Décembre 2015 L’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL) est un établissement public à caractère non administratif, créé en juillet 1995 sous la tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement Durable. L’APAL est appelée à exécuter les stratégies dans le domaine de la protection et de l’aménagement du littoral, observer et suivre l’évolution des écosystèmes littoraux, protéger le domaine public maritime contre les empiétements et les occupations illicites et donner son approbation à tout projet d’aménagement et d’équipement sur le littoral avant son exécution et ce, dans le cadre de concertation avec les intervenants. www.apal.nat.tn

Le PNUD est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies. Il prône le changement, et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur vie. Le PNUD est présent sur le terrain dans 177 pays et territoires, les aidant à identifier leurs propres solutions aux défis nationaux et mondiaux auxquels ils sont confrontés en matière de développement. www.undp.org / www.tn.undp.org

Le Fonds spécial pour les changements climatiques (Special Climate Change Fund, SCCF) a été créé durant la COP7 de Marrakech en 2001 pour appuyer l’adaptation et le transfert de technologies dans tous les pays en développement faisant partie de la CCNUCC. Ce fonds a pour objectif de financer les activités, les programmes et les mesures relatives aux changements climatiques qui sont complémentaires à ceux financés à travers la thématique des changements climatiques du Fonds pour l’environnement mondial. Le SCCF dispose d’un potentiel considérable pour répondre aux besoins d’adaptation des pays vulnérables à travers le monde, notamment ceux en développement. En outre, il peut financer un large éventail de mesures concrètes d’adaptation. www.thegef.org/gef/SCCF

Le présent Livret a été élaboré dans le cadre du projet « Addressing climate change vulnerabilities and risks in vulnerable coastal areas of », financé par le Fonds spécial pour les changements climatiques du Fonds pour l’environnement mondial, et mis en œuvre par l’Agence de protection et d’aménagement du littoral en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement.

Livret élaboré par : Ameur Oueslati1 et Tharouet Elamri2 a contribué à la revue du Livret: Adel Abdouli, responsable de l’Observatoire du littoral à l’APAL et coordinateur national du projet « Addressing climate change vulnerabilities and risks in vulnerable coastal areas of Tunisia » ([email protected])

1. Géographe, professeur en géomorphologie à l’Université de ; Email : [email protected] 2. Consultante en communication (conception et infographie) ; Email : [email protected]

Copyright © AGENCE DE PROTECTION ET D’AMÉNAGEMENT DU LITTORAL (APAL) Tunis, décembre 2015 ISBN : 978-9973-9820-0-1 AVANT-PROPOS

Les chiffres ont l’avantage d’exprimer la réalité sans Le littoral tunisien qui a accueilli tout au long de la compliquer, de la faire parler, de la démontrer, de son histoire plusieurs civilisations qui ont fait la la synthétiser, de la décrypter sans la déformer. richesse de la nation, restera toujours le vecteur du développement pour notre pays. Il est de notre Le littoral en chiffres édité par L’APAL en coordination responsabilité en tant qu’Agence de Protection et avec le PNUD est un document qui nous servira d’Aménagement du Littoral de le protéger pour les d’outil d’appréciation et d’évaluation mais également générations futures mais nous ne pourrons y parvenir d’aide à la décision. Il constituera ainsi une base qu’avec l’aide et l’union de tous les intervenants permettant d’apprécier à sa juste valeur l’importance et citoyens et grâce à une meilleure coopération, du travail qui a déjà été fait, de faire également sensibilisation et gestion intégrée du littoral. apparaitre les problèmes, les manques et lacunes à combler et qu’il est urgent de résoudre pour une Kaouthar Tliche Aloui meilleure protection et gestion du littoral. Il constitue Directrice générale de l’APAL ainsi un outil d’aide à la décision permettant de nous projeter vers l’avenir en apportant les améliorations nécessaires et de nous orienter vers les solutions et la voie à suivre afin de naviguer en toute sécurité.

Les chiffres et les indicateurs relatifs au littoral tunisien sont des outils pertinents qui permettent de démontrer les vrais problèmes afin de mettre en place une politique de transparence et de bonne gouvernance pour une gestion intégrée et rationnelle d’un espace vulnérable et menacé.

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 3 SOMMAIRE

AVANT-PROPOS ...... 3 PRÉAMBULE ...... 6 ARRIÈRE-PAYS IMMÉDIAT ET TYPES DE RIVAGES ...... 9 VARIÉTÉ DES MILIEUX NATURELS ...... 17 UN ESPACE SOUS PRESSION ...... 23 RESSOURCES LIÉES À LA MER ...... 31 FORMES D’AFFAIBLISSEMENT ET DE DÉGRADATION ...... 35 ACTIONS POUR LA PROTECTION ET LA PRÉSERVATION ...... 39 PROSPECTIVE SUR LE RISQUE DE L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DE LA MER ...... 53 CADRE JURIDIQUE RELATIF À LA GESTION DU LITTORAL ...... 61 LEXIQUE ...... 71

PRÉAMBULE

La production de ce livret a été faite dans le cadre tels rapports que dépendent souvent, et en bonne d’une mission accordée par le bureau du Programme partie, les interventions en rapport avec la gestion des Nations unies pour le développement (PNUD) à et la protection des ressources. On comprend Tunis, à Ameur Oueslati, Professeur à l’Université de pourquoi les travaux réalisés par l’APAL sont placés Tunis, et par l’Observatoire du littoral. Elle vise à dans un chapitre à part. Outre la représentation constituer et à mettre à la disposition des intéressés graphique et cartographique des données, conçue par le littoral tunisien, par une exploitation d’une et réalisée par madame Tharouet Elamri, consultante importante documentation essentiellement chiffrée en communication, de petits textes sont parfois et une analyse spatiale des couches thématiques donnés au début des chapitres, juste dans l’objectif exploitées à partir des différentes bases de données d’introduire ces derniers tout en essayant de rappeler géographiques de l’Observatoire du littoral à certaines idées qui paraissent importantes ou qui l’aide des outils SIG, une référence synthétique et méritent d’être soulignées. Des photos ont également révélatrice basée sur une représentation graphique, été insérées ; elles ont été choisies expressives et en cartographique ou sous la forme de tableaux rapport avec le thème qu’elles annoncent ou qu’elles sélectionnés. accompagnent. Enfin, quelques textes juridiques offrent l’occasion pour des éclairages sur le cadre L’intérêt du document tient aussi au fait qu’il se base dans lequel agit l’APAL et un lexique permet de se sur des chiffres actualisés, souvent nouveaux et qui, retrouver au niveau des concepts et du vocabulaire pour certains aspects, révisent ceux qui ont longtemps scientifique utilisé. été pris pour finaux. De plus, une partie importante de l’information est, pour la première fois, communiquée Ce document, dont la production a été étroitement en vue d’une diffusion large. Tirés de documents suivie par monsieur Adel Abdouli, Directeur de jusque-là inédits, notamment des rapports internes l’Observatoire du littoral à l’APAL, nous paraît offrir un relatifs aux interventions et activités de l’Agence outil pratique. Il constitue une étape supplémentaire, de protection et d’aménagement du littoral et les mais importante et indispensable, pour une meilleure bases de données géographiques de l’Observatoire connaissance du littoral tunisien. Nous espérons qu’il du littoral, les chiffres donnent également l’occasion sera suivi par d’autres, à produire à des intervalles de d’apprécier et de découvrir l’importance du travail qui temps qu’il faudra définir, permettant de combler les se fait en matière de suivi et d’aide à la décision. lacunes qui existent encore et d’offrir une information régulièrement complétée et actualisée. L’approche suivie est celle de passer du général au spécifique. Aussi, a-t-on commencé par les données Ameur Oueslati se rapportant aux caractéristiques générales, tant Décembre 2015 physiques qu’humaines. Nous avons également opté pour une démarche qui commence, globalement, par le naturel pour aller vers l’anthropisation. Une place importante a été accordée aux impacts de la seconde sur le premier. C’est en fait, de la connaissance de La Galite / Cap Blanc Cap Zbib Cap Serrat Ras ettarf Zembra Cap Negro 100 Golfe de Tunis

Tabarka 50 Tunis n 10 o B ap C

Nabeul

Golfe de Hammamet Tunisie Mer Méditerranée

Mahdia

S

a

h

e Localisation dans le bassin l méditerranéen.

Sfax na rke Ke

Golfe de Gabès

Gabès Jerba

Zarzis

Carte du littoral de la Tunisie. 05025 km Projection cartographique : UTM/Clarke 1880/Zone 32N

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 7 UN LITTORAL QUI S’AVÈRE PLUS LONG

1 300 km est, jusque-là, le chiffre le plus courant et le plus utilisé pour la longueur des côtes tunisiennes. Mais un travail réalisé dans le cadre de l’étude intitulée « Étude de la carte de la vulnérabilité du littoral tunisien à l’élévation du niveau de 113 km la mer due aux changements climatiques » Rivages artificiels apporte un chiffre bien différent (2 290 km). 1 283 km Ce travail a bénéficié des avantages des Rivages du continent nouvelles technologies dans le domaine 444 km des systèmes d’information géographiques Rivages des et de la télédétection, et a permis de lagunes littorales parvenir à des chiffres plus précis que ceux jusqu’ici utilisés.

Le chiffre de 2 290 km, bien plus important, est dû aussi au fait qu’on ait 2 290 pris en considération les rivages de la soixantaine d’îles et îlots tunisiens ainsi km que les rivages des lagunes et les rivages artificiels (ports, ouvrages de protection…). Il semble en effet que le chiffre de 1 300 km ait été calculé en ne considérant que les 1 733 km rivages naturels de la façade continentale. 450 km Façades maritimes Il est d’ailleurs peu différent du chiffre Rivages insulaires obtenu par l’étude sus-citée pour cette même façade.

