Un Art De La Critique D'art

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Un Art De La Critique D'art 4 5 ÉRIC FASSIN ET JOANA MASO DEMI-CERCLES À New York, un salon artistique, amical et amoureux, réunit une avant-garde cosmopolite autour de Walter et Louise Arensberg : Henri-Pierre Roché, Mina Loy, Arthur Cravan, Beatrice Wood, Charles Demuth, Man Ray, etc. fig. 1 Roche et Gleizes considèrent avec désapprobation ces fêtes trop arrosées, Juliette Roche, « Brevoort », Un art joyeusement sinistres – et plus encore après la déclaration de guerre. Demi cercle, 1920. de la critique d’art Les années invisibles de Juliette Roche Quand Juliette Roche arrive à New York en septembre 1915, la presse américaine la reconnaît d’emblée comme une artiste à égalité avec Albert Gleizes, qu’elle vient d’épouser. Ils quittent la France en guerre pour les États- Unis, pays neutre jusqu’en avril 1917. Début octobre, le couple fait la une du New York Tribune pour parler de la guerre, des journaux et de l’art. Gleizes était déjà bien connu : en 1913, il avait exposé à l’Armory Show où le cubisme faisait scandale. Pourtant, c’est Roche qui s’a!rme dans l’article. Quinze jours plus tard, le même quotidien consacre une pleine page à ces artistes français qui fuient l’Europe en guerre : aux côtés de Jean et Yvonne Crotti, Marcel Duchamp et Francis Picabia, on retrouve le couple1. Dans l’article, Roche est « poète autant que peintre ». Or, pendant les années qui suivront à New York, celle-ci semble peu produire, qu’il s’agisse de tableaux ou de poèmes. Ou plutôt, elle n’y exposera jamais, ni ne publiera rien. À la di#érence de Gleizes, elle n’envoie même aucune œuvre aux Indépendants de New York en avril 1917. Pourtant, elle aussi en avait « semé les germes », comme elle l’écrit dans ses Souvenirs2. En outre, de 1906 à la guerre, c’était une habituée du Salon des Indépendants parisien ; elle y exposera de nouveau régulièrement à partir de 1920. Les années new- yorkaises qui suivent son mariage semblent donc marquer une parenthèse dans la production de Roche. Toutefois, c’est précisément pendant ces années invisibles qu’elle transforme la critique d’art en une pratique artistique. C’est ainsi qu’on peut lire ses poèmes visuels et surtout La Minéralisation de Dudley Craving Mac Adam, poème 1 Frederick William Macmonnies, en prose ou nouvelle à clé : elle y brosse un portrait sévère, inséparablement « French Artists Spur on politique et esthétique, de l’avant-garde new-yorkaise. Pour elle, à la di#érence an American Art », New York Tribune, 24 octobre 1915. de ces artistes expatriés, être paci$ste, ce n’est pas faire abstraction de la guerre 2 qui les rattrape d’ailleurs. Roche invente donc une forme de critique face à un Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, sous-fonds Juliette cercle qui fait $ des contextes sociaux et politiques, contre un art « hors du Roche, « 1917 ». temps et de l’espace ». 12 ŒUVRES EXPOSÉES Citation Juliette Roche Saudi derita delesti quam remodit qui rae vitatqu iaectemque porem essunt magnimi liquiaturis “ma dolorepre ” Scènes urbaines Avant la Première guerre mondiale, Juliette Roche ne se contente pas de représenter des jardins publics parisiens, mais s’intéresse aussi à des espaces qui la confronte à des milieux sociaux parfois éloignés du sien. Le monde a priori prosaïque du négoce l’inspire à plusieurs reprises et elle n’hésite pas à représenter marchandes de draps, épiciers ou bouquinistes sous des traits volontiers caricaturaux. La vision frontale de son Epicerie (cat. 00, p. 00), déjà présente dans son Repos (cat. 00, p. 00), vient renforcer le caractère inquiétant des deux employés qui $xent le spectateur sans aménité. La cliente des Bouquinistes qui se retourne vers nous ne semble guère