32e FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE 25 JUIN – 5 JUILLET 2004
PRÉSIDENT Jacques Chavier DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE Prune Engler DIRECTION ARTISTIQUE Prune Engler Sylvie Pras assistées de Sophie Mirouze ADMINISTRATION Arnaud Dumatin CHARGÉ DE MISSION LA ROCHELLE Stéphane Le Garff assisté d’Aurélie Morand CHARGÉ DE MISSION CHINE Feng Xu DIRECTION TECHNIQUE Pierre-Jean Bouyer COMPTABILITÉ Monique Savinaud PRESSE matilde incerti assistée de Hervé Dupont PROGRAMMATION VIDÉO en partenariat avec Transat Vidéo Brent Klinkum PUBLICATIONS Anne Berrou Caroline Maleville assistées d’Armelle Bayou MAQUETTE Olivier Dechaud TRADUCTIONS Brent Klinkum SITE INTERNET Nicolas Le Thierry d’Ennequin AFFICHE DU FESTIVAL Stanislas Bouvier PHOTOGRAPHIES Régis d’Audeville HÉBERGEMENT Aurélie Morand STAGIAIRES Clara de Margerie Marion Ducamp Cécile Teuma
BUREAU DU FESTIVAL (PARIS) 16 rue Saint-Sabin 75011 Paris Tél. : 01 48 06 16 66 Fax : 01 48 06 15 40 Email : [email protected] Site internet : www.festival-larochelle.org BUREAU DU FESTIVAL (LA ROCHELLE) Tél. et Fax : 05 46 52 28 96 Email : [email protected]
Avec la collaboration de toute l’équipe de La Coursive, Scène Nationale La Rochelle Photographies 2 Régis d’Audeville ’né enèeàL Rochelle L’année àLa dernière Retour deflamme Serge Bromberg Rien voilàl’ordre Jacques Baratier Algérie, laviequand même et Algérie, lavietoujours Djamila Sahraoui Anja Breien Hommage La Cajanegra Luis Ortega L’année dernière à La Rochelle
Gilles Marchand Qui a tué Bambi ?
Nicolas Philibert Hommage, et les intermittents Angela Christlieb Régis d’Audeville du spectacle Cinémania
3 Photographies
Amos Gitaï Hommage
Steven Cohen & Elu Le Chandelier Photographies 4 Régis d’Audeville ’né enèeàL Rochelle L’année àLa dernière Deux anges Mamad Haghighat Les Fillesenorange Histoires d’amour Yaël André et Hommage Marlen Khoutsiev De guerrelasses Laurent Bécue-Renard Depuis qu’Otarestparti Julie Bertuccelli Régis d’Audeville 5 Photographies Faouzi Bensaidi Mille mois L’année dernière à LaL’année Rochelle Esther Gorintin est parti Depuis qu’Otar Mariana Otero Histoire d’un secret de Guy Gilles de Guy Goutam Ghose Hommage Macha Méril Macha coupé Au pan Festival International du Film de La Rochelle 2004
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L’équipe du Festival en 2003
Décidément et définitivement, tout est politique. De l’action des intermittents l’année dernière à La Rochelle, jusqu’à la Palme d’or de Cannes 2004… Notre Festival le sait depuis longtemps, qui privilégie la découverte d’un cinéma témoin, intime et attentif, à l’écoute des bouleversements qui nous agitent, sur toute la surface de notre planète dont il découvre l’inquiétante fragilité. Cette année, avec les hommages rendus, en leur présence, à Peter Watkins, dont on pourra voir – pour la première fois – l’ensemble des films, véritables épines plantées dans l’Histoire et notre possible devenir, à Dominique Cabrera, cinéaste des dysfonctionnements sociaux et mentaux, et Tian Zhuang-zhuang, représentant malmené d’une Chine en mouvement, passant inexorablement de l’éternel au futur, la tendance se confirme. La complexité d’aujourd'hui, nous l’assumons en confrontant les films de l’iranien Ali-Reza Amini, dont l’angle d’attaque est celui d’hommes placés comme des pions sur un échiquier incompréhensible, avec ceux de Vincent Pluss et du jeune cinéma Suisse qui s’affranchissent de la moindre parcelle de neutralité. Sans oublier les trente films de la sélection « Ici et ailleurs », incontournable fenêtre ouverte sur un paysage tourmenté ou au repos, qui se donne dans son utopique et problématique évidence. Mais il ne faut pas, pour autant, oublier l’illumination, la pureté de la pulsion, les désirs de destruction et de création: qui mieux que Béatrice Dalle peut personnifier cette force mentale que nécessite la périlleuse inscription totale au monde ? Et