Les Armées Coloniales
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Revue historique des armées 271 | 2013 Les armées coloniales Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/rha/7676 ISSN : 1965-0779 Éditeur Service historique de la Défense Édition imprimée Date de publication : 3 juillet 2013 ISSN : 0035-3299 Référence électronique Revue historique des armées, 271 | 2013, « Les armées coloniales » [En ligne], mis en ligne le 05 juillet 2013, consulté le 30 mars 2020. URL : http://journals.openedition.org/rha/7676 Ce document a été généré automatiquement le 30 mars 2020. © Revue historique des armées 1 SOMMAIRE Dossier Éditorial Colonel Jean-Marc Marill États des tendances et des savoirs sur l’histoire militaire coloniale Julie d’Andurain L’artillerie et les colonies sous l’Ancien Régime Boris Lesueur Formation et sélection des artilleurs de marine à Polytechnique Approche prosopographique du corps des bigors (1870-1910) Julie d’Andurain La défense des colonies allemandes avant 1914 entre mythe et réalités Rémy Porte « Sind Schwarze da ? » La chasse aux tirailleurs sénégalais. Aspects cynégétiques de violences de guerre et de violences raciales durant la campagne de France, mai 1940- août 1940 Julien Fargettas La presse militaire française à destination des troupes indigènes issues des différents territoires de l’Empire puis de l’Union française Olivier Blazy Le rôle de la flottille du Niger dans la conquête du Soudan français, 1884-1895 Dominique Guillemin Panorama des troupes coloniales françaises dans les deux guerres mondiales Éric Deroo et Antoine Champeaux Le patrimoine de tradition des troupes indigènes Antoine Champeaux Généalogie Les dossiers de pensions des troupes coloniales et indigènes. La sous-série GR 13 Yf Sandrine HEISER et Hélène Guillot Lectures François Cochet, Armes en guerre, XIXe-XXIe siècles, Mythes, symboles, réalités CNRS éditions, 2012, 317 pages Julie d’Andurain Revue historique des armées, 271 | 2013 2 Adrien-Henri Canu, La pétaudière coloniale Édition présentée par Boris Lesueur, avec la collaboration de Roger Little,L’Harmattan, 2013, coll. « Autrement mêmes », 242 pages Nicolas Texier Daniel Costelle, Prisonniers nazis en Amérique Éditions Acropole, 2012, 364 pages Jean-François Dominé Ivan Cadeau, Diên Biên Phu (13 mars – 7 mai 1954) Tallandier, 2013, 207 pages, coll. L’Histoire en batailles Nicolas Texier Peter Hopkirk, préface d’Olivier Weber, Le grand jeu, officiers et espions en Asie centrale Bruxelles, Éditions Nevicata, 2011, 572 pages Olivier Berger Julie d’Andurain, La capture de Samory (1898).L’achèvement de la conquête de l’Afrique de l’Ouest Éditions SOTECA, 2012, 209 pages Dominique Guillemin Christophe Dutrône, Feu sur Paris ! L’Histoire vraie de la Grosse Bertha Éditions Pierre de Taillac, 2012, 308 pages Hélène Guillot Christian Duverger, Cortès et son double. Enquête sur une mystification Éditions du Seuil, 2013, 310 pages. Ivan Cadeau Yohann Douady, D’une guerre à l’autre Nimrod, 2012, 393 pages. Dominique Guillemin Michel Bodin, Les Français au Tonkin 1870-1902. Une conquête difficile Éditions SOTECA, coll. Outre-mer, 296 pages. Ivan Cadeau Jean-Charles Jauffret, La Guerre inachevée. Afghanistan 2001-2013 Éditions Autrement, 2013, 345 pages. Christophe Lafaye Claude Juin, Des soldats tortionnaires, guerre d’Algérie : des jeunes gens ordinaires confrontés à l’intolérable Robert Laffont, 2012, 372 pages Benoît Haberbusch Fabien Lafouasse, L’espionnage dans le droit international Nouveau monde éditions, coll. Le Grand Jeu, 2012, 492 pages Jean-François Dominé Dimitri Casali, Christophe Beyeler, L’histoire de France vue par les peintres Flammarion, coll. Histoire et actualité, 2012, 320 pages. Michel David Hugues Tertrais (dir.), La Chine et la mer. Sécurité et coopération régionale en Asie orientale et du Sud-Est L’Harmattan, 2012, 220 pages Dominique Guillemin Revue historique des armées, 271 | 2013 3 Dossier Revue historique des armées, 271 | 2013 4 Éditorial Colonel Jean-Marc Marill 1 L’intervention déclenchée au début de cette année au Mali a témoigné une nouvelle fois de l’importance du théâtre africain, qu’a depuis soulignée le Livre blanc. « Le Sahel, de la Mauritanie à la corne de l’Afrique ainsi qu’une partie de l’Afrique subsaharienne sont également des zones d’intérêt prioritaire pour la France, en raison d’une histoire commune, de la présence de ressortissants français, des enjeux qu’elle portent et des menaces auxquelles elles sont confrontées »1. Prévu depuis un an,ce numéro de la Revue historique des armées rencontre ainsi l’actualité nationale et internationale la plus récente… 2 Par nature, les troupes coloniales sont depuis toujours aux avant-postes de cet engagement africain de la France. Leur historiographie en témoigne, telle que la présente Julie d’Andurain. Elles n’ont bien sûr pas agi seules. La Marine, dont ces troupes dépendent jusqu’à la loi de juillet 1900, leur apporte son soutien. Comme lors de la conquête du Soudan français, durant laquelle fut déployée une flottille sur le Niger dont Dominique Guillemin nous raconte la singulière destinée. Qu’ils soient artilleurs de marine sous l’Ancien Régime, ainsi que l’évoque Boris Lesueur, ou « bigors » polytechniciens entre 1870 et 1910, comme le montre Julie d’Andurain dans son deuxième article, les coloniaux sont attirés par l’aventure. Mais cette découverte d’autres civilisations se paie souvent par la maladie ou la mort, rançon souvent inévitable des campagnes ultramarines. 