plus aimable (cat. 00, p. 00). Cet intérêt pour ces lieux populaires d’échanges économiques distingue Juliette Roche de ses prédécesseurs nabis, tout comme celui lié à la pratique sportive : natation La Piscine Deligny (cat. 00, p. 00), patin à roulette, qui fait alors fureur dans les grandes capitales (cat. 00, p. 00), ou même boxe (cat. 00, p. 00). Sur le ring, qu’elle situe pourtant en province, cat. 0 on repère un boxeur noir qui fait sans doute écho Légende à venir, non daté Technique, format aux succès du champion américain Jack Johnson 26 Ardèche Terre familiale de Juliette Roche, dont le père a d’ailleurs été longtemps un élu respecté, l’Ardèche et plus particulièrement Serrières, où elle a passé une partie de son enfance, tient une place importante dans son inspiration. Avant la guerre, l’artiste peint des scènes de genre et des paysages de la région qui, à vrai dire, ne se distinguent guère stylistiquement de ses œuvres parisiennes. Elle les présente d’ailleurs ensembles à la galerie Bernheim-Jeune en 1914. Dans la continuité des scènes enfantines brossées à Paris, Roche choisit ainsi de représenter un manège installé à la croisée des rues d’un village recomposé, visiblement inspiré par Serrières (cat. 00, p. 00). Disproportionné, au point de rendre lilliputiennes les familles qui se pressent autour de lui, ce manège stylisé frappe par son statisme et sa monumentalité. Traversée par une ligne de chemin de fer et reliée par un pont à Sablons de l’autre côté du Rhône, Serrières est un lieu de communication non négligeable. Représentant la ligne ferroviaire cat. 0 à une dizaine de kilomètres de la petite cité, Légende à venir, non daté Technique, format Juliette Roche s’attache à $gurer un passage à 30 ARDÈCHE 31 cat. 13 cat. 14 Manège, non daté Passage à niveau à Andance, 1911 Huile sur carton, 45,2 × 60,5 cm Huile sur toile, 50 × 61 cm 32 ARDÈCHE 33 cat. 16 cat. 15 Le Tournant du Rhône à Serrières, Serrières, 1911 non daté Huile sur toile, 31 × 90 cm Huile sur toile, 31 × 90 cm 34 CHRONOLOGIE Citation Juliette Roche Saudi derita delesti quam remodit qui rae vitatqu iaectemque porem essunt magnimi liquiaturis “ma dolorepre ” 52 53 PIERRE GEORGEL Pour un portrait-souvenir Elle aimait dire, non sans un brin de cabotinage : « Je suis un diplodocus », et, je la trouvai installée dans un des de fait, était l’un des tout derniers survivants de temps héroïques : les belles vastes fauteuils cubiques laqués de années de la Troisième République, où son père bien-aimé était ministre, où blanc qui faisaient bon ménage -- à sa marraine, la Comtesse Gre#ulhe, était une des reines de Paris ; puis, dès l’image de ses intérêts contrastés avant sa rencontre avec Gleizes et a fortiori après, les mémorables débuts -- avec des meubles anciens de de l’art moderne, des Nabis au Cubisme et à l’irruption du premier Dada, où grand goût provenant de l’héritage elle avait fait plus que jouer les comparses. Témoin direct et personnage à Roche. Un peu partout, des part entière d’une prestigieuse histoire, elle recevait encore de loin en loin la poteries d’Anne Dangar ; aux murs visite d’historiens empressés à recueillir ses souvenirs, et ce qui lui restait de ou posés çà et là, des tableaux de son ancienne fortune lui permettait, sinon de poursuivre une vie mondaine sa propre main. Elle m’accueillit dont elle n’avait plus l’âge et avait depuis longtemps perdu le goût, du moins avec une courtoisie légèrement de garder une existence indépendante et raisonnablement animée, entre distante, m’invita à faire mon choix et accepta sans discuter le prix presque fig. 1 l’appartement ensoleillé du boulevard Lannes et le paisible domaine des symbolique que je lui en proposai. Sur quoi, la conversation prit un tour plus Juliette Roche sur le balcon