Autisme, Et Si L'on Voyait La Vie Sous Un Autre Angle ?
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GRATUIT Bilingue et interculturel English version at the back Sexualité chez les aînés : différente, moins fréquente, mais toujours présente ! Page 5 Depuis 1999 Vol 17 No 6 | 21 mars au 4 avril 2017 www.thelasource.com Ici, je suis comme tout le monde : différente par Angélique Pochet Je suis partie de ma France sontnatale devenus à 18 tour ans. à tour L’Italie, mes l’Angleterre et la Thaïlande nouveaux chez-moi. Chaque étape était une bouffée d’air frais, une culture à adopter, une langue à apprendre, et chaque fois ce sentiment de liberté où je pouvais être qui je voulais car j’étais différente, j’étais « l’étrangère ». Malgré l’excitation de chaque aventure, j’ai toujours eu l’impression que même si je restais, je ne Photo de Canucks Autism Network cadrerais jamais vraiment. euMais une enrévélation arrivant à: Vancouverici tout le il y a bientôt trois ans, j’ai Autisme, et si l’on voyait la vie sous un autre angle ? monde,autre province ou presque, canadienne est « d’ail- par Anick Dubé leurs ». Qu’ils viennent d’une Puisque chacun apporte sa nous pousserait-elle alors à voir portent une part de génétique Britannique. Parmi ceux-ci, le ou de l’autre bout du monde, pierre à la construction d’un Qu’est-cela vie sous que un autre l’autisme angle ? ? et des influences environne- Conseiloffre un scolaire appui francophoneéducatif soute de qu’ils soient de passage monde meilleur, la personne sementales poursuivent encore dans mal comprises.différents la Colombie-Britannique (CSF) ou Canadiens de la deuxième atteinte d’un trouble du ment appelé troubles du spectre Les recherches sur l’autisme - génération, la majorité des spectre de l’autisme (TSA) em- L’autisme, ou plus communé- mieux cerner les différentes nu à ces élèves. « Chaque élève Vancouvérois ont une his- pile aussi la sienne, mais de domaines. Ces études visent à atteint de TSA reçoit une dési- cettetoire particularitésur leurs origines. aurait J’aiun manière atypique. Sa vision autistique (TSA), consiste en des gnation du ministère de l’Éduca- effetimmédiatement profond sur sentimon adapque particulière des choses sus- difficultéstion sociale duou unedéveloppement communica causespatients biologiques, pour ainsi à permettreconcevoir tion et ainsi un financement. Au cite parfois l’incompréhen- humain définies par une interac- desune traitementsmeilleure classification et des prises des en CSF, ce financement est transfor- - sion, parfois l’empathie et par- intérêts restreints ou des com- mé en heure d’aide pédagogique tation. Ici, je suis comme tout fois même le rejet. tion atypiques, combinées à des spécialisée (APS). L’aide à l’élève le monde : différente. Comme tômes sont souvent détectés par- charge personnalisées pour cha- directriceest donc adjointeofferte endes classeservices », beaucoup, j’ai plusieurs portements répétitifs. Les symp- cuneLes services des personnes en atteintes. indique Mary-Lou McCarthy, cultures et je parle plus d’une Colombie-Britannique langue, mes parents vivent L’écrivainest un soleil françaisinversé : sesChristian rayons les parents dans les premières Plusieurs services sont offerts cialisésde l’instruction complémentaires au CSF. « L’élève dont loin, mon partenaire est Bobin a dit un jour : « L’autisme années de la vie de l’enfant. aux personnes atteintes de a aussi accès aux services spé- d’une autre nationalité, et La compréhension de l’autisme Voir “Autisme” en page 10 mes amis viennent des quatre sont dirigés vers l’intérieur ». reste à ce jour très complexe. il a besoin. Par exemple, des coins du monde. Si un jour L’inclusion face à la différence Les origines des TSA com- TSA et leur famille en Colombie- j’ai la chance d’avoir des en- Dans ce numéro fants, ils parleront plusieurs langues et auront des cama- rades de classe d’origine an- Omnis %glaise, de mes mexicaine, amis ont chinoise des carac ou Temporalis : allemande. Étonnamment, 90 - dessins, téristiques similaires. Nous musique et Une scène, quatre artistes sommes tous immigrants ou narration en lice, une semaine de commeenfants ond’immigrants, le serait en Europe sans Page 6 formation et de préparation que l’on se sente stigmatisés pour Pacifique en chanson par exemple. Page 7 Ce quiVoir m’a“Verbatim” toujours en page déran 10 - gée dans mon pays d’origine, 2 La Source Vol 17 No 6 | 21 mars au 4 avril 2017 Le grain de sel de Joseph Laquerre Vit-on encore du racisme dans les écoles ? par MAriA giron Pour un enfant, l’école est sou- suspicieux lorsqu’on était dans tement les écoles pour éduquer Le rôle de l’école vent la première fois qu’il ren- neun postesont doncd’essence parfois ou pasautres le les élèves sur la diversité ? contre autant de jeunes de son endroits similaires ». Les adultes âge en dehors