Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 1

PARTIE II

ANALYSE DE L’ETAT IN ITIAL DE LA ZONE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LE PROJET

L’ analyse de l’état initial de l’environnement est menée conformément à l’article R.122-5 du code de l’environnement qui précise que l’étude d’impact doit comporter « une analyse de l'état initial de la zone et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet, portant notamment sur la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages, les biens matériels, les continuités écologiques telles que définies par l'article L. 371-1, les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, l'eau, l'air, le bruit, les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments ».

La zone étudiée est une bande de quelques centaines de mètres de large autour du tracé général (voir partie I, § 3.2). Elle peut localement prendre en compte un périmètre plus étendu pour certaines thématiques dans le but de permettre d’analyser tous les impacts du projet.

L’analyse de l’état initial de cette zone présente dans un premier temps des éléments de cadrage de l’état initial, c’est -à-dire des généralités qui intéressent l’ensemble du territoire concerné par le projet.

L’analyse est ensuite présentée en 3 parties correspondant aux 3 secteurs de l’ouvrage entre les postes de Praclaux et de Sanssac, puis de Sanssac et de Trevas et enfin, de Trevas et de Rivière . Cette analyse est réalisée à l’échelle du 1/25 000. A cette échelle, l’analyse de l’état initial est suffisamment précise pour permettre l’évaluation de l’ensemble des impacts du projet (partie III) en vue de définir les mes ures permettant de les éviter, les réduire ou les compenser (partie VII).

Au sein de chacun des secteurs, l’état initial est présenté par thématique : milieu physique, milieu naturel, milieu humain, paysage, patrimoine-tourisme-loisirs.

La méthodologie m ise en œuvre pour réalisée cette analyse de l’état initial est décrite dans la partie VIII de cette étude d’impact.

Cette partie est accompagnée d’une cartographie au 1/25 000 de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être concernés par le projet. Ces cartes sont présentées en pièce 3.1.2 du dossier sous forme d’un atlas cartographique de planches A3 (planches A à I) pour chacune des cartes thématiques suivantes :

- Carte 1 – « milieu physique », - Carte 2 – « milieu naturel », - Carte 3 – « milieu humain », - Carte 4 – « documents d’urbanisme », - Carte 5 – « paysage », - Carte 6 – « patrimoine et loisirs ».

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SOMMAIRE

1. CARACTERISTIQUES DE L’ETAT INITIAL COMMU NES AUX 3 SECTEURS ...... 5 1.1. CLIMAT ...... 5 1.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE ...... 6 1.3. SCHEMA DIRECTEUR D ’A MENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE*) ...... 7 1.4. LOI « MONTAGNE » ...... 10

2. SECTEUR 1 : PRATCLAUX – SANSSAC ...... 11 2.1. MILIEU PHYSIQUE ...... 12 2.1.1. Relief ...... 12 2.1.2. Sols ...... 12 2.1.3. Risques naturels ...... 12 2.1.4. Eaux superficielles ...... 13 2.1.5. Zones humides ...... 13 2.1.6. Eaux souterraines ...... 13 2.2. MILIEU NATUREL ...... 14 2.2.1. Protections réglementaires et inventaires ...... 14 2.2.2. Habitats naturels et flore ...... 15 2.2.3. Avifaune...... 16 2.2.4. Chiroptères ...... 17 2.2.5. Amphibiens et reptiles ...... 19 2.2.6. Continuités écologiques ...... 20 2.2.7. Autres éléments ...... 20 2.3. MILIEU HUMAIN ...... 20 2.3.1. Urbanisme ...... 20 2.3.2. Habitat et cadre de vie ...... 21 2.3.3. Agriculture et sylviculture ...... 22 2.3.4. Réseaux et infrastructures ...... 24 2.4. PAYSAGE ...... 25 2.4.1. Unités paysagères ...... 25 2.4.2. Paysage aux abords du tracé général ...... 27 2.5. PATRIMOINE , TOURISME ET LOISIRS ...... 30 2.5.1. Patrimoine ...... 30 2.5.2. Tourisme et loisirs ...... 30

3. SECTEUR 2 : SANSSAC – TREVAS ...... 31 3.1. MILIEU PHYSIQUE ...... 32 3.1.1. Relief ...... 32 3.1.2. Sols ...... 33 3.1.3. Risques naturels ...... 33 3.1.4. Eaux superficielles ...... 34 3.1.5. Zones humides ...... 35 3.1.6. Eaux souterraines ...... 35

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3.2. MILIEU NATUREL ...... 36 3.2.1. Protections réglementaires et inventaires ...... 36 3.2.2. Habitats naturels et flore ...... 39 3.2.3. Avifaune...... 41 3.2.4. Chiroptères ...... 43 3.2.5. Amphibiens et reptiles ...... 45 3.2.6. Continuités écologiques ...... 46 3.2.7. Autres éléments ...... 46 3.3. MILIEU HUMAIN ...... 47 3.3.1. Urbanisme ...... 47 3.3.2. Habitat et cadre de vie ...... 49 3.3.3. Agriculture et sylviculture ...... 55 3.3.4. Réseaux et infrastructures ...... 59 3.4. PAYSAGE ...... 59 3.4.1. Unités paysagères ...... 59 3.4.2. Paysage aux abords du tracé général ...... 62 3.5. PATRIMOINE , TOURISME ET LOISIRS ...... 68 3.5.1. Patrimoine ...... 68 3.5.2. Tourisme et loisirs ...... 70

4. SECTEUR 3 : TREVAS – RIVIERE ...... 73 4.1. MILIEU PHYSIQUE ...... 74 4.1.1. Relief ...... 74 4.1.2. Sols ...... 75 4.1.3. Risques naturels ...... 75 4.1.4. Eaux superficielles ...... 76 4.1.5. Zones humides ...... 78 4.1.6. Eaux souterraines ...... 80 4.2. MILIEU NATUREL ...... 80 4.2.1. Protections réglementaires et inventaires ...... 80 4.2.2. Habitats naturels et flore ...... 83 4.2.3. Avifaune...... 84 4.2.4. Chiroptères ...... 86 4.2.5. Amphibiens et reptiles ...... 87 4.2.6. Continuités écologiques ...... 88 4.2.7. Autres éléments ...... 88 4.3. MILIEU HUMAIN ...... 91 4.3.1. Urbanisme ...... 91 4.3.2. Habitat et cadre de vie ...... 95 4.3.3. Agriculture et sylviculture ...... 101 4.3.4. Réseaux et infrastructures ...... 103 4.4. PAYSAGE ...... 104 4.4.1. Unités paysagères ...... 104 4.4.2. Paysage aux abords du tracé général ...... 106 4.5. PATRIMOINE , TOURISME ET LOISIRS ...... 112 4.5.1. Parc Naturel Régional du Pilat ...... 112 4.5.2. Patrimoine ...... 115 4.5.3. Tourisme et loisirs ...... 117

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1. CARACTERISTIQUES DE L’ETAT INITIAL COMMU NES AUX 3 SECTEURS

L’objectif de ce chapitre est de présenter quelques éléments de cadrage de l’état initial sur l’ensemble de la zone traversée par le projet .

1.1. CLIMAT

Le climat de la zone étudiée est le résultat de différentes influences :

- l’influence océanique d’abord, apportée par les flux d’Ouest. Même en période hivernale, l’irrégularité de l’enneigement et les brusques redoux traduisent la proximité de l’influence des masses d’air océaniques plus douces ;

- les influences continentales et montagnardes qui se traduisent par une forte amplitude thermique, ainsi que par des records de froid proches de - 30 °C ;

- l’influence méditerranéenne avec des pluies orageuses soudaines et abondantes apportées par les vents du Sud et du Sud-Est.

L’ensoleillement est important puisqu’il dépasse 2 000 heures par an. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 6

1.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE

Au plan géologique, l’essentiel de la zone étudiée correspond aux granites du Velay (socle issu de la chaine hercynienne*). A l’Ouest ce socle granitique a été recouvert par les matériaux volcaniques du Devès (à l’Ouest du Puy) et du Meygal ( à l’Ouest d’ ).

Localement, dans les bassins d’effondrement (Le Puy -en-Velay, Beaulieu-sur-…), des mat ériaux d’âge tertiaire et quaternaire sont présents.

Le relief de ce secteur est le résultat de cette histoire géologique. C’est un plateau dont le relief est formé par :

- le creux des vallées souvent prof ondément encaissées de l’Allier, de la Loire, du Ramel et du Lignon qui entaillent le plateau granitique ;

- les bosses des matériaux volcaniques du Devès (la Veysseyre, le Montpignon, Lampiney, Garde du Fay, Pey Vey…) et du Meygal avec ses nombreux sucs * caractéristiques. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 7

L’extrémité Est de la zone étudiée se développe dans les micaschistes* et gneiss* du Pilat et dans les sédiments permo-carbonifères* du bassin de Saint-Etienne.

1.3. SCHEMA DIRECTEUR D’A MENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE*)

Le relief de l’aire d’étude est le résultat de son histoire géologique. Les terrains granitiques, vestiges de la chaîne hercynienne ont été bousculés et fracturés par la surrection* des Alpes. Certains secteurs comme le fossé de Saint-Etienne s’enfoncent, tandis que d’autres sont surélevés.

L’aire d’étude se développe dans le bassin versant de la Loire et de son affluent l’Allier. Elle est concernée par le SDAGE* Loire-Bretagne (pour la période 2010 – 2015) approuvé le 18 novembre 2009 par arrêté du préfet coordonnateur de bassin. Ce SDAGE* fixe les objectifs vitaux pour le bassin :

- « repenser les aménagements des cours d’eau, - réduire la pollution par les nitrates, - réduire la pollution organique, - maîtriser la pollution par les pesticides, - maîtriser la pollution par les substances dangereuses, - protéger la santé en pro tégeant l’environnement, - maîtriser les prélèvements d’eau, - préserver les zones humides et la biodiversité, - rouvrir les rivières aux poissons migrateurs, - préserver le littoral, - préserver les têtes de bassins, - réduire le risque d’inondations par les cours d’eau, - renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, - mettre en place des outils réglementaires et financiers, - informer, sensibiliser, favoriser les échanges. »

Le programme de mesures du SDAGE* pour le secteur Loire et Allier amont, Lignon du Velay, Alagnon fixe aussi des objectifs :

- « améliorer la collecte, le stockage et le transfert des eaux usées vers les stations d’épuration ; - étudier et/ou mettre en œuvre des mesures spécifiques sur les plans d’eau afin de réduire l’eutrophisatio n* ; - améliorer l’animation/coordination à une échelle de bassin versant dans le domaine agricole ; - réaliser des diagnostics d’exploitation ; - équiper des exploitations agricoles pour maîtriser les pollutions ponctuelles par les pesticides ; - améliorer les pratiques agricoles ; - mettre en place une gestion volumétrique collective ; - mettre en place un dispositif de suivi et de contrôle ; - animer et planifier les travaux ; - restaurer la morphologie du lit mineur pour restaurer les habitats aquatiques ; - intervenir sur les berges et la ripisylve* ; - gérer, aménager ou supprimer les ouvrages existants ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 8

- améliorer la connectivité latérale 1 ; - gérer, entretenir et restaurer les zones humides ».

Le programme de mesures du SDAGE pour le secteur Loire forézienne et bourguignonne fixe aussi des objectifs :

- « améliorer la collecte, le stockage et le transfert des eaux usées vers les stations d’épuration (temps de pluie) ; - améliorer le traitement des rejets collectifs des agglomérations de moins de 2 000 équivalents habitants ; - mettre en conformité des stations industrielles pour maîtriser les rejets de micro- polluants ; - réduire les apports en pesticides par les collectivités et les infrastructures publiques ; - étudier et/ou mettre en œuvre des mesures spécifiques sur les plans d’eau afin de réduire l’eutrophisation * ; - améliorer l’animation/coordination à une échelle de bassin versant dans le domaine agricole ; - réaliser des diagnostics d’exploitation ; - équiper des exploitations agricoles pour maîtriser les pollutions ponctuelles par les pesticides ; - améliorer les pratiques agricoles ; - mettre en place une gestion volumétrique collective ; - mettre en place un dispositif de suivi et de contrôle ; - animer et planifier les travaux ; - restaurer la morphologie du lit mineur pour restaurer les habitats aquatiques ; - intervenir sur les berges et la ripisylve; - gérer, aménager ou supprimer les ouvrages existants ; - améliorer la connectivité latérale 2 ; - gérer, entretenir et restaurer les zones humides ».

Le projet de reconstruction de la ligne 225 000 volts Pratclaux – Sanssac – Trevas – Rivière devra prendre en compte les orientations et objectifs du SDAGE*.

Pour ce qui concerne la qualité des masses d’eau souterraine, le SDAGE* indique, les objectifs suivants :

3 MASSE D ’EAU BON ETAT ECOLOGIQUE BON ETAT CHIMIQUE BON ETAT GLOBAL

Allier amont 2021 2015 2021 Mont du Devès 2021 2015 2021 Loire de la source à Bas- 2015 2015 2015 en -Basset Massif du Velay (bassin 2015 2015 2015 de la Loire) Alluvions Loire du Massif 2021 2015 2021 Central

1 Connectivité latérale : relation entre le cours d’eau et les milieux qu’il traverse 2 Connectivité latérale : relation entre le cours d’eau et les milieux qu’il traverse 3 Pour les tronçons de cours d’eau concernés par l’aire d’étude Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 9

La vallée de la Suissesse, au Sud de Beaulieu

Pour ce qui concerne les eaux superficielles, les objectifs sont les suivants :

COURS D ’EAU BON ETAT ECOLOGIQUE BON ETAT CHIMIQUE BON ETAT GLOBAL

Lignon du Velay 2015 2015 2015 Ramel 2015 2015 2015 Suissesse 2015 2015 2015 Sumène 2015 2027 2027 Borne 2015 2027 2027 Loire 2015 2015 2015

La Semène à l’aval du Crouzet (Commune de Saint-Didier-en-Velay)

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1.4. LOI « MONTAGNE »

Toutes les communes de la zone étudiée sont classées en zone de montagne, tel que délimité par l’arrêté ministériel du 6 septembre 1985, étant précisé que ce territoire appartient à la zone Massif central. Il en découle que les prescriptions des articles L.145-1 et suivants du code de l’urbanisme (loi Montagne) s’appliquent à l’ensemble du territoire de l’aire d’étude . Les principales règles fixées par ces textes sont :

- la protection des « terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières » ;

- la préservation des « espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard » ;

- la protection, sur une distance de 300 m, des « parties naturelles des rives des plans d’eau naturels ou artificiels d’une superficie infé rieure à 1 000 hectares ».

L’article L.145 -8 du code de l’urbanisme précise que « les installations et ouvrages nécessaires aux établissements scientifiques… et aux services publics autres que les remontées mécaniques ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section si leur localisation dans ces espaces correspond à une nécessité technique impérative ».

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2. SECTEUR 1 : PRATCLAUX – SANSSAC

Voir pièce 3.1.2 du dossier - Atlas cartographique A3 – cartes 1 à 6 - planches A et B.

Dans ce secteur, le tracé général suit sensiblement le tracé de la ligne existante et ne s’en écarte qu’au Nord -Ouest de Saint-Privat-d’Allier et du Villard, puis au Sud de Concouret, Allentin et Eyssac.

Ce chapitre précise l’analyse de l’état initial de l’environnement aux abord s du tracé général proposé pour le projet (voir partie I, § 3.2). Il est accompagné d’un atlas cartographique des spécificités de l’état initial au 1/25 000 cité ci-dessus. La zone étudiée est large de quelques centaines de mètres.

Organisation du territoire autour du tracé général

Ce tronçon du tracé général traverse le territoire des communes suivantes, situées dans le département de la Haute-Loire :

- Saint-Privat-d’Allier, - , - Bains, - Sanssac-l’Eglise.

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2.1. MILIEU PHYSIQUE

Les éléments relatifs à la géologie sont présentés ci-dessus (partie II, paragraphe 1.2).

2.1.1. RELIEF

Dans ce secteur, la zone étudiée traverse des zones où le relief est marqué :

- à l’extrémité Ouest, par la vallée encaissée de l’Allier. Le poste de Pratclaux se positionne sur le h aut du versant rive droite des gorges de l’Allier, au -dessus du bourg de Monistrol-d’Allier. Il prend place sur un replat agricole qui domine les gorges proprement dites, au pied du suc* de la Belette et des reliefs de Rochegude ;

- au Sud de Saint-Privat-d’Allier, par les ravins de deux affluents de l’Allier : les ruisseaux des Planchettes et du Rouchoux ;

- dans sa partie centrale, par le haut relief du massif de la Veysseyre – Montpignon qui culmine ici à un peu plus de 1 200 m et domine de 150 à 200 m les espaces environnants. Ce relief globalement orienté Nord – Sud est perpendiculaire à l’orientation générale du projet ;

- à l’Est de la Veysseyre, par le relief moins marqué du plateau du Devès, même si l’on note les pointements de la Garde du Fay à l’Est. En dehors de ces éléments, le relief même s’il n’est jamais plan, est relativement tabulaire et l’on note juste, au Nord du poste de Sanssac, le vallon encaissé du ruisseau de Lonnac, affluent de la Borne.

2.1.2. SOLS

La base Basol* ne mentionne aucun site avec des sols pollués sur les communes concernées.

2.1.3. RISQUES NATURELS

L’atlas des zones inondables de la Haute -Loire ne fait pas apparaître de zone inondable dans la zone étudiée.

Des glissements de terrains ont été notés sur les communes de Saint-Privat-d’Allier et de Sanssac-l’Eglise.

Ce tronçon du tracé général traverse des zones classées en zone de risque sismique « négligeable mais non nul ».

Enfin, la commune de Saint-Privat-d’Allier est concernée par le risque de feu de forêt.

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2.1.4. EAUX SUPERFICIELLES

Le tracé général traverse ici deux grands bassins versants :

- à l’Ouest de la Veysseyre, le bassin versant de l’Allier, avec les ruisseaux des Planchettes et du Rouchoux ;

- à l’Est de la Veysseyre, le bassin versant de la Borne (affluent de la Loire), avec le ruisseau de Lonnac et, au Sud du poste de Sanssac, le ruisseau de Lonnac.

Aucune zone inondable notable n’a été identi fiée dans la zone étudiée.

Les objectifs et orientations du SDAGE* Loire-Bretagne (pour la période 2010 – 2015) sont présentés ci-dessus (partie II paragraphe 1.3).

Sur ce secteur :

- le SAGE* du Haut-Allier (des sources de l'Allier à sa confluence avec la Senouire) est en cours d’élaboration. Le diagnostic du SAGE * a été validé en avril 2012 par la Commission Locale de l’Eau. Les enjeux de ce SAGE * pouvant interférer avec le projet sont :

§ « des zones humides aux ouvrages hydrauliques : avoir une bonne gestion quantitative de la ressource ; § pour préserver la qualité de la ressource en eau : maîtriser et gérer les usages agricoles, industriels et domestiques ; § dans le sillage du Saumon atlantique : préserver et assurer la mise en valeur touristique et pédagogique du patrimoine aquatique ».

- le SAGE* de la Loire amont dont le diagnostic a été validé en février 2009. Les enjeux pouvant interférer avec le projet sont :

§ « amélioration du fonctionnement naturel des cours d'eau et la gestion quantitative de la ressource ; § réduction de la vulnérabilité face au risque d'inondation ; § amélioration et préservation de la qualité des eaux ; § préservation et gestion des milieux aquatiques ».

Ces deux SAGE* qui sont en cours d’élaboration ne sont pas, en l’état, opposables.

2.1.5. ZONES HUMIDES

D’après les données disponibles, des zones humides sont présentes dans la zone étudiée au Nord du Villard sur 3 secteurs longs respectivement de 250 m, 350 m puis 750 m environ, à l’Ouest de Concouret sur environ 250 m, au Sud de Lonnac sur environ 500 m et aux abords du poste de Sanssac sur environ 600 m.

2.1.6. EAUX SOUTERRAINES

Aucun captage pour l’Alimentation en Eau Potable n’est présent a ux abords du tracé général. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 14

2.2. MILIEU NATUREL

Dans ce secteur, on peut identifier trois grands ensembles naturels :

- les gorges de l’Allier et leurs environs immédiats, entre le poste de Pratclaux et le pied du massif de la Veysseyre à l’Est de Saint -Privat-d’ Allier ; - le massif boisé de la Veysseyre ; - le bocage du Devès entre l’Est de la Veysseyre et le poste de Sanssac.

2.2.1. PROTECTIONS REGLEMENTAIRES ET INVENTAIRES

L’extrémité Est de la zone étudiée a été désigné par la comme Site d’Intérêt Communautaire (SIC*) « Gorges de l’Allier et affluents », (site n° FR8301075). Le Formulaire Standard de Données (FSD*) de ce site mentionne :

- 2 habitats d’intérêt communautaire prioritaire : les forêts alluviales à aulne glutineux et frêne (91EO) et les forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion (9180) ;

- 6 habitats d’intérêt communautaire : les landes sèches européennes (4030), les formations stables xérothermophiles* à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (5110), les prairies maigres de fauche de basse altitude (6510), les pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique (8220), les roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Cleranthion ou du Sedo-Veroniciion dillenii (8230) et les hêtraies calcicoles* médio-européennes du Cephalanthero-Fagion (9150) ;

- 1 espèce prioritaire, l’écaille chinée (papillon). D’après la fiche espèce Natura 2000*, l’écaille chinée est « une espèce répandue dans toute l’Europe moyenne et méridionale. L’espèce est présente partout en France. Elle semble très commune dans une grande partie de la France et moins commune dans le Nord- Est ». Ce même document précise que « le groupe d’experts de la convention de Berne considère que seule la sous-espèce Callimorpha quadripunctaria rhodensis (endémique de l’île de Rhôdes) es t menacée en Europe » ;

- 10 espèces d’intérêt communautaire : la loutre, le triton crêté (amphibien), le saumon atlantique, le toxostome (poisson), le chabot (poisson), la mulette perlière ou moule perlière (mollusque), la cordulie à corps fin (libellule), le lucane cerf-volant (insecte, coléoptère) , l’écrevisse à pattes blanches, la mannie à trois andrécies (plante).

Le tracé général évite le périmètre du Site d’Intérêt Communautaire * « Gorges de l’Allier et de ses affluents », mais passe à proximité.

La Zone de Protection Spéciale (ZPS*) « Haut Val d’Alli er ». Elle concerne des rapaces (aigle royal, aigle botté, bondrée apivore, vautour fauve, busard Saint-Martin, busard cendré, circaète Jean-le-Blanc, faucon pèlerin, milan noir, milan royal, hibou grand-duc, hibou moyen-duc, chouette de Tengmalm ….), des passereaux et des oiseaux des milieux semi-ouverts (engoulevent d’Europe, alouette lulu, bruant ortolan pie -grièche écorcheur, pic cendré) et forestiers (pic noir…), des échassiers en migration (cigogne blanche, cigogne noire, grue cendrée). La diversité et la richesse du peuplement de rapaces du site est tout à fait remarquable. Les gorges profondes aux versants abruptes, les rochers abondants, les falaises ainsi que les forêts de versant offrent des sites de Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 15

reproduction à toutes ces espèces qui trouvent sur les plateaux agricoles proches des terrains de chasse.

Circaète Jean-le-Blanc

La zone étudiée concerne ce site entre le poste de Pratclaux et la route qui relie Saint- Privat-d’Allier à Rochegude soit sur une longueur d’environ 1,6 km.

Les mêmes enjeux que ceux décrits ci-dessus sont présents dans les ZNIEFF* de type II du massif du Devès et de la haute vallée de l’Allier. La zone étudiée traverse cette ZNIEFF* de type II entre le Villard à l’Est de Saint-Privat-d’Allier et le Sud de Concouret (commune de Vergezac).

