SANS ARME NI HAINE NI VIOLENCE Un Film De Jean-Paul Rouve
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ALBERT SPAGGIARI SANS ARME NI HAINE NI VIOLENCE un film de Jean-Paul Rouve avec en exclusivité PHOTOS : COUVERTURE EDDY BRIÈRE / INTÉRIEUR ETIENNE GEORGE EDDY : COUVERTURE PHOTOS les interviews de Jean-Paul Rouve Alice Taglioni Gilles Lellouche et tout ce que vous devez savoir sur M2533.1702.8F 16 AVRIL 2008/SOMMAIRE P1 M2533.1702.8F 16 AVRIL ALBERT SPAGGIARI ÉDITO 3 ALBERT DOCUMENT CULTURE SPAGGIARI SYNOPSIS 16 LE CASSE DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 22 Elia Films CARTE BLANCHE LES AUTRES CASSES et Vertigo Productions LES GENS présentent DU SIÈCLE 28 ENTRETIEN AVEC L’ÉVASION D’ALBERT ALBERT SPAGGIARI JEAN-PAUL ROUVE SPAGGIARI 27 ET MESRINE 46 SANS ARME coscénariste LA BLONDE réalisateur GENTLEMAN NI HAINE DES ANNÉES 70 37 CAMBRIOLEUR 48 NI VIOLENCE acteur 4 BIOGRAPHIE DE UN FILM DE ALBERT SPAGGIARI 15 VOUS JEAN-PAUL ROUVE AVEC JEAN-PAUL ROUVE ALICE TAGLIONI GILLES LELLOUCHE DURÉE : 1H28 SORTIE LE 16 AVRIL Distribution : Mars Distribution 66, rue de Miromesnil ENTRETIEN AVEC 75008 Paris ALICE TAGLIONI Tél. : 01 56 43 67 20 actrice 31 L’ACTUALITÉ Fax : 01 45 61 45 04 ENTRETIEN AVEC GILLES LELLOUCHE LES ACTUALITÉS DE 1976 À 1982 18 LA MAISON Presse : BCG acteur 40 AZZARO 44 Myriam Bruguière ENTRETIEN AVEC RONALD BIGGS ET Olivier Guigues ALBERT SPAGGIARI 38 BRÈVES 45 Thomas Percy BENOÎT GRAFFIN coscénariste 54 CONCEPTION GRAPHIQUE BM ET JPR 23, rue Malar 75007 Paris LISTES Tél. : 01 45 51 13 00 ARTISTIQUE Avec les chaussettes Clément Romain, Fax : 01 45 51 18 19 ET TECHNIQUE 56 On ne transpire pas, on se sent bien ! ÉDITO ÉDITO hers amis journalistes, Merci, pour le C plaisir du spectateur, de préserver dans vos articles et vos critiques le mystère qui entoure la personnalité de Vincent, interprété dans le film par Gilles Lellouche. 2 3 leur expliquait ce qu’on vou- lait raconter, ils nous disaient : «Mais faites-le, vous ! Vous êtes les mieux placés !». On a donc commencé le scénario tout en cherchant quelqu’un pour les ENTRETIEN dialogues. Et là, rebelote, ceux à qui on a fait appel nous ont répondu :«Mais ils y sont, les dialogues ! Continuez !». En fait, AVEC on est entrés dans le film, Benoît et moi, petit à petit, par la force des choses. Et puis, un JEAN-PAUL jour, on travaillait à Nice, Benoît qui m’écoutait lui dire : «Cette scène, il faudrait la filmer com- me ça, que la caméra aille par ROUVE là, puis par là...», m’a dit : «Tu devrais le réaliser toi-même ce Vincent Goumard : La décision film, tu es le mieux placé !». Jus- de passer derrière la caméra, que-là, j’avais surtout envisagé c’était une envie en soi ou des réalisateurs très confirmés, est-ce ce film-là précisément comme si, inconsciemment, je qui l’a déclenchée ? voulais justement m’empêcher Jean-Paul Rouve : Le point de de penser à le faire moi-même ! départ, c’est le sujet. La déci- Après la réflexion de Benoît, je sion de le mettre moi-même en me suis mis à y réfléchir vrai- scène n’est venue qu’en cours ment, à me poser des tas de de route, dans l’enchaînement questions, jusqu’au jour où j’ai des étapes. Il y a déjà un mo- fini par dire : «Et pourquoi pas ?». ment que je voulais initier un film autour d’Albert Spaggiari. V.G. : D’où vient votre intérêt J’avais envie d’interpréter ce pour le personnage d’Albert type-là, je trouvais que c’était Spaggiari ? un beau rôle. J-P.R. : De mon inconscient, de Un soir, en dînant avec Pau- ma culture générale, je ne sais line Duhault, la productrice du pas exactement... Je connais TEMPS DES PORTE-PLUMES, Spaggiari depuis que je suis et avec Benoît Graffin que je ne gamin, même si, au fond, je ne connaissais pas, j’ai parlé de savais pas grand-chose sur lui. ça. Benoît était très intéressé, Juste qu’il avait fait un casse et ce n’est qu’après que j’ai en passant par les égouts, qu’il appris qu’il était scénariste et s’était évadé en sautant de la avait travaillé notamment pour fenêtre du bureau du juge et Pierre Salvadori. On a sym- qu’il était resté douze ans en pathisé avant même que je ne cavale sans qu’on ne l’attrape sache quel était son métier. jamais ! Intrigué par ce par- Il m’a proposé d’écrire avec cours, j’ai cherché à me rensei- moi. Mais j’avais un souvenir gner davantage. Aujourd’hui, de