Andrew Kötting, partagé entre les côtes anglaises et les Pyrénées, où se situe-t-il ? Lui aussi est très concerné, voire hanté, mais par le décalage, l’infime, le secret de la douceur, la poésie d’un regard tordu ou par la violence de rites archaïques qui habitent encore aujourd’hui ses personnages. En rétrospectives, pour le rire, nous réviserons notre Charley Chase (filmé par Léo Mc Carey!) et, pour l’émotion, les dix-huit chefs d’œuvre du grand Vincente Minnelli qui n’est pas que le cinéaste d’Un américain à Paris… Sans parler des rituelles soirées exceptionnelles, des films pour les enfants – dont tout un chacun, quel que soit son âge, peut se régaler – de ceux réalisés par les détenus de Saint Martin de Ré, des 20 ans des Films d’Ici, des 20 ans de l’Agence du Court Métrage, d’une escale rochelaise avec José Varela, de la sélection « Tapis, coussins et vidéo » que nous développons chaque année et qui nous tient particulièrement à cœur. Nous terminerons, comme chaque fois, par une Nuit Blanche, consacrée cette année à la grande Katharine (Hepburn) qui nous a quittés, très discrètement, pendant l’édition 2003 du Festival. La politique, puisque c’en est une, du 32e Festival International du Film de La Rochelle, reste, en tous cas, la même : des films, beaucoup, pour que chacun y trouve son compte ou son plaisir et qui tous nous parlent du monde, le nôtre.
Prune Engler, Sylvie Pras Sommaire
Hommages Dominique Cabrera France 9 Béatrice Dalle France 19 Tian Zhuang-zhuang Chine 31 Peter Watkins Grande-Bretagne 41
Découvertes Ali-Reza Amini Iran 51 Andrew Kötting Grande-Bretagne 55 Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse 61 7 Ursula Meier - Jean-Stéphane Bron - Pierre-Yves Borgeaud Rétrospectives Charlie Chase États-Unis 1893-1940 et Leo McCarey 71 Vincente Minnelli États-Unis 1903-1986 79
Les 20 ans des FILMS D’ICI 93 Les 20 ans de l’AGENCE DU COURT MÉTRAGE 101 Tapis, coussins et vidéo 105
Ici et ailleurs 115 José Varela 136 Courts métrages aidés par la région Poitou-Charentes 138 Atelier vidéo maison centrale de St Martin de Ré 139 Retour de flamme 140 Films pour les enfants 143 Nuit blanche Katharine Hepburn 147
Répertoire des réalisateurs 1973-2003 150 Index des réalisateurs 156 Index des films 156 COÉDITION CAHIERS DU CINÉMA / SCÉRÉN-CNDP
Les petits Cahiers, une initiation au cinéma
› Un cinéaste Iranien prolifique › L’enfant au centre du monde › Cinéma, photographie, poésie
Nouveautés JUIN 2004
En vente chez votre Libraire France Dominique Cabrera9 Hommage France Dominique Cabrera Dominique Hommage Hommage 10 Hommage Dominique Cabrera France Guerre mondiale. période sombredel’histoire,laSeconde Cabrera porte,unregardpoétiquesurune poste àlaCourneuve Chronique d’unebanlieueordinaire : original qu’elleportesurlaviesociale réalisés l’ontfaiteconnaîtrepourleregard les nombreuxdocumentairesqu’ellea transit àColombess’organisent.Depuis, taires d’unecitéde comment lesloca- parole 1981, en documentaire réalise unpremier DOMINIQUE CABRERA l’IDHEC, Après dernier film Villalonga etClaudeBrasseur.Dansson :MarilyneCanto,Marthe acteurs fétiches réalisatrice retrouveunepartiedeses de latendressehumaine son enfant.Thèmesimilaireàceluidu Ascaride), incapabledeprendreencharge femme àladérive(jouéeparAriane grèves del’hiver1995.Unfilmsurune en France2000,apourcontexteles »,sorti UnCertainRegard dans lasection« hippopotames troisième longmétrage, documentaire quis’estimposée.Son phique tournéen1995,c’estlaforme 1998,long métrageautobiogra- janvier Demain etencoredemain ».Ainsipour documentaire ouenfiction toujours ducinéma.Onauneidéeen c’est »,dit-elle,« documentaire àlafiction nepassepasdu On premier longmétrage.