ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT

Année 2018

LA VACCINATION DES MAMMIFÈRES EN PARCS ZOOLOGIQUES FRANÇAIS

THÈSE

Pour le

DOCTORAT VÉTÉRINAIRE

Présentée et soutenue publiquement devant

LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CRÉTEIL

le 18/12/2018

par Virginie LAURENT Née le 3 mars 1991 à Etampes (Essonne)

JURY

Président : Pr. Chantal Henry Professeur à la Faculté de Médecine de CRÉTEIL

Membres Directeur : Pr Sophie Le Poder Unité pédagogique de bactériologie, immunologie, virologie Assesseur : Dr Pascal Arné Maître de conférences, Unité pédagogique de zootechnie, économie rurale

REMERCIEMENTS

Au Professeur de la Faculté de Médecine de Créteil, Qui m’a fait l’honneur d’accepter la présidence de mon jury de thèse, Hommage respectueux.

A Madame le Professeur Sophie LE PODER, Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, Pour avoir accepté d’encadrer ce projet, pour ses conseils précieux, son aide et sa disponibilité tout au long de ce travail. Mes remerciements les plus respectueux et les plus sincères.

A Monsieur le Docteur Pascal ARNE, Maître de conférences à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, Pour avoir accepté d’être mon assesseur, pour sa relecture attentive, ses conseils avisés et l’intérêt qu’il a apporté à ce travail, Mes remerciements les plus respectueux et les plus sincères.

Au Docteur Dylan DUBY, Docteur Vétérinaire à la Ménagerie du Jardin des Plantes, Pour m’avoir proposé ce sujet, pour ses conseils précieux tout au long de ce travail et pour m’avoir fait confiance pour cette étude, Mes remerciements les plus sincères.

A mes parents, Sans vous, je n’en serais pas là. C’est grâce à vous que j’ai pu réaliser mon rêve d’enfant, je vous en serai toujours reconnaissante. Merci de m’avoir constamment encouragée et soutenue tout au long de ces années.

A Maud, Malgré la distance, qui nous aura finalement rapprochées, tu as toujours été là et tu n’as jamais cessé de croire en mes capacités. Merci pour toutes ces discussions sur « Line », qui furent plus que nécessaires, et tes encouragements !

A ma famille, Françoise, Renée, Nicolas, Karine et Patrick Merci pour votre présence et pour m’avoir accueillie si généreusement pour mes différents stages. Pour tous les autres, merci de votre soutien.

A Thachros, A toi qui me supportes depuis toutes ces années… Ta présence a été indispensable pour atteindre mon objectif. Tu as toujours été présent dans les bons comme les mauvais moments et tu as toujours cru en moi. Je ne sais comment te remercier…

A Mémère, La seule et unique grand-mère que j’ai eue. J’espère que tu es fière de moi…

A mes amis et amies, C’est grâce à vous tous que je suis devenue la personne que je suis actuellement. A mes ami-e-s de primaire, lycée, prépa et fac, merci pour votre présence et vos amitiés véritables. A mes ami-e-s de l’ENVA, merci d’avoir fait de ces cinq années des moments de joie, d’émotion et de bonheur ! Sans vous, rien n’aurait été pareil.

Merci, Je vous aime.

TABLE DES MATIÈRES

Liste des tableaux ...... 15 Liste des figures ...... 17 Liste des abréviations ...... 18 Introduction ...... 21 Partie 1 : Etude bibliographique des principaux Mammifères vivant en parcs zoologiques ...... 23 I. Présentation des Mammifères ...... 25 1. Les Primates ...... 26 a. Les Prosimiens ...... 26 b. Les Singes du Nouveau Monde ...... 29 c. Les Singes de l’Ancien Monde ...... 31 d. Les Grands Singes ...... 33 2. Les Carnivores caniformes ...... 34 a. Les Canidés ...... 34 b. Les Ursidés ...... 36 c. Les Otariidés ...... 36 d. Les Odobénidés ...... 37 e. Les Phocidés ...... 38 f. Les Mustélidés ...... 39 g. Les Méphitidés ...... 41 h. Les Procyonidés ...... 41 i. Ailuridés ...... 42 3. Les Carnivores féliformes ...... 43 a. Les Félidés ...... 43 b. Les Viverridés ...... 44 c. Les Eupléridés ...... 45 d. Les Nandiniidés ...... 46 e. Les Herpestidés ...... 47 f. Les Hyénidés ...... 48 4. Les Artiodactyles...... 48 a. Les Bovidés ...... 49 b. Les Antilocapridés...... 50 c. Les Cervidés ...... 51 d. Les Moschidés ...... 52 e. Les Tragulidés ...... 52 f. Les Giraffidés ...... 53 g. Les Camélidés ...... 53 h. Les Hippopotamidés ...... 54 i. Les Suidés ...... 54 j. Les Tayassuidés...... 55 5. Les Périssodactyles ...... 55 a. Les Equidés ...... 56 b. Les Tapiridés ...... 56 c. Les Rhinocérotidés ...... 56 6. Les Rongeurs ...... 57 7. La sous-classe des Marsupiaux ...... 59 8. Les Lagomorphes ...... 60 a. Les Léporidés ...... 61 b. Les Ochotonidés ...... 61 9. Les Pholidotes, les Tatous et les Pilosa ...... 62 a. Les Pholidotes ...... 62 b. Les Tatous ...... 62 c. Les Pilosa ...... 63 10. Les Insectivores, les Scandentiens et les Macroscélidés ...... 64 a. Les Insectivores ...... 64 b. Les Scandentiens ...... 66 c. Les Macroscélidés ...... 67 11. Les Monotrèmes ...... 68 a. Les Tachyglossidés ...... 68 b. Les Ornithorhynchidés ...... 68 12. Les Hyracoïdes ...... 68 13. Les Dermoptères et les Chiroptères...... 69 a. Les Dermoptères ...... 69 b. Les Chiroptères ...... 69 14. Les Tubulidentés ...... 70 15. Les Proboscidés ...... 71 16. Les Cétacés et les Siréniens ...... 71 a. Les Cétacés ...... 71 b. Les Siréniens ...... 72 II. La vaccination ...... 73 1. Généralités ...... 73 a. Définition d’un vaccin ...... 73 b. Modes d’administration ...... 73 2. Les adjuvants ...... 74 a. Notion d’adjuvant ...... 74 b. Modes d’action des différents types d’adjuvants ...... 74 3. Les différents types de vaccins ...... 76 a. Les vaccins inertes ...... 76 b. Les vaccins vivants...... 76 c. Les vaccins ADN ...... 77 d. La sérothérapie ...... 77 4. L’immunité vaccinale et les échecs vaccinaux ...... 78 a. Induction d’une immunité post-vaccinale ...... 78 b. Les échecs vaccinaux ...... 79 III. Les recommandations vaccinales par famille animale ...... 80 1. Les Primates ...... 80 a. Les maladies infectieuses ...... 80 b. Les recommandations vaccinales ...... 81 2. Les Carnivores caniformes ...... 81 a. Les maladies infectieuses ...... 81 b. Les recommandations vaccinales ...... 82 3. Les Caniformes féliformes ...... 83 a. Les maladies infectieuses ...... 83 b. Les recommandations vaccinales ...... 84 4. Les Artiodactyles...... 85 a. Les maladies infectieuses ...... 85 b. Les recommandations vaccinales ...... 87 5. Les Périssodactyles ...... 87 a. Les maladies infectieuses ...... 87 b. Les recommandations vaccinales ...... 88 6. Les Rongeurs, Marsupiaux et Lagomorphes ...... 88 a. Les maladies infectieuses ...... 88 b. Les recommandations vaccinales ...... 89 7. Les Pholidotes, Tatous et Pilosa ...... 90 a. Les maladies infectieuses ...... 90 b. Les recommandations vaccinales ...... 90 8. Les Insectivores, Scandentiens et Macroscélidés ...... 90 a. Les maladies infectieuses ...... 90 b. Les recommandations vaccinales ...... 90 9. Les Monotrèmes ...... 91 a. Les maladies infectieuses ...... 91 b. Les recommandations vaccinales ...... 91 10. Les Hyracoïdes ...... 91 a. Les maladies infectieuses ...... 91 b. Les recommandations vaccinales ...... 91 11. Les Dermoptères et Chiroptères ...... 91 a. Les maladies infectieuses ...... 91 b. Les recommandations vaccinales ...... 92 12. Les Tubulidentés ...... 92 a. Les maladies infectieuses ...... 92 b. Les recommandations vaccinales ...... 92 13. Les Proboscidés ...... 92 a. Les maladies infectieuses ...... 92 b. Les recommandations vaccinales ...... 93 14. Les Cétacés et Siréniens ...... 93 a. Les maladies infectieuses ...... 93 b. Les recommandations vaccinales ...... 93 Partie 2 : Etude personnelle en parcs zoologiques ...... 95 I. Présentation de l’étude ...... 97 1. Choix du sujet ...... 97 2. Réalisation du questionnaire ...... 97 3. Diffusion du questionnaire ...... 99 4. Les difficultés rencontrées ...... 99 II. Résultats de l’étude ...... 101 1. Le taux de réponses ...... 101 2. Les familles animales recensées ...... 103 3. Les résultats par famille ...... 104 a. Les Primates ...... 104 b. Les Carnivores caniformes ...... 106 c. Les Carnivores féliformes ...... 110 d. Les Artiodactyles...... 118 e. Les Périssodactyles ...... 124 f. Les « Autres » ...... 126 g. Cas particulier de la vaccination contraceptive ...... 127 III. Discussion et limites de l’étude ...... 128 1. Discussion ...... 128 2. Les limites de l’étude ...... 131 Conclusion ...... 135 Bibliographie ...... 137 Annexe 1a : Tableau récapitulatif des principales maladies infectieuses virales rencontrées chez les Mammifères ...... 145 Annexe 1b : Tableau récapitulatif des principales maladies infectieuses bactériennes rencontrées chez les Mammifères ...... 146 Annexe 2 : Lettre d’accompagnement du questionnaire ...... 147 Annexe 3 : Premier onglet « Explications » du questionnaire ...... 148 Annexe 4 : Questionnaire version 1 ...... 149 Annexe 5 : Mail envoyé à toutes les adresses des parcs de France ...... 155 Annexe 6 : Liste des parcs sollicités par mail ...... 156 Annexe 7 : Questionnaire amélioré version 2 ...... 162 Annexe 8 : Liste des espèces animales recensées dans les parcs ...... 173

Liste des tableaux

Tableau 1 : Présentation de la classification des Prosimiens (Wilson et Reeder, 2005) ...... 26 Tableau 2 : Classification des Lémuriformes (Wilson et Reeder, 2005) ...... 27 Tableau 3 : Classification des Lorisiformes (Wilson et Reeder, 2005) ...... 27 Tableau 4 : Présentation de la classification des Singes du Nouveau Monde (Wilson et Reeder, 2005) ...... 29 Tableau 5 : Classification des Singes du Nouveau Monde (Wilson et Reeder, 2005) ...... 30 Tableau 6 : Présentation de la classification des Singes de l'Ancien Monde (Wilson et Reeder, 2005) ...... 31 Tableau 7 : Classification des Singes de l'Ancien Monde (Wilson et Reeder, 2005) ...... 32 Tableau 8 : Présentation de la classification des Grands Singes (Wilson et Reeder, 2005) ...... 33 Tableau 9 : Classification des Canidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 35 Tableau 10 : Classification des Ursidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 36 Tableau 11 : Classification des Otariidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 37 Tableau 12 : Classification des Phocidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 38 Tableau 13 : Classification des Mustélidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 40 Tableau 14 : Classification des Méphitidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 41 Tableau 15 : Classification des Procyonidés (Wilson et Reeder, 2005)...... 42 Tableau 16 : Classification des Félidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 43 Tableau 17 : Classification des Viverridés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 45 Tableau 18 : Classification des Eupléridés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 46 Tableau 19 : Classification des Herpestidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 47 Tableau 20 : Classification des Hyénidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 48 Tableau 21 : Classification des Bovidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 49 Tableau 22 : Classification des Cervidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 51 Tableau 23 : Classification des Tragulidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 53 Tableau 24 : Classification des Camélidés (Wilson et Reeder, 2005 ; Bravo, 2015) ...... 54 Tableau 25 : Classification des Suidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 55 Tableau 26 : Classification simplifiée des Rongeurs (Wilson et Reeder, 2005) ...... 58 Tableau 27 : Présentation de la classification des Marsupiaux (Wilson et Reeder, 2005) ...... 59 Tableau 28 : Classification simplifiée des Marsupiaux (Wilson et Reeder, 2005) ...... 60 Tableau 29 : Classification des Léporidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 61 Tableau 30 : Classification des Tatous (Wilson et Reeder, 2005) ...... 63 Tableau 31 : Classification des Pilosa (Wilson et Reeder, 2005) ...... 64 Tableau 32 : Classification des Insectivores (Wilson et Reeder, 2005) ...... 65 Tableau 33 : Classification des Scandentiens (Wilson et Reeder, 2005) ...... 67 Tableau 34 : Classification des Macroscélidés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 67 Tableau 35 : Classification simplifiée des Chiroptères (Wilson et Reeder, 2005) ...... 70 Tableau 36 : Classification simplifiée des Cétacés (Wilson et Reeder, 2005) ...... 72 Tableau 37 : Liste des adjuvants disponibles en médecine vétérinaire (Singh et O’Hagan, 2003) .... 74 Tableau 38 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Primates ...... 105 Tableau 39 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Canidés ...... 107 Tableau 40 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Carnivores Caniformes, autres que Canidés ...... 109 Tableau 41 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Félidés ...... 112 Tableau 42 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Carnivores féliformes, autres que Félidés ...... 118

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Tableau 43 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Bovidés ...... 120 Tableau 44 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Cervidés ...... 123 Tableau 45 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Giraffidés et Camélidés ...... 123 Tableau 46 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Périssodactyles ...... 125 Tableau 47 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Pilosa, Léporidés et Rongeurs ...... 126

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Liste des figures

Figure 1 : Arbre phylogénétique des Mammifères (Hartenberger, 2001) ...... 25 Figure 2 : Photographie d'un Tarsius bancanus (Lanting, 2013) ...... 28 Figure 3 : Photographie d'un Ateles geoffroyi (Rath, 2007) ...... 29 Figure 4 : Photographie d'un Cebus albifrons (Marent, 2015) ...... 29 Figure 5 : Photographie d'un Otocyon megalotis avec son petit (Eszterhas, 2015) ...... 34 Figure 6 : Photographie d'un Vulpes zerda (Wothe, 2015) ...... 34 Figure 7 : Photographie d'un Odobenus rosmarus (Odermatt, 2015) ...... 37 Figure 8 : Photographie d'un Mirounga angustirostris (Wisniewski, 2015) ...... 38 Figure 9 : Photographie d'un Taxidea taxus (Jones, 2015a) ...... 39 Figure 10 : Photographie d'un Vormela peregusna (Seitre, 2015) ...... 39 Figure 11 : Photographie d'un Potos flavus (Oxford, 2015a) ...... 41 Figure 12 : Photographie d'un Prionodon linsang (Baker, 2018) ...... 44 Figure 13 : Photographie d'un Arctictis binturong (Giesbers, 2015) ...... 44 Figure 14 : Photographie d'un Nandinia binotata (Jabruson, 2015) ...... 46 Figure 15 : Photographie d'une Antilocapra americana (Jones, 2015b) ...... 50 Figure 16 : Photographie d'un Moschus moschiferus (Maleev, 2015) ...... 52 Figure 17 : Photographie d'un Tapirus bardaii (Oxford, 2015b) ...... 56 Figure 18 : Photographie d'un Ochotona cansus (Holmes, 2015) ...... 61 Figure 19 : Photographie d'un Manis crassicaudata (Rathore, 2015) ...... 62 Figure 20 : Photographie d'un Myrmecophaga tridactyla (Plantema, 2015) ...... 63 Figure 21 : Photographie d'un Tachyglossus aculeatus (Morrison, 2015) ...... 68 Figure 22 : Photographie d'un Dendrohyrax arboreus (Ellis, 2015) ...... 68 Figure 23 : Photographie du patagium sur un Cynocephalus volans (Bryner, 2008) ...... 69 Figure 24 : Dentition particulière des Tubulidentés (Australian Veterinary Association, 2017) ...... 70 Figure 25 : Photographie des lésions de congestion et d'œdème pulmonaire (Jauniaux et Coignoul, 2001) ...... 82 Figure 26 : Photographies des lésions d'ulcères et d'œdèmes dues à un Orbivirus (Zientara et al., 2011) ...... 85 Figure 27 : Photographie d'un lapin atteint de myxomatose (Pignon, 2016b) ...... 89 Figure 28 : Photographie d'une blépharo-conjonctivite sur un Hyracoïde (Napier, 2015) ...... 91 Figure 29 : Carte des parcs contactés en France (issue de l’Association française des parcs zoologiques, 2010) ...... 101

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Liste des abréviations

ADN : Acide Désoxy-riboNucléique AFVPZ : Association Francophone des Vétérinaires en Parcs Zoologiques AMM : Autorisation de Mise sur le Marché BPV : Bovine PapillomaVirus – PapillomaVirus Bovin BVD : Bovine Viral Diarrhea – Maladie des muqueuses CAV : Canine AdenoVirus – AdénoVirus Canin CFA : Complete Freund’s Adjuvant - Adjuvant Complet de Freund CMH : CoMplexe d’Histocompatibilité CT : Cholera Toxin – Toxine du Choléra EHV : Equine HerpesVirus – Herpèsvirus Equin FCO : Fièvre Catarrhale Ovine FeLV : Feline Leukemia Virus - Virus Leucémogène Félin FSH : Follicle Stimulating Hormon – Hormone FolliculoStimulante IBR : Infectious Bovine Rhinotracheitis - Rhinotrachéite Infectieuse Bovine IFA : Incomplete Freund’s Adjuvant - Adjuvant Incomplet de Freund IgA : Immunoglobuline A ISCOM : ImmunoStimulating COMplex - COMplexe Immuno-Stimulant GM-CSF : Granulocyte Macrophage – Colony Stimulating Factor – Facteur Stimulant les Colonies de Granulocyte Macrophage GnRF : Gonadotropin Releasing Factor – Facteur Relarguant la Gonadotropine LH : Luteinizing Hormone – Hormone Lutéinisante LPS : LipoPolySaccharide LT : Labile Toxin – Toxine Labile MDP : Muramyl DiPeptide MERS-CoV : Middle East Repiratory Syndrome CoronaVirus – CoronaVirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient MPL : MonoPhosphoryl Lipid - Lipide Monophosphorylé PCR : Polymerase Chain Reaction – Réaction en Chaîne par Polymérase PLG : PolyLactide-co-Glycolide RCP : Résumé des Caractéristiques du Produit SARS-CoV : Severe Acute Respiratory Syndrome CoronaVirus - CoronaVirus du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère VIH : Virus Immunodéficient Humain

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INTRODUCTION

La vaccination est un sujet au cœur de l’actualité aussi bien en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire. Cet acte permet la protection des animaux face à certaines maladies mais également d’éviter leur propagation dans l’environnement. La vaccination est répandue chez les animaux domestiques, comme les chiens (Canis lupus familiaris), les chats (Felis silvestris catus) mais également chez certains nouveaux animaux de compagnie tels que les lapins (Oryctolagus cuniculus) ou les furets (Mustela putorius furo). Elle est aussi développée dans le milieu d’élevage, chez les ruminants (bovins, ovins ou caprins) et plus encore chez les porcins. Cependant, on peut s’interroger sur la situation en parcs zoologiques. Peu d’études ont été réalisées sur la vaccination dans ces établissements où les animaux sont pourtant en contact avec la faune sauvage libre vivant autour de ceux-ci et avec les humains, que sont les visiteurs mais également les soigneurs et vétérinaires. De plus, les parcs animaliers ont pour but premier la conservation des espèces qu’ils hébergent et cela nécessite la mise en place de moyens de prévention face à des maladies infectieuses potentiellement graves. La vaccination semble être une méthode simple et efficace pour répondre à cet objectif. Néanmoins, cet acte peut se révéler compliquer à réaliser puisqu’il s’agit d’animaux sauvages pouvant être difficilement manipulables voire même dangereux et pour lesquels aucun vaccin n’a été spécifiquement élaboré. Cela signifie que l’arsenal vaccinal disponible en parcs zoologiques provient du marché des animaux domestiques et est donc utilisé en dehors d’une autorisation de mise sur le marché, ce qui soulève des questions d’efficacité vaccinale et d’innocuité chez ces espèces.

Cette thèse a pour objectif de déterminer le statut vaccinal des Mammifères au sein des parcs zoologiques français afin de savoir si ces animaux sont bel et bien vaccinés, quels sont les vaccins utilisés, les protocoles mis en place ainsi que les maladies ciblées par ces derniers. Dans une première partie, nous décrirons l’ensemble des familles composant la classe des Mammifères, leur mode de vie et les maladies décrites au sein de celles-ci. Ensuite, nous ferons un rappel sur la vaccination et les vaccins ainsi que sur les recommandations vaccinales relatives aux Mammifères. Enfin, par l’intermédiaire de l’analyse d’un questionnaire envoyé à l’ensemble des parcs zoologiques de France, nous déterminerons la situation vaccinale actuelle.

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Partie 1 : Etude bibliographique des principaux Mammifères vivant en parcs zoologiques

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I. Présentation des Mammifères

Dans cette première partie, nous présenterons l’ensemble des ordres et familles composant la classe des Mammifères. Nous décrirons aussi leurs milieux de vie, leurs habitudes comportementales et alimentaires ainsi que les principales maladies infectieuses décrites dans ces familles.

La classe des Mammifères, appartenant aux Vertébrés, se décompose en plusieurs ordres et familles visibles sur la figure 1 ci-dessous (Hartenberger, 2001). L’ordre de présentation des différentes familles suit cet arbre phylogénétique ainsi que celui proposé par Eric Miller et Murray E. Fowler dans Fowler’s Zoo and Wild Medicine Volume 8.

Figure 1 : Arbre phylogénétique des Mammifères (Hartenberger, 2001)

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1. Les Primates

L’ordre des Primates se divise en plusieurs grands groupes : les Prosimiens, les Singes du Nouveau Monde, les Singes de l’Ancien Monde et les Grands Singes.

a. Les Prosimiens

i. Présentation de la famille

Tableau 1 : Présentation de la classification des Prosimiens (Wilson et Reeder, 2005)

Ordre Sous-ordres Infra-ordres Super-familles Familles Cheirogaleoidés Cheirogaleidés

Lémuriformes Lémuridés Lémuroïdés Lépilémuridés Strepsirrhini Indridés Primates Chiromyiformes / Daubentoniidés Lorisidés Lorisiformes / Galagidés Haplorrhini Tarsiiformes / Tarsiidés

Les Prosimiens sont une famille composée de deux grands infra-ordres, comme le montre le tableau 1 : les Lémuriformes et les Lorisiformes. Les premiers sont répartis en cinq familles : les Lémuridés, les Indriidés, les Cheirogaleidés, les Lépilémuridés et les Daubentoniidés. La morphologie des animaux au sein de ces familles est hétérogène. Par exemple, les plus petits lémuriformes pèsent 30g contre 8kg pour les plus imposants (Williams, 2015). Le tableau 2 suivant regroupe les différents genres constituant ces familles. La grande majorité de ces espèces possède une longue queue, sauf les Indri qui ont un appendice caudal vestigial. Les Propithecus, Indri, Avahi et Lepilemur se déplacent préférentiellement en sautant et s’accrochant de branches en branches grâce à leurs membres antérieurs bien développés alors que les autres espèces marchent sur les branches et sautent d’arbre en arbre (Williams, 2015). Les Lorisiformes, quant à eux, regroupent les Lorisidés et les Galagidés. Il s’agit principalement d’animaux de petite taille dont les grands yeux permettent une bonne vision nocturne. De plus, les membres antérieurs des Galagidés sont plus longs que leurs postérieurs assurant ainsi une bonne capacité de saut. Les Lorisidés ont des membres de taille équivalente et leur queue est petite expliquant la lenteur de leurs déplacements (Williams, 2015). Les genres existants sont répartis dans le tableau 3 suivant.

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Tableau 2 : Classification des Lémuriformes (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces

Eulemur albifrons, E. albocollaris, E. cinereiceps, E. collaris, E. Eulemur coronatus, E. fulvus, E. macaco, E. mongoz, E. rubriventer, E. Hapalemur rufus, E. sanfordi Lémuridés Lemur Hapalemur alaotrensis, H. aureus, H. griseus, H. occidentalis Prolemur Lemur catta Varecia Prolemur simus Varecia rubra, V. variegata

Avahi laniger, A. occidentalis, A. unicolor Avahi Indri indri Indriidés Indri Propithecus coquereli, P. deckenii, P. diadema, P. edwardsi, P. Propithecus perrieri, P. tattersalli, P. verreauxi

Allocebus trichotis Allocebus Cheirogalus adipicaudatus, C. crossleyi, C. major, C. medius, C. Cheirogaleus minusculus, C. ravus, C. sibreei Cheirogaleidés Microcebus Microcebus berthae, M. griseorufus, M. murinus, M. myoxinus, M. Mirza ravelobensis, M. rufus, M. sambiranensis, M. tavaratra Phaner Mirza coquereli Phaner electromontis, P. furcifer, P. pallescens, P. parienti

Lepilemur ankaranensis, L. dorsalis, L. edwardsi, L. leucopus, L. Lépilémuridés Lepilemur microdon, L. mustelinus, L. ruficaudatus, L. septentrionalis

Daubentoniidés Daubentonia Daubentonia madagascariensis

Tableau 3 : Classification des Lorisiformes (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces

Euoticus elegantulus, E. pallidus Euoticus Galago alleni, G. cameronensis, G. demidoff, G. gabonensis, G. Galagidés Galago gallarum, G. granti, G. matschiei, G. moholi, G. nyasae, G. orinus, Otolemur G. rondoensis, G. senegalensis, G. thomasi, G. zanzibaricus Otolemur crassicaudatus, O. garnettii, O. monteiri

Loris Loris lydekkerianus, L. tardigradus Nycticebus Nycticebus bengalensis, N. coucang, N. pygmaeus Lorisidés Arctocebus Arctocebus aureus, A. calabarensis Perodicticus Perodicticus potto Pseudopotto Pseudopotto martini

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Au sein des Prosimiens, il existe une troisième famille relativement peu connue : il s’agit des Tarsidés. Ces derniers ne sont représentés que par un seul genre, Tarsius, et sept espèces, à savoir : Tarsius bancanus, T. dentatus, T. pelengensis, T. pumilus, T. sangirensis, T. syrichta et T. tarsier (Wilson et Reeder, 2005). Trois nouvelles espèces ont été récemment découvertes : Tarsius lariang par Groves et Merker, T. tumpara par Mittermeier et al. et T. wallacei par Merker et al. (Gron, 2010). En dépit de l’appartenance de ces singes au sous-ordre des Haplorrhini, ils sont génétiquement plus proches des Lémuriformes et Lorisiformes que des autres Haplorrhini d’après Wright et al. Cette répartition a été longtemps controversée mais de récentes études Figure 2 : Photographie moléculaires ont permis d’apporter une précision à ces interrogations d'un Tarsius bancanus (Wright et al., 2003). (Lanting, 2013) Les Tarsidés sont les plus petits Prosimiens recensés avec des tailles d’environ 10cm à 12cm et un poids d’une centaine de grammes. Ils se déplacent principalement en sautant grâce à leurs membres postérieurs bien développés, d’où leur nom, et à la présence de coussinets sous chaque doigt leur permettant de s’accrocher aux branches et aux troncs, comme le montre la figure 2 (Lanting, 2013), mais ils peuvent également marcher et grimper. De plus, ils ont une seconde particularité qui les distingue des autres Prosimiens : ils sont capables de tourner leur tête à 180° dans chaque direction grâce à une morphologie spinale unique. Ils font partie des 25 primates les plus menacés au monde (Gron, 2010).

La répartition géographique des Prosimiens est relativement étendue. Les Lémuriformes sont principalement présents sur l’île de Madagascar. Les Loris et les Nycticebus sont retrouvés en Asie du Sud, en Inde et au Sri Lanka alors que les Galagidés et les trois derniers genres des Lorisidés sont localisés en Afrique et, plus précisément, au sud du Sahara (Williams, 2015). Les Tarsidés, quant à eux, ont un territoire restreint à l’Asie du Sud et, plus particulièrement, à Brunei, en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines (Gron, 2010).

ii. Mode de vie

Les Lorisiformes sont des animaux nocturnes qui vivent seuls dans la nature mais ils peuvent tolérer la présence de quelques membres de leur espèce. Les Cheirogaleidés, Lépilémuridés et Daubentoniidés ainsi que les Avahi sont également nocturnes et présentent les mêmes caractéristiques de vie que les précédents. Les autres espèces sont diurnes et vivent en couple ou en groupe (Williams, 2015). Les Tarsidés sont strictement nocturnes et semblent vivre en groupe mais peu d’informations sont disponibles sur leurs habitudes (Wright et al., 2003 ; Gron, 2010).

Leurs régimes alimentaires sont variés, au sein même de certaines familles. En effet, d’après Moon et al., les Arctocebus, Allocebus, certaines espèces du genre Galago et les Loris sont principalement insectivores. Les Euoticus, certains Otolemur, les Phaner et certains Galago sont, quant à eux, omnivores avec un régime enrichi en gommes. Les Cheirogaleus, Eulemur, Lemur, Microcebus, Nycticebus, certains Otolemur, Perodicticus, Varecia et quelques Galago sont omnivores et mangent surtout des plantes et des fruits alors que les Avahi, Indri, Lepilemur et Propithecus ont un régime composé de feuilles et de plantes. Enfin, les Hapalemur se nourrissent exclusivement de bambou et les Daubentonia sont omnivores et frugivores (Moon et al., 2003).

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Les Tarsidés sont très différents des autres familles puisqu’ils sont les seuls Prosimiens à être strictement carnivores. Ils s’alimentent de petites proies, comme des arthropodes majoritairement, mais certains sont capables de manger des oiseaux de petite taille, des chauves-souris ou encore des serpents (Gron, 2010).

b. Les Singes du Nouveau Monde

i. Présentation de la famille

Tableau 4 : Présentation de la classification des Singes du Nouveau Monde (Wilson et Reeder, 2005)

Ordre Sous-ordre Infra-ordre Super-famille Familles Aotidés Atélidés Primates Haplorrhini Simiiformes / Cébidés Pithéciidés

Ce groupe de Primates comprend plusieurs familles, visibles sur le tableau 4 : les Cébidés, les Aotidés, les Pithéciidés et les Atélidés. Les Cébidés sont de petits singes alors que les autres familles sont composées d’animaux de tailles petite à moyenne. Ces primates sont généralement arboricoles et vivent dans des forêts tropicales (Calle et Joslin, 2015). Les figures 3 et 4 permettent de visualiser la différence de taille entre les différents genres ainsi que le mode de vie arboricole commun à ces familles (Rath, 2007 ; Marent, 2015). Le tableau 5 regroupe l’ensemble des genres composant ces familles. Au sein des Atélidés, on dénombre deux sous-familles qui sont les Alouattinés et les Atélinés. Parmi les Cébidés, il existe également des sous-familles : les Callitrichinés comprenant les quatre premiers genres et les Cébinés où l’on retrouve les Cebus et les Saimirinés avec les Saimiri. De même, les Pithéciidés se répartissent en Callicébinés avec les Callicebus puis en Pithéciinés regroupant tous les autres genres de la famille (Wilson et Reeder, 2005).

Figure 3 : Photographie d'un Ateles geoffroyi (Rath, 2007)

Figure 4 : Photographie d'un Cebus albifrons (Marent, 2015)

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Tableau 5 : Classification des Singes du Nouveau Monde (Wilson et Reeder, 2005)

Sous- Familles Genres Espèces familles Aotus azarae, A. hershkovitzi, A. lemurinus, A. miconax, A. Aotidés / Aotus nancymaae, A. nigriceps, A. trivirgatus, A. vociferans Alouatta belbezul, A. caraya, A. coibenses, A. guariba, A. Alouatinés Alouatta macconnelli, A. nigerrima, A. palliata, A. pigra, A. sara, A. seniculus Ateles belzebuth, A. chamek, A. fusciceps, A. geoffroyi, A. hybridus, Ateles A. marginatus, A. paniscus Atélidés Brachyteles Brachyteles arachnoides, B. hypoxanthus Atélinés Lagothrix Lagothrix cana, L. lagotricha, L. lugens, L. poeppigii

Oreonax Oreonax flavicauda Callimico Callimico goeldii Callithrix aurita, C. flaviceps, C. geoffroyi, C. jacchus, C. kuhlii, C. penicillata Mico acariensis, M. argentata, M. chrysoleuca, M. emiliae, M. Callithrix humeralifera, M. intermedia, M. leucippe, M. manicorensis, M. marcai, M. mauesi, M. melanura, M. nigriceps, M. saterei Callitrichinés Cebuella pygmaea Calibella humilis

Cébidés Leonpithecus Leonpithecus caissara, L. chrysomelas, L. chrysopygus, L. rosalia Saguinus bicolor, S. fuscicollis, S. geoffroyi, S. graellsi, S. imperator, S. inustus, S. labiatus, S. leucopus, S. martinsi, S. Saguinus melanoleucus, S. midas, S. mystax, S. niger, S. nigricollis, S. oedipus, S. pileatus, S. tripartitus Cebus albifrons, C. apella, C. capucinus, C. kaapori, C. libidinosus, Cébinés Cebus C. nigritus, C. olivaceus, C. xanthosternos

Saimirinés Saimiri Saimiri boliviensis, S. oerstedii, S. sciureus, S. ustus S. vanzolinii Callicebus baptista, C. barbarabrownae, C. bernhardi, C. brunneurs, C. caligatus, C. cinerascenc, S. coimbrai, C. cupreus, C. discolor, C. donacophilus, C. dubius, C. hoffmannsi, C. melanochir, Callicébinés Callicebus C. modestus, C. moloch, C. nigrifrons, C. oenanthe, C. olallae, C. ornatus, C. pallescens, C. personatus, C. stephennashi Torquatus lucifer, T. lugens, T. medemi, T. purinus, T. regulus, T. Pithéciidés torquatus Cacajao Cacajao calvus, C. melanocephalus

Chiropotes albinasus, C. chiropotes, C. israelita, C. satanas, C. Pithéciinés Chiropotes utahickae Pithecia aequatorialis, P. albicans, P. irrorata, P. monachus, P. Pithecia pithecia D’après Wilson et Reeder, quatre sous-genres sont présents au sein du genre Callithrix : Callithrix, Mico, Cebuella et Calibella. De même, il existe les sous-genres Callicebus et Torquatus dans le genre Callicebus (Wilson et Reeder, 2005).

L’ensemble de ces singes est retrouvé principalement en Amérique centrale et Amérique du Sud, notamment au Brésil. Ils vivent majoritairement en groupes comptant de nombreux individus avec une hiérarchie bien établie dirigée par un mâle dominant. Certaines espèces forment cependant des familles plus restreintes ou des groupes uniquement composés de mâles (Calle et Joslin, 2015).

ii. Mode de vie

Les espèces de la famille des Aotidés sont nocturnes alors que les autres Singes du Nouveau Monde sont tous diurnes (Calle et Joslin, 2015).