Le Site d’Intérêt Communautaire * « rivière à écrevisse à pattes blanches » (FR83011096) ne concerne que 2 petits affluents de l’Allier dans la zone étudiée, les ruisseaux du Rouchoux et de la Planchette. Ce site n’abrite aucun habitat d’intérêt communautaire et une seule espèce d’intérêt communautaire (non prioritaire), l’écrevisse à pattes blanches.

2.2.2. HABITATS NATURELS ET FLORE

A l’Ouest de la Veysseyre , les études réalisées par Biotope o nt permis d’identifier 2 habitats naturels présentant une valeur patrimoniale (enjeu local de conservation de fort à modéré). Il s’agit :

- de chênaies pubescentes thermophiles, habitat peu répandu dans le Massif Central et en bon état de conservation. Ces chênaies sont présentes sur une faible superficie en rive gauche du ruisseau du Rouchoux ;

- d’aulnaies -frênaies des petites rivières et ruisseaux acides, habitat assez fréquents dans le Massif central mais en mauvais état de conservation. Cet habitat est pré sent sous forme d’une étroite bande boisée en bordure des ruisseaux du Rouchoux et de la Planchette.

Aucune espèce végétale protégée n’a été inventoriée dans la zone étudiée.

Sur le massif de la Veysseyre et dans le bocage du Devès, aucun habitat présentant une valeur patrimoniale et aucune espèce végétale protégée n’ont été identifiés sur cette partie de la zone étudiée par les études réalisées par Biotope. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 16

2.2.3. AVIFAUNE

A l’Ouest de la Veysseyre , les études réalisées par la LPO* aux abords du tracé général ont permis de mettre en évidence :

- l’absence de reproduction d’oiseaux sensibles et notamment de rapaces ;

- l’existence de passages migratoires importants au Nord de Saint-Privat-d’Allier (secteur de Combe Chabonne) ;

- la richesse en passereaux insectivores du bocage au Nord de Dallas.

Au niveau du massif de la Veysseyre , les études réalisées par la LPO* n’iden tifient aucun enjeu particulier , si ce n’est la présence du milan noir et du busard Saint-Martin (dans des zones de coupe et de jeunes plantations) sur le flanc oriental du massif, nettement au Sud du tracé général . Il s’agit d’une zone de transit et de migration diffuse pour les rapaces.

Au pied de la Veysseyre, dans le bocage humide à l’Ouest de Concouret, les études de la LPO* mettent en évidence la présence de la pie-grièche grise et du tarier des prés, espèces rares et en régression. Ce bocage est lâche et les arbres d’une hauteur limitée.

Pie-grièche grise

A l’Est de la Veysseyre , dans le bocage du Devès, les études réalisées par la LPO* mentionnent la présence du busard cendré, de plusieurs espèces de passereaux peu communes (la huppe fasciée, le torcol fourmilier, la pie-grièche écorcheur, la chevêche d’Athéna ) et de zones de chasse du milan royal. Ce secteur est également concerné par des migrations diffuses.

A noter, au Sud à un peu plus de 1 km du tracé général, la présence d’un couple de hibou grand-duc sur la commune de Bains.

Les inventaires par la méthode des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA*) réalisés par la LPO* permettent de caractérise r les principaux peuplements d’oiseaux. Ils montrent que : Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 17

- les oiseaux les plus fréquents sont des espèces à affinités forestières peu exigeantes sur la qualité de leur habitat comme la fauvette à tête noire, le pinson des arbres, le merle noir, le pouillot véloce ou la mésange charbonnière ;

- les boisements de résineux, et notamment ceux du massif de la Veysseyre abritent quelques espèces typiques de ces habitats comme la mésange noire ou le bec- croisé des sapins ;

- dans les zones agricoles à physionomie bocagère, on peut noter la présence de la fauvette grisette, du bruant jaune, de la bergeronnette grise mais aussi de la pie- grièche écorcheur (espèce de l’annexe I de la directive « Oiseaux ») ;

- les espaces plus ouverts à l’Est de la Veysseyre offrent un habitat à l’alouette des champs et au busard cendré.

Busard cendré

2.2.4. CHIROPTERES

A l’Ouest du massif de la Veysseyre , l’étude réalisée par Biotope met en évidence pour ce secteur, notamment au Nord de Combriaux :

- des enjeux forts pour ce qui concerne les gîtes arboricoles, les terrains de chasse et les routes de vol (chemins suivis chaque nuit par les chauves-souris) ;

- la présence de 17 espèces de chauves-souris, toutes protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats :

§ 3 espèces présentent un enjeu fort au niveau national (barbastelle d’Europe, Murin de Bechstein et le grand murin). Parmi ces espèces, les plus sensibles au projet sont la barbastelle d’Europe et le murin de Bechstein car leurs g îtes sont dans les arbres. Pour le grand murin, les gîtes sont généralement situés dans des bâtiments et la sensibilité est donc faible ;

§ 7 espèces présentent un enjeu moyen au niveau national (noctule commune, noctule de Leisler, pipistrelle de Nathusius, oreillard gris, oreillard roux, vespère de Savi, murin de Natterer). La sensibilité est modérée pour les 5 premières de ces espèces car leurs gîtes sont arboricoles, faibles pour les 2 autres ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 18

§ 7 espèces présentent un enjeu national faible (sérotine commune, murin de Daubenton, murin de Brandt, murin à moustache, pipistrelle commune, pipistrelle pygmée et pipistrelle de Kuhl). La sensibilité est faible pour ces espèces.

Oreillard gris

Globalement, ce secteur présente une sensibilité notable pour les chiroptères en raison d’une part de la forte diversité spécifique et d’autre part de la présence d’espèces dont les gîtes sont arboricoles et qui sont donc sensibles au projet.

Au niveau du massif de la Veysseyre , l’étude réalisée par Biotope, met en évidence :

- des enjeux faibles pour ce qui concerne les gîtes arboricoles, les terrains de chasse et les routes de vol (chemin suivi chaque nuit par les chauves-souris) ;

- la présence de 6 espèces de chauves-souris, toutes protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats :

§ 2 espèces qui présentent des enjeux modérés au niveau national, le murin d’Alcathoe et le murin de Natterer. Pour ces 2 espèces, la sensibilité est faible ;

§ 4 espèces qui présentent des enjeux faibles au niveau national, le murin de Daubenton, le murin à moustache, la pipistrelle commune et la pipistrelle de Kuhn. Leur sensibilité est faible.

Ce secteur présente une sensibilité faible pour les chiroptères.

A l’Est du massif de la Veysseyre , l’étude réalisée par Biotope met en évidence :

- des enjeux faibles pour ce qui concerne les gîtes arboricoles et moyens pour les terrains de chasse et les routes de vol (chemin suivi chaque nuit par les chauves- souris) ;

- la présence de 9 espèces de chauves-souris, toutes protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats :

§ 2 espèces présentent un enjeu fort au n iveau national (la barbastelle d’Europe, le murin à oreilles échancrées Murin de Bechstein et le grand murin). La barbastelle d’Europe est fortement sensible car ses gîtes sont dans les arbres. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 19

Pour le murin à oreilles échancrées, les gîtes sont généralement situés dans des bâtiments et la sensibilité est donc faible (pas de risque de destruction du fait du projet) ;

§ 3 espèces présentent un enjeu moyen au niveau national (noctule commune, oreillard gris, oreillard roux). La sensibilité est modérée pour ses 3 espèces car leurs gîtes sont arboricoles ;

§ 4 espèces présentent un enjeu national faible (sérotine commune, murin de Daubenton, pipistrelle commune et pipistrelle de Kuhl). La sensibilité est faible pour ces espèces.

Ce secteur présente une sensibilité modérée pour les chiroptères en raison de la présence de 2 espèces de forte sensibilité et d’une certaine diversité spécifique.

2.2.5. AMPHIBIENS ET REPTILES

Les investigations menées dans la zone étudiée par Biotope n’ont pas permis de contacter des amphibiens ni de noter la présence de milieux favorables à ces espèces.

L’étude réalisée par Biotope met en évidence, à l’Ouest du massif de la Veysseyre la présence de 5 espèces de reptiles : le lézard des murailles, le lézard des souches, le lézard vert occidental, la vipère aspic et la vipère péliade. Les 3 premières espèces sont protégées ainsi que leurs habitats.

A l’Est de la Veysseyre, les études réalisées par Biotope ont permis d’identifier 3 espèces, dont 2 sont protégées, le lézard des murailles et le lézard vert occidental, la vipère aspic n’étant pas protégée.

Lézard des souches

Les données bibliographiques (sources : inventaire ZNIEFF* et données LPO*) mentionnent des espèces d’amphibiens potentiellement présentes dans cette zone : salamandre tachetée, triton alpestre, triton palmé, sonneur à ventre jaune, crapaud accoucheur, crapaud commun, grenouille agile, grenouille rieuse, grenouille verte et grenouille rousse. Elles mentionnent également 3 espèces de reptiles, la couleuvre vipérine, la couleuvre à c ollier et l’orvet fragile.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 20

2.2.6. CONTINUITES ECOLOGIQUES

S’agissant des continuités écologiques, l’Etat et le Conseil Régional d’Auvergne ont lancé le 15 décembre 2011 les travaux qui vont permettre d’élaborer le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE*) qui est le document cadre à l’échelle régionale pour les Trames Verte et Bleue.

Les continuités écologiques qui peuvent être concernées par le projet sont essentiellement celles concernant les chiroptères et les oiseaux.

Pour ce qui concerne les chiroptères les éléments identifiés par les études de Biotope sont présentés ci-dessus (partie II, paragraphe 2.2.4).

On peut constater que les principales zones de migration de l’avifaune sont orientées sensiblement du Nord-Est au Sud-Ouest ou suivent la vall ée de l’Allier.

2.2.7. AUTRES ELEMENTS

Les Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et de ses Habitats (ORGFH*) pour la région Auvergne mentionnent des objectifs qui peuvent concerner le projet, et notamment :

- un objectif de limitation des risques de collisions impliquant l ’avifaune qui propose notamment de poursuivre la mise en place des dispositifs de visualisation des lignes aériennes ;

- des objectifs concernant la forêt :

§ conserver des habitats diversifiés propices à l’accueil de la faune sauvage,

§ réduire les atteintes au milieu forestier et le dérangement de la faune sauvage.

Pour ce qui concerne l’entité « Val d’Allier et Limagnes » les ORGFH* identifient notamment comme milieu caractéristique « les milieux rupestres*, rocheux et les éboulis des gorges du Haut Allier ».

2.3. MILIEU HUMAIN

2.3.1. URBANISME

Ce secteur est concerné par la loi « Montagne » (voir « Eléments de cadrage de l’état initial de l’aire d’étude » paragraphe 1.4).

Dans ce secteur a ucune Directive Territoriale d’Aménagement (DTA*) ni aucun Schéma de COhérence Territoriale (SCOT*) n’est opposable.

Le SCOT* du Pays du Velay est en cours d’élaboration. Son périmètre a été arrêté publié par le préfet de la Haute-Loire par arrêté du 11 juillet 2012. Toutes les communes de ce secteur sont concernées par ce périmètre.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 21

Dans ce tronçon, le tracé général traverse le territoire de 3 communes qui sont dotées d’un document d’urbanisme :

- la commune de Vergezac dont l’urbanisme est régi par une carte communale. Aucune des zones constructibles délimitées par cette carte communale n’est concernée par la zone étudiée, même si elle est proche de celle du hameau de Concouret ; - la commune de Bains dont le PLU* a été approuvé le 19 juillet 2004. La zone étudiée s’inscrit dans des zones agricoles (zone A) du PLU* ; - la commune de Sanssac-l’Eglise dont le PLU* a été approuvé le 28 octobre 2011. La zone étudiée s’inscrit dans des zones agricoles (zone A) du PLU*.

La commune de Saint-Privat-d’Allier ne possède pas de document d’urbanisme.

2.3.2. HABITAT ET CADRE DE VIE

La distribution de l’habitat est marquée par la présence, à l’Est de la zone étudiée, de l’agglomération ponote qui compte 60 000 habitants et 100 000 habitants si on prend en compte l’ensemble du bassin de vie et d’emplois.

La zone étudiée s’inscri t dans un territoire ponctué par quelques petites villes comme Saint-Privat-d’Allier et ses hameaux du Villard et de Rougeac qui dominent les gorges de l’Allier, Vergezac avec quelques hameaux comme Concouret qui est proche de la ligne existante et, à l’Es t, Sanssac-l’Eglise.

Dans la zone étudiée autour du tracé général, l’habitat est généralement groupé sous forme de villages et hameaux régulièrement distribués sur le territoire à l’exception des zones les plus pentues et des secteurs boisés. n SECTEUR DE PRATCLAUX

La zone étudiée se positionne entre le hameau de Pratclaux d’une part et l’habitat de Brouchy et de la Guéronne d’autre part. Outre la ligne existante à 225 000 volts, 2 autres lignes électriques à 63 000 volts passent entre ces 2 secteurs habités. Les incidences de ces ouvrages sur le paysage de proximité de cet habitat sont en partie atténuées par l’orientation principale des façades, vers le Sud -Ouest pour Pratclaux et vers le Sud-Est pour Brouchy et la Guéronne. n SECTEUR DE COMBRIAUX

Le hameau d e Combriaux se trouve au pied du versant Est du Suc de la Belette, à l’Ouest de Saint-Privat-d’Allier. Le hameau est proche de la zone étudiée mais sa sensibilité est atténuée par différentes circonstances :

- l’habitat du hameau est orienté vers l’Est et to urne donc le dos à la zone étudiée ; - le tracé général passe sur le versant, au-dessus de l’habitat et derrière celui -ci ; - les vues vers l’Est en direction de Saint -Privat-d’Allier et des gorges de l’Allier sont attractives.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 22

n SECTEUR DE CONCOURET

Le village de Concouret est au Nord du tracé général. La sensibilité est limitée car des écrans végétaux limitent les vues vers le Sud.

Le hameau de Concouret (Commune de Vergezac) et les bosquets qui le bordent n SECTEUR DE FARIGOULES

L’habitat de Farigoules est positionné sur un léger mouvement de terrain et est orienté vers le Sud-Est. Il reste donc globalement peu concerné par les vues vers la zone étudiée. n SECTEUR DE DRIAUDES

L’habitat de Driaudes est orienté vers le Sud et des écrans végétaux l’isolent de la zone étudiée. La sensibilité en est atténuée.

2.3.3. AGRICULTURE ET SYLVICULTURE n AGRICULTURE

La zone étudiée concerne la petite région agricole du Velay basaltique. La taille moyenne des exploitations est de 45 ha (et 59 ha pour les seules exploitations professionnelles). Le système de production agricole dominant est le bovin-lait avec également pour le Velay basaltique, les grandes cultures.

La lentille verte du Puy qui bénéficie d’une Appellation d’Origine depuis 1935 et d’une Appell ation d’Origine Contrôlée depuis 1996 (premier légume sec à en bénéficier) est cultivée sur les terres volcaniques rouges typiques des hauts plateaux du Velay. En 2000, environ 1 200 producteurs ont récolté 83 000 quintaux de lentilles sur une superficie de l’ordre de 5 200 ha.

Parmi les productions agricoles reconnues, on peut aussi mentionner :

- le fromage au lait cru « le Velay » (fromage aux « artisons » ou « artisous ») qui est un produit exclusivement fermier et qui vient de bénéficier de l’attribution officielle de la provenance « Montagne ». - le veau des monts du Velay et du Forez qui bénéficie du label rouge « Vedelou », - les génisses limousines du Velay qui bénéficient du label rouge « tendre saveur », - les perles rouges (fraise et framboise) et les perles noires (myrtilles) des monts du Velay. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 23

En Haute-Loire, le système de production agricole dominant est le bovin-lait

A l’Est du massif de la Veysseyre, les surfaces toujours en herbe et les terres labourables se partagent le territoire. Les parcelles labourables couvrent les zones les plus planes et sont de plus grande dimension.

A l’Ouest du massif de la Veysseyre, le tracé général traverse, entre Concouret et la RD906, une zone de bocage avec des murets de pierres sèches. Dans ce contexte bocager, les parcelles de prairie dominent même si les parcelles cultivées ne sont pas totalement absentes.

Le bocage et ses murets de pierres sèches, à l’est de Concouret (Commune de Vergezac)

Enfin, entre la RD906 et le poste électrique de Sanssac, les parcelles labourées de dimension plus importante deviennent plus nombreuses et dominent le parcellaire.

Dans toute cette zone, les exploitations sont essentiellement orientées vers la polyculture- élevage.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 24

n SYLVICULTURE

Le département de la Haute-Loire présente un taux de boisement de 37% ce qui est nettement supérieur aux moyennes nationales (25%). Cette forêt est essentiellement composée de résineux (sapin et épicéa) et de hêtre. La production forestière moyenne est de l’ordre de 7 m 3/ha/an.

Le tracé général et ses abords concernent :

- des futaies et des taillis de résineux privés à l’Ouest de Combriaux ;

- des futaies de conifères privées sur le versant du massif de la Veysseyre orienté à l’Ouest ;

- des futaies de pins privées sur le versant oriental de la Veysseyre.

Ces boisements ne sont pas très productifs.

Aucune forêt domaniale ou communale n’est concernée, à l’exception d’une parcelle de forêt communale (futaie de pin) en partie sommitale de la Veysseyre. Cette forêt communale couvre une superficie de 31,6 ha et est traversée par la ligne existante.

Forêt communale

Forêt communale (futaie de pin) sur le massif de la Veysseyre

2.3.4. RESEAUX ET INFRASTRUCTURES

Ce secteur inclut les postes électriques de Pratclaux et de Sanssac ainsi que des tronçons de la ligne existante à 1 circuit 225 000 volts qui les relient. La ligne à 225 000 volts Pratclaux – Issoire et des lignes à 63 000 volts sont également à noter au niveau du poste de Pratclaux.

Le réseau routier départemental est constitué par les RD589, 481 et 906.

La zone étudiée n’est pas concerné e par les contraintes de dégagements (non opposables) de l’aéroport du Puy – .

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 25

2.4. PAYSAGE

2.4.1. UNITES PAYSAGERES

La zone étudiée traverse 2 des unités paysagères définies par l’atlas des paysages de la région Auvergne (source DREAL) :

- la vallée de l’Allier, - le plateau du Devès.

Carte des unités paysagères n LA VALLEE DE L ’A LLIER

La vallée de l’Allier dessine des gorges sinueuses très encaissées, ponctuées de petits bassins aux confluences. Les gorges présentent une forte ambiance naturelle : versants pentus et boisés (forêts épaisses et vigoureuses de sapins et hêtres, voire de pin sylvestres et chênes aux basses altitudes), abrupts rocheux.

Les abords du poste électrique de Pratclaux (commune de Saint-Privat-d’Allier)

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 26

n LE PLATEAU DU DEVES

Le plateau du Devès, d’aspect tabulaire, dévoile un paysage très agricole (culture de céréales, de lentilles, élevage bovin, parcellaire petit à moyen). Il se décompose en trois unités :

- au centre du plateau, une longue chaîne volcanique boisée (forêts d’épicéas et de hêtres, bois de pin), le massif de la Veysseyre partage les eaux entre Loire et Allier. Ce massif est précédé à l’Est par des sucs* volcaniques, les Gardes, qui animent le paysage ;

- en piémont, alternent un paysage de bocage serré, composé de haies hautes ou d’alignements de frênes (taillés en têtards), de quelques haies vives de noisetiers et de nombreux murets de pierres sèches et un paysage agricole plus ouvert dont les limites parcellaires ne sont soulignées que par de rares murets ou haies. Les villages, au caractère groupé, s’insèrent dans la trame végétale et minérale.

- près du rebord du plateau, les zones bocagères s’estom pent et apparaissent les gardes (anciens cratères de volcans érodés aux sommets boisés de pin sylvestre et aux pentes cultivées), des vallées couvertes de prairies puis bordées de landes et de bandes boisées et d’impressionnantes gorges qui créent des ruptures dans le paysage tabulaire du plateau, des vastes dépressions circulaires aux fonds humides qui accueillent des tourbières*.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 27

2.4.2. PAYSAGE AUX ABORDS DU TRACE GENERAL

Dans la zone étudiée autour du tracé général , l’organisation et la composition du paysage sont déterminées par :

- le relief avec le massif de la Veysseyre et les Gardes qui le précèdent ;

- l’occupation des sols qui détermine les ambiances paysagères.

Le paysage s’organise en unités qui sont perpendiculaires à l’axe du tracé général.

A l’Est, le secteur de Saint -Privat-d’Allier se présente comme un plateau qui domine les gorges de l’Allier et de ses affluents (ruisseaux de Rouchoux et de la Planchette). Le relief est localement marqué avec bien évidement les gorges, qui même si elles ne sont pas toujours visibles sont perceptibles dans le paysage, ainsi que le relief du suc* de la Belette et des crêtes de Diez.

Le poste de Pratclaux se positionne juste au-dessus des gorges de l’Allier, sur un petit espace agricole. Les limites visuelles de cet espace sont constituées par le versant boisé du suc* de la Belette et des reliefs à l’Est de Pratclaux. L’échelle interne est ici de dimension moyenne et l’occupation agricole des sols, qui associe parcelles de prairie s et de cultures, confère à cette zone une ambiance agreste, parfois naturelle mais marquée par la présence du poste électrique de Pratclaux et son image d’équipement industriel.

Les reliefs boisés qui délimitent l’unité paysagère de Pratclaux au Nord et à l’Est (Commune de Saint-Privat-d’Allier)

Au Nord-Est du suc* de la Belette, l’espace agricole qui se développe au Nord de Saint - Privat-d’Allier offre un paysage de plus grande échelle interne qui monte progressivement vers le versant boisé du massif de la Veysseyre. Ce dernier constitue une limite visuelle forte et un front visuel important pour cet espace. Le passage de la ligne à 1 circuit 225 000 volts existante est souligné par la tranchée déboisée qui l’accompagne. Le contraste de couleur et de texture entre la tranchée et la forêt environnante, la forme géométrique de ses lignes, l’échancrure sur la crête marquent le paysage. Cet espace est relativement ouvert et seule la végétation arborée qui accompagne les ruisseaux des Rouchoux et de la Planchette établit une certaine fragmentation des vues. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 28

Quelques rideaux d’arbres (frênes) limitent les vues

Le massif de la Veysseyre est le principal relief de ce secteur et il domine l’ensemble de la zone étudiée, constituant une limite visuelle majeure et un front visuel où la tranchée qui accompagne la ligne existante souligne son tracé. Le massif de la Veysseyre est un élément majeur du paysage perçu depuis les 2 unités paysagères qui le bordent, mais en lui-même il n’offre que peu de paysage car il est t otalement boisé.

Saint-Privat-d’Allier et la ligne existante. Au fond la Veysseyre, élément majeur du paysage

A l’Est de la Veysseyre , le plateau agricole qui s’étend jusqu’au poste électrique de Sanssac présente plusieurs aspects :

- au pied du massif d e la Veysseyre, c’est un espace agricole avec des murets de pierres sèches et un bocage bas et peu dense qui est séparé de Concouret par un léger mouvement de relief au Nord de la Garde du Fay. Peu d’élément s, si ce n’est quelques haies, viennent limiter les vues dans cet espace qui est par ailleurs relativement isolé au plan visuel ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 29

- entre Concouret et la RD906, se développe un paysage de bocage avec des murets de pierres sèches. Les vues sont cloisonnées et le regard ne peut porter loin. La présence des murets de pierres sèches, la dimension réduite des parcelles et l’omniprésence des arbres déterminent une ambiance paysagère agreste et naturelle. L’échelle de ce paysage est de petite dimension ;

- à l’Est de la RD906 , le paysage change car le bocage devient progressivement beaucoup plus lâche, les parcelles plus grandes et les cultures dominantes. L’échelle du paysage est moyenne à grande et les échappées visuelles vers les reliefs lointains diversifient les vues. Le relief avec de douces ondulations est également un élément qui ici limite les vues.

