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La dolce vita (1960), un film de

Le début de l’histoire Après avoir quitté sa province, Marcello Rubini est devenu, à , un jeune journaliste célèbre. Sa vie se limite désormais à fréquenter, de jour comme de nuit, le monde de l’aristocratie, de la haute bourgeoisie et du show business. En très peu de temps, au cours de journées semblables à tant d’autres pour lui, il participe à deux opérations mystico-publicitaire, à l’arrivée médiatique d’une star à la mode, à une orgie mondaine, au suicide manqué d’une amie et à l’abominable mort du philosophe Steiner. Marcello passe aussi une nuit dans un palais où il est accueilli par une famille princière. Loin du reste monde, dans une ambiance délétère, toute une faune sans joie se livre à des jeux étranges, obscènes ou ridicules par lesquels elle tente d’échapper, en vain, à la pauvreté des plaisirs faciles et à la médiocrité d’une vie prétendument réussie.

Fiche technique Scénario : Federico Fellini, Tullio Pinelli et Ennio Flaiano Photographie : Otello Martelli Musique : Nino Rota Production : Giuseppe Amato /Riama Interprétation : Marcello Mastroiani …………………………. Marcello Rubini Anita Ekberg …………………………………. Sylvia Anouk Aimée …………………………………. Madalena Magali Noël ………………………………….... Fanny

Federico Fellini Né à Rimini en 1920, Federico Fellini grandit dans un milieu petit-bourgeois tout en rêvant de devenir grand reporter. Après un passage à Florence, il arrive à Rome en 1939 où il parvient à se faire engager dans un hebdomadaire humoristique à grand tirage, le Marc’Aurelio . Il écrit de nombreux articles et dessine des caricatures pour ce journal jusqu’en 1942. Il se lie alors d’amitié avec le très populaire acteur Aldo Fabrizi et rencontre un jeune scénariste appelé à devenir le cinéaste italien majeur d’après-guerre : . Dans le même temps, Fellini écrit des sketches pour la radio. Au cours de l’enregistrement d’un de ses textes, il fait la connaissance d’une jeune interprète, Giulietta Masina : il l’épouse en 1943. Dès la fin de la guerre, Rossellini propose à Fellini de travailler avec lui au scénario de Rome, ville ouverte (1945). La collaboration avec Rossellini dure jusqu’en 1952 ; Fellini contribue ainsi à l’élaboration de cinq films majeurs du néoréalisme italien. Toutefois, l’apprentissage de la mise en scène débute véritablement par la coréalisation avec un autre cinéaste, . De sorte que l’univers fellinien n’apparaît clairement qu’avec (1953), second long métrage que le « Maestro » (surnom donné à Fellini par la critique internationale) réalise seul. Fondé en grande partie sur des souvenirs personnels, ce film jette un regard froid et nostalgique sur cinq jeunes provinciaux englués dans leur médiocrité, leur ennui, leur naïveté et leurs divertissements puérils. En 1954, connaît un succès mondial, bouleverse des millions de spectateurs et, parmi de nombreux prix, reçoit l’oscar du meilleur film étranger. La critique, et la critique française en particulier (Georges Sadoul, André Bazin), y voit un « phare » et un « jalon » de l’histoire du cinéma. Le succès est encore plus éclatant avec (1960) qui remporte la Palme d’or à Cannes. Parmi les vingt films signés par Fellini, outre ceux déjà cités, signalons surtout les titres suivants : Otto e mezzo ( Huit et demi , 1963), Fellini-Satyricon (1969), Fellini-Roma (1972), Amarcord (1973), Il Casanova di Federico Fellini ( Casanova , 1976), La città delle donne ( La Cité des femmes , 1980), E la nave va ( Et vogue le navire, 1983), Ginger e Fred (1986), La voce della luna (1990). Fellini meurt à Rome en 1993 suivi, quelques mois plus tard, par son épouse Giulietta Masina. Ces disparitions quasi simultanées devaient contribuer à asseoir la légende d’un des couples les plus fameux de l’histoire du cinéma. Gilles Gourbin