de la maison principale Méjades où elle prenait ses quartiers d’été. Mais le temps avait fait son œuvre, dégagé. Elle s’enquit de la situation du musée, feignit de s’étonner de le voir de Moly-Sabata, la société de sa jeunesse s’était évanouie, Gleizes était mort depuis vingt ans, s’intéresser aux dessins de son époux alors qu’il ne montrait quasiment plus Sablons, vers 1955 ses cadets s’en allaient les uns après les autres. Le beau visage impassible ses peintures, enchaîna sur un plaidoyer très articulé pour une réévaluation que montraient ses photographies d’autrefois avait revêtu le masque de la de l’apport de Gleizes au cubisme, éclipsé par celui de Braque et de Picasso vieillesse, le port altier s’était tassé, et l’antique majordome – le bien nommé (c’était un de ses chevaux de bataille, j’allais souvent l’entendre y revenir). Majesté– avait beau vaquer nonchalamment à son service, la peinture des murs Puis des souvenirs en rafale, ponctués de ré%exions plus ou moins désabusées était défraîchie, les tentures s’e!lochaient, le fouillis des papiers s’accumulait. mais volontiers malicieuses, du ton faussement sentencieux du vieux sage C’est donc une très vieille dame – elle approchait quatre-vingt-onze ans, j’en qui ne prend pas trop son personnage au sérieux. Quand je me levai pour avais presque soixante de moins—qu’il me fut donné de rencontrer un jour de prendre congé, elle parlait depuis plusieurs heures, posément, la voix fatiguée, 1975, puis à maintes reprises jusqu’à sa mort en 1980. J’étais alors conservateur l’élocution et la syntaxe parfaites. au Musée national d’Art moderne, qui se préparait à déménager du Palais de Cette première entrevue était comme l’abrégé de toutes celles qui allaient Tokyo à Beaubourg. Ayant reçu mission de monter un cabinet d’art graphique suivre. Mme Gleizes n’avait pas manqué de m’inviter à revenir, ravie de se à la mesure des nouvelles ambitions de l’institution, et m’attachant en priorité découvrir un nouvel interlocuteur.
Recommended publications
  • Lewinsky Zum70.Legter Einenneuen Romanvor 12 Derfremde
    Nr.2|28.Februar 2016 NZZamSonntag Lewinsky DerFremde DieSchweizer Terrorjahre Zum70. legter AlbertCamus’ Wiesie Politik EinBuchbringt einenneuen Klassikerwird zurKomödie Bundesbern Romanvor umerzählt machen inBewegung Bü12 10 ch18 er21 am Sonntag Wirregenuns aufüber obligatorische Kindersitzli, obwohl wir unsereKinder nie ohneKindersitz im Auto fahren lassen. Aus«‹D Finger ab de Röschti!›ist dererste Bürgerwunsch»von Monika Bütler 10 ׫NZZamSonntag» zu Jetzt Probe lesen für nur 25 Fr. mhalben Preis Artikel SMS mit Keyword: NZZ4,Namen verpasst? und AdresseanNr. 880(20 Rp./SMS) Online unter nzz.ch/sonntag4 Inhalt EinGlasWein trinken. Aufstehen. Weglaufen. Und Punkt: sich kein Weggehen einziges Mal mehrnach der Welt umdrehen. Es können die Vorlagen eines undsichderWelt Abstimmungssonntags sein, die solchen Eskapismus stimulieren; es können die Zumutungeneines jeden Tagessein, das Schreiender Kinder, annähern das Schweigen der Menschen,die die Sehnsuchtnach dem Ausbruch wecken. Was aber, wenn es nichts ist, das einen in die Leere treibt? In Peter Stamms neuem Roman (S.4)steht einer auf undgeht–und keinerweiss, warum. DerDrangnach Freiheit, nimmtman an, führt den Helden «weit über das Land», dem Wesentlichen entkommteraberwederinWäldern noch aufBergen: Die Liebe bindetden Entflohenen ans Daheim zurück. Die Fluchtist eine vermeintliche: Das gilt auch für den Rückzug ins Schöngeistige, den wirdiesen Monatmit einer ganzenReihe vonBüchern aus dem Kunstbereich anzutreten scheinen. Wirwidmen uns den Nr.2|28. Februar 2016 NZZ am Sonntag Lewinsky
    [Show full text]
  • The Arensberg Salon As a Cubist Space
