Rapport Mensuel De Monitoring De Protection N°03 Mars 2018
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Association Malienne pour la Survie au Sahel RAPPORT MENSUEL DE MONITORING DE PROTECTION N°03 MARS 2018 13-18 incidents 7-12 1-6 Tombouctou Sans data A 5 H 3 Goundam A 5 A 12 H 1 Kidal A 4 Bourem Menaka A 2 H 2 A 4 A 1 Dire H 1 Gao Gourma-rharous Niafunke A 1 Ansongo Douenza A 13 A 3 C 1 A 3 B 1 Mopti Koro A 1 D 1 E 2 H 10 H 2 H 2 B 2 A. Droit à la propriété H 2 - Extorsion - Occupation illicite des biens immobiliers - Atteintes aux propriétés publiques et privées, mobilières et immobilières - Pillage - Incendie volontaire - Taxes illégales D. Protection contre la discrimination B. Droit aux libertés - Discrimination - Arrestations illégales - Séquestrations de personnes E. Attentat aux mœurs - Prise d'otage - Outrage public à la pudeur - Enlèvement de personnes - Viol - Traite H. Droit à la vie, à l'intégrité physique ou psychique - Servitude - Coups et blessures C. Droits des enfants - Tortures - Trafic d’enfants - Meurtre - Menace - Exploitation économique des enfants - Disparition - Enfants victimes de violence et de torture - Enfant victime d'exploitation sexuelle - Abus sexuel de l’enfant For more information: [email protected] | [email protected] Régions couvertes : GAO, MENAKA, KIDAL, TOMBOUCTOU et MOPTI 1 I. Analyse de la situation de protection du mois Au cours du mois de mars, la situation de protection des populations civiles est demeurée précaire dans toutes les régions couvertes par le monitoring de protection (Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal). Les violations de droits humains continuent de se multiplier et les cas majeurs rapportés restent les extorsions de biens qui se produisent le plus souvent sur les axes routiers. La plupart du temps, les présumés auteurs de ces violations de droits sont des individus armés non identifiés avec comme mode opératoire, les braquages. La récurrence de ces violations s’explique en partie par un certain nombre de facteurs favorisant la commission de ces violations dont entre autres l’absence ou la faible présence de l’autorité de l’Etat (forces de sécurité et administration) dans certaines localités de ces régions, la prolifération des armes légère et de guerre, le mouvement des groupes armés et la formation des groupes d’autodéfense civils. Dans la Région de Tombouctou, il faut noter que les groupes armés extrémistes se font remarquer dans certaines zones de la région et les multiples incidents dont ils sont à l’origine, perturbent la quiétude des populations et entravent la libre circulation des personnes et de leurs biens. A Mopti, les efforts des autorités locales pour la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la région (les patrouilles mixtes et la restriction de la circulation des engins à deux roues (motos de tout genre) et Pick-up), fragilisent l’économie de la région. Par ailleurs, il est à signaler que des mouvements de populations vers d’autres localités jugées plus stables ont été constatés pendant le mois et principalement dans le Cercle de Koro en proie à un conflit intercommunautaire. Des attaques contre les FAMAs et perpétrées par des groupes armés extrémistes ont été enregistrées. Ces groupes extrémistes et surtout le Front de Libération du Macina (FLM) sont très actifs dans la région (Douentza, Tenenkou, Mopti et Youwarou) et nuisent à la liberté de mouvement des populations civiles ainsi qu’aux activités économiques. Dans les Régions de Gao et Ménaka, la situation d’insécurité qui prévaut limite significativement la circulation des personnes et de leurs biens dans plusieurs zones. Mais à Gao, la tension reste toujours vive entre la communauté arabe et le mouvement Gandakoye suite à la découverte du corps sans vie d’un jeune arabe dans un sac le mois précédent. Tous ces évènements ont eu un impact sur les activités des humanitaires dans l’ensemble des régions couvertes par le monitoring avec pour conséquences la privation des populations civiles vulnérables aux assistances. II. Analyse des tendances des violations de droit par région Six (6) catégories de droits (soit 84 incidents de protection) ont été violées pendant ce mois de mars dans les régions de Gao, Tombouctou, Mopti, Kidal et Ménaka (1 seul cas rapporté). 1) Région de Gao Six (6) catégories de droits ont été violées dans la région (soit un total de 29 incidents de protection). Il s’agit du droit à la propriété, du droit à la vie, à l'intégrité physique ou psychique, du droit des enfants, l’attentat aux mœurs, le droit aux libertés et la protection contre la discrimination. Ces violations ont touché majoritairement le droit à la propriété (20 violations, soit 69%) ; suivi du droit à l'intégrité physique ou psychique avec 4 violations (14%). Les autres violations rapportées en petit nombre dans la région constituent 17% des cas (voir le graphique ci-dessous pour les détails). 