8 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés ARRIÈRE-PAYS IMMÉDIAT ET TYPES DE RIVAGES Variété de l’arrière-pays par sa topographie et sa géologie

Le littoral de la Tunisie est bordé par des terrains variés tant par leur topographie que par leur géologie. La Galite / Tout concourt en faveur d’une variété des milieux Bizerte et des paysages. Mais il est possible de distinguer, Zembra 100 globalement, entre deux grandes parties : la façade Golfe de Tunis

septentrionale, d’une part, et la façade orientale, 50 Tunis n

10 o d’autre part, l’extrémité de la péninsule du Cap Bon B ap faisant limite entre les deux. C

Nabeul La côte de la façade septentrionale qui s’étire depuis la frontière avec l’Algérie jusqu’à l’extrémité Golfe de Hammamet septentrionale de la péninsule du Cap Bon, fait partie du bassin occidental de la Méditerranée. Elle est, à la fois, la plus accidentée et celle qui renferme les Sousse secteurs les plus difficiles, sur le plan naturel, de l’ensemble du littoral tunisien. Le tracé du rivage S a

h

est irrégulier et s’explique largement par le cadre e l morphostructural des terrains qui l’encadrent et la façon par laquelle agissent les principaux agents morphogéniques en action. Les reliefs exposent, au bord de la mer et dans l’arrière-pays immédiat, une na rke géologie contrastée aux dépens de laquelle agissent, Ke en plus des eaux d’un réseau hydrographique relativement dense, des vagues souvent énergiques. Golfe de Gabès La côte de la façade orientale, comprise ente l’extrémité septentrionale de la péninsule du Cap Bon Gabès et la frontière avec la Libye, s’ouvre sur le bassin Jerba oriental de la Méditerranée. Elle est largement bordée par des terrains bas de type bas-plateaux, petites collines et plaines. Ces terrains ont une géologie peu variée et jeune avec une prépondérance de formations quaternaires parmi lesquelles les couvertures alluviales

tendres occupent une place importante. 05025 km

Projection cartographique : UTM/Clarke 1880/Zone 32N

10 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Types de terrain et paysages (sur une profondeur de 5 km à l’intérieur des terres). 58 991

44 223

44 264

3 394 119 ha 75 465 778

14 035

44 811

4 045 421 ha 368 735

Relief montagneux accidenté, Collines et bas-plateaux Cordon littoral grésifié (grès à géologie dominée par des à géologie dominée par quaternaires) alternances de grès et d’argiles des formations argileuses et du flysch numidien sablogréseuses néogènes Champ dunaire (souvent superposition de dunes Bas-plateaux à géologie Petits jbels et collines à géologie meubles et de dunes dominée par des argiles sableuses et dominée par des formations consolidées) calcaires, argileuses et marneuses gypseuses tertiaires ; surface souvent moulée par une croûte calcaire ou d’âge secondaire à tertiaire Couverture quaternaire : alluvions gypseuse Petites montagnes et collines à de différents âges passant géologie dominée par des formations Topographie accidentée avec fréquemment à des terres argileuses et gréseuses tertiaires alternance d’affleurements, parfois humides sur la frange la plus proche sur de très courtes distances, de de la mer roches éruptives et de grès et argiles du flysch numidien

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 11 Variété des rivages naturels (sur l’ensemble du littoral)

La morphologie du rivage est variée et parfois très Les plages sont les formes les plus fréquentes. changeante sur de courtes distances. Falaises, côtes Contrairement aux falaises, c’est dans la façade rocheuses basses, plages, dunes, marais maritimes orientale qu’elles sont les plus longues. Les champs et autres côtes basses tendres sont présentes. Mais dunaires ne prennent de l’importance, par leur leur fréquence et leur place dans le paysage côtier superficie et leur pénétration à l’intérieur des terres, varient sensiblement d’une région à l’autre. que sur la façade nord du pays, notamment à l’Ouest de Rass Ettarf (Sidi Ali El Mekki) et dans la Les falaises sont à la fois les plus fréquentes, les façade occidentale de la péninsule du Cap Bon. plus importantes par leur commandement et les plus variées par la nature de leur matériel et leur modelé Les marais maritimes sont propres au littoral du dans la façade septentrionale et ses îles. Dans la golfe de Gabès et ses abords méridionaux où leur façade orientale, elles sont le plus souvent limitées genèse est favorisée par l’importance de la marée. en extension et appartiennent à la famille des petites falaises. Celles qui montrent une certaine importance Les rivages bas meubles autres que les plages par leur hauteur et leur extension sont rares. et marais maritimes sont ces rivages où le passage mer-terre laisse voir un matériel non consolidé et se Les côtes rocheuses basses accompagnent souvent fait de façon progressive ou avec une microfalaise les falaises mais on les rencontre dans les terrains de commandement décimétrique et en tout cas à géologie contrastée ou accordant une place toujours inférieur au mètre. Il s’agit le plus souvent importante aux formations résistantes et sont donc de fronts de plaines alluviales ou de terrains salés bien représentées dans différents segments côtiers, du type sebkha ou chott. notamment dans certaines îles.

12 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés La Galite / Cap Blanc Cap Zbib 520 Autre côte basse meuble (souvent à microfalaises) Cap Serrat Ras ettarf Zembra Cap Negro 100 322 Rivage à marais Bizerte Golfe de Tunis

130 Plage bordée par un champ dunaire Tabarka 50 Tunis n 10 o B 4463 Plage sans champ dunaire ap C Côte rocheuse basse 311 Nabeul 35 Petite falaise

106 Falaise de hauteur moyenne Golfe de Hammamet 136 Falaise haute Isobathe Sousse Falaise haute Falaise de hauteur moyenne Mahdia S

a

h

Petite falaise e l Côte rocheuse basse Plage Côte à marais maritime Sfax Autre côte basse meuble na ke er Trait de côte artificiel K

Golfe de Gabès

Gabès Jerba Longueur des différents rivages naturels (en km). Zarzis

05025 km Carte de la variété des rivages. Projection cartographique : UTM/Clarke 1880/Zone 32N

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 13 Variété des rivages de la façade continentale (par région)

1 Extrême-Nord 2 Golfe de Tunis

7,7 % 13,5 % 14,8 % 8,33 % 44,944,4 9 %

1 1,1% 25,7 % 2 12,12,44% % 1% 14,5% 3 10,9 %

4 3 Cap Bon oriental/Golfe Hammamet 4 Sahel central et septentrional

6 % 9,89,8 % 2,3 % 5,1 % 1 % 5 8,6 % 6 % 23,55 % 12,,512,,5 % 5 % 10,8 % 6 15,4 %

14,7 % 33838,38,22 % 60,5%0,5% 25,9 % 5 Golfe de Gabès 6 Extrême-Sud

5,4 % Falaise haute à moyenne Plage sans champ dunaire 1,515%, % 8 % 9 % 1717 % 0,1 % Petite falaise Côte à marais maritime 15,715,1 % Côte rocheuse basse Autre côte basse meuble 23,9 % 21,3 % Plage à champs dunaires Côte artificielle

11,4 % 34,22 % 22626,26,22 % 26,55 %

14 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Variété des rivages dans les îles

Les îles et îlots montrent des différences importantes Kerkena Jerba tant au niveau de leur morphologie d’ensemble qu’au niveau des caractéristiques du modelé de leurs 1,4 % 0,7 % rivages. Mais une opposition nette existe entre ceux 4,1 % 4,4 % 2,3 % de la façade septentrionale et ceux de la façade 20,3 % orientale du pays. 20,1 % 29,9 % 3,1 % 5,2 % Le plus souvent caractérisés par une topographie accidentée à ossature géologique variée et baignés par des eaux profondes, les îles et îlots de la façade 33,4 % 6,7 % 18,1 % 23,4 % septentrionale accordent une grande place aux rivages rocheux et surtout aux falaises. Kuriates Dimess Kneiss Les îles et îlots de la façade orientale se caractérisent, par contre, par la faiblesse de leur topographie. Leur 7,3 % géologie est également peu variée et parfois dominée 17% 11 % par une seule formation. De plus, les eaux qui les baignent sont généralement peu profondes. Dans le golfe de Gabès s’ajoute la marée qui va influencer la dynamique sédimentaire et les paysages. Aussi, les rivages bas vont être les plus fréquents. Mais ils sont assez variés : côtes rocheuses basses, plages et 72 % 92,792 7% % marais maritimes viennent en tête. Les falaises sont rares et toujours de faible commandement. Autres îles Falaise haute à moyenne Petite falaise 77,8,8 % Côte rocheuse basse 10,55 % Plage à champs dunaires Plage sans champ dunaire 556,2 % 22,3 % 7,9 % 2,4 % 23,6 % 2,2 % 16,6 % 22,5 % 22,3 % 2,6 % Côte à marais maritime Autre côte basse meuble Côte artificielle 3,4 %

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 15 Variété des rivages des lagunes

Lagune de Bizerte Lagune de Ghar el Melh Lagune de Tunis Lagune El Bibane

6,9 % 3,3 % 3,13 % 42,8% 44,4 %

100 % 100 %

86,7,7 % 12,9 %

Autres lagunes - golfe Tunis Autres lagunes - golfe Gabès Autres lagunes - Sahel Autres lagunes - Extrême-Sud

9,1 % 2,2 % 13,5 % 17,7 % 32,1 % 6,2 %

14,6 % 100 %

54,4 % 82,5 % 67,767,7 %

Falaise haute à moyenne Petite falaise Côte rocheuse basse 21,8 % Plage sans champ dunaire 16 % Côte à marais maritime Autre côte basse meuble 11,8 % Côte artificielle 43,4 % 0,5 % 5 % 1,6 %

16 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés VARIÉTÉ DES MILIEUX NATURELS

© A. Oueslati Importance des zones humides (sur l’ensemble du littoral)

Les zones humides littorales de Tunisie sont variées : lagunes, sebkhas, chotts, marais maritimes et lacs de barrage. Mais des inégalités importantes se dégagent 84 407 ha 42,76 % au niveau de leur extension et de leur répartition géographique. Une opposition nette existe entre les 12 355 ha 6,26 % deux façades du pays. 52 366 ha 26,53 % Les rivages de la façade nord en sont les moins fournis. On n’y trouve pas de marais maritimes et les sebkhas font presque totalement défaut dans 31 071 ha 15,74 % la côte à l’ouest de Bizerte. De plus, les autres types se concentrent dans des espaces relativement 7 267 ha 3,68 % circonscrits géographiquement, à savoir le pourtour du système lacustre de Bizerte et dans les parties 116 ha 0,06 % centrale et occidentale du golfe de Tunis. 96 ha 0,05 % La situation change considérablement sur la façade orientale, en particulier dans les golfes de Hammamet 4 948 ha 2,51 % et de Gabès, et plus particulièrement dans ce dernier. En effet, outre la totalité des marais maritimes liés 2,41 % au phénomène de la marée, on y trouve la plupart 4 760 ha des sebkhas.

Lagune Estuaire Lac Autres embouchures Sebkha Barrage Zone interditale Oasis Schorre

18 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Une place privilégiée sur la façade orientale du pays et au fond des golfes 7

5 1 24 624 ha Extrême-Nord 8

2 10 640 ha Golfe de Tunis 6 3 6 171 ha Cap Bon oriental/G. Hammamet

4 2 250 ha Sahel central et septentrional

5 38 850 ha Golfe de Gabès Extrême-Sud Golfe de Gabès 5 6 15 289 ha 8 695 ha 6 110 363 ha 4 896 ha 583 ha Extrême-Sud

7 10 208 ha Îles Kerkena 1 7 Îles Kerkena 8 Île de Jerba 5 139 ha 1 292 ha 8 4 197 ha 2 Île de Jerba 1 090 ha 697 ha 3 9 655 ha Autres îles basses 4 9 Zone interditale 3131 0710077711 haha Schorre Importance des zones 7 7 265 ha humides par région. 5 8 Importance des zones humides dans le golfe 6 de Gabès et ses abords méridionaux.