    MA MAJOR RESEARCH PAPER FRACTALS OF ART AND LIFE: THE ARENSBERG SALON AS A CUBIST SPACE ERIN JOELLE MCCURDY Dr. Irene Gammel The Major Research Paper is submitted in partial fulfilment of the requirements for the degree of Master of Arts Joint Graduate Program in Communication & Culture Ryerson University - York University Toronto, Ontario, Canada August 16,2010 McCurdy 1 Frontispiece: Charles Sheeler, Porlrait of Waller Arensberg, undated. Drawing. Walter and Louise Arensberg Papers (1912-1982). Philadelphia Museum of Art Archives, Philadelphia, P A. McCurdy 2 Acknowledgments It has been an absolute pleasure exploring the salon of Walter and Louise Arensberg, and I would like to acknowledge the individuals and organizations that made this major research paper possible. I would like to extend my gratitude to Dr. Irene Gammel who not only piqued my interest in modernist salons, but also provided crucial mentorship and unwavering support as my supervisor throughout this process. Also, many thanks to Dr. Gammel for her vital assistance with the editing of this research paper. I would like to thank Dr. Shelley Hornstein for her insightful and thoughtful feedback. Great thanks also to the Communication Culture program at Ryerson University and the Social Science and Humanities Research Council of Canada for generous funds in support of this major research paper. This paper would not have been possible without assistance from Ryerson's Modem Literature and Culture Research Center, which provided access to rare texts and journals, and the Smithsonian Archives of American Art, which made the Walter and Louise Arensberg Papers accessible through interlibrary loan. I am grateful to Elizabeth Knazook from Ryerson Library's Special Collections who generously donated her time to facilitate this archival research.
    [Show full text]
  • University of Cincinnati
    UNIVERSITY OF CINCINNATI Date: July 31, 2005______ I, Colleen Richardson , hereby submit this work as part of the requirements for the degree of: Doctor of Musical Arts in: Conducting, Wind Emphasis It is entitled: Edgard Varèse and the Visual Avant-Garde: A Comparative Study of Intégrales and Works of Art by Marcel Duchamp This work and its defense approved by: Chair: Rodney K. Winther____________ Kimberly Paice _______________ Terence G. Milligan____________ _____________________________ _______________________________ Edgard Varèse and the Visual Avant-Garde: A Comparative Study of Intégrales and Works of Art by Marcel Duchamp A document submitted to the Division of Research and Advanced Studies of the University of Cincinnati in partial fulfillment of the requirements for the degree of DOCTOR OF MUSICAL ARTS in the Ensembles and Conducting Division of the College-Conservatory of Music 2005 by Colleen Richardson B.M., Brandon University, 1987 M.M., University of Calgary, 2001 Committee Chair: Rodney Winther ABSTRACT Edgard Varèse (1883–1965) had closer affiliations throughout his life with painters and poets than with composers, and his explanations or descriptions of his music resembled those of visual artists describing their own work. Avant-garde visual artists of this period were testing the dimensional limits of their arts by experimenting with perspective and concepts of space and time. In accordance with these artists, Varèse tested the dimensional limits of his music through experimentation with the concept of musical space and the projection of sounds into such space. Varèse composed Intégrales (1925) with these goals in mind after extended contact with artists from the Arensberg circle. Although more scholars are looking into Varèse’s artistic affiliations for insight into his compositional approach, to date my research has uncovered no detailed comparisons between specific visual works of art and the composer’s Intégrales.