2 Le profil des victimes fait état de 87% des violations à l’encontre Catégories de droits violés dans la Région de Gao des résidents, 7% sur les 25 expulsés, 3% sur les PDI 20 retournées et 3% sur les PDIs. 20 10% des violations ont atteint les femmes et les enfants. Leurs 15 catégories de droits violés ont été l’attentat aux mœurs (une femme 10 et une fille) et le droit aux libertés (un garçon). 5 4 2 Le profil des présumés auteurs 1 1 1 des violations renseigne qu’ils 0 sont constitués à 100% de civils Droit à la Droit à la vie, Attentat aux Droit aux Droits des Protection propriété à l'intégrité mœurs libertés enfants contre la (individus armés non identifiés). physique ou discrimination psychique Pour la réponse aux violations de droits, deux (2) victimes de violation de droits ont bénéficié d’une prise en charge médicale (2 femmes victimes de viol) et d’un référencement à la Gendarmerie pour une assistance Juridique. Une autre victime (un commerçant victime de vol) a également été référée à la Gendarmerie pour une assistance juridique. Dans le cadre des activités préventives aux violations de droits et de la cohésion sociale, 29 séances de sensibilisation ont été réalisées et ont permis de réunir, d’informer et de sensibiliser 366 personnes (dont 123 femmes et 243 hommes) sur les thématiques portant sur les droits humains, la cohésion sociale, le pardon, la gestion des points d’eau et la gestion du foncier. Les communes touchées par ces séances ont été celles de Téméra, Bourem (Cercle de Bourem), Ouattagouna, Ansongo, Bara, Boura (Ansongo), Tilemsi et Anchawadi (Gao). 2) Région de Tombouctou Deux (2) catégories de droits ont été violées (droit à la propriété et droit à la vie, à l'intégrité physique ou psychique), soit 23 incidents de protection. 74% de ces violations ont touché le droit à la propriété (17 violations) et les 26% autres, le droit à l'intégrité physique ou psychique (6 violations). Le profil des victimes des violations fait état de 74% des incidents à l’encontre des résidents ; 14% sur les PDI retournées ; 8% sur les rapatriés et 4% sur Catégories de droits violés dans la Région de les PDI. Une femme a été atteinte par les Tombouctou violations dans la région. Son droit violé a été le droit à l'intégrité physique ou psychique. Droit à la propriété Le profil des présumés auteurs des 6 violations renseigne qu’ils sont constitués à 100% de civils (individus armés non Droit à la vie, à identifiés). l'intégrité physique ou 17 psychique Pour la réponse aux violations de droits, un plaidoyer pour la sécurisation des personnes et de leurs biens a été fait à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de 3 Tombouctou pour la sécurisation des personnes et de leurs biens sur les axes routiers et aussi en agglomérations. En outre, 4 victimes ont bénéficié d’une prise en charge médicale et 8 autres ont été référées aux forces de sécurité (gendarmerie à Diré et à Tonka) pour une assistance juridique. Par ailleurs, 13 séances de sensibilisation pour la cohabitation pacifique, les droits humains et les violences basées sur le genre ont été réalisées dans la région et plus précisément dans les communes d’Inadjatafane, Bambara-Maoudé, Gossi, Gargando (Gourma-Rharous) et Goundam. 244 personnes ont assisté auxdites séances dont 114 femmes et 130 hommes. 3) Région de Mopti Trois (3) catégories de droits ont été violées dans la Région de Mopti pour un total de 18 types de violation. Il s’agit du droit à l'intégrité physique ou psychique, du droit à la propriété et du droit aux libertés. 67% des violations ont touché le droit à l’intégrité physique ou psychique ; 22% le droit à la propriété et les 11% restantes ont touché le droit aux libertés. Le profil des victimes fait état de Catégories de droits violés dans la Région de Mopti 100% des violations à l’encontre des résidents. Une femme a été 2 atteinte par ces violations dans la région. Son droit violé a été le droit à la propriété. Droit à la vie, à l'intégrité physique ou psychique En ce qui concerne le profil des 4 présumés auteurs des violations, il Droit à la propriété renseigne que les 55,5% des Droit aux libertés présumés auteurs sont constitués de civils (individus armés non 12 identifiés) ; 22% sont les FAMas. Les 22,5% sont constitués des membres des groupes terroristes AQMI (16,5%) et MUJAO (6%). Pour la réponse aux violations de droits, une femme victime de vol a été référée à la police pour une assistance juridique et à Stop Sahel pour une assistance économique. Toutefois, un plaidoyer a été fait auprès des responsables de la Direction Régionale de la Police pour la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la ville de Mopti.