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 19 Des estuaires limités au fond du golfe de Gabès

Le réseau des cours d’eau exoréiques de la Tunisie est constitué, le plus souvent, d’organismes de taille modeste mais relativement nombreux. Les oueds qui débouchent dans le golfe de Gabès se distinguent 4,91 km par le fait que leur cours aval est souvent influencé 7,81 ha 14,41 ha par les eaux marines suite au jeu de la marée. 6,23 km Ceci a favorisé l’apparition de milieux apparentés aux 3,07 km estuaires. Il arrive même que certains organismes 4,9 ha 5,24 ha soient prolongés dans la mer par des chenaux sous- 3,08 km marins. Cette côte est en effet souvent devancée par 3,91 km d’importants hauts-fonds découpés par des chenaux 5,59 ha de marée connus, par les pêcheurs, sous l’appellation 10,93 ha d’oueds. 11,43 km 3,75 km Toutefois, les vrais estuaires restent relativement 6,5 ha nombreux et de dimensions plutôt modestes à très limitées. Mais ils constituent des milieux originaux tant par leur morphologie que par les paysages et t g e les formes de vie (animale et végétale) qui leur sont e u

associées. abès G eao Akari

g uadran El Ferd O. O. O Ezzerkin O. . Ze O. O O. Essoourre Melah- O.

55 ha Superficie totale

36 km Linéaire des berges

20 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Espaces dunaires

Les dunes accompagnent les plages qui sont les le lieu d’une déflation active, ce qui a permis la formes les plus fréquentes sur le littoral de la Tunisie formation d’un type de dune particulier : des dunes puisqu’elles s’étendent sur une longueur représentant argileuses, généralement connues sous l’appellation environ 26 % de l’ensemble du linéaire côtier. Mais si de « lunettes ». les plages les plus longues appartiennent à la façade orientale du pays, les dunes les plus développées et les plus épaisses appartiennent à la façade nord compte tenu de son exposition aux vents dominants.

Les rares champs dunaires de la côte orientale sont très peu étendus et limités à une frange littorale très étroite. Ils se trouvent dans des segments côtiers disposant de plages étendues et montrant une bonne exposition aux vents des secteurs septentrionaux, plus particulièrement les vents du nord-est.

Il est à noter aussi que les dunes actuelles couvrent souvent des dunes plus anciennes, meubles ou consolidées. D’un autre côté, les sebkhas sont parfois

Dunes bordières naturelles ou artificielles de haut de plage 5 262 ha 6,97 % associée à des plages de fond de baie et de crique Dunes pénétrant dans le continent 1 108 ha 1,47 %

Lunettes (dunes d’argile) 1 828 ha 2,42 %

Placages sableux sur les versants côtiers 3 722 ha 4,93 % Dunes consolidées et cordon littoral dunifié fossile 28 633 ha 37,91 % Dune bordière naturelle ou artificielle associée à des 34 847 ha 46,13 % flèches littorales

Dunes soufflées 139 ha 0,18 %

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 21 Végétation naturelle

Végétation sclérophylle (y Forêts mixtes Forêts claires compris maquis et garrigue) Steppes xérophiles 18 900 7 857 23 059 33 595

51 345 79 750 ha ha

Forêts et végétation arbustive en mutation Forêts de conifères Steppes halophiles 3 790 18 350 23 096 Forêts de feuillus 2 448

Types de forêts littorales (en ha). Types de végétations xérophiles et halophiles (en ha).

22 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés UN ESPACE SOUS PRESSION Concentration de la population littorale

Le littoral est aujourd’hui l’espace le plus peuplé du La comparaison des données des recensements des pays. Presque deux tiers des Tunisiens y vivent et deux dernières décennies révèle une confirmation de on y trouve les densités humaines les plus élevées : la concentration humaine sur les côtes. Ceci accentue quatre cinquièmes de la population urbaine, la moitié la pression sur ces espaces. des villes, trois quarts des agglomérations de plus de 50 000 habitants et la plus grande partie de celles qui ont plus de 10 000 habitants. Des différences significatives apparaissent même à l’intérieur des gouvernorats ; les densités les plus élevées appartiennent aux délégations les plus proches de la mer.

8 785 364 9 910 872 10 982 754 hab. hab. hab.

1994 2004 2014

Évolution de la population tunisienne.

24 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés 247 861 803 056 1 983 842 887 219 088 128 086 773 246 477 783 608 745 501 631 853 032 568 634 576 524 483 505 422 401 404 416 371 304 303 303 290

Jendouba Béja Bizerte Ariana Tunis 1 2 3 4 5 6

3 2 4

920 5 890 1 6 971 618 828 7 413 787 590 709 693 674 901 578 548 544 455 433 363

8 9 Nabeul Sousse Monastir 7 10 8 9

11 421 256 687 955 855 520 733 12 503 300 812 185 630 853 713 744 479 432 374 410 386 342 377 311 335

13

Mahdia Sfax Gabès Médenine 10 11 12 13

Évolution de la population dans les gouvernorats littoraux (par habitant).

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 25 Un espace d’attraction depuis l’aube de l’histoire

La Galite / ^^^ Bizerte ^ 4 5 6 3 ^8 ^ 10 Zembra ^ ^ 9 ^ 100 1 Cap Negro 21 Henchir El Kbir ^ 2 7 Golfe de Tunis 1 ^ ^ 2 Sidi Mechrig 22 12 Tabarka 11^^ 50 ^ 17 18 3 Oued El Mechra-Sidi El Bechir 23 Skanès ^ 16 Tunis^ 13 n 4 Rass El Korane 14 10 ^ o 24 Monastir 15 B19 ap ^ 5 El Ghirane-Henchir Essahel 25 Lamta-Ksibet El Médiouni C 6 embouchure de Oued Eddamous 26 Mahdia 20 7 berge sud du lac de Bizerte 27 Mnakaa ^Nabeul 8 Errimel 28 Sallakta 21^ 9 -Bni Ata 29 Botria 10 Rass Ettarf 30 Ksar Ennouba-El Aouabed Golfe de Hammamet 11 Sabkhet Ariana 31 Borj El H'ssar 22^ 12 Gammart 32 El Ataya 13 Sousse 24 33 Sfax nord (H. Chouggaf, Gorg...) ^ ^ 14 île de Chekli 34 23 ^ 15 Sidi Erraies 35 îles des Kneiss 25 16 Mraiss Mahdia ^26 36 - S 27^ Isobathe a 17 Sidi Daoud 37 Jerba (Meninx, Guellala...) h 28^ e 18 38 Bou Ghrara (Gightis...) Trait de côte l 19 Côte orientale de la péninsule 39 Slob Echchergui du Cap Bon 40 Henchir El Mdeina Site archéologique 29^ 20 Maamoura 30^ Sfax ^33 31 ^32 34^ ^ na rke Ke Localisation des sites archéologiques les plus 35^ cités pour témoigner d’une érosion et/ou d’une 36^ Golfe de Gabès submersion en rapport avec une variation positive du niveau marin depuis l’Antiquité Gabès Jerba ^ (d’après Oueslati A., 2004). 37 38^ Zarzis

39 ^ ^ 40

05025 km

Projection cartographique : UTM/Clarke 1880/Zone 32N

26 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Une forte littoralisation

Une concentration d’activités et d’importantes superficies artificialisées

42 176 ha

5 948 ha 5 281 ha

1 790 ha 1 113 ha

855 ha 151 ha 9 073 ha Espaces urbains Zones Zones touristiques Aéroports Zones portuaires Équipements Installations Autres* industrielles sportifs et de pétrolières et loisirs commerciales * (réseaux routiers et ferroviaires, et espaces associés, etc.)

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 27 8 % Ariana Bizerte 5 % 19 % Tunis Béja 2 % 9 % Ben Arous 2 %

11 % Nabeul 9 % Sousse 8 % Monastir Les activités industrielles par 4 % Mahdia gouvernorat côtier (% par rapport au total côtier)

17 % Sfax 3 % Gabès 3 % Médenine

28 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés De nombreux aménagements portuaires...

Port de pêche 29 52,73 % Port de commerce 7 12,73 % Port de plaisance 2 3,64 %

Site Abri 2 3,64 % Site Abri de pêche 7 12,73 %

Port de plaisance/port de pêche 3 5,45 % Port de commerce/port de pêche 4 7,27 % Port de pêche/Abri de pêche 1 1,82 %

... Et le plus grand nombre d’hôtels et de restaurants du pays

Dans les 13 gouvernorats littoraux 76 % 24 % Dans les 11 gouvernorats intérieurs

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 29

RESSOURCES LIÉES À LA MER Aquaculture

Sousse 78 385,6 Monastir Nabeul 160 236 Mahdia Bizerte 24 42,2 Médenine

Nombre et superficie des concessions d’élevage.

Superficie (en ha) Nombre 8 4 4

5 2

1

32 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Ghar el Melh Monastir

Porto Farina 24 12 16 1 000 Scala 524 40

Ruspina 45 62 54 1 400

Rafaha 45 62 56 1 700 Aquaculture 32 10 16 1 000 Bio-Fish 32 8 8 1 000 du Sahel

Teboulba Beni Khiar 80 15 24 1 000 Samaka 24 14 24 1 000 Tunisian Fish Mediterranean Prima Fish 69,6 32 24 1 000 Fish Company 32 14 12 550 Tunisian 1 000 Sea Fish 24 13 12 Bekalta

Medora 48 20 12 1 400 Mehdi 645 8 800 Aquaculture Hanchia 750 Fish 45 21 18 Hergla

Aquaculture 1 000 tunisienne 141 304 Aqua Fish Tunisie 78,5 27 24 1 400

Superficie de la concession (ha) Nombre de cages / bassins installés avec autorisation

Main-d’œuvre (homme) Capacité de production (tonnes)

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 33

Emir el Bahr 84 110 96 2 600

Mahdia

Aqua-Sea 40 24 12 1 000 Aquaculture Bennour 64 50 24 1 500 Essafa Mahdia 486 8 800

Jerba

Tuni-Peche 7 100

Djorf Superficie de la concession (ha) Main-d’œuvre Sud Aquaculture 14 38 54 Tunisie 200 Nombre de cages / bassins installés avec autorisation

Zarzis Capacité de production (tonnes)

Sepat 27 200 Mayer Aquaculture 50 1,2 6 10 Jdaria

Soc de Poisson 27 10 6 160 Medit

34 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés FORMES D’AFFAIBLISSEMENT ET DE DÉGRADATION Érosion marine

L’érosion marine constitue, de nos jours, l’une des principales préoccupations. Mais c’est surtout dans les côtes basses meubles, notamment celles à plages sableuses, qu’elle a le plus retenu l’attention. Car, d’une part, les côtes rocheuses et à falaises sont Plage stable Plage en engraissement par définition des formes d’érosion et, d’autre part, elles n’ont pas encore fait l’objet d’aménagements 28 % 29 % importants, d’où le caractère plutôt limité des enjeux.

