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Les herboristes béninois au coeur du traitement par les plantes de la fièvre typhoïde

Utilisation des plantes du Sud-Bénin dans le traitement de la fièvre typhoïde : rôle des herboristes

Dougnon V. *1 , Legba B. 1,2 , Yadouléton A. 3, Agbankpe J. 1, Koudokpon H. 1, Hounmanou G. 1, Amadou A. 1, Fabiyi K. 1, Assogba P. 1, Hounsa E. 1, Aniambossou A. 1, Déguenon E. 1,2 , de Souza M. 1, Bankolé H.S. 1, Dougnon J. 1, Baba-Moussa L. 2

Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes sont des maladies infectieuses causées par des entérobactéries du genre Salmonella . La contamination résulte le plus souvent de l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés. En l'absence de traitement, l'infection peut s'avérer mortelle . Les herboristes de marché constituent l’un des principaux recours en soins de santé primaires pour les populations des pays en voie de développement. Ils contribuent à la conservation des plantes et du savoir endogène. é

La présente étude vise à établir les potentialités de la flore béninoise pour le traitement de la fièvre typhoïde. Elle a été réalisée

m grâce à une étude ethnopharmacologique auprès de 90 herboristes localisés dans 30 marchés du Sud-Bénin. La méthode utilisée est l’Achat en Triplet de Recettes Médicinales (ATRM) qui consiste à rendre visite au même herboriste, trois fois de suite, suivant un intervalle hebdomadaire. Ces visites permettent d’acheter des plantes indiquées dans le traitement de la fièvre u typhoïde. A chaque visite, il est précisé à l’herboriste que son traitement est efficace mais très difficile pour le patient. La technique permet alors de vérifier la concordance dans les recettes proposées par ces herboristes au fil des trois visites et à s identifier les plantes qui reviennent le plus dans ces recettes. Au cours de cette étude, 57 espèces de plantes vendues par les herboristes ont été recensées et parmi elles, les plus vendues sont : Senna siamea (8,3%), Phyllantus amarus (4,2%), Uvaria é chamae (3,6%), Vachellia sieberiana (3%), Heterotis rotundifolia (3%), Crateva adansonii (2,8%), Citrus aurantiifolia (2,8%), Acanthospermum hispidum (2,6%), Corchorus olitorius (2,6%). Ces résultats constituent la base d’études ultérieures visant à

R évaluer expérimentalement les potentialités de ces plantes. Sous réserve d’explorations biologiques de leurs activités, les extraits de ces plantes pourraient constituer une source de Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) pour le traitement de la fièvre typhoide.

Mots-clés : Fièvre typhoïde, santé publique, pharmacopée traditionnelle, herboristes, Bénin, enquête de terrain

INTRODUCTION

Les toxi-infections alimentaires constituent un problème de santé publique majeur dans le monde et plus particulièrement en Afrique. Contact En effet, elles sont à l’origine de plus de 17 millions de décès par an dans le monde et plus de la moitié surviennent sur le continent 1. Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (URMAPHa), Laboratoire de Recherche africain (OMS, 2014 ; Bourgeois, 2016). Plusieurs pathologies, en en Biologie Appliquée (LARBA), Ecole Polytechnique d’Abomey- dehors des grandes affections parasitaires et virales, sont Calavi (EPAC), Université d’Abomey-Calavi, 01 BP 2009 Cotonou, Bénin attribuées aux intoxications alimentaires (Gagnon, 2007). 2. Laboratoire de Biologie et de Typage Moléculaire en Microbiologie, Faculté des Sciences et Techniques, Université d’Abomey-Calavi, 05 BP 1604 Cotonou, Bénin Les salmonelles sont l’une des 4 causes principales de maladies 3. Ecole Normale Supérieure de Natitingou, BP 72 Natitingou, Bénin diarrhéiques dans le monde (OMS, 2014). Salmonella spp , la * bactérie mise en cause, appartient à la famille des entérobactéries. Correspondance : [email protected] Au sein des 2 espèces que sont Salmonella bongori et Salmonella

