Inventaire De La Commune De Courbillac
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Inventaire de la commune de Courbillac Notice communale: 1- Situation : La commune est située à 9 km de Rouillac et à 29 km d’Angoulême. Courbillac est la commune la plus occidentale des communes du canton du Val de Nouère et elle est ainsi limitrophe avec la Charente-Maritime. 2- Toponymie : Même si l’apport de la toponymie a ses limites, il paraît intéressant de noter l’origine probable du nom des communes. Courbillac viendrait de « corbiacum », désignant le nom du domaine de Corbius, un riche propriétaire de l’époque gallo- romaine. En effet, une grande quantité de chef-lieux de paroisses, de hameaux et même de lieux-dits, pourvus d’un toponyme issue d’une forme en iacum ou acum ont donné des noms en ac, ay ou é. La localité portait le nom de Corbilhaco à la fin du XIVe siècle. Herpes aurait une toponymie germanique révélant peut-être un peuplement franc au Ve siècle. 3- Population : Cette commune a la particularité d’être composée de deux communes réunies en 1845: Courbillac et Herpes. Herpes : Courbillac : 1793 : 267 habitants 1793 : 535 habitants 1861 : 1034 habitants 1926 : 553 habitants 1800 : 248 habitants 1800 : 613 habitants 1872 : 946 habitants 1931 : 518 habitants 1806 : 282 habitants 1806 : 598 habitants 1881 : 814 habitants 1968 : 400 habitants 1821 : 285 habitants 1821 : 612 habitants 1886 : 761 habitants 1975 : 426 habitants 1831 : 264 habitants 1831 : 680 habitants 1901 : 691 habitants 1990 : 473 habitants 1836 : abs 1836 : abs 1906 : 653 habitants 1999 : 502 habitants 1841 : 267 habitants 1841 : 653 habitants 1911 : 640 habitants 2006 : 551 habitants 1846 : 950 habitants 1921 : 528 habitants 2011 : 685 habitants La crise du phylloxéra entraîne une baisse de la population à partir de 1876. Cette crise démographique du milieu rural s’accentue au cours du XXe siècle. Après une relance à partir des années 1970, la population est en hausse constante depuis le début du XXIe siècle. 3- Superficie : Cette commune s’étend sur 11, 83 km². 4- Structure Communale : Cette commune étant issue de la réunion d’Herpes et de Courbillac, est composée de deux bourgs, mais aussi de deux églises, de deux cimetières mais d’une seule mairie-école dans le bourg de Courbillac. Les deux bourgs sont situés à environ 2 km l’un de l’autre. De nombreux villages sont disséminés sur le territoire communal (7) : Bel Air, Le Bourg des Dames, l’Epinais, Le Petit Beauvais, Le Pont d’Herpes, Le Souterrain, La Touche Ronde (en partie et en limite avec la Charente- e Maritime).Christelle La Chénebin, plupart Communauté de ces de ha Communesmeaux duexistaient Rouillacais – auSynthèse XVIII de Courbillac siècle. En effet, à l’exception du 1 Bourg des Dames et de l’Epinais, tous les hameaux figurent sur la carte de Cassini. Le Bourg des Dames, Le Souterrain et le Petit Beauvais sont les villages les plus importants. Cartes de Cassini, XVIIIème siècle Christelle Chénebin, Communauté de Communes du Rouillacais – Synthèse de Courbillac 2 Situation géographique Paysage Le Bourg de Courbillac est implanté dans un fond de vallée, non loin du ruisseau le Tourtrat à 40 m d’altitude. Celui d’Herpes, plus au nord, est situé sur une légère hauteur qui culmine à 53 m. Le cours d’eau La commune est traversée par le ruisseau Le Tourtrat qui se jette dans la Solaire à Nercillac. La source du Tourtrat est située au pied du château de Neuvicq (Neuvicq le Château, en Charente-Maritime), dit le gouffre de Neuvicq. Le ruisseau est aussi grossi par deux autres sources : celle de la Garonne de Sonneville, au hameau le Petit Bordeaux et la fontaine de Mareuil (alimentant l’éolienne et le lavoir)1. Ce ruisseau coule au plus près du bourg de Courbillac et de trois hameaux : Le Souterrain, Le Petit Beauvais, le Pont d’Herpes et le bourg d’Herpes. Altitude Minimum : 25 m Maximum : 70 m 1 GAUGIE (A), La Charente Illustrée, Angoulême, 1865 écrit que le bourg est « entouré de bonnes prairies qu’arrose le Tourtrat, ruisseau important formé de la réunion de plusieurs sources. Il y a d’abord celle qui sort d’un gouffre assez profond….Cette source jaillissante n’est pas continue et ne fournit de l’eau que pendant 3 ou 4 mois dans tout le cours de l’année. La seconde source est le Puits de la Garonne, à l’est du Petit village du Petit Bordeaux (Sonneville). Les deux ruisseaux se réunissent entre Puygard et Neuvicq, avant d’entrer dans la Charente, et reçoivent sur le territoire de Courbillac, dans la prairie d’Herpes, les eaux de 2 nouvelles sources : celles de la Fondrière peu abondante mais perpétuelle, et la Fontaine de Mareuil. » Christelle Chénebin, Communauté de Communes du Rouillacais – Synthèse de Courbillac 3 I- Historique de la commune Chronologie : Quelques jalons pour comprendre l’évolution de la commune de Courbillac et son patrimoine