Volume N°1, Juin 2008
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...J+. DE MARTLYN KATERINI NÉ ASGARLETT Volume #l )tJuin 2OO DE GORILLAZA PRODUCTEUR DE GEltllE I]{TERDII AUX ADUUTES l-"t I I \ : \ lt fil^I/ f{t \ " t :'" I{ERITIER D UAFBO.BEA rJ I *'i l '',,lIt \/ B'UN GROUPE CUlrE IIEA 4.U TERGR PE MUTANT := - b* fr rrlgys3 N. JU|N 'o 'oo3 -4ffi I l I DennisWilson, seulsur lâ Plâge ? abândonnée des Beach Boys,l97Z I Nl JU N 2oo3 vl5"l{] ?' t e 28 décembre 1983 vers 17 h 30. un peu plus de trois ressources suffisantes pour assurer le train de vie qui avait été le sien semaines après son 39e anniversaire, le corps de Dennis depuis les années 60, Dennis ltr/ilson n'est plus, à cette heure-là. qu'un tas Wilson remonte des eaux glaciâles de Mârina Del Rey à de souvenirs des splendeurs pâssées, qui flotte comme "une coquille sur Los Angeles. lesté dalcool et de cocâïne. Quelques jours lilcei?n\ selon des mots cruellement prémonitoires de l'une des plus émou plus tôt,le batteur des Beach Boys avait torpillé une vantes chansons des Beach Boys : TilIDie. nouvelle cure de désintoxication pour aller rejoin- Des soùvenirs, c'est précisément ce que Dennis était allé chercher en dre son ami Bill Oster sur son yacht, Emerald. s'abandonnant âux profondeurs de Marina Del Rey malgré la sâison. par amarré non loin de I'endrcit oil resplendissait ja- un miracle encore inexpliqué, il était remonté une première fois, selon la dis le propre bateau du cadet des Wilson, lfar, légende, âvec àla main une photo de son ex-femme jetée par dessus bord monu, désormais saisi pa,r ses banquiers pour cause (la photo, pas la femme) des mois auparavant dans un accès de colère. et de traites impayées. Après avoir été viré du groupe tant qu'il naurait pas c'est dans l'espoir de dénicher dhutres vestiges du même genre qu'il âvait pour entrepris de véritables efforts chasser ses démons, demeuré sans replongé, cette fois définitivement. Quelques heures plus tôt, il confiait à son ami Bill qu'il se sentâit '3oli- taire, tout Ie temps solitaire", màrs cela n'avait pâs inquiété son inter locuteur outre mesure. Dennis Wilson cultivait il est w'ai depuis toqjours un style de solitude bien @ffi à lui. une solitude parmi la foule, La réédilton de ttrrnique alburn de Dermis VYiIson ntarive oas seule: un CD errtier dtinérlits ltaccompagne, vesdges dtun ôecona parmi sa fa,mille, parmi ses - nom- disque inachevê,, furrtbu. breuses conquêtes, dans son groupe, une solitude ou plus exac- llconvient d'emblée de refroidir cruellement la marque du temps, Cocktails esi l'un des grands pâssages lardeur du fan des Beach Boys. Si engoncés dans l'ornière des sevenlies de cette inégâle odyssée, suivi de tement une farouche indépen- Pacific Ocean Blue peut légitimement finissântes. Les ballades douloureuses près par le funky Corstant Companion dance. Celle des mârins fixâ.nt être considéré que comme le Pet Sounds sont /r's l.oo lateo0 Love qui rutile comme du Earth, Wind I'horizon ou des surfeurs bravant de Dennis Wilson, Barrb, n'est Remembet Më,^,/ot malgtélew pathos &Fite. AllAlone,une autre ballade les vâgues, ce qu'il rêvait d'être en aucune mânière son S/r/e. un Peu appuyé, sont d'autrement incontinente, pourrait quant à elle plus que toute Contrairement à lâ grande fresque belles prises, alors que l'instrumental appartenir au réperloire de Billy Joel. autre chose. C'est inlerrompue en 1967 par Briân Wilson, Conmon rappelle, un peu aussi cette indépenda"nce qui avait et reproduite à l'identique près maladroilement, les "symphonies Oll n'en dira pas autant du $plendide fait de lui le premier des cinq de quarante âns plus tard, l'album de poche" dont Brian Wilson qui yient cadsau bonug clore ce Bamhu Beach Boys originels à eruegistrer inachevé qui ressort aujourd'hui se voulait, dâns les années 60, retaillé artjficiellement. A l'origine, un album sous son propre en complément de cette édilion de le chef d'orchestre. Au grandiloquenl Holy Ma, était une chanson qui nom, Pacific Ocean Elue demeurc un Are You Real? - qui rcssefible n'existail que sut une cassette demo alors que même Brian Wilson chantier brouillon, composé de tilres à du mauvais Pink Floyd de la même inexploilâble. Les responsâbles nâvait ja"rnais osé sâffranchir du enregistrés entre 1977 et 1980 période - succède un amusant HeS de cette nouvelle édilion ont donc cordon familial, y compris pour par un Dennis Wilson à la dérive. a Bumquiévoque plus modestement demandé à Taylor Hawkins, batleur ses chefs-d'æuvre incontestable- La plupart d'enlre eux circulent depuis Randy Newman, dans la forme et des Foo Fighters grand el amateur personnels des années sous forme de bootlegs, sur le