Les espaces agricoles plus ouverts dans la partie Est de la zone étudiée

Certains éléments, comme par exemple le clocher de Sanssac-l’Eglise, constituent alors des points d’appel dans le paysage.

L’église de S anssac-l’Eglise, un point d’appel dans le paysage

Dans ce contexte, les sensibilités paysagères sont d’abord liées au franchissement du relief de la Veysseyre car c’est un front visuel, une limite paysagère pour un vaste territoire qui s’étend vers l’Est jusqu’au -delà des gorges de la Loire. Le paysage perçu depuis l’habitat et les axes de circulation est également sensible.

Enfin, il faut noter que :

- dans les paysages bocagers, les vues vers le projet sont souvent bloquées par les haies, mais lorsque l’on découvre la ligne électrique on prend pleinement conscience de sa dimension car les arbres fournissent en permanence une échelle ;

- dans les paysages ouverts, peu d’éléments limitent les vues vers la ligne électrique. On voit alors généralement de longues parties de l’ouvrage mais à une certaine distance on ne perçoit pas réellement sa dimension par l’absence de repères donnant une échelle ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 30

- localement des panoramas offrent des vues dégagées sur de vastes espaces. La ligne électrique sera alors visible, mai s l’échelle des vues relativise son importance dans le paysage découvert.

2.5. PATRIMOINE, TOURISME ET LOISIRS

2.5.1. PATRIMOINE

La zone étudiée ne concerne aucun périmètre de protection de site ou monument historique inscrit ou classé. Elle se positionne juste au Nord du périmètre de protection de l’église de Saint-Privat-d’Allier (inscrite le 7 janvier 1926). Il faut aussi noter qu’elle évite le site de Rochegude en passant au Sud de ce dernier dans un vallon boisé sans relation visuelle directe avec le hameau et sa chapelle (monument historique inscrit le 1 er octobre 1974).

Les sites archéologiques connus (habitat troglodytique à Saint-Privat-d’Allier, vestiges gallo-romains aux environs de Concouret) ne sont pas concernés par la zone étudiée.

2.5.2. TOURISME ET LOISIRS

Le projet intercepte le GR65 qui est le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ) au départ du Puy-en-Velay. La zone étudiée croise ce chemin entre Saint-Privat-d’Allier et Rochegude, à l’Est de Combriaux. Dans ce secteur, le chemin de Saint-Jacques de Compostelle traverse une zone où les boisements de pins sont assez nombreux et cloisonnent les vues.

Enfin, il faut noter un itinéraire de promenade fréquenté qui consiste à traverser la Veysseyre par la route forestière pour ensuite rejoindre la Durlande (au Nord de l’aire d’étude) et qui bénéficie d’un vaste panorama. Dans ce secteur, il faut également noter le site du lac de l’Œuf, dans le massif de la Veysseyre qui fait l’objet d’un projet d’aménagement par le conseil général de la Haute-Loire.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 31

3. SECTEUR 2 : SANSSAC – TREVAS

Voir pièce 3.1.2 du dossier - Atlas cartographique A3 – cartes 1 à 6 - planches B à F.

Dans ce secteur, la zone étudiée ne s’écarte sensiblement du tracé de la ligne existante qu’au Nord de Polignac pour s’éloigner de l’urbanisation de Bilhac et du château de Polignac et au Nord de Rosières pour contourner la zone urbanisée.

Ce chapitre précise l’analyse de l’état initial de l’environnement aux abords du tracé général proposé pour le projet (voir partie I, § 3.2). Il est accompagné d’un atlas cartographique des spécificités de l’état initial au 1/25 000 cité ci-dessus. La zone étudiée est large de quelques centaines de mètres.

Organisation du territoire autour du tracé général

Ce tronçon du tracé général concerne le territoire des communes suivantes dans le département de la Haute-Loire :

- Sanssac-l’Eglise, - Polignac, - Chaspinhac, - , Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 32

- Beaulieu, - Rosières, - Mézères, - Saint-Julien-du-Pinet, - , - Saint-Maurice-de-Lignon, - .

3.1. MILIEU PHYSIQUE

Les éléments relatifs à la géologie sont présentés ci-dessus (partie II, paragraphe 1.2).

3.1.1. RELIEF

Dans ce secteur, le relief est marqué par :

- les vallons encaissés des ruisseaux de Lonnac et de Vonnac qui confluent au Nord de Moulin-Gauthier, à en viron 700 m d’altitude ;

- le relief de la Pinatelle du Zouave qui domine cette confluence d’environ 80 m et est un élément remarquable de l’entrée dans Le Puy -en-Velay depuis la RD590. Le pylône de la ligne actuelle situé sur ce relief génère un impact visuel notable en raison de l’effet de silhouette (pylône qui se détache sur le fond du ciel) ;

- la vallée encaissée de la Borne, à l’aval de l’étroit des Estreys ;

- le relief de Saint-Anne qui domine en rive gauche la vallée de la Borne, et qui est en co-visibilité* avec le château de Polignac ;

- le bassin de Polignac dans lequel le projet vient chercher un appui visuel sur les reliefs qui le bordent au Nord ;

- le Pey-Gerbier et juste à l’Est de ce dernier le vaste plateau subhorizontal de Chambeyrac ;

- les gorges encaissées de la Loire qui sont dominées de 200 à 250 m par les reliefs qui les encadrent ;

- le horst* de Chaspinhac dont l’altitude est de l’ordre de 800 à 900m et qui domine de près de 300 m la plaine de l’Emblav ez ;

- les sucs* du Velay, à l’Est de la plaine de l’Emblav ez, que la zone étudiée traverse en suivant les vallées du ruisseau du Coindet puis celle du ruisseau du Merdant. Elle évite ainsi les reliefs qui ponctuent cette région ;

- au Nord de Beaux, la vallée profondément encaissée du Ramel, ainsi que celle de deux de ses affluents ;

- le plateau de Saint-Maurice-de-Lignon, puis les gorges du Lignon juste avant le poste électrique de Trevas (commune des Villettes).

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 33

3.1.2. SOLS

La base Basol* ne mentionne qu’un site avec des sols pollués pour les communes de cette partie de l’aire d’étude. Il s’agit du site des anciens établissements Bardon à Saint - Maurice-de-Lignon. La zone concernée n’est pas située de la zone étudiée.

3.1.3. RISQUES NATURELS

Sept communes concernées par la zone étudiée sont dotées d’un Plan de Prévention des Risques (PPR*) approuvé. Il s’agit de :

- Polignac pour ce qui concerne un PPR* Mouvements de terrain, éboulements, chutes de pierre et de blocs qui a été approuvé le 23 février 2009. Ce document se limite aux abords de la falaise du château de Polignac et ne concerne donc pas la zone étudiée. Sur Polignac, un PPR* Inondation (PPRI*) a été prescrit le 27 janvier 2010 pour la Loire à l’aval du Puy -en-Velay ;

- Chaspinhac avec, pour ce qui concerne la Sumène, un PPRI*qui a été approuvé le 28 octobre 2010 et pour ce qui concerne la Loire, la Dolaizon et la Borne un PPRI* a été approuvé le 20 novembre 1989 ;

- Beaulieu pour ce qui concerne la Loire à l’aval du Puy -en-Velay. Ce PPRI* a été approuvé le 25 juillet 2006 ;

- Malrevers pour ce qui concerne la Suissesse, la Roudesse, le ruisseau de Courbeyre et le ruisseau de Truisson. Ce PPRI* a été approuvé le 28 janvier 2011 ;

- Rosières pour ce qui concerne la Suissesse et le Coindet. Ce PPRI* a été approuvé le 24 juin 2009 ;

- Beaux pour ce qui concerne la Loire à l’aval du Puy -en-Velay. Ce PPRI* a été approuvé le 15 septembre 2001 ;

- Saint-Maurice-de-Lignon pour ce qui concerne la Loire à l’aval du Puy -en-Velay. Ce PPRI* a été approuvé le 15 septembre 2011.

Les cours d’eau qui traversent la zone étudiée et qui sont concernés par ces PPRI* sont la Loire et les ruisseaux de Courbeyre et de la Suissesse. Au droit de ces cours d’eau, les PPRI* font apparaître au niveau de la zone étudiée :

- en bordure de la Loire, une zone bleue qui correspond à un risque moyen ou modéré.

- pour le ruisseau de Courbeyre, une zone rouge (risque très fort) large de moins de 100 m ;

- pour la Suissesse, une zone rouge (risque très fort) de moins de 100 m de large et de part et d’autre de celle -ci une étroite zone bleue (risque moyen ou modéré). Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 34

Ligne existante

Extrait du PPRI* pour les ruisseaux de Courbeyre et de la Suisesse

L’atlas des zones inondables de la Haute -Loire fait apparaître des zones inondables en bordure de la Loire et de la Borne. Localisées au fond des gorges, elles ne sont pas contraignantes pour le projet.

Des chutes de blocs ont été notées sur la commune de Chaspinhac et des glissements de terrain à Sanssac-l’Eglise.

La zone étudiée est classée en zone de risque sismique « négligeable mais non nul ».

Enfin, i l faut également mentionner le risque d’incendie de forêt avec le feu qui a ravagé en 2005 le versant Est du horst* de Chaspinhac (le Bois Noir). Les communes de Chaspinhac, de Malrevers, de Saint-Maurice-de-Lignon et des Villettes sont concernées par le risque de feu de forêt.

3.1.4. EAUX SUPERFICIELLES

Ce secteur appartient au bassin versant de la Loire.

Les objectifs et orientations du SDAGE* Loire-Bretagne (pour la période 2010 – 2015) sont présentés ci-dessus (partie II paragraphe 1.3).

Il concerne le territoire de 2 Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE *), la Loire amont et le Lignon du Velay. Dans cette partie de l’aire d’étude, le SAGE * du Lignon du Velay ne concerne que la commune de Saint-Maurice-de-Lignon.

Le SAGE* de la Loire amont dont le diagnostic a été validé en février 2009 concerne la zone étudiée. Les enjeux de ce SAGE* sont :

- « amélioration du fonctionnement naturel des cours d'eau et la gestion quantitative de la ressource ; - réduction de la vulnérabilité face au risque d'inondation ; - amélioration et préservation de la qualité des eaux ; - préservation et gestion des milieux aquatiques ».

Ce SAGE* qui est en cours d’élaboration n’est pas, en l’état, opposable.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 35

Le SAGE* Lignon du Velay est en cours d’élaboration. Les principaux enjeux de ce SAGE*sont :

- la protection de la ressource en eau potable ; - l'amélioration de la gestion quantitative de la ressource ; - la restauration des milieux ; - l'amélioration des habitats piscicoles et de la circulation piscicole ; - la valorisation touristique et pédagogique de la ressource, respectueuse de l'environnement.

Ce SAGE* qui est en cours d’élaboration n’est pas, en l’état, opposable.

3.1.5. ZONES HUMIDES

En dehors des abords du poste de Sanssac, les zones humides sont peu nombreuses dans ce secteur. On note juste une petite zone humide en bordure de la Suissesse et en bordure du ruisseau de Merdant au Nord de Saint-Julien-du-Pinet.

3.1.6. EAUX SOUTERRAINES

La zone étudiée concerne un captage pour l’Alimentation en Eau Potable. Il est situé sur la commune de Polignac, sur le plateau de Chambeyrac, dans le vallon de Soye. Ce périmètre est en totalité inclus dans la zone étudiée et traversé à sa limite Sud par la ligne existante. Les périmètres de protection immédiate et rapprochée (surface d’environ 9 ha) de ce captage ont été déclarés d’Utilité Publique par arrêté préfectoral en date du 19 mars 1998. Au sein du périmètre de protection rapprochée sont notamment interdits :

- « toute construction (même provisoire) et création de nouvelle voie de circulation, - le forage de puits, l’exploitation de carrière, - l’ouverture ou le remblaiement d’excavation à ciel ouvert, - les dépôts d’ordures ménagères, d’immondices, de détritus. Le stockage de produits toxiques ou radioactifs et de tous produits susceptibles d’altérer la qualité de l’eau, - le rejet des eaux usées et des hydrocarbures et l’épandage de boues de station d’épuration, - … »

Les pylônes étant des constructions, toute implantation de pylône au sein du périmètre de protection rapprochée est interdite.

Pour ce qui concerne le périmètre de protection éloignée, l’arrêté préfectoral indique qu’il sera « formalisé sur le plateau de Chambeyrac ». Il précise également que « Tout projet d’aménagement et d’a ctivités intéressant cette surface, pouvant avoir un impact sanitaire sur l’environnement, fera l’objet d’un examen plus particulier de la part de l’Administration ».

Il faut également noter la présence d’un captage pour l’Alimentation sur le territ oire de la commune de Malrevers sur le versant du Bois Noir . Il s’agit d’un captage qui n’est pas déclaré d’utilité publique et qui n’est aujourd’hui plus utilisé. Ce captage alimentait autrefois le village du Roure.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 36

3.2. MILIEU NATUREL

Entre Sanssac et Trevas la zone étudiée traverse 6 grands ensembles naturels :

- la vallée de la Borne et de ses affluents, - le bassin de Polignac, - les gorges de la Loire et de ses affluents. - le horst* de Chaspinhac et la plaine de l’Emblav ez, - le secteur des sucs*, - le plateau de Saint-Maurice-de-Lignon et les gorges du Ramel et du Lignon.

3.2.1. PROTECTIONS REGLEMENTAIRES ET INVENTAIRES

La Zone de Protection Spéciale (ZPS*) des « Gorges de la Loire » (site FR 83120009) a été désignée par la France en raison de la richesse de son peuplement de rapaces (hibou grand-duc, hibou moyen-duc, aigle royal, circaète Jean-le-Blanc, faucon pèlerin, milan noir, milan royal…), de passereaux des milieux buissonnan ts (bruant ortolan, alouette lulu, pie-grièche écorcheur, fauvette pitchou…) et des oiseaux inféodés aux eaux (martin pécheur et migrateurs). La présence de milieux rupestres* localement bien développés, de formations végétales ouvertes ou semi ouvertes et la diversité générale des habitats naturels favorisent la présence d’une faune particulièrement riche. Les falaises et les bois fournissent des sites de reproduction tandis que les espaces agricoles ouverts proches servent de terrain de chasse.

Alouette lulu

La ZPS* des « gorges de la Loire », est traversée à 2 reprises par la zone étudiée, d’abord sur environ 5 km au niveau des gorges de la Loire et du horst* de Chaspinhac puis, sur environ 10,6 km entre l’Ouest de Beaux et le poste de Trevas.

A proximité, et au Sud de la zone étudiée, il faut également noter le Site d’intérêt Communautaire des grottes de la Denise (SIC*) qui a été désigné par la France au titre du réseau Natura 2000 car c’est un site utilisé en hiver par 7 espèces de chauves -souris (dont 4 espèces mentionnées au Formulaire Standard des Données) avec un effectif total d’environ 30 individus.

La zone étudiée traverse également 3 ZNIEFF* de type I :

- la ZNIEFF* de type I n°830008019 « Gorges de Peyredeyre ». Outre les espèces d’oise aux déjà mentionnées pour la plupart pour la ZPS*, la ZNIEFF* a été Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 37

désignée pour la diversité de ses habitats avec des chênaies pubescentes sur les versants Sud, des chênaies-frênaies sur les versants Nord plus frais et des aulnaies-frênaies en bordure de Loire. Les versants secs et rocheux abritent quelques espèces végétales rares en Auvergne comme la marguerite de Montpellier ou le muflier asaret. Les bords de la Loire accueillent quelques libellules peu communes comme le caloptéryx vierge et le caloptéryx Ouest méditerranéen. Enfin, l’écrevisse à pattes blan ches est présente dans la Loire ;

Les gorges de Peyredeyre depuis Brestilhac (Commune de Chaspinhac)

- la ZNIEFF* de type I des « Gorges du Ramel ». Cette ZNIEFF* a été désignée notamment en raison de la présence de 4 espèces déterminantes, une chauve- souris, le grand murin (plus grande colonie de Haute-Loire) et 3 espèces d’oiseaux, le hibou grand-duc, le milan royal et le pic noir. Par ailleurs, 3 espèces végétales protégées sont présentes dans cette ZNIEFF*. Son intérêt réside dans le caractère sauvage des gorges qui sont largement boisées avec des chênaies acidiphiles* sur les versants Sud et des chênaies-hêtraies sur les versants Nord ;

- la ZNIEFF* de type I des « Gorges du Lignon ». Cette ZNIEFF* a été désignée en raison de la présence de nombreuses espèces déterminantes. Il s’agit :

§ d’oiseaux : hibou grand-duc, circaète Jean-le-Blanc, bondrée apivore, milan royal, milan noir, pic noir ;

§ d’un poisson : l’ombre commun ;

§ de plantes comme l’asaret, la gagée jaune, la doradille du Forez, la centaurée pectinée, le sorbier de Mougeot, la renoncule des marais…

L’intérêt de ce site est principalement ornithologique avec des populations importantes de rapaces. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 38

Milan noir

Enfin, il faut noter deux ZNIEFF* de type II : la ZNIEFF* de type II « Bassin du Puy – Emblavez » et la ZNIEFF* de type II de la « Haute vallée de la Loire ». Ces deux vastes ZNIEFF* abritent une forte diversité d’habitat permettant la présence de nombreuses espèces patrimoniales tant animales que végétales.

Le conseil général de la Haute-Loire a décidé d’élaborer et de mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles , afin de préserver la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels (conformément aux articles L.142-1 et suivants du code de l’urbanisme).

Dans le département de la Haute-Loire, deux espaces naturels sensibles sont concernés par la zone étudiée :

- la Pinatelle du Zouave. Il s’agit d’un boisement de pin de boulange 4 (pin sylvestre de forme particulière) ; - le sentier des gorges du Lignon aux Villettes (à l’Ouest de Sainte -Sigolène).

L’Espace Naturel Sensible de la Pinatelle du Zouave

4 Les pins de boulang e sont des pins sylvestres qui étaient autrefois taillés d’une manière particulière en vue de fournir des branchages qui étaient vendus en fagots aux boulangers (d’où leur nom). Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 39

3.2.2. HABITATS NATURELS ET FLORE

Dans le secteur de la vallée de la Borne et de ses affluents , les études réalisées par Biotope ont permis d’identifier 2 habitats naturels présentant une valeur patrimoniale (enjeu local de conservation fort à modéré). Il s’agit :

- des pelouses mésoxérophiles* à tendance calcicole* à Onobrychis viciifolia. Cet habitat est rare dans le Massif central en raison du manque de zones de substrat calcaire. Cet habitat abrite de nombreuses espèces végétales protégées. Il est localement présent dans le vallon du ruisseau de Lonnac ;

- des aulnaies-frênaies des petites rivières et ruisseaux acides. Habitat assez fréquent dans le Massif central mais en mauvais état de conservation, il est notamment présent dans le vallon du ruisseau de Lonnac.

Deux espèces végétales patrimoniales ont également été inventoriées : le petit pigamon et le sorbier de Mougeot en rive droite du ruisseau de Lonnac.

Les milieux rupestres* de la vallée de la Borne

Dans le bassin de Polignac la zone étudiée traverse la ZNIEFF* de type I « entre Rochelimagne et Bilhac » dont l’intérêt est bota nique (présence de prairies riches en espèces peu communes). Les études réalisées par Biotope ont permis d’identifier ici 3 habitats naturels présentant une valeur patrimoniale. Il s’agit :

- des pelouses mésoxérophiles* à tendance calcicole* à Onobrychis viciifolia. Cet habitat est rare dans le Massif central en raison du manque de zones de substrat calcaire. Cet habitat abrite de nombreuses espèces végétales protégées. Il est localement présent dans le vallon du ruisseau de Chalon (commune de Polignac) ;

- des aulnaies-frênaies des petites rivières et ruisseaux acides. Habitat assez fréquent dans le Massif central mais en mauvais état de conservation, il est notamment présent dans le vallon du ruisseau de Chalon (commune de Polignac) ;

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 40

- des pelouses basiques xérophiles* à Fumana procumbens. Pour les mêmes raisons que le précédent, cet habitat est rare et héberge de nombreuses espèces à affinités méditerranéennes. Cet habitat est présent à la Roche de Luc (commune de Polignac) ;

Plusieurs espèces patrimoniales ont également été inventoriées : le cotonéaster commun, le silène cure-oreille, le fumana couché et le buplèvre à feuilles rondes sur le versant de la Roche de Luc.

Dans le secteur des gorges de la Loire , les études réalisées par Biotope ont permis d’identifier 40 habitats naturels ou semi naturels dont 4 habitats naturels présentant une valeur patrimoniale forte. Il s’agit :

- des pelouses mésoxérophiles* à tendance calcicole* à Onobrychis viciifolia. Cet habitat est rare dans le Massif central en raison du manque de zones de substrat calcaire. Cet habitat abrite de nombreuses espèces végétales protégées. ;

- des pelouses basiques xérophiles* à Fumana procumbens. Pour les mêmes raisons que le précédent, cet habitat est rare et héberge de nombreuses espèces à affinité méditerranéenne ;

- des forêts alluviales à Fraxinus excelsior et Populus nigra. Habitat assez fréquent dans le Massif central ; il est en mauvais état de conservation ;

- des aulnaies-frênaies des petites rivières et ruisseaux acides. Habitat assez fréquent dans le Massif central mais en mauvais état de conservation.

Une espèce végétale protégée a été inventoriée dans ce secteur : le lys martagon, présent dans le fond des gorges de la Loire. Cette espèce est protégée dans la région Auvergne.

A l’ Est du horst* de Chaspinhac , l es études réalisées par Biotope ont permis d’identifier 34 habitats naturels ou semi naturels dont 2 habitats naturels présentant une valeur patrimoniale forte. Il s’agit :

- des forêts alluviales à Fraxinus excelsior et Populus nigra, habitat assez fréquent dans le Massif central ; il est en mauvais état de conservation ;

- des aulnaies-frênaies des petites rivières et ruisseaux acides, habitat assez fréquent dans le Massif central mais en mauvais état de conservation ; il est notamment présent le long du Ramel et de ses affluents ainsi que du Lignon.

Une espèce végétale protégée a été identifiée . Il s’agit de la marguerite de Montpellier qui est protégée en région Auvergne. Elle est présente dans les gorges du Lignon au droit de la zone étudiée.

Des espèces végétales patrimoniales ont été notées :

- le mélampyre à crête au Nord-Est de Beaulieu, - la moéhringie mousse à l’Est de Veyrines (commune de Saint -Julien-du-Pinet), - l’anthémis des rochers au Nord de Beaux, - la centaurée pectinée. Elle est notée dans les gorges en rive gauche du Lignon. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 41

3.2.3. AVIFAUNE

Dans le secteur de la vallée de la Borne et de ses affluents, les études réalisées par la LPO* ont permis de mettre en évidence l’existence dans la zone étudiée de :

- la reproduction d’oisea ux et notamment de rapaces dans les gorges de la Borne avec notamment des espèces peu communes et à grand territoire comme le hibou grand-duc, le milan royal, le faucon pèlerin et le circaète Jean-le-Blanc (en rive droite de la Borne). Ces oiseaux qui se reproduisent dans cette zone trouvent notamment des terrains de chasse et des ascendances sur le versant de la vallée de la Borne orientés au Sud avec notamment des pelouses sèches et des milieux rocheux ;

Milieu rupestre* et ouvert de la vallée de la Borne

- de passages migratoires importants tant au niveau du vallon du ruisseau de Lonnac que de la vallée de la Borne elle-même. Les axes migratoires ne suivent pas nécessairement ces vallées mais sont globalement orientés Nord-Est – Sud- Ouest ;

- de zones de bo cages, de pelouses sèches, d’affleurements rocheux voire de pinèdes offrant des territoires de chasse favorables aux différentes espèces de rapaces qui fréquentent ce secteur.

