C'est La Lutte Nuptiale
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C’est la Lutte Nuptiale ! Edition Finale 22 Mai 2013 Vous êtes libres de télécharger, reproduire, imprimer ou diffuser ce document, pour tout usage privé ou public, sous réserve du respect des conditions suivantes : 1) Gratuité de la diffusion 2) Respect de l’intégrité de ce document : pas de modification ni d’altération d’aucune sorte, notamment de cette mention. Néanmoins, les textes présentés ici restent la propriété intellectuelle de leurs auteurs respec- tifs, et ne peuvent être extraits de ce recueil et reproduit séparément sous quelque forme que ce soit sans l’autorisation expresse des auteurs. C’est la Lutte Nuptiale ! - page 2 C’est la Lutte Nuptiale ! Historique de l'Homosexualité en France 4 Rouge-Cerise 8 Orpheus 10 Fi-uuu 13 Stefirst 14 Sam 16 Domahom 18 Matoo 20 Ydikoi 22 Garfieldd 24 Tambour Major 26 Pierre 28 Ditom 30 Lo Grelh 31 PascalR 32 Revigo 34 JM 35 Tto 37 Olivier Autissier 40 TarValanion 42 Jean-Luc Romero 44 Glimpse 46 Kozlika 48 Patrick Antoine 49 Eric 50 Renepaulhenry 53 Olivier de Montréal (à Evian) 54 Sacrip'Anne 57 Franck 60 Sekhmet la Rouge 62 Loïc Le Foque Fringant 64 Karine & Laurie 65 Vliir 67 Mianux 69 Ariane Sirota 71 Constance 73 Seb 74 James 76 Maxivirus 78 LaCasaNueva 81 Enguerrand 83 Pour Mémoire... 87 C’est la Lutte Nuptiale ! - page 3 Historique de l'Homosexualité en France Janvier 1750 - Jean Diot et Bruno Lenoir sont surpris rue Montorgueil à Paris en train de commettre ce qui aurait dû être considéré comme un banal outrage à la pudeur comme il s’en produisait régulièrement. Ils sont cependant condamnés à la peine maximum et brûlés en place de Grève le 3 juillet 1750. C’est le dernier "bûcher de Sodome". 1789 - Avec la Révolution Française est abandonnée la répression pénale de l’homosexualité 21 mars 1804 - Le "Code Napoléon" inscrit la majorité sexuelle comme source de discrimination : elle est fixée à 15 ans pour les hétérosexuels et à 18 pour les homosexuels. La notion d’"atteinte publique à la pudeur" présente dans le code est souvent utilisée pour réprimer l’homosexualité. Janvier 1909 - Akademos, première revue française homosexuelle d’Art libre et de crtique qui tente de défendre l’homosexualité. Son coût et les pressions hostiles de la société et de la presse mettent un terme à sa publication après 12 numéros. 17 juin 1940 - Dès les premières semaines de la seconde guerre mondiale, la Gestapo, à l’aide de documents de la Police française, arrête et déporte des français pour motif d’homosexualité. 14 avril 1942 - L’amiral Darlan, Chef du gouvernement, écrit une note à l’intention du gouvernement : "Mon attention a été attirée sur une importante affaire d’homosexualité où se trouvaient compromis des marins et des civils […]. Les seules mesures de répres- sion actuellement en mon pouvoir sont les sanctions disciplinaires contre les marins. La législation actuelle ne permet d’effectuer aucune poursuite contre les civils [...]. L’impunité dont ils sont assurés encourage leurs agissements. Aussi je demande au garde des Sceaux s’il ne serait pas opportun d’envisager une procédure et un texte de loi permettant de poursuivre de la même façon les civils". 6 Août 1942 - Avec la Loi n°744, Pétain signe un texte portant la majorité sexuelle pour les actes hétérosexuels à 15 ans et à 21 ans pour les actes homosexuels, réprimant insidieusement l’homosexualité. Dans les faits Vichy par des discours d’une violence extrême contribuera à l’accroissement de l’homophobie qui se traduira par une violence exercée par toute la société au quotidien sur les homosexuels. 8 février 1945 - Alinéa 3 de l’article 331 du Code pénal : "Sera puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 60 FF à 15000 FF quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de vingt et un ans". Par ailleurs, les déportés homosexuel(le)s ne peuvent obtenir ni reconnaissance ni indemnisation. Janvier 1954 - Fondation du Groupe Arcadie dont le but est de promouvoir l’homosexualité grace à une attitude discrète, réservée et de gagner honorabilité et respectabilité. 18 juillet 1960 - Sous De Gaulle, l’amendement du député Paul Mirguet, classe l’homosexualité "fléau social" et donne au gouver- nement le droit de légiférer par décret pour la combattre. 1968 - La France adopte la classification de l’Organisation Mondiale de la Santé classant l’homosexualité dans les maladies men- tales. 28 juin 1969 - Les homosexuel(le)s français entendent parler des émeutes de Stonewall à New York où pour la première fois des homosexuel(le)s s’unissent et se révoltent pour faire face aux discriminations et violences homophobes. 