« en 1997, dont tourné troiscourtsmétragesdefiction, ».DominiqueCabreraa là-bas sont restés« et l’Algérie,àtraversunportraitdeceuxqui thèmes privilégiés,lesliensentrelaFrance bas dans lequelelleabordel’undeses Traverser lejardin , oùl’onvoit J’ai droitàla L’Autre côtédelamer de sonfameuxjournalfilmé, :lavisiondesescourtsmétragesetdocumentaires, ainsiquecelle proche dupublicqu’ellenel’ajamaisété Cabrera s’ydécouvreungoûtduressortdramatique,coupdethéâtre même,quivabientôts’avérertrèsutilepour littéraires oumusicalesdécalées( pseudo-Nouvelle Vaguequ’ilsfeignentd’être,contesmoraux doux-amers, mini-marivaudagesaveccitations Déjà sescourtsmétragesdefiction, fondation surlaquelles’édifiel’œuvreentière. concentration rendracertainementlacinéaste,etsurtoutpersonne DominiqueCabrera,plusintimeet , présentéàCannesen1999 Folle embellie , ouencore , avantderéaliser, , pourlequella Nadia etles , Dominique , sortien Rester là- Le troisième,c’est n’étaient pasasseznombreux. simplement,ils même passéesurArte…).Ensalle,lesspectateursquiysontallésl’ontadoré; grève decheminots,lemilieuouvrier,uneintriguequioses’étirer(uneversioncourtedufilmest une est applaudiàCannes,lacritiqueélogieuse.Maislesujetn’estpastrèscommercial: lelyrisme, bonheur cinématographique,lalibertédefilmer.Lefilm les digressions.Maisaussi: lescheminsdétournésdelafiction,tempsmorts, intéressant danslesrisquesqu’ilprend: et leshippopotames Si l’onamanquécefilm,onencoremoinsdechancesd’avoirattrapéauvolledeuxième, Ascaride… Onycroit,onpleure,rit,c’estunbonfilmfrançais,solide,chaleureux. ClaudeBrasseur,MartheVillalonga,RoschdyZem,MarilyneCanto,Ariane acteurs horspair: d’un proposoriginal,sansfolklorenipathos,avecdespersonnagesforts,incarnéspar télévision. C’estunebellehistoiresurledouloureuxproblèmedesrapatriésd’Algérie,dotée puzzle, derétablirlacontinuitéd’unparcoursoùchaqueétapeéclaire touteslesautres.Cette Rochellevont avoirl’occasionuniquedepouvoirrassemblerlespiècesdu festivaliers deLa Ainsi donc,cesquatrefilmspeuventêtrevus,discutésetappréciés séparément.Maisles inauguré ilyaquaranteans.) PhilippedeBroca,avecson (Dans cederniercas,elleleréinvente: aliéné! lefilmdeguerre lecontedeféespsychotique,ouencore: a l’aird’inventerunnouveaugenre: doute, quellepersonnalitésecachederrièreunecinéasteaussidérangeanteetsingulière,qui ?Ensedemandant,sans n’ont jamaisvuunfilmdeDominiqueCabreraavantcelui-ci transforme leurmaladiementaleeninstrumentdeliberté.Commentréagirontceuxqui humains etdespaysages–métamorphosel’errancepersonnages,lessubmerge :labeauté–celledel’image,musique,desvisages mise enscèneestsereine ?La ?unefable ?unetragédie ?Est-ceunecomédie ?legroupesocial ?lafamille la guerre lafolie? simplicité affichée,quecontreditladiversitédupropos.Quelenestlevéritablesujet: Folle embellie de momentsensuspension,pointsd’interrogationsansréponse. l’univers particulierdelacinéaste,c’estunovni,dramesansstructuredistincte,unesuite ;maispourceuxquineconnaissentpas La présencedeBruelélargitlepublicCabrera instable où,pourquesurviventlesrelations,onpréfèrefinalements’aimersecomprendre. a bouleverséd’autres…Leflouetletremblédelaprisevuesontaudiapasond’unmonde mosaïque. Ondiraitdesscènesvoléesparunecaméraagitée.Lefilmenafatiguécertains, Moreau… Àpartird’unfaitdiversténusurlethèmedu Seigner, ClaudeBrasseur,MartheVillalonga,AntoineChappey,OlivierGourmet,Yolande Marilyne Canto,oncroisePatrickBruel,DominiqueBlanc,ValeriaBruni-Tedeschi,Mathilde :autourd’unehéroïneénigmatiquejouéeparl’actrice-fétiche et unedistributioninouïe , son , Une Lait Demain etencoredemain L’Internationale La Politiquedupire , projetplusancienencore,dérouterapeut-être,maiscettefoisparsa Le Laitdelatendressehumaine , pluscomplexe,moinsséduisantaupremierabord,enfaitbeaucoup un succès,beaucoupdegensl’ontvu,ilestsouventpasséàla Par chance,sonpremierfilmdecinéma, chacun servirdeporteouvertepourdécouvrirl’œuvre. Ses quatrepremierslongsmétragessonttrèsdifférents,etpeuvent long métragedansunesalle,sansriensavoirdumetteurenscène. La première,c’estcelledetoutspectateurcinéma,découvrantun Cabrera. Il yadeuxfaçonsdefaireconnaissanceaveclecinémaDominique Dominique Cabrera en boîteàmusique,Kawabataaujardinpublic).Dominique , permettront ce