Dans le secteur du bassin de Polignac , les études réalisées par la LPO* ont permis de mettre en évidence l’existence dans ce secteur :

- de la reproduction d’oiseaux et notamment de passereaux sur les milieux secs (pelouses sèches, milieux rocheux, buissons et arbustes…) de la Chabonne (commune de Polignac) à l’Ouest de Bilhac. Les inv entaires réalisés sur ce vaste site de milieux xériques qui est l’un des plus attractifs du plateau de Polignac ont mis en évidence la présence de la pie-grièche écorcheur, de l’alouette lulu, du bruant jaune, du bruant fou et du bruant zizi qui y sont nicheurs. Le bruant ortolan a niché autrefois dans ce secteur et l’habitat lui reste favorable. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 42

Le relief de la Chabonne (Commune de Polignac)

- de la reproduction de 2 couples de milan royal au Nord de Polignac (secteur de la Roche de Luc et vallon de Soye) ;

- de passages migratoires importants tant au niveau du relief de la Chabonne (prise d’ascendance sur ce relief dominant la vallée de la Borne pour de nombreux migrateurs comme les cigognes, milans, balbuzards…) que de la vallée du ruisseau de Chalon au Nord de Polignac. Les axes migratoires ne suivent pas nécessairement ces vallées mais sont globalement orientés Nord-Est – Sud-Ouest.

Dans le secteur des gorges de la Loire , les études réalisées par la LPO* ont permis de mettre en évidence l’existence dans ce secteur de la reproduction d’oiseaux et notamment de rapaces dans les gorges de la Loire avec notamment des espèces peu communes et à grand territoire comme le hibou grand-duc, le milan noir, la bondrée apivore et le circaète Jean-le-Blanc. Ces oiseaux qui se reproduisent dans cette zone trouvent notamment des terrains de chasse et des ascendances sur le haut des versants des gorges de la Loire avec notamment des pelouses sèches, des milieux rocheux et des boisements de pente.

L’étude montre également l’im portance du vallon du ruisseau de Chalon pour les migrations de l’avifaune.

A l’Est du horst* de Chaspinhac , les études réalisées par la LPO* ont mis en évidence l’existence dans ce secteur de :

- la reproduction de rapaces. Il s’agit de l’épervier d’Europe dans le Bois Noir, du milan noir et de la buse variable dans la vallée de la Suissesse au Sud-Est de Beaulieu ;

- d’un important dortoir hivernal de milan royal au Nord du bourg de Rosières. C’est le dortoir le plus important de la Haute-Loire pour cette espèce dont la répartition mondiale est limitée à l’Europe de l’Ouest. Il accueille en hiver jusqu’à 120 à 150 individus et une placette d’alimentation a été mise en place ;

- la présence du hibou grand-duc et du circaète Jean-le-Blanc dans les gorges du Ramel, de la bondrée apivore et du milan royal dans les gorges du Lignon ;

- l’existence d’une zone de migration importante qui traverse la zone étudiée au Nord de Saint-Maurice-sur-Lignon.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 43

Cette étude identifie des habitats intéressants pour l’avifaune et notamment :

- des boisements mixtes au Nord de la ligne existante sur le versant du Bois Noir ainsi que des zones bocagères dans la plaine de l’Emblav ez ;

- des zones humides sont identifiées au Nord de Rosières ;

- des zones de bocage au droit de Saint-Julien-du-Pinet, des forêts et des petites zones humides à l’Ouest de Malataverne (commune de Beaux) et de petites zones humides au Nord de Beaux ;

- des boisements dans les vallons du Ramel et de ses affluents, au Nord-Ouest de Saint-Maurice-sur-Lignon et dans la vallée du Lignon.

Les landes qui colonisent les zones brûlées dans le Bois Noir

Les inventaires par la méthode des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA*) réalisés par la LPO*, permettent de caractériser l’avifaune des principaux milieux. Ils montrent que :

- l’avifaune des milieux forestiers et des bocages est dominée par des espèces qui, dans la région, occupent les différents habitats où les arbres sont présents comme la fauvette à tête noire, le merle noir, le pouillot véloce, le verdier d’Europe, le pinson des arbres, la mésange charbonnière ou le troglodyte mignon ;

- les zones bocagères, outre les espèces précédentes, peuvent accueillir la pie- grièche écorcheur et l’alouette lulu (espèces de l’annexe I de la directive « Oiseaux »), le tarier pâtre, l’hypol aïs polyglotte, la fauvette grisette, le bruant jaune … ;

- les zones agricoles ouvertes sont le domaine de l’alouette des champs.

3.2.4. CHIROPTERES

Dans le secteur de la vallée de la Borne et de ses affluents, l’étude réalisée par Biotope met en évidence, pour ce secteur, la mention dans la bibliographie de l’hivernage sur la commune de Polignac du murin à oreilles échancrées, du murin de Natterer, du grand Rhinolophe, du petit Rhinolophe, du groupe des murins de grande taille, du groupe murin à moustache / murin de Brandt et du groupe des oreillards. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 44

Petit rhinolophe

Ce secteur présente une sensibilité faible pour les chiroptères.

Dans le secteur du bassin de Polignac , l’étude réalisée par Biotope met en évidence :

- des enjeux forts pour ce qui concerne les terrains de chasse, modérés pour les gîtes anthropiques et les gîtes cavernicoles et faibles pour les gîtes arboricoles et les routes de vol (chemins suivis chaque nuit par les chauves-souris) ;

- la présence de 16 espèces de chauves-souris, toutes protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats :

§ 3 espèces présentent un enjeu fort au niveau national (le grand murin, le murin à oreilles échancrées, le petit rhinolophe). Parmi ces espèces, la sensibilité est modérée pour le groupe murin de grande taille dont les gîtes sont généralement situés dans des bâtiments et faible pour les 2 autres espèces (gîtes anthropiques ou cavernicoles) ;

§ 4 espèces présentent un enjeu moyen au niveau national (noctule de Leisler, pipistrelle de Nathusius, vespère de Savi, murin de Natterer). La sensibilité est modérée pour les 2 premières de ces espèces car leurs gîtes sont arboricoles, faibles pour les 2 autres ;

§ 6 espèces présentent un enjeu national faible (murin de Daubenton, noctule commune, oreillard roux, pipistrelle commune, pipistrelle pygmée et pipistrelle de Kuhl). La sensibilité est faible pour ces espèces.

Globalement, ce secteur présente un enjeu notable pour les chiroptères en raison d’une part, de la forte diversité spécifique et d’autre part, de la présence d’espèces dont les gîtes sont arboricoles et qui sont donc sensibles au projet.

Dans le secteur des gorges de la Loire , l’étude réalisée par Biotope met en évidence pour ce secteur la mention dans la bibliographie de l’hivernage sur la commune de Polignac du murin à oreilles échancrées, du murin de Natterer, du grand Rhinolophe, du petit Rhinolophe du groupe des murins de grande taille, du groupe murin à moustache / murin de Brandt et du groupe des oreillards.

Ce secteur présente une sensibilité faible pour les chiroptères. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 45

A l’Est du horst* de Chaspinhac , l’étude réali sée par Biotope met en évidence :

- des enjeux forts pour ce qui concerne les gîtes arboricoles, les terrains de chasse et les routes de vol (chemins suivis chaque nuit par les chauves-souris). Ils sont faibles pour les gîtes cavernicoles et anthropiques ;

- la présence de 12 espèces de chauves-souris, toutes protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats :

§ 3 espèces présentent un enjeu fort au niveau national (barbastelle d’Europe, grand rhinolophe, le murin de Beichstein). Parmi ces espèces, les plus sensibles au projet sont la barbastelle d’Europe et le murin de Beichstein car leurs gîtes sont situés dans les arbres. Pour le grand rhinolophe, les gîtes sont généralement situés dans des bâtiments et la sensibilité est donc faible ;

§ 4 espèces présentent un enjeu moyen au niveau national (noctule de Leisler, oreillard gris, vespère de Savi, murin d’Alcathoe). La sensibilité est modérée pour les 2 premières de ces espèces car leurs gîtes sont arboricoles, faibles pour les 2 dernières car leurs gîtes en sont pas arboricoles ;

§ 5 espèces présentent un enjeu national faible (pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl, sérotine commune, murin de Daubenton, murin à moustaches). La sensibilité est faible pour ces espèces car elles ne constituent pas un enjeu national.

Globalement, ce secteur présente une sensibilité notable pour les chiroptères en raison d’une part, de diversité spécifique et d’autre part, de la présence d’espèces dont les gîtes sont arboricoles et qui sont donc sensibles au projet.

3.2.5. AMPHIBIENS ET REPTILES

Les investigations menées par Biotope n’ont pas permis de contacter des amphibiens, ni de noter la présence de milieux favorables à ces espèces.

L’étude réalisée par Biotope a permis d’ identifier des espèces protégées de reptiles et d’amphibiens. Il s’agit :

- de grenouilles vertes (bassin de Polignac, vallée du ruisseau de Courbeyre, partie Est de ce secteur) de la grenouille agile (Nord de Rosières), du crapaud accoucheur et du crapaud commun ;

- du lézard des murailles, du lézard des souches, du lézard vert occidental et de la vipère aspic, notamment à l’Ouest et au Nord de Rosières.

Les données bibliographiques (sources : inventaire ZNIEFF* et données LPO*) mentionnent des espèces d’amphi biens potentiellement présentes dans cette zone : salamandre tachetée, triton alpestre, triton palmé, triton crêté, sonneur à ventre jaune, crapaud accoucheur, crapaud calamite crapaud, commun, grenouille agile, grenouille rieuse, grenouille verte et grenouille rousse. Elles mentionnent également 3 espèces de reptiles, la couleuvre vipérine, la couleuv re à collier, l’orvet fragile et la coronelle lisse pour les reptiles. Trois de ces espèces présentent une forte valeur patrimoniale, le triton crêté, le crapaud calamite et le sonneur à ventre jaune. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 46

Couleuvre à collier

3.2.6. CONTINUITES ECOLOGIQUES

S’agissant des continuités écologiques, l’Etat et le Conseil Régional d’Auvergne ont lancé en 2011 les travaux qui vont permettre d’élaborer le Schéma de Régional de Cohérence Ecologique qui est le document cad re à l’échelle régionale pour les Trames Verte et Bleue.

Les continuités écologiques qui peuvent être concernées par le projet sont essentiellement celles concernant les chiroptères et les oiseaux.

Pour ce qui concerne les chiroptères les éléments identifiés par les études de Biotope sont présentés ci-dessus (partie II, paragraphe 3.2.4).

On peut constater que les principales zones de migration de l’avifaune sont orientées sensiblement du Nord-Est au Sud-Ouest ou suivent la vallée de la Loire. Au niveau de cette dernière, les études de la LPO* indiquent un axe de migration important orienté du Nord-Est vers le Sud-Ouest au niveau de Lavôute-sur-Loire où la topographie particulière du site concentre les migrateurs. Sur le reste du territoire, la migration est plus diffuse, même si certains secteurs comme les versants de la vallée de la Borne où ceux du Lignon attirent les migrateurs à la recherche d’ascendances thermiques ou topographiques.

3.2.7. AUTRES ELEMENTS

Les Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et de ses Habitats pour la région Auvergne mentionnent des objectifs qui peuvent concerner le projet, et notamment :

- un objectif de limitation des risques de collision impliquant l’avifaune qui propose notamment de poursuivre la mise en place des dispositifs de visualisation des lignes aériennes ;

- des objectifs concernant la forêt :

§ conserver des habitats diversifiés propices à l’accueil de la faune sauvage, § réduire les atteintes au milieu forestier et le dérangement de la faune sauvage.

Pour ce qui concerne l’entité « Velay », les ORGFH* identifient notamment comme milieu caractéristique « les forêts de gorges et de vallées encaissées ». Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 47

Le Conseil Général de la Haute-Loire a mis en place une politique d’Espace Naturel Sensible conformément à l’article L.142 -1 du code de l’urbanisme dans le but « d’élaborer et de mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles, afin de préserver la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels ». Dans la zone d’étude un espace naturel sensible existe : le sentier des gorges du Lignon aux Villettes (à l’Ouest de Sainte -Sigolène).

3.3. MILIEU HUMAIN

3.3.1. URBANISME n LOI « MONTAGNE »

Ce secteur est concerné par la loi « Montagne » (voir « Eléments de cadrage de l’état initial de l’aire d’étude » paragraphe 1.4). n DTA

Aucune Directive Territoriale d’Aménagement n’est opposable dans secteur. n SCOT*

Le SCOT* du Pays du Velay est en cours d’élaboration. Son périmètre a été arrêté publié par le préfet de la Haute-Loire par arrêté du 11 juillet 2012. Dans cette partie de la zone étudiée, il concerne les communes de Sanssac-l’Eglise, Polignac, Chaspinhac, Malrevers, Beaulieu, Rosières et Mézères.

La zone étudiée le territoire du SCOT* Jeune Loire et ses rivières. Les communes de Saint-Julien-du-Pinet, de Beaux, de Saint-Maurice-de-Lignon et des Villettes appartiennent au territoire de ce SCOT*.

Le territoire du SCOT* Jeune Loire et ses rivières Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 48

Les objectifs retenus par le SCOT* sont les suivants :

- « un équilibre du territoire s’appuyant sur une armature multipolaire ». Sous cet objectif générique sont regroupés des objectifs tels que :

§ « maintenir les grands équilibres du territoire, § renforcer l’armature urbaine du territoire, § favoriser un développement qualitatif du territoire, § anticiper les besoins en équipements, § optimiser les infrastructures existantes, § … »

- « les conditions du maintien d’un dynamisme économique :

§ favoriser l’émergence d’une véritable a ctivité touristique, § préserver et valoriser l’agriculture, § … »

- « promouvoir un développement respectueux de l’environnement :

§ maintenir une trame naturelle et paysagère à l’échelle du Pays, § assurer la gestion cohérente de la forêt et des espaces boisés, § protéger la ressource en eau, § assurer la prévention des risques, limiter l’exposition au bruit des populations, § maîtriser la consommation d’énergie »,

- « promouvoir un développement qualitatif et innovant :

§ mettre en valeur les entrées de ville et les abords des axes structurants, § assurer le traitement qualitatif des franges urbaines, § respecter la trame urbaine des espaces bâtis et maintenir des espaces de respiration, § protéger et valoriser les espaces emblématiques du territoire ». n PLU*, POS* ET CARTES COMMUNALES

Toutes les communes concernées par le projet sont dotées d’un document d’urbanisme à l’exception de Mézères. Il s’agit des communes de :

- Sanssac-l’Eglise dont le PLU* a été révisé le 28 octobre 2011. La zone étudiée s’inscrit dans des zones agricoles (A) et naturelles (N) du PLU* ;

- Polignac dont le PLU* a été approuvé le 25 août 2009. La zone étudiée traverse des zones agricoles sur le versant de la vallée de la Borne (zones présentant des traces archéologiques et risques naturels), dans la cuvette de Polignac (zones agricoles de protection (agronomie, biologie) et risques naturels) et sur le plateau de Chambeyrac (zones agricoles) ainsi que des zones naturelles (Nord de Sainte- Anne, la Chabonne, Nord du Pey Gerbier, versant de la Loire). Au niveau de la vallée de la Borne, elle traverse une zone UB (habitat pavillonnaire en continuité avec les centres anciens). Elle inclut également la frange Est de la ZAC de Polignac et un Espace Boisé Classé au Nord de la Chabonne ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 49

- Chaspinhac dont le POS* a été approuvé le 23 novembre 2001. La zone étudiée traverse des zones NC (zones agricoles) et ND (zones naturelles) ;

- Malrevers dont le POS* a été approuvé le 24 octobre 1989. La zone étudiée englobe des zones NC (zone agricole) et des zones ND (zone naturelle). Ce POS est en cours d’évolution en PLU ;

- Beaulieu où la zone étudiée englobe uniquement des zones naturelles de la carte communale ;

- Rosières dont le PLU* a été approuvé le 25 novembre 2005. La zone étudiée englobe des zones A (zone agricole), des zones N (zone naturelle) et des Espaces Boisés Classés ;

- Saint-Julien-du-Pinet et Beaux, où la zone étudiée englobe uniquement des zones naturelles des cartes communales ;

- Saint-Maurice-de-Lignon, dont le PLU* a été approuvé le 8 février 2013. La zone étudiée englobe des zones agricoles (zone A) et des zones naturelles (zone N) ;

- les Villettes, dont le PLU* a été approuvé le 20 juillet 2006. La zone étudiée englobe des zones A (zone agricole), des zones N (zone naturelle) et des Espaces Boisés Classés.

3.3.2. HABITAT ET CADRE DE VIE

La distribution de l’habitat est marquée par la présence, en bordure de l’aire d’étude, de deux agglomérations importantes :

- l’agglomération ponote compte qui 60 000 habitants et 100 000 si on prend en compte l’ensemble du bassin de vie et d’emplois. La population de la ville du Puy - en-Velay (un peu plus de 20 000 habitants) est depuis quelques années en léger déclin ;

- l’agglomération d’Yssingeaux (sous -préfecture de la Haute-Loire) dont la population est légèrement inférieure à 7 000 habitants.

Par ailleurs, le territoire de l’aire d’étude est ponctué par un réseau de petites villes dont la population regroupe souvent au moins un millier d’habitants comme Rosières, , Saint-Maurice-sur-Lignon…

Dans toute cette partie de la zone étudiée , l’habitat est généralement groupé sous forme de villages et hameaux régulièrement distribués sur le territoire à l’exception des zones les plus pentues et des secteurs boisés. L’habitat dispersé n’est pas totalement absent mais reste rare. n LE VALLON DU RUISSEAU DE LONNAC

La zone étudiée se positionne entre ;

- les habitations les plus au Nord du hameau de Coyac. Ces habitations sont orientées vers le Sud et des haies bloquent rapidement leurs vues vers le Nord ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 50

- les habitations du Crouzet et de la Fabrique. Ces habitations situées sur le versant rive droite du ruisseau de Lonnac sont également orientées vers le Sud et des écrans végétaux dont l’efficacité est limitée par la pente du versant bloquent partiellement les vues vers le Sud.

A la confluence des ruisseaux de Lonnac et de Vourzac, dans le secteur de Moulin- Gauthier, de Farreyrolles et du Zouave, les zones habitées sont relativement nombreuses sur les deux versants du vallon et sont concernées par la partie Sud de la zone étudiée. Compte tenu de la topographie du site, l’habitat des deux versants se fait face.

L’habitat de Moulin -Gauthier (Commune de Sanssac-l’Eglise) n LA VALLEE DE LA BORNE

Dans la vallée de la Borne, l’habitat est présent :

- de manière localisée sur le versant au Sud de la Borne avec la ferme et le château de la Bornette. Les bâtiments de la ferme qui sont organisés autour d’une cour offrent des possibilités limitées de vues vers l’extérieur. Le château, partiellement cerné de végétation haute, est à l’extérieur de la zone étudiée ;

- au pied de ce même versant et en limite de la zone étudiée, des bâtiments d’habitation font face au Moulin des Estreys ;

La ferme et le château de la Bornette et l’habitat en rive droite de la Borne (Commune de Polignac) Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 51

- dans le fond de la vallée, sur la rive droite de la Borne entre la RD113a et la voie ferrée. Cet habitat tourné vers le Sud se développe de manière linéaire dans un environnement relativement boisé (arbres dans les jardins, ripisylve* de la Borne…) ;

- enfin, le hameau de Sinzelles positionné sur le versant Sud de la Garde de Sinzelles, est à environ 300 m de la zone étudiée qu’il domine. n POLIGNAC

Dans le secteur de Polignac, la zone étudiée s’inscrit d’abord en limite Est de la zone d’activités de Bleu. Quelques habitations sont prése ntes en bordure Est de la zone d’activités et sont donc assez proches de la zone étudiée.

L’habitat dans la zone d’activité de Polignac

L’habitat de Bilhac et de Rochelimagne (commune de Polignac) est à distance de la zone étudiée, de même que les hameaux de Soye et de la Barbeyre (commune de Polignac). n LES GORGES DE LA LOIRE

Le hameau de Chambeyrac (commune de Polignac) est au Sud de la zone étudiée. Son habitat est positionné sur un léger mouvement de terrain et orienté vers le plateau agricole au Sud du hameau.

Le hameau de Brestilhac (commune de Polignac) est au Sud de la zone étudiée. Il domine les gorges de la Loire vers lesquelles sont orientées les principales vues depuis l’habitat. Dans ce secteur, des bâtiments agricoles sont présents dans la zone étudiée. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 52

Ligne existante

Brestilhac et, à droite, la ligne existante (Commune de Polignac) n LA PLAINE DE L ’E MBLAVEZ

Le versant Est du horst* de Chaspinhac est vide d’habitat. A son pied, le long de la RD26 et à l’Ouest de cette dernière se développe nt de petits hameaux selon un axe perpendiculaire à celui de la zone étudiée : les Rouzeyroux, la Roure, Poulet, Chancel. Ils sont distants les uns des autres d’environ 200 m. Dans tout ce secteur, au pied du horst * de Chaspinhac, les écrans végétaux sont présents et limitent les vues.

L’habitat au pied du horst * de Chaspinhac et la ligne existante

Entre le ruisseau de Courbeyre et la vallée de la Suissesse, l’habitat est peu nombreux. Au Sud de Beaulieu, deux petits hameaux (Mazeyrat et un hameau au Nord) sont présents de part et d’autre de la zone étudiée. Quelques haies limitent les vues.

Entre Beaulieu et son hameau d’Adiac, le long de la RD7, l’habitat est présent de part et d’autre de la zone étudiée. Du côté de Beaulieu, des lot issements récents se sont développés juste à l’Ouest de la zone étudiée. Le paysage est relativement ouvert et seules les plantations entourant les habitations peuvent éventuellement limiter les vues. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 53

Sur le versant de la Plaine (commune de Beaulieu), la zone étudiée traverse un espace avec quelques habitations dispersées :

- le Verdier et le Grand Champ au pied du versant, en contrebas de la zone étudiée. Du fait de leur position topographique, ces habitations sont peu concernées par le projet qui passe plu s haut sur le versant et en arrière d’elles ;

- la Garnassette qui se situe dans la zone étudiée et dans la partie centrale du versant. La végétation autour de l’habitation est dense et juste en -dessous du bâti s’étend un bois. De ce fait, les vues sont rela tivement limitées ;

- sur le haut du versant, la Riaille et le Regard bénéficient de vues étendues vers le Sud ou le Sud-Ouest. n LES SUCS *

Au Nord de Rosières, le projet s’inscrit dans la vallée du ruisseau de Coindet et se positionne au Nord des Rouchassoux (commune de Rosières). Les habitations les plus au Nord du hameau sont à la limite Sud de la zone étudiée. Ces habitations se situent dans un environnement à physionomie bocagère où de nombreux écrans végétaux cloisonnent les vues. En outre, elles sont orientées vers le Sud. Il en découle que les vues vers la zone étudiée sont peu nombreuses et de seconde importance.

A Montméac (commune de Mézères), la zone étudiée est étroite et suit la ligne existante qui passe entre les habitations. On peut noter que celles qui sont au Nord du tracé ont leur façade principale qui s’ouvre vers la ligne existante. Quelques éléments végétaux limitent les vues.

Aux Sagnolles (commune de Saint-Julien-du-Pinet), la ligne existante passe entre les habitations. La zone étudiée s’élargit vers le Sud pour inclure des zones moins habitées entre le hameau et la Chaud de Vaunac.

La zone étudiée qui suit la ligne actuelle traverse le hameau des Sagnolles et s’élargit vers le Sud (Commune de Saint-Julien-du-Pinet)

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 54

Entre les Sagnolles et Veyrines, quelques habitations dispersées sont présentes dans le vallon du ruisseau de Merdant. Pour celles situées dans le centre du vallon, le bocage relativement dense fragmente et bloque les vues. Les habitations situées plus haut sur le versant comme la Bessiouze (commune de Saint-Julien-du-Pinet) ont des vues plus dégagées vers la zone étudiée.