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enterica , plus de 2500 sérovars différents ont été identifiés. Ce sont MATERIEL ET METHODES des bactéries omniprésentes et souvent multirésistantes aux antibiotiques usuels. Elles peuvent survivre plusieurs semaines 1. Cadre d’étude dans un environnement sec et plusieurs mois dans l’eau. Salmonella spp est responsable de salmonelloses mineure et L’étude a été réalisée dans le Sud-Bénin. La région de l’étude est majeure dont la fièvre typhoïde, infection transmise par la située entre 6°25 N et 7°30’ N et couvrant une superficie de 17109 consommation d’aliments ou d’eau contaminés par les fèces d’une km 2. Le climat est de type subéquatorial, caractérisé par un régime 1 personne infectée par Salmonella Typhi (Aguoru et Agaba, 2010 ; pluviométrique bimodal avec deux saisons pluvieuses alternées par Iroha et al., 2010). Cette maladie est un véritable problème de deux saisons sèches. La température moyenne annuelle est de 28°C santé publique, surtout dans les pays en développement comme le et l’humidité de l’air varie entre 69% et 97% (Akoègninou, 2004). Bénin où l’accès à l’eau potable et aux soins de santé primaires est précaire (Anita et al ., 2002 ; Doughari, 2005). Chaque année, la Les sols dominants sont les sols ferralitiques sur sédiments typhoïde touche entre 11 et 20 millions de personnes et elle argileux, les sols hydromorphes dans les vallées, les bas-fonds et entraîne 128 000 à 161 000 décès (OMS, 2018). La résistance aux les plaines alluviales, les vertisols dans la dépression de la Lama antibiotiques de S. Typhi est un problème émergeant et important et les sols bruns eutrophes tropicaux (Igué et al., 2013). Elle (House et al ., 2000 ; Raji et al ., 2011). Une épidémie au Tadjikistan appartient à la zone guinéo-congolaise qui comprend une à la fin des années 1990 a été causée par une forte résistance de mosaïque d’îlots de forêts denses humides, de savanes, de S. Typhi aux antibiotiques (Tarr et al. , 1999). Par ailleurs, une prairies, la mangrove et de jachères. Il y a été recensé 1170 souche de S. Typhi résistante aux trois classes d’antibiotiques espèces végétales (Adomou et al ., 2011). recommandés a émergé dans de nombreuses régions d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique (Threlfall et al. , 1992 ; Raji et al ., 2011). Sa population compte 5 369 774 habitants avec une densité variant L’apparition de multirésistance par cette bactérie a aggravé les de 100 habitants/km 2 en général à 322 habitants/km 2 dans problèmes de santé (Mourad et al ., 1993) et a entraîné un intérêt l’Atlantique. Les groupes ethniques qui dominent sont le Fon et accru pour l’utilisation des plantes en vue de développer de apparentés (39,2%), le Adja et apparentés (15,2%) et le Yoruba et nouveaux médicaments efficaces (Gupta et al ., 2005). apparentés (14,5%) (INSAE, 2013). Les activités économiques dominantes sont le commerce et l’agriculture. On y pratique aussi Le Bénin possède un potentiel ethnopharmacologique intéressant. les cultures maraîchères, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le La mission de Adjanohoun et al. (1989) a recensé près de 501 tourisme. espèces utilisées en médecine traditionnelle dont un nombre relativement important pour le traitement des maladies infectieuses Les enquêtes ethnopharmacologiques ont été menées dans neuf dont les maladies diarrhéiques. Il existe dans la littérature communes du Sud-Bénin : Porto-Novo, Adjohoun, Dangbo, scientifique béninoise de nombreuses enquêtes Cotonou, Abomey-Calavi, Zè, , et Comè (Figure 1). ethnopharmacologiques consacrées aux plantes médicinales utilisées dans le traitement de diverses affections (Adomou et al., 2011 ; Agbankpé et al., 2014) mais aucune ne s’est intéressée aux plantes vendues par les herboristes pour le traitement des fièvres typhoïdes et paratyphoïdes au sud- Bénin. Explorer la médecine traditionnelle en vue de découvrir de nouvelles molécules est donc de plus en plus une obligation, d’autant plus que 80% de la population béninoise continue de se soigner en recourant à la médecine traditionnelle (WHO, 2009). Cette exploration permettrait de confirmer l’effet présumé des recettes à base de plantes, proposer une posologie et permettre aux populations d’avoir accès à des phytomédicaments contrôlés, à coût réduit et accessibles à tous. C’est dans ce contexte que nous avons décidé d’améliorer le niveau de connaissances sur les plantes utilisées dans le traitement de ces infections liées aux salmonelles. Ce travail de recherche vise donc à inventorier les plantes médicinales de la pharmacopée béninoise utilisées pour soigner la fièvre typhoïde. Figure 1. Localisation des 9 communes d’intervention

