L'année Des Lettres 1989

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L'année Des Lettres 1989 L'année des lettres 1989 Le Monde des livres L'année des lettres 1989 Sous la direction de Pierre Lepape Préface de François Bott LA DÉCOUVERTE/LE MONDE Ce livre est la seconde livraison de L'Année des lettres, dont la première est parue en 1988, co-éditée par les Éditions La Découverte et le ministère de la Culture et de la Communication. Si vous désirez être tenu régulièrement informé de nos parutions, il vous suffit d'envoyer vos nom et adresse aux Éditions La Découverte, 1, place Paul-Painlevé, 75005 Paris. Vous recevrez gratuitement notre bulletin trimestriel A La Découverte. © Éditions La Découverte et journal Le Monde, Paris, 1989. ISBN 2-7071-1856-7 Avant-propos par François Bott Chaque semaine, « Le Monde des livres » s'efforce de guider ses lecteurs dans le maquis des parutions les plus diverses ; et de discerner les œuvres marquantes d'une époque confuse, trop vite oublieuse. Dans cette Année des lettres, coéditée par La Décou- verte et Le Monde, nous avons reproduit les articles du « Monde des livres » qui avaient, précisément, fait découvrir, ou reconnaî- tre, les œuvres les plus significatives, publiées entre le printemps 1988 et le printemps 1989. Ces articles ont été complétés, prolongés par des textes de synthèse sur l'évolution du roman français, la percée des littéra- tures étrangères, les travaux et les jours de la philosophie, la trans- formation du sociologue devenu « l'ethnologue de son temps », l'histoire et son obsession du Bicentenaire, les sciences, les docu- ments, la mode des dictionnaires ou des encyclopédies, les inquié- tudes des libraires... Le paradoxe des livres, à notre époque, c'est qu'ils « se démo- dent » aussi rapidement que les autres « marchandises », tandis que leur action sur les esprits reste lente et souterraine. L'ambi- tion de cette Année des lettres a été de faire ressortir les œuvres, les mouvements, les débats qui, peut-être, auront changé les façons de sentir, de rêver ou de penser. Dans une époque incertaine de sa propre image, qui ne voit même plus s'enfuir le temps et qui passe d'un événement à l'autre, avec une terrible ingratitude, il importe de s'arrêter quelquefois, afin de considérer les saisons que l'on a vécues d'une manière si hâtive. Lettres françaises Halte au pessimisme par Josyane Savigneau Depuis trop longtemps déjà les intellectuels français emboîtent le pas aux journalistes pour pratiquer, à l'excès, l'autoflagellation à propos de la littérature actuelle. Un rejet quasi systématique, venu de gens dont les jugements semblent souvent hâtifs et approximatifs : certains journalistes lisent vite et mal les écrivains contemporains ; certains intellectuels les lisent peu, voire pas du tout. Leur dénigrement de la littérature de leur pays est aussi désa- gréable que le ridicule chauvinisme français dans d'autres domai- nes. Bref, un lieu commun. Cela dit, le « grand public », lui, continue d'assurer la réussite de beaucoup d'ouvrages, dont, en effet, la pérennité littéraire n'est pas évidente (certains ne la visent même pas, du moins aimerait- on le croire) : outre les livres-produits (SAS et autres Harlequin) que nous ne prendrons pas ici en compte, les sagas continuent de faire recette, par exemple La Sans Pareille de Françoise Chander- nagor, aux éditions De Fallois, les 700 premières pages d'un récit qui doit en compter 2 000. On note aussi le retour des « romans- feuilletons », mis au goût du jour, comme la très agréable Dame de Berlin de Dan Franck et Jean Vautrin (Balland et Fayard), ainsi que la bonne tenue des « romans-romans » écrits par des profes- sionnels du succès : en 1988, il y eut notamment Benoîte Groult, Les Vaisseaux du Cœur (Grasset) ; Philippe Labro pour Un été dans l'Ouest (Gallimard), la suite de VEtudiant étranger qui lui avait valu le prix Interallié ; Nicole Avril (Sur la peau du Diable, Flammarion) ; Marie Cardinal (Les Grands Désordres, Grasset). Les « triomphes », plus ou moins provisoires, sont, eux aussi, tou- jours au rendez-vous. Cette année, ce fut d'abord Richard Boh- ringer, au printemps, avec C'est beau une ville la nuit (Denoël). On peut espérer que ce livre, poétique, tendre et fou, d'un amou- reux des mots, aura converti plus d'un jeune fasciné par Bohrin- ger, l'acteur, à la lecture d'autre chose que de petits romans faits à la va-vite et aussi vite oubliés. C'est plutôt dans cette catégorie-là que se place le gros succès de l'automne, celui d'un charmant jeune homme, Alexandre Jardin, avec Le Zèbre, un roman « vif et enlevé » ou « facile et bâclé » selon qu'on aime ou pas, récom- pensé par un incompréhensible prix Fémina. Dans ce domaine des fortes ventes, on notera qu'en 1988 Françoise Mallet-Joris, avec l'un de ses meilleurs livres, La Tristesse du cerf-volant (Flamma- rion), n'a pas tout