fond. Avêc son inslrumentâtion de oennisWilson, de se glisser ment des années 60 premier et lavantage de cette édition liquide et la voix abîmée de Dennis qui littéralement dans la peau de son même si signés du groupe, Pef qualité olficielle est sa sonore, moins flotte dessus pius qu'elle ne châhle, idole, pour un exercice de mimétisme Sound,s et Smile. vasouillarde que celle des pirales. bluffant.0utre ces sessions de Cet album, paru au cours de lété Pour le reste, on retrouve Bambu, d'autres titres écartés en 1977 1972 sjntitule Pacfic O cean BIùe. et, partiellenent dâns ses sessions la de Pacific Ocean Bluelont égâlemenl ptoprc ûagie à Pacific Ocean Blue, une première âpparition : un onirique là encore, son titre résonne à re- cetle épaisseur instrumentale qui wl et quasi expérimental Tug of Love bours comme ]annonce trou- ressemble au lent déploiement d'une (on croirâit du Brian Eno !), blante d un épilogue quasi inéluc- vague, sans toutefois I'exceptionnelle un poignant Only with You et table. Car. à écouter encore et intensité émotionnelle d'âlors, diluée un long, mais anodin, instrumental icidans une sorle de chaos plaintif intitulé Mexlco, dont les trompeties encole ce disque isolé de tout, et souvent impudique. lointaines justifient le tirre. nain!er]anr qu il réappâraît lui Les morceaux rock comme Underthe CllBl'MPhE COllTE a::ssi iu fond des abysses âvec Moonlightou School Girl accuse..t I]EflNlS wlLSoN P!cm. ocû Ar,e jrle réédition guettée depuis des 2C0 Leg.y€diù04 E:: s:-.:t,i l!!rres. on eprouve toujou$ cetLe É+ sensation d'une æuwe àla dérive. chargée émotionnellement conune Èr,nd peu de disques pop auront réussi à lêtre. Lâlbum testament d'une époque - celle des insouciances West Coast dont les Beach Boys avaient contenu toute I'euphorie et anticipé toutes les décrues - .-l,), croisé avec le spleen personnel et profond d un hornme en lambeaux dont même les chants dhmour glacent les saîgs. Pocific Ocean Blue âppa.ltient ainsi à cette lignée da.lbu.rns seventies, peu nombreux, qui prolongert artificiellement le rêve collectif et ensoleillé de P I'endless summer enwt cauchemax individuel trâversé pâr des spas mes d'une beauté foudroyante. 72 Tllt]1\] N. -rLiN 2003 I I I t .:l Les sarèns de Ir t962. Avant luj. dÊ:Lri .-i a .: r- I :.::n! déjà accompli une semblable m re catlur.- Le bon plaisir dun ogre qui en demarde toujours plus tique:Dalic a: :f:.:r : .i\ ec le colossal lfl Could OnlA Remenber j,IA e! le fait comprendre à coups de cravache. de brimades et d'humiliations -lfcme-. et Geni - .-,:.: :: : - .r:. DLùs tard avec lfo Ofher'. La différence ré qui résonneront encore depuls la cabine, à travers le micro d'ordre. _ side touæfors i..r' : - :' . ..r l:rnis Wilson nâ jamais âppartenu au pre lorsqu'ils mettront les pieds en studio. Mais là encore, Dennis est le seul mier cercle de :.:: ... ::: -r : r::positeurs qui fâisaient et défaisaient les qui pan'ient àtenb tête aux colères du patdarche, occupant ce rôle de re- décors de la Cal:::: :.: : : : : : : :t dcs saisons. Il était même le plus illégi belle à l'autorité que personne dâutre ne songerait de toute manière à lui time de ces enJanrs l-,:-: ,: t=-, ei! essentiellement sa gloire et son sta- disputer. Au sein de sa famille comme pour le voisinage. il écope du sur- tut au génie écl asa:r: r= . : : :r i- .iitlé. devant plus que tout autre jouer nom de Dennis la Menace car il en faut peu à lépoque, dans ces banlieues des coudes pour appar.rr:r : . r -r-..rrlr quèn simplerentierdune entre somnolentes, pour qu'une jeunesse un pen agltée devienne un facteur de prise familiâle dont il i:._,' ::. t:tt.les rnembres. danger. Mais les seuls dangers dont Denùis est coupable sont ceux dont il pourra.it devenir lâ l,ictime. surtout lorsquil emprunte en douce lâutomo- Gheptel de blondinets bile familiale. alors quil nâ pas Lâge de conduire, pour filer en direction de AlbriginedesBeachBols:.:j:-. .'.I. rr . .,r cléfaut dêtre lenfant du mi- son seul Eldorado dado : locéan Pacilique. Autre facteur d'importance, au lieu,coincéentreBrianetC.i:'.::::..:.:l:.1:..,:ILonsprécocespourlamu, quel il dewa souvent son salut :Deruis est un beâugosse. Un corps dApol sique ne font aucun doute. O:- : :. : - :: -:::. :r-re cèst sut ordre dAudree, lon et un sourire d'a1bâtre qui illumine un visage harmonieux et solâire. leurmère.que1esdeursutdt-:is:::::: :-.. d intégrer leur frère au Brian est un géant un peu pataud. Carl. unbongros poupon encore gorgé ._ groupe constitué avec leur cc.i.::: l,l:.:' - : .il all1i de Brian, Al Jar du lait maternel, Mike Lo\ e a une tête de fouine et partage avec ce petit rat dine. Basé à Hawthorne. dans la :..:- :- := ::- , : -t-:-.les.