Compte tenu du grand nombre d’espèces présentes au sein de ce groupe, il semble probable que les habitudes alimentaires soient également très diversifiées. En effet, certains Callithrix se nourrissent principalement de fruits et d’insectes et de gommes dans une moindre mesure alors que d’autres ont un régime composé de gommes associées à des insectes et quelques fruits. Les Leonpithecus mangent en priorité des fruits mais peuvent également se nourrir d’insectes. Les Callimico et Saguinus, quant à eux, sont insectivores et frugivores principalement. Les Saimiri sont plutôt insectivores que frugivores et les Ateles sont exclusivement frugivores. Les Aotus, Callicebus et Cebus s’alimentent de fruits, graines et feuilles, tout comme les Lagothrix, Cacajao, Chiropotes et Pithecia. Les Alouatta et les Brachyteles, quant à eux, ne consomment que des feuilles (Moon et al., 2003).

c. Les Singes de l’Ancien Monde

i. Présentation de la famille

Tableau 6 : Présentation de la classification des Singes de l'Ancien Monde (Wilson et Reeder, 2005)

Ordre Sous-ordre Infra-ordre Super-famille Familles Cercopithécidés Primates Haplorrhini Simiiformes Cercopithécoïdés Hylobatidés

Ce groupe de singes est divisé en deux familles : les Cercopithécidés et les Hylobatidés, comme le montre le tableau 6. Il s’agit de singes de taille moyenne à grande qui peuvent être arboricoles mais également vivre dans des milieux ouverts. Ils sont retrouvés à la fois en Asie du Sud et en Afrique (Calle et Joslin, 2015). Le tableau 7 représente l’ensemble des espèces et genres de ces familles. Comme pour les Singes du Nouveau Monde, les Cercopithécidés sont également divisées en sous-familles qui sont : les Cercopithécinés comprenant les onze premiers genres du tableau 7 et les Colobinés pour les autres (Wilson et Reeder, 2005).

Tableau 7 : Classification des Singes de l'Ancien Monde (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Sous-familles Genres Espèces Allenopithecus Allenopithecus nigroviridis Cercocebus agilis, C. atys, C. chrysogaster, C. galeritus, C. Cercocebus sanjei, C. torquatus Cercopithecus albogularis, C. ascanius, C. campbelli, C. cephus, C. denti, C. diana, C. doggetti, C. dryas, C. erythrogaster, C. erythrotis, C. hamlyni, C. kandti, C. Cercopithecus lhoesti, C. lowei, C. mitis, C. mona, C. neglectus, C. nictitans C. petaurista, C. pogonias, C. preussi, C. roloway, C. sclateri, C. solatus, C. wolfi Chlorocebus aethiops, C. cynosuros, C. djamdjamensis, C. Chlorocebus pygerythrus, C. sabaeus, C. tantalus Cercopithécinés Erythrocebus Erythrocebus patas Lophocebus Lophocebus albigena, L. aterrimus, L. opdenboschi Macaca arctoides, M. assamensis. M. cyclopis, M. fascicularis, M. fuscata, M. hecki, M. leonina, M. maura, Macaca M. mulatta, M. nemestrina, M. nigra, M. nigrescens, M. ochreata, M. pagensis, M. radiata, M. siberu, M. silenus, M. sinica, M. sylvanus, M. thibetana, M. tonkeana Mandrillus Mandrillus leucophaeus, M. sphinx Miopithecus Miopithecus ogouensis, M. talapoin Cercopithécidés Papio anubis, P. cynocephalus, P. hamadryas, P. papio, P. Papio ursinus Theropithecus Theropithecus gelada Colobus Colobus angolensis, C. guereza, C. polykomos, C. satanas Nasalis Nasalis larvatus Piliocolobus badius, P. foai, P. gordonorum, P. kirkii, P. Piliocolobus pennantii, P. preussi, P. rufomitratus, P. tephrosceles, P. tholloni Presbytis chrysomelas, P. comata, P. femoralis, P. frontata, Presbytis P. hosei, P. melalophos, P. natunae, P. potenziani, P. rubicunda, P. siamensis, P. thomasi Colobinés Procolobus Procolobus verus Pygathrix Pygathrix cinerea, P. nemaeus, P. nigripes Rhinopithecus Rhinopithecus avunculus, R. bieti, R. brelichi, R. roxellana Semnopithecus ajax, S. dussumieri, S. entellus, S. hector, S. Semnopithecus hypoleucos, S. priam, S. schistaceus Simias Simias concolor Trachypithecus auratus, T. barbei, T. cristatus, T. delacouri, T. ebenus, T. francoisi, T. geei, T. germaini, T. Trachypithecus hatinhensis, T. laotum, T. obscurus, T. phayrei, T. pileatus, T. poliocephalus, T. shortridgei, T. johnii, T. vetulus / Bunopithecus Bunopithecus hoolock Hylobates agilis, H. albibarbis, H. klossii, H. lar, H. / Hylobates moloch, H. muelleri, H. pileatus Hylobatidés Nomascus concolor, N. gabriellae, N. hainanus, N. / Nomascus leucogenys, N. siki / Symphalangus Symphalangus syndactylus

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ii. Mode de vie

Ils vivent principalement en groupe de taille moyenne à importante avec les mêmes caractéristiques que les Singes du Nouveau Monde (Calle et Joslin, 2015). Tout comme la famille précédente, le régime alimentaire dépend des genres. On distingue principalement les folivores stricts, à savoir les Colobus ; ceux qui mangent également des graines, les Procolobus et Piliocolobus ; ceux qui consomment aussi des fruits, les Nasalis, Presbytis, Pygathrix, Semnopithecus et Trachypithecus et les omnivores, c’est-à-dire les Macaca, Allenopithecus, Cercocebus, Cercopithecus, Chlorocebus, Erythrocebus, Lophocebus, Mandrillus, Miopithecus et Papio. Enfin, les Hylobathes et les Nomascus se nourrissent, quant à eux, de feuilles, fleurs et fruits divers (Moon et al., 2003).

d. Les Grands Singes

i. Présentation de la famille

Tableau 8 : Présentation de la classification des Grands Singes (Wilson et Reeder, 2005)

Ordre Sous-ordre Infra-ordre Super-famille Familles Primates Haplorrhini Simiiformes Hominoïdés Hominidés

Comme le montre le tableau 8, ce groupe taxonomique est classé parmi les Hominidés, qui comprend également les Hommes, et peut, selon certains auteurs, être associé aux Hylobates, communément appelés Gibbons. Les Grands Singes regroupent trois genres et six espèces à savoir : • Gorilla : Gorilla beringei et G. gorilla ; • Pan : Pan paniscus et P. troglodytes • et Pongo : Pongo abelii et P. pygmaeus (Wilson et Reeder, 2005). Ces singes sont dépourvus de queue, en comparaison avec les autres primates, et sont de grande taille avec des animaux pesant entre 25kg et 100kg, certains gorilles pouvant dépasser les 200kg. Leur localisation est relativement restreinte à deux continents : les genres Pan et Gorilla sont retrouvés en Afrique équatoriale alors que les Pongo sont en Asie du Sud-Est (Weston Murphy, 2015). Les Gorilla vivent dans des endroits très variés : des forêts tropicales, des montagnes, des forêts marécageuses, etc … Ils passent la majorité de leur temps à même le sol alors que les Pan restent à 50% dans les arbres et les Pongo pratiquement 100% de leur temps. Cependant, ils peuvent être amenés à grimper sur les arbres, notamment lors de recherche de nourriture (Abello et al., 2017). Les Pan troglodytes vivent préférentiellement dans des forêts tropicales et se déplacent principalement en marchant sur leurs quatre membres, la bipédie pouvant être utilisée sur de courtes distances (Ross et McNary, 2010). Les Pan paniscus sont également retrouvés dans les forêts tropicales et se déplacent comme les Pan troglodytes (Williams, 2004). Enfin, les Pongo utilisent leurs quatre membres pour se mouvoir dans les arbres (Maggioncalda et al., 2017).

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ii. Mode de vie

Ces animaux vivent exclusivement en groupes de plusieurs individus avec une hiérarchie bien établie. Cependant, certains groupes de Pan et de Gorilla peuvent n’être composés que de mâles (Ross et McNary, 2010 ; Abello et al., 2017).

Les Grands Singes exploitent globalement les mêmes ressources alimentaires mais à dans des proportions différentes. En effet, les Pongo s’alimentent préférentiellement de fruits auxquels s’ajoutent des feuilles, des pousses d’arbres, des insectes et du bois (Moon et al., 2003). Les Gorilla, quant à eux, mangent des feuilles, des pousses, des tiges, des racines et quelques fruits pour certains gorilles (Moon et al., 2003 ; Abello et al., 2017). Les Pan se nourrissent plutôt de fruits en majorité ainsi que de fleurs, d’herbe et de feuilles mais également d’insectes et de petits animaux (Moon et al., 2003 ; Ross et McNary, 2010).

2. Les Carnivores caniformes

L’ordre des Carnivores comprend un grand nombre d’espèces réparti dans deux sous-ordres : les Caniformes et les Féliformes (Wilson et Reeder, 2005). Le sous-ordre des Caniformes regroupe neuf familles : les Canidés, les Ursidés, les Otariidés, les Odobénidés, les Phocidés, les Mustélidés, les Méphitidés, les Procyonidés et les Ailuridés. Celui des Féliformes, quant à lui, n’en compte que six, à savoir : les Félidés, les Viverridés, les Eupléridés, les Nandiniidés, les Herpestidés et les Hyénidés (Wilson et Reeder, 2005).

a. Les Canidés

i. Présentation de la famille

Cette famille comprend 35 espèces des chiens aux loups en passant par les coyotes et chacals. De plus, leurs dimensions sont très variées car certaines pèsent 1kg alors que d’autres plus de 60kg. Il s’agit de la seule famille de Carnivores dont la répartition des espèces est aussi étendue. En effet, on en dénombre au moins une espèce par continent, excepté en Antarctique (Padilla et Hilton, 2015). Les figures 5 et 6 montrent la grande diversité entre les différents genres de cette famille (Wothe, 2015 ; Eszterhas, 2015). L’ensemble des individus est présenté dans le tableau 9 suivant.

Figure 5 : Photographie d'un Otocyon megalotis avec son petit (Eszterhas, 2015)

Figure 6 : Photographie d'un Vulpes zerda (Wothe, 2015)

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Tableau 9 : Classification des Canidés (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces Canidés Atelocynus Atelocynus microtis Canis Canis adustus, C. aureus, C. latrans, C. lupus, C. mesomelas, C. simensis Cerdocyon Cerdocyon thous

Chrysocyon Chrysocyon brachyurus

Cuon Cuon alpinus

Lycalopex culpaeus, L. fulvipes, L. griseus, L. gymnocercus, L. sechurae, Lycalopex L. vetulus

Lycaon Lycaon pictus Nyctereutes Nyctereutes procyonoides Otocyon Otocyon megalotis Speothos Speothos venaticus Urocyon Urocyon cinereoargenteus, U. littoralis Vulpes bengalensis, V. cana, V. chama, V. corsac, V. ferrilata, V. lagopus, Vulpes V. macrotis, V. pallida, V. rueppellii, V. velox, V. vulpes, V. zerda

ii. Mode de vie

Les genres Atelocynus, Cerdocyon, Chrysocyon, Lycopalex et les Speothos sont retrouvés en Amérique du Sud. Cependant, les premiers sont solitaires alors que les Cerdocyon et les Chrysocyon forment des couples. Les Lycopalex sont soit seuls soit en couple et les Speothos forment des groupes de deux à une dizaine d’individus. Les Urocyon constituent des paires et vivent en Amérique latine et du Nord. Les genres Cuon et Nyctereutes vivent en Asie, en groupe pour les premiers et en couple pour les seconds. Les Lycaon résident en Afrique et forment des meutes alors que les Octocyon, également africains, vivent en couple. Le genre Canis a une répartition géographique nettement plus étendue. En effet, on en retrouve en Afrique, en Asie du Sud-Est mais également en Amérique du Nord, en Europe et en Amérique latine. Ils vivent soit en couple, soit seuls, soit en meute. Les Vulpes, quant à eux, sont dispersés en Afrique, en Amérique du Nord et en Asie où ils vivent en couple ou en groupe (Sillero-Zubiri et al., 2004).

Tout comme la répartition géographique, le régime alimentaire est très variable en fonction des genres. Les Atelocynus, Speothos, Lycaon, Cuon, certains Vulpes et quelques Canis sont carnivores. Les Octocyon sont les seuls insectivores. Tous les autres genres, certains Canis et une majorité de Vulpes sont, quant à eux, omnivores (Sillero-Zubiri et al., 2004).

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b. Les Ursidés

i. Présentation de la famille

Cette famille comprend des animaux de grande taille dont les poids varient de 30 à 500kg selon les espèces et compte cinq genres présentés dans le tableau 10 suivant (Collins, 2015). Les Ursidés sont retrouvés principalement dans l’hémisphère Nord et tout particulièrement en Amérique du Nord, Europe, Asie et les régions de l’Arctique, seuls les Tremarctos vivent dans les Andes en Amérique du Sud (Collins, 2015).

Tableau 10 : Classification des Ursidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Ursidés Ailuropoda Ailuropoda melanoleuca Helarctos Helarctos malayanus Melursus Melursus ursinus Tremarctos Tremarctos ornatus Ursus Ursus americanus, U. arctos, U. maritimus, U. thibetanus

ii. Mode de vie

Tous les Ursidés, exceptés les Tremarctos, ont la capacité d’hiberner pendant les périodes froides en réduisant leur métabolisme et cessant toute ingestion de nourriture, miction et défécation (Collins, 2015). Ce sont tous des animaux solitaires qui ne forment des couples qu’en période de reproduction (Scotson et al., 2017 ; Dharaiya et al., 2016 ; Velez-Liendo et Garcia-Rangel, 2017 ; Garshelis et al., 2016 ; Garshelis et Steinmetz, 2016 ; McLellan et al., 2017 ; Colbert, 2009 ; Lindburg et Wong, 2009).

Ces animaux sont majoritairement omnivores. Ailuropoda melanoleuca, ou panda géant, est le seul à être herbivore et Ursus maritimus, ou ours polaire, est quasiment exclusivement carnivore. Les espèces Helarctos malayanus et Melursus ursinus sont, quant à elles, insectivores (Collins, 2015).

c. Les Otariidés

i. Présentation de la famille

Cette famille est composée de sept genres présentés dans le tableau 11. Ces espèces sont présentes sur l’ensemble du globe, y compris dans les régions antarctiques (Van Bonn, 2015).

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Tableau 11 : Classification des Otariidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces

Arctocephalus australis, A. forsteri, A. galapagoensis, A. gazella, A. Otariidés Arctocephalus philippii, A. pusillus, A. townsendi, A. tropicalis Callorhinus Callorhinus ursinus Eumetopias Eumetopias jubatus Neophoca Neophoca cinerea Otaria Otaria flavescens Phocarctos Phocarctos hookeri Zalophus Zalophus californianus, Z. japonicus, Z. wollebaeki

ii. Mode de vie

Toutes ces espèces sont marines et vivent donc dans les eaux salées. Elles sont également grégaires et restent souvent en groupe (Van Bonn, 2015). Elles forment ainsi de grands troupeaux en période de reproduction divisés en harems de 3 à 40 individus au sein desquels les mâles sont très territoriaux (Myers, 2000a).

Toutes les espèces de cette famille sont piscivores (Van Bonn, 2015).

d. Les Odobénidés

i. Présentation de la famille Figure 7 : Photographie d'un Odobenus rosmarus Les Odobénidés ne sont composés que d’un seul genre : (Odermatt, 2015) Odobenus regroupant une seule espèce Odobenus rosmarus (Wilson et Reeder, 2005). Il s’agit d’animaux lourds et de grande taille dont la répartition géographique est la même que celle des Otariidés. Ils ont également une caractéristique typique, visible sur la figure 7 (Odermatt, 2015) : leurs canines très développées faisant notamment office de défense et ayant un rôle important dans la comportement social (Van Bonn, 2015).

ii. Mode de vie

Les caractéristiques sont identiques à celles des Otariidés (Van Bonn, 2015).

De même que la famille précédente, les Odobénidés sont piscivores mais ils peuvent également se nourrir de petits invertébrés (Van Bonn, 2015).

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e. Les Phocidés

i. Présentation de la famille

Cette famille comprend plusieurs genres regroupés dans le tableau 12. La répartition géographique est, encore une fois, identique à celle des Otariidés. Le genre Pusa correspond au seul genre vivant en eau douce et est composé d’animaux de petite taille pesant environ 45kg et mesurant 1m à l’âge adulte. A l’inverse, les Mirounga, visible sur la figure 8 (Wisniewski, 2015), peuvent atteindre 5m et peser 3,2 tonnes (Van Bonn, 2015). Figure 8 : Photographie d'un Mirounga angustirostris (Wisniewski, 2015)

Tableau 12 : Classification des Phocidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Phocidés Cystophora Cystophora cristata Erignathus Erignathus barbatus Halichoerus Halichoerus grypus Histriophoca Histriophoca fasciata Hydrurga Hydrurga leptonyx Leptonychotes Leptonychotes weddellii Lobodon Lobodon carcinophaga Mirounga Mirounga angustirostris, M. leonina Monachus Monachus monachus, M. schauinslandi, M. tropicalis Ommatophoca Ommatophoca rossii Pagophilus Pagophilus groenlandicus Phoca Phoca largha, P. vitulina Pusa Pusa caspica, P. hispida, P. sibirica

ii. Mode de vie

On retrouve les mêmes particularités que les deux familles précédentes (Van Bonn, 2015).

Les phocidés sont carnivores (Van Bonn, 2015).

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f. Les Mustélidés

i. Présentation de la famille

Cette famille comprend de nombreux genres et espèces, décrits dans le tableau 13. Elle est divisée en deux sous-familles : les Lutrinés et les Mustélinés (Wilson et Reeder, 2005). Les figures 9 et 10 suivantes montrent deux exemples des genres Taxidea et Vormela (Jones, 2015a ; Seitre, 2015). Les Mustélidés sont présents sur tous les continents, sauf en Australie et en Antarctique. Ils ont également comme caractéristique de comprendre des espèces très variées pouvant peser 70g pour certaines et 45kg pour d’autres (Kollias et Fernandez-Moran, 2015).

Figure 9 : Photographie d'un Taxidea taxus (Jones, 2015a)

Figure 10 : Photographie d'un Vormela peregusna (Seitre, 2015)

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Tableau 13 : Classification des Mustélidés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-familles Genres Espèces Lutrinés Aonyx Aonyx capensis, A. cinerea Enhydra Enhydra lutris Hydrictis Hydrictis maculicollis Lontra Lontra canadensis, L. felina, L. longicaudis, L. provocax Lutra Lutra lutra, L. nippon, L. sumatrana Lutrogale Lutrogale perspicillata Pteronura Pteronura brasiliensis Mustelinés Arctonyx Arctonyx collaris Eira Eira barbara Galictis Galictis cuja, G. vittata Gulo Gulo gulo Ictonyx Ictonyx libyca, I. striatus Lyncodon Lyncodon patagonicus Martes americana, M. flavigula, M. foina, M. gwatkinsii, M. martes, M. Martes melampus, M. pennanti, M. zibellina Meles Meles anakuma, M. leucurus, M. meles Mellivora Mellivora capensis Melogale Melogale everetti, M. moschata, M. orientalis, M. personata Mustela africana, M. altaica, M. erminea, M. eversmanii, M. felipei, M. frenata, M. itatsi, M. kathiah, M. lutreola, M. lutreolina, M. nigripes, M. Mustela nivalis, M. nudipes, M. putorius, M. sibirica, M. strigidorsa, M. subpalmata Neovison Neovison macrodon, N. vison Poecilogale Poecilogale albinucha Taxidea Taxidea taxus Vormela Vormela peregusna

ii. Mode de vie

Certains genres sont terrestres, d’autres vivent dans les arbres et d’autres encore ont un mode de vie semi-aquatique, pour les Mustela, voire même totalement aquatique, pour les Lutra, Lontra, Petronura et Enhydra. Les Mustélidés sont principalement solitaires et ne forment des couples que pour la période de reproduction (Kollias et Fernandez-Moran, 2015).

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Les régimes alimentaires sont également variés. En effet, plusieurs genres sont strictement carnivores, comme les Mustela, Vormela, Poecilogale ou Martes, alors que d’autres sont omnivores, comme les Eira ou Melivora par exemple, ou encore piscivores, comme les Lontra ou les Pteronura (Kollias et Fernandez-Moran, 2015).

g. Les Méphitidés

i. Présentation de la famille

Dans la littérature, cette famille est souvent associée aux Mustélidés mais, selon certains auteurs, elle doit être distinguée. Elle comprend les genres indiqués dans le tableau 14. On les retrouve du Canada jusqu’au centre de l’Amérique du Sud. Les Mydaus, quant à eux, vivent principalement en Indonésie et aux Philippines. Ce sont des animaux pesant entre 200g et 4,5kg (Wund, 2005).

Tableau 14 : Classification des Méphitidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Méphitidés Conepatus Conepatus chinga, C. humboldtii, C. leuconotus, C. semistriatus

Mephitis Mephitis macroura, M. mephitis Mydaus Mydaus javanensis, M. marchei Spilogale Spilogale angustifrons, S. gracilis, S. putorius, S. pygmaea

ii. Mode de vie

Les Méphitidés sont solitaires, sauf en période de reproduction au cours de laquelle les mâles peuvent être agressifs entre eux. Ils sont tous nocturnes et omnivores (Wund, 2005).

h. Les Procyonidés

i. Présentation de la famille

Les Procyonidés sont une famille de Carnivores dont les genres sont représentés dans le tableau 15 ci-dessous. La figure 11 en montre un exemple (Oxford, 2015a). Elle regroupe des individus de tailles petite à moyenne dont les poids varient de 1kg à 12kg (Ramsay, 2015).

Figure 11 : Photographie d'un

Potos flavus (Oxford, 2015a)

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Tableau 15 : Classification des Procyonidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Procyonidés Bassaricyon Bassaricyon alleni, B. beddardi, B. gabbii, B. lasius, B. pauli Bassariscus Bassariscus astutus, B. sumichrasti Nasua Nasua narica, N. nasua Nasuella Nasuella olivacea Potos Potos flavus Procyon Procyon cancrivorus, P. lotor, P. pygmaeus

On retrouve ces espèces principalement en Amérique du Sud, Centrale et du Nord. Ce sont des animaux grimpeurs, arboricoles, qui vivent dans des habitats très variés. Ils possèdent une longue queue les aidant lors de leurs déplacements (Ramsay, 2015).

ii. Mode de vie

Les animaux de cette famille sont nocturnes, exceptés les Nasua narica, mais peu d’informations sont disponibles sur les modes de vie de certains genres (Ramsay, 2015). Les espèces du genre Procyon vivent habituellement de manière solitaire, ne se retrouvant que pour la saison de reproduction, alors que les genres Nasua et Nasuella vivent en groupes hiérarchisés et composés uniquement de femelles et de jeunes tandis que les mâles adultes restent isolés. Les Bassariscus semblent avoir un mode de vie intermédiaire puisque des couples persistent après la reproduction. Enfin, les Potos et Bassaricyon peuvent vivre en groupes ou isolés mais les informations sont limitées sur ces espèces (Reed-Smith et al., 2010a).

Ils sont généralement tous omnivores, se nourrissant de fruits et de végétaux notamment ainsi que d’insectes ; mais le Bassariscus astutus est le plus carnivore des Procyonidés pouvant manger de petites proies (Reed-Smith et al., 2010a ; Ramsay, 2015).

i. Ailuridés

i. Présentation de la famille

Cette famille n’est représentée que par un seul genre et une seule espèce : Ailurus fulgens. Il s’agit du panda roux et il est souvent inclus dans la famille des Procyonidés par de nombreux auteurs (Ramsay, 2015). La dentition des Ailurus est proche de celle des Procyonidés, expliquant leur proximité pour certains auteurs. De plus, le tractus digestif est caractéristique d’un Carnivore, c’est-à-dire un estomac simple, une absence de caecum et un tractus gastro-intestinal court, expliquant son appartenance aux Caniformes malgré un régime alimentaire tout à fait distinct (Weerman et Haelewyn-Desmoulins, 2015). On le retrouve, par opposition à la famille précédente, uniquement en Asie et particulièrement dans les régions du Népal, de l’Asie du Sud-Est et de la Chine centrale (Ramsay, 2015).

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ii. Mode de vie

Ce sont des animaux actifs au crépuscule et la nuit. Ils vivent souvent seuls mais peuvent être observés en couples ou en petit groupes (Weerman et Haelewyn-Desmoulins, 2015).

Même s’ils sont classés parmi les Carnivores, ils sont essentiellement herbivores avec 95% du régime alimentaire composés de bambou (Bambusa vulgaris). Ils peuvent être amenés à consommer quelques insectes et fruits (Weerman et Haelewyn-Desmoulins, 2015).

3. Les Carnivores féliformes

a. Les Félidés

i. Présentation de la famille

Les Félidés sont représentés par un grand nombre de genres répertoriés dans le tableau 16. Cette famille a la particularité de recenser la plus grande diversité de tailles puisque l’espèce la plus légère, Prionailurus rubiginosa, pèse 1kg contre 300kg pour la plus lourde, à savoir Panthera tigris. On les retrouve sur tout le globe terrestre, excepté en Antarctique et en Australie (Lamberski, 2015). La famille est divisée en deux grandes sous-familles : les Félinés et les Panthérinés (Wilson et Reeder, 2005).

Tableau 16 : Classification des Félidés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous -familles Genres Espèces Félinés Acinonyx Acinonyx jubatus Caracal Caracal caracal Catopuma Catopuma badia, C. temminckii Felis bieti, F. catus, F. chaus, F. manul, F. margarita, F. Felis nigripes, F. silvestris Leopardus braccatus, L. colocolo, L. geoffroyi, L. guigna, L. Leopardus jacobitus, L. pajeros, L. pardalis, L. tigrinus, L. wiedii Leptailurus Leptailurus serval Lynx Lynx canadensis, L. lynx, L. pardinus, L. rufus Pardofelis Pardofelis marmorata Prionailurus bengalensis, P. iriomotensis, P. planiceps, P. Prionailurus rubiginosus, P. viverrinus Profelis Profelis aurata Puma Puma concolor, P. yagouaroundi Pantherinés Neofelis Neofelis nebulosa Panthera Panthera leo, P. onca, P. pardus, P. tigris Uncia Uncia uncia

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ii. Mode de vie

Les Acinonyx sont plutôt des animaux nocturnes (Durant et al., 2015). Certaines espèces forment des groupes bien hiérarchisés tandis que d’autres sont solitaires. Les Acinonyx sont les seuls Félidés dont les femelles vivent seules, ou avec leurs petits, et les mâles sont solitaires ou peuvent être associés à 2 ou 3 individus (Durant et al., 2015).

Ce sont tous des carnivores mais dont les proportions varient en fonction de leur taille (Lamberski, 2015).

b. Les Viverridés

i. Présentation de la famille

Cette famille est souvent associée aux Procyonidés mais reste tout de même plus proche des Félidés. Elle est composée d’animaux de taille petite à moyenne vivant principalement dans les forêts. Les espèces sont également variées puisque leur poids varie de 1kg à plus de 60kg. On les retrouve principalement dans les régions tempérées et tropicales d’Eurasie et d’Afrique (Ramsay, 2015). Le tableau 17 regroupe l’ensemble des genres qui sont classés en plusieurs sous-familles. Les figures 12 et 13 suivantes montrent la diversité existante au sein de cette famille (Giesbers, 2015 ; Backer, 2018).

Figure 12 : Photographie d'un Prionodon linsang (Baker, 2018)

Figure 13 : Photographie d'un Arctictis binturong (Giesbers, 2015)

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Tableau 17 : Classification des Viverridés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-familles Genres Espèces Paradoxurinés Arctictis Arctictis binturong Arctogalidia Arctogalidia trivirgata Macrogalidia Macrogalidia musschenbroekii Paguma Paguma larvata Paradoxurus Paradoxurus hermaphroditus, P. jerdoni, P. zeylonensis Hémigalinés Chrotogale Chrotogale owstoni Cynogale Cynogale bennettii Diplogale Diplogale hosei Hemigalus Hemigalus derbyanus Prionodontinés Prionodon Prionodon linsang, P. pardicolor Viverrinés Civettictis Civettictis civetta Genetta abyssinica, G. angolensis, G. bourloni, G. cristata, G. Genetta genetta, G. johnstoni, G. maculata, G. pardina, G. piscivora, G. poensis, G. servalina, G. thierryi, G. tigrina, G. victoriae Poiana Poiana leightoni, P. richardsonii Viverra Viverra civettina, V. megaspila, V. tangalunga, V. zibetha Viverricula Viverricula indica

ii. Mode de vie

La plupart des espèces de cette famille est nocturne, sauf Arctictis qui peut également vivre le jour (Reed-Smith et al., 2010b). Arctictis est le genre le plus social des Viverridés car il peut vivre en groupe, en couple ou seul. Les autres espèces sont solitaires ou forment des couples (Reed-Smith et al., 2010b).

Les Viverridés sont tous carnivores, sauf les Civettictis, Chrotogale, Paguma, Viverra et les Poiana qui sont omnivores (Reed-Smith et al., 2010b). Arctictis binturong est l’espèce la plus frugivore de toute cette famille mais mange également des petites proies (Reed-Smith et al., 2010b ; Ramsay, 2015).

c. Les Eupléridés

i. Présentation de la famille

Certaines espèces de cette famille sont souvent associées aux Viverridés (Ramsay, 2015). Elle est divisée en deux sous-familles colligées dans le tableau 18 suivant.

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Elles sont toutes retrouvées sur l’île de Madagascar (Hawkins, 2015a ; Hawkins, 2015b ; Hawkins, 2015c ; Hawkins, 2015d ; Hawkins, 2016a ; Hawkins, 2016b ; Hawkins, 2016c ; Hawkins, 2016d).

Tableau 18 : Classification des Eupléridés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-familles Genres Espèces Euplérinés Cryptoprocta Cryptoprocta ferox Eupleres Eupleres goudotii Fossa Fossa fossana Galidiinés Galidia Galidia elegans Galidictis Galidictis fasciata, G. grandidieri Mungoticis Mungotictis decemlineata Salanoia Salanoia concolor

ii. Mode de vie

Toutes les espèces de cette famille sont nocturnes, sauf Galidia, Mungotictis et Salanoia qui sont diurnes. Elles sont le plus souvent solitaires même si certaines peuvent vivre en couple comme Galigia et Salanoia. Seul Mungotictis forme des groupes de 6 à 8 individus.

Elles semblent toutes être carnivores, consommant des petites proies présentes dans les forêts où elles vivent. (Hawkins, 2015b ; Hawkins, 2015c ; Hawkins, 2015d ; Hawkins, 2016a ; Hawkins, 2016b ; Hawkins, 2016c ; Hawkins, 2016d).

d. Les Nandiniidés Figure 14 : Photographie d'un i. Présentation de la famille Nandinia binotata (Jabruson, 2015) Cette famille, peu connue, ne regroupe qu’un seul genre et une seule espèce : Nandinia binotata (Wilson et Reeder, 2005). La photographie 14 suivante permet de visualiser un individu de cette espèce (Jabruson, 2015). Elle est répartie dans toute l’Afrique aussi bien dans les montagnes que les plaines (Gaubert et al., 2015).

ii. Mode de vie

Cette espèce est solitaire et principalement nocturne (Kotelnicki, 2014).

Elle est frugivore mais peut également se nourrir de vertébrés et d’insectes (Gaubert et al., 2015).

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e. Les Herpestidés

i. Présentation de la famille

Cette famille est souvent associée à celle des Viverridés, tout comme les Eupléridés, de par leurs ressemblances mais ses représentants sont plus petits avec des poids variant de 200g à 5kg (Henry et al., 2011). De plus, elle forme un groupe composé de nombreuses espèces présentées dans le tableau 19. Ces espèces animales sont retrouvées en Asie du Sud et du Sud-Est ainsi qu’en Afrique (Henry et al., 2011).

Tableau 19 : Classification des Herpestidés (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces

Herpestidés Atilax Atilax paludinosus Bdeogale Bdeogale crassicauda, B. jacksoni, B. nigripes Crossarchus Crossarchus alexandri, C. ansorgei, C. obscurus, C. platycephalus Cynictis Cynictis penicillata Dologale Dologale dybowskii Galerella Galerella flavescens, G. ochracea, G. pulverulenta, G. sanguinea Helogale Helogale hirtula, H. parvula Herpestes brachyurus, H. edwardsi, H. fuscus, H. ichneumon, H. Herpestes javanicus, H. naso, H. semitorquatus, H. smithii, H. urva, H. vitticollis Ichneumia Ichneumia albicauda Liberiictis Liberiictis kuhni Mungos Mungos gambianus, M. mungo Paracynictis Paracynictis selousi Rhynchogale Rhynchogale melleri Suricata Suricata suricatta

ii. Mode de vie

Les modes de vie sont très variés selon les genres. En effet, Helogale, Mungos, Suricata, Liberiictis sont diurnes alors que Bdeogale et Ichneumia sont strictement nocturnes. En ce qui concerne les autres genres, ils ont un mode de vie mixte à la fois nocturne et diurne mais dans des proportions différentes : Atilax, Crossarchus, Cynictis, Galerella et Herpestes vivent majoritairement le jour alors que les autres sont actifs plutôt la nuit (Henry et al., 2011). De même, certains genres vivent en groupes, comme Cynictis, Helogale, Mungos, Suricata, Liberiictis, alors que d’autres sont solitaires, à l’instar de Galerella, Bdeogale, Ichneumia et Atilax.

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Les autres espèces ont des modes de vie variables, solitaire, en couple ou en groupe (Henry et al., 2011).

f. Les Hyénidés

i. Présentation de la famille

Cette famille est composée de seulement trois genres et un faible nombre d’espèces, regroupés dans le tableau 20, que l’on retrouve principalement en Afrique mais aussi en Asie du Sud et centrale pour l’espèce Hyaena hyaena. Les gabarits varient de 9 à 90kg (Suedmeyer, 2015).

Tableau 20 : Classification des Hyénidés (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces Hyénidés Crocuta Crocuta crocuta Hyaena Hyaena brunnea, H. hyaena Proteles Proteles cristata

ii. Mode de vie

Chaque espèce possède ses propres caractéristiques. En effet, les représentants du genre Crocuta forment des clans matriarcaux où les femelles sont nettement dominantes et les mâles souvent nomades. Hyaena brunnea vit en groupes de petite taille et est nocturne. Hyaena hyaena est solitaire ou forme des groupes et est active uniquement la nuit. Enfin, Proteles est solitaire et plutôt nocturne (Suedmeyer, 2015).

Toutes ces espèces sont carnivores. Cependant, les hyènes du genre Hyaena peuvent également se nourrir de quelques végétaux ou fruits dans des terres arides et Proteles a la particularité de manger presque exclusivement des termites (Termitoidea), agrémentés de quelques rongeurs et de charognes (Suedmeyer, 2015).

4. Les Artiodactyles

L’ordre des Artiodactyles comprend de nombreuses familles, à savoir les Bovidés, les Antilocapridés, les Cervidés, les Moschidés, les Tragulidés, les Girafidés, les Camélidés, les Hippopotamidés, les Suidés et les Tayassuidés (Wilson et Reeder, 2005). Le terme Artiodactyle désigne un ongulé ayant un nombre pair de doigts à chaque membre (Garnier et Vinciguerra, 2004).

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a. Les Bovidés

i. Présentation de la famille

Il s’agit d’une très grande famille composée de huit sous-familles regoupées dans le tableau 21. La diversité morphologique est importante puisque la plus petite espèce, Neotragus pygmaeus, pèse 1,5kg contre 1,2 tonnes pour le plus gros des Bovidés, Bubalus bubalis. La caractéristique commune à tous les individus de cette famille est la présence de cornes composées de kératine que les animaux gardent toute leur vie (Wolfe, 2015). On retrouve ces espèces en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique (Wolfe, 2015 ; Weber, 2015).