Pour les plages, une opposition existe entre celles de la façade nord, d’une part, et celles du golfe de Tunis et de la façade orientale, d’autre part. En fait, ceci 667 km est révélateur de l’importance de deux paramètres importants qu’il faut considérer dans toute réflexion sur l’évolution future : la fourniture sédimentaire et l’impact des aménagements. Les plages de la façade nord profitent des débris arrachés aux falaises et côtes rocheuses qui les jouxtent ainsi que des Plage en érosion apports des nombreux oueds exoréiques. De plus, la plupart d’entre elles sont restées à l’écart des travaux 43 % d’aménagement et plusieurs sont bordées par des champs dunaires. Les choses sont différentes quant aux plages des autres secteurs qui ne bénéficient pas d’un apport sédimentaire aussi important et plusieurs d’entre elles ont fait l’objet d’aménagements variés État des plages. et parfois lourds. Parmi les différentes interventions humaines qui ont aggravé la situation, les constructions de front de mer viennent en tête.

36 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés 1 Tabarka 52 Founkhal 2 Barkoukech 53 Sidi Fraj 3 Zouara 54 Chaffar 4 Sidi Mechrig 55 Gatayat 5 Cap Serrat 56 Ghannouche 6 Oued EI Berka-Kef Abbed 57 Gabès 7 Sidi EI Bechir 58 Tboulbou 8 EI Ghirane 59 Oued Sourrag 9 Oued Eddamous 60 Oued El Ferd 1O Bizerte les grottes 61 Rass Errmal 11 Bizerte corniche 62 Zone touristique Dar Jerba-Ulysse 12 Bizerte Errimel 63 Lella Hadhria 13 Chatt Mami 64 Aghir 14 Rass Jbel 65 Gastil 15 Raf Raf 66 Dhar Ghannouche 16 Ghar El Melh 67 Lella Mariem 17 Kalaat Landlouss 68 Souihel 18 69 Zarzis abattoir-port 19 Gammart 70 Errsifet 20 21 Carthage-Goulette Plage en engraissement net 22 Radès 23 -Hammam Lif Plage en cours d'érosion nette 24 Soliman Plage échappant à une érosion nette 25 Oued Abid 26 Magaiez Plage ne montrant pas de tendance 27 Haouaria nette (plutôt stabilité) 28 Hammam Ghzaz 29 Klibia Plage de zone de transition 3O 31 Menzel Tmime Plage naturelle disparue ou ayant subi 32 Korba une forte défiguration 33 Tazarka 34 Maamoura Autre type de rivage 35 Bni Khiar 36 Nabeul 37 Hammamet Nord 38 Hammamet Sud 39 Selloum 4O EI Madfoun 41 Hergla 42 Chatt Mariem 43 Sousse 44 Skanès 45 El Enf (Khnis) État des plages. 46 Oued Sandouk 47 Eddimess 48 Mahdia 49 Rjiche 50 Ghdabna 51 Chebba

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 37

ACTIONS POUR LA PROTECTION ET LA PRÉSERVATION Gestion du Domaine public maritime - APAL 088 1

3 868

km 857

2 156 km 548 467 411 371 373

Répartition des linéaires 311 267

gérés sans et avec les 229 193 122

zones humides (en km). 124 119 110 101 91 88 54 48 26 26 Tunis Gabès Ariana Nabeul Sousse Mahdia Monastir Medenine Ben Arous Extrême-Nord Sfax + Kerkena

40 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés 15 65 37 4 260 hommes véhicules litres d’essence

9,8 et de gasoil Répartition des moyens humains , de transport 8 8 7 7 et des quotas de

6 combustibles (en 5 centaine de litres) par 4 4 4 4 4 4 4 4 3,6 3,2 3,2 3,2

3,2 région. 3 3 3 3 3 3 3 2,8 2 2 1,6 1 Tunis Gabès Ariana Nabeul Sousse Mahdia Monastir Medenine Ben Arous Extrême-Nord Sfax + Kerkena

50 14 13 15 89 8 14 9 23 7 4 13

35 Tunis 2 2 16 Ariana

39 4 8 Ben Arous 14 Extrême-Nord 44 10 28 3 96 66 110 411 81 87 197 107 86 2015 2012

50 Sousse 10 43 Nabeul 36 27 Monastir 43 2014 2011 27 5 22 2013 2010 60 22 17 28 70 42 42 28 Évolution des infractions 55 46 46 34 par région (2010-2015). Gabès Mahdia 29 57 57 34

17 79 79 Medenine 17

5 Sfax + Kerkena 9 1 3

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 41 Actions pour la protection et la préservation des aires protégées marines et côtières

Archipel de Cap Ne- Complexe Archipel de la Les îles Les îles Nom Zembra gro/Cap lagunaire Tabarka Galite Kuriates Kneiss Serrat de Korba Aire protégée Désignation marine et APMC APMC APMC APMC APMC APMC côtière (APMC) Type de désignation National National National National National National National En partie En partie Strictement En partie En partie Strictement Nature du site côtière marine marine marine marine marine marine Surface de la partie 31,9 km2 110 km2 14 km2 0 3,4 km2 160 km2 0 marine Surface totale 40 km2 115 km2 14 km2 2 km2 à actualiser 165 km2 1,7 km2 Statut En projet En projet En projet En projet En projet En projet En projet Année de démarrage 2002 2003 2006 2000 2003 2005 2010 Nom de l’organisme APAL APAL APAL APAL APAL APAL APAL de gestion ZICO Parc national Ramsar ASPIM ASPIM ZICO ZICO Autres statuts MAB Ramsar Réserve ASPIM naturelle

42 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Les 25 sites Ramsar littoraux

N° Nom du site Date de classement Gouvernorat Superficie (ha) Coordonnées 1 Tourbières de Dar Fatma 7 novembre 2007 Jendouba 13 36° 48’ N 8° 46’ E 2 Ichkeul 24 novembre 1980 Bizerte 12 600 37° 10’ N 9° 40’ E 3 Lac et tourbière de Mejen Ech Chitan 7 novembre 2007 Bizerte 7 37° 9’ N 9° 6’ E Lagune de Ghar El Melh et delta de Bizerte 4 7 novembre 2007 10 168 37° 6’ N 10° 11’ E la Medjerda et Ariana 5 Barrage de Sidi El Barrak 2 février 2012 Béja 2 734 37° 00’ N 09° 01’ E 6 Sebkha Sejoumi 7 novembre 2007 Tunis 2 979 36° 45’ N 10° 9’ E 7 Sebkha Soliman 7 novembre 2007 Nabeul 880 36° 43’ N 10° 29’ E 8 Lagunes du cap Bon oriental 7 novembre 2007 Nabeul 504 36° 33’ N 10° 51’ E 9 Barrage Lebna 7 novembre 2007 Nabeul 1 147 36° 45’ N 10° 54’ E 10 Barrage Mlaabi 21 septembre 2012 Nabeul 98 36° 49’ N 10° 59’ E 11 Barrage Oued El Hajar 2 février 2012 Nabeul 254 36° 50’ N 11° 02’ E 12 Barrage Sidi Abdelmoneem 2 février 2012 Nabeul 31 36° 51’ N 10° 56’ E 13 Jerba Bin El Ouedian 7 novembre 2007 Médenine 12 082 33° 40’ N 10° 55’ E 14 Jerba Guellala 7 novembre 2007 Médenine 2 285 33° 42’ N 10° 44’ E 15 Jerba Ras R’mal 7 novembre 2007 Médenine 1 856 33° 52’ N 10° 54’ E 16 Golfe de Boughrara 2 février 2012 Médenine 12 880 33° 28’ N 10° 34’ E 17 Bahiret el Bibane 7 novembre 2007 Médenine 39 266 33° 15’ N 11° 15’ E 18 Kerkennah 2 février 2012 Sfax 1 500 34° 47’ N 11° 14’ E Îles Kneiss avec leurs zones 19 7 novembre 2007 Sfax 22 027 34° 22’ N 10° 20’ E intertidales 20 Salines de Thyna 7 novembre 2007 Sfax 3 343 34° 39’ N 10° 43’ E

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 43 N° Nom du site Date de classement Gouvernorat Superficie (ha) Coordonnées Complexe des zones humides des 21 Chott el Guetayate et Sebkhet Dhreia 21 septembre 2012 Sfax et Gabès 4 845 34° 06’ N 10° 01’ E et Oueds Akarit, Rekhama et Meleh 22 Salines de Monastir 2 février 2012 Monastir 1 000 35° 45’ N 10° 46’ E 23 Sebkha Kelbia 7 novembre 2007 Sousse 8 732 35° 50’ N 10° 15’ E Sebkha Halk El Menzel et Oued Es- 24 2 février 2012 Sousse 1 450 35° 59’ N 10° 30’ E sed Sousse 25 Sebkha 2 février 2012 36 000 36° 51’ N 10° 56’ E et Mahdia

25 266 000 sites 39 36 10 gouvernorats 027 178 681 22 880 600 ha 082 168 12 12 12 732 10 8 845 343 979 4 734 285 856 500 450 3 147 000 2 2 2 1 1 1 1 1 880 504 254 98 13 7 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Superficie des sites Ramsar littoraux.