    [Show full text]
  • Work and World: on the Philosophy of Curatorial Practice
    WORK AND WORLD: ON THE PHILOSOPHY OF CURATORIAL PRACTICE A Dissertation Submitted to the Temple University Graduate Board ______________________________________________________________________ In Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of DOCTOR OF PHILOSOPHY ________________________________________________________________________ by Susan Elizabeth Spaid August 2013 Examining Committee Members: Joseph Margolis, Ph.D.,Advisory Chair, Philosophy, Temple University Lewis Gordon, Ph.D., Philosophy, Temple University Susanna Gold, Ph. D., Art History, Temple University Sherri Irvin, Ph.D., External Member, Philosophy, Oklahoma University TABLE OF CONTENTS ABSTRACT………………………………………………………………….……...…….v ACKNOWLEDGMENTS……………………………………………….………………vii .. LIST OF TABLES………………………………………………………………………..ix LIST OF FIGURES……………………………………………………………………….x INTRODUCTION………………………………………...……………………………...xi CHAPTER 1. THE CURATOR Care…………………………………….…………………………………………….1 Imagination………………………………………………….……………………….7 Discourse……………………………………………………………………………10 Collections………………………………………………………………………….11 Curated Exhibitions………………………………………………………………...17 Belongingness………………………………………………………………………19 Inferential Properties...…….………………………………………………………..27 Relational Clusters………………………………………………………………….32 Exacted Exhibitions………………………………………………………………...37 Nonartistic Pursuits…………………………………………………………………42 Tasteful Pursuits…………………………………………………………………….50 Work and World………………………………….…………………………………52 Uncurated Exhibitons……………………………………………………………….56 2. SPECTATOR Candidacy………………………………………………………………………......60
    [Show full text]
  • Dada, Cyborgs and the New Woman in New York
    3 Dada, Cyborgs and the New Woman in New York Who is she, where is she, what is she – this ‘modern woman’ that people are always talking about? Is there any such creature? Does she look any different looks or talk any different words or think any different thoughts from the late Cleopatra or Mary Queen of Scots or Mrs Browning? Some people think the women are the cause of modernism whatever that is. But then, some people think woman is to blame for everything they don’t like or don’t understand. Cher- chez la femme is man-made advice, of course. (New York Evening Sun, 13 February 1917)1 New York in 1917, particularly with the first Independents Exhibition and the events surrounding it, was in the grip not just of an American flowering of modernist innovation, but of the specific manifestation of New York Dada. The term New York Dada is a retrospective appellation emerging from Zurich Dada and from 1920s popular press reflections on New York modernism; it suggests a more coherent movement than was understood by those living and working in this arena at the time. The many individuals participating in or on the margins of New York Dada included French expatriates such as Francis Picabia and Marcel Duchamp and Americans such as Alfred Steiglitz and Man Ray. Even Ezra Pound was touched by New York Dada, writing two poems for The Little Review in 1921 that explored the interchange between one of its most visible figures, Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, and William Carlos Williams.2 It is not incidental that while the First World War in Europe raged, disturbing the boundaries of ‘natural’ identity and enacting a machinic destruction of cultural and human life, artists and writers in New York 85 A.
    [Show full text]
  • ARAGON, Louis (1897-1982) Sources D'archives Identifiées
    ARAGON, Louis (1897-1982) Sources d’archives identifiées Outils de recherche : - AGORHA (Accès Global et Organisé aux Ressources en Histoire de l’Art, INHA), en ligne. - CCfr (Catalogue Collectif de France), en ligne. - The Getty Research Institute, Search Tools and Databases, en ligne. Editée par Marie Gispert, 2016. Pour citer cet article : Marie GISPERT, « ARAGON, Louis (1897-1982). Sources d’archives identifiées », in Marie Gispert, Catherine Méneux (ed.), Bibliographies de critiques d’art francophones, mis en ligne en janvier 2017, URL : http://critiquesdart.univ-paris1.fr/louis-aragon ISSY-LES-MOULINEAUX, Archives Matisse Correspondance reçue : 23 pièces de Louis Aragon (1942-1948) LE MANS, Bibliothèque universitaire Vercors Fonds Vercors • Edition clandestine originale de 33 Sonnets composés au secret de Jean Noir [Jean Cassou], présentés par François la Colère [Louis Aragon]. R.VER 226 • Edition clandestine originale de Péguy, Péri : deux voix françaises, 1944. Préface de Vercors et introduction par le témoin des martyrs [Louis Aragon]. R.VER 195 PARIS, Bibliothèque de l’Institut de France Fonds André Maurois et Simone André-Maurois • 2 lettres autographes signées, une carte autographe signée et une lettre signée de Louis Aragon à André Maurois. Joints : le brouillon autographe d'une lettre d'André Maurois et un texte dactylographié avec corrections autographes de Louis Aragon sur le maintien de la paix mondiale. Ms 8505 PARIS, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet Fonds général • Epreuves corrigées de Louis Aragon, Le Paysan de Paris. 7586 • Epreuves corrigées de Louis Aragon, La Grande gaieté. 7586 1 • 4 lettres et 1 carte postale de Louis Aragon à Emmanuel Berl. Ms Ms 47124 – Ms Ms 47128 • Manuscrit autographe signé de Le Paradis Terrestre, 1927-1928.