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2. Méthodes Identification des plantes recensées

Nouvelle méthode d’enquête ethnobotanique «Achat en Triplet de A partir des noms locaux cités par les herboristes, les plantes Recettes Médicinales» (ATRM) chez les herboristes de marché récoltées sur le terrain ont été identifiées à l’Herbier National du Bénin, à l’aide des documents ethnobotaniques à savoir : Cette enquête a été menée suivant la démarche indiquée par n de Souza (1988) Flore du Bénin : noms des plantes dans les Koudouvo (2009). Le même herboriste a été visité trois fois de suite langues nationales béninoises pour acheter 3 recettes médicinales pour le traitement de la fièvre n Adjanohoun et al. (1989) Contribution aux études ethnobotaniques typhoïde. Les recettes étaient composées d’un grand nombre de et floristiques en République Populaire du Bénin plantes au premier achat, d’un nombre réduit de plantes au second n Akoègninou et al. (2006) Flore analytique du Bénin . achat et d’un nombre très réduit au troisième. Lors de la première visite, toutes les plantes proposées ont été achetées. A partir du Toutes les plantes identifiées ont été certifiées sous les numéros deuxième passage, il a été demandé aux herboristes de réduire les d’herbiers N° AA 6686/HNB à AA 6698/ HNB signés par le plantes, sous prétexte que le patient n’a pas supporté le traitement Conservateur de l’Herbier National du Bénin. Des certificats malgré son efficacité. En réalité, le véritable but de cette démarche conséquents ont été délivrés à l’équipe de chercheurs. est de recenser les plantes achetées au premier passage et qui reviennent dans les compositions proposées au deuxième et au Traitement et analyse des données troisième passage.

Les données enregistrées sur les fiches d’enquête ont été ensuite Une semaine d’intervalle a séparé deux visites consécutives. A saisies et analysées par le logiciel SPSS 17.0. La fréquence (F) chaque achat, des informations sur les noms vernaculaires des d’utilisation de chaque plante a été calculée par la formule : plantes, le mode de préparation, la voie d’administration, la posologie, les interdictions, la durée du traitement et les effets Nombre de citations pour la plante considérée F = secondaires ont été demandés et notés pour chaque recette grâce Nombre total de citations pour toutes les plantes à une fiche d’enquête. Un total de quatre-vingt-dix (90) herboristes ont été visités, répartis dans les neuf communes. RESULTATS L’étude a été réalisée dans 30 marchés de ces communes. Trois herboristes ont été visités dans chaque marché. Le critère de choix 1. Caractéristiques socioculturelles des enquêtés de ces herboristes a porté essentiellement sur la richesse et la diversité des espèces végétales de leur étalage. Les marchés Au total, cette étude a porté sur quatre-vingt-dix femmes dont l’âge visités sont Dantokpa, Wologuèdè, Fifadji, Gbégamey, Abomey- moyen était de 47 ans. Les sujets d’au moins 41 ans représentent Calavi, , Cococodji, , Glo-djigbé, Zè, Sèdjè- plus de la moitié de la population d’étude. En tenant compte des dénou, Hêkanmin, Adanwounssa, Allada, Sékou, , classes d’âges, les individus ayant entre 41 et 50 ans étaient Avakpa, , Kpomassè, Zobè, Comè, Oundo, Grand-marché, majoritaires (33,3%). Ils sont suivis de ceux ayant de 31 à 40 ans Ahangbomè, Dondo, Dangbo-aga, Dangbo-manlomey, Gouti, (27, 8%), puis de 51 à 60 ans et 21 – 30 ans (14,4%) ; > 60 ans Adjohoun et Azowlissè (Figure 2). (6,7%) et < 20 ans (3,3%) (Figure 3a). Plus de la moitié des enquêtées sont analphabètes (60%). Néanmoins, 40% ont au moins fait des études primaires (Figure 3b). Elles ont toutes une expérience professionnelle d’au moins cinq ans et la majorité a une expérience entre 10 et 19 ans (47,8%) (Figure 3c). De plus, 87,6% des enquêtées affirment avoir hérité des connaissances médicinales sur les plantes de leurs ainés. Il s’agit de connaissances endogènes transmises de génération en génération des aînés aux plus jeunes. Il en est de même de la vente des remèdes dans les marchés. Les étalages sont laissés à un moment donné aux plus jeunes qui perpétuent l’activité.