L’habitat dans le vallon du ruisseau de Merdant entre les Sagnolles et Veyrines (Commune de Saint-Julien-du-Pinet)

A Veyrines, la zone étudiée suit le tracé de la ligne existante qui passe à proximité des habitations et de l’école. Elle inclut des espaces moins habités dans l’axe du vallon du ruisseau de Merdant. Dans tout ce secteur, un bocage relativement dense et constitué de hauts arbres occupe le v allon du Merdant. Ces derniers cloisonnent l’espace et bloquent rapidement les vues.

Veyrines, à gauche l’école (Commune de Saint-Julien-du-Pinet)

La zone étudiée passe au Sud-Est d’Arzilhac (commune de Beaux) en restant à distance des habitations les plus proches Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 55

Arzilhac (à gauche) et la ligne existante (Commune de Beaux) n LE PLATEAU DE SAINT -MAURICE -DE -LIGNON ET LES VALLEES DU RAMEL ET DU LIGNON

Au Nord de Beaux, la zone étudiée s’inscrit entre le Riou d’Arnoux et Arnoux. Le hameau de Fournier est inclus dans la zone étudiée qui est ici relativement large.

Sur le plateau agricole entre les gorges du Ramel et le vallon de son affluent le Riou Jeanne, la zone étudiée inclut les habitations et l’élevage avicole du Bois Long.

En rive droite du Lignon, la zone étudiée concerne les habitations qui se sont développées entre le poste électrique de Trevas et les gorges du Lignon. Les vues de cet habitat sont préférentiellement orientées vers les gorges du Lignon.

L’habitat en bordure des gorges du Lignon

3.3.3. AGRICULTURE ET SYLVICULTURE n AGRICULTURE

La partie de la zone étudiée située dans le département de la Haute-Loire concerne trois petites régions agricoles : le Velay basaltique, le bassin du Puy et les monts du Forez. La taille moyenne des exploitations est, respectivement pour chacune de ces régions, de 45 hectares (et 59 ha pour les seules exploitations professionnelles), 31 ha (53 ha) et de 28 ha (53 ha). Le système de production agricole dominant est le bovin-lait avec également Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 56

pour le Velay basaltique les grandes cultures et pour le bassin du Puy les élevages caprins et ovins.

L’élevage bovin

La lentille verte du Puy, qui bénéficie d’une Appellation d’Origine depuis 1935 et d’une Appellation d’Origine Contrôlée depuis 1996 (premier légume sec à en bénéficier) est cultivée sur les terres volcaniques rouges typiques de hauts plateaux du Velay). En 2000, environ 1 200 producteurs ont récolté 83 000 quintaux sur une superficie de l’ordre de 5 200 hectares.

Parmi les productions agricoles, on peut aussi mentionner le fromage au lait cru « le Velay » (fromage aux « artisons » ou « artisous ») qui est un produit exclusivement fermier et qui vient de bénéficier de l’attribution officielle de la provenance « Montagne ».

Parmi les productions agricoles reconnues, on peut aussi mentionner :

- le veau des monts du Velay qui bénéficie du label rouge « Vedelou », - les génisses limousines du Velay qui bénéficient du label rouge « tendre saveur », - les perles rouges (fraise et framboise) et les perles noires (myrtilles) des monts du Velay.

L’activité agricole est largement présente dans la zone étudiée entre les postes de Sanssac et de Trevas.

Entre le poste de Sanssac et le secteur de Moulin-Gauthier , la zone étudiée traverse des zones de terre en majorité labourées et de grandes parcelles. Localement, au Nord de Coyac, elle traverse le vallon d’un petit affluent du ruisseau de Lonnac. Les parcelles sont alors de dimension plus modeste et les prairies dominent dans un environnement bocager. Il en est de même dans les vallons des ruisseaux de Vourzac et de Lonnac et sur le versant Sud de la Pinatelle du Zouave : des parcelles de prairies sont présentes dans un environnement bocager avec de nombreux bosquets.

Sur le versant au Sud de la vallée de la Borne , les grandes parcelles labourées dominent en partie haute alors que les prairies en petites parcelles sont plus nombreuses en fond de vallée. Sur le versant au Nord de la Borne, la zone étudiée s’inscrit dans des parcours et des zones naturelles. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 57

De part et d’autre de la RN102 , la zone étudiée se positionne au niveau de parcelles labourées de grande dimension avant de rejoindre des zones plus naturelles au niveau de la Chabonne.

Au Nord de Bilhac , l’occupation des sols se partage entre des parcelles labourées et des prairies au sein d’un bocage plus ou moins dense. Plus à l’Est, le bocage est plus lâche et quelques grandes parcelles labourées sont présentes. Dans le vallon du ruisseau de Chalon, les prairies dominent.

Au Nord de Chambeyrac et sur le horst* de Chaspinhac, au Nord de Brestilhac se développe un bocage peu dense au sein duquel sont associées des parcelles de prairies et les labours.

Dans la plaine de l’Emblav ez , l’occupation agricole des sols est dominée par l es parcelles de prairies naturelles et localement des parcelles de prairies artificielles voire de maïs. Sur le versant de la plaine, les prairies naturelles et localement temporaires dominent au sein d’un bocage dense.

Dans le pays des sucs *, la zone étudiée concerne principalement des parcelles de prairies permanentes et quelques parcelles de prairies temporaires et de cultures céréalières dans un paysage bocager.

Enfin, dans le secteur de Saint-Maurice-de-Lignon et des Villettes , les prairies permanentes et les cultures céréalières occupent l’essentiel des zones agricoles.

Les activités d’élevag e sont dominantes dans toute cette partie de la zone étudiée. Localement, des élevages avicoles sont présents comme par exemple à Bois Long (commune de Beaux).

Elevage avicole à Bois Long (commune de Beaux) n SYLVICULTURE

Le département de la Haute-Loire présente un taux de boisements de 37 % ce qui est nettement supérieur aux moyennes nationale (25 %). Cette forêt est essentiellement composée de résineux (sapin et épicéa) et de hêtre. La production forestière moyenne est Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 58

de l’ordre de 7 m 3/ha/an. Dans la zone étudiée on peut noter qu’un incendie de forêt a affecté le boisement qui couvre le versant exposé à l’Est des Bois Noir.

Les zones agricoles et les sucs* couverts de pinède

Pour ce qui concerne la sylviculture, on no te qu’à l’Ouest de la Loire , la zone étudiée traverse peu de zones boisées. Ces dernières sont généralement d’étendue modeste et sont pour la plupart constituées de pinèdes. Elles sont concernées dans le secteur de la Pinatelle du Zouave, à l’Ouest de Bilh ac et au Nord du Pey Gerbier et de Chambeyrac. Sur les versants des gorges de la Loire, des boisements mixtes de feuillus sont présents.

Pinèdes dans le secteur de la Pinatelle du Zouave (commune de Polignac)

Aucune forêt domaniale ou communale n’est con cernée par cette partie de la zone étudiée.

A l’Est de la Loire, les boisements sont plus nombreux. On note principalement dans la zone étudiée :

- le Bois Noir sur le versant Est du horst* de Chaspinhac. Ce boisement est composé d’une futaie de pin qui a brulé en 2005 et d’un taillis de feuillus divers dans le vallon qui entaille le versant au Nord de la ligne existante. Tous ces boisements sont privés ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 59

- un taillis de feuillus divers à l’Est de la croix de Jalore, au Nord de Rosières. Ce boisement est une forêt privée ;

- un boisement privé constitué d’un mélange de futaie de pin et de taillis à l’Est de Bessiouze (commune de Saint-Julien-du-Pinet) ;

- d’Est en Ouest, une futaie claire de pin, une futaie de r ésineux et une futaie de pin à l’Est de Veyrines, sur la base du versant du suc * de Cornavy. Tous ces boisements sont privés ;

- successivement dans le vallon du Riou de Jeanne un mélange de futaie de pin et de taillis, un taillis de feuillus divers puis, un taillis de hêtre. Ces boisements sont privés et une parcelle est communale ;

- successivement un mélange de futaie de pin et de taillis, un taillis de feuillus divers, une futaie de conifères et une futaie de pin, dont une parcelle est communale dans le vallon du Ramel ;

- un mélange de futaie de pin et de taillis, une futaie de résineux et de feuillus et une forêt ouverte de feuillus dans les gorges du Ramel.

3.3.4. RESEAUX ET INFRASTRUCTURES

La zone étudiée suit la ligne à 1 circuit 225 000 volts existante, sauf au Nord de Bilhac et au droit de Saint-Maurice-de-Lignon.

Le réseau routier principal est constitué par la RN102 qui relie Le Puy-en-Velay à Brioudes et par la RN88 à 2x2 voies qui traverse la zone étudiée au Nord de Saint- Maurice-de-Lignon.

Le réseau départemental comprend la RD590 qui va du Puy-en-Velay à Loudes, la RD113à qui suit la vallée de la Borne, la RD13 entre Polignac et Saint-Paulien, la RD103 qui longe la Loire, la RD25 qui suit le pied du horst* de Chaspinhac, la RD590 qui relie Beaulieu à Rosières, la RD7 qui relie Rosières à Saint-Julien-du-Pinet, la RD103 qui relie Yssingeaux à et la RD42 au Nord de Beaux.

A noter également la présence de la zone d’activités de Polignac (zone de Bleu) , des zones d’activités de Saint -Maurice-de-Lignon et d’une pisciculture à proximité de Moulin - Gauthier.

3.4. PAYSAGE

3.4.1. UNITES PAYSAGERES

La zone étudiée traverse 4 des unités paysagères définies par l’atlas des paysages de la région Auvergne (source DREAL) :

- le Devès, - le bassin du Puy-en-Velay, - la vallée de la Loire, - le Meygal, - les plateaux granitiques du Velay oriental. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 60

Carte des unités paysagères n LE DEVES

Voir ci-dessus (partie II, paragraphe 2.4.1) n LE BASSIN DU PUY -EN -VELAY

Cette cuvette creusée dans des plateaux dévoile un relief complexe constitué de plusieurs bassins reliés entre eux par des rivières (gorges fermées, forte connotation naturelle, abrupts boisés ou rocheux). Ils forment des paysages ouverts, dominés par des plateaux (balcons suspendus, plaine de , plateau, de Chambeyrac…), hérissés de rochers volcaniques (rochers de Polignac, Fayac…). Certains sont agricoles (cultures et pâtures, parfois soulignées par des alignements d’arbres ou haies basses), d’autres sont urbains (bassin du Puy proprement dit, site historique et monumental). Les forêts de pins sylvestres abondent sur les sommets et versants.

n LA VALLEE DE LA LOIRE

La vallée de la Loire présente une succession de gorges au caractère sauvage (défilé de Peyredeyre) et de bassins plus accueillants, habités et cultivés. Isolé en rive droite de la Loire, le horst de Chaspinhac forme un promontoire granitique dressé au-dessus des sucs* volcaniques. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 61

n LE MEYGAL

Le Meygal, d’origine volcanique, est le « pays de la pierre ». Il dévoile une forte identité liée à :

- des reliefs surprenants, des formes coniques aux sommets rocheux, drapées d’un sombre manteau de conifères ourlé à la base d’une frange d’arbres feuillus (bocage). Ces sucs* créent autant d’appels visuels et offrent depuis leurs sommets, de remarquables panoramas. La présence d’éboul is est quasi- systématique dès qu’un suc* s’érige ;

- un bocage dense (haies de frênes, érables, sorbiers, peupliers, ou haies épineuses), parfois associées aux murets de pierres sèches, ripisylves* ou végétation rivulaire suivent ruisseaux et encerclent les sucs* (aulnes, peupliers, saules, frênes), délimitant de petites parcelles de prairies (dominantes) et cultures, qui cloisonne l’espace et engendre une découverte intimiste et progressive du paysage ;

- un habitat traditionnel qui utilise la pierre tant pour murs que toitures. Le bâti traditionnel est très dispersé, certains villages sont implantés sur des proéminences volcaniques (Saint-Julien-Chapteuil, Queyrières) ; les autres sont lovés au pied des sucs* ;

- la pierre volcanique, un élément marquant profondément le territoire : orgues basaltiques*, chirats*… et bâtis, murets de pierres sèches.

n LES PLATEAUX GRANITIQUES DU VELAY ORIENTAL

Les plateaux granitiques sont compartimentés par les rivières affluentes de la Loire (Lignon, Ramel) qui circulent dans des fractures dues à la tectonique. En dehors des Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 62

ruptures provoquées par les vallées qui s’impriment fortement dans le relief (gorges profondes, falaises rocheuses et forêts naturelles), la surface des plateaux est caractérisée par un relief peu prononcé.

L’espace agricole (prairies et cultures) est très morcelé par de nombreux bois (parcelles de pins ou de sapins aux contours anguleux) et bosquets, et parfois animé de quelques remarquables alignements de feuillus. Des boisements continus (pins sylvestres) occupent les secteurs les plus élevés.

En bordure de plateau sur les éminences, de nombreux secteurs offrent de larges vues sur les lointains.

Les bourgs et hameaux implantés dans des positions souvent remarquables, sont visibles de loin (silhouette) et offrent des vues panoramiques.

3.4.2. PAYSAGE AUX ABORDS DU TRACE GENERAL

Dans la zone traversée par le tracé général entre les postes de Sanssac et de Trevas, on peut identifier 6 ensembles paysagers :

- la vallée de la Borne et de ses affluents,

- le bassin de Polignac,

- les gorges de la Loire bordée à l’Ouest par le plateau de Chambeyrac et à l’Est par le horst* de Chaspinhac,

- la plaine de l’Emblav ez,

- les sucs* du Velay,

- le plateau de Saint-Maurice-de-Lignon et les gorges du Ramel et du Lignon. n VALLEE DE LA BORNE ET DE SES AFFLUENTS

Cette unité paysagère est traversée par le projet entre le poste électrique de Sanssac et le sommet du versant qui domine au Nord la vallée de la Borne.

Dans sa partie Ouest, aux abords du poste électrique de Sanssac et au Nord de Coyac, c’est un espace agricole au relief globalement peu marqué. Le paysage est relativement ouvert car les haies sont rares. Les grandes parcelles labourées dominent, ce qui confère à cet espace une image assez dynamique. Le village de Sanssac-l’Eglise et son clocher, visible au-delà du vallon du ruisseau de Lonnac, constituent un point d’appel notable dans le paysage. Au sein de cet es pace, le vallon légèrement encaissé d’un petit affluent du ruisseau de Lonnac propose un paysage plus agreste avec un bocage et des prairies. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 63

Les espaces agricoles ouverts au Nord de Coyac (Commune de Sanssac-l’Eglise) et la ligne existante

Dans le secteur de Moulin-Gauthier, le relief est plus complexe avec la confluence des ruisseaux de Lonnac et de Vourzac et une position de col au pied du relief remarquable de la Pinatelle du Zouave. Ce dernier couvert de pinèdes domine le paysage et constitue un poin t particulier de l’itinéraire de la RD590 juste avant l’arrivée sur l’agglomération du Puy-en-Velay. Le pylône de la ligne existante, positionné au point haut du relief, attire les regards.

La confluence des vallées des ruisseaux de Lonnac et de Vourzac vue depuis les environs de Sinzelles

La vallée de la Borne proprement dite offre un paysage agreste qui s’ouvre à l’amont par l’Etroit des Estreys. Les deux versants de la vallée offrent un contraste :

- le versant rive droite de la Borne est en pente modérée et largement agricole. La ferme et le château de la Bornette animent cet espace qui est dominé par les pinèdes de la Pinatelle du Zouave ;

- le versant rive gauche présente une toute autre physionomie. Sa pente est plus raide et l’occupation du sol est dominée par des landes, des pinèdes ouvertes et des affleurements rocheux. Il en ressort une ambiance plus naturelle, marquée par une impression de sécheresse. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 64

La vallée de la Borne vue depuis les environs de Sinzelles

Depuis le fond de la vallée, les vues sont souvent canalisées par les versants et limitées par la végétation arborée. C’est donc depuis les axes secondaires (route de Sinzelles et de la Bornette) que l’on découvre pleinement la vallée de la Borne. n BASSIN DE POLIGNAC

Entre Sainte-Anne à l’Ouest et le Pey Gerbier à l’Est, la zone étudiée s’inscrit dans le bassin de Polignac, dominé par le château implanté sur son éperon rocheux. C’est un point d’appel visuel pour tout cet espace, relief marquant auquel répond celui de Flayac au Sud de Bilhac.

Le relief de Flayac vu depuis Polignac (la ligne existante est visible à gauche de Flayac)

Le paysage de cette unité est assez ouvert ; les échappées visuelles à travers la végétation haute et le relief offrent souvent des points de vue assez étendus.

Les reliefs animent cette unité et en déterminent les limites. La zone étudiée trouve un appui visuel sur les reliefs de Musac et de la Roche-de-Luc et, entre les deux, sur le relief au Sud de Communac. A l’Est, le relief du Pey Gerbier limite cette unité paysagère. Son versant boisé est marqué par la tranchée déboisée qui accompagne le tracé de la ligne Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 65

existante. Ce versant boisé présente une sensibilité car il est partiellement en relation visuelle avec le château de Polignac.

La tranchée de la ligne existante sur le versant du Pey Gerbier

L’ambiance des paysages, au Nord et à l’Est de Bilhac, est agreste avec des espaces plus ou moins bocagers. n GORGES DE LA LOIRE

Dominée par le plateau de Chambeyrac et le horst* de Chaspinhac, la Loire coule au fond des gorges profondément encaissées de Peyredeyre. De part et d’autre des gorges, les plateaux offrent une physionomie agricole et des vues souvent dominantes sur les espaces périphériques. Les vues sont alors relativement dégagées ; seuls quelques écrans végétaux et les mouvements de relief peuvent établir des masques limitant le champ visuel.

Vue depuis Brestilhac, à gauche le plateau de Chambeyrac et à droite la vallée du Chalon et le village de Chanceaux

Entre ces deux reliefs, la vallée de la Loire es t profondément encaissée. Ce n’est réellement que depuis le bord des reliefs que les gorges sont perceptibles ou depuis la route qui les suit. Dans cette dernière configuration, les versants dominent très largement l’observateur, les vues sont canalisées dans l’axe de la vallée par les versants raides couverts de boisements qui laissent apparaître des affleurements rocheux. La hauteur des versants est imposante pour les vues depuis le fond des gorges.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 66

Les gorges de la Loire à Peyredeyre n PLAINE DE L ’E MBLAVEZ

La zone étudiée traverse la plaine de l’Emblav ez entre le versant Est du horst* de Chaspinhac et les reliefs au Nord de Rosières. Cette plaine offre un paysage agricole agreste où le dynamisme de l’habitat est bien perceptible notamment autour de Beaul ieu et de Rosières. Les vues sont localement fragmentées par les ripisylves* de la Suissesse et du ruisseau de Courbeyre ou par le bocage parfois dense dans cette unité paysagère.

Dans cet espace semi-ouvert, les reliefs environnants constituent des limites visuelles nettes. C’est le cas notamment pour le versant Est du horst * de Chaspinhac. Ce versant couvert par le Bois Noir est en situation de front visuel pour une partie des visions de la plaine. La tranchée déboisée qui accompagne la ligne existante est bien visible dans le paysage, même si un feu de forêt récent a atténué la dureté de la limite entre zone boisée et tranchée.

Le versant Est du horst* de Chaspinhac

Ce versant uniformément boisé est entaillé dans la partie Nord par un talweg* qui anime le versant. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 67

Entre Beaulieu et Rosières, le versant de la Plaine constitue également un front visuel important pour cette partie de la plaine de l’Emblavez. Couvert de prairies, de quelques cultures et de bocage, il offre un fond relativement absorbant. n UNITE PAYSAGERE DES SUCS *

La zone étudiée traverse cette unité paysagère en suivant d’abord le vallon du ruisseau de Coindet puis celui du ruisseau de Merdant. Ces deux vallons forment une zone de passage naturelle entre les sucs*, suivi notamment par la RD7 puis la RD421. Ainsi, la zone étudiée évite les reliefs et reste globalement en fond de vallée ce qui favorise son insertion dans le paysage.

Ces vallons qui traversent le pays des sucs* proposent un paysage agreste où dominent les prairies dans un espace à physionomie bocagère. Les ruisseaux qui serpentent dans le fond des vallons animent ces paysages. L’habitat omniprésent se développe de part et d’autres des vallons, groupés en hameaux ou dispersés le long des axes de communication.

Paysage agreste et bocager du vallon du ruisseau de Coindet

Les haies bocagères qui parcourent le fond du vallon établissent des écrans visuels qui limitent les vues et bloquent souvent les visions.

Le réseau bocager dans le vallon du Merdant Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 68

Les vues vers les sucs* et leur relief typique sont attractives et confèrent à cette zone une forte spécificité et une originalité marquée. n PLATEAU DE SAINT -MAURICE -DE -LIGNON ET DES GORGES DU RAMEL ET DU LIGNON

A l’Est de l’unité des sucs *, le plateau granitique du Velay est entaillé par deux profondes vallées, celle du Ramel et celle du Lignon. Ces profondes entailles sont peu perceptibles dans le paysage, si ce n’est lorsque l’on se trouve en leur sein même. Pour le grand paysage, ces espaces, par ailleurs largement boisés, ne sont pas réellement perceptibles. Lorsqu’ils sont visibles depuis des points dominant les gorges, ils offrent une ambiance fortement naturelle.

Le vallon boisé du Lignon

Entre ces deux vallées, le plateau de Saint-Maurice-de-Lignon offre deux aspects bien différents :

- la zone urbaine et ses extensions mettent en évidence le dynamisme économique de cette région avec les zones d’activités qui se développent entre la zone urbaine et la zone étudiée ;

- le plateau agricole avec ses espaces de prairies et de cultures offre une ambiance plus agreste, même si la présence de parcelles cultivées de grande dimension et la rareté des haies permettent de vastes vues vers les lointains. Cet espace présente une échelle interne relativement grande.

3.5. PATRIMOINE, TOURISME ET LOISIRS

3.5.1. PATRIMOINE

Pour ce qui concerne les monuments historiques, on constate que la zone étudiée :

- intercepte le périmètre de protection de la croix monumentale de Bilhac qui a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques l e 11 juin 1930.

- reste à distance du périmètre de protection du château de Polignac. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 69

- inclut une partie du périmètre de protection de 500 m autour de la croix de l’Arbre (inscrite à l’inventaire le 23 septembre 1949) sur la commune de Saint -Maurice-de- Lignon.

On peut également mentionner l e château de la Bornette, qui n’est pas protégé mais est un élément marquant de la vallée de la Borne.

Le château de la Bornette

La zone étudiée intercepte également le périmètre du site inscrit de la « région Le Puy – Polignac ». Le site inscrit est concerné sur le versant en rive gauche de la Borne jusqu’au Nord de la zone d’activités de Bleu. L’extension de ce site inscrit dans la vallée de la Borne est actuellement à l’étude. La zone étudiée traverse le périmètre envisagé pour cette extension entre la RD590 au Sud de la Pinatelle du Zouave (commune de Polignac) et le rive gauche de la Borne. Cette extension du site inscrit inclut notamment le secteur de l’Etroit des Estreys.

Le château de Polignac, élément remarquable dans le paysage

Dans le secteur de Polignac, de nombreux vestiges archéologiques sont connus et notamment :

- la grotte préhistorique de Sainte-Anne (au Sud-Ouest de la zone étudiée) ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 70

- de nombreux autres vestiges dans le secteur des Estreys et de la vallée de la Borne (dont une nécropole de l’âge du bronze), à Bilhac (zone de la Chabonne) et dans le secteur de la Roche de Luc et de la Barbeyre.

Des vestiges archéologiques sont également connus dans le secteur de Beaulieu et d’Adiac mais ils sont à l’écart de la zone étudiée, à l’exception du secteur de la Petite Plaine où un site est connu.