Tableau 21 : Classification des Bovidés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-familles Genres Espèces Aepycérotinés Aepyceros Aepyceros melampus Alcélaphinés Alcelaphus Alcelaphus buselaphus, A. caama, A. lichtensteinii Beatragus Beatragus hunteri Connochaetes Connochaetes gnou, C. taurinus Damaliscus Damaliscus korrigum, D. lunatus, D. pygargus, D. superstes Antilopinés Ammodorcas Ammodorcas clarkei Antidorcas Antidorcas marsupialis Antilope Antilope cervicapra Dorcatragus Dorcatragus megalotis Eudorcas Eudorcas rufifrons, E. rufina, E. thomsonii Gazella arabica, G. bennettii, G. cuvieri, G. dorcas, G. erlangeri, G. Gazella gazella, G. leptoceros, G. saudiya, G. spekei, G. subgutturosa Litocranius Litocranius walleri Madoqua Madoqua guentheri, M. kirkii, M. piacentinii, M. saltiana Nanger Nanger dama, N. granti, N. soemmerringii Neotragus Neotragus batesi, N. moschatus, N. pygmaeus Oreotragus Oreotragus oreotragus Ourebia Ourebia ourebi Procapra Procapra gutturosa, P. picticaudata, P. przewalskii Raphicerus Raphicerus campestris, R. melanotis, R. sharpei Saiga Saiga borealis, S. tatarica Bovinés Bison Bison bison, B. bonasus Bos Bos frontalis, B. grunniens, B. javanicus, B. sauveli, B. taurus Boselaphus Boselaphus tragocamelus Bubalus Bubalus bubalis, B. depressicornis, B. mindorensis, B. quarlesi Pseudoryx Pseudoryx nghetinhensis Syncerus Syncerus caffer Taurotragus Taurotragus derbianus, T. oryx Tetracerus Tetracerus quadricornis Tragelaphus angasii, T. buxtoni, T. eurycerus, T. imberbis, T. scriptus, Tragelaphus T. spekii, T. strepsiceros Caprinés Ammotragus Ammotragus lervia Budorcas Budorcas taxicolor

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Capra caucasica, C. falconeri, C. hircus, C. ibex, C. nubiana, C. Capra pyrenaica, C. sibirica, C. walie Capricornis crispus, C. milneedwardsii, C. rubidus, C. sumatraensis, Capricornis C. swinhoei, C. thar Hemitragus Hemitragus hylocrius, H. jayakari, H. jemlahicus Naemorhedus Naemorhedus baileyi, N. caudatus, N. goral, N. griseus Oreamnos Oreamnos americanus Ovibos Ovibos moschatus Ovis Ovis ammon, O. aries, O. canadensis, O. dalli, O. nivicola Pantholops Pantholops hodgsonii Pseudois Pseudois nayaur, P. schaeferi Rupicapra Rupicapra pyrenaica, R. rupicapra Cephalophus adersi, C. brookei, C. callipygus, C. dorsalis, C. jentinki, Céphalophinés Cephalophus C. leucogaster, C. natalensis, C. niger, C. nigrifrons, C. ogilbyi, C. rufilatus, C. silvicultor, C. spadix, C. weynsi, C. zebra Philantomba Philantomba maxwellii, P. monticola Sylvicapra Sylvicapra grimmia Hippotraginés Addax Addax nasomaculatus Hippotragus Hippotragus equinus, H. leucophaeus, H. niger Oryx Oryx beisa, O. dammah, O. gazella, O. leucoryx Réduncinés Kobus Kobus ellipsiprymnus, K. kob, K. leche, K. megaceros, K. vardonii Pelea Pelea capreolus Redunca Redunca arundinum, R. fulvorufula, R. redunca

ii. Mode de vie

Toutes ces espèces sont des ruminants herbivores (Wolfe, 2015 ; Weber, 2015). Les sous-familles des Antilopinés, Aepycérotinés, Alcélaphinés, Réduncinés, certains Hippotraginés et Bovinés sont grégaires et forment des groupes alors que les Céphalophinés vivent en paires ou seuls. Certains genres sont plus territoriaux que d’autres (Kendall et Rieches, 1999 ; Kendall et Rieches, 2000 ; Aubery et Rieches, 2001 ; Joseph, 2004 ; Estes, 2012). Les genres Tragelaphus, Madoqua, Ourebia, Raphicerus, Oreotragus et Neotragus sont tous solitaires, plus ou moins territoriaux (Estes, 2012).

b. Les Antilocapridés

i. Présentation de la famille

Cette famille ne comprend qu’une seule espèce : Antilocapra americana, visible sur la figure 15 (Jones, 2015b). Cette dernière n’est pas classée parmi les Bovidés car leurs cornes, contrairement à celles de ces derniers, tombent et repoussent chaque année (Wolfe, 2015). Ces animaux pèsent entre 35 et 70kg selon l’âge et le sexe (Krejci et Dewey, 2009). On retrouve cette espèce uniquement sur le continent américain, principalement du sud du Canada au nord du Mexique (Wolfe, 2015). Figure 15 : Photographie

d'une Antilocapra americana (Jones, 2015b)

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ii. Mode de vie

Les Antilocapridés sont également des herbivores (Wolfe, 2015). Ils vivent généralement en petits groupes mais forment de grands troupeaux en hiver (IUCN SSC Antelope Specialist Group, 2016).

c. Les Cervidés

i. Présentation de la famille

Cette famille est composée de nombreuses espèces réparties en trois sous-familles (tableau 22). La variation morphologique est très importante puisque les plus petits spécimens pèsent une dizaine de kilogrammes contre 600kg pour les Cervidés les plus imposants. De plus, cette famille est caractérisée par la présence des bois chez tous les mâles, sauf chez les Hydropotes, qui tombent tous les ans. Ces derniers ont également la particularité de posséder des canines supérieures allongées (Masters et Flach, 2015). On les retrouve principalement en Asie, en Europe, en Amérique et également en Afrique (Masters et Flach, 2015).

Tableau 22 : Classification des Cervidés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-familles Genres Espèces Capréolinés Alces Alces alces, A. americanus Blastocerus Blastocerus dichotomus Capreolus Capreolus capreolus, C. pygargus Hippocamelus Hippocamelus antisensis, H. bisulcus Mazama americana, M. bororo, M. bricenii, M. chunyi, M. Mazama gouazoubira, M. nana, M. pandora, M. rufina, M. temama Odocoileus Odocoileus hemionus, O. virginianus Ozotoceros Ozotoceros bezoarticus Pudu Pudu mephistophiles, P. puda Rangifer Rangifer tarandus Cervinés Axis Axis axis, A. calamianensis, A. kuhlii, A. porcinus Cervus Cervus elaphus, C. nippon Dama Dama dama Elaphodus Elaphodus cephalophus Elaphurus Elaphurus davidianus Muntiacus atherodes, M. crinifrons, M. feae, M. gongshanensis, Muntiacus M. muntjak, M. puhoatensis, M. putaoensis, M. reevesi, M. rooseveltorum, M. truongsonensis, M. vuquangensis Przewalskium Przewalskium albirostris Rucervus Rucervus duvaucelii, R. eldii, R. schomburgki Rusa Rusa alfredi, R. marianna, R. timorensis, R. unicolor Hydropotinés Hydropotes Hydropotes inermis

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ii. Mode de vie

Toutes les espèces de cette famille sont des ruminants herbivores (Masters et Flach, 2015). Ils sont très grégaires et vivent en troupeaux au sein desquels les mâles sont souvent isolés des femelles en dehors de la période de reproduction (De Vos et al., 1982).

d. Les Moschidés

i. Présentation de la famille

La position de cette famille dans la classification n’est pas encore claire et elle est souvent considérée comme une sous- famille des Cervidés. Elle est composée d’individus de taille moyenne que l’on retrouve principalement en Asie. De plus, ils sont dépourvus de bois, par comparaison aux Cervidés, mais ils possèdent des canines supérieures allongées caractéristiques, comme le montre la figure 16 (Maleev, 2015), (Masters et Flach, 2015). Un seul genre est décrit dans cette famille, Moschus, rassemblant plusieurs espèces : Moschus anhuiensis, M. berezovskii, M. chrysogaster, M. cupreus, M. fuscus, M. Figure 16 : Photographie d'un leucogaster et M. moschiferus (Wilson et Reeder, 2005). Moschus moschiferus (Maleev, 2015) ii. Mode de vie

Ces animaux sont également tous herbivores (Masters et Flach, 2015). Ils semblent être plutôt nocturnes et vivent en solitaires, même si parfois des petits groupes ont été observés, mais peu d’informations sont disponibles sur ces animaux (Green et Kattel, 1997).

e. Les Tragulidés

i. Présentation de la famille

D’après Masters et Flach, cette famille doit être différenciée des deux précédentes, même si elle présente des similitudes avec les Moschidés comme les canines supérieures allongées et l’absence de bois et avec les Cervidés puisque ce sont des ruminants. Cependant, leurs représentants partagent également des points communs avec les Porcs et les Hippopotames comme la persistance des deuxièmes et quatrièmes métacarpes et métartases. Ceci signifie qu’ils possèdent quatre doigts à chaque membre. Ces animaux sont également caractérisés par des poids variant de 1,5kg à 16kg (Masters et Flach, 2015). La composition de la famille est présentée dans le tableau 23 ci-dessous. On retrouve ces espèces en Asie et en Afrique (Masters et Flach, 2015).

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Tableau 23 : Classification des Tragulidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Tragulidés Hyemoschus Hyemoschus aquaticus Moschiola Moschiola meminna Tragulus javanicus, T. kanchil, T. napu, T. nigricans, T. Tragulus versicolor, T. williamsoni

ii. Mode de vie

Relativement peu d’informations sont disponibles sur ces espèces. Elles sont nocturnes et vivent en solitaires (Myers, 2001). Elles sont également herbivores comme les familles précédentes (Myers, 2001).

f. Les Giraffidés

i. Présentation de la famille

Cette famille ne comprend que deux genres : Giraffa et Okapia, ainsi que deux espèces qui sont Giraffa camelopardalis et Okapia johnstoni (Wilson et Reeder, 2005). On retrouve les Giraffa et Okapia exclusivement en Afrique. Les premiers, de grande taille, pèsent entre 850kg et presque 2 tonnes alors que les seconds, nettement plus petits, font entre 200 et 300kg (Bertelsen, 2015).

ii. Mode de vie

Les spécimens du genre Giraffa sont des animaux sociables qui vivent en groupes alors que Okapia vit isolé, en couple ou forme de petits groupes familiaux et est actif la nuit (Bertelsen, 2015). Les deux genres sont herbivores, Giraffa est connu pour se nourrir en grande partie de feuilles d’Acacias (Acacia) mais Okapia consomment diverses espèces de feuilles (Bertelsen, 2015).

g. Les Camélidés

i. Présentation de la famille

Les espèces composant cette famille sont répertoriées dans le tableau 24 suivant. Il s’agit d’animaux relativement imposants puisqu’ils pèsent entre 38kg et 1,5 tonnes. On les retrouve principalement en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient pour les animaux du genre Camelus et en Amérique du Sud pour ceux appartenant aux genres Lama et Vicugna (Bravo, 2015). Les Camélidés ont la particularité de posséder un estomac en trois compartiments leur permettant d’avoir une digestion similaire à celle des ruminants mais plus efficace pour l’extraction des protéines et de l’énergie. Cependant, ce ne sont pas des ruminants sensu stricto (Fowler, 2010).

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Tableau 24 : Classification des Camélidés (Wilson et Reeder, 2005 ; Bravo, 2015)

Famille Genres Espèces Camélidés Camelus Camelus bactrianus, C. dromedarius Lama Lama glama, L. guanicoe Vicugna Vicugna vicugna, V. pacos

ii. Mode de vie

Ce sont des animaux sociables qui vivent en groupes et qui sont herbivores (Bravo, 2015).

h. Les Hippopotamidés

i. Présentation de la famille

Seulement deux genres et deux espèces composent les Hippopotamidés : Hexaprotodon liberiensis, dorénavant dénommé Choeropsis liberiensis, que l’on retrouve en Afrique de l’Ouest, et Hippopotamus amphibius, vivant principalement en Afrique sub-saharienne. Les premiers pèsent entre 160kg et 350kg alors que les seconds peuvent atteindre les 3 tonnes. Ils ont également la particularité, par opposition avec les autres Artiodactyles, de posséder quatre orteils fonctionnels (Walzer et Stalder, 2015).

ii. Mode de vie

Les représentants du genre Hippopotamus ont un mode de vie amphibie, c’est-à-dire qu’ils restent dans l’eau pendant la journée, en groupe, puis sortent la nuit et se déplacent en solitaire. A l’inverse, Choeropsis est moins grégaire et vit soit seul soit en couple. De plus, il fréquente préférentiellement les marécages ou les bords des rivières (Walzer et Stalder, 2015).

Ce sont des pseudo-ruminants herbivores stricts car, s’ils ont un estomac en quatre parties, ils ne ruminent pas (Walzer et Stalder, 2015).

i. Les Suidés

i. Présentation de la famille

La particularité de cette famille est l’existence d’une seule sous-famille, Suinae, mais qui est divisée en quatre tribus, décrites dans le tableau 25 ci-dessous, elles-mêmes composées de plusieurs genres (Sutherland-Smith, 2015). Ces animaux sont retrouvés en Asie, en Afrique et en Europe. Leurs gabarits sont proches puisqu’ils pèsent entre 50kg et 275kg, sauf pour les plus petits représentants qui ne dépassent pas les 10kg. Ces espèces présentent une caractéristique particulière, à savoir la présence de défenses (Sutherland-Smith, 2015).

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Tableau 25 : Classification des Suidés (Wilson et Reeder, 2005)

Tribus Genres Espèces Sus ahoenobarbus, S. barbatus, S. bucculentus, S. cebifrons, S. Suini Sus celebensis, S. oliveri, S. philippensis, S. salvanius, S. scrofa, S. verrucosus Babyrousa babyrussa, B. bolabatuensis, B. celebensis, B. Babyrousini Babyrousa togeanensis

Phacochoerini Phacochoerus Phacochoerus aethiopicus, P. africanus Hylochoerus Hylochoerus meinertzhageni Potamochoerini Potamochoerus Potamochoerus larvatus, P. porcus

ii. Mode de vie

Les individus vivent en groupes mais les mâles restent seuls après la saison de reproduction et les femelles avec leurs petits forment des hardes (Sutherland-Smith, 2015). Ce ne sont pas des ruminants mais des omnivores se nourrissant de feuilles, herbes, racines, fruits et autres mais également d’invertébrés et de petits vertébrés (Sutherland-Smith, 2015).

j. Les Tayassuidés

i. Présentation de la famille

Cette famille n’est composée que de trois genres et trois espèces : Catagonus wagneri, Pecari tajacu et Tayassu pecari (Wilson et Reeder, 2005). On ne les retrouve qu’en Amérique du Sud et ils sont nettement plus petits que les Suidés avec des poids variant de 15kg à 43kg (Sutherland-Smith, 2015).

ii. Mode de vie

Ils présentent les mêmes caractéristiques que les Suidés (Sutherland-Smith, 2015).

5. Les Périssodactyles

Cet ordre est à différencier des Artiodactyles par la morphologie des pieds mais également par le système digestif. Il comprend les Equidés, les Tapiridés et les Rhinocérotidés (Janssen et Allen, 2015). Le terme Périssodactyle désigne un Mammifère ongulé dont le pied présente un doigt médian prédominant et repose sur le sol par un nombre impair de doigts (Garnier et Vinciguerra, 2004).

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a. Les Equidés

i. Présentation de la famille

Il s’agit d’une petite famille composée d’un seul genre Equus mais de plusieurs espèces : Equus asinus, E. burchellii, E. caballus, E. grevyi, E. hemionus, E. kiang, E. quagga, E. zebra (Wilson et Reeder, 2005). A l’état sauvage, on les retrouve principalement en Asie, notamment en Mongolie où ils ont été réintroduits, ainsi qu’en Afrique. Ils sont relativement homogènes sur le plan morphologique puisqu’ils pèsent entre 175kg et 450kg (Janssen et Allen, 2015).

ii. Mode de vie

Ce sont des animaux grégaires qui vivent en groupes et qui sont herbivores, s’alimentant d’herbacées et de fourrages divers (Janssen et Allen, 2015).

b. Les Tapiridés

i. Présentation de la famille

Cette famille ne compte qu’un seul genre, Tapirus, et seulement quatre espèces : Tapirus bairdii, T. indicus, T. pinchaque et T. terrestris. Ce sont des animaux lourds, de 135 à 430kg. On les retrouve en Amérique du Nord et du Sud ainsi qu’en Asie (Zimmerman et Hernandez, 2015). La figure 17 présente un Tapirus bairdii (Oxford, 2015b). Figure 17 : Photographie d'un ii. Mode de vie Tapirus bardaii (Oxford, 2015b)

Ce sont des animaux nocturnes et plus particulièrement crépusculaires, qui vivent en solitaire (Zimmerman et Hernandez, 2015). Ils sont également herbivores (Barongi et al., 2013).

c. Les Rhinocérotidés

i. Présentation de la famille

Les Rhinocérotidés sont composés de quatre genres tous caractérisés par la présence d’une ou deux cornes de kératine (Miller et Buss, 2015). On dénombre cinq espèces : Ceratotherium simum, Dicerorhinus sumatrensis, Diceros bicornis, Rhinoceros sondaicus et Rhinoceros unicornis (Wilson et Reeder, 2005). Ils pèsent entre 600kg et 2,2 tonnes selon l’espèce. On les retrouve en Afrique et en Asie (Metrione et Eyres, 2014).

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ii. Mode de vie

Ce sont tous des animaux plutôt solitaires, plus ou moins territoriaux et actifs pendant la journée. De plus, ils sont tous herbivores (Metrione et Eyres, 2014).

6. Les Rongeurs

L’ordre des Rongeurs est composé de plusieurs sous-ordres : Anomaluromorphes, Castorimorphes, Hystricomorphes, Myomorphes et Sciuromorphes (Wilson et Reeder, 2005).

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre comprend, à lui seul, plus de 2 200 espèces et 30 familles correspondant presque à la moitié de la classe des Mammifères placentaires (Yarto-Jaramillo, 2015). Nous ne retiendrons ici qu’une classification simplifiée sans citer l’ensemble des espèces existantes (Tableau 26). Leurs représentants sont retrouvés dans le monde entier, sauf en Antarctique, et dans tous les environnements aussi bien semi-aquatiques, pour les Hydrochoeris, que terrestres, pour les Myoprocta, ou encore arboricoles, pour les Muscardinus. Il s’agit d’un ordre très hétérogène en gabarit, les plus petits animaux pesant quelques grammes, comme Salpingotulus michaelis, contre 66kg pour les plus imposants, comme Hydrochoeris hydrochoeris. Ils possèdent tous des incisives à croissance continue et sont tous dépourvus de canines (Yarto-Jaramillo, 2015).

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Tableau 26 : Classification simplifiée des Rongeurs (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-ordres Familles Quelques exemples de genres Anomaluridae Rufa Anomaluromorphes Pedetidae Pedetes Castoridae Castor Castorimorphes Heteromyidae Dipodomys Geomyidae Cratogeomys Capromyidae Capromys Ctenodactylidae Ctenodactylus Bathyergidae Bathyergus Hystricidae Hystrix Petromuridae Petromus Thryonomyidae Tryonomys Erethizontidae Coendou, Sphiggurus Chinchillidae Chinchilla, Lagostomus Dinomyidae Dinomys Hystricomorphes Caviidae Cavia, Dolichotis, Kerodon, Hydrochoeris Dasyproctidae Dasyprocta, Myoprocta Cuniculidae Cuniculus Ctenomyidae Ctenomys Octodontidae Octodon Abrocomidae Abrocoma Echimyidae Dactylomys Myocastoridae Myocastor Heptaxodontidae Clidomys Dipodidae Allactaga Platacanthomyidae Platacanthomys Spalacidae Eospalax Myomorphes Calomyscidae Calomyscus Nesomyidae Beamys Cricetidae Ondatra Muridae Mesocricetus, Mus, Rattus Aplodontiidae Aplodontia Sciuromorphes Gliridae Muscardinus Sciuridae Ratufa, Sciurus, Marmota, Cynomys

ii. Mode de vie

La majorité des Rongeurs est nocturne, notamment les espèces de Pedetidae, Hystricidae, Castoridae, Chinchillidae et Dinomyidae. D’autres au contraire sont diurnes, comme par exemple Caviidae, Dasyproctidae, Sciuridae, Myocastoridae et Octodontidae (Yarto-Jaramillo, 2015). Certains vivent seuls, comme Mesocricetus, d’autres en groupes, comme Cavia et Octodon par exemple, et d’autres encore en harem, comme Chinchilla avec un mâle pour 5 à 6 femelles (Pignon, 2016a).

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Ils sont presque tous omnivores mais certains sont plutôt herbivores, comme Hydrochoeris ou Chinchilla par exemple, d’autres encore sont frugivores à l’instar de Dasyprocta et certains sont carnivores, notamment Hydromys (Yarto-Jaramillo, 2015).

7. La sous-classe des Marsupiaux

Tableau 27 : Présentation de la classification des Marsupiaux (Wilson et Reeder, 2005)

Classe Sous-classe Ordres Didelphimorphia Paucituberculata Microbiotheria Mammifères Marsupiaux Notoryctemorphia Dasyuromorphia Peramelemorphia Diprotodontia

i. Présentation de la sous-classe

Dans cette partie, nous avons décidé de réunir et de décrire plusieurs familles sous le terme de Marsupiaux en raison du grand nombre d’espèces composant cette sous-classe de Mammifères. Cette dernière est divisée en sept ordres, cités dans le tableau 27, eux-mêmes subdivisés en de nombreuses familles comprenant différents genres, comme le montre le tableau 28 (Vogelnest, 2015). Ce sont des animaux que l’on retrouve dans tous les environnements, aussi bien en forêts que dans les déserts ou les régions montagneuses, mais qui sont localisés en Australie, Amérique du Nord et du Sud ainsi qu’en Asie (Vogelnest, 2015). Au regard du grand nombre d’individus recensés, les gabarits sont également très variés puisque les plus petits ne pèsent que quelques grammes, comme Burramys parvus par exemple, contre 85kg pour les plus imposants, comme les mâles de Macropus giganteus (Vogelnest, 2015).

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Tableau 28 : Classification simplifiée des Marsupiaux (Wilson et Reeder, 2005)

Ordres Familles Exemples de genres Didelphimorphia Didelphidae Didelphis Paucituberculata Caenolestidae Caenolestes Microbiotheria Microbiotheriidae Dromiciops Notoryctemorphia Notoryctidae Notoryctes Thylacinidae Thylacinus Dasyuromorphia Myrmecobiidae Myrmecobius Dasyuridae Dasyurus, Sarcophilus Thylacomyidae Macrotis Peramelemorphia Chaeropodidae Chaeropus Peramelidae Perameles Phascolarctidae Phascolarctos Vombatidae Vombatus Burramyidae Burramys Phalangeridae Phalanger Pseudocheiridae Petropseudes Diprotodontia Petauridae Dactylopsila Tarsipedidae Tarsipes Acrobatidae Acrobates Hypsiprymnodontidae Hypsiprymnodon Potoroidae Aepyprymnus Macropodidae Macropus, Petrogale

ii. Mode de vie

Les modes de vie sont aussi très variables : certains genres sont arboricoles, comme Phascolarctos, d’autres terrestres, comme Didelphis, mais une seule espèce est aquatique, Chironectes minimus appartenant aux Didelphidae (National Health and Medical Research Council, 2014 ; Vogelnest, 2015). De même, la plupart des Marsupiaux est nocturne, par exemple les genres Perameles ou Macrotis, ou du moins crépusculaire et quelques-uns sont diurnes, notamment Myrmecobius (Vogelnest, 2015). Certains genres sont solitaires, comme Phascolarctos et Myrmecobius, alors que d’autres vivent en groupe, comme Macropus, ou en couple, comme Sarcophilus (National Health and Medical Research Council, 2014). De plus, les régimes alimentaires dépendent du genre considéré. Diprotodontia est herbivore et tous les autres sont soit carnivores soit omnivores (Vogelnest, 2015).

8. Les Lagomorphes

Cet ordre comprend deux familles : les Léporidés et les Ochotonidés. Il diffère des Rongeurs par la présence d’une seconde paire d’incisives supérieures (Graham, 2015).

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a. Les Léporidés

i. Présentation de la famille

Cette famille comprend de nombreux genres et espèces regroupés dans le tableau 29 ci- dessous. Ils sont répartis sur l’ensemble du globe et possèdent une petite queue (Graham, 2015).

Tableau 29 : Classification des Léporidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Léporidés Brachylagus Brachylagus idahoensis Bunolagus Bunolagus monticularis Caprolagus Caprolagus hispidus Lepus brachyurus, L. californicus, L. callotis, L. capensis, L. corsicanus, L. flavigularis, L. granatensis, L. habessinicus, L. oiostolus, L. saxatilis, L. townsendii, L. yarkandensis, L. arcticus, L. othus, L. timidus, L. Lepus alleni, L. americanus, L. insularis, L. tibetanus, L. tolai, L. castroviejoi, L. comus, L. coreanus, L. europaeus, L. mandshuricus, L. starcki, L. fagani, L. microtis, L. hainanus, L. nigricollis, L. peguensis, L. sinensis Nesolagus Nesolagus netscheri, N. timminsi Oryctolagus Oryctolagus cuniculus Pentalagus Pentalagus furnessi Poelagus Poelagus marjorita Pronolagus Pronolagus crassicaudatus, P. randensis, P. rupestris Romerolagus Romerolagus diazi Sylvilagus dicei, S. insonus, S. mansuetus, S. audubonii, S. cognatus, S. cunicularius, S. floridanus, S. graysoni, S. nuttallii, S. obscurus, S. Sylvilagus robustus, S. transitionalis, S. aquaticus, S. brasiliensis, S. palustris, S. varynaensis, S. bachmani

ii. Mode de vie

Certains genres, comme Sylvilagus et Oryctolagus, vivent en groupe alors que d’autres, tels que Lepus, sont solitaires. Ils sont tous herbivores (Graham, 2015).

b. Les Ochotonidés

i. Présentation de la famille

Cette famile ne comprend qu’un seul genre, Ochotona, mais de nombreuses espèces : Ochotona cansus, visible sur la figure 18 (Holmes, 2015), O. curzoniae, O. dauurica, O. huangensis, O. nubrica, O. pusilla, O. rufescens, O. thibetana, O. thomasi, O. alpina, O. argentata, O. collaris, O. hoffmanni, O. hyperborea, O. pallasi, O. princeps, O. turuchanensis, O. erythrotis, O. forresti, O. Figure 18 : Photographie d'un gaoligongensis, O. gloveri, O. himalayana, O. iliensis, O. koslowi, O. Ochotona cansus (Holmes, 2015)

61 ladacensis, O. macrotis, O. muliensis, O. nigritia, O. roylei et O. rutila (Wilson et Reeder, 2005). Les pikas se retrouvent principalement en Eurasie et en Amérique du Nord. Ce sont des animaux de petite taille pesant entre 125g et 400g dépourvus de queue (Graham, 2015).

ii. Mode de vie

Les Ochotinidés sont des animaux sociaux, certains constituent notamment de grandes colonies. Ils sont diurnes et tous herbivores (Graham, 2015).

9. Les Pholidotes, les Tatous et les Pilosa

En raison des caractéristiques communes retrouvées pour ces trois ordres, nous avons décidé de les associer au sein d’une même partie.

a. Les Pholidotes

i. Présentation de l’ordre

L’ordre des Pholidotes ne comprend qu’une seule famille, les Manidés, et un seul genre, Manis. Ce dernier est composé de plusieurs espèces : Manis crassicaudata, visible sur la figure 19 suivante (Rathore, 2015), M. pentadactyla, M. culionensis, M. javanica, M. gigantea, M. temminckii, M. tetradactyla et M. tricuspis. Les Manidés sont des animaux caractérisés par la présence d’écailles sur toute la surface du dos. On les retrouve en Asie et en Afrique et ce qui différencie les espèces de ces deux continents est la présence de poils entre les écailles chez les espèces asiatiques. Ce sont des animaux Figure 19 : Photographie pesants entre 1kg et 33kg (Shih-Chien Chin et Hsienshaeo Tsao, d'un Manis crassicaudata 2015). (Rathore, 2015)

ii. Mode de vie

Les Pholidotes, ou Pangolins, sont des animaux strictement nocturnes qui peuvent être terrestres ou arboricoles (Shih-Chien Chin et Hsienshaeo Tsao, 2015). Ils sont insectivores mais peuvent également consommer d’autres invertébrés (Shih-Chien Chin et Hsienshaeo Tsao, 2015).

b. Les Tatous

i. Présentation de l’ordre

Les Tatous sont un ordre composé d’une seule famille mais de plusieurs genres et espèces cités dans le tableau 30 ci-dessous.

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Ces animaux sont caractérisés par la présence d’une carapace faite de derme ossifié et couverte d’écailles. Ils pèsent entre quelques centaines de grammes et 50kg et sont retrouvés principalement en Amérique du Sud (Aguilar et Superina, 2015).

Tableau 30 : Classification des Tatous (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Dasypus hybridus, D. kappleri, D. novemcinctus, D. Dasypodidés Dasypus pilosus, D. sabanicola, D. septemcinctus, D. yepesi

Calyptophractus Calyptophractus retusus Chaetophractus Chaetophractus nationi, C. vellerosus, C. villosus Chlamyphorus Chlamyphorus truncatus Euphractus Euphractus sexcinctus Zaedyus Zaedyus pichiy Cabassous centralis, C. chacoensis, C. tatouay, C. Cabassous unicinctus Priodontes Priodontes maximus Tolypeutes Tolypeutes matacus, T. tricinctus

ii. Mode de vie

Les Tatous sont des carnivores se nourrissant d’insectes et d’invertébrés. Cependant, peu d’informations sont disponibles sur leur mode de vie (Aguilar et Superina, 2015).

c. Les Pilosa

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre regroupe plusieurs familles, genres et espèces décrits dans le tableau 31. Ces espèces sont également retrouvées en Amérique du Sud et ce groupe est plutôt hétérogène puisque le plus petit des Pilosa pèse moins de 500g alors que le plus imposant atteint 39kg (Aguilar et Superina, 2015). La figure 20 Figure 20 : Photographie d'un suivante présente le Fourmilier géant (Plantema, 2015). Myrmecophaga tridactyla (Plantema, 2015)

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Tableau 31 : Classification des Pilosa (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces Bradypus pygmaeus, B. torquatus, B. tridactylus, B. Bradypodidés Bradypus variegatus Mégalonychidés Choloepus Choloepus didactylus, C. hoffmanni Cyclopédidés Cyclopes Cyclopes didactylus Myrmecophaga Myrmecophaga tridactyla Myrmécophagidés Tamandua Tamandua mexicana, T. tetradactyla

ii. Mode de vie

L’ensemble des genres est arboricole, à l’exception des Myrmecophaga, et les Tamandua peuvent également se déplacer, manger et se reposer au sol. Quelques-uns sont nocturnes, comme les espèces des genres Choloepus et Cyclopes, alors que les autres sont diurnes, notamment Bradypus (Aguilar et Superina, 2015). Bradypus est herbivore alors que Choloepus est omnivore et se nourrit de plantes, d’insectes et de petits reptiles. Tamandua et Myrmecophaga sont insectivores, tout comme Cyclopes qui ne consomment que des fourmis arboricoles (Aguilar et Superina, 2015).

10. Les Insectivores, les Scandentiens et les Macroscélidés

Comme pour la partie précédente, ces trois ordres ont été regroupés ensemble.

a. Les Insectivores

Ce terme est controversé dans la littérature et n’est pas retenu par tous les auteurs. D’Agostino (2015) le définit comme un ordre regroupant : les Afrosoricidés, comprenant les Tenrécidés et Chrysochloridés ; les Erinacéomorphes, comprenant les Erinaceidés, puis les Soricomorphes, comprenant les Nésophontidés, Solénodontidés, Soricidés et Talpidés (Wilson et Reeder, 2005 ; D’Agostino, 2015). Par souci de simplification, nous avons regroupé l’ensemble des familles au sein d’une même partie.

i. Présentation des familles

Il s’agit d’un ensemble considérable d’espèces présentes sur tous les continents, sauf en Antarctique et en Australie, regroupées dans le tableau 32. Ce sont des animaux de petite taille caractérisés par un long museau (D’Agostino, 2015).

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Tableau 32 : Classification des Insectivores (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Exemples d’espèces Geogale Geogale aurita Limnogale Limnogale mergulus Microgale Microgale brevicaudata Oryzorictes Oryzorictes hova Micropotamogale Micropotamogale lamottei Tenrécidés Potamogale Potamogale velox Echinops Echinops telfairi Hemicentetes Hemicentetes nigriceps Setifer Setifer setosus Tenrec Tenrec ecaudatus Carpitalpa Carpitalpa arendsi Chlorotalpa Chlorotalpa duthieae Chrysochloris Chrysochloris asiatica Chrysospalax Chrysospalax trevelyani Chrysochloridés Cryptochloris Cryptochloris wintoni Eremitalpa Eremitalpa granti Amblysomus Amblysomus corriae Calcochloris Calcochloris tytonis Neamblysomus Neamblysomus gunningi Atelerix albiventris Erinaceus amurensis Hemiechinus auritus Mesechinus dauuricus Paraechinus aethiopicus Erinacéidés Echinosorex Echinosorex gymnura Hylomys megalotis Neohylomys Neohylomys hainanensis Neotetracus Neotetracus sinensis Podogymnura aureospinula Solénodontidés Solenodon arredondoi Nésophontidés Nesophontes Nesophontes edithae Crocidura aleksandrisi Diplomesodon Diplomesodon pulchellum Feroculus Feroculus feroculus Paracrocidura graueri Ruwenzorisorex Ruwenzorisorex suncoides Scutisorex somereni Solisorex Solisorex pearsoni Suncus aequatorius Soricidés Sylvisorex camerunensis Congosorex Congosorex polli Myosorex babaulti Surdisorex norae Anourosorex Anourosorex assamensis Blarinella griselda Blarina Blarina brevicauda Cryptotis Cryptotis alticola Chimarrogale Chimarrogale hantu

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Chodsigoa caovansunga Episoriculus caudatus Nectogale Nectogale elegans Neomys anomalus Nesiotites Nesiotites hidalgo Soriculus Soriculus nigrescens Megasorex Megasorex gigas Notiosorex cockrumi Sorex arizonae Condylura Condylura cristata Parascalops Parascalops breweri Scalopus Scalopus aquaticus Scapanulus Scapanulus oweni Scapanus latimanus Desmana Desmana moschata Galemys Galemys pyrenaicus Neurotrichus gibbsii Talpidés Scaptonyx Scaptonyx fusicaudus Euroscaptor grandis Mogera imaizumii Parascaptor Parascaptor leucura Scaptochirus Scaptochirus moschatus Talpa altaica Dymecodon Dymecodon pilirostris Urotrichus Urotrichus talpoides Uropsilus andersoni

ii. Mode de vie

Leurs modes de vie sont très différents selon les espèces. Certaines sont terrestres, comme celles du genre Microgale par exemple (Stephenson et al., 2016), d’autres fouisseurs, comme certains Talpa (Amori et al., 2017), ou d’autres encore semi-aquatiques, notamment Neomys (Hutterer et al., 2016). De plus, ils sont pratiquement tous nocturnes et vivent en solitaire (D’Agostino, 2015). Leur régime est globalement insectivore mais ils peuvent également manger des petits vertébrés ou des végétaux (D’Agostino, 2015).

b. Les Scandentiens

i. Présentation des familles

L’ordre des Scandentiens comprend deux familles, les Tupaiidés et les Ptilocercidés, constituées de plusieurs genres et espèces répertoriés dans le tableau 33 ci-dessous. Cependant, certains auteurs ne reconnaissent qu’une seule famille, les Tupaiidés incluant donc tous les genres cités dans le tableau 33 (Wilson et Reeder, 2005 ; D’Agostino, 2015). Ces familles sont composées d’animaux retrouvés en Asie du Sud et du Sud-Est et vivant dans des forêts tropicales (D’Agostino, 2015).