2. Données ethnopharmacologiques

Les données issues des enquêtes ont permis de recenser cinquante-sept espèces de plantes médicinales regroupées en quarante-neuf genres et appartenant à trente-cinq familles botaniques. Les plus représentées sont les Lamiaceae (11,4%), suivies des Fabaceae, des Anacardiaceae, des Rubiaceae, des Annonaceae, des Rutaceae et des Asteraceae avec un même pourcentage de 8,6% (Figure 4). Les plus vendues par les Figure 2. Répartition des 30 marchés visités dans la zone d’étude herboristes pour le traitement de la fièvre typhoïde sont : Senna

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A

B

C

Figure 3. Répartition des personnes interrogées selon a) la classe d’âge, b) le niveau d’instruction, c) l’expérience professionnelle Figure 4. Fréquence des familles botaniques des espèces recensées

siamea (Lam.) H.S.Irwin & Barneby, Phyllantus amarus Schum. &. DISCUSSION Thonn., Uvaria chamae P. Beauv., Vachellia sieberiana (DC.) Kyal. & Boatwr, Heterotis rotundifolia (Sm.) Jacq.-Fél., Crateva adansonii Les résultats ont montré que les herboristes sont uniquement de DC., Citrus aurantiifolia (Christm.) Swingle, Acanthospermum sexe féminin, âgés d’au moins quarante-sept ans et ayant une hispidum DC., Corchorus olitorius L. et Dialium guineense Willd. expérience professionnelle d’au moins cinq ans. Cela s’explique (Tableau 1). Les plantes proposées par les herboristes sont par le fait qu’au Bénin, la vente d’articles au marché est utilisées seules ou en association de 2 à 10 plantes (Figure 5). Des habituellement réservée aux femmes. Il est surtout admis en recettes comportant deux plantes ont été beaucoup plus citées lors Afrique que ce sont les sages, les personnes d’un certain âge, qui de la deuxième et de la troisième visite. détiennent la connaissance traditionnelle de traitement des maladies. De plus, les vertus médicinales des plantes sont des Les organes ou parties des plantes les plus vendues sont les connaissances ancestrales qui se transmettent de génération en feuilles, les écorces, les tiges feuillées, les plantes entières, les génération (Klotoé et al., 2013 ; Dassou et al., 2014). racines et les fruits (Figure 6). Trois modes de préparation sont essentiellement utilisés à savoir la décoction, majoritaire, la 45,5% des personnes interrogées avaient moins de 39 ans, donc macération et la trituration. Toutes les préparations sont relativement jeunes, ce qui s’explique par le fait que les administrées par voie orale. Certaines substances non végétales connaissances médicinales traditionnelles sont transmises des comme le kaolin sont parfois ajoutées aux diverses préparations ascendants (sages) aux descendants (jeunes) de telle manière que (Tableau 1) car, selon les herboristes, elles permettent de stopper les deux types d’individus ont pratiquement le même niveau de les diarrhées et de ramollir les plantes. Dans le cadre de cette connaissances à un moment donné (Dassou et al., 2014). Ceci est étude, aucun effet indésirable associé à l’utilisation de ces recettes d’autant plus justifiable que 87,6% des herboristes ont signalé avoir n’a été signalé par les herboristes. hérité de leurs connaissances. C’est dans cette même optique que

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Figure 5. Répartition du nombre de plantes identifiées par recette en Figure 6. Fréquence des différentes parties de plante utilisées dans fonction des visites les recettes

