à mieux faire connaître Montpellier. ILLUSTRATION Gravures et dessins sont de J.M. AMELIN (reproduction photographique F. de RICHEMOND), J.J.B. LAURENS, E. MARSAL, P. SOULIER, ' G. JEAN JEAN et S. HOUISTE. PREFACE "Tradition au Pays de Montpellier" n'est pas une étude exhaustive du Folklore du Languedoc Méditerranéen. Cette contribution se propose de faire découvrir la richesse des traditions et des coutumes de ce Pays de la province de l'ancienne France. Nous voulons mieux faire connaître Mount-Peliè, par la maintenance et la transmission des Arts et Traditions Populaires. Ville d'Art et de Science, Montpellier est plus que jamais le "Cœur battant du Languedoc". Ville marchande et savante dès le Moyen Age, son Université connaîtra une renommée mondiale. Vieilles maisons, anciens hôtels particuliers dont le dessin et la sculpture revêtent un véritable cachet artistique. Promenade du Peyrou XVIIIe, l'un des ensembles architecturaux les plus expressifs du Grand Siècle. Frédéric Mistral, défenseur de la vigne et du vin y clama en mai 1878 son Hymne à la raço latino : Lou rasin brun boui dins la tino. Le raisin noir bout dans la cuve, Lou vin de Diéu giselara lèu. Le vin de Dieu jaillira bientôt. Ce pays de soleil et de ciel lumineux, entre mer et Cévennes, véritable capitale régionale en plein essor, entouré de paysages d'une beauté sauvage, au littoral magnifique et des villes au passé prestigieux. Nos félibres du Clapas ont chanté l'amour de la Terra dOc, ce berceau de la Civilisation Méditerranéenne, la cité de Montpellier qui a vécu au rythme du vin pendant des siècles. La Garriga Lengadoueiana, par son authenticité et sa vitalité, est le groupe folklorique gardien du patrimoine ethnologique ; elle montre ainsi son profond attachement à son Terroir, le Pays de la Langue d'Oc. SOMMAIRE Histoire de Montpellier 13 La vie dans le Montpelliérais 33 Croyances populaires 74 La Garriga Lengadouciana, groupe folklorique de Montpellier 85 Le costume traditionnel 95 Anciens instruments de musique du Languedoc méditterranéen 100 La danse 108 Le chant 163 Autres divertissements 212 Conclusion 264 Remerciements 266 Table des matières 267 Bibliographie 271 Histoire de Montpellier Les grands évènements du passé Ch. d'AIGREFEUILLE, A. FABRE, L.J. THOMAS, J.L.G. PASTRE, G. BAISSETTE, J. FABRE de MORLHON, J. REDON, ont écrit de belles pages d'histoire de Montpellier. Nous rappelons brièvement les évènements qui ont marqué la vie de la capitale du Languedoc méditerranéen. Naissance de MontpeUier Montpellier est né d'un petit chemin rural entre deux garrigues vallonnées que traverse le Lez avant d'aller fmir dans la lagune et dans la Méditerranée. Au nord, des collines boisées montent jusqu'aux montagnes des Cévennes. La croupe grise du Ventoux au nord-est, le Canigou neigeux au sud-ouest, porte de l'invasion au cours des siècles des Ibères, des Gaulois, l'armée d'Hannibal, la conquête romaine, les Wisigoths, les Francs et les Sarrasins. Au midi, la plaine et les étangs, la mer au bord de laquelle dormait Maguelonne, cité épiscopale que Charles MARTEL avait détruite en 737, pour la soustraire à l'invasion du Maure. L'évêque avait fui vers Villeneuve et vers Substantion, le comte avait bâti son château à Melgueil. Deux collines furent habitées, la plus haute le mont pellier, mons pestellarius et l'autre petite, le mont pelliéret, mons pestellarietus. L'antique voie domitienne venait de Nîmes, traversait le Lez pour gagner Narbonne, elle s'appelait "lou cami de la mouneda". Une route plus récente franchissait le Vidourle par Lunel, traversait la plaine auprès des étangs et des salines, on l'appelait "lou cami saliniè". Une troisième route s'était frayée par l'élargissement du chemin rural, elle s'appelait "lou cami roumieu". Le sanctuaire dédié à Notre-Dame retenait les pèlerins ; ils allaient à Saint-Jacques de Compostelle. Les "roumieus" venant d'Espagne et d'Aquitaine, allaient à Rome et Jérusalem. Auprès de Notre-Dame-des-Tables des maisons furent construites, des marchands s'établirent. GUILHEM, petit seigneur du pays, tenait le château de Lattes au bord de l'étang, un port fut aménagé. L'évêque de Maguelonne, seigneur de Montpelliéret, avait inféodé Montpellier. Avec les pèlerins et les