GRAND FORMAT De l’autre côté Réalisé par Coproduction : ARTE France, AMIP (2002 – 1h39)

En sélection officielle – Festival de Cannes 2002

22.15 Lundi 16 décembre 2002

Contact presse : Céline Chevalier / Nadia Refsi / Rima Matta - 01 55 00 70 41 / 23 / 40 / [email protected]

Retrouvez les dossiers de presse en ligne sur www.artepro.com “Parce qu’il y en a qui ont tout et d’autres rien. Voilà De l’autre côté la vie du clandestin.” Documentaire de Chantal Akerman (Un Mexicain)

Francisco, Reymundo et les autres sont mexicains. En quête “J’ai peur des d’une vie meilleure, ils veulent passer “de l’autre côté”, aux Mexicains qui arrivent ici en États-Unis. Mais la fuite vers l’eldorado tourne souvent mal. masse. Ils peuvent Un documentaire poignant, dernier volet d’un triptyque de faire pareil [que le Chantal Akerman commencé avec D’Est (1993) et Sud (1999). 11 septembre]. Ils peuvent prendre le “De l’autre côté” : dès 14 ans, ils ont tous ces mots à la bouche. Le pouvoir d o c u m e n t a i re retrace les parcours de migrants mexicains qui se et faire beaucoup heurtent à une frontière américaine extrêmement bien gardée. Fuyant la de dégâts.” pauvreté, ils butent sur les technologies les plus sophistiquées qu’utilise (Une femme rancher) le service d’immigration américain pour les arrêter – des militaires parlent de “guerre quotidienne”. Des panneaux surgissent le long de la frontière : “Halte à la montée du crime !”, “Nos propriétés et notre environnement sont dévastés par l’invasion”… Repoussés en Californie, les candidats à l’émigration tentent leur chance ailleurs, en Arizona, région désertique et montagneuse où le voyage est d’autant plus périlleux. Et la peur monte chez les rangers, cette “peur de l’autre, peur de sa pauvreté et d’une contagion possible” dont parle Chantal Akerman. Mais on n’arrête pas quelqu’un qui a faim, même à coups de fusil…

L’autre et sa différence Les Mexicains pleurent leurs morts devant la caméra délicate de Chantal Ak e r man. Leurs récits tragiques disent le fossé de plus en plus grand en t r e le Nord et le Sud, les stratégies d’immigration des familles mexicaines, les manœuvres des passeurs (“les coyotes”), les souffrances du déracinement. “La vie du clandestin est affre u s e , on subit toutes sortes de discriminations dans les deux pays, confie un migrant. En voulant pa s s e r , on se sent seul, on a froid, on se fait dépouiller… Sans parler du danger constant qui nous guette (…). Si on n’a pas de chance, on peut y rester.” Dans le no man’s land entre les deux pays, les moyens d’intimidation et la répression sont omniprésents. Les longs plans d’Akerman scrutent cette frontière, leitmotiv obsédant. Alors les questions se bousculent : pourquoi tous les jeunes Mexicains veulent-ils aller aux États-Unis ? Pourquoi les Américains défendent-ils aussi farouchement leur frontière ? Pourquoi refusent-ils d’accueillir ces migrants ? Parce qu’il n’y a pas assez de vaccins pour tout le monde, comme le prétend cette femme américaine ? La réalisatrice ne tente pas de répondre mais invite le spectateur à s’interroger. “Ce n’est pas ce qui m’intéresse dans un documentaire que de prendre parti, explique-t-elle, mais que quelque chose s’exprime dans toute sa complexité, quelque chose qui devrait alors entrer en résonance avec ce qui est là, le plus souvent enfoui, mais bien là, chez l’autre, le spectateur.”

.2 Cnantal Akerman

Chantal Akerman est née à Bruxelles en 1950. Dès 1968, paraît Saute ma ville, court métrage explosif de 13 minutes, dont elle est l’unique interprète et où s’annonce déjà le regard singulier de la cinéaste sur l’environnement quotidien, entre humour noir, fantastique et rebelle. En 1972, elle signe son premier long métrage, Hôtel Monterey, mais c’est avec Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, présenté à Cannes en 1975, que la critique et le public découvrent son œuvre. Suivront des films aussi différents que Les rendez-vous d’Anna (1978), Toute une nuit (1982), Golden Eighties (1986), Nuit et jour (1991). Ses dernières œuvres alternent le documentaire et la fiction autobiographique : Sud (1999) et (2000).

Filmographie

LONGS METRAGES 1972 Hôtel Monterey 1974 Je, tu, il, elle avec Chantal Akerman 1975 Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles avec Delphine Seyrig 1976 1978 Les rendez-vous d’Anna avec Aurore Clément, Helmut Griem, Léa Massari, Jean-Pierre Cassel 1982 Toute une nuit avec Aurore Clément 1983 Les années 80 1984 L’homme à la valise 1985 Golden eighties 1986 Letters Home 1989 Histoires d’Amérique 1991 Nuit et jour 1993 Portrait d’une jeune fille de la fin des années 60,à Bruxelles 1993 D’Est 1995 Un divan à New York avec Juliette Binoche, William Hurt

1996 Cinéma, de notre temps : Chantal Akerman (documentaire) 1999 SUD (Documentaire) 2000 La Captive

COURT METRAGES 1968 Saute ma ville avec Chantal Akerman 1971 L’enfant aimé .../...

.3 1972 La chambre 1973 Le 15 du 8 1982 Dis-moi 1983 Pina Baush 1984 J’ai faim, j’ai froid 1984 Family Business 1984 New-York, New-York 1984 Lettre d’une cinéaste 1986 Journal d’une paresseuse 1986 Le marteau 1986 Rue Mallet-Stevens 1989 Les trois dernières sonates de Franz Schubert 1990 Trois strophes sur le nom de Sacher 1991 Pour Febe Elisabeth Velasquez 1992 Le déménagement avec Samy Frey

.4 Fiche technique

Auteur réalisateur...... Chantal AKERMAN

Image...... Raymond FROMONT Robert FENZ Chantal AKERMAN

Son ...... Pierre MERTENS

Assistanat à la réalisation...... Robert FENZ Claudia ROSAS BOCARDO Ricardo “Tato” PARILLA

Montage...... Claire ATHERTON

Assistant monteur ...... Fabio BALDUCCI

Mixage ...... Eric LESACHET

Conformation-Etalonnage...... Guillermo FERNANDEZ

coproduction...... ARTE France Unité de programme / Thierry Garrel Chargé de programmes / Luciano Rigolini

AMIP Xavier Carniaux/ Elisabeth Marliangeas / Fabrice Puchault

CHEMAH I.S – Brigitte de Villepoix PARADISE FILMS – Marilyn Watelet Carré Noir RTBF Liège – Christiane Philippe

En association avec YLEISRADIO OY – TV 2 – Finlande, SBS - Auxtralia

Avec la participation du Centre National de la Cinématographie de La Procirep, du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté Française de Belgique,

avec le soutien du programme MEDIA de l’Union Européenne

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