Tamboura et al. (1998) ont révélé que l’ethnomédecine (feuilles et tiges feuillées) sont majoritairement utilisées dans le traditionnelle est une science de société et leur contenu demeure traitement de la fièvre typhoïde ce qui est confirmé par des études un patrimoine familial. 60% des personnes interrogées sont précédentes (Dougnon, 2013 ; Klotoé, 2016). Toutefois, l’utilisation analphabètes. Selon le quatrième rapport national du Bénin sur la des plantes entières et des écorces, représentant 30,8%, peut diversité biologique, les populations rurales majoritairement constituer une menace sur la biodiversité. analphabètes sont détentrices des connaissances médicinales des plantes (PNUD-Bénin, 2009). Nos résultats sont similaires aux Parmi les plantes recensées dans le traitement de la fièvre données nationales et montrent que la vente et la connaissance typhoïde , Senna siamea est très utilisée. Ces résultats sont des vertus des plantes médicinales restent l’apanage des similaires à ceux obtenus par Fadimu et al. (2014) et Sodipo et personnes pauvres et analphabètes. Wannang (2015) après des enquêtes ethnopharmacologiques auprès des tradithérapeutes au Nigéria. Leurs résultats ont classé La collecte des données chez les herboristes de marché a montré, respectivement en première position Senna tora et Senna au fil des trois visites, la persistance de certaines espèces occidentalis (L.), des plantes appartenant au genre Senna . De végétales malgré la diminution significative du nombre de plantes même, en 2013, Dahiru et al. ont montré que les extraits des par recette entre la première et la troisième visite. L’association de feuilles de Senna siamea ont une activité antibactérienne sur plusieurs plantes dans une recette par les herboristes a plusieurs Salmonella Typhi. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par justifications. Pour certains, ce choix est guidé par des raisons Doughari et Okafor (2008), pour qui l’extrait aqueux des feuilles de pécuniaires ; le prix des recettes étant généralement fonction du Senna siamea a une activité inhibitrice in vitro sur la croissance de nombre de plantes la composant. Pour d’autres, c’est la recherche Salmonella Typhi avec une Concentration Minimale Inhibitrice d’une grande efficacité synergique qui motive l’association de (CMI) de 1 mg/ml et une Concentration Minimale Bactéricide plusieurs plantes. Certaines herboristes ont par ailleurs avoué (CMB) de 1,3 mg/ml. ajouter systématiquement des plantes antipaludiques et antianémiques à leurs recettes. Si parfois la synergie d’action peut Dans notre étude, les plantes les plus citées comme Phyllantus justifier le grand nombre de plantes dans une recette, dans la amarus , Crateva adansonii , Citrus aurantiifolia , Acanthospermum plupart des autres cas, un ajout de plantes qui n’ont rien à voir avec hispidium, Corchorus olitorius et Dialium guineense ont des l’indication thérapeutique est noté. C’est le cas de Pennisetum propriétés antibactériennes vis-à-vis de Salmonella spp . Ces purpureum qui est utilisée pour traiter les maladies cutanées propriétés ont été démontrées par plusieurs chercheurs. contagieuses et Cussonia barteri qui n’est rien d’autre qu’une Oluwafemi et Debiri (2008) ont montré que Salmonella Typhi est plante aromatique utilisée pour donner une saveur agréable à une sensible in vitro aux extraits aqueux et éthanolique des feuilles de recette médicinale. Ces herboristes ignorent bien souvent l’effet Phyllanthus amarus avec des diamètres de zone d’inhibition allant néfaste du surplus de plantes sur la santé. Les mêmes de 0,77 à 8,3 mm. A une Concentration Minimale Inhibitrice de 12,5 observations ont été faites au Togo sur les recettes antipaludiques mg/ml, l’extrait méthanolique des feuilles de Crateva adansonii (Koudouvo, 2009). Cet auteur a montré que le nombre de plantes inhibe la croissance de Salmonella Typhi (Agboke et al., 2011). De par recette était réduit de façon significative de la première à la meilleurs résultats ont été obtenus par Agbankpé et al. en 2016, qui troisième visite. ont montré qu’à une Concentration Minimale Inhibitrice de 5 mg/ml, l’extrait hydro-éthanolique des feuilles de Crateva adansonii Les 57 espèces végétales à usage médicinal recensées inhibait la croissance de Salmonella Typhi. Pour ce qui est des représentent 2% de la flore totale du Bénin estimée à 2807 feuilles de Citrus aurantiifolia (Christm.) Swingle, les extraits espèces (Akoégninou et al., 2006). Les familles d’espèces aqueux et éthanolique ont une action inhibitrice de la croissance de botaniques les plus représentées dans cette étude sont Salmonella spp avec des diamètres de zone d’inhibition allant de semblables à celles de Fadimu et al., (2014). Ces chercheurs ont 9,2 à 13 mm (Oboh et Abulu, 1997 ; Onyeagba et al ., 2004). révélé la dominance des Rutaceae et des Annonaceae dans les L’extrait hydro-éthanolique et les différentes fractions des feuilles plantes antityphoïdes recensées au Nigéria. Les parties aériennes de Acanthospermum hispidium ont une activité antibactérienne sur