Période protohistorique : Âge du bronze/Âge du fer (-3500 à -1000 av. JC) : enceintes et enclos aux lieux-dits Les Près des Foins et L’Aubépin. Antiquité : Occupation gallo-romaine au Bourg des Dames (lieu non déterminé)2 Occupation gallo-romaine au bourg de Courbillac (lieu non déterminé)3 La voie Agrippa constitue la limite de la commune de Courbillac avec celle de Sigogne. Après la conquête de la Gaule, la nécessité pour Rome de disposer de liaisons rapides et sûres, imposa, notamment au Ier siècle avant JC, la création d’une voie joignant Lugdunum (Lyon) à la région occupée par les Santons, avec sa cité Mediolanum Santonum. La voie Agrippa fut créée sous l’impulsion d’Agrippa, général et homme politique, qui lui a donné son nom. Cette voie traverse d’est en ouest le territoire de l’Angoumois et représente vraisemblablement la voie romaine principale de la région. L’existence d’une voie secondaire gallo-romaine, reliant Brioux sur Boutonne (Deux-Sèvres) à Jarnac, est attestée. Elle traversait la commune à l’est et rejoignait la Via Agrippa au Bourg des Dames. Tombe découverte au hameau de Bel Air, au lieu-dit Champ de Jarnac. On songe à une sépulture aristocratique de l’Antiquité tardive ou du début du VIe siècle4 : un guerrier enterré avec son cheval, une épée, une boucle en bronze argenté (Philippe Delamain les trouve semblables à celles trouvées dans le cimetière d’Herpes), deux monnaies d’argent du IIIe siècle (Gordien le jeune et Galliénus) et une bague en bronze (« Ces sortes de bagues, fort rares et toujours en bronze, ajoute M Delamain, attribuées à l’époque gallo-romaine et servaient, croit-on, à ouvrir des coffrets renfermant des objets précieux »). Haut-Moyen Âge : Nécropole mérovingienne datant du VIe et VIIe siècles découverte à Herpes. Un nombre important de sépultures et d’objets associés aux rites funéraires pratiqués par les sociétés franques ont été mis au jour. Ce site exceptionnel en Charente est l’objet d’une importante bibliographie et de nombreuses polémiques. 2 Elément recueilli à partir de la base Patriarche du Service regional d’archéologie (SRA) du Poitou-Charentes-DRAC (n° de l’entité: 16 1090008) 3 Elément recueilli à partir de la base Patriarche du Service regional d’archéologie (SRA) du Poitou-Charentes-DRAC (n° de l’entité: 16 1090009) 4 BMSAHC, 1894, pages XXXVIII et XXXIX. VERNOU (C), La carte archéologique de la Gaule. La Charente, 1997. Il écrit que “la proximité du cimetière mérovingien d’Herpes et le type d’inhumation avec monture pourraient aussi indiquer une tombe du début du VIe siècle ». Le SRA, base Patriarche indique une date indéterminée. Christelle Chénebin, Communauté de Communes du Rouillacais – Synthèse de Courbillac 4 Moyen Âge : Construction des deux églises de la commune (Saint-Aubin de Courbillac et Notre-Dame d’Herpes) au XIIe. Elles faisaient parties de l’ancien diocèse de Saintes. 1167-1174 : l’évêque de Saintes, Adémar céda le bénéfice de l’église Notre-Dame d’Herpes, par une charte, à l’Abbaye aux Dames de Saintes et se réserva une redevance. 1242-1247 : premières mentions dans les actes de terres (vignes, pacages…) du Bourg des Dames appartenant à l’Abbaye de St-Ausone. La Courade (Mareuil) est le siège d’une seigneurie. Les terres de La Courade et celles situées sur la commune de Courbillac appartiennent à la famille de Lestang. La particularité est que les possesseurs de ce fief figurent sur les registres paroissiaux de Courbillac. La Guerre de Cent Ans (1337-1453) a causé d’importants dommages sur les églises XVe siècle : le chœur de l’église Saint-Aubin a été reconstruit. Pas de mention de reconstruction pour l’église Notre-Dame. Époque moderne : Guerres de Religions (seconde moitié du XVIe siècle) entraînent d’importants dommages sur les deux églises XVIIe siècle : reconstruction des façades des deux églises 1647 : le fief de La Courade (Mareuil) appartient à la famille Horric. Quelques membres de cette famille se faisaient enterrés dans l’église Saint-Aubin et non dans celle de Mareuil. 1686 : le Marquis de Montespan (mari de la célèbre Marquise), seigneur de Neuvicq-Le- Château (Charente-Maritime) est aussi celui d’Herpes, car il s’agissait d’un fief relevant de la châtellenie de Neuvicq. Le seigneur avait droit de haute, moyenne et basse justice à Herpes. 1686 : 37 feux ont été recensés à Herpes 1751 : restauration de l’église Saint-Aubin de Courbillac menée sous l’évêque de Saintes, Simon-Pierre de La Corée (inscription dans l’abside de l’église) Révolution française Époque contemporaine : 1805 : réunion de la paroisse d’Herpes à celle de Courbillac. 1812 : un arrêté préfectoral supprime le cimetière de Courbillac, installé à l’emplacement de la place des Poilus actuelle. Installation de celui-ci de l’autre côté de la route Bourg des Dames - le Souterrain mais le premier cimetière n’est pas désaffecté.