GRAND CORPS MALADE, Saint Denis Biographie Fabien Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand Corps Malade, est un auteur et slameur français né le 31 juillet 1977 au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis. Il a mis en lumière le style musical du slam et popularisé le genre en France. Son parcours scolaire est classique, et très tôt, le sport devient une passion (Il aime particulièrement le basket). Il décide d'en faire son métier, et de devenir professeur. Mais le 16 juillet 1997, il fait un plongeon dans une piscine dont le niveau de l'eau était trop bas. Il se déplace des vertèbres et apprend qu’il ne marchera plus jamais. Il retrouve en partie l'usage de ses jambes en 1999 après une année de rééducation. C’est en référence à cette expérience douloureuse— et aussi à sa grande taille (1,94 m) — qu'il a pris le nom de scène de Grand Corps Malade (GCM) en 2003. Son accident le poussera à envisager d'autres orientations et c'est en octobre 2003 qu'il découvre le slam durant une scène ouverte dans un bar de la place de Clichy à Paris. En 2004, il fonde le « Le Cercle des Poètes sans Instru », un groupe de 7 slameurs qui parcourent les festivals et les manifestations culturelles pour déclamer leur poésie. Peu de temps après, Fabien Marsaud signe avec le label AZ, ce qui permettra au genre musical que l'artiste défend de se médiatiser, grâce à la sortie en mars 2006, du premier album de l'artiste intitulé Midi 20. Le succès de l'album se traduit, en 2007 par deux . Il sortira d’autres albums : en 2008, Enfant de la ville ; en 2010, 3 ème temps ; en 2013, Funambule ; en 2015, Il nous restera ça . Il anime également des ateliers d'écriture, chez lui, à Saint-Denis. (Source : Wikipédia) Slam Le terme slam désigne un art oratoire. Le slam sert à s'exprimer de manière libre et sans contrainte. De ce fait, le terme slam représente le plus souvent un ton, qui est un concours de déclamation de textes poétiques. Cette discipline est née d'une idée du poète américain Marc Smith en 1986 dans le but de rendre les lectures de poèmes accessibles à tous et moins ennuyeuses. Le slam prévoit des règles minimales, laissant une grande liberté au participant. On considère que le slam est un mouvement artistique porteur de valeurs telles que l'ouverture d'esprit, le partage, la liberté d'expression et le dépassement des barrières sociales. En France, il existe une tradition de la poésie lue dès l'apparition des premiers enregistrements mécaniques, allant d'Apollinaire (1880- 1918) à Jacques Prévert (1900-1977). Mais la véritable poésie orale (« spoken word ») est le fait d'auteurs-compositeurs-interprètes qui écrivent directement pour la scène et l'enregistrement comme, au début des années 1970, Léo Ferré ou Serge Gainsbourg (ex album : Amour Anarchie (1970), Histoire de Melody Nelson (1971)). Le slam proprement dit se développe en France à partir de 1995 avec le premier album de Gérard Ansaloni, Le Banquet, qui mêle poésie et musique. C’est cependant Grand Corps malade qui popularise véritablement le slam. Ses textes sont parfois a cappella mais ils sont, globalement, accompagnés d'une mélodie minimaliste en arrière-plan qui souligne le texte ; texte qui est dit et non chanté. Fabien Marsaud écrit toujours sans musique, puis celle-ci est créée après en fonction des textes. Grand Corps Malade dit, en parlant de ses albums et de ses tournées : « C'est un art a capella, c'est un art live, il faut qu'il y ait un auditoire pour qu'il y ait du slam ».

Contexte Saint Denis Saint Denis est une commune limitrophe de Paris dans le département de Seine Saint Denis (93200). Elle porte ce nom en référence à la basilique Saint Denis (du nom du premier évêque de la ville, Denis, martyrisé et décapité du temps de l’empire romain, autour de l’année 250). La quasi-totalité des rois, reines et princes de France sont inhumés dans cette basilique : c’est une nécropole royale. La ville fut aussi au Moyen âge une importante cité marchande avec sa foire. Aujourd’hui on y trouve le . Cette commune fait partie de l’aire urbaine de Paris et est située plus précisément dans la banlieue. Elle a mauvaise réputation pour des faits de délinquance même si aujourd’hui elle est en plein développement et que de nombreuses entreprises s’y installent. Il reste que cette commune connait des problèmes liés au logement et à la ségrégation socio-spatiale. Elle souffre d’un certain isolement du fait de sa situation, coincée entre le boulevard périphérique, l’autoroute et la ligne de chemin de fer. Néanmoins elle reste accessible grâce au RER D mais aussi au métro ou au tramway. On y trouve une relative pauvreté, comme nous le prouve la carte des revenus des ménages dans l’agglomération parisienne : la partie nord-est (93) et est du territoire régional concentrent les ménages aux revenus les moins élevés. Cela est lié à l’étalement urbain (périurbanisation), à la mobilité accrue et à la métropolisation qui entraînent une hausse des prix du foncier dans les centres-villes et renforcent la ségrégation urbaine en créant des cités reléguées. Les quartiers d’habitat populaire dans les banlieues deviennent des territoires de pauvreté et de relégation. On remarque d’ailleurs les inégalités dans les différents types de logements de l’aire urbaine : résidence pavillons, nouveau villages ou grands ensembles. Face à ces défis, des politiques urbaines menées par l’État et les collectivités locales doivent être menées pour revaloriser ces espaces. Coupe schématique de l’agglomération parisienne Description et interprétation Grand Corps Malade est particulièrement attaché à la ville de Saint Denis dans laquelle il a grandi et vécu. Néanmoins il est conscient de ses défauts. Dans son slam il fait l'éloge de sa ville, tout en faisant apparaître les aspects négatifs. La réputation de Saint Denis dans l’opinion est souvent mauvaise car les médias véhiculent cette perception lorsqu’ils évoquent la ville en tant que « banlieue chaude » : Tensions sociales, Discriminations, « Racaille », Appellation du 9-3 … Grand Corps Malade, lui, met en avant sa ville et ses atouts. Tout d’abord il utilise la personnification, désignant la ville de Saint Denis comme une « grande dame ». Il présente la ville comme un lieu de métissage culturel et un lieu de voyage : « Si t'aimes voyager, prends le tramway et va au marché. En une heure, tu traverseras Alger et Tanger. » ; (il y a effectivement beaucoup de nationalités ou d’identités différentes, liées à la migration. Cela s’explique par une concentration de logements peu chers qui entraient cependant une forme de ségrégation sociale). Grâce au clip il montre également des images positives de la ville comme la basilique Saint Denis, le café culturel « On y va pour discuter, pour boire, ou jouer aux dames. Certains vendredi soir, y'a même des soirées Slam. ». Mais il n’hésite pas non plus à faire référence aux problèmes de délinquance : « même si j'ai envie de mettre des taquets aux arracheurs de portable d'la place du Caquet ». Ouverture : GCM a composé de nombreuses autres poésies. L’une d’elle s’intitulant « l’éducation nationale » est particulièrement connue. GCM n’est pas le seul à utiliser la personnification pour évoquer une ville, c’est le cas notamment d’Oxmo Puccino dans Pam-pa-Nam, chanson dans laquelle il personnifie paris « Une créature de bitume, sa voix ferrée te crie dessus », « Chuchote au marteau piqueur, les petits cœurs sont des fissures », mais contrairement à Grand Corps malade, il fait de sa ville, paris, un monstre cannibale peu attrayant.