séances d’écriture un peu grâce à Internet, on a accès à compliquées, un peu laborieu- beaucoup de choses. Je suis ses, avec les Robins à cause du tombé sur de nombreux docu- nombre. Et Benoît, de son côté, ments, sur des émissions de n’avait à l’époque pas trop de télé. C’est incroyable, la quan- temps. On s’est dit alors qu’on tité d’images qu’il y a sur Spag- allait juste écrire une dizaine de giari ! Je trouvais ça un peu pages, une sorte de long sy- disproportionné par rapport à nopsis, qu’on allait le proposer ce qu’il a fait. C’est rare qu’un à Pauline et que si ça lui plai- casse génère autant d’inter- Réalisateur, sait, on trouverait un scénariste views de l’auteur du hold-up ! coscénariste, qui développerait tout ça. C’est Tout de suite, ce grand écart ce qu’on a fait. Et on a rencon- entre son acte et son compor- acteur... tré des scénaristes. Lorsqu’on tement m’a sauté au visage. 4 Spaggiari se comporte en effet star mais il ne peut pas se faire La preuve, il a même pensé à jouer, c’est ce personnage dont à moi !» Lorsqu’on est acteur, des journalistes que Spaggiari comme une vedette. Pour lui, le reconnaître. D’ailleurs, à un mo- un moment aller voler le mètre on vient de parler, son rapport on aspire à des rôles qu’on ne a rencontrés. L’idée de ce fait d’être célèbre semble plus ment, on l’entend dire : «Votre étalon gardé au Pavillon de Sè- avec la célébrité, ce mélange vous propose pas forcément, personnage nous est venue important que le casse lui-mê- public vous manque ? Oui mais vres ! L’acte n’avait aucun sens, de sympathie qu’il dégage et en alors quand on peut soi-même très vite. On ne voulait pas faire me. Comme si le casse n’était moi si je remonte sur scène, je juste celui de faire parler de lui ! même temps ses zones d’ombre se faire un beau cadeau, il ne un film de gangsters, ni un film qu’un moyen pour être connu, prends perpète !». C’est de ce Quand il a raconté ça à ses co- et son côté pathétique. Même faut pas hésiter ! d’action. On ne voulait pas faire et reconnu. D’autres font des contraste-là que j’ai voulu par- pains braqueurs, ils lui ont dit : si c’est mon kif d’acteur de me non plus un «biopic» classique. livres, des disques, du cinéma, ler. En plus, j’ai été fasciné par «Mais c’est ridicule ! Tu as pris faire des looks et des gueules, je V.G. : Vous êtes-vous quand Autant regarder «Faites entrer lui, il fait un casse ! C’est un my- la manière dont il a fabriqué la grosse tête !». C’est tout ça n’ai paradoxalement pas pensé même beaucoup documenté ? l’accusé» qui est consacré à tho qui a réussi. Fascinant. En son personnage. Parfois, il me qui m’intéressait, c’est tout ça aux déguisements en écrivant J-P. R. : On a lu tous les docu- Spaggiari et qui est très bien fait ! général, être connu est le signe fait penser à Madonna ! Tout que j’avais envie de jouer. le film. Mais quand on était au ments qu’on a pu trouver, on a C’est en réfléchissant aux que son travail -d’écrivain, de est pensé : son look, avec ses montage, ça m’a sauté aux rencontré des journalistes qui raisons qui me poussaient à chanteur, d’acteur, de cinéaste - costumes et ses perruques, V.G. : Dans votre volonté d’in- yeux. Et je me suis dit : «Tiens, il l’ont interviewé, des gens qui vouloir jouer Spaggiari que ce est reconnu. Mais lui ? Il veut jus- ses phrases - «sans arme ni terpréter Spaggiari, n’y avait- y a un vieux truc des Robins qui l’ont connu. On a essayé de personnage est né. Et on a te être connu pour être connu ! violence» - conçues comme il pas aussi ce plaisir d’acteur est remonté là, cette manière rencontrer sa dernière com- inventé un type qui a une vie Ce désir le ronge de l’intérieur. des slogans, ses apparitions de vous déguiser, de jouer de se marrer en se déguisant, pagne, Julia, mais elle ne veut ordinaire, presque banale, en Dans son cas, c’est d’autant et ses disparitions ! En fait, il avec les costumes, avec les de faire le con toujours...» J’ai pas parler, ni se montrer. C’est tout cas bien ordonnée, qui plus vertigineux que s’il se fait est comme ces chanteurs qui perruques ? surtout réalisé que je m’étais of- une histoire d’amour incroya- traque Spaggiari et, une fois reconnaître, il signe sa fin ! Il a ont fait un tube et ont peur de J-P. R. : Sûrement inconsciem- fert un rôle magnifique. «Je re- blement belle.