à fait retrouvé l'ensemble de son large public habituel. Elle l'expliquait elle-même par un apparent paradoxe : les louanges recueillies dans la presse. Son public populaire aurait été effrayé des qualités littéraires qu'on reconnaissait à son livre, de la subtilité de la construction sur laquelle on insistait, du qua- lificatif « polyphonique » qu'on appliquait à ce roman. C'est sans doute vrai, dans un pays où se propage l'idée que la littérature romanesque se doit d'être « facile » et de n'avoir d'autre but que la pure distraction. On entend ou on lit même, ici ou là, des exhor- tations au comique, à la gaieté, accompagnées de plaintes sur « la tristesse des sujets », la « noirceur » des romans français... Ce qu'on n'oserait même pas faire remarquer pour le cinéma... C'est dire à quel point les Français, qui vivent sur une illusion de cul- ture venue de leur brillant passé, n'ont plus aucune idée sur ce que doit être la littérature, ne se demandent plus ce que le roman a — ou non — à dire sur le monde. Les mêmes critiques qui affirment la mort du roman français, victime de son nombrilisme, de la pauvreté d'imagination de ses auteurs, du « syndrome du sixième arrondissement de Paris » où se cantonnerait actuellement « l'inspiration », se pâment devant certaines jeunes romancières et nouvellistes américaines — dites pompeusement « minimalistes », droit sorties des écoles de crea- tive writing et reproduisant tous leurs tics — ou devant des Ita- liens qu'on traduit à tour de bras et qui ne sont pas tous des génies, loin s'en faut. La production de 1988, pourtant, devrait leur donner à réflé- chir. D'abord, les « très grands » sont toujours là, ce qui mani- feste une belle longévité créatrice : Michel Leiris, A cor et à cri (Gallimard), Claude Simon avec son premier texte depuis qu'il a reçu le prix Nobel en 1986, L'Invitation (Minuit), Julien Green et la suite de son journal, L'Arc-en-ciel (Seuil). Au printemps, on a découvert l'émouvant recueil de poèmes posthume d'un des deux grands disparus de l'année, René Char, Eloge d'une soupçonnée (Gallimard) (l'autre grand disparu de 1988 est aussi un poète, Francis Ponge). Dans la génération suivante, Alain Robbe-Grillet, qui fait régu- lièrement le tour du monde, ou presque, pour être le propre com- mentateur de son œuvre, n'en continue pas moins d'écrire. Après Le Miroir qui revient, 1988 a vu paraître Angélique ou l'enchan- tement (Minuit). A ce propos, Bertrand Poirot-Delpech a fait remarquer dans Le Monde que l'un des personnages revenant dans la plupart des livres de Robbe-Grillet, Henri de Corinte était l'anagramme presque parfaite de « rien de cohérent ». A bon entendeur... Claude Ollier, lui, poursuit son parcours solitaire et méconnu (Déconnection, Flammarion), tout comme, dans un genre tout à fait différent, Louis Calaferte, redécouvert avec la réédition de Septentrion [Memento Mori (L'Arpenteur), troisième volet du triptyque commencé avec Ébauche d'un autoportrait, et Promenade dans un parc (Denoël)]. Le retour de Béatrix Beck avec Stella Corfou (Grasset) a été salué par Bertrand Poirot-Delpech — « une petite merveille » — pour une fois rejoint, dans L'Express, par Angelo Rinaldi. Chris- tiane Rochefort elle aussi est revenue, avec « un Rochefort » de la grande veine, qu'on croyait perdue, La Porte du fond (Gras- set). Plus inattendu encore, le livre d'un écrivain trop rare et quasi inconnu du public : Irène Schavelzon (La Fin des choses, Actes Sud). « Depuis 1960, où elle fit paraître son premier livre, elle n'a publié que quatre récits, aussi denses que laconiques, dont le moins bref n'atteint pas les cent cinquante pages, mais ils ont de tels loin- tains... », écrivait Hector Bianciotti dans un très élogieux article du Monde (le 2 septembre). Pour Claude Faraggi, qui, après une carrière prometteuse, un prix Fémina remarqué en 1975, un livre assez mal accueilli en 1978, avait disparu pour dix ans de silence et de « galères », La Saison des oracles (Flammarion) a été moins un retour qu'une renaissance dont on guette déjà les suites. Philippe Sollers, lui, ne revient pas, il est toujours là, et cela ennuie beaucoup ses nombreux détracteurs, qui ne le lisent pas, même s'ils ouvrent ses livres et en rapportent, parfois, la surface, l'« écume », à laquelle ils concèdent, au mieux, le « brillant ». Sol- lers ou comment s'en débarrasser ! Faute de pouvoir le condam- ner au silence, on le condamne au malentendu, ce qui ne devrait pas tarder à lui devenir pesant. D'aucuns ont vu, par exemple, dans le court récit Les Folies françaises, paru cette année (Galli- mard), « quelque chose de léger comme du champagne ». On peut au contraire y voir un texte grave, un écrit testamentaire, sorte de précis d'une fiction absente qui porte en lui l'émotion des textes de transmission, des rites de passage.
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