Philippe De Vitry

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Philippe De Vitry METAMORFOSI TRECENTO LA FONTE MUSICA MICHELE PASOTTI MENU TRACKLIST LE MYTHE DE LA TRANSFORMATION DANS L’ARS NOVA PAR MICHAEL SCOTT CUTHBERT METAMORFOSI TRECENTO PAR MICHELE PASOTTI MICHELE PASOTTI & LA FONTE MUSICA BIOS FRANÇAIS / ENGLISH / DEUTSCH TEXTES CHANTÉS MENU METAMORFOSI TRECENTO FRANCESCO LANDINI DA FIRENZE (c.1325-1397) 1 SÌ DOLCE NON SONÒ CHOL LIR’ ORFEO 2’21 PAOLO DA FIRENZE (c.1355-after 1436) 2 NON PIÙ INFELICE 5’51 JACOPO DA BOLOGNA (f.1340-c.1386) 3 FENICE FU’ 2’11 ANONYME (c.1360?) 4 TRE FONTANE (INSTRUMENTALE) 7’15 PHILIPPE DE VITRY (1291-1361) 5 IN NOVA FERT/GARRIT GALLUS/NEUMA 2’49 GUILLAUME DE MACHAUT (c.1300-1377) 6 PHYTON, LE MERVILLEUS SERPENT 4’32 SOLAGE (f.1370-1403) 7 CALEXTONE 4’40 ANTONIO ‘ZACARA’ DA TERAMO (1350/60-after 1413) 8 IE SUY NAVRÉS/GNAFF’A LE GUAGNELE 2’44 4 FILIPPOTTO DA CASERTA (f.2nd half XIVth century) 9 PAR LE GRANT SENZ D’ADRIANE 9’54 MAESTRO PIERO (f.first half XIVth century) 10 SÌ COM’AL CANTO DELLA BELLA YGUANA 4’02 NICCOLÒ DA PERUGIA (f.2nd half XIVth century) 11 QUAL PERSEGUITA DAL SUO SERVO DANNE 4’33 BARTOLINO DA PADOVA (c.1365-1405) 12 STRINÇE LA MAN (INSTRUMENTALE) 1’17 JACOPO DA BOLOGNA 13 NON AL SU’ AMANTE PIÙ DIANA PIACQUE 3’26 MATTEO DA PERUGIA (fl. ca.1400-1416) 14 GIÀ DA RETE D'AMOR 5’02 JACOPO DA BOLOGNA 15 SÌ CHOME AL CHANTO DELLA BELLA YGUANA 3’02 TOTAL TIME: 63’39 5 MENU LA FONTE MUSICA MICHELE PASOTTI MEDIEVAL LUTE & DIRECTION FRANCESCA CASSINARI SOPRANO ALENA DANTCHEVA SOPRANO GIANLUCA FERRARINI TENOR MAURO BORGIONI BARITONE EFIX PULEO FIDDLE TEODORO BAÙ FIDDLE MARCO DOMENICHETTI RECORDER FEDERICA BIANCHI CLAVICYMBALUM MARTA GRAZIOLINO GOTHIC HARP 6 MENU LE MYTHE DE LA TRANSFORMATION DANS L’ARS NOVA PAR MICHAEL SCOTT CUTHBERT Il a fallu une sorcière ayant le pouvoir de transformer les hommes en porcs pour amener Ulysse à perdre tous les autres plaisirs au monde ; mais, pour moi, il suffirait que tu sois mienne pour me faire renoncer à tout autre désir. Telles sont les pensées du narrateur de la dernière chanson de ce disque, Sì chome al chanto, et des chanteurs de tant de pièces chantées dans l’Italie de la fin du XIVe siècle et du début du XVe. Les chansons commencent par évoquer des créatures mythiques, des contrées magiques et des transformations fantastiques, transportant de manière frappante l’auditeur bien plus loin qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer. Mais, dans bien des cas, comme dans les trois madrigaux de Jacopo da Bologna, après un soudain revirement, le chanteur révèle que tous ces plaisirs et transformations pâlissent en comparaison avec la grande joie qu’on peut éprouver ici et maintenant. Pour les premiers auditeurs de ces œuvres, sur un continent ravagé par la peste noire de 1348 et les épidémies suivantes, l’idée que ce monde puisse rivaliser en quelque manière que ce soit avec les délices d’autres mondes (que ce soient ceux du mythe classique ou de l’au-delà chrétien) était sans doute difficile à admettre. Pourtant, il y a un paradoxe dans toute peinture du monde surnaturel, des histoires d’Homère aux films d’aujourd’hui : plus le voyage est fantastique, beau, extraordinaire, plus il témoigne des pouvoirs de transformation que possèdent leurs propres narrateurs et leur propre technique. Les scribes ont continué à 8 IS A copier ces œuvres dans des manuscrits des décennies plus tard, bien après la mort de leurs FRANÇ compositeurs, parce que leurs textes et leurs musiques révélaient non seulement combien un autre monde peut être extraordinaire, mais aussi combien notre propre monde est subtil et complet. Les œuvres choisies pour ce disque reflètent l’éventail d’époques et de lieux correspondant au concert idéal du début du XVe siècle. On trouve les œuvres les plus récentes d’Antonio Zacara da Teramo et de Matteo da Perugia, à côté de classiques comme Jacopo et Francesco. Beaucoup de musique fut écrite localement, mais les Alpes ne pouvaient empêcher l’importation de grandes œuvres de compositeurs comme Guillaume de Machaut et Philippe de Vitry (ou l’un de ses contemporains anonymes) – et, du reste, un compositeur italien cosmopolite comme Filippotto da Caserta pouvait composer sur des textes français aussi bien qu’italiens (ou latins), en sachant que ses auditeurs comprendraient ou du moins apprécieraient la variété et la diversité de telles formes fantastiques (musicales et mythologiques) dans leur juxtaposition. Ce que cela représentait pour les auditeurs de l’époque, d’entendre évoquer les transformations et les voyages, les phénix et les serpents magiques, nous ne le saurons jamais exactement. J’espère néanmoins que pour eux, c’était proche de la joie que j’éprouve quand j’entends les interprétations de La fonte musica : une agréable surprise, un monde transformé et, par- dessus tout, une reconnaissance pour les grands musiciens d’il y a des siècles et d’aujourd’hui qui ont rendu ce disque possible. 