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Tableau 33 : Classification des Scandentiens (Wilson et Reeder, 2005)

Familles Genres Espèces Anathana Anathana ellioti Dendrogale Dendrogale melanura, D. murina Tupaia belangeri, T. chrysogaster, T. dorsalis, T. glis, T. Tupaiidés gracilis, T. javanica, T. longipes, T. minor, T. moellendorffi, Tupaia T. montana, T. nicobarica, T. palawanensis, T. picta, T. splendidula, T. tana Urogale Urogale everetti Ptilocercidés Ptilocercus Ptilocercus lowii

ii. Mode de vie

Ces animaux vivent plutôt le jour, à l’exception des Ptilocercus (D’Agostino, 2015 ; Cassola, 2016). La plupart d’entre eux reste solitaire (D’Agostino, 2015) alors que d’autres forment des groupes, comme Ptilocercus (Cassola, 2016). Ils sont tous omnivores (Myers, 2000b).

c. Les Macroscélidés

i. Présentation de la famille

Cet ordre ne compte qu’une seule famille, les Macroscélididés, qui contient de nombreuses espèces regroupées dans le tableau 34. On ne les retrouve qu’en Afrique où ils occupent divers habitats (D’Agostino, 2015). Les gabarits varient en fonction des genres. En effet, les espèces du genre Elephantulus pèsent 50 à 60g alors que les celles composant les Macroscelides sont plus petites, environ 25g, tandis que Petrodromus peut atteindre 200g. Les représentants du genre Rhynchocyon sont les plus lourds de la famille avec des poids de 350 à 700g (Rathbun, 2004).

Tableau 34 : Classification des Macroscélidés (Wilson et Reeder, 2005)

Famille Genres Espèces Elephantulus brachyrhynchus, E. edwardii, E. fuscipes, E. Macroscélididés Elephantulus fuscus, E. intufi, E. myurus, E. revoili, E. rozeti, E. rufescens, E. rupestris Macroscelides Macroscelides proboscideus Petrodromus Petrodromus tetradactylus Rhynchocyon Rhynchocyon chrysopygus, R. cirnei, R. petersi

ii. Mode de vie

Les espèces vivent en couple et sont nocturnes. De plus, elles sont omnivores (Myers, 2000c).

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11. Les Monotrèmes

Cet ordre est unique parmi l’ensemble des Mammifères puisque les espèces qui le composent ont la particularité de pondre des œufs (Holz, 2015). Il est constitué de deux familles : les Tachyglossidés et les Ornithorhyncidés (Wilson et Reeder, 2005).

a. Les Tachyglossidés

i. Présentation de la famille

Cette famille regroupe deux genres et quatre espèces : Tachyglossus aculeatus, visible sur la figure 21 (Morrison, 2015), Zaglossus attenboroughi, Z. bartoni et Z. bruijni. Ce sont des individus terrestres caractérisés par un long museau et des épines sur la queue et le dos vivant en Australie et Nouvelle- Guinée. Ils pèsent entre 2 et 10kg (Holz, 2015). Figure 21 : Photographie d'un Tachyglossus aculeatus ii. Mode de vie (Morrison, 2015)

Ils sont solitaires et sont des insectivores préférentiellement, même s’ils peuvent également se nourrir de quelques invertébrés (Holz, 2015).

b. Les Ornithorhynchidés

i. Présentation de la famille

Une seule espèce est présente au sein de cette famille : Ornythorhynchus anatinus. Il s’agit d’un mammifère aquatique possédant des pieds palmés et une grande queue plate. Elle n’est retrouvée qu’en Tasmanie et sur la côte Est de l’Australie. Ils pèsent entre 700g et 3kg (Holz, 2015).

ii. Mode de vie

Ils sont strictement solitaires et se nourrissent d’invertébrés (Woinarski et Burbidge, 2016).

12. Les Hyracoïdes

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre ne contient qu’une seule famille, les Procaviidés, trois genres et quatre espèces : Dendrohyrax arboreus, visible sur la figure 22 (Ellis, 2015), Dendrohyrax dorsalis, Heterohyrax brucei et Procavia capensis (Wilson et Reeder, 2005). Figure 22 : Photographie d'un Dendrohyrax arboreus (Ellis, 2015)

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Ce sont des animaux pesant entre 1 et 5kg que l’on retrouve en Afrique et en Asie du Sud- Ouest (Napier, 2015).

ii. Mode de vie

Ils vivent souvent en groupe et sont herbivores (Napier, 2015).

13. Les Dermoptères et les Chiroptères

Nous avons décidé de réunir ces deux ordres au sein d’une même partie en raison de leurs capacités à planer pour les premiers et à voler pour les seconds.

a. Les Dermoptères

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre ne compte qu’une seule famille, les Cynocéphalidés, et deux genres comptant chacun une espèce : Cynocephalus volans et Galeopterus variegates (Wilson et Reeder, 2005). Les animaux sont de petite taille et pèsent entre 1 et 2kg. Ils sont présents principalement en Asie du Sud-Est. Ils sont caractérisés par la présence d’une extension membranaire de leur peau, appelée patagium, comme le montre la figure 23 (Bryner, 2008), leur permettant non pas de voler mais de planer pour se Figure 23 : Photographie du déplacer d’arbre en arbre (Kuo, 2000 ; Beatson, 2011). patagium sur un Cynocephalus volans (Bryner, 2008) ii. Mode de vie

Ils sont strictement arboricoles et nocturnes. Ils semblent être solitaires mais peu d’informations sont disponibles sur ce sujet. De plus, ils se nourrissent de plantes, de feuilles et de fruits (Kuo, 2000 ; Beatson, 2011).

b. Les Chiroptères

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre est composé d’un grand nombre de familles et de genres, regroupés dans le tableau 35 suivant, représentant 20% des taxons composant la classe des Mammifères. De plus, il s’agit du seul ordre de cette classe pouvant voler au moyen d’ailes véritables. Ces animaux sont retrouvés sur tous les continents, excepté en Antarctique, et dans de nombreux habitats. Leur gabarit varie très fortement selon les espèces puisque certaines ne pèsent que quelques grammes, comme Craseonycteris thonglongyai, contre plus d’un kilogramme pour d’autres, à l’instar de Acerodon jubatus (Buckles, 2015).

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Tableau 35 : Classification simplifiée des Chiroptères (Wilson et Reeder, 2005)

Ordre Familles Exemples de genres Chiroptères Ptéropodidés Pteropus, Rousettus Rhinolophidés Rhinolophus Hipposidéridés Hipposideros Mégadermatidés Megaderma Rhinopomatidés Rhinopoma Craséonyctéridés Craseonycteris Emballonuridés Emballonura Nyctéridés Nycteris Myzopodidés Myzopoda Mystacinidés Mystacina Phyllostomidés Carollia Mormoopidés Mormoops Noctilionidés Noctilio Furiptéridés Furipterus Thyroptéridés Thyroptera Natalidés Natalus Molossidés Molossops Verspertilionidés Arielulus

ii. Mode de vie

L’ensemble de l’ordre est nocturne et vit de préférence en groupe même si quelques espèces sont solitaires (Buckles, 2015). La grande majorité des Chiroptères est insectivore et les autres sont frugivores. Cependant, il existe quelques espèces qui se nourrissent de petites proies ou de poissons, comme les représentants des genres Noctilio et Myotis, et certaines sont hématophages, à savoir Diphylla ecaudata, Diamus youngi et Desmodus rotundus (Buckles, 2015).

14. Les Tubulidentés

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre, contrairement au précédent, ne possède qu’une seule famille et une seule espèce : Orycteropus afer (Wilson et Reeder, 2005). On ne les retrouve qu’en Afrique sub-saharienne. Leur particularité provient de leur dentition. En effet, leurs molaires correspondent à des colonnes allongées, hexagonales et perpendiculaires entourées par du cément, comme le montre la figure 24 (Australian Veterinary Association, 2017). Cela explique leur nom : « tubuli » Figure 24 : Dentition particulière des (tube) et « dentis » (dent) en latin. Ce sont des animaux de Tubulidentés (Australian Veterinary Association, 2017)

70 grande taille pesant entre 40kg et 65kg qui sont fouisseurs (Buss et Meyer, 2015).

ii. Mode de vie

Les Oryctéropes vivent en solitaire et sont presque exclusivement nocturnes mais ils peuvent être actifs au crépuscule (Buss et Meyer, 2015). Ils sont insectivores et mangent des termites et des fourmis principalement (Buss et Meyer, 2015).

15. Les Proboscidés

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre, comme le précédent, ne contient qu’une seule famille, les Eléphantidés, mais deux genres et trois espèces qui sont : Elephas maximus, Loxodonta africana et Loxodonta cyclotis (Wilson et Reeder, 2005). Il s’agit des plus grands Mammifères terrestres pesant entre 2 et 7 tonnes présents en Afrique et en Asie. Ils vivent, selon les genres, dans la savane ou dans des forêts denses. Ils doivent leur nom à leur trompe, également appelée proboscis, qui est l’équivalent d’une véritable main hautement musclée et innervée leur permettant l’acte de préhension. Ils sont également caractérisés par leurs défenses, présentes uniquement chez les mâles pour Elephas, correspondant aux incisives supérieures qui poussent toute la vie de l’animal (Wiedner, 2015).

ii. Mode de vie

Les Proboscidés sont également caractérisés par leur mode de vie particulier, à savoir leurs groupes matriarchaux fortement hiérarchisés (Wiedner, 2015). Ils sont herbivores (Wiedner, 2015).

16. Les Cétacés et les Siréniens

a. Les Cétacés

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre comprend deux sous-ordres et plusieurs familles, elle-mêmes composées de nombreux genres, regroupés dans le tableau 36 (Wilson et Reeder, 2005). On retrouve l’ensemble de ces genres dans tous les océans du globe, même si certaines espèces sont aquatiques et d’autres marines (Dold, 2015). En raison de la grande taille de certains de ces Mammifères, comme les Balénidés pouvant atteindre une vingtaine de mètres de longueur ou des spécimens de Physeter appartenant aux Physétéridés et dépassant 17m de long (Franzosini et al., 2013), seules quelques espèces sont actuellement gardées en captivité et font, pour la grande majorité d’entre elles, partie des familles des

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Delphinidés et Monodontidés. Ce sont des animaux imposants pouvant peser jusqu’à 5,6 tonnes. (Dold, 2015).

Tableau 36 : Classification simplifiée des Cétacés (Wilson et Reeder, 2005)

Sous-ordres Familles Exemples de genres Mysticètes Balénidés Balaena Balénoptéridés Megaptera Eschrichtiidés Eschrichtius Néobalénidés Caperea Odontocètes Delphinidés Lagenorhynchus, Orcinus, Turiops Monodontidés Delphinapterus Phocénidés Phocoena Physétéridés Kogia Platanistidés Platanista Iniidés Inia Ziphiidés Berardius

ii. Mode de vie

Ce sont des individus vivant principalement en groupe et qui sont piscivores pour la grande majorité d’entre eux (Dold, 2015). Les Balédinés se nourrissent, quant à eux, de plancton, zooplancton ou phytoplancton selon le genre considéré, et de krill (Euphosiaceae) (Marx et al., s. d.).

b. Les Siréniens

i. Présentation de l’ordre

Cet ordre est composé de deux familles et de deux genres : Dugong dugon et Trichechus inunguis, T. manatus et T. senegalensis (Wilson et Reeder, 2005). On les retrouve principalement dans les eaux tropicales ou sub-tropicales (Walsh et De Wit, 2015). Les Dugong ont la particularité de posséder des défenses, qui sont des incisives proéminentes. De plus, leur queue est aplatie alors qu’elle est ronde pour les Trichechus (Walsh et De Wit, 2015).

ii. Mode de vie

Ce sont des herbivores. Peu d’autres informations sont disponibles (Walsh et De Wit, 2015).

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II. La vaccination

Dans cette partie, nous allons traiter des différents types de vaccins existants ainsi que de leurs caractéristiques, efficacité et limites.

1. Généralités

a. Définition d’un vaccin

Un vaccin se définit comme une préparation qui, après administration, induit une réponse immunitaire spécifique dans le but de protéger l’organisme contre des maladies infectieuses, parasitaires ou tumorales (Eloit, 2015). Pour être efficace, un vaccin doit être : • immunogène ; • induire une réponse immunitaire protectrice et mémoire par la production, à niveau élevé et de longue durée, d’anticorps et de lymphocytes T cytotoxiques dirigés contre des antigènes cibles ; • être stable à la conservation ; • et ne pas être à l’origine d’effets secondaires (Quintin-Colonna, 2014 ; Eloit, 2015).

b. Modes d’administration

Leprête (2009) décrit l’existence de plusieurs voies d’administration d’un vaccin sur un individu. On distingue l’injection sous-cutanée dont la résorption peut être limitée par la présence de tissu adipeux. L’injection intra-musculaire permet de déposer l’antigène dans un tissu vascularisé et à proximité du système immunitaire. L’injection intradermique, quant à elle, assure une excellente exposition de l’antigène et nécessite une faible quantité de celui-ci mais elle est plus technique à réaliser que les précédentes. Enfin, l’administration par voie muqueuse utilise la voie naturelle d’entrée de l’agent pathogène dans l’hôte induisant une réponse immunitaire systémique mais également locale (Leprêtre, 2009). Il existe une dernière voie d’administration qui a été développée principalement pour les espèces sauvages : la voie orale. Elle consiste à enfermer une dose de vacin dans un contenant hermétique inséré dans un appât alimentaire. Le contenant doit donc pouvoir se rompre afin de libérer la dose vaccinale sur la muqueuse oro-pharyngée. Cependant, le vaccin doit être efficace à faible dose et sans danger en cas de surdosage puisque les animaux peuvent ingérer plusieurs appâts. Des espèces non cibles de gabarit différents peuvent également consommer l’appât. Il doit aussi être sans danger pour les jeunes animaux puisqu’aucune sélection sur la distribution ne peut être effectuée (Popelin, 2010).

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2. Les adjuvants

a. Notion d’adjuvant

Ramon (1924) définit les adjuvants comme « des substances utilisées en combinaison avec un antigène spécifique qui ont produit une réponse immunitaire plus forte que l’antigène seul » (Singh et O’Hagan, 2003). Les principaux rôles des adjuvants sont : • l’augmentation de l’immunogénicité des antigènes, • l’amélioration de la mise en place et de la durée de la réponse immunitaire, • la modulation de la spécificité des anticorps, • la stimulation des lymphocytes T cytotoxiques, • l’induction de la réponse immunitaire muqueuse, • l’amélioration des réponses immunitaires chez les individus immatures ou immunodéprimés, • la diminution de la dose d’antigènes dans le vaccin afin d’en réduire le coût ; • et enfin d’aider à maîtriser la compétition antigénique dans les combinaisons de vaccins (Singh et O’Hagan, 2003). Le tableau 37 présente un grand nombre d’adjuvants disponibles en médecine vétérinaire au niveau mondial. Cependant, l’ensemble de ces adjuvants n’est pas utilisé en France.

Tableau 37 : Liste des adjuvants disponibles en médecine vétérinaire (Singh et O’Hagan, 2003)

Types d’adjuvants Exemples d’adjuvants Hydroxide d’aluminium, phosphate d’aliminium, phosphate Sels minéraux de calcium GM-CSF, saponine (exemple QS21), dérivés du MDP, ADN Adjuvants immunostimulants bactérien, LPS, MPL et dérivés synthétiques, lipopetides Emulsions (CFA et IFA), ISA 25, 51, 206, SAF, MF59, Particules lipidiques liposomes, virosomes, ISCOM, cochleates Microparticules PLG, particules de poloxamère, particules Adjuvants particulaires virus-like Entérotoxines labiles à la chaleur (LT), toxine du choléra Adjuvants muqueux (CT), toxines mutantes (LTK63 et LTR 72), microparticules, liposomes polymérisés, chitosane

b. Modes d’action des différents types d’adjuvants

Il existe plusieurs types d’adjuvants ayant des propriétés biologiques spécifiques. Les sels minéraux sont très répandus, notamment ceux contenant de l’aluminium, mais constituent de faibles adjuvants. Certains nécessitent plusieurs injections pour obtenir une réponse immunitaire qui dure dans le temps et peuvent être responsables de réactions allergiques et de la formation de granulomes. Les adjuvants à base d’aluminium sont également immunomodulateurs (Spickler et Roth, 2003). Par exemple, le vaccin Rabisin® a pour adjuvant l’hydroxyde d’aluminium (Fauchier et al., 2012). La saponine, quant à elle, est un complexe chimique issu de plantes. Des mélanges partiellement purifiés sont créés à partir de ce complexe, comme les Quil A par exemple. Certaines

74 fractions peuvent également être utilisées, c’est le cas du QS21. Elle assure une réponse immunitaire forte à la fois de types Th1 et Th2 et orientée vers les lymphocytes T cytotoxiques. Cependant, l’injection intraveineuse est toxique car pouvant induire une hémolyse. De plus, les Quil A sont plus toxiques que les fractions. Les réactions inflammatoires peuvent être réduites par l’utilisation de liposomes contenant du cholestérol (Spickler et Roth, 2003). Le vaccin Leukocell 2® notamment possède le Quil A comme adjuvant (Fauchier et al., 2012). Les émulsions lipidiques sont de meilleurs adjuvants que les sels minéraux mais sont responsables de plus de réactions locales et de granulomes. Il existe trois types d’émulsions : les « eau dans huile » comme « IFA », les « huile dans eau » comme MF59 et les « eau dans huile dans eau ». Les premiers libèrent l’antigène vaccinal lentement et permettent une immunité à long terme. Cependant, ils sont visqueux et ne sont donc pas utilisés pour les vaccins à destination des animaux de compagnie. Les « huile dans eau », quant à eux, relarguent l’antigène rapidement et assurent ainsi une immunité à court terme. Les gouttelettes d’huile permettent d’acheminer les antigènes jusqu’aux nœuds lymphatiques. Ils sont également moins visqueux que les précédents, ce qui diminue donc les réactions inflammatoires. Enfin, les derniers sont intermédiaires puisqu’ils libèrent les antigènes plus rapidement que les premiers mais plus lentement que les seconds. Ils induisent donc une réponse immunitaire à long mais aussi à court termes (Spickler et Roth, 2003). Les liposomes peuvent incorporer les antigènes dans leur lumière ou au sein de leur membrane et induire une réponse humorale, voire même activer les lymphocytes T cytotoxiques. Ce sont donc de bons adjuvants (Spickler et Roth, 2003). Les complexes immuno-stimulants (ISCOM) sont, quant à eux, des immunomodulateurs contenant de la saponine, du cholestérol et des phospholipides. Ils sont utilisés chez de nombreuses espèces pour induire une réponse immunitaire variée, de types Th1 et Th2 mais ils peuvent aussi activer les lymphocytes T cytotoxiques. Ils provoquent également peu d’effets secondaires (Spickler et Roth, 2003). Les microparticules sont fabriquées à partir de polymères biodégradables. Ils ont la capacité de former un dépôt qui relargue les antigènes pendant plusieurs mois, ne nécessitant qu’une seule injection. Ils protègent également ces derniers de certaines conditions micro-environnementales, comme un pH acide ou l’activité des sels biliaires ou encore d’enzymes. Ils sont donc intéressants pour des vaccins oraux ou intranasaux. Cependant, leur fabrication peut altérer les antigènes et leurs propriétés immunologiques (Spickler et Roth, 2003). Enfin, les adjuvants muqueux sont nombreux. Ils regroupent également des cytokines, des ISCOM, des microparticules, par exemple. Ils protègent les antigènes et les déposent au niveau des tissus locaux pour induire une réponse anticorps Immunoglobulines A (IgA) et une réponse immunitaire systémique (Spickler et Roth, 2003). En ce qui concerne les bactéries et leurs dérivés, ce sont de bons adjuvants. Ils sont également nombreux et peuvent être utilisés comme immunomodulateurs, par exemple les lipopolysaccharides (LPS), mais aussi comme adjuvants muqueux, notamment les toxines. De plus, l’ADN bactérien peut être utilisé tel quel pour induire une libération de cytokines. Les oligo-nucléotides CpG sont capables de mimer un motif précis d’ADN bactérien qui est sous-représenté dans l’ADN des vertébrés. Ainsi, leur effet permet-il de potentialiser la production d’anticorps. Cependant, leur toxicité potentielle est encore à l’étude (Spickler et Roth, 2003).

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3. Les différents types de vaccins

Il existe de nombreux vaccins qui se divisent en trois types principaux : les vaccins inertes, vivants et à ADN. De plus, la sérothérapie reste envisageable pour procurer une protection immunitaire immédiate aux animaux.

a. Les vaccins inertes

Il s’agit de vaccins contenant un agent incapable de se multiplier chez l’hôte recevant l’injection (Leprêtre, 2009). On distingue plusieurs catégories de vaccins inertes : • les vaccins inactivés sont composés d’agents pathogènes, bactéries ou virus, tués dont les propriétés immunologiques ne sont pas altérées malgré les traitements d’inactivation (Leprêtre, 2009). Ces derniers consistent en l’utilisation de formaldéhyde, d’éthylèneimine ou de bêta-propiolactone. Ils nécessitent la présence d’un adjuvant pour améliorer la réponse immunitaire induite. L’inconvénient majeur de ces vaccins repose sur les réactions locales qu’ils peuvent créer en raison de la grande quantité d’antigènes utilisée pour leur fabrication (Eloit, 2015). o Quelques exemples : certains vaccins contre la rage, le virus leucémogène félin (FeLV), la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) (Eloit, 2015). • Les vaccins sous-unitaires ne comprennent qu’une fraction des protéines immunogènes des agents pathogènes (protéines d’enveloppe virale, anatoxines…). Ils nécessitent, encore une fois, une grande quantité d’antigènes ainsi que l’utilisation d’adjuvants. Ils sont produits par purification ou concentration des protéines immunogènes de l’agent pathogène ou encore par génie génétique (Leprêtre, 2009 ; Eloit, 2015). o Quelques exemples : certains vaccins contre le FeLV, la rhinopneumonie équine (Eloit, 2015). • Les vaccins peptidiques ne contiennent que des épitopes des protéines immunogènes. Cependant, la réponse immunitaire induite n’est pas efficace à long terme et ces vaccins sont donc peu utilisés (Eloit, 2015).

Le principal avantage de l’ensemble de ces vaccins est l’absence de virulence des agents de par leur inactivation et donc une utilisation plus sûre. Cependant, la présence d’adjuvants est souvent nécessaire et peut être parfois à l’origine d’effets secondaires (Leprêtre, 2009).

b. Les vaccins vivants

A l’inverse des précédents, les vaccins vivants sont composés d’agents vivants capables de se multiplier (Leprêtre, 2009). Mais on distingue, ici aussi, une diversité de vaccins. • Les vaccins atténués conventionnels ont perdu leur virulence grâce à divers mécanismes d’atténuation mais contiennent des micro-organismes vivants conservant leurs propriétés immunogènes (Eloit, 2015). Parmi ceux-ci, on compte l’utilisation d’une souche hétérospécifique correspondant à une souche voisine mais non pathogène ; d’une souche thermosensible qui ne se développe pas à la même température que l’agent pathogène ; d’une souche à tropisme modifié en cultivant l’agent au sein d’une espèce pour laquelle il n’est pas pathogène ou encore par l’utilisation d’un mutant non pathogène créé par délétion de gènes pour modifier certains épitopes (Quintin-Colonna, 2014).

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o Quelques exemples : certains vaccins contre la maladie de Carré du chien, l’hépatite de Rubarth, le calicivirus du chat, le virus respiratoire syncitial bovin (Eloit, 2015). • Les vaccins vivants modifiés par génie génétique sont réalisés par mutagenèse dirigée contre des gènes en particulier pour diminuer la pathogénicité et la virulence des souches vaccinales réduisant ainsi le risque de réversion vers le génotype sauvage. Leur particularité réside dans l’absence d’anticorps dirigés contre le produit des gènes délétés permettant ainsi un diagnostic par profil sérologique (Leprêtre, 2009). o Par exemple, le vaccin Bovilis IBR Marker Live® est délété de la glycoprotéine E (gE-). Aucun anticorps n’est donc produit contre cette protéine. Cela permet ainsi de différencier les animaux vaccinés des animaux infectés par le virus sauvage (Fauchier et al., 2012). • Les vaccins vivants vectorisés réplicatifs sont réalisés après clonage des gènes impliqués dans la réponse immunitaire protectrice et insertion dans un organisme vecteur non pathogène (Leprêtre, 2009). Le vecteur le plus utilisé en médecine vétérinaire provient des Poxvirus (Leprêtre, 2009 ; Popelin, 2010 ; Eloit, 2015). o Le vaccin contre la rage utilisé chez le renard est un exemple de ce type de vaccin (Eloit, 2015). • Les vaccins vectorisés non réplicatifs utilisent un vecteur qui peut entrer dans les cellules pour produire les protéines immunogènes mais sans être capable de se répliquer. Cela permet de créer une immunité durable et une mémoire immunitaire (Leprêtre, 2009 ; Eloit, 2015). Le vecteur le plus utilisé actuellement en médecine vétérinaire est le Canarypoxvirus dont le cycle réplicatif est abortif dans les cellules de mammifères (Eloit, 2015). o Quelques exemples : certains vaccins contre la maladie de Carré, la leucose féline et la grippe équine (Eloit, 2015).

En raison de la présence d’agents vivants, ces vaccins sont très efficaces et créent une réponse immunitaire équivalente à celle engendrée par l’agent pathogène sauvage et qui perdure. L’absence d’utilisation d’adjuvants permet de diminuer les risques d’effets secondaires. Cependant, comme ils peuvent se répliquer, les risques de réversion ne sont pas négligeables et l’existence d’une virulence résiduelle peut être retrouvée, en particulier si ces vaccins sont utilisés chez une espèce différente de celle à laquelle ils sont normalement destinés. Ils peuvent être déconseillés chez les jeunes individus, les femelles gestantes et les animaux immuno-déprimés (Leprêtre, 2009).

c. Les vaccins ADN

Il existe des vaccins à ADN qui contiennent de l’ADN codant directement un antigène donné. Ces vaccins consistent en l’injection d’ADN dans le muscle afin qu’il pénètre dans les cellules et que ces dernières produisent l’antigène souhaité (Quintin-Colonna, 2014). D’autres vaccins sont encore en cours de développement, comme les vaccins idiotypiques ou les vaccins anti-cancéreux (Quintin-Colonna, 2014).

d. La sérothérapie

Enfin, une dernière technique permet de créer une protection rapide. Il s’agit de la sérothérapie qui consiste à injecter un sérum contenant des immunoglobulines homologues ou hétérologues dirigées contre un agent pathogène. L’exemple le plus répandu est le sérum antitétanique. On recense

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également, par exemple, un sérum anti-maladie de Carré chez le chien, un sérum anti-fièvre charbonneuse pour les animaux de rente, un sérum anti-typhus chez le chat qui ne possèdent pas d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) en France. Cependant, pour les espèces recevant un sérum hétérologue, une immunisation contre les anticorps peut apparaître et potentiellement provoquer un choc anaphylactique (Quintin-Colonna, 2014).

4. L’immunité vaccinale et les échecs vaccinaux

a. Induction d’une immunité post-vaccinale

Dans le cas de la vaccination, on parle de réponse immunitaire adaptative, par opposition à l’immunité innée composée de mécanismes non spécifiques permettant de lutter efficacement contre la majorité des agents pathogènes. La réponse adaptative, également appelée acquise, est spécifique d’un antigène donné (Leprêtre, 2009). Lorsqu’un antigène, d’origine vaccinale ou « sauvage », pénètre dans l’organisme, plusieurs situations sont possibles : • L’agent pathogène infecte une cellule présentatrice d’antigènes qui produit ses protéines et peptides. Ces derniers sont alors présentés sur un complexe d’histocompatibilité I (CMHI) localisé sur la membrane cellulaire. Les lymphocytes T CD8+ reconnaissent l’ensemble et s’activent pour se différencier en lymphocytes T cytotoxiques, capables de lyser les cellules, ainsi qu’en lymphocytes T mémoire (Saalmüller, 2006 ; Eloit, 2015). • L’agent pathogène est endocyté par une cellule présentatrice d’antigène et est dégradé en fragments peptidiques. Ces derniers sont alors associés à une molécule du complexe d’histocompatibilité II (CMHII), l’ensemble activant les lymphocytes T CD4+. Ensuite, ceux- ci se différencient en cellules effectrices, les lymphocytes T helper de type 1 et 2 (Th1 et Th2) ainsi qu’en cellules mémoires. Les lymphocytes Th1 vont alors induire une réponse immunitaire cellulaire responsable de la destruction de l’agent pathogène par l’intermédiaire des macrophages. Les lymphocytes Th2 initient une réponse dite humorale qui inhibe, via la production d’interleukines, la voie Th1 (Saalmüller, 2006 ; Eloit, 2015). • Enfin, une dernière voie existe lorsque les lymphocytes B sont capables de reconnaître un antigène : soit ils le phagocytent, le dégradent et présentent des fractions antigéniques au CMHII activant la voie précédente, soit ils le reconnaissent directement et activent la production d’anticorps peu spécifiques. Cependant, l’activation des lymphocytes B assure une différenciation en plasmocytes producteurs d’anticorps spécifiques de l’antigène mais également de lymphocytes B mémoires (Saalmüller, 2006 ; Eloit, 2015).

Les cellules dites mémoires ont une durée de vie longue et permettent de créer une réserve de cellules spécifiques d’un antigène pouvant être sollicitées lors d’une nouvelle exposition à cet antigène. De plus, la réaction immunitaire sera plus rapidement mise en place et également plus efficace car les lymphocytes B mémoires produiront des anticorps d’autant plus spécifiques (Saalmüller, 2006).

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b. Les échecs vaccinaux

Plusieurs raisons permettent d’expliquer pourquoi une vaccination n’a pas été efficace. Tout d’abord, les conditions d’administration peuvent ne pas être correctes soit à cause d’une mauvaise voie d’injection soit d’une vaccination pratiquée trop précocément sur des individus où l’immunité maternelle inhibe les antigènes vaccinaux. Les conditions de conservation des produits peuvent également ne pas avoir été respectées. Dans le cas où l’injection a été bien réalisée, l’animal peut ne pas répondre s’il est immunodéprimé ou si la souche vaccinale utilisée ne permet pas une protection contre certaines souches sauvages antigéniquement éloignées (Quintin-Colonna, 2014). L’une des principales causes d’échec vaccinal est représentée par la période critique. Il s’agit d’un laps de temps pendant lequel le taux résiduel d’anticorps maternels transmis à la progéniture de manière passive (par voie transplacentaire ou colostrale) est devenu trop faible pour assurer la protection du jeune contre certains agents pathogènes mais suffisamment important pour compromettre l’efficacité vaccinale (Leprêtre, 2009 ; Quintin-Colonna, 2014). Cette fenêtre de temps varie d’une espèce animale à l’autre. Ainsi, chez les carnivores, elle concerne les jeunes de 2 à 3 mois (Eloit, 2015) alors qu’elle se situe aux alentours de 3 semaines pour les bovins (Massé-Morel, 2014). Comme vu dans le paragraphe sur les adjuvants, il peut y avoir des réactions vaccinales locales, telles que des inflammations. Certains individus présentent également des réactions d’hypersensibilité (Quintin-Colonna, 2014). De même, les vaccins à base d’agents infectieux atténués peuvent, exceptionnellement, subir une réversion et recouvrir ainsi leur pouvoir pathogène. Certains vaccins peuvent alors provoquer la maladie contre laquelle ils sont censés protéger les animaux (Popelin, 2010).

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III. Les recommandations vaccinales par famille animale

Nous allons à présent aborder les principales maladies infectieuses rencontrées dans les différentes familles de Mammifères ainsi que les recommandations vaccinales retrouvées dans la littérature scientifiques. Les maladies fongiques et parasitaires ne seront pas abordées dans cette étude. Les Annexes 1a et 1b regroupent les principales maladies infectieuses virales et bactériennes communes aux Mammifères.

1. Les Primates

a. Les maladies infectieuses

De nombreuses maladies virales ont été recensées parmi les Prosimiens, comme la méningoencéphalite et la maladie d’Esptein Bar dues à des Herpèsvirus, la fièvre du Nil Occidental due à un Flavivirus (Williams, 2015), la maladie de Borna (Rondin, 2000), une encéphalomyocardite virale ainsi que la rage imputable à un Lyssavirus (Williams, 2015). En ce qui concerne les maladies bactériennes, la plus répandue est l’entérocolite à Clostridum difficile. Parmi les agents pathogènes bactériens courants, on retrouve Salmonella sp., Campylobacter sp., Escherichia coli et Yersinia sp. Les Prosimiens sont aussi sensibles à la listériose à Listeria monocytogenes, la tularémie à Francisella tularensis et de nombreux agents sont responsables de septicémie. Le tétanos à Clostridium tetani a aussi été décrit (Williams, 2015).

Chez les Singes du Nouveau et de l’Ancien Monde, les virus sont également fortement prévalents. Les principaux virus recensés parmi ces primates sont les Herpèsvirus. Les Poxvirus, Adénovirus et α-papillomavirus sont aussi très nombreux. Sont décrits le virus de la rage, le virus de la grippe de type A, le virus du Parainfluenza mais également le Morbillivirus responsable de la rougeole humaine. D’autres maladies ont été rapportées, comme la fièvre hémorragique simienne à Entérovirus, la fièvre jaune et la fièvre du Nil Occidental dues à des Flavivirus mais aussi des hépatites virales et des encéphalomyocardites virales dues à des Picornavirus (Calle et Joslin, 2015). Beaucoup de bactéries sont également identifiées au sein de ces genres, comme Streptococcus sp., Salmonella sp., Escherichia coli, Yersinia sp. et bien d’autres encore. Clostridium tetani, agent du tétanos, a aussi été décrit chez ces primates (Calle et Joslin, 2015).

De très nombreuses maladies infectieuses sont également répertoriées chez les Grands Singes. En effet, on retrouve des Adénovirus, le virus de la grippe, le virus du Parainfluenza, le virus respiratoire syncitial, celui de la varicelle, celui de la poliomyélite, les virus de la rage et de la fièvre du Nil Occidental mais également des Rétrovirus similaires au VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Comme pour les deux familles précédentes, le virus de la rougeole et un Picornavirus responsable d’une encéphalomyocardite virale ont été répertoriés. La particularité des Grands Singes est la détection du Filovirus responsable de la maladie Ebola (Weston Murphy, 2015). Certaines bactéries sont identiques à celles détectées dans les familles précédentes, comme Streptococcus sp., Campylobacter sp., Salmonella sp. ou Escherichia coli. On retrouve par contre ici Mycobacterium sp., agents de la tuberculose (Weston Murphy, 2015).

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b. Les recommandations vaccinales

Les principales recommandations trouvées pour les Prosimiens sont une vaccination contre la rage à l’aide d’un vaccin inerte et contre le tétanos (Williams, 2015). Pour les Singes du Nouveau et de l’Ancien Mondes, on retrouve également des vaccinations contre la rage avec un vaccin inactivé et contre le tétanos en suivant les instructions appliquées en médecine humaine. De plus, une protection contre la rougeole est préconisée dans certains cas où la maladie est avérée avec un vaccin atténué. Les vaccinations contre des pneumocoques et la leptospirose peuvent également être réalisées au cas par cas avec des vaccins, qui sont inactivés en France, (Calle et Joslin, 2015). En ce qui concerne les Grands Singes, les vaccinations contre la grippe, la varicelle, la poliomyélite et la rougeole sont recommandées au moyen de vaccins humains en raison du risque zoonotique lié à ces maladies. Ces primates peuvent également être vaccinés contre la rage et l’encéphalomyocardite virale (Weston Murphy, 2015).

2. Les Carnivores caniformes

a. Les maladies infectieuses

Les Canidés sont sensibles à la maladie de Carré, à la parvovirose et à la rage de même qu’à l’hépatite due à un Adénovirus, appelée hépatite de Rubarth (Padilla et Hilton, 2015). De nombreuses bactéries sont présentes au sein de cette famille, comme Brucella sp., Leptospira sp. et Anaplasma sp. par exemple (Padilla et Hilton, 2015).