3.5.2. TOURISME ET LOISIRS

Les sites et monuments de la zone d’étude et en particulier le château de Polignac ou celui de Lavoûte-sur-Loire, les gorges de la Loire et les sucs* constituent autant d’éléments qui favorisent la fréquentation touristique de la zone étudiée, proche par ailleurs du Puy-en-Velay, de ses monuments et de son site renommé.

Le château de Polignac dans le site inscrit

Pour ce qui concerne le tourisme et les loisirs, on peut noter plus précisément :

- la présence de sites d’envol de parapente sur le sommet du versant Est du horst * de Chaspinhac, l’un sur la commune de Lavoûte -sur-Loir e et l’autre sur la commune de Chaspinhac ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 71

Ligne existante

Les zones de vols libres

- du tourisme vert notamment dans toute l’unité des sucs *, avec un réseau dense de promenades et de randonnées comme par exemple Respirando ou encore le chemin de la Galoche entre Lavoûte-sur-Loire et Lavoûte-sur-Rhône qui suit une ancienne voie ferrée et permet de découvrir certains sites pittoresques comme le ravin de Corbœuf, l’ancien château et le vieux village de Chastel, la chapelle de Glavenas… ;

- la table d’orientation au pied du suc* de Jalore qui offre un vaste panorama sur l’Emblav ez et au-delà (jusqu’à la Veysseyre).

Au Sud de Beaulieu, on note la présence d’une ferme pédagogique et d’un centre équestre.

Certains sites, proches de la zone étudiée, attirent une certaine fréquentation comme le lac de la Plaine (Rosières).

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 72

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 73

4. SECTEUR 3 : TREVAS – RIVIERE

Voir pièce 3.1.2 du dossier - Atlas cartographique A3 – cartes 1 à 6 - planches F à I.

Dans ce secteur, le tracé général du projet s’écarte du tracé de la ligne actuelle, notamment pour tenir compte du développement de l’urbanisation au niveau :

- de Trevas (commune des Villettes) ;

- de la Séauve-sur-Semène, Saint-Didier-en-Velay et Saint-Just-Malmont. Pour tenir compte des sensibilités du territoire traversé par le nouveau tracé, deux tronçons souterrains ont été retenus par RTE lors de la concertation, le premier à l’Est de Monistrol-sur-Loire et au Nord de La Séauve-sur-Semène (tronçon souterrain « vallée de la Semène ») et le second au Sud et à l’Est de Saint-Just-Malmont (tronçon souterrain de « Saint-Just-Malmont » ;

- localement, au droit des Bruyères et de la Côte (commune de Saint-Romain-les- Atheux) et dans le vallon du Cotatay pour respecter la distance minimale par rapport aux plans d’eau imposée par la loi « Montagne » (article L.145-1 et suivants du code de l’urbanisme). Sur la commune de Saint-Romain-les-Atheux, un tronçon souterrain (tronçon souterrain Saint-Romain-les-Atheux) a été retenu par RTE lors de la concertation pour tenir compte de la sensibilité paysagère de cette partie du territoire du Parc Naturel Régional du Pilat.

Ce chapitre précise l’analyse de l’état initial de l’environnement aux abords du tracé général proposé pour le projet (voir partie I, § 3.2). Il est accompagné d’un atl as cartographique des spécificités de l’état initial au 1/25 000 cité ci-dessus. La zone étudiée est large de quelques centaines de mètres. Il est accompagné au 1/25 000

Ce tronçon du tracé général concerne le territoire des communes suivantes, situées dans le département de la Haute-Loire :

- Les Villettes, - Sainte-Sigolène, - Monistrol-sur-Loire, - La Séauve-sur-Semène, - Saint-Didier-en-Velay, - Saint-Just-Malmont, et :

- Saint-Romain-les-Atheux, - Saint-Genest-Malifaux, - Planfoy, - Saint-Etienne situées dans le département de la Loire.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 74

Organisation du territoire autour du tracé général

4.1. MILIEU PHYSIQUE

Les éléments relatifs à la géologie sont présentés ci-dessus (partie II, paragraphe 1.2).

4.1.1. RELIEF

Entre les vallées du Lignon et de la Semène, le relief est globalement peu marqué sur cette partie du plateau granitique du Velay. La vallée de la Semène est encaissée dans les terrains environnants et présente localement des pentes soutenues.

A l’E st de la Semène, la zone étudiée traverse les vallons d’affluents de la Semène comme le Lozaron et le ruisseau de Barret. Le relief est plus chahuté. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 75

A l’Ouest de Saint -Just-Malmont, la zone étudiée traverse le vallon du ruisseau de la Gampille, affluent de l’Ondaine, puis à l’Est de Saint-Just-Malmont, le vallon du ruisseau de l’Echapre. Le relief est présent mais reste modéré.

Sur le versant du Pilat, la zone étudiée recouvre toute une série de vallons encaissés qui descendent vers la vallée de l’Ondaine. Ces profonds vallons, vallon de Valcherie, vallon du Cotatay, vallon d e l’Ondenon, vallon du Furan et vallon du F uret sont séparés par d’étroits plateaux agricoles au relief beaucoup plus plats. Ces vallons et ces plateaux agricoles qui s’interpénètrent en doigt s de gants caractérisent cette partie du territoire.

4.1.2. SOLS

La base Basol* mentionne des sites avec des sols pollués à Monistrol-sur-Loire (anciens établissements Former), Saint-Genest-Malifaux (société FIMA) et Saint-Etienne. Ces sites ne sont pas situés à proximité de la zone étudiée.

4.1.3. RISQUES NATURELS

Quatre des communes concernées par la zone étudiée sont dotées d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation approuvé. Il s’agit de :

- la Séauve-sur-Semène pour ce qui concerne les risques d’inondation de la Semène. Le PPRI* de cette commune a été approuvé le 26 octobre 2011 ;

- Saint-Didier-en-Velay pour ce qui concerne les risques d’inondation de la Semène. Le PPRI* de cette commune a été approuvé le 26 octobre 2011 ;

- Monistrol-sur-Loire pour ce qui concerne les risques d’inondation liés à la Loire à l’aval du Puy -en-Velay. Le PPRI* de cette commune a été approuvé le 9 février 2012 ;

- de Saint-Etienne pour ce qui concerne les risques d’inondation du bassin du Furan. Le PPRI* a été approuvé le 30 novembre 2011.

Dans la zone étudiée, quelques zones rouges (risque fort) sont mentionnées en bordure de la Semène dans le PPRI* de Saint-Didier-en-Velay au droit du tronçon souterrain de la vallée de la Semène. Ces zones rouges sont étroites. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 76

Le PPRI* de Saint-Didier-en-Velay au droit de la zone étudiée

Le PPRI* du bassin du Furan concerne dans l’aire d’étude les vallons du Furet et du Furan. Le poste de la Rivière est, pour sa partie Sud-Est classé partiellement en zone rouge (zone très exposée où les inondations sont redoutables) et bleu (risque plus ou moins important). Au droit de la zone étudiée, le fond de la vallée du Furet est classé en zone rouge.

Des Plans de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI*) ont été prescrits par arrêté préfectoral en date du 21 octobre 2009 pour les communes de Planfoy, de Saint-Genest- Malifaux et de Saint-Romain les Atheux.

Ce secteur est classé en zone de risque sismique « négligeable mais non nul ».

Enfin, les communes des Villettes, Sainte-Sigolène et Monistrol-sur-Loire et toutes les communes situées dans la Loire sont concernées par le risque de feu de forêt.

4.1.4. EAUX SUPERFICIELLES

Ce secteur appartient au bassin versant de la Loire.

Les objectifs et orientations du SDAGE* Loire-Bretagne (pour la période 2010 – 2015) sont présentés ci-dessus (partie II paragraphe 1.3).

Le SAGE* Lignon du Velay qui est en cours d’élaboration concerne dans ce secteur, les communes des Villettes, de Sainte-Sigolène et de Monistrol-sur-Loire. Les principaux enjeux de ce SAGE* sont :

- la protection de la ressource en eau potable ; - l'amélioration de la gestion quantitative de la ressource ; - la restauration des milieux ; - l'amélioration des habitats piscicoles et de la circulation piscicole ; - la valorisation touristique et pédagogique de la ressource, respectueuse de l'environnement. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 77

Ce SAGE* qu i est en cours d’élaboration n’est pas, en l’état, opposable.

Les communes de la Séauve-sur-Semène, de Saint-Didier-en-Velay, de Saint-Just- Malmont, Saint-Romain-les-Atheux, Saint-Genest-Malifaux, Planfoy et Saint-Etienne sont concernées par le SAGE* de la Loire en Rhône-Alpes Ce SAGE* est en cours d’élaboration. Le diagnostic a été approuvé et les quatre scénarios validés par la Commission Locale de l’Eau le 1er juillet 2009. Le diagnostic a identifié les points clés suivants :

- ressource souterraine peu abondante et mal connue ;

- ressource superficielle, vulnérable, sollicitée pour différents usages (Alimentation en Eau Potable, prélèvements industriels et agricoles, loisirs, halieutisme*, sécurité incendie) parfois au détriment des milieux aquatiques ;

- ress ource en eau potable provenant de façon importante de l’extérieur du périmètre ;

- aléas climatiques (étiages sévères) pouvant entraîner des conflits d’usage et nécessitant une gestion de crises.

La candidature du Contrat de Rivière Semène a été agréée par le Comité de Bassin en juillet 2004. Ce contrat de rivière répond à plusieurs enjeux :

- amélioration et protection qualitative et quantitative de la ressource en eau ;

- gestion des risques d’inondation, l’objectif principal étant de prévenir les risques inond ations et de satisfaire un besoin d’information ;

- amélioration et protection de la vie aquatique et de son habitat ;

- valorisation du patrimoine rivière ;

- gestion durable de la rivière.

La Semène dans la traversée de la Séauve-sur-Semène Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 78

Le Contrat de Rivière Ondaine a été signé le 20 juin 2003. Le programme d’actions du Contrat de Rivière s'articule autour des objectifs suivants :

- limiter les pollutions d’origine domestique ; - limiter les pollutions d’origine agricole ; - limiter les pollutions d’origine industrielle ; - restaurer le lit, les berges et la ripisylve* à des fins écologiques, hydrauliques et paysagères ; - préserver les biens et les personnes contre les crues ; - valoriser le potentiel paysager et récréatif des cours d’eau ; - lutter contre la sévérité des étiages ; - impliquer et associer les acteurs et usagers de la ressource ; - réaliser le suivi et l’entretien des cours d’eau ; - assurer le bon déroulement du Contrat de Rivière.

Le contrat de rivière Furan et ses affluents a été signé en 2005 et prolongé d’un an jusqu’en 2011. Les objectifs du Contrat de Rivière Furan et affluents, tels qu'approuvés en 2005 :

- restaurer la qualité des eaux superficielles sur le bassin - apprendre à mieux gérer les crues de façon à prévenir les risques d'inondation - restaurer la valeur écologique des affluents et des têtes de bassin versant - assurer la gestion des berges et de la ripisylve* et entretenir les rivières - valoriser les berges et mettre en valeur le patrimoine naturel ou archéo-industriel - améliorer la connaissance des milieux aquatiques et favoriser la concertation entre tous les acteurs de la gestion de l'eau

4.1.5. ZONES HUMIDES

Pour les 3 tronçons souterrains de ce secteur, une étude spécifique a été confiée à Biotope en vue de définir précisément les zones humides sur la base de critères pédologiques et floristiques conformément à l’arrêté modifié du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R.211-108 du code de l'environnement.

Cette étude a été réalisée dans un premier temps autour du tracé préférentiel pour le tronçon souterrain et a conduit dans un second temps à adapter ce tracé pour éviter au mieux les zones humides ainsi identifiées.

Pour le tronçon souterrain de la vallée de la Semène, l’étude montre que les zones humides se développent à partir de petites sources dans les petits talwegs* qui descendent vers la Semène. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 79

Zones humides

Zones humides dans la vallée de la Semène

Pour le tronçon souterrain de Saint-Just-Malmont, l’étude indique que dans la partie Ouest, les zones humides se développent autour d’une zone de source qui donne naissance à un petit affluent de la Gampille et, dans la partie Est, autour de sources d’un petit affluent de l’Echapre.

Zones humides Affluent de l’Echapre

La Gampille

Zones humides à Saint-Just-Malmont Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 80

L’étude a montré que les zones humides ne sont présentes qu’aux abords d’un petit affluent du ruisseau de Valchérie.

Zone humide

Affluents du ruisseau de Valchérie

Zones humides dans le secteur de Saint-Romain-les-Atheux

4.1.6. EAUX SOUTERRAINES

Ce secteur est concernée par :

- le périmètre de protection éloignée du captage pour l’Alimentation en Eau Potable du Cotatay qui a été déclaré d’utilité publique par l’arrêté préfectoral du 21 mai 1981 modifié par l’arrêté préfectoral du 17 mars 1997 ;

- le captage pour l’Alimentation en Eau Potable de l’Echapre qui se situe à l’aval de la zone étudiée et pour lequel une procédur e de déclaration d’utilité publique est en cours. Les périmètres de protection ne sont pas officiellement définis à ce jour.

4.2. MILIEU NATUREL

Au regard du milieu naturel les principaux enjeux se trouvent au niveau des vallons qui entaillent le versant du Pil at qui domine la vallée de l’Ondaine. Ces vallons encaissés et dont les versants sont couverts de boisements et parfois de landes constituent des enjeux souvent forts. La partie Ouest de la zone étudiée traverse un vaste plateau granitique qui est entaillé par la vallée de la Semène.

4.2.1. PROTECTIONS REGLEMENTAIRES ET INVENTAIRES

Le secteur compris entre le poste électrique de Trevas et la RD47 est situé dans la Zone de Protection Spéciale des « Gorges de la Loire » (site FR 83120009). Cette ZPS* a été désignée par la France en raison de la richesse de son peuplement de rapaces (hibou grand-duc, hibou moyen-duc, aigle royal, circaète Jean-le-Blanc, faucon pèlerin, milan noir, milan royal…), de passereaux des milieux buissonnants (bruant ortolan, alouette Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 81

lulu, pie-grièche écorcheur, fauvette pitchou…) et des oiseaux inféodés aux eaux (martin pécheur et migrateurs). La présence de milieux rupestres* localement bien développés, de formations végétales ouvertes ou semi ouvertes et la diversité générale des habitats naturels favorisent la présence d’une faune particulièrement riche. Les falaises et les bois fournissent des sites de reproduction tandis que les espaces agricoles ou ouverts proches servent de terrain de chasse.

Le même secteur fait partie de la ZNIEFF* de type II de la « Haute vallée de la Loire ». Cette vaste ZNIEFF* de type II abrite une forte diversité d’habitats permettant la présence de nombreuses espèces patrimoniales tant animales que végétales.

Sur le versant du Pilat, la zone étudiée traverse le Site d’Intérêt Communautaire FR8201762 « vallon de l’Ondenon – contreforts Nord du Pilat ». Ce site Natura 2000* est traversé à deux reprises :

- du vallon au Sud du bois de l’Ondenon jusqu’à la route d’accès au site du Guizay ; - sur le relief qui sépare la vallée du Furet de celle du Furan.

Le vallon de l’Ondenon vu depuis le point de vue du Guizay (Commune de Planfoy)

Le Formulaire Standard des Données indique que les enjeux principaux de ce site sont liés à la présence :

- de 3 habitats d’intérêt communautaire prioritaire. Il s’agit des forêts alluviales à alnus glutinosa et Fraxinus excelsior, des pelouses sèches semi-naturelles et fasciés d’embuissonnement sur calcaires (Festuco -Brometelia) qui sont des sites d’orchidées r emarquables et des formations à Nardus riche en espèce sur substrat siliceux des zones montagnardes ;

- de 10 habitats d’intérêt communautaire, les lacs eutrophes * naturels avec végétation du magnopotamion ou de l’hydrochariton, les chênaies pédonculées ou chênaies charmaies sub-atlantique et médio-européenne du carpinion betuli, les landes sèches européennes, les formations montagnardes à Cytisus purgans, les prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis), les prairies de fauche de montagne, les prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caerulae), les mégaphorbiaie* hygrophiles* d’ourlets planitiaires * et des étages montagnards à alpins, les hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois de Ilex et parfois à Taxus (Quercion roboripétraeae ou Ilici-Fagenion) et les hêtraies de l’Asperulo -Fagetum ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 82

- à la présence d’une espèce d’intérêt communautaire, le grand capricorne. On peut noter qu’au Sud du 45 ème parallèle cette espèce est commune et ne constitue donc pas un réel enjeu (source DOCOB* du site Natura 2000*).

Le document d’objectif de ce site a été validé le 17 février 2006. Ce Site d’Intérêt Communautaire est traversée par le tracé de la ligne existante.

Ce secteur est également concerné par :

- la ZNIEFF* de type I « de la vallée du Valchérie ». Cette ZNIEFF* abrite 5 espèces d’oiseaux déterminantes, le hibou grand -duc, le circaète Jean-le-Blanc, le faucon hobereau, le grand corbeau et l’engoulevent d’Europe. Cette vallée abrite des habitats très diversifiés avec des landes mixtes de Genêt à balai ou de Genêt purgatif sur le haut du versant Ouest, le chêne et le châtaignier sur le bas des versants, puis le hêtre et enfin le sapin sur les sommets. Des affleurements rocheux existent sur le versant Ouest ;

La ligne existante franchit le ruisseau de Valchérie vers la Côte (Saint-Romain-les-Atheux)

- la ZNIEFF* de type I de la « vallée de l’Ondenon ». Cette ZNIEFF* abrite un habitat déterminant, la hêtraie neutrophile* et 5 espèces déterminantes, un oiseau le hibou grand-duc et 4 plantes la cardamine à 5 folioles, le pavot du Pays de Galles, la plathanthère à feuille verte et la vesce Orobe. Le coteau exposé au Sud est sec et le milieu est ouvert avec une lande à genêts et ajoncs tandis que le versant Nord est boisé. A l’Est, les résineux sont dominants mais à l’ouest, les hêtres sont abondants et forment un milieu naturel remarquable (une hêtraie neutrophile) ;

- la ZNIEFF *de type II des « contreforts septentrionaux du Pilat ». Cette ZNIEFF* couvre un vaste territoire et abrite des enjeux variés. Dans la zone étudiée les principaux enjeux sont situés dans les vallons inscrits à l’inventaire des ZNIEFF* de type I.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 83

Le Plan du Parc Naturel Régional du Pilat identifie au niveau du territoire traversé et pour ce qui concerne plus particulièrement les milieux naturels :

- des Sites d’Intérêt Patrimonial à préserver au niveau du vallon de Valchérie et du vallon de l’Ondenon ;

- des Sites Ecologiques Prioritaires dont l’image de « nature » est à préserver au niveau du vallon du Cotatay et du vallon du Furet.

La charte du PNR* indique que sont d’ores et déjà considérés comme des «sites ateliers» prioritaires les sites suivants :

- les sites Natura 2000* pour l’ensemble desquels le syn dicat mixte du Parc assure déjà la fonction d’« opérateur » depuis la charte précédente ;

- les Espaces Naturels Sensibles des Départements pour la mise en place d’un plan de gestion.

4.2.2. HABITATS NATURELS ET FLORE

Les études réalisées par Bioto pe ont permis d’i dentifier ici des habitats naturels présentant une valeur patrimoniale forte. Il s’agit :

- des prés paratourbeux mésotrophes* à Juncus acutiflorus et Carum verticillatum ;

- des aulnaies marécageuses méso-eutrophes*.

- des aulnaies-frênaies des petites rivières et ruisseaux acides, habitat assez fréquent dans le Massif Central mais en mauvais état de conservation. Cet habitat est notamment présent sous forme d’une étroite bande boisée en bordure du ruisseau de Valchérie ;

- des pelouses xérophiles* siliceuses à annuelles naines. Ces pelouses sont présentes dans le vallon au Sud-Ouest de Maisoncelle (commune de Saint- Romain-les-Atheux). Cet habitat est assez rare dans le Massif central car inféodé aux secteurs les plus thermophiles. Il est rare en France et abrite une espèce végétale protégée Myosotis balbisiana ;

- des landes basses acidiphiles* à Caluna vulgaris et Ulex minor. C’est un habitat typique du Massif central et peu répandu en France. Il atteint ici sa limite Est de répartition. La principale menace est le développement de la végétation ligneuse. Elles sont bien représentées sur le haut du versant rive droite de l’Ondenon ;

- des frênaies méso-hygrophiles* neutroclines à Géranium nodosum sont présentes localement le long du petit affluent qui descend vers l’On denon depuis (commune de Saint-Genest-Malifaux) et dans le vallon du Cotatay. C’est un habitat peu fréquent et typique du Massif central ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 84

Landes à proximité du Guizay

Aucune espèce végétale protégée ou présentant une valeur patrimoniale n’a été identifiée. Les données bibliographiques mentionnent la présence du pavot du Pays de Galles dans le vallon de l’Ondenon dans la zone concernée par le projet.

4.2.3. AVIFAUNE

Les études réalisées par la LPO* ont permis de mettre en évidence la présence dans ce secteur de :

- de la bondrée apivore, de la buse variable et la chouette hulotte dans les boisements au Nord de la Rouchouse (commune de Sainte-Sigolène) ;

- de la présence de 10 à 15 couples de milan noir nicheur dans les boisements de résineux autour du Centre d’Enfouissement Technique de Perpezoux (commune de Monistrol-sur-Loire). Le CET offre une source d’alimentation qui attire ces rapaces ;

- de la présence dans la vallée de la Semène et ses environs du milan royal, de la bondrée apivore, de la buse variable, de l’épervier d’Europe, de la chouette hulotte et de la chouette effraie ;

- de la présence de la chouette hulotte dans les boisements au Nord de l’Herme t- Haut ;

- de la présence dans le vallon de l’Echapre, à l’Ouest de Saint -Just-Malmont, de la bondrée apivore et du milan noir ;

- de zones potentiellement intéressantes pour la migration sur le plateau agricole au Nord de Chazelle (commune de Saint-Didier-en-Velay) ;

- de la bondrée apivore dans le secteur de l’Aubépine ( commune de Saint-Just- Malmont) ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 85

Milan noir

- de la présence d’espèces d’oiseaux peu communes à l’Est de l’Aubépine (commune de Saint-Just-Malmont) et notamment de l’engoulevent d’Europe et du tarier des prés ;

- de la bondrée apivore, du milan noir, de l’épervier, de la hulotte et potentiellement de l’auto ur dans le vallon de Valchérie ;

- de la buse variable, de l’épervier d’Europe et de la hulotte ainsi que d’oiseaux d’eau dans les vallons du Cota tay et de l’Ondenon.

Les boisements qui couvrent les flancs des vallons qui descendent vers l’Ondaine offrent des habitats favorables à l’avifaune et notamment aux rapaces

Cette étude identifie également des habitats intéressants pour l’avifaune et notamment le bois des Dames et les boisements mixtes au Nord de l’Hermet -Haut (potentialités intéressantes même si aucune espèce particulière n’y a été notée par la LPO*). Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 86

Pinède avec quelques hêtres au Nord de l’Hermet -Haut (Commune de Saint-Didier-en-Velay)

Les inventaires réalisés par la LPO* avec la méthode des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA*) ont permis de caractériser l’avifaune des principaux habitats de ce secteur. Ils montrent que :

- les milieux forestiers abritent un cortège d’espèces dont l e fond est constitué par les oiseaux habituels de ce type de milieu dans nos régions comme la fauvette à tête noire, le pinson des arbres, le merle noir, le pouillot véloce… avec dans les zones fraiches, la grive musicienne et dans les clairières ensoleillées, le pouillot de Bonelli …,

- les zones semi ouvertes accueillent des espèces relativement généralistes comme le serin cini, le chardonneret élégant, le moineau domestique, la fauvette grisette,

- les zones plus ouvertes où quelques arbres et/ou des zones buissonnantes sont présents, sont le domaine de l’alouette lulu (espèce de l’annexe I de la directive « Oiseaux ») ou l’alouette des champs .