    [Show full text]
  • Downloadable Guide In
    THEMATIC TOURS “There is something in the New York air that makes sleep useless.” A Day in simone de beauvoir New York This A Day in New York itinerary takes us through a selection of María Corral Elisa Sopeña masterpieces at the Museo Thyssen-Bornemisza to the heart of this unique and unrepeatable city. A source of inspiration for painters, writers, photographers and film-makers, we shall stroll through its neighbourhoods and museums, meet its characters and enjoy its history. This is an opportunity to turn travellers, and discover the throb and thrill of this fascinating city. MAX WEBER Grand Central Terminal (detail) A Day in New York THEMATIC TOURS 2 [GALLERY F] john george brown, the son of a passed legislation to protect children, ruined lawyer, arrived in New York from thanks to the Keating-Owen Act, which his native England in 1853, on the day restricted and controlled child labour. JOHN GEORGE BROWN of his twenty-second birthday. He first set The photographs of Jacob Riis and Lewis himself up in Brooklyn, where he opened Hine offer a documentary account of immi- Tough Customers, 1881 a portrait painter’s studio, and in 1861 gration, and the crowding and poverty Oil on canvas, 76 x 63.5 cm moved to Richard Morris Hunt’s Tenth of thousands of children such as those carmen thyssen-bornemisza collection on loan at the Street Studio Building, a workshop painted by Brown, who would grow up museo thyssen-bornemisza, madrid, inv. ctb.1987.23 specifically created for artists, where he in the streets of New York.
    [Show full text]
  • Djuna Barnes, Mina Loy and Gertrude Stein
    Notes Introduction: modernist studies and cultural studies 1. See Burke, 1984, 1987 and 1991. 2. This is by no means an exhaustive list and ignores completely, for example, work on race and modernism, both within and beyond definitions of the Harlem Renaissance 3. As an example of interdisciplinarity, consider the Italian Futurist’s sphere of activity which incorporated burlesque performance, visual art, advertising, cinema, clothing, mathematics and politics. 4. For a very useful genealogy of ‘articulation’ within cultural studies see Slack, 1996. 5. ‘[C]ontext is not something out there, within which practices occur or which influence the development of practices. Rather, identities, practices, and effects generally, constitute the very context within which they are practices, iden- tities or effects’ (Slack, 1996: 125). 6. The potentials and limits of Deleuze and Guattari for a feminist theory and praxis are too complex to be summarised here but will be returned to in Chapter 2; for debates in this area, see Alice A. Jardine, ‘Becoming a Body Without Organs: Gilles Deleuze and His Brothers’, in Gynesis: Configurations of Woman and Modernity (1985). Both Rosi Braidotti and Elizabeth Grosz make excellent use of Deleuze in their work, and are a profound influence on my own thinking, see also Buchanan and Colebrook (eds), Deleuze and Feminist Theory (2000). 7. ‘The assemblage is tetravalent: (1) content and expression [a semiotic system and a pragmatic system]; (2) territoriality and deterritorialization’ (Deleuze and Guattari, 1988: 505). 8. Deleuze, Nietzsche aujourd’hui, vol. 1, Intensities, Paris: Union Générale d’Éditions, 10:18 (1973): 87: Quoted in Daniel W.