44 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés tê e od

Nettoyage de plages - APAL

2010 2011 2012 2013

8 8 8 8 8 8 8 8 7 7 7 7 7 7 7 7 6 6 6 6 5 5 5 5 Nabeul Nabeul Nabeul Nabeul Mahdia, Sfax Mahdia, Sfax Mahdia, Sfax Mahdia, Sfax Bizerte, Ariana Bizerte, Ariana Bizerte, Ariana Bizerte, Ariana Sousse, Monastir Sousse, Monastir Gabès, Medenine Gabès, Medenine Sousse, Monastir Sousse, Monastir Gabès, Medenine Gabès, Medenine Ben Arous, Nabeul Ben Arous, Nabeul Ben Arous, Nabeul Ben Arous, Nabeul

12 11 11 11 12 10 11 11 11 9 10 9 30 000 25 000 20 000 15 000 2014 2015 10 000 5 000 Ben Arous Nabeul Sousse Medenine

Nabeul (+Soliman) Monastir Nabeul

Mahdia, Sfax 2010-2011 2012-2013 2014 Mahdia, Sfax Sousse, Monastir Gabès, Medenine Jandouba,Bizerte Tunis, Ben Arous, Nabeul (Soliman) Sousse, Monastir Gabès, Medenine

Jandouba,Bizerte Volume de matériaux prélevés par région, Tunis, Ben Arous, Nabeul (Soliman) essentiellement des feuilles de posidonie (en m3). Superficie nettoyée/année Superficie totale Superficies des plages nettoyées et nombre de passages par région (2010-2015). Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 45 Travaux de protection et de réhabilitation préconisés - APAL

Récapitulatif des résultats des études réalisées pour la protection contre l’érosion marine

Zone golfe de Tunis : Gammarth à Carthage Zone de Sousse-Nord : Kantaoui à Oued 6,5 km de côte Hammem Rechargement artificiel des plages, maintenu par 10 km de côte un minimum d’ouvrages si nécessaire. Création de brise-lames immergés, rechargement artificiel des plages par apport de sable et reconstitution des dunes de haut de plage. Zone de Jerba : littoral nord-est de l’île 9 km de côte Zone Tunis-Sud : Soliman- Solymar Rechargement en sable pour la restauration de deux barres immergées et création de plages 8 km de côte artificielles de 50 m de large. Rechargement des plages par apport de sable maintenu par des ouvrages.

Zone golfe de Tunis : Carthage à Zone Kerkena : Attaya, Sidi Frej, Ouled Yaneg, 3,5 km de côte Ouled Kacem, Ouled Bou Ali, Bounouma, Kraten Élimination d’ouvrages non fonctionnels existants 10 km de côte et rechargement artificiel par apport de sable maintenu avec un minimum d’ouvrages. Protection des côtes de l’érosion et de l’intrusion marine par des cavaliers longitudinaux avec aménagements d’usage et paysagers. Zone de Bizerte : Rafraf 4 km de côte km de linéaire Création de plages par rechargement artificiel de côte concernés en sable et protection de la plage par des épis 51 plongeants.

46 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Aménagement d’esplanades côtières - APAL

Tunis Bizerte Sidi Boussaid- Amilcar 1 200 Menzel Raoued 400 Ben Arous Abdelrahmen 230 La Marsa 250 Hammam Lif 2 500 4 La Goulette 800 Radès 2 000 1 500 Hammam Chatt 150 Nabeul Kélibia 300 Mahdia Korba 250 Sousse Salakta 480 Monastir Hammamet 450 Sousse 480 Salakta El Joul 480 Sayada 200 Haouaria 300 Hammem Sousse 350 Chebba 480 Monastir El Ghédir 1 000 Menzel Hor 300 Hergla (esp+parc) 2 Mahdia Ville 480 Dimas Bekalta 350 Bni khyar 350 Mahdia Regich 480 Tazarka 400 Mahdia Borj Erras Medenine (parc) 3 Maamoura 500 Houmt Souk 900 Menzel Tmime 0,23 Gabès Agim (Esplanade) 230 Zarzis 450 Zarat 150 Sfax Ben Guerdane 2 800 Gabès 1 400 Maharès 250 Boughrara 970 200 Agim (Placette) 0,144 Sfax El Khalij 3 Ouedhref 300 (Placette) 0,20 El Metouia 500

Esplanades côtières réalisées avec l’appui de l’APAL pendant les 9e, 10e et 11e plans (1998-2015). en mètre linéaire en hectare

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 47 Plans d’occupation des plages - APAL

2000 2003 Yasmine Hammamet (Nabeul) 3 Sousse 22 Hammamet Sud (Nabeul) 5 Zarzis (Medenine) 18 Sidi Ali El Mekki (Bizerte) 5 Hergla (Sousse) 8 Gammarth-Raoued (Ariana/Tunis) 8 Baghdadi (Bekalta) (Monastir) 11 Sidi Jehmi/Soliman (Nabeul) 3 2004 Port au prince (Nabeul) 2 Rades Ezzahra (Ben Arous) 4 2001 (Nabeul) 6 , Nabeul, Hammamet Nord (Nabeul) 16 Monastir (Monastir) 16 Remel (Bizerte) 3 2007 Tabarka (Jendouba) 3 Zouaraa (Jendouba/Beja) 14 2002 Bizerte (Bizerte) 5 Jerba Est (Medenine) 12 Kerkena (Kerkena) 7 Jerba Nord (Medenine) 11 Maamoura (Nabeul) 4 Gabès (Gabès) 16 Sidi raies (Nabeul) 1 251 Mahdia (Mahdia) 7 (Sfax) 2 km de plages Korba (Nabeul) 5 Kalaat Andalous (Ariana) 6 Non achevé, marché résilié /H. Leghzez (Nabeul) 7 Hammam Lif/H. Chatt (Ben Arous) 5 Chaffar (Sfax) 8 Rejich Salakta (Mahdia) 8

Plages ayant bénéficié d’un POP (en km).

48 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Reconstitution des dunes bordières - APAL

Année de Ganivelles (ml)Sites réalisation Observations 3 000 Mahdia 2002 Partenariat APAL/municipalité de Mahdia 6 000 Korba 1 2006 Travaux réalisés dans le cadre du projet MedWetCoast 15 000 Korba 2 et Bni Khiar 2012 2 640 Tabarka 2013 Travaux réalisés dans le cadre de projet AAP* 2 700 Chebba 2013 1 550 Jerba 2013 6 000 Gabès 2013

* African Adaptation Project (Adaptation du littoral tunisien au changement climatique)

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 49 Interventions de l’APAL dans les sebkhas littorales

S.

S. Sijoumi

S. Ariana

S. Soliman S. Dimes S. Ben Ghayadha S. Radès S. Kélibia

3 000 3 600 60 225 12 235 5 400 142

Superficie des sebkhas ayant fait l’objet d’intervention ou d’étude pour intervention (en ha).

50 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Nom de Situation géographique/ Superficie plan Type d’intervention la sebkha gouvernorat d’eau en ha Ariana Ariana et Tunis 3 000 • Diagnostic environnemental et socio- Sijoumi Tunis et Ben Arous 3 600 économique ; Radès Ben Arous 60 • travaux complémentaires (levés topogra- Soliman Nabeul 225 phiques et bathymétriques ; Kélibia Nabeul 12 • élaboration de scénarios d’aménagement ; Dimes Monastir et Mahdia 235 • détails du scénario de synthèse ; Moknine Monastir et Mahdia 5 400 • dossier d’appel d’offres pour la réalisation des travaux. Ben Mahdia 142 Assainissement foncier de la zone du Ghayadha projet Les travaux de dépollution se composent : • des travaux d’excavation de 26 hectares sur une profondeur variant de 2 à 4 mètres et le remblaiement du reste de la sebkha ; • de la réalisation de la protection des berges de la lagune avec des quais couvrant en linéaire de 3200 mètres ; • de la réalisation d’une rocade de 2500 mètres pour dévier la router régionale 82 ; • des travaux relatifs à l’assainissement des eaux pluviales et à la déviation et la réalisa- tion des réseaux des concessionnaires ; • des travaux relatifs à l’assainissement des eaux usées : collecteurs d’eaux usées et sta- tion de relevage PR3 ; • des travaux de réalisation des quais du port de plaisance et le dragage à -3 et -4 mètres.

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 51 Assainissement % % % % % % 99 % 97,8 96,5 97,1 95,6 % % 91,8 % 89,9 88 86,1 84,1 % % 71,5 70,7

Taux de branchement des ménages au réseau d’assainissement dans les gouvernorats littoraux. % 28,1 Medenine Ariana Jendouba Béja Tunis Ben Arous Nabeul Sousse Monastir Mahdia Sfax Gabès Bizerte

52 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés PROSPECTIVE SUR LE RISQUE DE L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DE LA MER Importante vulnérabilité à une élévation du niveau marin

La vulnérabilité du littoral tunisien à une élévation du niveau marin a fait l’objet de différentes études dont les résultats ont été synthétisés dans un atlas qui vient d’être publié dans le cadre des travaux de l’Apal et du Pnud. Elle a été mesurée principalement à travers le risque de submersion et le risque de l’érosion. Pour des côtes sont le premier, nous nous sommes basés en particulier vulnérables à très sur les données altimétriques permettant de cerner fortement vulnérables les espaces situés entre le rivage actuel et la ligne joignant les points situés à l’altitude correspondant au niveau marin projeté (+1 m). Le deuxième est obtenu par la méthode des indices déjà appliquée à d’autres littoraux et jugée donner des résultats significatifs. L’approche consiste à aboutir, en utilisant différents indicateurs, à un indice, appelé indice de vulnérabilité côtière (IVC). Aussi, a-t-il été possible de définir, sur la base des données physiques et socio- 24 % économiques disponibles, une matrice de vulnérabilité des côtes sont comprenant cinq indices représentés en colonnes et moyennement vulnérables neuf variables représentés en lignes.

Les résultats indiquent un niveau global de vulnérabilité élevé. L’IVC global montre en effet que 44 % des côtes tunisiennes sont classées vulnérables à très fortement vulnérables. Les côtes moyennement vulnérables représentent 24 % et celles classées faiblement à très faiblement vulnérables se situent autour de 32 %. Mais une opposition assez nette existe entre la façade nord et la façade orientale du des côtes sont pays. Celle-ci est, dans l’ensemble, sensiblement plus faiblement à très vulnérable. faiblement vulnérables

54 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés 6 % 6 % 2 % 3 % 7 % 35 % 19 % 19 % 23 % 15 % 37 % 24 % 5 % 18 % 237 km 248 km 177 km 196 km 448 km 7 % 21 % 5 % 8 % 15 % 62 % 26 % 58 % 7 % 14 % 34 % CapC BonB oriental/itl/ Sahel central Extrême-Nord Golfe de Tunis Golfe de Gabès Golfe de Hammamet et septentrional

9 % 2 % 100 % 22 % 22 % 70 % 30 % 13 % 44 %

217 km 99 km 36 km 87 km 87 km 17 % 43 % 19 % 33 % 76 % Lagunes Nord Extrême-Sud Lagune de Bizerte Lagune de Ghar El Melh Lagune d’El Bibane et Sud de Tunis

11 % 19 % 27 % 7 % 25 % 24 % 42 % 24 % 77 % 292 % 182 km 189 km 18 km 8 km 59 km 10 % 18 % 14 % 23 % 17 % 42 % 93 % Îles Kerkena Île de Jerba Îles Kuriades Dimess Îles Kneiss Autres îles

Très faible 20 % Faible 12 % Moyen 24 % Élevé 22 % Très élevé 22 %

Répartition géographique de l’indice de vulnérabilité globale pour le littoral tunisien.