1971 - Création du FHAR, Front homosexuel d’action révolutionnaire, qui prone une visibilité radicale 1974 - L’article 331 abaisse la majorité à 18 ans au lieu de 21 ans ; toutefois, la majorité sexuelle pour les hétérosexuels reste à 15 ans. 1978 - Le sénateur Henri Caillavet dépose une proposition de loi visant à abroger les discriminations légales dont les homosexuels font l’objet. 1979 - Fondation du Comité d’urgence anti-répression homosexuelle (CUARH) par Geneviève Pastre et Hervé Liffran qui regroupe plusieurs associations gays et lesbiennes pour lutter contre l’homophobie et les discriminations et s'oppose à l’article 331 du code pénal. 1979 - Fondation de Le Gai Pied, magazine homosexuel mensuel puis hebdomadaire sous le nom de Gai Pied Hebdo. 28 Avril 1980 - Candidat aux élections présidentielles, François Mitterrand se prononce clairement en faveur de l’abrogation des discriminations légales : "Il n’y a pas de raison de juger le choix de chacun qui doit être respecté, aucune discrimination ne doit être faite en raison de la nature des mœurs. J’en ai pris la responsabilité". 23 décembre 1980 - Le Gouvernement, après avoir proposé l’abrogation des dispositions pénales anti-homosexuelles, recule de- vant la pression du RPR, et se replie sur ses bases conservatrices ; le texte de la loi n° 80-1041 maintient l’ensemble des disposi- tions antérieures. 4 avril 1981 - A un mois de l’élection présidentielle, le CUARH appelle à une manifestation à Paris. Plus de plus de 10 000 personnes sont présentent à cette première "Gay Pride". Mai 1981 - L’élection à la présidence de la République de François Mitterrand conduit la nouvelle majori- té à adopter successivement deux projets de loi, tendant à rendre effectifs les engagements pris. La loi n° 81- 736 du 4 août 1981 portant amnistie concerne à la fois les outrages publics à la pudeur aggravés pour homosexua- lité (article 330, alinéa 2 du code pénal) et les actes contre nature avec un mineur de dix-huit ans (article 331, alinéa 3). C’est la Lutte Nuptiale ! - page 4 Le Garde des sceaux, M. Robert Badinter, souligne que "l’Assemblée sait quel type de société, toujours marquée par l’arbitraire, l’intolérance, le fanatisme ou le racisme, a constamment pratiqué la chasse à l’homosexualité. Cette discrimination et cette répression sont incompatibles avec les principes d’un grand pays de liberté comme le nôtre. Il n’est que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels, comme à tous ses autres citoyens dans tant d’autres domaines. La discrimination, la flétrissure qu’implique à leur égard l’existence d’une infraction particulière d’homosexualité les atteint - nous atteint tous - à travers une loi qui exprime l’idéologie, la pesanteur d’une époque odieuse de notre histoire". 11 juin 1981 - Le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, supprime le groupe de contrôle des homosexuels à la préfecture de police et les fichiers les concernant. 12 juin 1981 - Le ministère de la Santé n’accepte plus de prendre en compte l’homosexualité dans la liste des maladies mentales de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). 1981 - Apparition de l’épidémie de sida. Les premières années il est souvent appelé "cancer gay", générant peurs et homophobie. 4 Août 1982 - La proposition de loi devient la loi n° 82-683 du 4 août 1982 abrogeant le deuxième alinéa de l’article 331. Ce retour à la situation d’indifférence légale à l’égard de la sexualité, qui avait prévalu de 1791 à 1942 allait entraîner un certain nombre de mesures en matière de législation civile et de réglementation. Juin 1982 - Le maire de Saint-Lumine-de-Clisson, en Loire-Atlantique, délivre un certificat de concubinage à un couple lesbien, mais celui-ci se voit refuser le bénéfice des dispositions concernant les ayants droit des concubins. Au même moment, les concu- bins hétérosexuels voient leur reconnaissance accrue grâce à la "loi Quillot" qui leur permet la continuation du bail par le concubin notoire du locataire titulaire disparu ou décédé, s’il vivait effectivement avec lui depuis au moins un an. 1983 - Les lois sur le logement ou le statut des fonctionnaires font disparaître la notion de bon père de famille ou de bonnes mœurs, des conditions requises respectivement pour la jouissance d’un bien immobilier ou l’accès aux emplois publics. 25 Juillet 1985 - La loi n° 85-772 portant diverses dispositions d’ordre social complète le code pénal en introduisant des dispo- sitions protégeant les personnes contre les discriminations liées à leurs mœurs et autorisant les associations proposant de les combattre à exercer les droits reconnus à la partie civile. 1989 - Création de la Maison des Homosexualités (renommé Centre Gay & Lesbien en 1993 puis Centre LGBT) qui accueille, conseille, informe et lutte contre l'homophobie. Juin 1989 - Création d’Act-Up France, association emblématique militante de lutte contre le sida.