Histoire Et Glossaire Du Normand De L'anglais Et De La Langue Francaise D
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v 5 ^tisjaci* .<2^r3î *t*~ HISTOIRE ET GLOSSAIRE DU NORMAND DÉ L'ANGLAIS ET DE LA LANGUE FRANÇAISE AVRÀNCUES. IMPRIMERIE DE H. HAMBIS. HISTOIRE GLOSSAIRE DU NORMAND DE L'ANGLAIS ET DE LA LANGUE FRANÇAISE D'APRÈS LA MÉTHODE Historique, Naturelle et Étymologique DÉVELOPPEMENT D'UN MÉMOIRE COCHONNÉ PAR L'ACADÉMIE DE ROIEN EDOUARD LE HÉRICHER lisent Je Rhétoiique au Collège d'Avranches , Correspondait du Ministre de l'Instruction publique TOME TROISIEME PARIS AVRANCHES Chez AUBRY , Rue Dauphine 10. Constitlitiok j Chez ANIT.AY, Rue de la — 5t).j — N NANÉES, du 1. nanus, en gr. vocvoç, d'où le fr. Nain, Naine, prob. Nabot, le v. f. nane, le n. naw-ne, naine, nabotte, femme de petite taille, :napi.n (Orne), petit garçon, d'ailleurs knapit, id., en isl.; napet (Av.), nain. NAPÉES, du 1. napus, d'où le fr. Navet, Navette, l'a. pop. sweet navew, navet (Family herbal, 244), le n. iu- viad, navet, natccbe, s. f. péj., le raphanus raphanislrum, navets, en v. f. nabine s. f . plantation de un navière, , ; dit iuveau dans le Bessin : « Porreaux. chelets (choux) ei naveaux; o (Tarif de Bay.) navet-dc-diable. la bryone; en v. f. navel, navet, du 1. napellus, d'où le nom de l'Aconil- napel. NARRÉES, du 1. narrare, d'où le fr. Narrer, Narra- teur, Narration, Narratif, Inénarrable, l'a. narrate, narra- tion, narrable, narrative, narrator; le n. naber, attendre longtemps, cilé par MM. du Méril (Diet, dupât, n.), n'a qu'un raport de forme avec cette famille; ils l'expliquent par l'isl. nar, cadavre, litt. attendre comme un homme mort; mais c'est peut-être la contr. du fr. Naqueter, du v. f. naquet, devenu le fr. Laquais. NASCÉES, du 1. nasci, d'où le fr. Naître. Naissance, Natif, Naïf, Aîné, Puîné, Naïveté, Nativité, Natal, Nation, National, et depuis la Révolution, Nationalité, Nationa- liser, Dénationaliser; Nature, Naturel, Naturaliser, Natu- ralisme , Naturaliste, Naturalité , Dénaturer, Noël; les mômes en a., excepté Naïf et Noël; le n. naîte, naître, xaissaiscbe, naissance, wâTi, natif, usité dans ce pléonasme, isé : « J' s'is né-nàti Finistère; » (chanson wâTi du bret. ) mais ce pléon. disparaît, si on se reporte au sens prim, de nativus, c. à d. enfant de villanus , né sur la terre du sei- gneur, et de ce mot l'a. avait fait le fém. de villain , neife (Blakstone, Comm.); natiouna, national, d'où garde- natiouna. garde-nationale; naissancue, katedre, parties na- turelles des femelles : « Lui emplirent par la nature le ventre • de poudre à canon et y mirent le feu ; (Mém. de Montluc) naturet, naturel, spec, dans le sens de qui obéit aux sen- timents affectueux de la nature : • Ch'est un éfant biin naluret , » c. à d. qui aime ses parents ; NoëT, kouet, : « : Noël, V. Intr , p. 232 Tel Barbe, tel Nouet tel Nouet, tel an; » .\eité , contr. de nativitas, naissance, nature; on — '.90 — dit d'un vice naturel : « Cha viint de naité coume es poules a de gratter ; » naître, naissance, subst. -infinitif : Qui crie au naître demande à paître; » id. en v. f. ; remué-de-ger- mai.n, issu de germain, pour rené de germain, qui se dit en Bret. fr. ; le fr. Puîné, en v. f. puis-né, né depuis, cadet, donne à l'a. poneij, jeune cheval, poulain; ain-né, aîné, le v. f. ains-né (antè-natus) , né le premier; l'explication ci- dessus de l'a. neife, c. à d. nativus , conduit à l'ét. de neighbour, litt. natif du bourg, c. à d. voisin, et le writ of neifty de la loi a. est le droit du seigneur de réclamer une femme comme sa neife, litt. sa native; ainsi en v. n. , dit A. Thierry, natif, naïf, sign, le serf de race indigène: de là le v. f. naiverie, indigénat. Le n. emploie nation en son vieux sens d'espèce : « Ces pois ne sont pas de la même nation. » On dit dans le Bessin : « A Nouet au balcon, à Pâques au tison. » (Pluquet, Contes, 4 24.) Du 1. natus vient nepos, litt. natus-post, d'où le genre fr. Neveu, en v. f. neps, nieps, nepveu, Nièce, en v. f. nièpee (neptis), Népotisme, l'a. nephew, nepotism, niece, le n. : neveu , voisin de l'a. , comme en v. f. « un petit nevod , nevou, » (Assises de Jér. , ch. 309 ) nièche, nucbe, nièce; «EYECRS (Val.) , neveux. NASÉES, du 1. nasus, d'où lefr. Nez, Nasal, Nasard , Nasarde, Nasarder, Naseau, Nasiller, Nasillonner, Nasil- lard, Narine (naris) , en v. f. narille, Nasitort , l'a. nose, d'où nosegay, bouquet, litt. joie du nez, nostril, en v. a. nosethrill (Palsgrave), litt. treillis, cloison du nez , nasal, 1' le n. nais , nez : « Restai la goule sous nais , » c'est de- meurer