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 55 Importante vulnérabilité par submersion

Zone potentiellementSurface totale Les terres considérées comme potentiellement Situation actuelle future submersible submersibles, avec l’élévation annoncée du niveau de submersible la mer, sont celles situées à une altitude comprise entre 0 et +1 m. Elles sont estimées s’étendre sur une superficie totale de quelque 116 130 ha, mais avec de grandes inégalités en fonction, notamment, Lagunes littorales 99 457 10 861 10 861 des types de milieux. En effet, une telle valeur s’explique, en premier lieu, par la grande extension Schorres 7 265 3 605 10 871 des sebkhas littorales qui accaparent 64 % des Oueds et estuaires 208 433 627 superficies submersibles. Sebkhas littorales 54 879 24 004 74 288 Autres zones Dans le golfe de Gabès, s’ajoutent de nombreux 19 484 19 484

Évolution des basses littorales

sites à marais maritimes dont la partie interne superficies des (schorre) est déjà avec le niveau marin actuel,

espaces submersibles TOTAL 161 809 58 387 116 130 fréquemment inondée. Sebkhas et schorres représentent à eux seuls presque les trois quarts (73 %) de l’ensemble des superficies submersibles. Le Bilan total des terres potentiellement submersibles dans reste (26 %) est réparti sur les autres terres basses l’arrière-pays immédiat au littoral (en ha). qui correspondent essentiellement à des plaines alluviales et à des espaces jouxtant les lagunes littorales. Les embouchures des oueds, y compris ceux pouvant être considérés comme des estuaires, ne représentent qu’une part très faible (1 %). 9 % 9 % 1 % Lagunes littorales Schorres littoraux Embouchures 116 130 ha d’oueds de terres potentiellement submersibles mais avec de et estuaires grandes inégalités en fonction, notamment, des types de milieux. 64 % 17 % % par rapport à l’ensemble des terres Sebkhas littorales Autres zones submersibles. basses littorales

56 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Extension et apparition de zones humides aux dépens des terres basses côtières en cas d’élévation du niveau marin

156 378 ha 10 860 de zones humides actuelles

24 000 58 390 ha d’extension

3 600 430 4 760 4 948 84 407 7 267 116 54 880 19 480 Lagunes Schorres Oueds et Sebkhas Oasis Barrages Terres basses estuaires côtières susceptibles d’évoluer en zones humides

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 57 D’importants espaces urbains concernés

La superficie des espaces urbanisés jugés vulnérables espace bâti : Tabarka, Bizerte, Hammam Laghzaz, ou potentiellement submersibles, avec l’élévation Kélibia, , Korba, Maamoura, Bni Khiar, annoncée du niveau marin, est évaluée à quelque Nabeul, Hammamet, Sousse, Monastir, Khnis-Teboulba, 3 000 hectares. Presque les deux tiers de ces terres Mahdia, Chebba, Houmet Essouk, Zarzis... Les zones correspondent à des zones résidentielles (1 793 ha). hôtelières sont sans doute celles qui souffriront le Les zones industrielles et touristiques concernées plus. Car une élévation du niveau marin ne fera couvrent respectivement quelque 781 et 560 ha. qu’accélérer l’érosion de leurs plages dont plusieurs passent déjà avec le niveau marin actuel, par une Une grande partie de ces terres appartient au conjoncture difficile. littoral de la ville de Sfax (618 ha) et surtout à celui du golfe de Tunis. Ici, la prépondérance revient à l’agglomération tunisoise (945 ha). Les zones urbaines et d’activités jugées potentiellement submersibles se situent aussi dans ces mêmes côtes, avec quelque 781 ha 560 ha 340 ha pour Tunis Centre et 226 ha pour Sfax. Zones industrielles Zones touristiques La population concernée par les problèmes que peut générer l’élévation du niveau marin est déjà importante. Elle est estimée à près de 300 000 habitants.

La situation sera d’autant plus délicate à gérer que le terrain côtier est bas, que le sol présente déjà des indices d’humidité et que la nappe phréatique est peu profonde. Les agglomérations de Tunis et de Sfax resteront les plus vulnérables mais bien d’autres villes sont concernées ou s’ajouteront à la liste compte 1 793 ha tenu de la façon dont est en train d’évoluer leur Zones résidentielles

Les milieux urbanisés à risque de submersion avec une élévation du niveau marin de 1 m (pour l’ensemble du littoral).

58 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés 565 340 945 40

71 102 212 39 19 28 9

Extrême- Côte orientale 944 Nord du Cap Bon 1 174 230 Golfe de Tunis et golfe de Hammamet

131 11 187 Zone réisdentielle 45 Zone industrielle 51 478 Zone touristique 427 Sahel central

12 110 98 Golfe de Gabès Îles de Jerba et Kerkena Extrême- Sud

Les zones urbaines vulnérables à une élévation du niveau marin, selon les différentes parties du littoral tunisien (en hectares).

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 59 6,90 % 1,92 % G. Hammamet Sahel 24,24 % 86,27 9,66 % G. Tunis 68,88 Côte Nord Extrême Nord Côte orientale du Cap Bon et du G. de Hammamet 32 496,76 12,79 % ha Extrême Sud 61 G. Gabès 4,61 22,94 % Sahel 21,55 % Îles G. Gabès

Répartition géographique des terres à vocation Pertes estimées en ressources en eau des agricole et forestière considérées submersibles nappes phréatiques littorales, en cas d’élévation avec une élévation marine de 1 m. du niveau marin (en Mm3).

60 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés CADRE JURIDIQUE RELATIF À LA GESTION DU LITTORAL 1. Textes relatifs à l’Agence de portant promulgation du Code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, tel que modifié et protection et d’aménagement du complété par la loi n°2003-78 du 29 décembre 2003 littoral et la loi n° 2005-71 du 4 août 2005. — Décret n° 2000-167 du 24 janvier 2000, fixant les procédures et les modalités de régularisation et — Loi n° 95-72 du 24 juillet 1995 portant création d’une d’apurement des situations foncières de constructions, agence de protection et d’aménagement du littoral. ouvrages et implantations établis d’une manière — Décret n° 95-2431 du 11 décembre 1995, illégale sur le domaine public maritime ou sur des fixant l’organisation administrative et financière et parties de ce domaine à la date de la publication de les modalités de fonctionnement de l’agence de la loi n°95-72 du 24 juillet 1995 portant création de protection et d’aménagement du littoral. l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral. — Décret n° 2009-3214 du 27 octobre 2009, portant — Décret n° 2014-1405 du 23 avril 2014, modifiant le approbation du statut particulier du personnel de décret n° 89-457 du 24 mars 1989, portant délégation l’agence de protection et d’aménagement du littoral. de certains pouvoirs des membres du gouvernement — Décret n° 2011-4799 du 10 décembre 2011, aux gouverneurs. fixant l’organigramme de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral. 3. Occupations temporaires du — Décret n° 2014-2655 du 15 juillet 2014, portant fixation des conditions d’attribution et de retrait domaine public maritime et des emplois fonctionnels au sein de l’agence de concessions protection et d’aménagement du littoral, — Loi n° 95-73 du 24 juillet 1995, relative au domaine 2. Gestion du domaine public public maritime telle que modifiée par la loi n° 2005- maritime 33 du 4 avril 2005. — Décret n° 2014-1847 du 20 mai 2014, relatif à l’occupation temporaire du domaine public maritime. — Loi n° 95-73 du 24 juillet 1995, relative au domaine public maritime telle que modifiée par la loi n° 2005- — Décret du 25 mai 1950 portant fixation du budget de 33 du 4 avril 2005. l’exercice 1950-1951 et notamment son article 57 fixant les facteurs de détermination des tarifs des redevances — Loi n° 95-72 du 24 juillet 1995 portant création d’une pour occupation temporaire du domaine public. agence de protection et d’aménagement du littoral. — Arrêté du 26 mai 1950 fixant la valeur des — Art. 25 de la loi n° 94-122 du 28 novembre 1994, coefficients « a ; b ; c ».

62 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés — Arrêté du 11 octobre 1956 fixant la valeur du — Loi n° 73-49 du 02 aout 1973 portant délimitation coefficient « K ». des eaux territoriales. — Arrêté du 15 mai 1992 fixant les taux des — Loi n° 2005-50 du 27juin 2005 relative à la zone redevances pour occupation temporaire du domaine économique exclusive au large des cotes tunisiennes. public maritime tel que modifier par l’arrêté du 6 — Décret no 73-527 du 03 novembre 1973 relatif aux octobre 1993. lignes de base. — Loi n° 2008-23 du 01 avril 2008 relative au régime des concessions. 5-2 Conventions internationales relatives à la délimitation des frontières maritimes 4. Textes relatifs à l’aménagement — Convention des Nations unies sur le droit de la du littoral mer, adoptée à Montego bay le 10 décembre 1982 (ratifiée par la loi n° 85-6 du 22 février 1985 ). — Loi n° 94-122 du 28 novembre 1994, portant — Loi n° 72-16 du 10 mars 1972 portant ratification promulgation du code de l’aménagement du territoire de l’accord signé à Tunis le 20 aout 1971, entre et de l’urbanisme tel que modifié et complété par le gouvernement de la République tunisienne et le la loi n° 2003-78 du 10 décembre 2003 et la loi n° gouvernement de la République italienne relatif a la 2005-71 du 4 août 2005. délimitation du plateau continental entre les deux pays. — Décret n° 98-2092 du 28 octobre 1998, fixant la liste des grandes agglomérations urbaines et — Loi n° 89-10 du 1er février 1989 portant ratification des zones sensibles qui nécessitent l’élaboration de des conventions entre la République tunisienne et la schémas directeurs d’aménagement. Grande Jamahirya arabe libyenne populaire socialiste concernant le plateau continental. 5. Délimitation des frontières — Décret-loi n° 2011-104 du 22 octobre 2011 portant ratification de la convention relative a la délimitation maritimes du littoral des frontières maritimes entre la République tunisienne et la République algérienne démocratique et populaire. 5.1. Textes local relatif à la délimitation des frontières maritimes 6- Principaux organismes — Loi n° 95-73 du 24 juillet 1995, relative au domaine intervenants public maritime telle que modifiée par la loi n° 2005- 33 du 4 avril 2005. — Loi n° 95-72 du 24 juillet 1995 portant création