    [Show full text]
  • Cat153 Final.Qxd
    modern art ars libri ltd catalogue 153 73 CAT ALOGUE 153 MODERN ART ars libri ltd ARS LIBRI LTD 500 Harrison Avenue Boston, Massachusetts 02118 U.S.A. tel: 617.357.5212 fax: 617.338.5763 email: [email protected] http://www.arslibri.com All items are in good antiquarian condition, unless otherwise described. All prices are net. Massachusetts residents should add 5% sales tax. Reserved items will be held for two weeks pending receipt of payment or formal orders. Orders from individuals unknown to us must be accompanied by pay- ment or by satisfactory references. All items may be returned, if returned within two weeks in the same con- dition as sent, and if packed, shipped and insured as received. When ordering from this catalogue please refer to Catalogue Number One Hundred and Fifty-Three and indicate the item number(s). Overseas clients must remit in U.S. dollar funds, payable on a U.S. bank, or transfer the amount due directly to the account of Ars Libri Ltd., Cambridge Trust Company, 1336 Massachusetts Avenue, Cambridge, MA 02238, Account No. 39-665-6-01. Mastercard, Visa and American Express accepted. June 2010 front and back covers: item 7 endpapers: item 61 n avant-garde 5 1 1 Hélion, Pevsner, Delaunay, Taeuber-Arp, Arp, Calder, Dreier, ABSTRACTION, CRÉATION, ART NON FIGURATIF Moholy, Prampolini, and Schwitters, among others, all with Édité par l’Association Abstraction Création. Comité varying amounts assessed. The annotations follow exactly directeur: Arp, Gleizes, Hélion, Herbin, Kupka, Tutundjian, the same arrangement in No. 3, by which time the payers Valmier, Vantongerloo.
    [Show full text]
  • Artist List for MODERN ART HISTORY: WOMEN and POC
    Artist List for MODERN ART HISTORY: WOMEN AND POC Credit: Liesa Lietzke ● Turn of the 20th century ○ Late Impressionism/Art ● 1920s-1930s: Harlem Renaissance Nouveau ○ Sculpture ■ Henry Ossawa ■ Meta Vaux Warrick Tanner Fuller ■ Bessie Potter Vonnoh ■ Nancy Elizabeth ■ Yun Gee Prophet ■ Georgia O’Keeffe ■ Augusta Savage ■ Chiura Obata ○ Painting ○ Post-Impressionism ■ Lois Mailou Jones ■ Paula ■ Palmer Hayden Moderson-Becker ■ Hale Woodruff ■ Gabriele Munter ■ Norman Lewis (also ■ Suzanne Valadon see Abstract ■ Sonia Lewitska Expressionism) ■ Henriette Tirman ■ Charles Alston ■ Wilhemina Weber ■ *Aaron Douglas Furlong ● Early 20th Century Photography ● 1910s: Expressionism/the birth of ■ Anne Brigman abstraction ■ P.H. Polk ○ Expressionism ■ Eva Watson-Schutze ■ Natalia Goncharova ■ Zaida Ben Yusuf ■ Marianne von ■ Gordon Parks Werefkin ■ James Van Der Zee ■ Gabriel Munter ■ Nakayama Iwata ■ Yun Gee ■ Lee Miller ■ Chiura Obata ■ Hugh Bell ■ *Kathe Kollwitz ■ Roy DeCarava ○ Early abstraction ■ Hilma Af Klint ● North America in the 1920s-1930s ■ **Georgia O'Keeffe ○ Social ○ Cubism/Futurism Realism/PrecisionismWPA ■ Natalia Goncharova ■ Eitaro Ishigaki 1 ■ Hideo Noda ■ *Meret Oppenheim ■ Elsie Driggs ■ **Frida Kahlo ■ Hallie Flanagan ■ Helen Lundeberg ■ Mary Kellogg Rice ■ Rosa Rolanda ■ Dorothy West ■ Kati Horna ■ Paraskeva Clark ■ **Dorothea Lange ● 1920s/30s: Bauhaus/Art ○ Muralists Deco/Constructivism ■ Aurora Reyes Flores ○ Bauhaus (Aurora Reyes) ■ Marianne Brandt ■ Lucienne Bloch ■ Anni Albers ■ **Diego Rivera ■ Gunta Stölzl ■ *José
    [Show full text]
  • A Százéves Dada Hundred Years Old Dada