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Salmonella Typhi avec des Concentrations Minimales Inhibitrices CONCLUSION variant de 0,625 à 5 mg/ml (Houngbèmè et al., 2015). Les extraits aqueux et méthanolique des feuilles de Corchorus olitorius ont des activités bactéricide et bactériostatique sur Salmonella Cette étude a souligné le rôle essentiel des herboristes dans le Typhimurium ATCC 14028 et sur Salmonella Typhi (Ilhan et al ., traitement traditionnel des salmonelloses humaines et en 2007 ; Adegoke et Adebayo-Tayo, 2009). l’occurrence la fièvre typhoïde au Sud-Bénin. Les espèces les plus citées sont Senna siamea (Lam.) H.S.Irwin & Barneby, Phyllantus De même, l’extrait aqueux des graines de cette plante a une amarus Schum. &. Thonn., Uvaria chamae P. Beauv., Vachellia activité bactéricide sur Salmonella Typhi et Salmonella sieberiana (DC.) Kyal. & Boatwr, Heterotis rotundifolia (Sm.) Jacq.- Typhimurium (Pal et al ., 2006). Pour finir, Ogu et al . (2013) ont Fél., Crateva adansonii DC., Citrus aurantiifolia (Christm.) Swingle, montré que l’extrait méthanolique des feuilles de Dialium Acanthospermum hispidum DC., Corchorus olitorius L. et Dialium guineense a une activité bactéricide sur Salmonella Typhi à des guineense Willd . Ces plantes devraient faire l’objet de recherches diamètres de zone d’inhibition de 12 à 18 mm. De tout ce qui approfondies afin de constituer, en cas d’efficacité biologique, une précède, nous pouvons donc affirmer que la majorité des plantes source de Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) pour le les plus vendues par les herboristes de notre étude ont une activité traitement de la fièvre typhoïde au Bénin. Ceci augure de bonnes antibactérienne contre Salmonella spp , Salmonella Typhi, alternatives en vue de maîtriser davantage la multirésistance de ces Salmonella Typhimurium et semblent posséder un bon potentiel de bactéries aux antibiotiques usuellement prescrits dans les pays en traitement de la fièvre typhoïde. voie de développement comme le Bénin.

 Drakenwolf

  Marco Schmidt V.R. Vinayaraj

p p Vachellia sieberiana (en haut) et Uvaria chamae (en bas) Phyllanthus amarus (en haut) et Senna siamea (en bas)

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Anita S., Indrayan A.K., Guteria B.S., Gupta C.P. (2002) Antimicrobial activity REMERCIEMENTS of dye of Caesalpinia sappan, Journal of Microbiology , 42: 359-360.

Les auteurs sont infiniment reconnaissants à l’Académie Mondiale des Bourgeois A.L., Wierzba T.F., Walker R.I. (2016) Status of vaccine research and development for enterotoxigenic Escherichia coli , Vaccine , 34 (26): Sciences pour l’avancement de la science dans les pays en 2880-2886. développement (TWAS) et à l’UNESCO. Ces deux institutions ont Dahiru D., Malgwi A.R., Sambo H.S. (2013) Growth Inhibitory Effect of Senna rendu possible ce travail à travers un financement de recherche alloué siamea Leaf Extracts on Selected Microorganisms, American Journal of à l’équipe sous le numéro N° 487 RG/BIO/AF/AC_G – FR3240293303. Medicine and Medical Sciences , 3(5): 103-107.

Dassou H.G., Ogni C.A., Yédomonhan H., Adomou A.C., Tossou M., Dougnon J.T., Akoègninou A. (2014) Diversité, usages vétérinaires et vulnérabilité des plantes médicinales au Nord-Bénin, International Journal of CONFLIT D’INTERET Biological and Chemical Sciences , 8(1): 189-210.

Aucun conflit d’intérêt lié à cette publication. De Souza S. (1988) Flore du Bénin : noms des plantes dans les langues nationales béninoises , Tome 3, Université Nationale du Bénin, Cotonou, 423 p.

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Ethnopharmacologia, n°60, octobre 2018 • 73 •

Les herboristes béninois au coeur du traitement par les plantes de la fièvre typhoïde 4 1 0 2

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Ethnopharmacologia, n°60, octobre 2018