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 63 d’une agence de protection et d’aménagement du de la pêche modifiée par la loi n° 97-34 du 26 mai littoral. 1997 et par la loi n° 99-74 du 26 juillet 1999. — Article 31 de la loi n° 95-73 du 24 juillet 1995, — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 28 septembre relative au domaine public maritime telle que modifiée 1995, réglementant l’exercice de la pêche, modifié par par la loi n° 2005-33 du 4 avril 2005. l’arrêté du ministre de l’Agriculture du 3 juin 1997, — Décret n° 70-101 du 23 mars 1970, portant l’arrêté du 10 août 1999 et l’arrêté du 2 mai 2001. création du service national de surveillance côtière, — Décret n° 95-252 du 13 février 1995 fixant les modifié par le décret n° 95-424 du 13 mars 1995. conditions d’octroi des autorisations de pêche et les — Loi n° 88-91 du 2 août 1988, portant création de redevances y afférentes. l’agence nationale de protection de l’environnement modifiée par la loi n° 92-115 du 30 novembre 1992. 8.2. Organisation de quelques spécificités de la pêche 7. Ports maritimes et gestion des — Décret n° 89-392 du 18 mars 1989, portant épaves maritimes organisation des Chrafis des îles de Kerkena. — Arrêté du directeur des travaux publics du 18 août — Loi n° 2009-48 du 08 juillet 2009 portant 1953, relatif à la pêche des éponges. promulgation du code des ports maritimes. — Arrêté du directeur des travaux publics du 14 — Loi n° 89-21 du 22 février 1989: relative aux janvier 1955, relatif à l’exercice de la pêche des épaves maritimes éponges au scaphandre. — Arrêté du ministre du Transport du 27 avril 1994, — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 26 février relatif aux conditions générales de sécurité et de 1982, organisant la chasse au corail. police dans les ports et les bases maritimes de — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 20 septembre plaisance. 1994, relatif à l’organisation de la pêche des clovisses modifié par l’arrêté du 16 juin 1997. 8. Organisation de quelques — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 20 septembre 1994, relatif à l’organisation de la compagne de modes de pêche et d’activité de pêche aux poulpes. plongée 8.3. Activité de plongée 8.1. Pêche — Loi n° 2005-89 du 03 octobre 2005, portant organisation de l’activité de plongée. — Loi n° 94-13 du 31 janvier 1994, relative à l’exercice

64 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés — Décret no 2006-1017 du 13 avril 2006 fixant composition et les attributions du conseil national les prérogatives, la composition et les règles de des aires marines et côtières protégées. fonctionnement de la commission nationale de — Loi n° 88-20 du 13 avril 1988, portant refonte du plongée. Code forestier tel que modifié et complété par la loi — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 20 septembre n°2005-13 du 26 janvier 2005. 1994, relatif à l’exercice de la pêche à la plongée et — Loi n° 1993-45 du 3 mai 1993 portant ratification de la pêche sous-marine de plaisance, modifié par de la convention des Nations-Unies sur la diversité l’arrêté du 16 juin 1997. biologique. — Décret n° 1993-2372 du 22 novembre 1993 9. Conservation du milieu naturel portant publication de la convention des Nations maritime et la diversité biologique Unies sur la diversité biologique, conclue à Rio de Janeiro le 5 juin 1992. — Protocole relatif aux aires spécialement protégées 9.1. Quelques textes relatifs à la conservation et à la diversité biologique en Méditerranée adopté du milieu naturel maritime et la diversité à Barcelone et signé par la République tunisienne le biologique 10 juin 1995 (ratifié par la loi n° 98-15 du 23 février 1998). — Loi n° 49-2009 du 20 juillet 2009, relative aux aires marines et côtières protégées. — Annexes au Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en Méditerranée — Décret n° 2014-1845 du 19 mai 2014, fixant adoptés à Monaco et signé par la République les critères et le barème indicatif des montants tunisienne le 24 novembre 1996 (ratifié par la loi n° transactionnels dans les infractions relativesaux aires 98-15 du 23 février 1998). marines et côtières protégées. — Loi n° 1976-91 du 4 novembre 1976 portant — Décret n° 2014-1848 du 20 mai 2014, fixant la ratification de la Convention africaine pour la composition et le mode de fonctionnement des conservation de la nature et des ressources naturelles. commissions d’élaboration des plans de gestion des aires marines et côtières protégées. — Loi n° 2002-58 du 25 juin 2002 portant approbation du protocole de Cartagena sur la prévention des — Décret n° 2014-1846 du 19 mai 2014, fixant risques biotechnologiques. les fonctions du commissaire enquêteur chargé de l’enquête publique relative à la création des aires — Loi n° 1995-75 du 7 août 1995 autorisant marines et côtières protégées et les modalités l’adhésion de la République Tunisienne à la convention d’exercice de ses attributions. de Berne relatives à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. — Décret n° 2014-1844 du 19 mai 2014, fixant la

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 65 9.2. Parcs nationaux et réserves naturelles la Grotte de Chauve-Souris de la délégation d’El marines Haouaria du Gouvernorat de Nabeul. — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 18 décembre — Décret n° 77-340 du 1er avril 1977, portant création 1993, portant création d’une réserve naturelle à du parc national des îles de Zembra et Zembretta. l’île de Chikly de la délégation de Bab Bhar du — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 6 juillet 1984, Gouvernorat de Tunis. portant réglementation générale du parc national des îles de Zembra et Zembretta. 9.3. Zones humides — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 9 novembre 1973 relatif à l’institution d’une zone de protection — Convention relative aux zones humides d’importance biologique autour de l’île de Zembra. internationale particulièrement comme habitats de la sauvagine, adoptée à Ramsar en Iran le 2 février — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 4 juillet 1980 1971 (adhésion par la loi n° 80-9 du 3 mars 1980). relatif a l’institution d’une réserve marine intégrale autour de l’îlot du Galiton. — Loi n° 1986-64 du 16 juillet 1986 autorisant l’adhésion de la Tunisie au protocole amendant la — Décret n° 80-1608 du 18 décembre 1980, portant convention relative aux zones humides d’importance création du parc national de l’Ichkeul. internationale particulièrement comme habitats de la — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 6 juillet 1984, sauvagine. portant réglementation générale du parc national de l’Ichkeul. 9.4. Textes spécifiques à la conservation de — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 18 décembre quelques espèces d’animaux marins 1993, portant création d’une réserve naturelle aux îles de Kneiss de la délégation de Graiba du Gouvernorat — Loi n° 68-4 du 8 mars 1968, relative à la protection de Sfax. des phoques dans les eaux territoriales tunisiennes. — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 18 décembre — Loi n° 1997-66 du 27 octobre 1997 autorisant 1993, portant création d’une réserve naturelle à l’adhésion de la République Tunisienne à la convention Majen Djebel Chitane de la délégation de Sadjenane internationale pour la conservation des thonides de du Gouvernorat de Bizerte. l’atlantique. — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 18 décembre — Décret n° 1998-1047 du5 mai 1998 Portant 1993 portant création d’une réserve naturelle a publication de la convention internationale pour la Sebkhat-Kelbia de la délégation de Sidi-El-Hani du conservation des thonidés de l’Atlantique, conclue à gouvernorat de Sousse. Rio de Janeiro le 14 mai 1966. — Arrêté du ministre de l’Agriculture du 18 décembre — Loi n° 2001 68 du 11 juillet 2001 portant ratification 1993, portant création d’une réserve naturelle à de l’accord sur la conservation des cétacés de la mer

66 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés Noire, de la Méditerranée et de la zone atlantique approbation de la Convention sur la protection du adjacente. patrimoine culturel subaquatique. — Décret n° 2008-3700 du 2 décembre 2008 portant 10. Changements climatiques ratification de la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique — Loi n° 1993-46 du 3mai 1993 portant ratification — Loi n° 85-57 du 22 mai 1985, relative au contrôle de la convention-cadre des Nations-Unies sur les des activités spéléologiques et à la protection des changements climatiques. cavités naturelles. — Décret n° 1993-2373 du 22 novembre 1993 portant publication de la convention-cadre des Nations unies 12. Recherche scientifique sur les changements climatiques, conclue à New-York le 9 mai 1992. — Décret no 98-2409 du 30 novembre 1998 portant — Loi n° 2002-55 du 19 juin 2002 portant approbation organisation de l’institut national des sciences et de l’adhésion de la République tunisienne au protocole technologies de la Mer. de Kyoto, annexé à la Convention-cadre des Nations — Décret n° 97-1836 du 15 septembre 1997, relatif unies sur les changements climatiques. à l’exercice des activités de recherche scientifique, — Protocole de Kyoto annexé à la Convention-cadre d’exploitation, de levé et de forage par des navires des Nations unies sur les changements climatiques, dans les eaux et le plateau continental tunisien. adopté à Kyoto le 10 décembre 1997, approuvé par — Décret n° 2000-1687 du 17 juillet 2000, portant la loi n° 2002-57 du 19 juin 2002 et ratifié par le création d’une commission nationale du droit de la décret n° 2002-2674 du 14 octobre 2002. mer. — Loi n° 96-25 du 25 mars 1996. Portant création 11. Patrimoine archéologique et du Centre International des Technologies de cavités naturelles. l’Environnement de Tunis.

— Loi n° 94-35 du 24 février 1994, relative au code 13. Hydrographie du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels. — Loi n° 1999-45 du 31 mai 1999 portant ratification — Convention pour la protection du patrimoine de l’amendement de l’article 21 de la Convention mondial culturel et naturel, (ratifiée par la loi n° 74- relative à l’organisation hydrographique internationale. 89 du 11 décembre 1974). — Loi n° 1997-40 du 9 juin 1997 autorisant l’adhésion — Loi n° 2008-61 du 28 octobre 2008, portant de la République tunisienne à la Convention relative à

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 67 l’organisation hydrographique internationale. — Convention de Barcelone pour la protection de — Décret n° 1997-1924 du 22 septembre 1997 la mer Méditerranée contre la pollution, adoptée à portant publication de la Convention relative à Barcelone le 16 février 1976 (ratifiée par la loi n° 77- l’organisation hydrographiques internationale, conclue 29 du 25 mai 1977 et amendée par la loi n° 98-15 à Monaco le 3 mai 1967. du 23 février 1998). — Protocole relatif à la prévention de la pollution de 14. Pollution du milieu marin la mer Méditerranée par les opérations d’immersion effectuées par les navires et aéronefs, adopté à Barcelone le 16 février 1976 (ratifié par la loi n° 77- — Loi n° 96-29 du 3 avril 1996, instituant un plan 29 du 25 mai 1977). et amendée par la loi n° 98-15 national d’intervention urgente pour lutter contre la du 23 février 1998). pollution marine. — Protocole relatif à la protection de la mer — Décret n° 85-56 du 2 janvier 1985 relatif à la Méditerranée contre la pollution provenant des réglementation des rejets dans le milieu récepteur. sources situées à terre adopté à Syracuse (amendé — Arrêté du 20 juillet 1989 portant homologation par la loi n° 98-15 du 23 février 1998). de la norme tunisienne relative aux rejets d’effluents — Protocole relatif à la protection de la mer dans le milieu hydrique. Méditerranée contre la pollution résultant de — Loi n° 75-16 du 31 mars 1975, portant promulgation l’exploration et de l’exploitation du plateau continental, du Code des eaux, tel que modifiée par la loi n° 87- du fond de la mer et de son sous-sol adopté à 35 du 6 août 1987, la loi n° 88-94 du 2 août 1988 Madrid et signé par la République tunisienne le 14 et la loi n° 2001-116 du 26 novembre 2001. octobre 1994 (ratifié par la loi n° 98-15 du 23 février — Loi n° 91-39 du 8 juin 1991 relative à la lutte contre 1998). les calamités, à leur prévention et à l’organisation — Protocole relatif à la prévention de la pollution de la des secours. mer Méditerranée par les mouvements transfrontières — Décret n° 93-942 du 26 avril 1993, fixant de déchets dangereux adopté à Izmir et signé par la les modalités d’élaboration et d’application du République tunisienne le 1er octobre1996 (ratifié par plan national et des plans régionaux relatifs à la la loi n° 98-15 du 23 février 1998). lutte contre les calamités, à leur prévention et à l’organisation des secours. 14.2. Autres conventions internationales relatives à la lutte contre la pollution marine 14.1. Conventions internationales relatives — Décret n° 2006-555 du 23 février 2006 portant à la lutte contre la pollution marine en ratification d’un accord entre le gouvernement de Méditerranée la République tunisienne, le gouvernement de la