marchands, vinrent des médecins et des juristes de l'Occident et de l'Orient. Ainsi naquit Montpellier, carrefour du monde méditerranéen. A peine un siècle écoulé, les deux bourgades deviennent une ville importante. La croisade de Palestine GUILHEM V de Montpellier participe à la première Croisade de Palestine. Son fils GUILHEM VI rapporta la statue miraculeuse de la Vierge, "La Majestat antica", vénérée dans l'église de Notre-Dame-des-Tables. Des échanges commerciaux s'établissent avec l'Orient méditérranéen. De la draperie rouge, des vins et de l'orfèvrerie de Montpellier, les marchands retirent les épices, l'alun, le coton. Le seigneur de Montpellier combat auprès du roi d'Aragon à la croisade contre les Maures. La monnaie melgorienne est reconnue dans l'activité marchande. Les troubadours en langue d'Oc évoquent "l'or de Montpellier". MONTPELLIER - LA CATHÉDRALE ET LA FACULTÉ DE MÉDECINE - - L'ESTUDIANT - L'ÉTUDIANT L'AGRÉGÉ L'évêque de Maguelonne a sa maison et sa cour dans Montpelliéret. Des écoles de Médecine et de Droit sont ouvertes, fréquentées par de nombreux étudiants étrangers. Le seigneur de Montpellier sert bien sa ville par l'aménagement du port de Lattes. Les métiers organisés lui réclament davantage, une tentative de révolution communale a lieu en 1141. Une muraille la "Commune Clôture" est bâtie dont il reste la "Tour des Pins". Un réseau de souterrains et des salles de garde facilitaient la défense de la ville. La République de Montpellier Ces gens des métiers participent au conseil de GUILHEM VIII. Doutant de la légitimité des droits du jeune GUILHEM IX, ils rendent la seigneurie, en 1204, à Marie de Montpellier et l'offrent comme dot au puissant roi d'ARAGON Pierre II. La charte communale donnant le gouvernement de la ville à douze consuls annuels, fonde la République de Montpellier. Jacques 1er d'Aragon naît en février 1208. C'est une année tragique pour le Languedoc, le pape avait déclenché la Croisade contre les Albigeois. J. FABRE de MORLHON écrit : Jacques 1er devint l'un des princes les plus brillants, les plus séduisants et les plus populaires de son époque, l'illustre conquistador. Une plaque commémorative apposée sur la Tour des Pins, perpétue son souvenir. Des conflits étaient causés par le recouvrement des "mailles" de Lattes. C'étaient des droits et des taxes relevant des consuls de mer. Les vins languedociens étaient connus jusqu'à la cour d" Angleterre. En 1240, le trouvère AUDELI cite : "Vins d'Espagne, vins de Provence, de Montpellier et de Narbonne, de Béziers et de Carcassonne." Le blason de Montpellier Les Montpelliérains, bons catholiques, choisissent le blason de leur seigneurie communale. C'est Notre-Dame-des-Tables assise sur son trône de majesté, portant l'Enfant-Dieu entre ses bras, qu'ils mettent dans leurs armes et sur leur grand sceau, cette devise qui est une prière : Virgo Mater, Natum or a, ut juvet omni hora. Après la promulgation des statuts des écoles de Médecine par le cardinal CONRAD en 1220, et la bulle de NICOLAS IV, en 1289, l'Université est reconnue. La République de Montpellier relevait à la fois de l'évêque de Maguelonne pour Montpelliéret, et pour Montpellier du roi de Majorque successeur du roi d'Aragon, sous la suzeraineté de l'évêque. Elle obtint du roi de France Louis VIII une charte de protection, garantissant ses libertés, coutumes, privilèges et franchises. La création du port d'Aigues- Mortes faillit porter un coup au commerce montpelliérain. Montpellier en France En 1293, Philippe IV le BEL acquiert Montpelliéret de l'évêque de Maguelonne et la suzeraineté sur Montpellier. En 1349, Philippe VI de Valois achète Montpellier au dernier roi de Majorque. Désormais, la ville entière est dans le royaume, sous l'autorité du roi. En 1355, la chevauchée du Prince Noir à travers les pays du Languedoc, depuis Bordeaux jusque sous les murs de Narbonne, oblige les bourgeois de Montpellier à prendre les armes contre l'Anglais. La collaboration avec le clergé, les seigneurs, les charges de la guerre, la rançon du roi Jean sont à l'origine des Etats de Languedoc. Le traité de Brétigny cède le Rouergue aux Anglais et met la frontière du royaume près de Montpellier. Le lieutenant du roi réside autant à Montpellier qu'à Toulouse.