La ferme seigneuriale et Fiche la ferme-Manoir Patrimoine

Bezinghem - Manoir du Pucelart ’insécurité constante qui rLègne dans le Mon - treuillois et le Boulon - nais jusqu’au XVII e siècle est à l’origine d’un type d’habitat sei - gneurial spécifique qui croise les fonctions d’habitation noble et d’exploitation agri - cole. Cette double vocation a généré une disposition typique. Le corps de logis, généralement à étage, est divisé en deux maisons distinctes, la résidence du seigneur et celle du fermier, chacune signalée par un accès propre. Les deux logis sont parfois distincts comme au manoir du Pucelart à où la maison du fermier en torchis faisait corps avec l’écurie.

Leur architecture es constructions massives et dépourvues de confort sont élevées par une aristocratie peu fortunée aux XVI e et XVII e siècle. Le Pucelart, daté de 1511 par les ancres est peut-être l’une des plus anciennes. Dans le fronton qui coiffe la Cporte du manoir de Thubeauville est inscrite en relief la date de 1635.

Les façades sont sobres et peu - Manoir de Thubeauville ornementées, les ouvertures peu nombreuses et de petites dimensions. A la Beauce, sur les hauteurs de Neuville-sous- Montreuil, et au Ménage d’, un jeu de briques foncées crée un décor de losanges entre les baies de l'étage. A Thubeauville, la porte est surmontée d’un fronton triangulaire. Au hameau de Zélucques à , une niche moulurée surmontée d’un arc en accolade et un larmier ornent un pignon. - Manoir du Fayel Les Matériaux Outre ces analogies dans les volumes et la dis - position intérieure, les logis seigneuriaux du Montreuillois sont majoritairement élevés en briques comme le manoir du Fayel à Lefaux. Les murs de briques roses s’élèvent sur des hauts soubassements de grès, comme à la ferme des Fauchelles à , ou en damier grès et silex comme à la Motte d’Annezy à Parenty. Quelques exemples présentent des élévations en craie tail - lée. A , le logis est intégralement construit en grès.

Une vocation défensive Centres d’activités économiques importantes, quelques manoirs se dotent d’éléments défensifs rudimentaires qui trahissent un souci de sécurité. L’appareil défensif symbolique mais dissuasif se limite généralement à un fossé, quelques meurtrières et parfois une tour, une échauguette ou un mâchicoulis. A Campigneulles-les- Petites, l’entrée est composée d’une porte charretière surmontée d’un arc surbaissé et d’une porte piétonnière. L’ensemble est gardé par une tour en briques munie d’un soubassement en silex et recouverte d’un toit en poi - vrière. Elle est percée d’un niveau de meurtrières aujourd’hui bouchées. Au manoir de Parenty, la façade arrière est flanquée d’une échauguette semi-circulaire posée sur deux contreforts de grès à angle droit réunis par cinq encorbellements de grès. Munie de meurtrières, cette tourelle possédait autrefois un toit en poivrière.

Manoir de Parenty Bien qu’élevés sur un modèle analogue, les ma - noirs du Montreuillois sont loin de présenter un caractère uniforme. L’agencement des volumes, le choix des matériaux, l’emploi non systématique d’éléments défensifs ou décoratifs, l’implantation isolée ou au contact des villages sont sources de variété. Il faut attendre le XVIII e siècle pour que la noblesse locale en quête de confort et d’apparat abandonne ses anciennes demeures dès lors exclu - sivement consacrées aux activités agricoles.

Beussent

Campigneulles-les-Petites

Réalisé par : S.JOUBERT et M.TILLIE, Campagnes Vivantes D.MAEYAERT, Syndicat Mixte du Montreuillois Crédit Photo : Campagnes Vivantes, Syndicat Mixte du Montreuillois Financé par : Syndicat Mixte du Montreuillois et Conseil Régional Nord-Pas-de-