interdit; « Avai 1' nais long, » c'est flairer l'occa- sion; nasiau, naset, naseau, en v. a. nasel, d'où l'a. nozle et nousle, nasillieb, nasiller, nasillods, nasillard, narriau, mouchoir de poche, en pic. nason, d'où nasonner, nasiller. nasilles (Guern.) , narines, et naiset, mouchoir de poche; enoser, priver du nez, c'est l'a. nose, enoser, enchiffrener, nasu, quia un fort nez, le 1. nasutus. Dictons n. : Avai 1' nais fin, bien flairer, bien prévoir. — Mener par le bout du nais. — Tirer les vers du nais, arracher un secret. — L' nais li pure coume la pouque d'un hitrier (huîtrier). — Cha li pent ou bout du nais, c. à d. est imminent, avec cette var. moderne : Cha li pent ou bout du nais coume la giberne ou tchu d'un soldart. NATÉES, du 1. nates, d'où le n. naches, fesses, en v. f. naches, nages, nates : o Par la nache du cul l'a pris; » — .'.97 — (ap. Roquefort. Gloss.) et dans cet ex. : « Le despeçant avec leurs espérons par les naches et par les gambes ; • {Hist, du Pari. deN.,\, \&1) len. nactieux, dégoûté (H.-N.), a peut-être du rapport avec ce rad.; du reste, c'était nacheux en v. f. qui sign. , selon Roquefort , celui qui , a de la répugnance à manger avec ou après les gens mal- propres. NATÊES, du 1. natare, contr. en nare, dont l'idée est commune au gr. vauç, d'où le fr. Nage, Nager, Nageur, Nageoire, Natation, Nef, Navire, Naviguer, Navigable, Navigation, Navigateur, Nausée (vauç) , Nauséabond, Na- ville, Naufrage, Naufrager, Nautile, Nautonnier, Nautique, Nolis, Noliser, Naumachie, Navette, de sa forme de petit navire, Nacelle [navicella) Nocher (nauclerus) , en v. f. , mucker, Aviso, le v. f. navisole, navisone, barque de charge; l'a. nautical, nausea, nauseate, nauseous, nau- machy , nave, naval, navigate, etc., navy fie v. f. navèe et navie) , Nef; le n. nagier, nager, nagieb, conduire une barque en ramant, nage, cette manœuvre, nayiguier, navi- guer, à Guern. xoe, nageoire; en v. f. nau, navire : Fran- 1er çois fit construire au Havre la Grande-nau française ; la compagnie des Nautes avait le commerce de toute la Seine; en v. n. navée, charge de navire : « Prendre une navée de foin, marbre, etc.; (Statuts des voitures d'eau de R. ) navée (St-Lo) , charge de tangue sur les bateaux ; Nager est bien la contr. de navigare, dont il avait le sens en v. f. : « Tant navigierent e tant siglerent. » (R. de Rou, v. 75. ) Cf. le rad. nœf, naja des langues du Nord et de l'Orient, sign, creux, qui pourrait aussi expliquer vauç et navis, et qui explique l'a. nave, creux de l'essieu, moyeu, navel, nombril, et le n. nover, se creuser : une planche nove, quant elle fait un creux; noves, parties intérieures de la morue, des creux, de la gueule et du ventre. Le 1. nassa semble se rattacher à nare, et donne au fr. Nasse : Palsgrave définit le v. a. nalh : stocke of a wheele, sans doute pareeque le moyeu a la forme d'une nasse ; en v. f. nasserie , pêcherie, nasson, petite nasse; le n. nache. nasse, nache, hart, osier à nasse, snasser, faire une nasse. Nous rapporterions aussi à nassa le 1. matla , d'où l'a. mat, natte, le fr. Natte, Natter, le v. f. nattaire, solitaire, qui repose sur la paille, mattarius, dans S. Augustin, qui conduit au fr. Matelas, en a. mattress; natteron, petite natte : de là l'a. net, filet tressé comme une natte, et employé. au même usage, peut-être aussi du , — 498 — 1. netum, fil. C'est au mattarius, Natlaife, précité, que nous rapportons le n. native (Diet, du pat. n.), avare, id. en v. f., et par ex t. fin, rusé, d'où l'a. nasty, sale. NÉCÉES, du 1. nex, necis, qui se rattache au gr. véxoç et vsxpoç, d'où le fr. Nécrologie, Nécrologe, Nécromance, Nécromant , les mêmes en a. v. f . ni- Nécromancien , , en gremance, nigrornant, magicien, en v. a. nigromancy . Nous rattacherions au rad. gr. vsxpo; le mot vapxï) , d'où le fr. Narcotique , en a. narcotic , par le rapport du som- meil et de la mort : « Fraier lethi sopor; » de là le fr. Narcisse, de sa propriété d'assoupir, en a. Narcissus. A nex se rattache le genre nocere, d'où le fr. Nuire, Nuisible, Innocent, Innocence, Innocenter, Ennui. En- nuyer (V. t. n, 305, art. ennu) , nuisance, noise, noxius, noxiousness, innocent , innocuus ; le fr. savant a le ternie Innocuité; len. inochent, innocent, sot, de même en v. a.: « Pray, innocent, » paroles adressées au Fou, dans King Lear, ni, 6; W. Scott dit qu'on donne en Ecosse aux fous le nom d'Innocent ; id. en pat. a. (Halliwell's, Diet.) ; ino- chent, idiot, litt. qui ne peut être coupable; nuube, nuire; nuisancde, s. f. dommage, en v. f. nuisance, noise, querelle, resté dans la loc.