Comme pour les Canidés, on retrouve chez les Ursidés l’hépatite de Rubarth, la maladie de Carré et la rage. Plusieurs virus ont été détectés sans signes cliniques associés, comme ceux responsables de la parvovirose, de la grippe ou des encéphalites équines virales. Les maladies virales décrites regroupent aussi la fièvre du Nil Occidental, les herpèsviroses équines à EHV-1 et EHV-9 et la pseudo-rage, aussi appelée maladie d’Aujeszky, due à un Herpèsvirus (Collins, 2015). Peu de bactéries sont répertoriées. On recense Yersina sp., Listeria sp., Campylobacter sp. et Dermatophilus sp. (Collins, 2015).

Les atteintes virales chez les Otariidés sont relativement fréquentes. En effet, les Calicivirus et Herpèsvirus sont présents. On retrouve aussi les virus de la grippe et des Poxvirus (Van Bonn, 2015). En ce qui concerne les bactéries, on en dénombre plusieurs, notamment Leptospira sp., Mycobacterium sp., Salmonella sp., Campylobacter sp. mais aussi Staphylococcus sp. (Van Bonn, 2015).

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On retrouve les mêmes maladies chez les Odobénidés et les Phocidés que chez les Otariidés. Cependant, la principale maladie virale présente chez les Phocidés est la maladie de Carré du phoque due à un Morbillivirus (Van Bonn, 2015). En effet, d’après Jauniaux et Coignoul, trois Morbillivirus ont été identifiés chez plusieurs espèces de phoques à l’origine de cinq épizooties ayant décimé de nombreux animaux, notamment les phoques communs Phoca vitulina en Mer du Nord pour lesquels on a dénombré 18 000 décès en une seule année. Ces épizooties ont débuté en 1988 alors qu’aucun virus n’avait été détecté auparavant. Celle touchant les populations de la Mer du Nord a permis d’isoler un nouveau virus, apparenté à celui de la maladie de Carré du chien, spécifique du phoque dénommé Phocine Distemper Virus. Figure 25 : Photographie L’examen nécropsique révélait une broncho-pneumonie aigüe purulente des lésions de congestion avec une forte congestion œdémateuse des poumons et des signes et d'œdème pulmonaire d’emphysème comme le montre la figure 25 ci-contre. La flèche noire (Jauniaux et Coignoul, présente sur cette photographie indique l’exsudat séro-purulent 2001) (Jauniaux et Coignoul, 2001).

Plusieurs atteintes virales sont décrites chez les Mustélidés : la maladie de Carré du chien, la rage, la maladie d’Aujeszky, la parvovirose canine ou la panleucopénie féline. On retrouve également des maladies spécifiques à cette famille, comme la maladie aléoutienne due à un virus de la famille des Parvoviridae, l’entérite épizootique catarrhale du furet liée à un Coronavirus ou encore l’encéphalite nécrosante imputable à un Herpèsvirus (Kollias et Fernandez-Moran, 2015). De très nombreuses bactéries sont présentes chez cette famille, par exemple Campylobacter sp., Helicobacter sp., Mycobacterium sp., Salmonella sp. ou Clostridium sp. (Kollias et Fernandez- Moran, 2015). En ce qui concerne les Méphitidés, on retrouve les mêmes maladies que chez les Mustélidés (Kollias et Fernandez-Moran, 2015).

Comme pour les premières familles de Canidés, les Procyonidés sont sensibles à la maladie de Carré du chien, la parvovirose canine et la rage. On observe également la maladie d’Aujeszky et l’Adénovirose canine (Ramsay, 2015). Plusieurs bactéries ont été retrouvées, comme Salmonella sp., Leptospira sp. et Yersinia sp. ainsi que la maladie de Tyzzer causée par Clostridium piliformis (Ramsay, 2015).

Enfin, pour les Ailuridés, on décrit les mêmes maladies que chez les Procyonidés. Cependant, la principale atteinte correspond à la maladie de Tyzzer. Les bactéries citées dans la famille des Procyonidés sont également retrouvées chez le Panda roux (Ramsay, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Les recommandations pour les Canidés sont les mêmes que celles appliquées aux chiens domestiques à savoir : • une vaccination contre la maladie de Carré avec un vaccin recombiné vectorisé avec un Canarypoxvirus disponible aux Etats-Unis d’Amérique dès l’âge de 6 semaines avec un rappel toutes les 2 ou 3 semaines jusqu’à 16 semaines puis un rappel annuel, protocole valable pour tous les Carnivores sauf Canis lupus baileyi et Canis rufus pour lesquels on utilise un vaccin

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vivant modifié, dépourvu d’AMM en France (Padilla et Hilton, 2015). En France, on recourt à des vaccins vivants avec un rappel tous les 2 à 3 ans chez les chiens ; • une vaccination avec un vaccin inerte pour lutter contre la rage dès 3 mois et un rappel à 1 an puis tous les ans ou tous les 3 ans (Padilla et Hilton, 2015) ; • une vaccination contre la parvovirose avec un vaccin inerte aux Etats-Unis d’Amérique ou vivant atténué en France chez les loups avec le même protocole que pour la maladie de Carré (Padilla et Hilton, 2015). Une vaccination contre la leptospirose peut également être envisagée selon le contexte avec des vaccins inactivés destinés aux chiens ou encore contre la maladie de Lyme avec des vaccins inactivés (Padilla et Hilton, 2015).

Pour les Ursidés, il est également recommandé une vaccination contre la rage à l’aide d’un vaccin inerte. Une particularité concerne Ailuropoda melanoleuca qui est vacciné contre la maladie de Carré et parfois contre la parvovirose (Collins, 2015).

Pour les Pinnipèdes, taxon regroupant les Phocidés, Odobénidés et Otariidés, la vaccination contre la rage est préconisée avec un vaccin inerte (Guarnieri, 2015). De plus, certains parcs vaccinent également contre la maladie de Carré du chien pour protéger contre le Morbillivirus infectant le phoque (Van Bonn, 2015).

En ce qui concerne les Mustélidés, les auteurs préconisent de vacciner contre la rage avec un vaccin inerte selon le même protocole qu’énoncé précédemment et contre la maladie de Carré à l’aide d’un vaccin recombiné vectorisé avec un Canarypoxvirus aux Etats-Unis d’Amérique et vivant en France en suivant le même protocole que pour les chiens (Kollias et Fernandez-Moran, 2015).

Les Procyonidés et Méphitidés sont également vaccinés contre la maladie de Carré avec les mêmes types de vaccins et protocoles cités plus haut. De plus, une vaccination contre la rage avec un vaccin inerte est préconisée. En ce qui concerne la parvovirose, seuls Procyon lotor et Paradoxurus hermaphrodites peuvent être vaccinés ; pour les autres espèces, la décision dépend du vétérinaire (Ramsay, 2015). De plus, une vaccination contre la panleucopénie féline avec un vaccin inerte aux Etats-Unis d’Amérique et inactivé ou atténué en France (Merial, 2013) chez Procyon lotor et Nasua nasua est recommandée. Dans certains endroits, il est également conseillé de protéger contre la leptospirose avec un vaccin inerte en France, ou atténué aux Etats-Unis d’Amérique (Reed-Smith et al., 2010a). Pour les Ailuridés, aucune recommandation vaccinale n’est actuellement disponible (Ramsay, 2015 ; Weerman et Haelewyn-Desmoulins, 2015).

3. Les Caniformes féliformes

a. Les maladies infectieuses

Les Félidés sont sensibles à la panleucopénie féline due à un Parvovirus, l’herpèsvirose féline, la calicivirose féline, les coronaviroses félines, la leucose féline et l’immunodéficience féline dues à des Rétrovirus mais également à la maladie de Carré, la rage et certains virus de la grippe aviaire (Lamberski, 2015).

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En ce qui concerne les maladies bactériennes, on retrouve la tularémie à Francisella tularensis, la tuberculose à Mycobacterium bovis. On rapporte également la détection de Helicobacter sp., Mycoplasma spp., Chlamydophila sp., Salmonella spp., Campylobacter spp. ou encore Microsporum spp. (Lamberski, 2015).

En raison de leur proximité avec les Procyonidés, les Viverridés ont de nombreuses maladies communes avec ces derniers, comme la maladie de Carré, la rage, les parvoviroses canine ou féline. On recense également des infections dues à des Poxvirus, certains virus de la grippe et des Coronavirus (Ramsay, 2015). On retrouve également les mêmes bactéries que dans la famille des Procyonidés (Ramsay, 2015). Pour les Eupléridés et les Nandiniidés, sont rapportées les mêmes maladies que chez les Viverridés (Reed-Smith et al., 2010b ; Ramsay, 2015).

Peu d’informations sont disponibles pour les Herpestidés. Cependant, comme tout carnivore, ces animaux sont sensibles à la rage et à la leptospirose canine (Henry et al., 2011).

Les maladies infectieuses semblent peu répandues au sein des Hyénidés. Cependant, on retrouve la rage, la maladie de Carré, la parvovirose canine mais également la panleucopénie féline, des herpèsviroses, caliciviroses, coronaviroses félines ainsi que l’immunodéficience féline. Très peu d’infections bactériennes sont décrites (Suedmeyer, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Pour les Félidés, on distingue, d’une part, les vaccins principaux : • contre la rage avec un vaccin inerte ou un vaccin recombiné vectorisé avec un Canarypoxvirus (Lamberski, 2015) ; • contre la panleucopénie féline avec des vaccins vivants ou inertes (Merial, 2013) ; • contre les Calicivirus et Herpèsvirus (Lamberski, 2015). D’autre part, des vaccins moins répandus dont l’emploi est laissé au choix du vétérinaire regroupent les vaccins contre la maladie de Carré et ceux inertes ou recombinant contre la leucose féline (Lamberski, 2015).

En ce qui concerne les Viverridés, on retrouve les mêmes recommandations que pour les Procyonidés contre la rage, la maladie de Carré, la parvovirose, la leptospirose et la panleucopénie féline (Reed-Smith et al., 2010b ; Ramsay, 2015). Pour les Eupléridés, Nandiniidés et Herpestidés, aucune information n’est disponible mais il semblerait qu’ils puissent faire l’objet des mêmes vaccinations que les Procyonidés et Viverridés (Henry et al., 2011).

Enfin, les Hyénidés peuvent être vaccinés contre la maladie de Carré selon le même protocole que précédemment ainsi que contre la rage (Suedmeyer, 2015).

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4. Les Artiodactyles

a. Les maladies infectieuses

Les Bovidés et les Antilocapridés sont affectés par un grand nombre de maladies infectieuses. En effet, les atteintes virales regroupent des maladies catégorisées, comme la fièvre de la vallée du Rift due à un Phlébovirus, la stomatite vésiculeuse due à un Vésiculovirus, la maladie des muqueuses ou bovine viral diarrhea (BVD) causée par un Pestivirus, la leucose enzootique bovine due à un Rétrovirus, la maladie hémorragique épizootique causée par un Orbivirus, la fièvre aphteuse due à un Aphtovirus, l’IBR dû à un Herpèsvirus, la dermatose nodulaire due à un Capripoxvirus ou encore la rage, qui demeure rare chez les ruminants. D’autres virus sont également rencontrés : Adénovirus, Coronavirus, Rotavirus, Parainfluenza, Orbivirus responsable de la fièvre catarrhale ovine (FCO), une association d’Herpèsvirus causant la fièvre catarrhale maligne ou encore l’Herpèsvirus équin EHV-9 par exemple (Wolfe, 2015). Les bactéries isolées sont également nombreuses, comme Streptococcus spp., Salmonella spp., Escherichia coli, Pseudomonas spp., Staphylococcus spp. ou Brucella sp. Mycobacterium bovis agent de la tuberculose et Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis agent de la paratuberculose sont aussi décrits. Des espèces du genre Clostridium sp. sont aussi très répandus et sont responsables d’entérotoxémies (Wolfe, 2015).

La particularité des Cervidés est l’existence, chez eux, d’une maladie à prion, la maladie débilitante chronique, correspondant à une encéphalopathie spongiforme transmissible (Masters et Flach, 2015). En ce qui concerne les maladies virales, les infections sont proches de celles des Bovidés avec la FCO, la fièvre aphteuse, la fièvre catarrhale maligne. On a également des atteintes plus spécifiques d’espèces comme la maladie hémorragique épizootique du cerf due à un Orbivirus, caractérisée par des ulcères et des pétéchies sur la langue, le palais et les gencives ainsi que des œdèmes des conjonctives associés à des hémorragies dans de nombreux organes. Ces lésions ont aussi été décrites chez des Bovidés atteints par ce même virus et sont visibles sur la figure 26 ci-dessous (Zientara et al., 2011 ; Masters et Flach, 2015). Ces animaux peuvent aussi être infectés pas les α-herpèsvirus (Masters et Flach, 2015).

Figure 26 : Photographies des lésions d'ulcères et d'œdèmes dues à un Orbivirus (Zientara et al., 2011)

Les bactéries sont également très présentes chez cette famille. En effet, on recense Brucella sp., Clostridium spp., Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis, Escherichia coli, Streptococcus spp., Staphylococcus spp. ou Yersinia sp. (Masters et Flach, 2015). On retrouve les mêmes agents viraux et bactériens chez les Moschidés et les Tragulidés que chez les Cervidés (Masters et Flach, 2015).

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Les maladies rapportées chez les Giraffidés sont les mêmes que celles des autres ruminants, à savoir : la fièvre aphteuse, la fièvre catarrhale maligne, l’encéphalomyocardite virale, la dermatose nodulaire contagieuse due à un Poxvirus. Des Rotavirus, des Coronavirus, des Herpèsvirus équins, principalement EHV-1, ainsi que des Papillomavirus bovins BPV-1 et BPV-2 ont également été identifiés (Bertelsen, 2015). De nombreuses bactéries sont retrouvées au sein de cette famille : Salmonella sp., les agents de la paratuberculose, Brucella sp., Listeria sp., Mycoplasma sp.. La tuberculose à Mycobacterium bovis et à Mycobacterium tuberculosis est décrite. Les Okapia sont plus sensibles aux infections à Escherichia coli et Clostridium perfringens alors que les Giraffa sont plus touchés par Anaplasma marginale et Ehrlichia ruminantium (Bertelsen, 2015).

Les maladies les plus communes chez les Camélidés sont l’entérotoxémie à Clostridium perfringens, les salmonelloses, les colibacilloses, la paratuberculose, la tuberculose, l’ecthyma contagieux dû à un Poxvirus. On peut également rencontrer la fièvre aphteuse, la rage, la grippe, la maladie de la fièvre occidentale du Nil, l’encéphalomyélite équine de l’Est, l’herpèsvirose équine EHV-1 et la BVD (Bravo, 2015). Plus récemment, les Camélidés ont été associés à la transmission zoonotique d’un coronavirus appelé MERS-CoV, hautement pathogène chez l’Homme mais qui semble asymptomatique chez les dromadaires. En effet, une étude a été menée par Azhar et al. sur un éleveur de dromadaires présentant des symptômes respiratoires sévères décédé après son hospitalisation. Celle-ci a démontré que l’éleveur avait été infecté, à partir de sécrétions nasales d’un des dromadaires, par le MERS-CoV. Les résultats ont ainsi mis en évidence une transmission par contact de ce coronavirus entre les dromadaires et l’Homme (Azhar et al., 2014). Des maladies bactériennes ont aussi été répertoriées, comme la leptospirose, le botulisme ou le tétanos par exemple (Bravo, 2015).

Peu de maladies sont rapportées chez les Hippopotamidés. Les atteintes virales regroupent principalement l’herpèsvirose bovine BHV-2 et la pleuropneumonie contagieuse bovine (Walzer et Stalder, 2015). Les affections bactériennes semblent prédominer. La principale maladie bactérienne est la fièvre charbonneuse causée par Bacillus anthracis. On recense aussi la tuberculose, des salmonelloses, des pasteurelloses, des septicémies à Escherichia coli et à Clostridium perfringens mais aussi des streptococcoses (Walzer et Stalder, 2015).

De nombreuses maladies virales sont décrites chez les Suidés et les Tayassuidés : la peste porcine africaine due à un Asfivirus et la peste porcine classique due à un Pestivirus, la maladie de Carré, la fièvre aphteuse, l’encéphalomyocardite virale, la maladie d’Aujeszky, la maladie vésiculeuse du porc à Entérovirus, la grippe porcine, la stomatite vésiculeuse. On recense également des Calicivirus et des Coronavirus responsables d’affections digestives essentiellement (Sutherland- Smith, 2015). On a identifié, ici encore, la leptospirose, la tuberculose, la salmonellose, la pasteurellose, l’entérotoxémie à Clostridium perfringens, la brucellose et des colibacilloses. Le rouget du porc, maladie zoonotique, est dû à Erysipelothrix rhusiopathiae (Sutherland-Smith, 2015).

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b. Les recommandations vaccinales

Chez les Bovidés, une vaccination contre l’IBR, les entérites virales (Rotavirose, Coronavirose), les entérites bactériennes est recommandée, de même que contre le tétanos et la rage (Wolfe, 2015).

En ce qui concerne les Cervidés, Moschidés et Tragulidés, les vaccinations peuvent cibler la FCO, la fièvre aphteuse, la fièvre charbonneuse, la brucellose à Brucella abortus, les clostridioses à Clostridium chauvei et C. perfringens et les Clostridium spp. en général, le tétanos ainsi que la yersiniose dans certains pays (Masters et Flach, 2015).

Les Giraffidés sont rarement vaccinés. Il est cependant possible de les protéger contre la rage, les maladies à clostridies, la FCO mais aussi les rotaviroses et coronaviroses avec des vaccins utilisés pour les Bovidés (Bertelsen, 2015).

La vaccination des Camélidés regroupe la protection contre la rage également à l’aide d’un vaccin inerte, le tétanos, la leptospirose ainsi que les entérotoxémies de type D et C (Bravo, 2015). De plus, des vaccins bovins peuvent être utilisés pour lutter contre les herpèsviroses. Il est fortement déconseillé de vacciner contre l’ecthyma contagieux en raison du risque possible associé aux vaccins usuels chez les Camélidés car il s’agit de vaccins vivants. Il est possible de vacciner contre le BVD avec des vaccins inertes, contre le Camelpoxvirus et contre la maladie de la fièvre du Nil occidental (Fowler, 2010).

Aucune information n’est actuellement disponible sur une possible vaccination des Hippopotamidés (Walzer et Stalder, 2015).

Plusieurs vaccins sont disponibles pour les Suidés et Tayassuidés, contre la peste porcine classique mais aussi des vaccins inactivés contre l’encéphalomyocardite, la fièvre aphteuse, la maladie d’Aujeszky et la diarrhée épidémique porcine due au Coronavirus porcin. Pour la prévention de la maladie du Rouget, il est recommandé d’utiliser des vaccins vivants atténués (Sutherland-Smith, 2015).

Cependant, la législation française est stricte en ce qui concerne les maladies réglementées de 1ère catégorie. En effet, il est interdit de vacciner en France contre ces maladies et l’abattage total est obligatoire en cas d’infection reconnue. Il s’agit des pestes porcines mais aussi équine et des petits ruminants ainsi que de la maladie d’Aujeszky et de la fièvre aphteuse. De même, la vaccination est interdite contre la brucellose qui est une maladie de 2ème catégorie (Rivière, 2015 ; Praud, 2015).

5. Les Périssodactyles

a. Les maladies infectieuses

Les principales atteintes virales rencontrées chez les Equidés sont les herpèsviroses équines EHV-1, EHV-4 et EHV-9 ainsi que la rage, rare chez les Equidés, et la sarcoïdose à Papillomavirus bovin BPV-1 (Janssen et Allen, 2015). On retrouve également les Orthomyxoviridae responsables de la grippe ainsi que la maladie de la fièvre du Nil occidental (Giraudet, 2016). L’encéphalomyélite

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équine, due à un virus de la famille des Togaviridae, est décrite mais n’est présente qu’en Amérique du Sud (Agence de la sécurité publique du Canada, 2011). Récemment, cinq foyers ont été découverts en Floride (Etats-Unis d’Amérique) mais les animaux ont été euthanasiés (RESPE, 2018). En ce qui concerne les bactéries, les plus fréquemment isolées sont Clostridium tetani agent du tétanos et Bacillus anthracis. On retrouve également des Mycobacterium sp. (Janssen et Allen, 2015).

Peu de maladies infectieuses sont rapportées chez les Tapiridés. On recense tout de même des Herpèsvirus, le virus de l’encéphalomyocardite et celui de la fièvre aphteuse (Medici et al., 2007 ; Zimmerman et Hernandez, 2015). En ce qui concerne les bactéries, on retrouve notamment les espèces du genre Clostridium spp. responsables du tétanos et des entérotoxémies, Mycobacterium bovis agent de la tuberculose et Leptospira sp. (Zimmerman et Hernandez, 2015).

Les virus rencontrés chez les Rhinocérotidés sont ceux de la rage et de l’encéphalomyocardite (Miller et Buss, 2015). Les principales bactéries retrouvées sont : Mycobacterium bovis et M. tuberculosis, M. avium subsp. paratuberculosis, Salmonella spp., Leptospira sp., Clostridium sp. agents d’entérotoxémie et du tétanos, Campylobacter sp., Escherichia coli, Pseudomonas sp., et Bacillus anthracis (Miller et Buss, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Pour les Equidés, on retrouve la vaccination contre la rage, le tétanos mais aussi contre la fièvre charbonneuse, les sarcoïdes à Papillomavirus, la grippe et les herpèsviroses EHV-1 et EHV-4 et parfois contre la fièvre du Nil occidental (Janssen et Allen, 2015 ; Giraudet, 2016).

En ce qui concerne les Tapiridés, la vaccination est conseillée pour les protéger contre le tétanos et les autres maladies à clostridies, contre l’encéphalomyélite équine et la maladie de la fièvre du Nil occidental. Il est également recommandé de les vacciner contre l’IBR et la rage (Zimmerman et Hernandez, 2015).

Les vaccinations contre la leptospirose, notamment chez Diceros bicornis et Rhinoceros unicornis, la rage et le tétanos sont recommandées chez les Rhinocérotidés (Miller et Buss, 2015). Une vaccination contre l’arbovirose responsable de la fièvre du Nil occidental avec un vaccin équin peut être envisagée selon le contexte épidémiologique et, en ce qui concerne les encéphalomyélites équines, il est recommandé de vacciner les animaux mais ces maladies n’ont jamais été détectées chez les Rhinocérotidés, ce qui semble donc contradictoire (Metrione et Eyres, 2014).

6. Les Rongeurs, Marsupiaux et Lagomorphes

a. Les maladies infectieuses

De très nombreuses maladies sont répertoriées chez les Rongeurs. Pour les atteintes virales, on retrouve des virus de la famille des Arenaviridae responsables de la chorioméningite lymphocytaire

88 par exemple, des Flaviviridae provoquant la fièvre hémorragique d’Omsk, des Bunyaviridae responsables d’hantaviroses, des Paramyxoviridae à l’origine de maladies respiratoires aiguës, des Coronaviridae responsables de la sialodacryoadénite mais aussi d’hépatites virales ou encore des Poxviridae avec notamment le Parapoxvirus de l’écureuil roux ou les Cowpox virus (Yarto-Jaramillo, 2015). Les infections bactériennes sont tout aussi variées : on rencontre, par exemple, des salmonelloses, la maladie du Rouget, la maladie de Tyzzer à Clostridium piliformis, des mycoplasmoses, la leptospirose, la yersiniose, la tularémie et bien d’autres (Yarto-Jaramillo, 2015).

Les maladies infectieuses chez les Marsupiaux sont très nombreuses et d’étiologies diverses. On isole des Orthopoxvirus, Herpèsvirus, Picornavirus responsables d’encéphalomyocardite, des Orbivirus, des Rétrovirus et un Nidovirus découvert récemment et responsable de méningoencéphalite (Vogelnest, 2015). Pour les bactéries, on retrouve notamment Bordetella bronchiseptica, Mycobacterium sp., Clostridium tetani, Salmonella spp., Dichelobacter nodosus causant la nécrobacillose orale, Yersinia pseudotuberculosis et Pasteurella multocida (Vogelnest, 2015).

Les trois principales maladies virales des Lagomorphes sont la maladie hémorragique du lapin due à un Calicivirus du genre Lagovirus, la myxomatose due au Poxvirus Myxoma, responsable d’une conjonctivite visible sur la figure 27 et de nodules sur la face (Pignon, 2016b), et le syndrome du lièvre brun d’Europe dû à un Calicivirus également. On a également décrit un virus de la famille des Bunyaviridae responsable d’une encéphalite virale ainsi que des Papillomavirus et des Rotavirus (Graham, 2015).

Figure 27 : Photographie d'un lapin atteint de myxomatose (Pignon, 2016b)

Les bactéries sont très diverses dans cette famille : on décrit Pasteurella multocida majoritairement, Treponema paraluiscuniculi agent de la syphilis, Francisella tularensis, Staphylococcus spp. et de nombreuses autres (Graham, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Seule une vaccination contre le Rouget peut être préconisée chez les Rongeurs avec l’utilisation de vaccins porcins (Yarto-Jaramillo, 2015).

Pour les Marsupiaux, il est possible de vacciner contre Bordetella bronchiseptica avec des vaccins canins, contre Dichelobacter nodosus avec un vaccin multi-sérotype, contre l’encéphalomyocardite avec un vaccin inactivé. Enfin, la vaccination antitétanique est également recommandée avec la toxine tétanique équine ou un vaccin multivalent. Une protection contre la rage peut également être réalisée mais aucune efficacité n’a été prouvée (Vogelnest, 2015).

Enfin, pour les Lagomorphes, la protection contre la maladie hémorragique du lapin est assurée par des vaccins inactivés (Graham, 2015). L’efficacité de la vaccination contre la myxomatose en milieu sauvage n’a pas été démontrée et celle-ci n’est donc pas recommandée (Guitton et Marchandeau, 2007).

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7. Les Pholidotes, Tatous et Pilosa

a. Les maladies infectieuses

On retrouve, chez les Pholidotes, la maladie de Carré responsable de maladies respiratoires infectieuses mais aucune autre information n’est disponible sur d’autres agents pathogènes potentiels (Shih-Chien Chin et Hsienshaeo Tsao, 2015).

Peu de maladies infectieuses sont décrites chez les Tatous et les Pilosa. Les virus de l’encéphalite équine de l’Est et de l’encéphalite de Saint Louis, qui sont des Flavivirus, ont été isolés. Ce sont plutôt les bactéries qui sont majoritaires avec notamment Mycobacterium leprae, Leptospira interrogans, Pneumococcus sp., Staphylococcus sp. et Salmonella sp. (Aguilar et Superina, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Aucune recommandation particulière n’est mentionnée pour les Pholidotes, tout comme pour les Tatous et Pilosa (Shih-Chien Chin et Hsienshaeo Tsao, 2015 ; Aguilar et Superina, 2015).

8. Les Insectivores, Scandentiens et Macroscélidés

a. Les maladies infectieuses

Peu de maladies virales ont été décrites chez les Insectivores. Cependant, on retrouve de nombreux Hantavirus responsables de fièvres hémorragiques notamment chez plusieurs genres des Soricidés, tels que Sorex, (Kang et al., 2010) ainsi que des Bornavirus, dont Crocidura leucodon semble constituer un réservoir pour les autres espèces (Puorger et al., 2010). Pour les bactéries, on recense Salmonella sp., Corynebacterium sp., Pasteurella sp. et Rickettsia spp. notamment (D’Agostino, 2015).

Très peu d’informations sont disponibles pour les Scandentiens mais il semble que les agents infectieux soient identiques à ceux des Insectivores (D’Agostino, 2015).

De même que pour la famille précédente, on retrouve chez les Macroscélidés les mêmes virus et bactéries que chez les Insectivores (D’Agostino, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Aucune information particulière n’est disponible sur ce sujet (D’Agostino, 2015).

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9. Les Monotrèmes

a. Les maladies infectieuses

Aucun virus n’a été isolé chez les Tachyglossidés. Cependant, on retrouve des bactéries comme Salmonella sp., Staphylococcus sp. ou Corynebacterium sp. (Holz, 2015). Un seul virus a été identifié chez les Ornithorhynchidés, un Adénovirus. La leptospirose est la seule maladie bactérienne isolée dans cette famille (Holz, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Aucune information n’est disponible pour ces espèces (Holz, 2015).

10. Les Hyracoïdes

a. Les maladies infectieuses

Peu de données sont disponibles pour cette famille. Récemment, des α-herpèsvirus responsables de blépharo-conjonctivites, visibles sur la figure 28 ci-contre, ont été isolés et identifiés. Des bactéries, comme Mycobacterium tuberculosis et Yersinia sp., ont été retrouvées (Napier, 2015). Figure 28 : Photographie d'une blépharo-conjonctivite sur un Hyracoïde (Napier, 2015)

b. Les recommandations vaccinales

Aucune recommandation n’existe pour ces espèces (Napier, 2015).

11. Les Dermoptères et Chiroptères

a. Les maladies infectieuses

Aucune information n’est disponible sur ce sujet pour les Dermoptères (Kuo, 2000 ; Beatson, 2011).

Chez les Chiroptères, la rage est l’une des principales maladies virales décrites (Buckles, 2015). Cependant, d’après Calisher et al. (2006), de très nombreux virus ont également été isolés comme, par exemple, des virus appartenant à la famille des Rhabdoviridae, notamment des Lyssavirus autres que celui de la rage, mais aussi le virus de la grippe, des Hénipavirus, le SARS-Coronavirus, des Alphavirus, des Flavivirus et bien d’autres encore. Il a été démontré que les Chiroptères représentent les réservoirs de tous ces virus et qu’elles sont également porteuses de multiples viroses zoonotiques. En effet, Pteropus est l’hôte principal des virus Hendra et Nipah, du genre Hénipavirus,

91 responsables d’atteintes respiratoires aiguës pour le premier et d’encéphalites pour le second chez l’Homme mais asymptomatiques chez Pteropus (Calisher et al., 2006). Li et al. (2005) ont également mis en évidence que les Chiroptères du genre Rhinolophus étaient porteuses asymptomatiques d’un Coronavirus, le SARS-CoV (Severe Acurate Respiratory Syndrome), responsable d’un syndrome respiratoire aigu chez l’Homme ayant émergé en 2002 et 2003 en Chine. Ils ont également démontré que ce virus était présent chez quelques espèces du genre Rousettus mais dans une moindre mesure (Li et al., 2005). Un autre Coronavirus a été isolé chez les Chiroptères, et plus particulièrement chez les genres Nycteris et Pipistrellus, le MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome), également responsable d’un syndrome respiratoire chez l’Homme mais, encore une fois, sans signes cliniques chez les Chiroptères (Omrani et al., 2015). On retrouve plusieurs bactéries comme Leptospira sp., Salmonella sp., Shigella sp., Borrelia sp., Pasteurella sp., Pseudomonas sp., Staphylococcus sp., Clostridium sp. et d’autres, notamment Yersinia tuberculosis responsable d’une atteinte respiratoire et cutanée (Buckles, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Ici aussi, aucune recommandation n’existe pour les Dermoptères (Kuo, 2000 ; Beatson, 2011).

En ce qui concerne les Chiroptères, des études ont été réalisées sur la vaccination contre la rage de Desmodus rotundus à l’aide d’un vaccin recombinant appliqué dans une pâte de vaseline et déposé sur le dos des animaux. L’efficacité a été démontrée et le vaccin considéré comme sûr. Cela a permis également de prouver qu’une telle vaccination est possible et réalisable. Cependant, aucune autre information n’a permis de vérifier si celle-ci a été faite en pratique (Almeida et al., 2008).

12. Les Tubulidentés

a. Les maladies infectieuses

Aucune maladie infectieuse n’a été rapportée chez les Tubulidentés (Buss et Meyer, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

De même, aucune information n’est disponible sur de possibles vaccinations (Buss et Meyer, 2015).

13. Les Proboscidés

a. Les maladies infectieuses

Le principal virus rencontré chez les Eléphantidés est l’Herpèsvirus endothéliotropique responsable d’une maladie hémorragique. Ce dernier est fatal pour les éléphants d’Asie mais non pathogène pour ceux d’Afrique (Olson, 2001). D’autres virus ont également été isolés, comme le virus de la famille des Picornaviridae responsable de l’encéphalomyocardite virale, l’Aphtovirus causant

92 la fièvre aphteuse, un Orthopoxvirus causant une maladie vésiculeuse ainsi que le virus de la rage (Wiedner, 2015). Parmi les bactéries isolées, on retrouve Mycobacterium tuberculosis, Bacillus anthracis, Staphylococcus aureus, Pasteurella multocida responsable de septicémie, Salmonella spp. mais aussi Clostridium tetani (Wiedner, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Des vaccinations contre la rage ainsi que le tétanos sont conseillées à l’échelle mondiale (Olson, 2001 ; Wiedner, 2015). De même, la protection contre la fièvre charbonneuse est possible avec un vaccin administré par voie orale et contre Pasteurella multocida avec des vaccins utilisés pour les animaux de rente. Une vaccination efficace a aussi été démontrée pour lutter contre l’Orthopoxvirus et une vaccination, dans certains cas, contre le Picornavirus responsable de l’encéphalomyocardite peut être réalisée avec un vaccin inactivé (Wiedner, 2015).

14. Les Cétacés et Siréniens

a. Les maladies infectieuses

Les connaissances sont limitées pour les Cétacés mais quelques virus ont été isolés, notamment un Morbillivirus et un virus Parainfluenza responsable de pneumonies. De nombreuses bactéries ont été identifiées : Erysipelothrix rhusiopathiae responsable d’une septicémie, Mycobacterium sp., Brucella ceti, Salmonella sp., Bartonella spp., Escherichia coli, Pseudomonas sp. et Staphylococcus aureus (Dold, 2015).

Quelques virus ont été isolés chez les Siréniens, notamment un Morbillivirus, un Papillomavirus ainsi que quelques bactéries, comme Leptospira sp. et Mycobacterium sp. (Walsh et De Wit, 2015).

b. Les recommandations vaccinales

Une seule vaccination est régulièrement utilisée chez les Cétacés et, plus particulièrement chez les dauphins, pour lutter contre Erysipelothrix rhusiopathiae avec un vaccin bactérien ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM) chez les porcs avec un rappel annuel suite à une primovaccination en 2 injections espacées de 3 semaines (Dold, 2015).

Aucune information n’est disponible pour les Siréniens (Walsh et De Wit, 2015).

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Partie 2 : Etude personnelle en parcs zoologiques

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I. Présentation de l’étude

1. Choix du sujet

Nous avons décidé de travailler sur la vaccination en parcs zoologiques puisqu’aucune étude scientifique générale n’avait été réalisée sur ce sujet et que peu d’information était disponible pour un certain nombre d’espèces. La plus grande étude réalisée est celle du Docteur Popelin-Wedlarski sur la vaccination des canidés sauvages à l’échelle européenne en 2010. Ainsi, le choix de ce sujet reposait sur la nécessité de créer une banque de données des protocoles vaccinaux actuellement effectués dans les parcs zoologiques. Ensuite, le choix a été volontairement limité aux Mammifères, pour qui la vaccination reste plus importante et plus répandue que pour les Oiseaux et les Reptiles. De plus, nous avons choisi de nous limiter aux parcs zoologiques français en raison des différences potentielles entre les pays relatives aux réglementations en vigueur. Nous avons opté de travailler principalement sur les parcs zoologiques suite à une demande du Docteur Duby, vétérinaire à la Ménagerie du Jardin des Plantes à l’origine du sujet. D’après la Directive 1999/22/CE du Conseil de l’Union Européenne, un parc zoologique ou jardin zoologique est défini comme un établissement permanent « où des animaux vivants d'espèces sauvages sont détenus en vue d'être exposés au public pendant sept jours par an ou davantage, à l'exception, toutefois, des cirques et des magasins vendant des animaux de compagnie ainsi que des établissements que les États membres exemptent des exigences de la présente directive du fait qu'ils n'exposent pas un nombre important d'animaux ou d'espèces au public et que cette exemption ne portera pas atteinte aux objectifs de la présente directive » (Müntefering, 1999). Cependant, nous verrons que nous avons également contacté des parcs animaliers, dont la distinction précise d’avec les parcs zoologiques n’est pas encore formellement établie. En effet, d’après le Larousse, un parc animalier correspond à un parc où les animaux vivent en liberté (Florent, 2014) sans autre définition officielle. Pour récolter les informations sur la situation actuelle dans les parcs, nous avons mis en place un questionnaire à compléter par les vétérinaires des parcs zoologiques.