9 METAMORFOSI TRECENTO PAR MICHELE PASOTTI « Bien que ces choses ne soient jamais arrivées, elles existent toujours. » – Salluste Il était un temps où le mythe était l’explication la plus puissante de notre monde, où l’existence des hommes, des animaux, des dieux, des arbres et des fleurs était reliée dans une chaîne fluide en constant mouvement. Changer de forme était une façon – sinon la façon – de savoir. Les mythes les plus influents dans la culture européenne étaient et restent ceux des Grecs. La culture italienne et française du XIVe siècle a vu une renaissance de l’Antiquité qu’on associe normalement à l’humanisme du siècle suivant. Metamorfosi Trecento est le titre d’une recherche musicale sur les mythes classiques qui persistent dans la polyphonie médiévale tardive. Les mythes anciens, transmis essentiellement par les Métamorphoses d’Ovide, et ses traductions et adaptations médiévales, apparaissent dans plusieurs pièces du répertoire de l’Ars nova. Mais le mythe ne revient pas sans une métamorphose qui le transforme lui-même : ce qui était révélation de vérité dans le monde polythéiste se change en conte moral, en exemplum où apprendre à se conduire selon le système des vertus et des vices de l’éthique chrétienne, puis se change à nouveau en une histoire d’amour, archétype de la douleur, de la beauté et de l’impossibilité de l’amour courtois. C’est en particulier cette dernière métamorphose, guidée par le pouvoir suprême de l’amour, qui donne sa nouveauté à la musique et à la littérature des cours aristocratiques. Dans les textes des chansons enregistrées ici, les mythes perdent leur fonction morale et commencent à servir plutôt la cour de l’amour. On peut du reste entendre dans le chant et les mélodies les plus 10 IS A touchantes l’erreur du rêve d’amour de soi solitaire et délirant de Narcisse, qui l’amène à faire FRANÇ le voyage fatal dans l’autre dimension de l’eau et à renaître en fleur aquatique (Non più infelice). Ou l’histoire de Daphné, qui rêve de devenir un arbre pour échapper à Apollon (Qual perseguita), de Philomène, transformée en rossignol, ou d’Orphée, qui sait enchanter les bêtes sauvages, mais ne peut voyager dans le royaume des morts sans perdre l’amour (Sì dolce non sonò). Les mots nous parlent du monstre-serpent Python qui effraie l’Égypte (Phyton), de la merveilleuse histoire de Calisto, transformée en ours puis en constellation de la Grande Ourse pour être aimée par Jupiter (Calextone), et de l’amour malheureux d’Ariane et de Thésée, du labyrinthe funeste (Par le grant senz d’Adriane) transformé en allégorie politique. On entend parler de Méduse et de son terrible regard (Strinçe la man, Sì dolce non sonò), de Diane et de son amant infortuné, Actéon (Non al su’ amante più Diana piacque), et du chant trompeur de la nymphe- sorcière (Circé), la « bella Yguana », symbole d’apparitions séductrices et métamorphosées, et de l’enchantement hypnotique de la musique (Sì chome al chanto della bella Yguana). Notre programme commence et finit sur cet enchantement, avec « le pouvoir de la musique » (comme le diront Dryden et Haendel trois cents ans plus tard en parlant du mythique Alexandre), et son pouvoir dans la musique de l’Ars nova en particulier. Sì dolce non sonò, notre début, crée une forêt enchantée à la fois en mots (un vers sur deux se termine par le mot « bois », et le texte n’est qu’une forêt de différents mythes) et en musique, laquelle consiste en un contrepoint dense, complexe et compliqué, dont les branches semblent croître dans toutes les directions possibles. Il y est question d’un coq (« gallus », mot qui désigne également un Gaulois, c’est-à-dire un Français) dont le chant est plus beau et plus doux que celui d’Orphée, d’Apollon, de Philomène (le rossignol) ou d’Amphion. Toutes les « autorités » mythiques sont surpassées par une nouvelle manière de chanter, qui vient de la forêt, et qui n’a jamais été entendue auparavant : c’est l’art nouveau, l’Ars nova, et ce Gaulois est Philippe de Vitry. À la différence de Méduse qui paralysait, le pouvoir que produit la nouvelle musique peut mouvoir le 11 monde, et le rendre aussi fluide et changeant que l’est sa nature. « Francesco cieco horghanista de Florentia » (Francesco, l’organiste aveugle de Florence, également appelé Landini), en tant que nouvel Orphée, rend hommage à Philippe. Ce dernier ouvrit la voie, inaugurant l’Ars nova avec un motet citant les deux premiers vers des Métamorphoses d’Ovide : « In nova fert animus mutatas dicere formas » (« Mon génie me porte à raconter les formes changées en de nouveaux corps »).
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