4.2.4. CHIROPTERES

Pour les chiroptères, l’étude réalisée par Biotope met en évidence pour ce secteur :

- des enjeux faibles pour ce qui concerne les gîtes arboricoles, sauf pour ce qui concerne la vallée de la Semène où ils sont moyens et le secteur de la Rullière où ils sont forts, et faibles à nuls pour les gîtes anthropiques et cavernicoles. Les enjeux sont modérés pour les routes de vol (chemins suivis chaque nuit par les chauves-souris) et pour les terrains de chasse pour lesquels ils sont cependant faibles entre Trevas et la vallée de la Semène ;

- la présence de 15 espèces de chauves-souris, toutes protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats :

§ 3 espèces présentent un enjeu fort au niveau national (barbastelle d’Europe, murin de Beichstein, murin de grande taille indéterminé). Ces espèces sont sensibles au projet car leurs gîtes sont dans les arbres ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 87

§ 7 espèces (ou groupe d’espèces) présentent un enjeu moyen au niveau national (noctule de Leisler, pipistrelle de Nathusius, murin de Natterer, murin d’Alcathoe, vespère de Savi, oreillard roux oreillard sp). L a sensibilité est modérée pour 5 de ces espèces (noctule de Leisler, pipistrelle de Nathusius, murin d’Alcathoe, vespère de Savi, oreillard roux et oreillard sp) car leurs gîtes sont arboricoles et faibles pour le murin de Natterer dont les gîtes ne sont pas dans des arbres ;

§ 6 espèces présentent un enjeu national faible (murin de Daubenton, sérotine commune, pipistrelle commune, pipistrelle pygmée, pipistrelle de Kuhl murin à moustache). La sensibilité est faible pour ces espèces.

On peut préciser que la b arbastelle est présente dans les points d’écoute qui ont été réalisés entre le poste électrique de Trevas et le Nord de la Séauve-sur-Semène et que le murin de Beichstein dans ceux situés entre le poste électrique de Trevas et Perpezoux et au Nord de la Séauve-sur-Semène.

La sensibilité au regard des chiroptères est forte entre le poste électrique de Trevas et Perpezoux et entre la Cotête et les Bruyères, moyenne à faible ailleurs pour les chiroptères.

4.2.5. AMPHIBIENS ET REPTILES

Sur le plateau entre Trevas et Saint-Just-Malmont, l’ étude réalisée par Biotope a permis de noter la présence de grenouilles vertes et du crapaud commun dans ce secteur. Aucun reptile n’a été noté. Sur le versant du Pilat elles ont mis en évidence la présence d’espèces du complexe des g renouilles vertes et du crapaud commun. Trois espèces de reptiles ont été notées, le lézard des murailles, le lézard vert occidental et la vipère aspic.

Lézard vert

Les données bibliographiques (sources : inventaire ZNIEFF* et données LPO*) indiquent la présence d’autres espèces dans ce secteur. Il s’agit pour les amphibiens du crapaud accoucheur, de la salamandre tachetée, du triton palmé, du triton alpestre et de la grenouille rousse et pour les reptiles de la couleuvre à collier, de la couleuvre verte et jaune, de l’orvet fragile, de la vipère a spic, du lézard vivipare, de la coronelle lisse et de la couleuvre verte et jaune. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 88

Salamandre tachetée

4.2.6. CONTINUITES ECOLOGIQUES

S’agissant des continuités écologiques, l’Etat et le Conseil Régional d’Auvergne o nt lancé en 2011 les travaux qui vont permettre d’élaborer le Schéma de Régional de Cohérence Ecologique qui est le document cad re à l’échelle régionale pour les Trames Verte et Bleue. Il en est de même en Rhône-Alpes.

Les continuités écologiques qui peuvent être concernées par le projet sont essentiellement celles concernant les chiroptères et les oiseaux.

Pour ce qui concerne les chiroptères les éléments identifiés par les études de Biotope sont présentés ci-dessus (partie II, paragraphe 4.2.4).

On peut constater que les principales zones de migration de l’avifaune sont orientées sensiblement du Nord-Est au Sud-Ouest et suivent les reliefs dominant la vallée de la Loire.

4.2.7. AUTRES ELEMENTS

Les Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et de ses Habitats pour la région Auvergne mentionnent des objectifs qui peuvent concerner le projet, et notamment :

- un objectif de limitation des risques de collisions impliquant l’avifaune qui propose notamment de poursuivre la mise en place des dispositifs de visualisations des lignes aériennes ;

- des objectifs concernant la forêt :

§ conserver des habitats diversifiés propices à l’accueil de la faune sauvage, § réduire les atteintes au milieu forestier et le dérangement de la faune sauvage.

Pour ce qui concerne l’entité « Velay » les ORGFH* identifient notamment comme milieu caractéristique « les forêts de gorges et de vallées encaissées ».

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 89

Les Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et de ses Habitats pour la région Rhône-Alpes identifient les principales menaces qui pèsent sur la faune sauvage :

- la destruction directe du milieu, définitive ou temporaire (mais à une période clef du cycle vital)

- l'uniformisation des paysages : cela est probablement en lien avec le fait que, parmi les oiseaux communs, les espèces spécialistes d'un habitat donné ont tendance à régresser plus que les généralistes

- la séparation des zones favorables par des infrastructures linéaires (de transport essentiellement) parfois infranchissables ou meurtrières.

Le Conseil Général de la Loire a mis en place une politique d’Espace Naturel Sensible conformément à l’article L.142 -1 du code de l’urbanisme dans le but « d’élaborer et de mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ou verture au public des Espaces Naturels Sensibles, afin de préserver la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels ». Parmi les 5 grands types de milieux visés par cette politique figurent les hêtraies du massif du Pilat. Le Conseil Général de la Loire a défini dans ce cadre des sites d’Espaces Naturels Sensibles dans les hêtraies des vallons du Cotatay et de Valchérie. Dans la zone d’étude , un espace naturel sensible existe dans le vallon de Valchérie. Il concerne 3 ha de hêtraie, propriété du Conseil Général de la Loire. A noter que cette forêt fait partie de la ZNIEFF* de type I de la vallée de Valchérie (voir ci-avant). La carte ci-après précise la localisation de cet Espace Naturel Sensible.

Enfin, il faut mentionner que certains milieux nat urels, même s’ils n’ont pas été inscrits à des inventaires, peuvent présenter des sensibilités. C’est le cas principalement des milieux forestiers qui contribuent à diversifier les habitats de la faune (biodiversité ordinaire) et des vallées qui peuvent se rvir d’axe préférentiel de déplacement pour les oiseaux.

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 90

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 91

4.3. MILIEU HUMAIN

4.3.1. URBANISME n LOI « MONTAGNE »

Ce secteur est concerné par la loi « Montagne » (voir « Caractéristiques de l’état initial communes aux 3 secteurs », § 1.4).

La loi Montagne concerne ici principalement les plans d’eau des barrages présents dans les vallons du Pilat : l’Echapre, l’Ondenon et le Cotatay. Ces plans d’eau sont tous les trois d’une superficie inférieure à 1 000 ha. Ce critère de superficie des plans d’eau est fondamental dans la mesure où il a pour effet, s’agissant des communes situées en zone de montagne et riveraines d’un plan d’eau, d’induire l’application exclusive de la loi Montagne, et ce, à la différence des communes situées en zone de montagne et riveraines d’un plan d’eau de plus de 1 000 ha. Cette application exclusive de la loi Montagne se concrétise par une protection et une interdiction de toute construction à l’intérieur d’une bande de 300 m à compter de la rive. Ce régime de protection est issu des articles L.146-4 et L.146-8 du code de l’urbanisme.

Le lac de l’Echapre est soumis à l’article L.146 -8 du code de l’urbanisme (loi « Montagne ») n DTA*

Dans l’aire d’étude, l’agglomération de Saint -Etienne, est concernée par la DTA* de l’aire métropolitaine lyonnaise qui fixe les orientations fondamentales de l’Etat en matière d’aménagement et d’équilibre entre les perspectives de développement, de protection et de mise en valeur de ce territoire. La DTA* considère comme notamment essentiel de :

- reconnaître et soutenir la métropole lyonnaise en contribuant à y développer des fonctions de commandement et de rayonnement ; - participer à la structuration multipolaire de la métropole s’appuyant sur Lyon, Saint - Etienne et l’agglomération Nord -iséroise ; - reconquérir les territoires en perte d’attractivité ; - lutter contre l’étalement urbain et améliorer le cadre de vie ; - mettre en œuvre une politique permettant de conserver et de valoriser les espaces naturels et agricoles majeurs tout en les reliant mieux ensemble. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 92

Les Schémas de COhérence Territoriaux (SCOT*) doivent être compatibles avec la DTA*. n SCOT*

La zone étudiée traverse le territoire du SCOT* Jeune Loire et ses rivières (communes des Villettes, de Monistrol-sur-Loire, de La Séauve-sur-Semène, de Saint-Didier-en-Velay et de Saint-Just-Malmont) et du SCOT* Sud Loire (communes de Saint-Romain-les- Atheux, Saint-Genest-Malifaux, Planfoy et Saint-Etienne).

SCOT* Jeune Loire et ses rivières

Le territoire concerné par le SCOT* Jeune Loire et ses rivières correspond à l’arrondissement d’Yssingeaux. C’est un territoire à dominante rurale qui dénombre onze bourgs centre au sens de l’INSEE dont, dans ou à proximité immédiate de cette partie de l’aire d’étude, ceux de Sainte -Sigolène, Saint-Just-Malmont et Saint-Didier-en-Velay.

Le SCOT* Jeune Loire et ses rivières a été approuvé le 4 décembre 2008. Le scénario retenu ne renonce ni à la croissance ni au développement mais souhaite l’encadrer afin de conserver un cadre de vie satisfaisant. La croissance démograph ique n’est pas un objectif en soi, mais doit être accompagnée d’une stratégie en termes de croissance économique et d’intégration de nouvelles populations. Le SCOT * se base sur une croissance de la population d’environ 20 000 habitants d’ici à 2030.

Les objectifs retenus par le SCOT* sont les suivants :

- « un équilibre du territoire s’appuyant sur une armature multipolaire ». Sous cet objectif générique sont regroupés des objectifs tels que :

§ « maintenir les grands équilibres et l’identité du territoire », § « renforcer l’armature urbaine du territoire », § « favoriser un développement qualitatif du territoire », § « anticiper les besoins en équipements », § « optimiser les infrastructures existantes », § …

- « les conditions du maintien d’un dynamisme économique :

§ favor iser l’émergence d’une véritable activité touristique, § préserver et valoriser l’agriculture, § … »

- « promouvoir un développement respectueux de l’environnement » :

§ « maintenir une trame naturelle et paysagère à l’échelle du Pays, § assurer la gestion cohérente de la forêt et des espaces boisés, § protéger la ressource en eau, § assurer la prévention des risques, limiter l’exposition au bruit des populations, § maîtriser la consommation d’énergie, § … »

- « promouvoir un développement qualitatif et innovant :

§ mettre en valeur les entrées de ville et les abords des axes structurants, Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 93

§ assurer le traitement qualitatif des franges urbaines, § respecter la trame urbaine des espaces bâtis et maintenir des espaces de respiration, § protéger et valoriser les espaces emblématiques du territoire, § … »

Le projet « 2Loires » devra être compatible avec les orientations et objectifs du SCOT*, et notamment « respecter la trame urbaine des espaces bâtis… » qui sont bien développés le long de l’axe de la RN88.

SCOT* Sud Loire

Le SCOT* Sud Loi re regroupe le territoire de deux communautés d’agglomération, Saint - Etienne Métropole (43 communes) et Loire-Forez (45 communes), deux communautés de communes, le Pays de Saint-Galmier (12 communes) et les Monts du Pilat (16 communes) et d’une commune Cha zelles-sur-Lyon. L’enquête publique de ce SCOT * a eu lieu du 27 mai au 30 juin 2009. Le projet a été approuvé le 3 février 2010.

Ce SCOT* vise trois grands axes stratégiques :

- « donner une nouvelle attractivité au Sud Loire pour assurer sa vitalité ; - assurer le développement durable du territoire en améliorant son fonctionnement et son organisation ; - préserver un environnement garant de la qualité du cadre de vie » ; et six objectifs majeurs (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) :

- « construire un pôle de développement majeur, dans l’aire métropolitaine Lyon/Saint-Etienne, en rôle d’interface avec le Massif central : le Sud Loire ; - offrir un cadre de vie de qualité : valoriser et préserver les richesses naturelles et patrimoniales ; - répondre aux besoins de développement durable ; - développer l’accessibilité et les déplacements ; - préserver les ressources et prévenir les risques ; - structurer les espaces de développement urbain ».

Ces grands axes se traduisent par un ensemble d’objectifs (Document d’Orientation s Générales), parmi lesquels on peut citer :

- « les orientations relatives aux grands équilibres spatiaux » :

§ « la valorisation et la préservation des richesses naturelles et paysagères ; § le renforcement des principaux centres urbains ; § l’organisation d’un développement spatial maîtrisé ; § … »

- « les orientations pour les politiques publiques d’aménagement » :

§ « l’attractivité résidentielle et la mixité, § la lisibilité de la localisation des activités économiques et sociales, § le développemen t de l’accessibilité et des transports, § … »

- « la préservation des ressources et la prévention des risques » : Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 94

§ « la préservation de la ressource sol ; § un cycle de l’eau équilibré pour préserver la ressource ; § la maîtrise du ruissellement pluvial ; § la divers ification des sources d’énergie, la préservation de la bonne qualité de l’air ; § une population moins exposée au bruit ; § la gestion des risques dans l’urbanisme et les projets d’aménagement ; § l’amélioration des dispositifs de gestion des déchets ».

Concernant plus particulièrement les applications spatiales de ces orientations et objectifs, le Document d’Orientation Générale (DOG *) vise la préservation de certains sites dont notamment les gorges de la Loire. De même, les liaisons entre les cœurs verts et les liaisons naturelles le long des cours d’eau assureront le maintien des continuités des milieux écologiques par la préservation d’espaces libres non urbanisés.

Il indique également que les documents d’urbanisme assureront la protection des milieux naturels : ZNIEFF* de type I, zones Natura 2000*, Espaces Naturels Sensibles, sites écologiques prioritaires du Parc du Pilat.

Le SCOT* prévoit également en termes d’infrastructures l’autoroute A45 (Lyon – Saint- Etienne, la requalification de l’A47 et le contourne ment Ouest de Saint-Etienne). Il indique également que :

- « les itinéraires par la RN88 seront privil égiés pour l’Ondaine et le Gier » et - « l’itinéraire RD1082 (ex RN82) sera privilégié pour le Pilat ; il sera sécurisé et aménagé ».

Il est à noter que le Tribunal administratif de Lyon, par jugement en date du 24 avril 2012, a annulé le SCOT* Sud Loire. Il n’y a donc plus de SCOT opposable sur ce territoire, cependant, le projet « 2Loires » devra tout de même être compatible avec les orientations et objectifs du SCOT* pour prendre en compte les projets et perspectives d’évolution du territoire.

L’article L.122 -15 du code de l’Urbanisme permet, le cas échéant, de mettre en compatibilité le SCOT* dans le cadre de la procédure de Déclaration d’Utilité Publique. n PLU*, POS* ET CARTES COMMUNALES

Dans ce secteur toutes les communes de la zone étudiée sont dotées de documents d’urbanisme.

La zone étudiée traverse :

- une zone UB (zone d’habitat peu dense) , au Sud de Trevas, des zones A (zone agricole) et des zones N (zone naturelle) du PLU* de la commune des Villettes qui a été approuvé le 20 juillet 2006 ;

- des zones N (zone naturelle) et des zones A (zone agricole) du PLU* de la commune de Sainte-Sigolène qui a été approuvé le 12 avril 2012 ;

- des zones N (zone naturelle), Ne (destinée à recevoir un champ photovoltaïque), Nh (zone accueillant déjà des constructions) et A (zone agricole) du PLU* de la Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 95

commune de Monistrol-sur-Loire approuvé le 15 décembre 2004. Un projet de révision simplifiée est en cours mais il ne concerne pas le projet « 2Loires » ;

- des zones NAc (zone d’extension future de l’urbanisation), NC (zone agricole), ND (zone naturelle) et des Espaces Boisés Classés du POS* de la Séauve-sur- Semène approuvé le 20 décembre 2001 ;

- des zones A (agricole), Nh (zone naturelle avec construction existante à pérenniser), N (naturelle), UI (zone d’activités), UCa (quartier d’habitation à faible densité) du PLU* de Saint-Didier en Velay approuvé le 10 juillet 2006. A noter à proximité du tracé des alignements d’arbres le long de la RD6 qui sont considérés par le PLU* comme des éléments du patrimoine à préserver ;

- des zones A (agricole), AUi (zone à urbaniser à vocation de zones d’activités), UI (zone d’activités), AUbp et AUba (zones d’extension du bourg en cours d’équipement), UBa (quartier d’habitation à faible densité), UCa (secteurs périphériques peu denses), UI (zone destinées à recevoir des activités), Nh (constructions existantes) et N (zone naturelle) du PLU* de Saint-Just-Malmont approuvé le 7 septembre 2007 ;

- des zones A (agricole), des zones Ap (zone agricole de protection du paysage), N (zone naturelle), Nc (zone naturelle de protection de captage), Nh (zone naturelle permettant l’évolution des constructions existantes) et UBi (secteurs d’urbanisation moins dense et essentiellement pavillonnaire) au PLU* de Saint-Romain-les-Atheux approuvé le 20 janvier 1989 ;

- des zones NC (zone agricole) et ND (zone naturelle), cette dernière étant également un espace boisé classé du POS* de Saint-Genest-Malifaux approuvé le 27 juin 1980 ;

- des zones Nz et N du PLU* de Planfoy approuvé le 12 mai 2003 ;

- des zones N (zone naturelle et forestière), Ni (zone naturelle inondable) et Nj (zone naturelle à vocation de jardins familiaux), des zones UF et UFi (zones destinées aux activités économiques) et UCa (zone principalement réservée à l’habitat résidentiel) et des espaces boisés classés du PLU* de Saint-Etienne approuvé le 7 janvier 2008.

4.3.2. HABITAT ET CADRE DE VIE

La distribution de l’habitat est marquée par la présence, à proximité de la zone étudiée, de l’agglomération stéphanoise à l’Est, avec les villes qui la prolongent de manière quasiment continue dans la vallée de l’Ondaine (La Ricamarie, le Chambon -Feugerolles et Firminy) jusqu’à la limite départemental e de la Haute-Loire. L’agglomération regroupe environ 450 000 habitants ce qui la place au 8 e rang national. La population de l’agglomération est stable, voire en léger déclin, au profit de la plaine du Forez, de la vallée du Gier et du massif du Pilat. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 96

L’agglomération stéphanoise vue depuis le Guizay (Commune de Planfoy)

Par ailleurs, le territoire traversé par le tracé général est ponctué par un réseau de petites villes dont la population regroupe souvent au moins un millier d’habitants comme Sainte - Sigolène, Saint-Maurice-sur-Lignon, La Séauve-sur-Semène, Saint-Didier-en-Velay, Saint-Just-Malmont…

L’habitat dispersé est nombreux et certains villages ont tendance à se développer en raison du dynamisme local et de la proximité de l’agglomération stéphanoise. L’habitat dispersé ponctue le territoire à l’exception des fonds inondables des vallées alluviales et, bien évidemment, des zones boisées (sauf dans des clairières, comme par exemple, au Sud-Ouest de La Séauve-sur-Semène).

Dans l e Pilat, l’habitat se d éveloppe sur les plateaux agricoles, espaces au relief moins marqué entre les vallons. n DE TREVAS A LA VALLEE DE LA SEMENE

A la sortie du poste de Trevas la zone étudiée franchit la RD47 en passant entre les hameaux de Trevas et de et en restant à d istance de l’habitat. Elle traverse ensuite le vaste plateau largement boisé entre Sainte-Sigolène et Monistrol-sur-Loire. Dans toute cette zone l’habitat est peu dense, mais quelques hameaux ou habitations isolées sont présentes dans des clairières. En périphérie de la zone étudiée, on note :

- le Petit Moulinet (commune de Monistrol-sur-Loire) dont les vues sont limitées par des boisements ;

- la Rouchouse et les Chazeaux (commune de Sainte-Sigolène). La zone étudiée se développe au Nord de ces habitations en incluant la ligne actuelle, mais les boisements ne sont pas toujours suffisants pour établir des masques visuels ;

- les Sagnes de Vachères (commune de Monistrol-sur-Loire) sont situées dans l’extrémité Nord d’une clairière incluse dans la zone étudiée. La végétation proche de l’habitat limite les vues ;

- le hameau de Perpezoux (commune de Monistrol-sur-Loire) se développe sur un versant qui domine la zone étudiée, largement masqué par les bois ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 97

- la maison de Rochepaille (commune de Monistrol-sur-Loire) est située dans une petite clairière dans une zone boisée traversée par la zone étudiée ;

Rochepaille dans une clairière au Nord du bois des Dames (Commune de Monistrol-sur-Loire)

- le Mas de Bayon (commune de la Séauve-sur-Semène) domine la vallée de la Semène à l’Est de la zone étudiée ;

Aux abords du tronçon souterrain « vallée de la Semène », plusieurs hameaux sont présents et notamment Salgotier, les Palettes, Montcoudiol, le Crouzet…

Le hameau de Salgotier et son lotissement (Commune de La Séauve-sur-Semène) n DE LA VALLEE DE LA SEMENE A LA COTETE

A l’Est de la vallée de la Semène la zone étudiée se positionne d’abord en limite Nord du plateau agricole. L’habitat est peu nombreux et elle passe à proximité de l ’Hermet -Haut, sur le plateau agricole entre la vallée de la Semène et celle de son affluent le Lozaron. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 98

Le hameau de Lhermet-Haut (Commune de Saint-Didier-en-Velay)

Après avoir franchi le vallon du Lozaron, la zone étudiée s’inscrit dans l’espace ouvert entre Chazelle et la Rullière. Le hameau de Chazelle (commune de Saint-Didier-en- Velay) dispose de vues étendues vers le Sud en direction du projet.

Le hameau de la Ruillière dans la vallée du Lozaron (Commune de Saint-Didier-en-Velay)

La zone étudiée pour le tronçon souterrain « Saint-Just-Malmont » passe au Sud de Saint-Just-Malmont en suivant le tracé de la RD500. Elle s’inscrit alors au Nord du Grand Roure puis à proximité des zones d’activités qui bordent la RD500.

Saint-Just-Malmont. Zone d’activités en bordure de la RD500 et l’habitat au Sud de Jurine Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 99

A l’Est de Saint -Just-Malmont la zone étudiée pour le tronçon souterrain « Saint-Just- Malmont » inclut quelques hameaux : Jurine, les Gouttes et, dans le vallon de l’Echapre, la Cotête. n DE LA COTETE AU VALLON DE VALCHERIE

Entre la Cotête et le vallon de Valchérie, la zone étudiée :

- passe au Nord du hameau du Bouchet (commune de Saint-Just-Malmont) qui domine la rive droite du vallon amont de l’Echapre. Les habitations sont préférentiellement orienté es vers le Sud ou l’Ouest ce qui limite les vues vers la zone concernée par le projet ;

- se positionne au Sud de la Massardière et de l’Aubépine (commune de Saint -Just- Malmont). Ces hameaux sont situés dans un paysage agricole relativement ouvert où peu d’éléments, si ce n’est quelques bosquets masquent les vues vers la zone étudiée ;

L’habitat de la Massardière vue depuis les environs de l’Aubépine (Commune de Saint-Just-Malmont)

- chemine au Nord des Grandes Fraches (commune de Saint-Just-Malmont) dont les bâtiments sont orientés vers le Sud et entourés de végétation limitant les vues ;

- se positionne au niveau des 2 habitations du Chier qui dominent le versant raide du ruisseau de Valchérie (commune de Saint-Romain-les-Atheux). Compte tenu de la pente du versant, les vues depuis l’habitat s’ouvrent globalement vers l’Est. n DU VALLON DE VALCHERIE AU POSTE DE RIVIERE

Entre le vallon de Valchérie et celui du Cotatay le tracé général passe entre les Bruyères et Maisoncelle, tronçon pour lequel un passage en technique souterraine est retenu. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 100

Le hameau de Maisoncelle (Commune de Saint-Romain-Les-Atheux)

Entre les vallons du Cotatay et de l’Ondenon (commune de Saint -Genest-Malifaux), la zone étudiée inclut les quelques habitations qui dominent le vallon en rive droite. Elle reste à bonne distance de la Chomette.