2. Réalisation du questionnaire

Afin de récupérer le maximum d’information, nous voulions que le questionnaire soit le plus complet possible, tout en sachant qu’un questionnaire long pouvait également constituer un frein à son remplissage. En effet, les parcs sont fortement sollicités pour différents types d’études et peuvent être réticents à répondre à de telles demandes. Nous avions tout d’abord envisagé de créer le questionnaire sur internet via l’outil Google Form permettant ainsi aux vétérinaires d’envoyer directement leurs réponses sans écrire de mail en retour. Cependant, nous risquions de souffrir d’un manque d’informations puisqu’il n’était pas possible de créer un tableau dans cet outil en ligne et qu’il aurait alors fallu répéter les mêmes questions pour chaque taxon retenu, ce qui aurait été une grande perte de temps à la fois pour les vétérinaires répondants mais aussi pour l’interprétation des données recueillies. Nous avons donc décidé d’utiliser le logiciel Excel permettant ainsi de créer un tableau afin que les destinataires n’aient plus qu’à cocher certaines cases et apporter quelques données supplémentaires s’ils le souhaitaient.

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Nous avions rédigé une lettre explicative de l’étude accompagnant le questionnaire, qui est visible en Annexe 2, où figuraient le sujet, le choix de ce dernier ainsi que les adresses mail permettant le renvoi du document une fois complété.

Ensuite, un premier exemplaire du questionnaire a été créé comprenant plusieurs onglets. Le premier, dénommé « Explications », décrivait l’ensemble du document et la marche à suivre pour le remplir correctement (Cf. Annexe 3). Le deuxième, intitulé « Généralités », consistait à recenser les animaux vivant dans les parcs. Ceux-ci étaient alors organisés en familles ou sous- familles, comme décrit dans la première partie « Présentation des familles » et suivaient l’ordre proposé par Eric Miller et Murray E. Fowler dans Fowler’s Zoo and Wild Animal Medicine Volume 8. Ainsi, nous avons regroupé les Primates en Prosimiens, Singes du Nouveau et de l’Ancien Mondes et les Grands Singes. Ensuite, nous avons traité séparément les Canidés, les Félidés, les Bovidés et les Suidés. Les Caprinés, les Cervidés, les Camélidés, les Giraffidés et les Equidés étaient, quant à eux, réunis sous la dénomination « Ongulés ». Pour le reste des familles et sous-familles, étant donné le peu d’informations disponibles soit sur les maladies présentes soit sur la vaccination elle- même, nous avons décidé de les réunir sous plusieurs rubriques « Autres ». Ainsi, l’onglet « Autres 1 » regroupait-il les Procyonidés, les Viverridés, les Mustélidés, les Ursidés et les Hyénidés. « Autres 2 » recensait les Marsupiaux, les Xénarthres, les Manidés, les Léporidés et les Rongeurs. Enfin, le dernier onglet, « Autres 3 », rassemblait les Erinaceidés, les Macroscélididés, les Tupaiidés, les Ptilocercidés, les Tachyglossidés, les Chiroptères, les Proboscidés, les Rhinocérotidés, les Hippopotamidés, les Tapiridés, les Procaviidés, les Oryctéropidés, les Cétacés, les Siréniens, les Odobenidés et les Otariidés ainsi que les Phocidés. Afin de limiter la taille de cet onglet, il avait été décidé de mettre une liste non exhaustive de genres pour chaque famille et non la liste complète de tous les genres recensés. De plus, si certains étaient présents dans le parc mais non mentionnés dans le document, il était possible de les rajouter grâce à la ligne dédiée à cet effet, « Autre : ». Ensuite, une colonne vaccination était également présente et automatiquement remplie avec un « N » pour « Non » indiquant l’absence de vaccination. Cela permettait de savoir si la vaccination n’était pas réalisée du fait de l’absence du ou des taxons correspondants ou par choix de ne pas vacciner les genres présents. Enfin, si les vétérinaires vaccinaient, il leur suffisait de remplacer la lettre « N » par « O », signifiant « Oui ». Dans ce cas, ils étaient alors invités à se reporter aux onglets des familles concernées par la vaccination afin de compléter la suite du questionnaire. Ces onglets étaient nommés d’après la dichotomie précédemment décrite. Ils étaient tous conçus sur le même modèle, à savoir la liste des genres présents dans la famille et la présence d’une colonne permettant de connaître le « mode de vie » des animaux, à savoir s’ils vivent en groupe ou de manière isolée. Ensuite, une colonne regroupait les motifs de vaccination possibles : les obligations réglementaires, l’introduction dans le parc ou le transfert vers un autre, lors de la reproduction et si l’ensemble du groupe était vacciné ou si seuls quelques individus l’étaient, notamment les jeunes. Une colonne « Autre » permettait de compléter si besoin pour d’autres cas. Grâce à l’étude bibliographique, deux colonnes ont été créées afin que les vétérinaires puissent sélectionner les maladies visées par la vaccination ainsi que les vaccins utilisés dans ce cas en précisant les noms déposés de ces derniers. De plus, la colonne « Protocole mis en place » permettait de préciser si le protocole utilisé par le parc était similaire à celui retrouvé dans le RCP (Résumé des Caractéristiques du Produit) ou alors un protocole adapté par le parc. Enfin, une dernière colonne servait à détailler certains éléments ou ajouter des données complémentaires. L’ensemble de ce questionnaire est visible en Annexe 4.

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3. Diffusion du questionnaire

Suite à la rédaction, le Docteur Duby a diffusé ce document Excel dénommé « Questionnaire Vaccination des Mammifères v1 » via la liste des adresses mails des vétérinaires de parcs zoologiques membres de l’AFVPZ, Association Francophone des Vétérinaires en Parcs Zoologiques. Un premier envoi a été effectué le 6 avril 2018 puis deux relances ont été faites le 1er mai et le 8 juin. Ces deux dernières ont été faites suite à la réévaluation du questionnaire (Cf. partie 4). Suite à ces envois, nous avons reçu plusieurs réponses. Cependant, afin de récolter le maximum de données, nous avons entrepris de prendre contact avec chaque zoo de manière individuelle. Ainsi, nous avons recherché sur internet l’ensemble des parcs zoologiques de France et nous avons envoyé la lettre explicative (Annexe 2) ainsi que le questionnaire version 2 (Annexe 7). La plupart des adresses mails ont été trouvées grâce au site Zoonaute.net sur lequel était listé l’ensemble des parcs zoologiques, animaliers et les aquariums de France par région. En effet, ce site permettait de se rendre sur la page web de chaque parc et ainsi de trouver directement l’adresse mail de celui-ci, dans l’onglet « Contact » ou « Contactez-nous » le plus souvent. Cependant, certains parcs n’en possédaient pas et nous avons donc cherché un autre moyen de les contacter. Grâce à Facebook, nous avons pu nous rendre sur les pages de ces parcs et trouver une adresse dans l’onglet « A propos ». L’ensemble des parcs ainsi que leurs adresses sont compilés dans l’Annexe 6. Cependant, 27 parcs ne possédaient pas d’adresses mails ou alors des adresses non valides. Il n’a donc pas été possible de les contacter.

De plus, comme précisé dans le paragraphe précédent, il a été décidé de diffuser le questionnaire à l’ensemble des parcs français, c’est-à-dire à la fois les parcs zoologiques mais aussi animaliers et même les réserves. Ces aspects seront traités dans la partie 4.

4. Les difficultés rencontrées

Plusieurs difficultés ont fait obstacle à cette étude. La première s’est fait jour avec la réponse d’un vétérinaire de parc zoologique. Ce dernier a fait plusieurs remarques, constructives, sur le questionnaire en lui-même. En effet, il relevait le problème posé par une liste non exhaustive des genres dans le tableau et le temps qu’il devait consacrer à celle-ci pour compléter les taxons manquants. De plus, il soulignait le fait que les maladies n’étaient pas forcément les plus pertinentes et qu’il manquait une liste des vaccins à sélectionner plutôt que de les remplir manuellement. Il a alors refusé de répondre complètement au questionnaire. Suite à ces suggestions, nous avons retravaillé le questionnaire en vue de l’améliorer. Ainsi, avons-nous complété la liste taxinomique en citant l’ensemble des genres recensés. Nous avons également réorganisé les maladies pour certaines familles puis nous avons proposé une liste déroulante de noms déposés de vaccins. Ces améliorations sont visibles dans l’Annexe 6.

La liste déroulante des vaccins a été réalisée à l’aide de plusieurs documents recensant l’ensemble des vaccins disponibles pour les animaux de compagnie et les ongulés sachant que les maladies les plus couramment rencontrées chez les animaux sauvages sont communes aux chiens, chats, bovins et équidés comme l’a démontré la première partie de cette thèse. De plus, si les vaccins

99 utilisés par les parcs n’étaient pas cités, une colonne « Autres vaccins utilisés » permettaient de compléter les informations. En ce qui concerne les Primates, les vaccins ont été sélectionnés pour deux maladies : le tétanos avec un vaccin canin Tétapur® ainsi qu’un vaccin humain, d’après le Vidal, Vaccin Tétanique Pasteur® et la rage avec des vaccins ayant une AMM pour les chiens et les chats, Nobivac®, Rabisin®, Rabigen®, Enduracell® et Vanguard®. Pour la rougeole, le choix a été laissé libre aux vétérinaires sachant que dans la littérature ce sont des vaccins humains qui sont utilisés (Williams, 2015 ; Calle et Joslin, 2015 ; Weston Murphy, 2015). Pour les Canidés et Félidés, les vaccins choisis sont issus d’une liste reprenant l’ensemble des vaccins disponibles pour les animaux de compagnie. Pour les Bovidés, Suidés et Ongulés, les vaccins ont été sélectionnés grâce à un article du Point Vétérinaire d’Yves Richard (Richard et Richard, 2010). Les validités des AMM, notamment les animaux pouvant être vaccinés avec ceux-ci, ont également été vérifiées avec le MedVet 2012. En ce qui concerne les onglets « Autres 1 », « Autres 2 » et « Autres 3 », il a été choisi de laisser libre le choix des vaccins, à l’exception de la rage pour les « Autres 1 » où étaient proposés Rabisin®, Rabigen®, Novibac® et Enduracell R Mono® en raison de leur proximité avec les chiens et chats domestiques ainsi que pour la maladie hémorragique dans « Autres 2 » où les vétérinaires pouvaient choisir entre Filavac®, Eravac® et Nobivac Myxo-RHD® comme décrit chez les lapins domestiques notamment (Largeau, 2015).

Ensuite, d’un point de vue technique, nous avons décidé d’enregistrer le nouveau questionnaire sous format Excel 1997-2003 intitulé « Questionnaire Vaccination des Mammifères v2 », Cf. Annexe 6, afin que tous les vétérinaires puissent l’ouvrir et le modifier sans se soucier de la version d’Excel qu’ils possèdent.

La deuxième difficulté rencontrée au cours de cette étude a été de définir les termes « parc zoologique », « parc animalier » et « réserve ». En effet, certains parcs ont refusé de répondre en se justifiant de ne pas être des parcs zoologiques. Cependant, dans quelques publications, les deux premiers termes étaient utilisés conjointement sans distinction de définition. Comme vu dans la partie « Présentation du sujet », le terme de parc zoologique est défini selon une Directive européenne. Si l’on se réfère au Larousse, un parc animalier correspond, comme dit précédemment, à un parc où les animaux vivent en liberté alors qu’un parc zoologique, encore appelé jardin zoologique, est un lieu public où sont présentés aux visiteurs des animaux en captivité ou en semi-liberté appartenant à des espèces exotiques ou rares (Florent, 2014). A l’inverse, une réserve naturelle représente un territoire délimité et réglementé pour la sauvegarde de l’ensemble des espèces végétales et animales qui y ont élu domicile ou de certaines d’entre elles (Florent, 2014). Ainsi, il semblerait que ces entités diffèrent par l’activité de présentation des animaux au public et par le type d’animaux présents dans le parc. Cependant, de nombreux parcs animaliers sont également ouverts au public et possèdent des animaux exotiques ou rares. La distinction entre ces termes semble donc encore incertaine. Dans cette étude, nous avons tout de même contacté l’ensemble des parcs et réserves ainsi que les aquariums possédant des Mammifères en France afin de récolter le maximum d’informations.

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II. Résultats de l’étude

1. Le taux de réponses

Sur l’ensemble des 168 parcs animaliers recensés en France, visibles sur la figure 29 ci- dessous issue du site de l’AFPZ (Association française des parcs zoologiques, 2010), nous avons pu en contacter 141 par mail. Parmi ces 141 participants, 32 parcs ont répondu dont un parc qui a refusé de répondre au questionnaire, un dont la réponse est volontairement incomplète et un évoquant l’absence de vétérinaire sur le site. Cela correspond à un taux de 23% de participation.

Figure 29 : Carte des parcs contactés en France (issue de l’Association française des parcs zoologiques, 2010)

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Légende : 37 = La Boissière du Doré 74 = Parc zoologique de Lyon 90 = Jardin des Kangourous ; Natural 1 = Zoo de Guyane 38 = Le sentier des daims / Legendia Parc 75 = Parc animalier de Merlet Parc ; Refuge de l’Arche ; Aquarium 2 = Zoo de Martinique 39 = Planète Sauvage 76 = Le Domaine des Fauves Sealand 3 = Zoo de Guadeloupe 40 = Zoo des Sables d’Olonne 77 = Parc animalier du Château de Moidière 91 = Zoo de la Fauverie du Mont Faron ; 4 = Montagne des Singes 41 = Natur’Zoo de Mervent 78 = Jardin des bêtes Parc zoologique de Fréjus ; Parc 5 = NaturOparc Hunawihr 42 = Parc animalier des Bois de Saint- 79 = Parc floral de la source animalier Serre-Ponçon ; Parc animalier 6 = Parc Zoologique et Botanique de Pierre 80 = Zoo d’Upie ; Parc pédagogique Saint l’Arc-en-ciel ; Réserve des Monts Mulhouse 43 = La Vallée des Singes Nectaire ; Tropicaland d’Azur ; Corbi parc ; Zooparc du Cannet 7 = Parc animalier de Sainte Croix 44 = Zoodyssée 81 = Parc naturel de Boutissaint ; Parc des Maures ; Marineland 8 = Zoo d’Amnéville 45 = Zoo de la Palmyre animalier de Fougerolles ; Parc Héria 9 = Muséum de Besançon 46 = Zoo de Bordeaux Pessac 82 = Ferme Eden ; Ferme du Monde ; Dame 10 = Parc Polaire 47 = Zoo du Bassin d’Arcachon nature ; Halte du volcan ; Parc de la = Parc contacté pour l’étude 11 = Parc de l’Auxois 48 = Zoo de Labenne Pommeraie ; Parc du Quinquis ; Parc 12 = Touroparc 49 = Réserve zoologique de Calviac Aquanature 13 = Ménagerie du Jardin des Plantes 50 = Parc animalier de Gramat 83 = Réserve de Beaumarchais 14 = Parc zoologique de Paris 51 = African Safari 84 = Espace Faune de la Forêt d’Orient ; 15 = Parc zoologique de Thoiry 52 = Parc animalier des Pyrénées Espace animalier du parc de la pépinière ; La 16 = Parc zoologique de Maubeuge 53 = Zoo d’Asson ferme aux rennes ; Parc animalier Friedel ; 17 = Parc animalier des Cytises 54 = Parc du Reynou Parc de l’Orangerie de Strasbourg ; 18 = Parc zoologique de Lille 55 = Parc animalier des Monts de Guéret Cigoland 19 = Parc zoologique de Fort Mardyck 56 = La Réserve de la Haute-Touche 85 = Parc Saint Léger ; Nausicaa 20 = Parc d’Isle 57 = ZooParc de Beauval 86 = Zoo du Bois d’Attilly ; Ferme des 21 = Parc zoologique d’Amiens 58 = Parc zoologique du Pal Chanteraines ; Espace Rambouillet ; Parc 22 = Biotropica Serre Tropicale 59 = Parc animalier d’Auvergne des Félins ; Terre des Singes ; Parc animalier 23 = Parc zoologique de Clères 60 = Les loups du Gévaudan Hi Han ; Parc animalier Edentara 24 = Parc animalier d’Ecouves 61 = Parc de Lunaret de Montpellier 87 = Le parc de Saint-Symphorien-des- 25 = CERZA 62 = Réserve Africaine de Sigean Monts ; Rêve de Bisons ; Parc animalier du 26 = Zoo de Jurques 63 = Parc animalier des Angles Beauquet Marais ; Parc animalier de 27 = Zoo de Champrepus 64 = Parc animalier du Casteil Roumare ; Parc animalier de Montaigu ; 28 = Parc zoologique de Bourbansais 65 = Zoo de la Barben Parc de la Dame Blanche 29 = Zooparc de Trégomeur 66 = ZOA 88 = La Colline Enchantée ; Ferme de 30 = Tropical Parc de Saint Jacut 67 = Jardin zoologique tropical Magné ; Parc’ours ; Z’animoland 31 = Parc animalier de Branféré 68 = Marineland Côte d’Azur 89 = Animaparc ; Parc Australien ; Ferme 32 = Zoo de Pont-Scorff 69 = Parc Phoenix Zoo de Bouzigues ; La forêt des Singes ; La 33 = Zoo de Pescheray 70 = Parc Alpha Mercantour maison des chameaux ; La maison des 34 = Spaycific’Zoo 71 = Espace zoologique de Saint-Martin loups ; Zoo le Nouveau Monde ; Parc 35 = Zoo de la Flèche La Plaine animalier des Pradinas ; Randal Bisons ; 36 = Bioparc Zoo de Doué-la-Fontaine 72 = Parc de Courzieu Réserve des Bisons ; Parc animalier Saint 73 = Safari de Peaugres Michel ; Seaquarium Grau du Roi

Sur les 29 parcs ayant répondu à l’enquête, seuls quelques-uns vaccinent leurs pensionnaires et uniquement quelques genres. En effet, 20 parcs pratiquent la vaccination, soit 69% des structures ayant répondu.

2. Les familles animales recensées

Grâce aux questionnaires, nous avons pu recenser l’ensemble des espèces animales présentes dans les différents parcs zoologiques ayant participé à l’étude. Ces données sont visibles dans l’Annexe 8. On remarque qu’il existe une grande variété d’espèces avec de nombreux genres représentés mais certains sont plus nombreux que d’autres. Les principaux genres recensés sont : • Equus, de la famille des Equidés, présents dans 17 parcs ; • Lemur, de la famille des Prosimiens, dans 16 parcs ; • Panthera, de la famille des Félidés, ainsi que Capra et Ovis, de la famille des Bovidés, avec 15 parcs en possédant ; • Macropus, de la sous-classe des Marsupiaux, dans 14 parcs ; • Varecia, des Prosimiens, et Saguinus, des Singes du Nouveau Monde, dans 13 parcs ; • Hylobathes, des Singes de l’Ancien Monde, et Callithrix, des Singes du Nouveau Monde, dans 11 parcs ; • Saïmiri, des Singes du Nouveau Monde ; Ailurus, des Ailuridés ; Dama et Muntiacus, des Cervidés, ainsi que Sus, de la famille des Suidés, dans 10 parcs ; • Eulemur, des Prosimiens ; Leonpithecus, des Singes du Nouveau Monde ; Macaca, des Singes de l’Ancien Monde ; Cervus, des Bovidés, et Camelus, des Camélidés présents dans 9 parcs ; • Cebus et Pithecia, des Singes du Nouveau Monde ; Cercopithecus, des Singes de l’Ancien Monde ; Canis, des Canidés ; Ursus, de la famille des Ursidés et Bos, des Bovidés, dans 8 parcs ; • Ateles, des Singes du Nouveau Monde ; Aonyx, des Mustélidés ; Acinonyx, des Félidés ; Bison, Oryx et Kobus, des Bovidés ; Giraffa, des Girafidés ; Lama et Vicugna, des Camélidés ; Hystrix, des Rongeurs, et Oryctolagus, des Lagomorphes, présents dans 7 parcs ; • Vulpes, de la famille des Canidés ; Nasua, des Procyonidés ; Leptailurus et Lynx, des Félidés, et Tapirus, appartenant aux Tapiridés, sont retrouvés dans 6 parcs ; • Nomascus, des Singes de l’Ancien Monde ; Lycaon, des Canidés ; Leopardus, des Félidés ; Cynictis et Suricata des Herpestidés ; Connochaetes et Tragelaphus, des Bovidés ; Ceratotherium, des Rhinocérotidés ; Euphractus, des Tatous ainsi que Myrmecophaga, appartenant aux Pilosa, sont présents dans 5 parcs.

En ce qui concerne les autres genres, la liste est consultable dans l’Annexe 8.

3. Les résultats par famille

Les résultats obtenus nous démontrent une certaine homogénéité de la pratique vaccinale. En effet, ce sont presque toujours les mêmes espèces que l’on retrouve et les mêmes vaccins qui sont employés par les parcs. Nous allons donc détailler l’ensemble des protocoles vaccinaux recensés à l’aide du questionnaire.

a. Les Primates

Les données récoltées sont minces et ne concernent que les Prosimiens et les Singes du Nouveau Monde. En effet, aucun des parcs participant à l’étude ne vaccine les Singes de l’Ancien Monde ni les Grands Singes.

Un parc zoologique vaccine l’ensemble de ses Mammifères contre la rage mais seulement lors d’export avec le vaccin inactivé canin Rabigen® (Fauchier et al., 2012) en une seule injection. Ainsi, on peut en déduire que cela concerne également les Primates présents dans ce parc, à savoir les Alouatta, Ateles, Cebus, Pithecia, Saguinus, Saïmiri et Sapajus. Ensuite, une vétérinaire m’a informée par mail d’une thèse en cours avec une étudiante de l’Ecole Vétérinaire de Nantes sur la vaccination des Saïmiri contre la Toxoplasmose suite au diagnostic de cette dernière au sein du parc. Cette étude utilise un vaccin expérimental à nanoparticules et est également réalisée en collaboration avec d’autres parcs zoologiques. Les résultats ne sont pas encore concluants et il faudra attendre la fin de la thèse pour plus d’information. Enfin, dans deux parcs zoologiques, les Primates sont vaccinés contre la Yersiniose à Yersinia pseudotuberculosis à l’aide du vaccin PseudoVac®. Ce dernier n’étant pas commercialisé en France, les informations sur le protocole et la composition du vaccin ont été récoltées d’après une thèse vétérinaire réalisée avec le parc zoologique de La Palmyre (Laidebeure, 2004). Le tableau 38 suivant regroupe les protocoles réalisés par les différents parcs.

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Tableau 38 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Primates

Vaccins Maladies visées Types de Individus Genres Protocoles Contexte utilisés ® pour les parcs vaccins visés Yersiniose à Pour les jeunes et à 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Eulemur PseudoVac Yersinia Inerte l’introduction : primo- Rappel annuel groupe pseudotuberculosis vaccination + rappel Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Lemur PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Varecia PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Callicebus PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe Idem + Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Callithrix PseudoVac Inerte Pathologie pseudotuberculosis Rappel annuel groupe diagnostiquée Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Cebus PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Leonpithecus PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Pithecia PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe Idem + Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Saguinus PseudoVac Inerte Pathologie pseudotuberculosis Rappel annuel groupe diagnostiquée Idem + Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Saïmiri PseudoVac Inerte Pathologie pseudotuberculosis Rappel annuel groupe diagnostiquée Yersiniose à Y. 1 injection de primo-vaccination dès 2 mois puis rappel à 6 semaines Tout le Sapajus PseudoVac Inerte Idem pseudotuberculosis Rappel annuel groupe

Ainsi, on observe que les recommandations vaccinales décrites dans la littérature (Cf. première partie de l’étude) ne sont pas retrouvées dans la pratique. En effet, seule la vaccination contre la rage est réalisée pour quelques genres de Prosimiens et de Singes du Nouveau Monde mais au sein d’un seul parc. Les vaccinations contre les maladies humaines ne sont absolument pas effectuées sur le terrain tout comme la vaccination des Singes de l’Ancien Monde et les Grands Singes, du moins dans les parcs ayant répondu au questionnaire. De plus, la vaccination contre la Yersiniose n’était pas décrite mais est effectuée en pratique dans au moins deux parcs.

b. Les Carnivores caniformes

Les Canidés, avec les Félidés, représentent les familles les plus vaccinées dans les parcs zoologiques en France. On retrouve des vaccinations contre la rage, la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose et la leptospirose à l’aide de vaccins possédant tous une AMM pour l’espèce canine. Les vaccins Rabigen Mono® et Rabisin® sont également autorisés chez les chats et les équins pour le premier et les chats, équins, bovins, ovins et furets pour le second (Fauchier et al., 2012). Le Purevax Ferret Distemper® a, quant à lui, une AMM uniquement pour les furets mais qui ne s’applique pas en France. Cependant, la vaccination des Canidés ne concerne que peu de genres. En effet, seuls les Alopex, Canis, Chrysocyon, Lycaon, Speothos et Vulpes sont vaccinés. Le tableau 39 recense les protocoles actuellement effectués dans les parcs participants.

En ce qui concerne les autres Carnivores caniformes, la vaccination est nettement moins pratiquée, comme le démontre le tableau 40, et n’est réalisée que sur peu de genres. On retrouve les maladies communes aux Canidés avec des vaccins à AMM canin, sauf pour le Purevax Ferret Distemper®.

La couleur verte de certaines parties du tableau représente des éléments qui diffèrent du RCP du vaccin.

L’étude des réponses permet de mettre en évidence que des vaccins atténués, inactivés ou recombinés sont utilisés pour les Carnivores caniformes. On remarque, dans l’ensemble, que les protocoles réalisés sont les mêmes que ceux présents dans les RCP des vaccins, à l’exception d’une adaptation pour les Lycaon. En effet, dans le RCP du Purevax Ferret Distemper®, les deux injections de primo-vaccination se font à un intervalle de 3 semaines. Cependant, aucune explication n’a été apportée pour cette adaptation. Le rappel de vaccination pour les Vulpes et Martes avec Rabisin® est encore annuel dans certains parcs mais la modification réglementaire d’une vaccination tous les 3 ans est récente. De plus, les motifs de vaccination avancés sont très peu nombreux. En effet, les parcs vaccinent par obligation réglementaire lors de transfert pour la rage ou lorsque certaines maladies ont été diagnotisquées dans l’établissement. Seul un parc réalise un protocole à l’introduction pour les Lycaon.

Tableau 39 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Canidés

Maladies visées pour Individus Genres Vaccins utilisés ® Types de vaccins Protocoles Contexte les parcs visés Rage Inactivé pour Maladie de Carré Leptospirose et pour la 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines Eurican DAPPi-LR Tout le Alopex Hépatite de Rubarth rage Rappel 3 à 5 semaines avec DAPPi-L (CHPPi2-LR) groupe Parvovirose Atténué pour les autres Rappel annuel Leptospirose souches Obligation 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Animaux Canis Rabigen Mono Rage Inactivé réglementaire Rappel annuel transférés pour transfert Maladie de Carré Inactivé pour Jeunes 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines Hépatite de Rubarth Leptospirose animaux Canigen CHPPi/L 3 à 4 semaines d’intervalle Parvovirose Atténué pour les autres Tout le Rappel annuel Leptospirose souches groupe Rage Inactivé pour Maladie de Carré Leptospirose et pour la 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines Eurican DAPPi-LR CAV-1 Hépatite de Rubarth rage Rappel 3 à 5 semaines avec DAPPi-L NC (CHPPi2-LR) diagnostiquée Parvovirose Atténué pour les autres Rappel annuel Leptospirose souches Obligation 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Animaux Chrysocyon Rabigen Mono Rage Inactivé réglementaire Rappel annuel transférés pour transfert 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines Canigen L Leptospirose Inactivé à 3 ou 4 semaines plus tard NC Rappel annuel 2 injections de primo-vaccination à 6 semaines Purevax Ferret Recombiné avec un Tout le Lycaon Maladie de Carré d’intervalle Distemper Canarypox groupe Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 6 à 9 A Tout le Nobivac L4 Leptospirose Inactivé semaines puis rappel dès 10 à 13 semaines l’introduction groupe Rappel annuel Obligation 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Animaux Speothos Rabigen Mono Rage Inactivé réglementaire Rappel annuel transférés pour transfert Obligation Animaux 1 seule injection réglementaire transférés pour transfert Maladie de Carré Inactivé pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines Hépatite de Rubarth Leptospirose Jeunes Canigen CHPPi/L 3 à 4 semaines d’intervalle Parvovirose Atténué pour les autres animaux Rappel annuel Leptospirose souches Obligation 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Animaux Vulpes Rabigen Mono Rage Inactivé réglementaire Rappel annuel transférés pour transfert 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Tout le Rabisin Rage Inactivé Rappel à 1 an groupe Maladie de Carré Inactivé pour 1 injection de primo-vaccination dès 7 semaines Hépatite de Rubarth Leptospirose Tout le Eurican CHPL puis 3 à 5 semaines plus tard Parvovirose Atténué pour les autres groupe Rappel annuel Leptospirose souches Maladie de Carré Inactivé pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines Hépatite de Rubarth Leptospirose Jeunes Canigen CHPPi/L 3 à 4 semaines d’intervalle Parvovirose Atténué pour les autres animaux Rappel annuel Leptospirose souches Rage Inactivé pour Maladie de Carré Leptospirose et pour la 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines Eurican DAPPi-LR Tout le Hépatite de Rubarth rage Rappel 3 à 5 semaines avec DAPPi-L (CHPPi2-LR) groupe Parvovirose Atténué pour les autres Rappel annuel Leptospirose souches

NC = Non Communiqué

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Tableau 40 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Carnivores Caniformes, autres que Canidés

Maladies visées pour Individus Genres Vaccins utilisés ® Types de vaccins Protocoles Contexte les parcs visés 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Rage Injection 1 mois avant ou après avec un vaccin Tous les Ailurus Eurican LR Inactivé Leptospirose contre la leptospirose animaux Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Obligation Animaux Rabisin Rage Inactivé Rappel à 1 an réglementaire transférés Rappel à intervalle de 3 ans maximum + Transfert Obligation Animaux Nasua Rabigen Mono Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire transférés pour transfert Obligation Animaux Potos Rabigen Mono Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire transférés pour transfert Obligation Animaux Eira Rabigen Mono Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire transférés pour transfert 1 injection de primo-vaccination dès 6 à 9 Tout le Lutra Nobivac L4 Leptospirose Inactivé semaines puis rappel dès 10 à 13 semaines groupe Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Tous les Martes Rabisin Rage Inactivé Rappel à 1 an animaux Inactivé pour 1 injection de primo-vaccination dès 7 semaines Maladie de Carré Leptospirose Tous les Eurican CHPL puis 3 à 5 semaines plus tard Leptospirose Atténué pour les autres animaux Rappel annuel souches 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines Purevax Ferret Recombiné avec un Tous les Ailuropoda Maladie de Carré d’intervalle Distemper Canarypox animaux Rappel annuel

Les données recoupent celles de la littérature scientifique pour certaines familles animales. En effet, la vaccination des Canidés contre la maladie de Carré, la rage ainsi que la parvovirose sont réalisées en pratique. Les vaccins utilisés varient en fonction des parcs. La grande majorité des Ursidés et la totalité des Pinnipèdes ne sont pas vaccinés en pratique. Seuls les Ailuropoda le sont contre la maladie de Carré, selon les recommandations vaccinales retrouvées dans la littérature. Pour les Procyonidés, les Méphitidés et les Mustélidés, seule la vaccination antirabique est recensée ainsi que celle contre la leptospirose pour quelques genres seulement. Contrairement à la littérature qui ne stipulait aucune recommandation, les Ailuropoda sont protégés contre la maladie de Carré.

On remarque également que des vaccins combinés sont utilisés. Cela signifie que les animaux sont vaccinés contre plusieurs maladies, comme par exemple la maladie de Carré, la parvovirose et l’hépatite de Rubarth, alors que les parcs ne veulent protéger leurs animaux que contre une seule de ces valences. Les résultats ont aussi mis en évidence que seuls deux genres, Lycaon et Lutra présents dans deux parcs différents, sont vaccinés contre la leptospirose avec un vaccin L4 possédant des valences contre les souches Leptospira interrogans sérogroupes Canicola, Icterohaemorrhagiae, Australis et Grippotyphosa. Ce type de vaccin est largement utilisé chez les chiens. Les autres genres vaccinés contre la leptospirose ne le sont qu’avec des vaccins à valences moins complètes. En effet, les vaccins Eurican DAPPi-LR® ; Eurican CHPL® ; Eurican LR® et Canigen L® ne possèdent une valence que contre Leptospira interrogans sérogroupes Canicola et Icterohaemorrhagiae.

c. Les Carnivores féliformes

En opposition aux Canidés, les Félidés sont très nombreux à être vaccinés. En effet, la grande majorité des genres cités dans le questionnaire est effectivemet vacciné. On retrouve aussi les mêmes valences vaccinales que pour les animaux domestiques, à savoir la rage, la leucose féline, la panleucopénie ou la parvovirose, l’herpèsvirose, la calicivirose et parfois la chlamydiose. Le tableau 41 suivant recense les différents protocoles vaccinaux. En ce qui concerne la rage, les protocoles peuvent varier en fonction des parcs receveurs qui imposent généralement un vaccin en particulier. Cette vaccination est souvent réalisée uniquement lors d’export des animaux.

Pour les autres familles de Carnivores féliformes, la vaccination est très peu réalisée, comme l’indique le tableau 42.

La couleur verte de certaines parties du tableau représente des éléments qui diffèrent du RCP du vaccin.

Comme pour les Carnivores caniformes, les vaccins utilisés pour les féliformes sont inactivés, atténués ou recombinés. De plus, les protocoles sont également presque tous ceux préconisés par les RCP, à l’exception de quelques particularités pour les rappels au sein d’un même parc. Un autre parc a fourni une réponse incomplète pour laquelle aucun protocole n’a été détaillé pour les Leopardus et Leptailurus. Cependant, on remarque que l’utilisation du Quadricat® semble incertaine. En effet, d’après la réponse du parc utilisant ce vaccin, celui-ci est indiqué pour lutter contre la rage, la maladie de Carré, la parvovirose et la leucose féline. Or, selon le RCP, ni la maladie de Carré ni la leucose féline ne sont couvertes par ce vaccin (Fauchier et al., 2012). Cela signifie que les animaux ne sont pas protégés contre ces maladies, contrairement à ce que pense le parc concerné. De plus, on observe qu’un parc effectue un rappel semestriel pour les Otocolobus lors de la vaccination avec le Purevax RCP® mais sans préciser les raisons de cette option.

On retrouve, ici aussi, l’obligation réglementaire pour la rage lors des exports. Cependant, pour ces familles animales, les motifs de vaccination sont plus nombreux que précédemment. En effet, certains parcs vaccinent à l’introduction ou lors de transfert vers un autre établissement mais également pour la reproduction. Le diagnostic d’une maladie est également un motif de vaccination.

Pour les Arctictis et Cynictis, deux seuls genres autres que les Félidés à être vaccinés, on observe l’utilisation d’un vaccin inactivé à AMM canin selon le protocole du RCP (Fauchier et al., 2012). Aucun motif n’a été précisé.