du cercle fami- lial. C’est donc dans ce cadre- meilleur exemple. C’est pourtant La Colombie-Britannique met là qu’il embrasse l’idée de di- à eux que revient l’éducation des des programmes en place et ce versité ou, qu’au contraire, il enfants. Entre parents et ensei- dont Aldous est le plus fier, c’est la questionne et la considère gnants, qui demeure le plus qua- de la nouvelle mise en lumière hostile. lifié pour se charger de l’éduca- des Premières Nations. « Je suis tionÉducation morale morale, d’un enfant une ? assez content que le nouveau lourde responsabilité programme se concentre sur la perspective des Premières Na- Le Philosophers’ Café, organisé tions, avec une mise en valeur par l’Université Simon Fraser Lorsque l’école cherche à chan- Poursur leurs un pointsbon nombrede vue, cede qui per est (SFU), ouvre un débat sur le ra- ger le comportement de l’en- nouveau dans ce programme. [...] cisme à l’école. Cela se passera fant, cela entraîne une question - cialementle 30 mars invités à la bibliothèque à prendre part de d’éthique. L’enfant devient un sonnes que je connais, malheu- Surrey. Les adolescents sont spé- territoire à conquérir, les adultes reusement, c’est toujours socia- cherchant à lui imposer leur fa- lement acceptable de se moquer au débat. Que propose-t-on, en çon d’être et de penser. Quand des Premières Nations. Donc, matière d’éducation, pour com- apparaissent des sujets délicats, c’est quelque chose qu’on essaie battreÀ qui la le faute racisme ? ? comme la sexualité, certains de combattre, en tant que profes- parents refusent que l’école en- seurs, en tant que système d’éduca- seigne des idées à l’encontre tion, car les Premières Nations ont « On sait maintenant qu’il n’y a lesde relationsleurs valeurs sexuelles familiales. avant le systématiquement plus de chance corerien etde encore biologique : le racisme concernant est un La possibilité d’avortement ou d’être incarcérées dans ce pays à le racisme et ça a été prouvé en- cause du colonialisme ». Avec des mariage en sont des exemples. cours comme « Justice sociale » ou comportement qui s’apprend, Tout est subjectif et le sys- « Étude du génocide », les élèves fesseurpas quelque dans chose un lycée d’inné privé chez lesde enfants », raconte Aldous, pro- Vancouver. « C’est donc quelque chose que les élèves détectent chez les gens et en général, chez les personnes qui les entourent. Leurs amis oui, mais le plus sou- vent, dans leur propre famille. » Chaque adulte est donc un ensei- gnant, qu’il le veuille ou non. Dans la carrière d’Aldous, les comportements racistes à l’école proviennent rarement d’élèves entre eux. Ce dont il est témoin, Les comportements racistes à l’école proviennent rarement d’élèves entre eux. par contre, c’est de l’attitude des uneadultes petite envers ville dansses élèvesle nord mi- de noritaires. « J’enseignais dans tème éducatif de la Colombie- ont donc matière à penser, car Britannique a aussi sa propre c’est l’ignorance, plus que la l’Alberta et 98 % des étudiants idée d’un « citoyen moral et malice, qui entraîne un comporte- de l’école étaient Cris, une tribu éthique ». L’enfant a donc du ment raciste. des Premières Nations », dit-il. demeuremal à se faire avant sa toutpropre de opinion.donner Le Philosophers’ Café est Tout se passait bien dans l’école Mais pour les professeurs, le but l’occasion pour les adolescents même, mais les sorties scolaires de réfléchir sur leur propre si- étaient plus délicates. « Les les outils nécessaires pour que tuation à l’école. Peut-on en faire gens leur parlaient différem- l’élève prenne des décisions ré- plus ? Peut-être faut-il continuer ment. Les caissiers devenaient fléchies par lui-même. « De ma l’expérience scolaire en dehors propre expérience, ce genre de des murs de l’école et ainsi ne comportement [raciste] se pro- jamais arrêter d’enseigner et ne apprendreduit généralement différemment au collège. ou ils Philosophers’jamais cesser Café d’apprendre ? D’ici au lycée, on a réussi à leur Racisme à l’école pas se comporter ainsi devant 30 mars, 18 h 30, ont suffisamment appris pour ne bibliothèque de Surrey journal la source Fondateur,les gens directeur ». Mais de laque publication font concrèet de la - Assistant de bureau Kevin Paré Hwang, Jake McGrail, Derrick O’Keefe, Angélique a vis rédactionMamadou Gangué Superviseur du site Web Enej Bajgoric Pochet, Don Richardson, Valérie Saltel, Curtis La Source n’est pas responsable des modifica- Adresse postale Editeurs associés Saeed Dyanatkar (Digital), Coordinateur du site Web Pavle Culajevic Seufert, Betty Shea, Wenjie Shen, Naomi Tse, tions ou erreurs typographiques qui n’altèrent Denman Place Boîte postale 47020 Monique Kroeger (Imprimé) Site Web Richard Bélanger, Sepand Dyanatkar, Simon Yee, Robert Zajtmann pas la lisibilité des annonces. La correction de Vancouver, c.