68 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés République algérienne démocratique et populaire et matière de pollution par les hydrocarbures, adoptée le gouvernement du Royaume du Maroc portant plan à Londres le 30 novembre 1990. d’urgence sous-régional pour la préparation et la — Loi n° 1996-97 du 18 novembre 1996 autorisant lutte contre la pollution marine accidentelle dans la l’adhésion de la République tunisienne au protocole zone de la Méditerranée du Sud-Ouest. de 1992 modifiant la Convention internationale de — Loi n° 1997-82 du 15 décembre 1997 autorisant 1969 sur la responsabilité civile pour les dommages l’adhésion de la République tunisienne au protocole dus à la pollution par les hydrocarbures. pour la répression d’actes illicites contre la sécurité — Loi n° 1996-98 du 18 novembre 1996 autorisant des plateformes fixes situées sur le plateau continental l’adhésion de la République tunisienne au protocole — Décret n° 1998-1543 du 27 juillet 1998 portant de 1992 modifiant la Convention internationale publication du protocole pour la répression d’actes de 1971 portant création d’un fonds international illicites contre la sécurité des plateformes fixes situées d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution sur le plateau continental. par les hydrocarbures. — Loi n° 1973-9 du 23 mars 1973 ratifiant la 14.3. Pollution par les navires Convention internationale sur la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures — Loi n° 1976-15 du 21 janvier 1976 portant adhésion conclue à Londres le 12 mai 1954. de la Tunisie à la Convention internationale de 1976 pour la prévision de la pollution par les navires. — Loi n° 1973-10 du 23 mars 1973 portant adhésion de la Tunisie à la Convention sur la prévention de — Loi n° 80-56 du 1er août 1980 portant ratification la pollution des mers résultant de l’immersion de du protocole de 1978, relatif à la Convention déchets 1976. internationale de 1973 pour la prévention de la pollution par les navires. — Loi n° 1976-13 du 21 janvier 1973 autorisant l’adhésion de la Tunisie à la Convention internationale 14.4. Pollution par les hydrocarbures de 1969 sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures. — Loi n° 1995-51 du 19 juin 1995 portant autorisation — Loi n° 76-14 du 21 janvier 1976 autorisant l’adhésion de l’adhésion de la République tunisienne à la de la Tunisie à laCconvention internationale de 1969 Convention internationale de 1990 sur la préparation, sur l’intervention en haute mer en cas d’accident la lutte et la coopération en matière de pollution par entraînant ou pouvant entrainer une pollution par les hydrocarbures. les hydrocarbures et au protocole de 1973 sur — Décret n° 1996-322 du 5 février 1996 portant l’intervention en haute mer en cas de pollution par publication de la Convention internationale de 1990 des substances autres que les hydrocarbures. sur la préparation, la lutte et la coopération en — Loi n° 1976-16 du 21 janvier 1976 autorisant

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 69 l’adhésion de la Tunisie à la Convention internationale — Décret n° 1992-1445 du 27 juillet 1992 portant portant création d’un fonds international publication de la Convention de Bamako sur d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution l’interdiction d’importer en Afrique des déchets par les hydrocarbures. dangereux et sur le contrôle des mouvements — Loi n° 76-17 du 21 janvier 1976 portant adhésion transfrontières et la gestion des déchets dangereux de la Tunisie à la Convention sur la prévention de la produits en Afrique. pollution des mers résultant de l’immersion de déchets. 15. Lutte contre les risques 14.5. Déchets dangereux nucléaires  Convention de Bâle — Loi n° 71-31 du 28 juillet 1971 portant ratification — Loi n° 1995-63 du 10 juillet 1995 portant autorisation de l’adhésion de la République tunisienne du traité interdisant de placer des armes nucléaires à la Convention de Bâle sur le contrôle des et d’autres armes de destruction massive sur le fond mouvements transfrontières de déchets dangereux et des mers et des océans ainsi que dans leur sous-sol. de leur élimination. — Loi n° 63-53 du 30 décembre 1963 portant adhésion de la République tunisienne au traité d’interdiction — Loi n° 1999-78 du 2 août 1999 portant ratification de l’amendement à la Convention de Bâle sur le des essais nucléaires dans l’espace cosmique, dans contrôle des mouvements transfrontières de déchets l’atmosphère et sous l’eau. dangereux et de leur élimination adoptée à la — Loi n° 1988-67 du 16 juillet 1988 portant ratification troisième réunion de la Conférence des Parties. de la Convention de Vienne sur la notification rapide d’un accident nucléaire. — Décret n°1996-2680 du 25 décembre 1996 portant publication de la Convention de Bâle sur le contrôle — Loi n° 1988-68 du 16 juillet 1988 portant ratification des mouvements transfrontières de déchets dangereux de la Convention de Vienne sur l’assistance en et de leur élimination, adoptée à Bâle le 22 mars cas d’accident nucléaire ou de situation d’urgence 1989. radiologique.

 Convention de Bamako

— Loi n° 1992-11 du 3 février 1992 portant ratification de la Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique.

70 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés LEXIQUE CHOTT : terrain plat et salé occupé par une lac où un cours d’eau déverse ses eaux et sa charge végétation halophile ; il se situe souvent sur les solide. bordures des sebkhas. ÉOLIANITE : dune consolidée. CORDON LITTORAL : bourrelet (dos) limitant du côté interne la ligne de rivage et formé de dépôts espace côtier alternativement couvert et de plage et d’autres liés au vent. ESTRAN : découvert par la mer, en liaison avec le balancement de la marée. Il est aussi défini comme l’espace CÔTE : les rivages sont les lignes le long desquelles compris entre le trait de côte et la ligne de plus s’effectue le contact entre les masses solide, liquide basse mer ; dans ce cas, il est également dit espace et gazeuse du globe terrestre. On emploie le terme intertidal. Dans les mers sans marée importante, il de côte plus particulièrement pour les rivages des correspond à l’espace balayé par les eaux après le mers et des océans. déferlement des vagues.

DELTA : construction sédimentaire formée au ESTUAIRE : profonde indentation du rivage débouché d’un cours d’eau dans des étendues d’eau correspondant à l’embouchure d’un cours d’eau, permanentes. soumise à la marée et balayée par les courants. Les estuaires représentent la forme la plus classique de transition entre le domaine continental et le domaine DÉRIVE LITTORALE : courant engendré par marin. les vagues obliques au rivage, transportant des sédiments parallèlement à la côte. FALAISE : escarpement topographique en pente forte directement dû à l’action érosive de la mer. Il DUNE BORDIÈRE : dune installée parallèlement n’existe de falaises que là où les reliefs subaériens au rivage sur l’arrière-côte, à la limite de l’estran. viennent jusqu’au bord de la mer, et à la double condition que les eaux soient assez agitées pour exercer une abrasion et que la roche soit de nature ÉCUEILS : têtes de roche émergées ou à fleur à évoluer plus vite sous l’influence du sapement d’eau. marin et de l’écroulement par gravité, qui en est la conséquence, que sous l’action de la morphogenèse subaérienne. EMBOUCHURE : lieu dans la mer ou dans un

72 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés FLÈCHE LITTORALE : langue de sable ou de LIDO : plage ou cordon littoral s’interposant entre galets, ancrée à la terre ferme à une extrémité et se la mer et une lagune. terminant par une pointe libre en mer, à l’autre.

MARAIS MARITIME : domaine côtier composé GANIVELLES : palissades constituées par des de sédiments fins marins et/ou fluviomarins, inondable lattes de châtaignier liées par du fil de fer galvanisé par la marée. et servant de fascines pour les sables transportés par le vent. MARNAGE : amplitude verticale de la marée en un lieu donné. GRAU : passe faisant communiquer une lagune avec la mer. NEBKA : petite accumulation liée au vent, de HALOPHYTES : espèces végétales adaptées forme allongée (nebka à flèche de sable) ou en aux sols salés. monticule (nebka buissonnante).

HERBIER : colonisation de l’étage infralittoral par PLAGE : accumulation, par les vagues, sur un une prairie de graminées ou d’algues marines qui rivage, de matériaux dont les constituants ont une piège les sédiments transportés par les courants. granulométrie allant des sables aux blocs. Le terme de grève est réservé aux plages grossières (plages de galets). ÎLE : terre émergée isolée dans la mer, entourée d’eau de tous les côtés. Les îles de petite dimension sont des îlots. SEBKHA : terrain plat et salé sans végétation, inondé en hiver, asséché en été dans les régions à ISOBATHE : ligne reliant sur une carte les points tendance aride. d’égale profondeur.

SCHORRE : partie végétalisée d’un marais LAGUNE : plan d’eau (marine ou saumâtre) peu maritime que l’eau marine atteint par marée haute profond, allongé parallèlement au tracé du littoral et par l’intermédiaire de chenaux de marée. isolé de la mer par un cordon meuble de sable ou de galets.

Le littoral de Tunisiesie - Chiffres-clés ChiffresChiffres-cléhif 73 SLIKKE : partie inférieure d’un marais maritime, nue et alternativement émergée (pendant la basse marée) et immergée (pendant la haute marée).

TOMBOLO : accumulation par les vagues reliant le rivage à un obstacle (naturel ou artificiel) qui le devance. Un tombolo peut être simple, double ou même triple.

TRAIT DE CÔTE : ligne qui marque le contact entre la mer et la terre.

VULNÉRABILITÉ : elle exprime, au sens le plus large, le niveau de conséquences prévisibles d’un phénomène naturel sur un ou des enjeux. C’est une notion qualitative et quantitative qui mesure le caractère supportable ou non de l’exposition au risque.

74 Le littorallittoralora ded TunisieTu - Chiffres-clés