3 Les troupes coloniales mêlent dans leurs unités des hommes de cultures, de mœurs et de mentalités d’une extrême diversité dont la cohésion est assurée par leur encadrement, constitué de vieux routiers de l’outre-mer à l’autorité paternaliste. L’article d’Olivier Blazy évoque une presse militaire pécialisée au profit des troupes coloniales pour répondre à leur spécificité. 4 À l’opposé, les troupes coloniales allemandes se caractérisent par une diversité de statuts. Leur recrutement, souvent mené à l’extérieur de la colonie avec une adaptation aux contraintes locales, n’est pas moins divers. Ces troupes participent cependant avec efficacité à la défense de l’empire colonial du Reich pendant la Première Guerre mondiale. Un empire dont la perception par les alliés évolue entre mythe et réalité comme le démontre le lieutenant-colonel Rémy Porte. Par la suite, le rapport à Revue historique des armées, 271 | 2013 5 l’Africain se transforme en haine raciale sous l’égide des nazis dont les tueries pendant la campagne de France en 1940, s’apparentent pour Julien Farguettas à une chasse à l’homme noir. 5 Ce numéro est la première réalisation de la nouvelle équipe rédactionnelle mise en place ce printemps, qui s’appuie désormais sur le département études et enseignement du Service historique de la Défense. Ce numéro doit également beaucoup à l’engagement personnel d’Éric Deroo et du lieutenant colonel Antoine Champeaux. Ils ont rédigé chacun un article, l’un sur les troupes coloniales engagées dans les rudes combats des deux guerres mondiales, l’autre sur le patrimoine culturel des « troupes indigènes ». Plus encore, ils ont fait bénéficier la revue de leurs liens avec des chercheurs engagés dans l’exploration de cette histoire spécifique. 6 Ainsi, ce numéro amorce une série d’évolutions. La qualité de la Revue historique des armées repose sur des articles scientifiques, mais également sur une très riche iconographie, largement issue des fonds et collections du Service historique de la Défense. Celle-ci fait l’originalité de la revue dans le concert des revues historiques scientifiques, comme l’ont encore récemment rappelé plusieurs des universitaires membres du comité de rédaction. Ce lien entre les textes et l’iconographie fera l’objet d’une attention renouvelée, avec le souci de valoriser à chaque fois les trésors iconographiques conservés à Vincennes. 7 De même, un effort sera fait pour que l’ensemble des articles relevant d’un même thème se réponde ou se complète, garantissant ainsi une meilleure cohérence à chaque numéro. Par ailleurs – et les résultats des ventes au numéro le confirment – le choix des thèmes des dossiers doit rencontrer davantage les attentes du lectorat. Ainsi, les numéros consacrés aux relations entretenues par la France avec un certain nombre de pays amis n’auront plus un caractère aussi systématique. 8 À l’inverse, le regard des historiens étrangers, largement représentés au sein du comité de rédaction, demeure indispensable pour aborder les sujets transverses ou communs. Nos histoires nationales sont tellement imbriquées… Elles se sont souvent construites, selon les périodes, dans des conflits où les grandes puissances s’alliaient ou se déchiraient tour à tour. Nos collègues étrangers nous aident en particulier à relativiser notre propre point de vue. Ainsi, savoir que l’esprit offensif des armées françaises de 1914, si décrié par notre historiographie, était tout aussi répandu au sein des armées allemandes à la même époque, permet de mieux apprécier les errements des débuts de la Grande Guerre. 9 Parallèlement à ces évolutions de fond, la revue s’enrichit désormais d’une rubrique régulière consacrée à la généalogie. Intitulée « Généalogie », elle vise également à mieux répondre à la diversité des attentes de notre lectorat. Comme les articles consacrés à la symbolique et aux traditions militaires, cette nouvelle rubrique sera présente dans chaque numéro. 10 Bonne lecture à tous ! Revue historique des armées, 271 | 2013 6 AUTEUR COLONEL JEAN-MARC MARILL Docteur en histoire, rédacteur en chef. Revue historique des armées, 271 | 2013 7 États des tendances et des