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Tableau 41 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Félidés

Vaccins Maladies visées pour Types de Genres Protocoles Contexte Individus visés utilisés ® les parcs vaccins 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Lors de Animaux Acinonyx Rabisin Rage Inactivé Rappel à intervalle de 3 ans maximum transfert transférés Parvovirose Leucose féline 2 injections de primo-vaccination dès 9 semaines espacées de Fevaxyn A Herpèsvirose Inactivé 3 à 4 semaines Tout le groupe Pentofel l’introduction Calicivirose Rappel annuel Chlamydiose Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Pathologie Calicivirose 3 à 4 semaines puis rappel à 1 an Tout le groupe RC Inactivé pour diagnostiquée Rappel tous les 3 ans maximum Calicivirose 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Caracal Rabisin Rage Inactivé Tout le groupe Rappel à intervalle de 3 ans maximum Atténué pour A Tout le groupe Parvovirose Herpèsvirose et 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de l’introduction Purevax Jeunes animaux Herpèsvirose Panleucopénie 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an et lors de RCP Adultes lors Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum transfert pour d’anesthésie Calivirose des adultes Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Leucose féline 3 à 5 semaines après Jeunes animaux FeLV un Canarypox Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Lors de Animaux Rage à 1 an rabies un Canarypox transfert transférés Rappel tous les 3 ans maximum Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose Catopuma 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Obligation Animaux Felis Rabisin Rage Inactivé Rappel à intervalle de 3 ans maximum réglementaire transférés Leucose féline NC Panleucopénie 2 injections de primo-vaccination dès 9 semaines espacées de Jeunes animaux Fevaxyn Herpèsvirose Inactivé 3 à 4 semaines Pentofel Cas d’Herpès- Calicivirose Rappel annuel Tout le groupe virose Chlamydiose Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les ans Calivirose A Atténué pour Herpèsvirose 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de l’introduction Jeunes animaux Purevax Herpèsvirose Calicivirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an et lors de Adultes lors RCP Inactivé pour Parvovirose Rappel tous les 3 ans maximum transfert pour d’anesthésie Calivirose les adultes 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Leucose féline 3 à 5 semaines après Jeunes animaux FeLV un Canarypox Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Lors de Animaux Rage à 1 an rabies un Canarypox transfert transférés Rappel tous les 3 ans maximum Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose Herpailurus 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Obligation Rabigen Animaux Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert

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Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose Leopardus 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Atténué pour Herpèsvirose Purevax Herpèsvirose Recombiné avec RCP- Calicivirose un Canarypox NC Tout le groupe FeLV Leucose féline pour Leucose Inactivé pour Calicivirose Obligation Rabigen Animaux Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose Leptailurus 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Atténué pour Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose et RCP- Calicivirose Leucose NC Tout le groupe FeLV Leucose féline Inactivé pour Calicivirose Rage Atténué pour la 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois puis 1 injection 1 Obligation Animaux Maladie de Carré parvovirose mois avant ou après avec un vaccin contre Calicivirose et réglementaire transférés pour la Lynx Quadricat Parvovirose Inactivé pour la rhinotrachéite pour transfert rage Leucose féline rage Rappel annuel pour la rage Jeunes animaux Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Herpèsvirose 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de A Jeunes animaux Purevax Atténué pour Calicivirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an l’introduction Adultes lors RCP Herpèsvirose Parvovirose Rappel tous les 3 ans maximum et lors de d’anesthésie

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Inactivé pour transfert pour Calivirose les adultes 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Leucose féline 3 à 5 semaines après Jeunes animaux FeLV un Canarypox Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Lors de Animaux Rage à 1 an rabies un Canarypox transfert transférés Rappel tous les 3 ans maximum 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Neofelis Rabisin Rage Inactivé Tout le groupe Rappel à intervalle de 3 ans maximum Rage Atténué pour la 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois puis 1 injection 1 Obligation Animaux Maladie de Carré parvovirose mois avant ou après avec un vaccin contre Calicivirose et réglementaire transférés pour la Quadricat Parvovirose Inactivé pour la rhinotrachéite pour transfert rage Leucose féline rage Rappel annuel pour la rage Jeunes animaux Atténué pour Parvovirose Herpèsvirose et 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Panleucopénie 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Otocolobus Rabisin Rage Inactivé Tout le groupe Rappel à intervalle de 3 ans maximum Atténué pour Parvovirose Herpèsvirose et 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Panleucopénie 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel semestriel Calivirose

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Leucose féline A Panleucopénie 2 injections de primo-vaccination dès 9 semaines espacées de Fevaxyn l’introduction Panthera Herpèsvirose Inactivé 3 à 4 semaines Tout le groupe Pentofel Et/ou pour la Calicivirose Rappel annuel reproduction Chlamydiose 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois Rabisin Rage Inactivé Tout le groupe Rappel à intervalle de 3 ans maximum Obligation Rabigen Animaux Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Atténué pour A Tout le groupe Parvovirose Herpèsvirose et 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de l’introduction Purevax Jeunes animaux Herpèsvirose Panleucopénie 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an et lors de RCP Adultes lors Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum transfert pour d’anesthésie Calivirose les adultes Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose 1 injection de primo-vaccination dès 8 semaines puis rappel 3 Purevax Recombiné avec Leucose féline à 5 semaines après Jeunes animaux FeLV un Canarypox Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Lors de Animaux Rage à 1 an rabies un Canarypox transfert transférés Rappel tous les 3 ans maximum Rage Atténué pour la 1 injection de primo-vaccination dès 3 mois puis 1 injection 1 Obligation Animaux Maladie de Carré parvovirose mois avant ou après avec un vaccin contre Calicivirose et réglementaire transférés pour la Quadricat Parvovirose Inactivé pour la rhinotrachéite pour transfert rage Leucose féline rage Rappel annuel pour la rage Jeunes animaux A Leucose 2 injections de primo-vaccination dès 9 semaines espacées de Fevaxyn l’introduction Prionailurus Panleucopénie Inactivé 3 à 4 semaines Tout le groupe Pentofel Pour la Herpèsvirose Rappel annuel reproduction

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Calicivirose Chlamydiose Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose Atténué pour 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de Purevax Herpèsvirose Herpèsvirose Puma 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an Tout le groupe RCP Calicivirose Inactivé pour Rappel tous les 3 ans maximum Calivirose A Atténué pour Herpèsvirose 2 injections de primo-vaccination dès 8 semaines espacées de l’introduction Jeunes animaux Purevax Herpèsvirose Calicivirose 3 à 4 semaines puis 1er rappel à 1 an et lors de Adultes lors RCP Inactivé pour Parvovirose Rappel tous les 3 ans maximum transfert pour d’anesthésie Calivirose les adultes 1 injection de primo-vaccination dès 8 semaines puis rappel 3 Purevax Recombiné avec Leucose féline à 5 semaines après Jeunes animaux FeLV un Canarypox Rappel annuel 1 injection de primo-vaccination dès 12 semaines puis rappel Purevax Recombiné avec Lors de Animaux Rage à 1 an rabies un Canarypox transfert transférés Rappel tous les 3 ans maximum Obligation Rabigen Animaux Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert

NC = Non Communiqué

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Tableau 42 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Carnivores féliformes, autres que Félidés

Vaccins Maladies visées Types de Individus Genres Protocoles Contexte utilisés ® pour les parcs vaccins visés 1 injection de primo- vaccination dès 3 mois Injection 1 mois avant Eurican Rage Tout le Arctictis Inactivé ou après avec un LR Leptospirose groupe vaccin contre la leptospirose Rappel annuel 1 injection de primo- vaccination dès 3 mois Injection 1 mois avant Eurican Rage Tout le Cynictis Inactivé ou après avec un LR Leptospirose groupe vaccin contre la leptospirose Rappel annuel

Pour les Carnivores féliformes, les recommandations vaccinales sont respectées. En effet, on retrouve une vaccination contre la rage, la panleucopénie, les Calicivirus et les Herpèsvirus ainsi que contre la leucose féline, même si cela ne concerne pas systématiquement tous les genres. Les vaccins sont fonction des libres choix des vétérinaires exerçant dans les parcs. Comme pour les Canidés, on remarque également l’utilisation de vaccins combinés dont les valences ne sont pas toujours voulues a priori par les parcs, notamment pour la panleucopénie contre laquelle beaucoup d’animaux sont vaccinés en première intention sans que cette maladie ne soit citée dans les réponses des parcs.

En ce qui concerne les Viverridés, seules les vaccinations contre la rage et la leptospirose sont recensées et uniquement au sein de deux genres, Arctictis et Cynictis. Aucun Hyénidé n’est vacciné, contrairement aux recommandations.

d. Les Artiodactyles

Comme nous avons déjà pu le constater, cet ordre comprend de nombreuses familles. Cependant, on observe que peu d’entre eux sont vaccinés, la grande majorité étant retrouvée chez les Bovidés. Les tableaux 43 à 45 regroupent l’ensemble des protocoles vaccinaux réalisés pour ces familles.

La couleur verte de certaines parties du tableau représente des éléments qui diffèrent du RCP du vaccin.

Dans le cas des Artiodactyles, on remarque, cette fois-ci, que les vaccins sont plus diversifiés. En effet, les parcs utilisent des vaccins atténués ou inactivés comme pour les ordres précédents mais on découvre également des vaccins sous-unitaires, composés d’anatoxines et d’antigènes. Les protocoles sont, à nouveau, les mêmes que ceux des RCP sauf pour un parc qui réalise des examens complémentaires dans le cas de la fièvre catarrhale ovine lors de transfert vers un autre parc en France ou à l’étranger. En effet, ce dernier effectue une sérologie avant de vacciner les animaux pour détecter les séro-positifs, c’est-à-dire ceux ayant déjà des anticorps signifiant qu’ils ont déjà été en contact avec l’agent pathogène ou qu’ils ont déjà été vaccinés. Puis, trois semaines après la seconde injection de primo-vaccination, les vétérinaires du parc réalisent une autre sérologie pour vérifier que la séro- conversion a bien eu lieu, signifiant une production d’anticorps, ainsi qu’une PCR (Polymerase Chain Reaction) afin de confirmer l’absence de l’agent pathogène. Le reste du protocole est le même que celui du RCP.

On remarque qu’on rencontre systématiquement les mêmes maladies et les mêmes vaccins utilisés pour protéger les animaux. Ceux-ci ont majoritairement des AMM pour les bovins et les ovins (Fauchier et al., 2012). Certains sont également destinés aux caprins, voire même aux lapins pour le Coglavax® (Fauchier et al., 2012).

Aucun Suidé n’est vacciné dans aucun parc de France. Cependant, un parc vaccine ses Pecari et Tayassu contre la rage à l’aide du Rabigen® en une seule injection lors de l’export.

Les seuls motifs de vaccination recensés ici sont l’obligation réglementaire et le transfert vers un autre parc. Un seul des établissements a indiqué vacciner ses Giraffa pour les protéger des entérotoxémies.

En ce qui concerne la vaccination des Capra, Ovis, Rupicapra, Cervus et Dama avec le vaccin Ecthybel®, le parc m’a informé par mail que cet acte n’était réalisé que sur 30% du cheptel, correspondant aux animaux présentant des signes cliniques d’ecthyma contagieux, et uniquement sur les années 2013-2014. La vaccination a été effectuée par télé-injection tout au long de cette période. Cependant, la difficulté de flécher associée à l’impossibilité de vacciner l’ensemble des troupeaux, les animaux prenant peur suite au premier animal fléché, ainsi qu’un accident sur un animal ayant reçu une flèche dans une articulation ont convaincu les animaliers d’arrêter toute vaccination contre cette maladie. Celle-ci persiste dans le parc mais sans incidence grave sur les animaux.

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Tableau 43 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Bovidés

Vaccins Maladies visées Types de Individus Genres Protocoles Contexte utilisés ® pour les parcs vaccins visés 2 injections de primo-vaccination à 4-6 semaines d’intervalle Jeunes élevés Antidorcas Coglavax Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel à la main 1 injection de primo-vaccination dès 1 mois chez les animaux naïfs sinon Cas de FCO + BTVPur Fièvre catarrhale Antigène du Tout le Bison 2,5 mois puis rappel 3 à 4 semaines après Obligation ALSap8 ovine sérotype 8 groupe Rappel annuel réglementaire 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Bos Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Obligation Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Inactivé réglementaire BTV8 ovine Rappel annuel + Transfert 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Boselaphus Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Obligation Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Inactivé réglementaire BTV8 ovine Rappel annuel + Transfert 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Bubalus Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Obligation Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Inactivé réglementaire BTV8 ovine Rappel annuel + Transfert 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Budorcas Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Obligation Tout le Capra Inactivé BTV8 ovine Rappel annuel réglementaire groupe 2 injections de primo-vaccination à 3 à 4 semaines d’intervalle dès 1 Fièvre catarrhale Tout le BTVPur Inactivé mois ovine groupe Rappel annuel Jeunes Obligation 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle animaux Miloxan Entérotoxémie Anatoxines réglementaire Rappel annuel Tout le Pour transfert groupe 1 injection 3 à 4 semaines avant la mise-bas ou après apparition des Ecthyma Pathologie Une partie du Ecthybel Atténué symptômes chez les jeunes contagieux diagnostiquée groupe Rappel annuel 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Madoqua Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Obligation Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Inactivé réglementaire BTV8 ovine Rappel annuel + Transfert 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Naemorhedus Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Obligation Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Inactivé réglementaire BTV8 ovine Rappel annuel + Transfert 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Pathologie Tout le Nanger Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel diagnostiquée groupe 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Obligation Jeunes Oreamnos Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel réglementaire animaux 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Oryx Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel animaux Obligation Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Animaux Inactivé réglementaire BTV8 ovine Rappel annuel transférés + Transfert 1 injection 3 à 4 semaines avant la mise-bas ou après apparition des Ecthyma Pathologie Une partie du Ovis Ecthybel Atténué symptômes chez les jeunes contagieux diagnostiquée groupe Rappel annuel Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Obligation Tout le Inactivé BTV8 ovine Rappel annuel réglementaire groupe

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2 injections de primo-vaccination à 3 à 4 semaines d’intervalle dès 1 Fièvre catarrhale Tout le BTVPur Inactivé mois ovine groupe Rappel annuel Jeunes 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle NC ou lors de animaux Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel transfert Tout le groupe 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Obligation Jeunes Pseudois Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel réglementaire animaux 1 injection 3 à 4 semaines avant la mise-bas ou après apparition des Ecthyma Pathologie Une partie du Rupicapra Ecthybel Atténué symptômes chez les jeunes contagieux diagnostiquée groupe Rappel annuel

NC = Non Communiqué

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Tableau 44 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Cervidés

Vaccins Maladies visées Types de Individus Genres Protocoles Contexte utilisés pour les parcs vaccins visés 1 injection 3 à 4 semaines avant la mise-bas ou après apparition des Ecthyma Pathologie Une partie du Cervus Ecthybel Atténué symptômes chez les jeunes contagieux diagnostiquée groupe Rappel annuel 1 injection 3 à 4 semaines avant la mise-bas ou après apparition des Ecthyma Pathologie Une partie du Dama Ecthybel Atténué symptômes chez les jeunes contagieux diagnostiquée groupe Rappel annuel 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Obligation Jeunes Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel réglementaire animaux 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Obligation Jeunes Muntiacus Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel réglementaire animaux 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Tout le Rangifer Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Rappel annuel groupe Bluevac- Fièvre catarrhale 2 injections de primo-vaccination à 3 semaines d’intervalle dès 2,5 mois Tout le Inactivé BTV8 ovine Rappel annuel groupe

Tableau 45 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Giraffidés et Camélidés

Vaccins Maladies visées Types de Individus Genres Protocoles Contexte utilisés pour les parcs vaccins visés Bravoxin 2 injections dès 2 semaines à 4-6 semaines d’intervalle Tout le Giraffa Entérotoxémie Anatoxines Protection 10 Rappel à 6 ou 12 mois d’intervalle groupe 2 injections de primo-vaccination à 4 semaines d’intervalle Jeunes Lama Miloxan Entérotoxémie Anatoxines Avant transfert Rappel annuel animaux

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En ce qui concerne les recommandations vaccinales des Bovidés, elles sont respectées pour les entérotoxémies et la fièvre catarrhale ovine. Cependant, aucun parc ne vaccine contre l’IBR et les entérites virales. Pour les Cervidés, Moschidés et Tragulidés, les vaccinations sont réalisées contre les clostridioses (entérotoxémie) et la fièvre catarrhale ovine uniquement. On retrouve cependant des vaccinations contre l’ecthyma contagieux qui n’apparaissent pas dans la littérature. Pour les Giraffidés et Camélidés, deux parcs vaccinent contre les entérotoxémies comme indiqué dans les recommandations. Enfin, aucun parc ne vaccine les Hippopotamidés, les Suidés et les Tayassuidés.

e. Les Périssodactyles

Encore une fois, peu de genres sont vaccinés dans cet ordre. Le tableau 46 recense les protocoles effectués par les parcs. On retrouve principalement trois maladies : la grippe équine, le tétanos et l’entérotoxémie. La protection vis-à-vis de celles-ci est effectuée à l’aide de vaccins à AMM pour les chevaux (Fauchier et al., 2012), sauf pour le Bravoxin 10® vu précédemment. De même, un parc zoologique vaccinerait également les espèces du genre Tapirus avec le Rabigen® en une seule injection lors d’export.

Il s’agit ici aussi de vaccins sous-unitaires et recombinés. Les protocoles des RCP sont, encore une fois, respectés. Seulement deux parcs nous ont informés de leurs motifs de vaccination : obligation réglementaire, transfert, animaux reproducteurs et lors de prophylaxie sanitaire. De plus, cela ne concerne que les espèces du genre Equus.

Tableau 46 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Périssodactyles

Maladies Vaccins Types de Individus Genres visées pour Protocoles Contexte utilisés vaccins visés les parcs 2 injections de primo- Obligation Recombiné vaccination dès 5-6 mois à réglementaire Jeunes avec un 4-6 semaines d’intervalle ProteqFlu Grippe équine + Transfert + animaux Equus Canarypox 1er rappel 5 mois après Te Tétanos Reproducteur Tout le pour Grippe Rappel annuel pour grippe Ou groupe Anatoxine et tous les 2 ans pour Prophylaxie tétanos 2 injections de primo- Recombiné vaccination dès 5-6 mois à ProteqFlu Grippe équine avec un 4-6 semaines d’intervalle Canarypox 1er rappel 5 mois après Rappel annuel 2 injections de primo- vaccination dès 6 mois à 4 semaines d’intervalle 1er rappel 5 mois après puis Equilis 12 mois après pour la Grippe équine Antigène Tout le Prequenza grippe Tétanos Anatoxine groupe Te 1er rappel 17 mois après pour tétanos Rappel annuel pour grippe et tous les 2 ans pour tétanos 2 injections de primo- vaccination dès 6 mois à 4 Equilis semaines d’intervalle Tout le Grippe équine Antigène Prequenza 1er rappel 5 mois après puis groupe 12 mois après Rappel annuel 2 injections dès 2 semaines Bravoxin à 4-6 semaines d’intervalle Tout le Tapirus Entérotoxémie Anatoxines 10 Rappel à 6 ou 12 mois groupe d’intervalle Obligation Rabigen Animaux Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert

En ce qui concerne les Equidés, on recense ici les vaccinations contre la grippe équine et le tétanos uniquement. Aucune autre recommandation n’est suivie. Les recommandations pour les Tapiridés sont respectées contre les entérotoxémies et la rage. Aucun parc ne vaccine les Rhinocérotidés.

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f. Les « Autres »

Les autres genres présents dans les familles restantes sont très peu nombreux à être vaccinés, comme le montre le tableau 47.

Dans ce cas, un seul vaccin vivant est utilisé contrairement aux autres qui sont tous inactivés. De plus, les protocoles des RCP sont également suivis pour ces genres. Cependant, aucun contexte n’a été précisé sauf dans le cas de la rage où les animaux sont vaccinés uniquement lors de transfert pour un parc.

Tableau 47 : Bilan des protocoles vaccinaux recensés chez les Pilosa, Léporidés et Rongeurs

Vaccins Maladies visées Types de Individus Genres Protocoles Contexte utilisés pour les parcs vaccins visés Obligation Rabigen Animaux Choloepus Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Obligation Rabigen Animaux Myrmecophaga Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Obligation Rabigen Animaux Tamandua Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Maladie 1 injection de primo- Nobivac hémorragique vaccination dès 5 Tout le Oryctolagus Myxo- Vivant du lapin semaines groupe RHD Myxomatose Rappel annuel 1 injection de primo- Maladie Filavac vaccination dès 10 Tout le hémorragique Inactivé VHD semaines groupe du lapin Rappel annuel 1 injection de primo- vaccination dès 6 à 9 Nobivac Tout le Castor Leptospirose Inactivé semaines puis rappel L4 groupe dès 10 à 13 semaines Rappel annuel Obligation Rabigen Animaux Coendou Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Obligation Rabigen Animaux Cuniculus Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert Obligation Rabigen Animaux Dasyprocta Rage Inactivé 1 seule injection réglementaire Mono transférés pour transfert

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Pour les genres appartenant aux Pilosa (Choloepus, Myrmecophaga et Tamandua), aucune recommandation vaccinale n’était décrite dans la littérature tout comme pour les Rongeurs (Castor, Coendou, Cuniculus, Dasyprocta). En ce qui concerne Oryctolagus, la recommandation est respectée pour la maladie hémorragique du lapin. Un seul parc vaccine contre la myxomatose mais aucune recommandation n’est formellement établie pour cette maladie.

g. Cas particulier de la vaccination contraceptive

Au cours de cette étude, nous nous sommes concentrés sur la vaccination dirigée contre certaines maladies. Cependant, plusieurs parcs nous ont fait part d’un cas que nous n’avions pas envisagé : la vaccination à but contraceptif. En effet, quelques parcs ont répondu qu’ils vaccinaient certains de leurs individus femelles à l’aide de l’Improvac®. Ce vaccin, analogue du GnRF (Gonadotropin Releasing Factor), est destiné aux porcs mâles entiers dès l’âge de 8 semaines et la primo-vaccination se fait en 2 injections espacées de 4 semaines (Fauchier et al., 2012). Dans le cas des parcs ayant répondu, cela concerne principalement les Artiodactyles et les Périssodactyles. De plus, on retrouve l’utilisation de ce vaccin non pas chez les porcs mâles mais chez des femelles. Les protocoles sont les suivants : • les femelles du genre Connochaetes sont vaccinées en 2 injections à 3 semaines d’intervalle puis tous les 3 mois ; • les femelles du genre Hippotragus pareillement ; • les femelles du genre Giraffa le sont avec 2 injections espacées de 35 jours et avec un rappel tous les 4 mois ; • les femelles du genre Equus également avec 2 injections espacées de 35 jours mais avec un rappel tous les 3 mois.

Un autre parc zoologique vaccine également ses femelles Artiodactyles et Périssodactyles dans ce but mais les protocoles n’ont pas été communiqués.

Ce vaccin induit une réponse immunitaire vis-à-vis du GnRF, également appelé gonadolibérine ou GnRH, qui contrôle les activités testiculaires via les hormones gonadotrophiques LH et FSH. Il s’agit d’un analogue de synthèse du GnRF conjugué à une protéine immunogène permettant ainsi de diminuer l’activité du GnRF endogène (Fauchier et al., 2012). Son utilisation permet donc d’arrêter la sécrétion d’hormones stéroïdes, et donc le comportement sexuel associé, ainsi que la fertilité (Anjolras, 2011). Si on se réfère au RCP de l’Improvac®, celui-ci est contre-indiqué chez les porcs femelles (Fauchier et al., 2012). Cependant, la GnRH est également présente chez les femelles et stimule aussi la sécrétion de la FSH et la LH. De plus, elle est conservée parmi les Mammifères, ce qui signifie qu’elle peut être utilisée chez de nombreuses espèces (Anjolras, 2011). Néanmoins, étant présente dans beaucoup d’espèces, elle est peu immunogène et doit être associée à une protéine pour provoquer une réponse immunitaire pouvant être longue à se mettre en place (Anjolras, 2011).

Enfin, aucune étude n’a démontré son efficacité chez les femelles mammifères. Cette partie ne sera pas donc plus détaillée en raison de l’absence d’information disponible pour les individus femelles et sur le fait que seulement deux parcs ont mentionné ce protocole. Il est possible que d’autres parcs

127 vaccinent dans un but contraceptif mais ne nous en ont pas informé car l’étude ne portait pas sur ce sujet.

III. Discussion et limites de l’étude

1. Discussion

Les motifs de la vaccination et les individus visés

Les résultats des parcs participants à l’étude ont permis de recenser les protocoles vaccinaux actuellement réalisés en pratique ainsi que les contextes de leur mise en place. On remarque que les motifs de vaccination sont similaires entre les différentes familles de Mammifères. En effet, pour les Primates, les animaux sont vaccinés à l’introduction et/ou lorsque la pathologie est diagnostiquée dans l’établissement ou alors cet acte ne concerne que les jeunes individus. On retrouve également la vaccination contre la rage notamment pour les animaux destinés au transfert vers d’autres parcs. Tous les protocoles sont unamines pour les individus ciblés puisque l’ensemble du groupe est vacciné.

Pour les Carnivores caniformes, les réponses ont été peu nombreuses avec seulement 11 motifs de vaccination explicités sur 25 protocoles recensés. Cependant, ce sont les obligations réglementaires pour la rage lors de transfert qui sont nettement majoritaires avec 9 cas sur les 11 réponses. Les deux motifs restants sont : suite à la détection de la pathologie dans le parc et à l’introduction des animaux. Ensuite, le choix des individus visés par la vaccination est, ici, plus large avec principalement les animaux transférés dans le cas de la rage puis l’ensemble du groupe ou uniquement les jeunes individus. Deux protocoles restent incomplets pour les animaux visés puisqu’ils n’ont pas été précisés par les parcs répondants.

En ce qui concerne les Félidés, sur les 59 protocoles établis, on retrouve 18 mises en place de vaccination pour des transferts, comprenant 8 obligations réglementaires dans le cas de la rage et le reste pour des transferts mais également dans le contexte de la rage. On peut donc s’interroger sur le caractère obligatoire de cette vaccination antirabique dans ce dernier contexte sachant qu’elle n’est obligatoire que pour les animaux sortant du territoire. La vaccination à l’introduction des animaux est réalisée dans 8 protocoles et on recense 2 protocoles suite au diagnostic de la pathologie. Un nouveau motif a été énoncé pour deux genres, Panthera et Prionailurus, qui est la vaccination lors de la reproduction. Aucun motif de vaccination n’a été indiqué pour les Arctitis et Cynictis, seuls autres féliformes vaccinés. On retrouve, comme pour les Carnivores caniformes, les mêmes individus visés par la vaccination, à savoir l’ensemble du groupe, uniquement les jeunes animaux ou les animaux transférés. Une particularité a été apportée par une vétérinaire sur les Félidés adultes des genres Caracal, Felis, Lynx, Panthera et Puma pour lesquels la vaccination est effectuée sous anesthésie. Il s’agit du seul parc à avoir précisé ce détail mais on peut s’interroger sur le déroulement de la vaccination dans les autres établissements (Cf. Les limites de la vaccination en parcs zoologiques).

Trente-cinq protocoles ont été recensés pour les Artiodactyles comprenant 14 motifs pour l’obligation réglementaire dont 9 pour la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine et 5 contre

128 l’entérotoxémie. Deux protocoles sont mis en place suite au diagnostic des deux maladies précédentes et un seul est fait en prévention pour la protection contre l’entérotoxémie. Neuf protocoles également sont réalisés lors de transfert. Enfin, on retrouve, ici aussi, des vaccinations de l’ensemble du groupe ou uniquement pour les jeunes animaux ou ceux transférés vers un autre parc. Dans le cas de la vaccination contre l’ecthyma contagieux, seule une partie du troupeau, correspondant à 30% du cheptel, est vaccinée mais sans explication particulière du parc concerné.

En ce qui concerne les Périssodactyles, seuls six protocoles ont été recueillis et peu de motifs ont pu être recensés. Cependant, on retrouve également l’obligation réglementaire pour la rage chez Tapirus et contre la grippe équine pour Equus mais aussi la vaccination contre la grippe équine et le tétanos lors de transfert et pour les reproducteurs. Une prophylaxie a également été citée par un parc pour protéger contre ces deux maladies. La vaccination vise l’ensemble du groupe ou uniquement les jeunes animaux et les transférés dans le cas de Tapirus.

Pour les ordres et familles restants, seuls quelques Pilosa (Choloepus, Myrmecophaga et Tamandua), un seul genre des Léporidés (Oryctolagus) et quelques Rongeurs (Castor, Coendou, Cuniculus, Dasyprocta) sont vaccinés comme le montre le tableau 47. Dans le cas de la vaccination contre la rage, il s’agit ici aussi d’une obligation réglementaire, seul motif énoncé. Les animaux transférés sont les seuls concernés par la rage alors que pour les autres vaccinations, maladie hémorragique du lapin, myxomatose et leptospirose, l’ensemble du groupe est visé.

Ce que l’on retient de cette étude est que le principal motif de vaccination commun à l’ensemble des Mammifères vaccinés est l’obligation réglementaire, majoritairement dans le cas de la rage mais aussi pour la fièvre catarrhale ovine et la grippe équine. Ensuite, viennent s’ajouter la vaccination lors du transfert vers un autre parc, à l’introduction des individus ou lors de la reproduction ainsi que pour les jeunes animaux. En ce qui concerne les individus visés, on retrouve principalement les animaux transférés, en raison de la réglementation rage, puis la totalité d’un même groupe ou uniquement les jeunes individus.

L’Annexe 8 recense l’ensemble des animaux présents dans les parcs mais également le nombre de parcs qui vaccinent ces derniers. On remarque alors que les espèces animales les plus vaccinées sont celles du genre Panthera avec 9 parcs sur les 20 parcs français vaccinant. Ensuite, viennent les espèces du genre Equus vaccinées dans 6 parcs. Cinq parcs vaccinent les espèces des genres Capra et Ovis. De nombreux autres genres sont vaccinés mais par peu de parcs, qu’ils soient représentés en grand nombre ou pas. Par exemple, les Ailurus sont présents dans 10 parcs mais ne sont vaccinés que dans 2 alors que les Puma sont retrouvés et vaccinés dans 3 parcs. Beaucoup de genres sont présents mais non vaccinés. En effet, on dénombre 74 genres vaccinés sur l’ensemble du territoire contre 107 qui ne le sont pas sur un total de 181 genres recensés, ce qui représente une vaccination de 41% des genres présents en France et 59% des genres qui ne le sont pas. La grande majorité des espèces animales présentes dans les parcs zoologiques français n’est donc pas vaccinée.

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Les maladies visées

La principale maladie visée par les parcs zoologiques est la calicivirose avec 10 parcs vaccinant les Carnivores féliformes contre cette maladie. La rage arrive en second avec 9 parcs qui vaccinent leurs pensionnaires, tout comme l’herpèsvirose. On dénombre ensuite 8 parcs vaccinant contre l’entérotoxémie ; 7 contre la leucose féline ; 6 contre la fièvre catarrhale ovine, la maladie de Carré, la parvovirose canine et la leptospirose ; 5 contre l’hépatite de Rubarth puis 4 contre la chlamydiose. Enfin, les maladies minoritaires contre lesquelles deux parcs seulement protègent leurs animaux sont la panleucopénie féline, la maladie hémorragique du lapin et la yersiniose. Un seul parc vaccine contre l’ecthyma contagieux et un seul autre contre la myxomatose.

Ce qui reste surprenant à l’analyse des résultats est la comparaison avec les recommandations vaccinales retrouvées dans la littérature scientifique. En effet, il semble que la plupart de celles-ci ne soient pas réalisées en pratique. Pour les Primates, seule la vaccination contre la rage est effectuée pour les quelques genres concernés et celle contre la yersiniose n’avait pas été rapportée dans la littérature. De plus, aucun des Singes de l’Ancien Monde et des Grands Singes n’est vacciné contrairement aux recommandations de la bibliographie. Pour les Carnivores caniformes, les vaccinations contre la maladie de Carré, la rage et la parvovirose sont retrouvées dans la littérature et la pratique mais, comme vu précédemment, cela ne concerne que peu de genres et exclusivement des membres de la famille des Canidés. La vaccination contre la leptospirose est également recensée mais reste, d’après les recommandations, au choix du vétérinaire et dépend du contexte épidémiologique. A l’inverse, aucune information n’était disponible pour les Ailuropoda mais un parc les vaccine tout de même contre la maladie de Carré. En ce qui concerne les Carnivores féliformes, on retrouve les recommandations vaccinales contre la rage, la panleucopénie, la calicivirose, l’herpèsvirose et la leucose féline mais uniquement pour les Félidés. Les autres genres de cette grande famille ne sont pas ciblés en pratique par cette vaccination, ce qui diffère donc des recommandations de la littérature, à l’exception des Arctictis et Cynictis pour la rage et la leptospirose. Pour les Bovidés, Cervidés, Moschidés et Tragulidés, les recommandations vaccinales contre la fièvre catarrhale ovine et les entérotoxémies sont retrouvées en pratique mais, encore une fois, uniquement pour un certain nombre de genres. De nombreuses autres vaccinations ne sont pas réalisées, contre l’IBR ou les entérites virales notamment. De plus, aucune information n’est recensée dans la littérature pour l’ecthyma contagieux bien qu’un parc vaccine ses pensionnaires. Seuls les Oryctolagus, appartenant à la famille des Léporidés, sont vaccinés contre la maladie hémorragique du lapin dans deux parcs et un seul parc les vaccine contre la myxomatose, ce qui suit les recommandations vaccinales pour la première des maladies. Aucune recommandation n’était faite dans la littérature à l’encontre des Pilosa et des Rongeurs alors qu’on retrouve des vaccinations dans deux parcs.

Les recommandations vaccinales de la littérature ne concernent donc qu’un nombre limité d’animaux et ne sont pas réalisées en pratique pour de très nombreux genres.

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Les vaccins utilisés

L’analyse des réponses a permis de démontrer que l’ensemble des vaccins utlisés dans les parcs zoologiques sont des vaccins injectables destinés aux animaux de compagnie et d’élevage. Ils sont donc dépourvus d’AMM pour les individus ciblés ici, à l’exception du PseudoVac® qui est un vaccin inerte permettant de lutter contre la Yersiniose chez les Singes du Nouveau Monde mais qui n’est pas autorisé en Europe. Cela signifie qu’aucune étude d’innocuité et d’efficacité n’a été effectuée pour l’utilisation de ces vaccins dans ce contexte. Les vétérinaires utilisent donc ces produits sous leur propre responsabilité. En effet, deux vétérinaires m’ont indiqué par mail qu’ils doutaient de l’efficacité de leurs vaccinations et deux autres m’ont dit qu’ils ne vaccinaient pas en raison de l’absence de preuves de l’efficacité. De plus, aucun parc ne réalise d’examens complémentaires pouvant détecter la production d’anticorps suite à la vaccination. En effet, cela semble complexe à mettre en place puisqu’il faudrait réaliser une prise de sang pré- et une post-vaccinales afin de déterminer si le taux d’anticorps a augmenté. Ces actes sont chronophages et sont également difficiles à effectuer sur des animaux dangereux difficilement manipulables.

Nous avons aussi remarqué que plusieurs genres étaient vaccinés avec des vaccins combinés multivalents mais que les vétérinaires, en remplissant le questionnaire, indiquaient ne vacciner que contre certaines de ces valences et non la totalité. Certains genres sont donc vaccinés inutilement contre des maladies mais il est parfois impossible de trouver dans la Pharmacopéé des vaccins univalents qui permettraient de vacciner uniquement contre la maladie souhaitée. On retrouve aussi le cas particulier du Quadricat® utilisé par l’un des parcs pour protéger les animaux contre la maladie de Carré et la leucose féline alors qu’il n’en possède pas les valences.

L’utilisation de vaccins d’animaux domestiques sur des espèces sauvages est donc discutable. De plus, la réalisation d’une étude sur l’efficacité vaccinale serait intéressante afin de déterminer si les animaux sont correctement protégés et si la vaccination a un intérêt dans les parcs zoologiques.

