1Er Festival Du Safran De Taliouine (Maroc)
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Notes d'alerte du CIHEAM N ° 3 9 – 2 Décembre 2007 1er Festival du Safran de Taliouine (Maroc) Jacques Ould Aoudia Président de l'Association Migrations & développement Les 10-11-12 novembre 2007 s’est tenu, sous le patronage du Ministère marocain de l’agriculture et avec l’appui des autorités et collectivités locales (Province de Taroudant, Région du Souss-Massa-Draa), le 1er Festival du Safran de Taliouine dans le cadre du travail mené par « Migrations & Développement » avec les agriculteurs producteurs de safran. Ce Festival a reçu de nombreux soutiens et notamment celui de chercheurs, journalistes, partenaires institutionnels, ainsi que Denis Dujour et Alain Alexanian, Chefs cuisiniers venus de Paris et de Lyon pour donner au festival sa dimension gastronomique et montrer de la façon la plus gourmande le caractère international de l’usage de cette précieuse épice. Le but du Festival est de faire connaitre et valoriser la production de safran marocain, dont l’essentiel est produit dans la région de Taliouine, tant auprès du public national qu’international. Taliouine, capitale du safran marocain, au cœur de l’Anti-Atlas où est cultivé un des meilleurs safran du monde, fruit du climat, de l’altitude, et surtout du savoir-faire accumulé depuis des centaines d’années par les villageois de la région, de génération en génération. Le Festival a été honoré par la visite de trois ministres. Monsieur Aziz Akhenouch, Ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Madame Amina BenKhadra, Ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement et Monsieur Abdelkébir Zahoud, secrétaire d'Etat chargé de l'eau et de l'environnement. A cette occasion, la représentante de la FAO a remis au Ministre de l’agriculture, Mr. Aziz Akhenouch, l’étude sur la filière safran : « Le safran marocain entre tradition et marché (nov 2007) » réalisée par « Migrations & Développement » pour la FAO, qui débouche sur des recommandations portant notamment sur la nécessité de créer une Indication Géographique pour le safran marocain. A l’occasion de sa visite, le Ministre de l’Agriculture a annoncé la création d’un Institut du Safran à Taliouine, destiné à soutenir la production de cette précieuse épice. Cette première édition du Festival a été également l’occasion de lancer la « Maison du Développement » de Taliouine, point focal des Associations villageoises, des coopératives, autour des principales initiatives de développement de la région (adduction d’eau, assainissement, irrigation, productions agricoles, tourisme rural…). C’est dans cette Maison du Développement que se sont tenues des réunions de travail du Festival regroupant autour des producteurs de safran organisés en coopérative, des chercheurs (de l’Institut national de recherche agronomique d’Agadir), des journalistes des médias marocains et français, des représentants de la FAO, des acteurs du Commerce équitable (CTM Altro Mercato, Slow Food, Artisans du Monde), l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA), des représentants de l’Agence du Développement Social (ADS), de l’Ambassade de France à Rabat, une élue de la Ville de Lyon, des responsables du Comité d’Entreprise d’EDF de Nîmes, de la coopération Allemande…. Les Notes d'alerte du CIHEAM N°39 - Décembre 2007 L’objectif de ces réunions était de renforcer l’organisation des producteurs de safran, pour élever la quantité et la qualité de leur offre et les faire accéder à de meilleurs prix aux marchés national et mondial. Les organisations de Commerce équitable présentes au Festival ont noué à cette occasion des relations étroites pour soutenir cette démarche. Des visites des champs de safran (les safranières) ont été organisées le 11 novembre au petit matin (la cueillette par les villageoises s’effectue au lever du soleil) et ont permis aux participants de prendre la mesure du travail nécessaire pour produire chaque gramme de safran. Les Chefs Denis Dujour et Alain Alexanian ont, avec des cuisinières de la région de Marrakech et de Taliouine, préparé des plats à déguster à partir des produits locaux… et du safran. Parallèlement, les différentes richesses de la région étaient présentées dans des stands par les coopératives : outre le safran, bien sûr, l’huile d’argane, et autres productions agricoles de la région : ail, dattes, huile d’olive... et les productions artisanales (tapis…). Ce 1er Festival du Safran s’inscrit dans un programme de développement rural intégré mené par les Associations villageoises et les migrants des villages, les élus et autorités locales et l’association « Migrations & Développement » et soutenu par les partenaires nationaux marocains et étrangers. « Migrations & Développement » continuera de s’investir dans la reconduction de ce Festival chaque année, et à articuler la valorisation de cette richesse agricole avec le soutien au tourisme rural, autre ressource de la région, qui commence à s’organiser avec la création d’une vingtaine d’auberges créées par des migrants de la région dans leur village d’origine. Migrations & Développement (M&D) Migrations & Développement est une association franco-marocaine de droit français créée en 1986 par des migrants pour mener des actions de développement dans les villages de leur région d’origine, l’Atlas et l’Anti Atlas marocains, une région jusque là délaissée par les autorités et frappée par une sécheresse sévère depuis le milieu des années 70. Avec l’appui d’experts bénévoles français, les premières actions ont porté sur les infrastructures : électrification des villages, retenues collinaires et irrigation, écoles et dispensaires, adduction d’eau potable... Progressivement, un programme de développement rural intégré a été élaboré en participation avec les populations locales, les migrants, et avec le concours des autorités locales et nationales marocaines, de chercheurs et des bailleurs du Nord. En 2000, au terme d’une large consultation régionale, des actions de soutien aux activités économiques sont entreprises : soutien aux agriculteurs (producteurs de safran, d’huile d’olive, d’argane...) et soutien à un programme de tourisme rural solidaire basé sur l’investissement de migrants dans des auberges rurales dans leur village d’origine.. L’action de M&D est basée sur trois principes : participation des populations aux décisions et au financement des projets, solidarité villageoises et partenariat avec les autorités locales notamment. La formation des acteurs (Elus, cadres des Associations villageoises, des administrations locales, coopérateurs) est un axe majeur de son intervention. Plus d'informations sur www.migdev.org/ Les Notes d'alerte du CIHEAM N°39 - Décembre 2007.