    A százéves dada A Petőfi Irodalmi Múzeum és az MTA BTK Irodalomtudományi Intézete 2016 novemberében konferenciát rendezett a dada zürichi kezdetének századik évfor- dulójára. A konferencia elsősorban a dada közép-kelet-európai jelenségeire, ne- vezetesen az Osztrák-Magyar Monarchiában és utódállamaiban megjelenő dada technikákra koncentrált. A dada a közép-kelet-európai művészekre az első világ- háború vége felé gyakorolt hatást, amikor is az intézményesült gazdasági, politi- kai és identitásstratégiák válságon, illetve átalakuláson mentek keresztül. Ezekben az években számos határ átjárhatóvá vált, például centrum és periféria, politika és politikaellenesség között , a nemek, a művészi szerepek, a művészi kifejezési for- mák között . A dadára jellemző att itűd a határátlépés, amelynek alapvetően eman- cipatorikus szerepe van, a hagyományos társadalmi normák felfüggesztésével utat nyit a határok nélküli művészi önmegvalósítás felé. A dada negligálta az eredetet, a vallási hátt éret, a sztereotip női szerepeket vagy a formális művészi képzést. El- mozdított a a morális korlátokat, s hajlandónak mutatkozott a művészi alkotásra és befogadásra, az intézményekre, a társadalomra és a közízlésre vonatkozó, addig provokatívnak tűnő, vagy egyenesen elképzelhetetlen kérdések feltevésére is. A da- da a régi világ szétesésének szimptómája, s radikális nyelvezete olyan művészekre is hatással volt, akik magukat sohasem tekintett ék dadaistának. Kötetünk dadáról szóló szövegeit FÖldes GyÖrgyi és Kappanyos András szer- kesztett e. A SzerkesztŐbizottság Hundred Years Old Dada The conference of the Petőfi Literary Museum – Kassák Museum and the Institute for Literary Studies of the Hungarian Academy of Sciences marks the centenary of the beginning of Dada in Zurich. The conference concentrates on Dada phenomena in East-Central Europe, especially the Dada techniques that appeared in the Austro-Hungarian Empire and its successor states.
    [Show full text]
  • Sarah Leary Ma Thesis
    © COPYRIGHT by Sarah Leary 2019 ALL RIGHTS RESERVED FLORINE STETTHEIMER’S STUDIO PARTY AND THE ART OF CONVERSATION BY Sarah Leary ABSTRACT Between 1917 and 1919, Florine Stettheimer created a painting inspired by the salons that took place in her New York studio. In Studio Party, numerous artists and creative figures mingle around her studio inspecting her newly unveiled artwork. Scholars have attended to Stettheimer’s “naïve” style and have argued that this work and others look to the subject matter and mis en abyme technique in Diego VeláZqueZ’s Las Meninas (1656), which pictures the artist working on a painting of the King and Queen of Spain, as evidenced in the reflection in the mirror in the background, while court members wait on their daughter to the right of VeláZqueZ. By contrast, my thesis analyzes the work in the context of Stettheimer’s dual roles as artist and salonnière. Drawing on the history of portraiture and early twentieth-century debates about artistic practice, I argue that Studio Party is a group portrait that represents the impact of conversation and, thereby, salons on artistic practice. In this way, Stettheimer championed her role as a salonnière and asserted her status as an artist, but also countered traditional notions of the lone male artist- genius. ii ACKNOWLEDGMENTS This project would not have been realiZed had it not been for the support and guidance of the entire American University Art History Department. Generous grants from Carol Bird Ravenal and the College of Arts and Sciences enabled me to conduct critical archival research. I gratefully acknowledge the staff at the Rare Book and Manuscript Library at Columbia University and Beinecke Rare Book and Manuscript Library at Yale University for their help and patience.
    [Show full text]