2. Les limites de l’étude

Limites du questionnaire

Lors de la réception des questionnaires, deux parcs ont refusé de remplir le document expliquant le manque de temps mais en joignant la liste des genres présents dans leur établissement ainsi que les protocoles de soin réalisés. Cependant, dans ces derniers, des informations manquaient, notamment les noms des vaccins utilisés ou les protocoles vaccinaux. Les parcs ont alors été recontactés mais un n’a pas répondu et les résultats étaient donc incomplets pour celui-ci. Deux parcs nous ont également fait part de leur difficulté à sélectionner les menus déroulants des vaccins. En effet, malgré un test sur un ordinateur Mac et un document enregistré sous format Excel 97-2003, une vétérinaire nous a informés que la liste déroulante n’apparaissait pas sur sa version et un autre vétérinaire nous a indiqué l’impossibilié de sélectionner un nom déposé. La première a

131 réussi à écrire les noms des vaccins sur le document afin de nous fournir une réponse complète mais le second a abandonné et nous n’avons pu interpréter ses données. De même, en raison du nombre limité de propositions possibles par liste déroulante imposé par Excel, nous n’avons pas pu présenter l’ensemble des vaccins existants pour certaines maladies et nous avons choisi de ne citer que des vaccins visant principalement la maladie en question. Ainsi, des vaccins ayant des valences pour plusieurs maladies ne pouvaient être inscrits plusieurs fois. Ceci s’est avéré problématique pour les vétérinaires ayant répondu avec la seconde version du questionnaire. En effet, ils ne pouvaient pas choisir un seul nom déposé pour plusieurs colonnes. L’interprétation a donc été difficile pour certains genres. De plus, il aurait fallu laisser une possibilité « en blanc » sans nom de vaccin pour ainsi leur permettre de sélectionner un nom de vaccin à valences multiples.

Enfin, la limite majeure était la réception de questionnaires incomplets. Six parcs ont transmis une réponse incomplète. Quatre ont oublié de préciser les protocoles utilisés soit sur l’ensemble du document soit sur quelques parties. Deux n’ont pas communiqué le nom déposé du ou des vaccins utilisés et beaucoup ne précisaient pas les motifs de mise en place de la vaccination. Ainsi, l’analyse des résultats a été difficile et forcément incomplète pour quelques genres.

De même, les premières parties de chaque feuillet permettant de connaître le mode de vie et les motifs de vaccination étaient indispensables à l’interprétation des résultats. Cependant, nous nous sommes rendus compte que la totalité des parcs ne complétait pas systématiquement ces informations pour l’ensemble des espèces présentes dans leur établissement. En effet, ils remplissaient ces informations uniquement pour les individus vaccinés et pas à chaque fois. De même, plusieurs parcs ont indiqué qu’ils ne vaccinaient que les jeunes animaux mais selon un protocole standard. Néanmoins, il n’était pas précisé si les rappels étaient réalisés ou si la vaccination ne concernait que les jeunes et, dans ce cas, jusqu’à quel âge.

Limites des réponses obtenues

La répartition des participants est représentative de l’ensemble du territoire avec au moins une réponse par département, à l’exception de la Corse pour laquelle l’adresse mail du seul parc animalier recensé n’était pas valide. La vision de la vaccination est donc globale. Le taux de participation de 23% peut être considéré comme faible. Cependant, il s’agit d’une étude à l’échelle nationale qui représente donc un nombre suffisant pour être interprétable. De plus, ramené au taux de vaccination, le pourcentage est nettement plus conséquent avec 69% des parcs vaccinant leurs pensionnaires. Cela signifie que l’acte vaccinal est répandu en France. Néanmoins, ceci est à relativiser puisque les réponses au questionnaire visent seulement quelques ordres. Ainsi, la vaccination est répandue seulement au sein de certains ordres.

Comme nous l’avons vu dans la première partie de cette étude, les recommandations vaccinales sont complètes pour certaines familles et faiblement documentées pour d’autres, voire même inexistantes. Cette étude aura permis de comparer les données réelles sur le terrain avec la théorie. Nous avons pu constater des différences entre ce qui est préconisé et ce qui est actuellement fait. Cependant, ces données sont limitées par rapport au nombre d’animaux présents dans les différents parcs. En effet, les informations récoltées ne concernent qu’un faible nombre de genres. De nombreux ordres n’étant pas présents au sein des parcs zoologiques, aucune réponse sur les éventuels statuts et procotoles vaccinaux n’a pu être établie.

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Limites de la vaccination en parcs zoologiques

En répondant à l’étude, quelques vétérinaires m’ont fait part de leur avis sur la vaccination en elle-même. En effet, certains ont pointé le fait qu’ils utilisent principalement des vaccins destinés aux animaux de compagnie (chiens, chats, nouveaux animaux de compagnie) ou d’élevage ne possédant donc pas d’AMM pour les animaux sauvages des parcs. Ceci s’est vérifié sur l’ensemble des réponses obtenues, à l’exception du Pseudovac® ayant une AMM pour les Singes du Nouveau Monde. Ainsi, soulève-t-on la question de la sûreté de ces vaccins vis-à-vis des espèces sur lesquelles les parcs les utilisent. Aucune étude n’a été réalisée sur l’efficacité de ceux-ci et sur les possibles effets secondaires qu’ils peuvent engendrer au sein de ces espèces. Plusieurs vétérinaires m’ont alors précisé n’employer aucun vaccin vivant afin de diminuer les risques de réactions vaccinales ou de résurgence de la maladie. De même, certains parcs nous ont indiqué qu’ils doutaient de l’efficacité de la vaccination mise en place en raison de l’absence d’examens complémentaires, notamment de sérologie, suivant l’acte mais également de la persistance de certaines maladies contre lesquelles ils vaccinent.

Enfin, plusieurs vétérinaires m’ont indiqué dans leur questionnaire ou par mail que la vaccination était parfois difficile à mettre en place. En effet, il faut le plus souvent flécher les animaux, ce qui peut s’avérer compliqué à exécuter, puisque les vaccins cités dans les réponses sont tous des vaccins injectables. Un établissement a également précisé que la vaccination était réalisée lors de l’anesthésie des individus adultes. Cela signifie qu’il faut prendre en compte un risque supplémentaire dû à l’anesthésie associé aux potentiels effets des vaccins.

Le but de cette étude était de créer une banque de données sur l’ensemble des protocoles vaccinaux actuellement réalisés dans les parcs zoologiques en France. Les informations recueillies nous ont permis de recenser les protocoles mis en place seulement sur quelques animaux. Une autre enquête sur les effets secondaires de la vaccination et le rapport bénéfice/risque pourrait être intéressante à traiter.

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CONCLUSION

La vaccination des Mammifères en parcs zoologiques français est une pratique répandue pour un certain nombre d’espèces animales mais inexistante pour une grande majorité des ordres. En effet, l’enquête réalisée a permis de démontrer que la vaccination concerne principalement les Canidés, les Félidés, les Bovidés et quelques genres appartenant aux Carnivores caniformes et féliformes ainsi qu’aux Primates, Cervidés, Rongeurs, Léporidés, Camélidés et Giraffidés. L’ensemble des Mammifères n’étant pas présent sur le territoire, il n’a pas été possible d’obtenir une vision globale de la situation vaccinale pour l’ensemble de cette classe. Il semble cependant difficile de réaliser une étude de cette ampleur à l’échelle mondiale dans le but de recenser l’ensemble des protocoles de tous les Mammifères élevés en captivité. De plus, les pratiques vaccinales recensées au cours de l’étude ont mis en évidence l’utilisation de vaccins destinés aux animaux de compagnie et d’élevage. Les protocoles utilisés par les vétérinaires des parcs suivent, dans la très grande majorité des cas, les instructions présentes dans les résumés des caractéristiques du produit. Ces résultats ont permis de soulever un point essentiel, qui a également été souligné par plusieurs vétérinaires au cours de l’étude, à savoir la notion de rapport bénéfice/risque. En effet, les vaccins utilisés ne possèdent pas d’autorisation de mise sur le marché pour les animaux sauvages détenus dans les différents parcs animaliers. De même, aucune enquête n’a été réalisée sur l’innocuité de ces vaccins. Ainsi, les vétérinaires utilisent-ils des vaccins en dehors des conditions de l’autorisation de mise sur le marché sans avoir connaissance des effets secondaires, potentiellement néfastes, sur les individus ciblés. Cependant, aucun n’a rapporté d’effets secondaires néfastes. L’acte vaccinal en lui-même représente également un geste complexe à réaliser sur des animaux sauvages. En effet, l’étude a démontré que l’ensemble des parcs utilisent des vaccins injectables. Cela signifie que les vétérinaires doivent « flécher » ou bien anesthésier leurs pensionnaires dans le but d’administrer la dose. Cependant, de nouvelles techniques voient le jour. Des vaccins oraux ont été mis sur le marché et semblent être intéressants en parcs zoologiques permettant ainsi d’éviter l’anesthésie et facilitant l’administration aux animaux. De même, le « Medical training » est de plus en plus développé dans certains parcs. Cette activité consiste à habituer les animaux à être manipulés dans le but d’effectuer des gestes médicaux simples tout en les gardant vigiles. Cela permettrait de faciliter l’injection de vaccins, encore une fois, sans anesthésier les individus.

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BIBLIOGRAPHIE

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Annexe 1a : Tableau récapitulatif des principales maladies infectieuses virales rencontrées chez les Mammifères

Fièvre du Maladie de Fièvre Maladies Rage Nil Herpèsviroses Grippe Coronaviroses Caliciviroses Parvovirose Carré aphteuse Occidental Agents Lyssavirus Flavivirus Morbillivirus Herpèsvirus Orthomyxovirus Coronavirus Calicivirus Parvovirus Aphtovirus Canidés Prosimiens Ursidés Singes Ancien et Nouveau monde Primates Phocidés Ursidés (EHV-1 et 9, Aujeszky) Canidés Mustélidés Otariidés Ursidés Méphitidés Odobénidés Mustélidés Mustélidés Singes Ancien Procyonidés Phocidés Félidés Méphitidés et Nouveau Otariidés Canidés Ailuridés Mustélidés (Encéphalite Viverridés Procyonidés monde Odobénidés Mustélidés Félidés nécrosante, Aujeszky) Eupléridés Bovidés Ailuridés Grands singes Phocidés Méphitidés Viverridés Procyonidés (Aujeszky) Nandiniidés Antilocapridés Félidés Otariidés Félidés Procyonidés Eupléridés Félidés Hyénidés Cervidés Viverridés Odobénidés Hyénidés Ailuridés Primates Nandiniidés Hyénidés Bovidés Moschidés Eupléridés Phocidés Suidés Félidés Ursidés Hyénidés Bovidés Antilocapridés (IBR, Antilocapridés Tragulidés Nandiniidés Félidés Tayassuidés (panleucopénie Familles Camélidés Suidés EHV-9, fièvre catarrhale maligne) Girafidés Girafidés Herpestidés Viverridés Lagomorphes féline) Equidés Tayassuidés Cervidés Moschidés Tragulidés Camélidés Camélidés Hyénidés Eupléridés (maladie Viverridés Tapiridés Pholidotes (fièvre catarrhale maligne) (MERS-Cov) Suidés Camélidés Nandiniidés hémorragique Eupléridés Girafidés (fièvre catarrhale Suidés Tayassuidés Rhinocérotidés Camélidés du lapin, Nandiniidés Singes Ancien maligne, EHV-1 et 9) Tayassuidés Tapiridés Chiroptères Suidés syndrome du Hyénidés et Nouveau Camélidés (EHV-1) Rongeurs Proboscidés Proboscidés Tayassuidés lièvre brun (parvoviroses monde + Hippopotamidés (IBR, BHV-2) Chiroptères Equidés d’Europe) canine et féline) Grands singes Suidés Tayassuidés (Aujeszky) (MERS-CoV, (Rare pour : Chiroptères (rougeole) Equidés (EHV-1, 4, 9) SARS-CoV) Bovidés Cétacés + Tapiridés (EHV-1, 4, 9) Antilocapridés Siréniens Marsupiaux Equidés) (virus Hyracoïdes spécifiques) Proboscidés

Annexe 1b : Tableau récapitulatif des principales maladies infectieuses bactériennes rencontrées chez les Mammifères

Maladies Entérotoxémie Tuberculose Leptospirose Yersiniose Salmonellose Campylobactériose Colibacillose

Agents Clostridium sp. Mycobacterium sp Leptospira sp. Yersinia sp. Salmonella sp. Campylobacter sp. Escherichia coli Prosimiens Grands singes Grands singes Otariidés Otariidés Prosimiens (C. difficile, Mustélidés Phocidés tétanos) Méphitidés Mustélidés Singes Ancien et nouveau Canidés Félidés Méphitidés (tétanos) Otariidés Bovidés Prosimiens Procyonidés Mustélidés Méphitidés Procyonidés Antilocapridés Singes Ancien et Ailuridés Procyonidés + Ailuridés Ailuridés Prosimiens Cervidés nouveau Félidés (maladie de Tyzzer) Viverridés Grands singes Moschidés Ursidés Viverridés Bovidés Antilocapridés Eupléridés Prosimiens Bovidés Tragulidés Procyonidés Eupléridés Nandiniidés Cervidés Nandiniidés Grands singes Antilocapridés Girafidés Ailuridés Bovidés Antilocapridés Moschidés Tragulidés Herpestidés Ursidés Cervidés Camélidés Viverridés Girafidés Girafidés (Okapia) Camélidés Otariidés Moschidés Hippopotamidés Eupléridés Camélidés Familles Camélidés Suidés Phocidés Tragulidés Suidés Nandiniidés Hippopotamidés Hippopotamidés Tayassuidés Mustélidés Girafidés (Okapia) Tayassuidés Cervidés Suidés Suidés Tapiridés Méphitidés Hippopotamidés Equidés Moschidés Tayassuidés Tayassuidés Rhinocérotidés Félidés Suidés Tapiridés Tragulidés Rhinocérotidés Equidés (tétanos) Rongeurs Rhinocérotidés Tayassuidés Rhinocérotidés Rongeurs Rongeurs Tapiridés Tatous Rhinocérotidés Rongeurs Marsupiaux Marsupiaux Rhinocérotidés Pilosa Cétacés Marsupiaux Hyracoïdes Tatous Pilosa Rongeurs (maladie de Ornithorhynchidés Tatous Chiroptères Insectivores Tyzzer) Chiroptères Pilosa Scandentiens Marsupiaux (tétanos) Siréniens Hyracoïdes Macroscélidés Chiroptères Proboscidés Monotrèmes Proboscidés Cétacés Chiroptères Siréniens Proboscidés Cétacés

Annexe 2 : Lettre d’accompagnement du questionnaire

Chère Madame, cher Monsieur,

Je m’appelle Virginie LAURENT et je suis étudiante en dernière année à l’Ecole Vétérinaire d’Alfort. Dans le cadre de ma thèse de docteur vétérinaire, je réalise une étude sur la pratique vaccinale chez les Mammifères dans les parcs zoologiques français. Cette enquête a pour but de recenser les différents protocoles vaccinaux mis en place dans ces parcs. L’objectif final est de déterminer les protocoles et les vaccins les plus sûrs d’utilisation pour chaque espèce ou groupe d’espèces et d’en évaluer le rapport bénéfices-risques. Vous trouverez le questionnaire sous format Excel. Merci de prendre quelques minutes de votre temps pour le compléter !

Les résultats et conclusions vous seront communiqués à la fin de cette enquête. Vous pourrez envoyer le questionnaire à l’adresse mail ci-dessous.

Merci de votre aide et de votre participation.

Cordialement, Virginie LAURENT [email protected] ou [email protected]

Annexe 3 : Premier onglet « Explications » du questionnaire

Bonjour, Je vous remercie de consacrer quelques minutes de votre temps afin de lire les consignes pour remplir le questionnaire suivant. L'onglet "Généralités" a pour objectif de recenser l'ensemble des espèces présentes dans votre parc ainsi que la mise en place éventuelle de leur vaccination. Il est nécessaire de remplir cette partie pour savoir si l'absence de vaccination est consécutive à l'absence des animaux dans le parc ou à l'absence de mise en place d'une vaccination. De plus, il est rempli par défaut une non vaccination (N) dans la colonne concernée. Merci de bien vouloir modifier, dans le cas contraire, avec un O pour "oui". Une ligne "Autre" est disponible dans chaque famille si vous souhaitez ajouter des noms de genres non cités. Suite à cela, en fonction de vos réponses, merci de vous rendre dans les différents onglets des familles pour lesquelles vous avez répondu "oui" dans la colonne "vaccination du genre". Dans ces onglets, vous devez remplir plusieurs colonnes. La première permet de savoir si les genres vivent en groupe. Ensuite, renseignez les motifs de mise en place de la vaccination en mettant une croix "X" dans les colonnes qui vous intéressent. La colonne "Autre" vous permet d'ajouter différentes options. Plusieurs maladies sont citées. Merci de mettre une croix "X" dans la colonne concernée et, si besoin, d'en ajouter d'autres. Puis, veuillez indiquer le nom déposé du ou des vaccin(s) que vous utilisez et précisez le protocole. Les termes de "protocole standard" font référence à celui cité dans le RCP du vaccin. Si le protocole que vous réalisez diffère de ce dernier, merci de cocher "adapté" et de le mentionner dans la colonne "commentaires". Vous pouvez également utiliser cette dernière pour énoncer des éléments qui vous semblent pertinents et qui n'apparaissent pas dans le questionnaire. De plus, vous pouvez apporter des modifications aux tableaux afin de faire apparaître des particularités d'espèces ou de genres. Merci d'avoir lu cette introduction et de prendre, à nouveau, de votre temps pour compléter les tableaux.

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Annexe 4 : Questionnaire version 1

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Annexe 5 : Mail envoyé à toutes les adresses des parcs de France

Bonjour Madame, Monsieur,

Je m'appelle Virginie Laurent et je suis actuellement en dernière année à l'Ecole Vétérinaire d'Alfort. Je réalise une thèse, pour l'obtention de mon diplôme, sur la vaccination des Mammifères dans les parcs zoologiques en France. Je sollicite donc votre aide afin de mener à bien cette étude. Pour cela, je vous joins une lettre explicative ainsi qu'un questionnaire sous format Excel à remplir et à me retourner à cette adresse mail : [email protected] ou à : [email protected]

Si vous ne réalisez aucune vaccination, vous pouvez tout de même me retourner le questionnaire. Toute réponse est la bienvenue ! De plus, si vous avez la moindre question, je suis disponible pour y répondre.

Vous en souhaitant bonne réception et vous remerciant de votre participation

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Annexe 6 : Liste des parcs sollicités par mail

Régions Noms des parcs Adresses mail Auvergne- Ardèche Lama Pas d’adresse mail valide Rhône-Alpes [email protected] Parc animalier d’Auvergne Et contacté par AFDPZ Parc animalier du Château de Pas d’adresse mail disponible Bouthéon [email protected] Parc de Courzieu Et contacté par AFDPZ [email protected] Le domaine des Fauves Et contacté par AFDPZ Espace zoologique de Saint- [email protected]

Martin la Plaine Et contacté par AFDPZ [email protected] Parc zoologique de Lyon Contacté par AFDPZ [email protected] Parc de Merlet Et contacté par AFDPZ Pas d’adresse mail disponible Château de Moidière Et contacté par AFDPZ Le Zoo d’Upie [email protected] [email protected] Zoo le Pal Et contacté par AFDPZ [email protected] Safari de Peaugres Contacté par AFDPZ Parc pédagogique Saint [email protected] Nectaire Tropicaland [email protected] 15 La vallée des Daims Pas d’adresse mail disponible Bourgogne [email protected] Franche- Parc de l’Auxois Et contacté par AFDPZ Comté [email protected] Citadelle de Besançon Contacté par AFDPZ Parc naturel de Boutissaint [email protected] [email protected] Parc polaire Et contacté par AFDPZ Parc animalier de Fougerolles [email protected] Parc Héria [email protected] [email protected] 7 Touroparc Et contacté par AFDPZ [email protected] Bretagne Parc animalier de Branféré Et contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de la Bourbansais Et contacté par AFDPZ Ferme Eden [email protected] Ferme du Monde [email protected] Dame nature [email protected]

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Halte du volcan [email protected] Parc de la Pommeraie [email protected] Parc du Quinquis [email protected] Parc Aquanature [email protected] [email protected] Zoo de Pont Scorff [email protected] Et contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de Trégomeur [email protected] Et contacté par AFDPZ [email protected] 12 Tropical parc de Saint Jacut Et contacté par AFDPZ Centre Val- Réserve de Beaumarchais [email protected] de-Loire [email protected] Beauval Contacté par AFDPZ Parc privé Espace animalier de Bédouère Pas d’adresse mail disponible [email protected] Zoo de la Haute-Touche Et contacté par AFDPZ [email protected] 5 Parc floral de la source Et contacté par AFDPZ [email protected] Corse Parc naturel d’Olva Adresse mail non valide [email protected] DOM-TOM Zoo de Martinique Et contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de Guyane [email protected] Et contacté par AFDPZ [email protected] 3 Zoo de Guadeloupe Et contacté par AFDPZ [email protected] Grand est Zoo d’Amnéville [email protected] Et contacté par AFDPZ Parc Argonne Découverte Pas d’adresse mail disponible Parc animalier de Charleville- Pas d’adresse mail disponible Mézières Espace Faune de la Forêt [email protected] d’Orient Espace animalier du parc de la [email protected]

pépinière [email protected] Parc zoologique et botanique de [email protected]

Mulhouse Contacté par AFDPZ [email protected] NaturOparC Hunawihr [email protected] Et contacté par AFDPZ La ferme aux rennes [email protected] Parc animalier Friedel [email protected] Parc de l’Orangerie Strasbourg [email protected] Cigoland [email protected]

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[email protected] Montagne des Singes Et contacté par AFDPZ [email protected] 13 Parc animalier de Sainte Croix Contacté par AFDPZ [email protected] zoo@amiens- Hauts de Zoo d’Amiens metropole.com France Et contacté par AFDPZ Pas d’adresse mail disponible Parc des Cytises Contacté par AFDPZ Pas d’adresse mail disponible Parc d’Isle Contacté par AFDPZ Parc zoologique de Fort- [email protected]

Mardyck Contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de Lille Et contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de Maubeuge Et contacté par AFDPZ Parc Saint Léger [email protected] [email protected] 8 Nausicaa [email protected] Ile-de-France Zoo du Bois d’Attilly [email protected] Espace Rambouillet [email protected] Ferme des Chanteraines [email protected] Parc de Janvry Pas d’adresse mail disponible [email protected] Ménagerie du jardin des Plantes Contacté par AFDPZ Parc animalier de l’Emprunt Parc fermé pour 2018 [email protected] Parc des Félins [email protected] Terre des Singes [email protected] [email protected] Parc de Thoiry Et contacté par AFDPZ [email protected] Parc zoologique de Paris Et contacté par AFDPZ Parc animalier Hi Han [email protected] 12 Parc animalier Edentara [email protected] Le parc de Saint-Symphorien- Normandie [email protected] des-Monts [email protected] Biotropica Et contacté par AFDPZ [email protected] Parc animalier d’Ecouves Et contacté par AFDPZ [email protected] Parc de Clères [email protected] Et contacté par AFDPZ Rêve de Bisons [email protected] [email protected] Cerza Contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de Champrepus Et contacté par AFDPZ

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Parc Animalier du Beauquet [email protected] Marais [email protected] Zoo de Jurques Et contacté par AFDPZ Parc animalier de Roumare [email protected] Parc animalier de Montaigu [email protected] 12 Parc de la Dame Blanche [email protected] Nouvelle- Animalia parc Pas d’adresse disponible Aquitaine [email protected] Zoo d’Asson Et contacté par AFDPZ [email protected] Zoo bassin d’Arcachon Et contacté par AFDPZ [email protected] Parc du Bois de Saint Pierre Et contacté par AFDPZ [email protected] Réserve zoologique de Calviac Et contacté par AFDPZ La Colline Enchantée [email protected] Parc animalier Etxola Pas d’adresse disponible La forêt des lapins Pas d’adresse disponible [email protected] Zoo de Labenne Et contacté par AFDPZ [email protected] Zoo de la Palmyre Contacté par AFDPZ Parc animalier des Monts de [email protected]

Guéret Et contacté par AFDPZ Ferme de Magné [email protected] Mouton village Pas d’adresse disponible Parc Myocastors Pas d’adresse disponible Parc animalier de Nahuque Pas d’adresse disponible Parc’ours [email protected] Pas d’adresse disponible Zoo de Bordeaux-Pessac Contacté par AFDPZ Moulin de Poyaller Pas d’adresse disponible [email protected] Parc du Reynou Et contacté par AFDPZ Safari parc de Haute Saintonge Pas d’adresse disponible Parc animalier du Thot Pas d’adresse disponible [email protected] Vallée des Singes [email protected] Et contacté par AFDPZ Z’animoland [email protected] [email protected] 24 Zoodyssée Et contacté par AFDPZ [email protected] Occitanie African Safari Et contacté par AFDPZ Animaparc [email protected] [email protected] Parc animalier des Angles Et contacté par AFDPZ Parc Australien [email protected]

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[email protected] Parc animalier du Casteil Et contacté par AFDPZ La ferme aux bisons Pas d’adresse disponible La ferme aux cerfs et sangliers Pas d’adresse disponible Ferme découverte de Saint- Pas d’adresse disponible André La ferme de Cinquante Pas d’adresse disponible Ferme Zoo de Bouzigues [email protected] La forêt des Singes [email protected] [email protected] Parc animalier de Gramat Et contacté par AFDPZ [email protected] Jardin des bêtes Et contacté par AFDPZ La maison des chameaux [email protected] [email protected] Loups du Gévaudan Et contacté par AFDPZ La maison des loups [email protected] [email protected] Zoo de Lunaret Montpellier Contacté par AFDPZ Zoo le Nouveau Monde [email protected] Parc animalier des Pradinas [email protected] Pas d’adresse disponible Parc animalier des Pyrénées Contacté par AFDPZ Randal Bisons [email protected] [email protected] Réserve des Bisons [email protected] Parc animalier Saint-Hubert Pas d’adresse disponible Parc animalier Saint Michel [email protected] [email protected] Réserve Africaine de Sigean Contacté par AFDPZ Parc animalier Le Theil Pas d’adresse disponible 27 Seaquarium Grau du Roi [email protected] Pays de la [email protected] Zoo de la Boissière du Doré Loire Et contacté par AFDPZ [email protected] Bioparc Doué-la-Fontaine Contacté par AFDPZ Le jardin des Kangourous [email protected] [email protected] Zoo de la Flèche Et contacté par AFDPZ [email protected] Natur’Zoo de Mervent Et contacté par AFDPZ Natural Parc [email protected] [email protected] Zoo de Pescheray Et contacté par AFDPZ [email protected] Planète sauvage Et contacté par AFDPZ Refuge de l’Arche [email protected] [email protected] Zoo des Sables d’Olonne Et contacté par AFDPZ Spaycific’Zoo [email protected]

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Et contacté par AFDPZ [email protected] Legendia Parc Et contacté par AFDPZ 13 Aquarium Sealand [email protected] [email protected] [email protected] PACA Parc alpha Mercantour Et contacté par AFDPZ Aoubré l’aventure nature Pas d’adresse disponible [email protected] Zoo de la Barben Et contacté par AFDPZ Parc animalier du Creuset Pas d’adresse disponible Zoo de la fauverie du Mont [email protected] Faron Parc zoologique de Fréjus [email protected] [email protected] Jardin zoologique tropical Et contacté par AFDPZ Parc animalier Serre-Ponçon [email protected] Parc animalier la vallée sauvage Pas d’adresse disponible Parc animalier l’Arc-en-ciel [email protected] [email protected] Parc Phoenix [email protected] Réserve des Monts d’Azur [email protected] [email protected] ZOA [email protected] Et contacté par AFDPZ Corbi parc [email protected] Zoo parc du Cannet des Maures [email protected] 16 Marineland [email protected] Nombre total 168 de parcs Nombre total de parcs 141 sollicités Nombre total 29 + 1 incomplet + 1 refus + 1 non au questionnaire de réponses

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Annexe 7 : Questionnaire amélioré version 2

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Annexe 8 : Liste des espèces animales recensées dans les parcs

Genres présents dans Nombre de parcs Nombre de parcs qui Familles les parcs possédant ces genres vaccinent ces genres Eulemur 9 1 Galago 1 0 Hapalemur 1 0 Lemur 16 1 Prosimiens Microcebus 2 0 Nycticebus 1 0 Prolemur 1 0 Varecia 13 1 Alouatta 3 1 Aotus 1 0 Ateles 7 1 Callicebus 1 1 Callimico 4 0 Callithrix 11 2 Singes du Nouveau Cebuella 1 0 Monde Cebus 8 2 Lagothrix 1 0 Leonpithecus 9 1 Pithecia 8 2 Saguinus 13 3 Saïmiri 10 3 Sapajus 4 2 Cercopithecus 8 0 Chlorocebus 1 0 Colobus 3 0 Erythrocebus 2 0 Hylobates 11 0 Lophocebus 1 0 Singes de l’Ancien Macaca 9 0 Monde Mandrillus 3 0 Nomascus 5 0 Papios 3 0 Theropithecus 1 0 Trachypithecus 1 0 Semnopithecus 1 0 Symphalangus 1 0 Gorilla 2 0 Grands singes Pan 4 0 Pongo 2 0 Alopex 1 1 Canis 8 3 Canidés Chrysocyon 4 1 Cuon 1 0 Lycaon 5 2

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Nyctereutes 1 0 Otocyon 2 0 Speothos 3 2 Vulpes 6 4 Ailuropoda 2 1 Helarctos 1 0 Ursidés Tremarctos 3 0 Ursus 8 0 Otaria 1 0 Otariidés Zalophus 3 0 Phocidés Phoca 1 0 Aonyx 7 0 Lutra 2 1 Pteronura 1 0 Mustélidés Eira 1 1 Gulo 1 0 Martes 2 1 Mustela 1 0 Nasua 6 1 Procyonidés Potos 1 1 Procyon 4 0 Ailuridés Ailurus 10 2 Acinonyx 7 3 Caracal 3 3 Catopuma 1 1 Felis 4 4 Leopardus 5 3 Leptailurus 6 4 Félidés Lynx 6 3 Neofelis 4 4 Otocolobus 3 2 Panthera 15 9 Prionaliurus 3 3 Puma 4 4 Uncia 2 0 Arctictis 3 1 Viverridés Chrotogale 1 0 Genetta 1 0 Eupléridés Galidia 1 0 Cynictis 5 1 Herpestidés Helogale 1 0 Suricata 5 0 Hyénidés Crocuta 3 0 Aepyceros 1 0 Connochaetes 5 0 (+ contraception) Damaliscus 2 0 Bovidés Antidorcas 2 1 Antilope 4 0 Gazella 2 0 Madoqua 2 1

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Nanger 2 1 Bison 7 1 Bos 8 1 Boselaphus 3 1 Bubalus 2 1 Syncerus 2 0 Tragelaphus 5 0 Ammotragus 4 0 Budorcas 2 1 Capra 15 5 Naemorhedus 2 1 Oreamnos 1 1 Ovis 15 5 Pseudois 3 1 Rupicapra 2 1 Addax 3 0 Hippotragus 2 0 (+ contraception) Oryx 7 2 Kobus 7 1 Alces 1 0 Pudu 1 0 Rangifer 3 2 Axis 4 0 Cervus 9 1 Dama 10 2 Cervidés Damaliscus 2 0 Elaphurus 2 0 Muntiacus 10 1 Rucervus 1 0 Rusa 1 0 Hydropotes 2 0 Giraffa 7 1 (+ contraception) Girafidés Okapia 2 0 Camelus 9 0 Camélidés Lama 7 1 Vicugna 7 0 Choeropsis 2 0 Hippopotamidés Hippopotamus 3 0 Sus 10 0 Suidés Phacochoerus 2 0 Potamochoerus 4 0 Pecari 3 1 Tayassuidés Tayassu 2 1 Equidés Equus 17 6 (+ contraception) Tapiridés Tapirus 6 2 Ceratotherium 5 0 Rhinocérotidés Diceros 1 0 Castor 1 1 Rongeurs Hystrix 7 0 Coendou 2 1

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Cavia 3 0 Dolichotis 4 0 Hydrochoerus 2 0 Dasyprocta 2 1 Cuniculus 2 1 Myocastor 1 0 Mus 1 0 Rattus 1 0 Psammomys 1 0 Phloeomys 1 0 Sciurus 2 0 Spermophilus 2 0 Callosciurus 1 0 Marmota 3 0 Cynomys 1 0 Bettongia 2 0 Dasyurys 1 0 Dendrolagus 2 0 Marsupiaux Phascolarctos 1 0 Macropus 14 0 Petrogale 1 0 Thylogale 1 0 Lagomorphes Oryctolagus 7 2 Chaetophractus 1 0 Tatous Euphractus 5 0 Tolypeutes 2 0 Choloepus 3 1 Pilosa Myrmecophaga 5 1 Tamandua 1 1 Atelerix 1 0 Insectivores Erinaceus 1 0 Pteropus 2 0 Chiroptères Rousettus 1 0 Carollia 2 0 Elephas 1 0 Proboscidés Loxodonta 3 0 Siréniens Trichechus 1 0

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LA VACCINATION DES MAMMIFÈRES EN PARCS ZOOLOGIQUES FRANÇAIS

Nom et Prénom : LAURENT Virginie

Résumé :

Un questionnaire a été envoyé et analysé pour connaître les pratiques vaccinales dans les parcs zoologiques français. L’étude a été effectuée sur un ensemble des 141 parcs animaliers français, 23% d’entre eux ont répondu au questionnaire. Parmi les 20 parcs effectuant une vaccination, seules quelques espèces animales sont vaccinées. La vaccination en parcs zoologiques français est donc un acte réalisé sur un nombre limité d’espèces sauvages appartenant à la classe des Mammifères. Cette étude a aussi permis de recenser l’ensemble des protocoles vaccinaux effectués sur les principales espèces des Mammifères. Il en découle que les principales espèces animales vaccinées sont celles du genre Panthera, appartenant à la famille des Félidés, avec 9 parcs vaccinant ces animaux. Cela explique également que la calicivirose soit la première maladie contre laquelle les parcs vaccinent. La rage et les herpèsviroses ainsi que les entérotoxémies viennent compléter cette liste. L’analyse des réponses fournies par les parcs participants a également mis en évidence que les recommandations vaccinales décrites dans la littérature scientifique ne sont pas toujours appliquées en pratique pour un grand nombre de familles animales. Elle a également permis de révéler l’absence de vaccins destinés à ces animaux sauvages car les vaccins utilisés en parcs zoologiques sont ceux destinés aux animaux domestiques et d’élevage. Les vétérinaires exerçant en faune sauvage sont donc confrontés à un matériel médical inadapté et un manque d’information sur l’adéquation de ces vaccins aux espèces sauvages.

Mots clés : FRANCE / MALADIE INFECTIEUSE / VACCINATION / PROTOCOLE / PARC ZOOLOGIQUE / FAUNE SAUVAGE CAPTIVE / MAMMIFÈRES

Jury : Président : Pr. Chantal HENRY Directrice : Pr Sophie LE PODER Assesseur : Dr Pascal ARNE

VACCINATION OF MAMMALS IN FRENCH ZOOLOGICAL PARKS

Name and First Name : LAURENT Virginie

Abstract :

A questionnaire was sent and analyzed to investigate the vaccination protocols applied in French zoos. The study was conducted on all 141 French animal parks. 23% of them answered the questionnaire. Of the 20 parks carrying out vaccination, only a few animal species are vaccinated. Vaccination in French zoos is therefore an act performed on a limited number of wild species of the Mammals class. This study analysed also the vaccination protocols carried out on the main species of mammals. The main animal species vaccinated is the genus Panthera, belonging to the family Felidae, with 9 parks vaccinating these animals. This also explains why calicivirosis is the first disease against which the parks vaccinate. Rabies and herpesviruses as well as enterotoxemia complete this list. This study also revealed that vaccine recommandations described in the scientific literature are not always applied in practice for a large number of animal families. It also revealed the absence of vaccines for wildlife animals, as vaccines used in zoos are indeed developed for domestic animals and livestock. Wildlife veterinarians are therefore confronted with inappropriate medical equipment and a lack of information of the suitability of these vaccines for wildlife.

Keywords : FRANCE / INFECTIOUS DISEASE / VACCINATION / PROTOCOL / ZOOLOGICAL PARK / CAPTIVE WILDLIFE / MAMMAL

Jury : President : Pr. Chantal HENRY Director : Pr Sophie LE PODER Assessor : Dr Pascal ARNE