Entre le vallon du Cotatay et du Furet (commune de Planfoy) le tracé général passe à l’Ouest du Guizay en suivant le tracé de la ligne existante.

Enfin, entre le vallon du Furet et le poste de Rivière (commune de Saint-Etienne), la zone étudiée s’inscrit dans une zone où l’habitat est plus nombreux : habitat du fond du vallon du Furet à l’amont de Valfuret, habitat sur le versant rive dro ite du Furet et enfin quartier de la Rivière à proximité du poste.

Le quartier de la Rivière et le poste électrique

Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 101

4.3.3. AGRICULTURE ET SYLVICULTURE n AGRICULTURE

La partie de la zone étudiée située en Haute-Loire concerne la petite région agricole des Monts du Forez. La taille moyenne des exploitations est de 28 ha et de 53 ha pour les seules exploitations professionnelles. Le système de production agricole dominant est le bovin-lait avec également quelques grandes cultures.

L’élevage est l’activité agricole dominante dans l’aire d’étude

Dans le département de la Loire , la zone étudiée concerne deux petites régions agricoles, les monts du Jarez - bassin stéphanois et les m onts du Pilat. L’activité agricole dominante est l’élevage bovin -lait. Dans ce département comme dans la Haute-Loire, on note le label rouge « Vedelou » pour les veaux des monts du Forez et du Velay.

Entre le poste de Trevas et Saint-Just-Malmont, la zone étudiée ne traverse que localement de grandes zones agricoles. C’est le cas notamment a ux abords du poste de Trevas puis entre Chazelle et la Ruillière. Dans ces secteurs les prairies artificielles dominent accompagnées de cultures céréalières. Dans les autres parties de la zone étudiée, les zones agricoles se développent le plus souvent dans des clairières forestières et ce sont le plus souvent des prairies permanentes ou artificielles qui sont présentes.

L’élevage est l’activité agricole dominante

Sur le versant du Pilat, le tracé général traverse les plateaux agricoles qui s’étendent de manière plus ou moins importante entre les vallons qui descendent vers la vallée de l’Ondaine. Dans toutes ces zones, ce sont les prairies qui dominent l’occupation agricole du sol : prairies temporaires sur les zones les plus planes et prairies permanentes sur le haut des versants des vallons ou dans les clairières en forêt. Localement, des parcelles Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 102

de cultures sont présentes, notamment aux abords de l’Aubépine (commune de Saint - Just-Malmont) ou aux environs des Bruyères (commune de Saint-Romain-les-Atheux).

Zone agricole et forêt au Nord de Saint-Romain-les Atheux n SYLVICULTURE

Le département de la Haute-Loire présente un taux de boisement de 37 % ce qui est nettement supérieur à la moyenne nationale (25 %) et régionale (27 %). Cette forêt est essentiellement composée de résineux (sapin et épicéa) et de hêtre. La production forestière moyenne est de l’ordre de 7 m 3/ha/an. La forêt est donc essentiellement privée et se caractérise par des propriétés en moyenne peu étendues (2 ha en moyenne).

Entre le Lignon et Saint-Didier-en-Velay, les sols qui se développent sur des terrains d’âge primaire sont favorables à la forêt car ils favorisent la diversité des peuplements forestiers et donc leur valeur économique. Le relief relativement peu marqué (et donc favorable à l’exploitation des bois), la qualité des sols ainsi que l’altitude (suffisamment élevée) et le climat associé sont particulièrement favorables à la forêt. La forêt est donc ici une activité économique importante qui mobilise les sylviculteurs. C’est au Sud d’un axe La Séauve-sur-Semène – Saint-Just-Malmont que la forêt est la plus productive, en raison prin cipalement de l’importance des sapinières.

Exploitation forestière Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 103

Le bois est principalement utilisé pour :

- le bois de construction pour charpente (Douglas, mélèze et épicéa), - le bois énergie, - l’exportation de poteaux bois en Afrique, - la papeterie, - …

Plantations de sapins de Noël sur la zone d’étude

La forêt couvre environ le quart du département de la Loire ce qui est moins que la moyenne régionale Rhône-Alpes (environ 36 %). Dans la zone étudiée, la forêt se développe essentiellement sur les versants pentus des vallons qui entaillent le versant Nord du massif du Pilat. Elle présente une faible valeur sylvicole.

La zone étudiée traverse dans sa partie Ouest essentiellement des futaies de pins et de résineux. Localement elle se positionne au niveau d’u ne futaie de sapin de Douglas au Nord de la Rouchouse (commune de Sainte-Sigolène). Le bois des Dames est une futaie de résineux de belle venue. Dans la vallée de la Semène, elle traverse des boisements associant souvent des feuillus et des résineux dans des futaies mixtes. Dans le secteur de l’Hermet -Haut, elle concerne des futaies de pin et des futaies de résineux et de feuillus.

A partir de Jurine, les boisements sont plus diversifiés avec des bois de feuillus ouverts, de futaies de hêtre et toujours des boisements de pin ou autres résineux.

Les forêts, dans les vallons du versant du Pilat, sont constituées généralement de bois de feuillus et, sur les hauts des versants de plantations de résineux. Des futaies de résineux sont présentes localement, notamme nt sur le plateau entre le vallon de l’Echapre et celui de Valchérie.

Les forêts sont essentiellement privées, et on note juste des forêts communales en rive droite du vallon du Cotatay et en rive gauche du vallon de l’Ondenon.

4.3.4. RESEAUX ET INFRASTRUCTURES

La zone étudiée suit la ligne à 1 circuit 225 000 volts existante, sauf au droit de Trevas, de la Séauve-sur-Semène, Saint-Didier-en-Velay et Saint-Just-Malmont puis des Bruyères (commune de Saint-Romain-les-Atheux) et du lac du Cotatay (commune de Saint-Romain-les-Atheux et de Saint-Genest-Malifaux). Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 104

Le réseau routier est constitué par la RD47, la RD44 qui relie Monistrol-sur-Loire à Sainte-Sigolène, la RD12 et RD45 qui relient respectivement La Séauve-sur-Semène et Saint-Didier-en-Velay à la RN88 à 2x2 voies, la RD500 qui relie La Séauve-sur-Semène, Saint-Didier-en-Velay et Saint-Just-Malmont à la vallée de l’Ondaine, la RD22 et la RD33 qui relient respectivement la vallée de l’Ondaine à Saint -Romain-les-Atheux par le vallon de Valchérie et à Saint-Genest-Malifaux par le vallon de Cotatay ainsi que la RN82 qui suit la vallée du Furet.

Dans la vallée de la Semène il faut également noter la voie ferrée Firminy – Pont- Salomon – Dunières. Cette voie ferrée a été fermée pour les voyageurs en 1991 et pour le fret en 2003.

A Saint-Just-Malmont plusieurs zones d’activités sont e n bordure du tronçon souterrain.

La zone étudiée passe juste au Sud du Centre d’Enfouissement Technique du SYMPTTOM qui se développe sur une superficie de 7 ha environ. Cet équipement accueille annuellement environ 20 000 tonnes de déchets dont 6 000 tonnes de déchets industriels banals (D.I.B). Le SYMPTTOM regroupe 2 communes et 2 communautés de communes : les communes de Bas-en-Basset et de et les communautés de communes « des Marches du Velay » et des « Sucs ».

Le Centre d’Enfouissement Technique de Monistrol -d’Allier

Enfin, sur le versant rive droite de la Semène, la zone étudiée interfère avec une canalisation souterraine de gaz qui bénéficie d’une servitude d’utilité publique.

4.4. PAYSAGE

4.4.1. UNITES PAYSAGERES

La zone étudiée traverse 1 des unités paysagères définies par l’atlas des paysages de la région Auvergne (source DREAL*) et 2 des familles de paysage définies en Rhône-Alpes (source DREAL*) :

- les plateaux granitiques du Velay oriental ; - les pentes Nord-Ouest du Pilat.

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Carte des unités paysagères n PLATEAUX GRANITIQUES DU VELAY ORIENTAL

Les plateaux granitiques sont compartimentés par les rivières affluentes de la Loire (la Semène, le Lignon et son affluent la Dunière) qui circulent dans des fractures dues à la tectonique. En dehors des ruptures provoquées par les vallées qui s’impriment f ortement dans le relief (gorges profondes, falaises rocheuses et forêts naturelles), la surface des plateaux est caractérisée par un relief peu prononcé.

L’espace agricole (prairies et cultures) est très morcelé par de nombreux bois (parcelles de pins ou de sapins aux contours anguleux) et bosquets, et parfois animé de quelques remarquables alignements de feuillus. Des boisements continus (pins sylvestres) occupent de manière relativement uniforme les secteurs les plus élevés.

En bordure de plateau sur les éminences, de nombreux secteurs offrent de larges vues sur les lointains.

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n PENTES NORD -OUEST DU PILAT

Les pentes Nord-Ouest du Pilat sont entaillées de nombreux ruisseaux et vallons étroits. Ces vallons marqués dans le relief et boisés sont séparés par des reliefs plus doux accueillant les espaces bâtis et agricoles. La composante forestière est très présente.

La charte du Parc Naturel Régional du Pilat pour 2025 identifie deux objectifs opérationnels pour le paysage :

- mettre en valeur des éléments structurants du paysage, - systématiser l’approche d’un urbanisme durable.

Dans ce secteur qui appartient à l’entité paysagère identitaire « hauts plateaux de Saint- Genest », la charte du Parc Naturel Régional du Pilat pour 2025 précise qu’une attention particulière doit être portée « au maintien et à la qualification d’une transition marquée entre l’espace urbain de la vallée et l’espace à forte identité rurale du massif. Il s’agit d’orienter le devenir de cette frange du territoire fragilisée par l’urbanisation en s’appuyant sur la qualité des espaces agricoles et naturels notamment, garant de cette identité rurale ».

4.4.2. PAYSAGE AUX ABORDS DU TRACE GENERAL n DE TREVAS A LA SEMENE

La zone étudiée se développe sur un territoire où le relief n’est jamais très ma rqué, mais toujours présent. C’est un plateau traversé par les vallons légèrement encaissés de plusieurs petits cours d’eau (le Piat, le Lignon…). Dans toute cette zone, seul le secteur entre Trevas et les Villettes offre un paysage relativement ouvert avec quelques zones Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 107

agricoles étendues. Sur le reste du territoire la forêt est omniprésente. C’est une forêt de résineux qui couvre de son manteau sombre et uniforme de vastes étendues. Les vues sont alors courtes et ne permettent pas de découvrir de panoramas. Les seuls espaces ouverts sont les petites clairières qui ponctuent les boisements et accueillent souvent quelques habitations.

Au Nord du bois des Dames, la zone étudiée suit le haut du versant rive gauche de la Semène. Quelques vues dominantes sont alors possibles vers les hauts de La Séauve- sur-Semène, mais elles sont limitées par les boisements.

La forêt au Nord de Sainte-Sigolène : les lisières forestières limitent les vues n DE LA SEMENE A L ’E ST DE SAINT -JUST -MALMONT

A partir du tronçon souterrain, la vallée de la Semène devient un élément déterminant du paysage. Elle entaille le plateau granitique et offre des paysages et des points de vue plus diversifiés.

L’agriculture tient une place plus importante dans l’occupation des sols, le pays age s’ouvre et offre des échappées visuelles vers la rive droite de la Semène. La vallée de la Semène est encaissée et localement ses versants ont une pente soutenue. Dans le fond de vallée, les vues sont axées par les versants. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 108

Les extensions de la Séauve-sur-Semène vue depuis le haut du versant rive gauche

A l’Est de la Semène, la zone étudiée traverse d’abord des zones au relief entaillé par le Lozaron et d’autres petits affluents de la Semène. Les espaces agricoles cernés par les lisières des boisements des versants des vallons offrent des ambiances agrestes et d’échelle intime. Ces petites unités paysagères isolées, ponctuées par un bâti traditionnel et peu nombreux, présentent une certaine qualité paysagère.

Paysage de l’Hermet -Haut (Commune de Saint-Didier-en-Velay)

Entre la Rullière et Chazelle le paysage est beaucoup plus ouvert. Sur les versants du Lozaron les grandes parcelles agricoles généralement labourées offrent des vues plus étendues, notamment d’un versant à l’autre. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 109

Les paysages ouverts et de grande échelle interne du vallon du Lozaron (à droite Chazelle – Commune de Saint-Didier-en-Velay))

Les abords de la RD500, au Sud et à l’Est de Saint -Just-Malmont présentent souvent des paysages péri urbains, avec des zones d’activités. La rou te est alors un élément central dans la perception paysagère de l’usager.

Entre Jurine et les Gouttes le relief est plus marqué, l’habitat se développe dans ces vallons séparés par des zones boisées. Les vues sont souvent plus courtes.

Le vallon de l’Ech apre et le hameau du Bouchet (Commune de Saint-Just-Malmont) n VERSANTS DU PILAT

Entre le vallon de l’ Echapre et le poste de Rivière, toute une série de vallons plus ou moins encaissés descendent vers la vallée de l’Ondaine.

A l’Est de Saint -Just-Malmont le tracé général traverse le vallon de l’Echapre qui, à ce niveau, est encore peu encaissé. Les pentes de ses versants sont cependant soutenues ce qui favorise des co-visibilités* de versant à versant dans les zones où les vues ne sont pas limitées par les boisements. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 110

Entre le vallon de l’Echapre et celui de Valchérie il traverse un vaste plateau agricole où le relief reste globalement doux. Les boisements qui se développent sur le plateau ou qui débordent depuis les versants des vallons qui encadrent le plateau animent le paysage. Il en est de même pour l’habitat qui ponctue le paysage de ses bâtiments souvent traditionnels.

Agriculture et forêts sur le plateau entre les vallons de l’Echapre et de Valch érie

Le vallon de Valchérie entaille profondément cet espace. Largement boisé et encaissé, il s’enfonce profondément dans le plateau agricole offrant une ambiance plus naturelle voire même presque sauvage.

Le vallon de Valchérie (en bordure de la forêt les 2 habitations du Chier)

En rive droite de ce vallon, l’étroit promontoire de Saint -Romain-les-Atheux s’avance vers l’Ondaine entre les vallons profondément encaissé s de Valchérie et du Cotatay. Ponctué d’habitat il donne l’image d’un espace agricole associant cultures et prairies et offrant parfois d es vues étendues vers les lointains. Les éléments végétaux fragmentant l’espace sont rares et ce sont généralement les doux mouvements du relief qui cloisonnent les visions. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 111

Le plateau agricole de Saint-Romain-les-Atheux

Du plateau agricole les vues port ent d’abord sur les autres espaces agricoles qui se développent entre les autres vallons. Ces co-visibilités* sont importantes et, dans cette perception du paysage, les vallons ne sont pas réellement visibles. Ce sont les boisements qui couvrent leurs versants et débordent en lisière des plateaux agricoles qui soulignent et rappellent leur présence.

Depuis le plateau agricole au Nord de Saint-Romain-les-Atheux, vue au-delà du vallon de Valchérie

Le vallon du Cotatay et de l’Ondenon présentent la même amb iance naturelle que le vallon de Valchérie. Profondément encaissés, ils sont peu visibles depuis les plateaux agricoles qui les entourent. On les devine plutôt qu’on ne les voit.

A l’Est du vallon de l’Ondenon, le plateau du Guizay offre un point de vue r emarquable vers l’agglomération de Saint -Etienne et la vallée de l’Ondaine. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 112

Vue vers Saint-Etienne depuis le Guizay

A l’approche de l’agglomération de Saint -Etienne le relief reste tout aussi marqué, mais l’ambiance du paysage change. Le bâti est beaucou p plus présent et colonise les versants des vallons du Furet et du Furan.

L’habitat gagne les versants et change l’ambiance du paysage

4.5. PATRIMOINE, TOURISME ET LOISIRS

4.5.1. PARC NATUREL REGIONAL DU PILAT

Dans la Loire cette partie de la zone étudiée se dévelop pe pour l’essentiel dans le territoire du Parc Naturel Régional du Pilat.

L’article L.333 -2 du code de l’environnement précise que « Les parcs naturels régionaux situés dans les massifs de montagne constituent un instrument exemplaire au service de la protection de l'équilibre biologique et de la préservation des sites et paysages visés à l'article 1er de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative à la montagne ».

Par ailleurs, les schémas directeurs, les schémas de secteur, les plans d'occupation des sols ou tout document d'urbanisme en tenant lieu doivent être compatibles avec les orientations et les mesures de la charte. Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 113

La charte du PNR* du Pilat pour 2025 fixe 5 grands axes et décline pour chacun d’eux des objectifs. Seuls les axes pouvant concerner le projet sont développés, les autres sont simplement mentionnés.

« Axe 1 - Une gestion maîtrisée des espaces et des ressources

- conforter un réservoir de biodiversité riche et connecté § suivre l’état de la biodiversité et son évolut ion § protéger et gérer les espaces naturels remarquables § préserver la trame verte et bleue

- recréer un lien favorable entre urbanisme et paysages § mettre en valeur les éléments structurants du paysage § systématiser l’approche d’un urbanisme durable

- garantir une utilisation raisonnée des ressources locales § s’assurer de la bonne gestion de l’eau et des milieux associés § protéger à long terme les espaces agricoles, forestiers et naturels § maitriser l’exploitation des ressources géologiques et minérales

Habitats diversifiés dans le vallon du Furet

Axe 2. Des modes de vie plus sobres et plus solidaires

- s’assurer d’un habitat durable

- prendre des initiatives pour une mobilité durable

- promouvoir des usages de loisirs doux § favoriser les comportem ents de loisirs à faible impact sur l’environnement § développer une offre de loisirs doux pour tous les publics § valoriser les patrimoines et renforcer les échanges culturels § découvrir et faire découvrir le patrimoine du Pilat § favoriser une vie culturelle dynamique

Axe 3. Des modes de production durable en lien avec la consommation locale Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 114

- maintenir une activité agricole de qualité et accroître son autonomie § améliorer la performance environnementale des entreprises agricoles § diversifier et valoriser localement les produits et services de l’agriculture du Pilat § revaloriser le métier d’agriculteur

- renforcer l’exploitation et la production forestière dans le respect de l’environnement § garantir une gestion sylvicole durable anticipant les évolutions du climat § rechercher une valorisation plus locale de la ressource bois

- poursuivre le développement de l’écotourisme § faire évoluer les pratiques des opérateurs touristiques suivant les principes du tourisme durable § promouvoir le territoire en tant que destination écotouristique

- accompagner la création de biens et services ancrés territorialement

- viser la sobriété et l’efficacité énergétique et développer les énergies renouvelables

Axe 4 : un Parc acteur du territoire régional et au-delà :

- tisser des relations solidaires au sein du territoire et avec les métropoles voisines et territoires périphériques, - stimuler l’innovation et l’approche prospective pa r des collaborations ou coopérations.

Axe 5 : une mobilisation de tous les citoyens pour changer d’ère :

- développer une culture commune du territoire par la connaissance, - rendre chacun acteur du projet de territoire ».

Pour ce qui concerne les « infrastruc tures de transport d’énergie (ligne très haute tension THT notamment,) le Parc du Pilat est déjà traversé par de nombreuses lignes Très Haute Tension et n’a pas pour destinée à en accueillir de nouvelles ». Concernant ces aspects, la charte 2025 précise que le Parc Naturel Régional doit « garantir des aménagements d’infrastructures compatibles avec les enjeux du territoire :

- en requérant que des alternatives au passage des infrastructures sur le territoire du Parc soient recherchées ;

- en ayant un fort nivea u d’exigence en termes d’acceptation sociale, paysagère et environnementale pour les projets d’infrastructures dont le passage sur le territoire du Parc ne pourrait être évité. »

La charte précise que « pour les projets de modernisation, de renforcement ou de reconstruction des lignes de transport existantes » le syndicat mixte est chargé de :

- « veiller à ce que les travaux nécessaires au maintien de la mission de service public de gestionnaire de réseau se réalisent en concertation avec les acteurs territoriaux dans une optique de moindre impact paysager et environnemental par rapport à l’existant ; Projet « 2Loires » - Etat initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet II - 115

- s’associer aux réflexions relatives à la mise en œuvre de compensations environnementales ou paysagères (dissimulation des réseaux existants moyenne ou b asse tension par exemple, à la charge du maître d’ouvrage) décidée en cas de travaux de reconstruction ou de renforcement qui ne pourrait être évités ».

Ces dispositions ont été mises en œuvre pour le projet « 2Loires ».

4.5.2. PATRIMOINE

Dans ce secteur le tracé ne traverse aucun site ou périmètre de protection de monument historique inscrit ou classé.

Il faut cependant noter :

- quelques monuments historiques proches, même si leur périmètre de protection n’est pas concerné comme l’abbaye de L a Séauve-sur-Semène (inscrite à l’i nventaire le 15 septembre 1993), l’église Saint -Didier à Saint-Didier-en-Velay (inscrite à l’inventaire le 15 juin 1954), le château de Feugerolles sur la commune du Chambon-Feugerolles (partiellement inscrit à l’inventaire des monuments historiques le 18 octobre1983) ;

- le projet de protection de site concerne le vallon du Furan à l’amont de la zone étudiée. La charte du Parc Naturel régional identifie ce vallon comme « un ensemble paysager emblématique du Pilat à préserver et valoriser ». La charte du Parc précise que l’Etat s’engage à « mettre en œuvre de manière concertée la procédure de classement du site des crêts du Pilat ainsi que celle du site de la haute vallée du Furan ».

Quelques sites archéologiques sont connus dans ce secteur :

- sous la ligne existante à Trevas (commune des Villettes) mais à l’écart de la zone étudiée ;

- à l’Ouest du bois des Dames (commune de Monistrol -d’Allier) et donc non concerné par le projet.

La charte du Parc Naturel Régional du Pilat pour 2025 et le Plan du Parc qui l’accompagne identifie nt le site du Guizay comme un « site touristique à enjeux sur lesquels la fréquentation est à réguler ».

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Extrait du Plan du Parc Naturel Régional du Pilat de la Charte 2025

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4.5.3. TOURISME ET LOISIRS

Parmi les sites supportant une fréquentation touristique ou de loisirs, on peut mentionner notamment :

- les forêts qui sont des lieux appréciés de promenade et notamment le bois des Dames à Monistrol-sur-Loire ;

- les vallons du versant Nord-Ouest du massif du Pilat dont les itinéraires de promenade (parfois utilisés par les VTT) relient les zones urbanisées de la vallée de l’Ondaine avec le massif ;

Le point de vue du Guizay depuis Rochetaillé

- le lac de barrage de Cotatay, lieu de détente apprécié où un chemin permet la promenade autour du lac ;

- la grotte et Notre-Dame de Cotatay, lieu de pèlerinage ancien et fréquenté ;

- la vallée du Furan avec le château de Rochetaillé, identifiée dans la charte du PNR* pour 2025 comme paysage emblématique à préserver,

- la vallée de la Semène et ses paysages agrestes et naturels animés par la proximité de l’eau,

- …