processus; ilsformenteneffetl’indispensable , permettrontceprocessus; Nadia et L’Art d’aimer reste unjoyau,laperlepour . Untitresuperbe,unprojetlongtempscouvé, , sontplusetmieuxquelesexercicesde baby blues L’Autre Côtédelamer , seconstruitunpuzzle,une happy few Roi decœur . , l’avait , aété Nadia France Dominique Cabrera11 Hommage 1994 1987 Rester Le Lait (doc, cm) • Réjane (cm) (cm) 1992 Folle À trois pas, 2001 L’Autre côté Le Lait ; on la 1984 (doc, cm) ). Le long À la claire 1996 Ici là-bas Folle embellie (doc, cm) L'Air d'aimer (doc) 1988 2003 (doc, cm) 1986 Chronique d'une banlieue (cm) • Traverser le jardin Rêves de ville 1992 Demain et encore demain – journal 1993 (doc, cm) (doc, cm) Nadia et les hippopotames 1997 (doc) , où l’on fredonne Réjane dans la tour (doc, cm) 1999 Un balcon au Val Fourré J'ai droit à la parole L’Autre Côté de la mer . La Politique du pire Une poste à la Courneuve Filmographie 1981 N. T. Binh 1995 , où Dominique Cabrera interroge sa ordinaire de la mer trésor caché dans la tour 1990 de la tendresse humaine là-bas , puis de Ici là-bas , mais c’est aussi un film politique sur l’exclusion Folle Embellie , Dominique Cabrera nous fait comprendre l’une des Rester là-bas Lait de la tendresse humaine . Au fil de ce journal intime tourné en vidéo (l’un des premiers du . Au fil de ce journal intime tourné en vidéo La Nuit du chasseur ) ou simplement du travail d’entretien ( , film qui partage équitablement son temps entre les employés et les , film qui partage équitablement son temps , se déroulant pendant les grèves de la SNCF en 1995 (le film date de 1999), , se déroulant pendant les grèves de la SNCF Demain et encore demain ; et aussi, peut-être, de façon métaphorique, dans le déracinement ontologique des ; et aussi, peut-être, de façon métaphorique, Demain et encore demain Un balcon au Val Fourré Une poste à la Courneuve Nadia et les hippopotames en observant les HLM, ne serait pas la même si les documentaires n’avaient préparé le terrainen observant les HLM, ne serait pas la même ; et est certes une fable qui cite des plans de personnages, pris dans la tourmente d’un conflit qui les oublie, de personnages, pris dans la tourmente d’un conflit retrouvera, en filigrane, à travers le personnage de Patrick Bruel – ex-adolescent des films d’Arcady –, dans retrouvera, en filigrane, à travers le personnage de la tendresse humaine de la cinéaste, et n’est évidemment pas étranger à la prise de L’engagement politique traverse toute la filmographie idéologique du cinéma des années 1990, le cinéma conscience de ses origines. Au sein de l’appauvrissement réconfortante. Ses «documentaire de Cabrera affiche une maturité chroniques de la banlieue ordinaire autant » sont sur les revers de l’utopie socialiste, et sur la lutte au quotidien dans de réflexions sur l’évolution de la société française, caviar. Cabrera ne fait jamais de discours, ne tire pas explicitement les des milieux largement ignorés par la gauche leçons de ce qu’elle montreconscience du spectateur, et c’est à ce dernier de poursuivre le : son regard aiguise la travail. À cet égard, — et irremplaçable –usagers d’un bureau de poste, reste un impitoyable constat ; on n’oubliera pas de sitôt lorsqu’un client vient opérer un retrait de neuf francs sur son l’abattement du fonctionnaire, la gorge nouée, Val Fourré, quartier de Mantes-la-Jolie que vantaient d’incroyables compte chèque postal. Les chroniques du par Cabrera), sont pleines de fructueux paradoxesreportages des années soixante-dix (retrouvés : la tour est une un lieu d’isolement, mais aussi de régénération sociale, par l’exutoire prison que l’on pleure quand elle est détruite, du théâtre de quartier ( Cabrera sera malheureusement celui qui obtiendra le moins de métrage le plus situé politiquement de Dominique succès public: sources de son cinéma: corps dont la présence est sa voix si douce et claire, son visage qui souffre et qui aime, son et mis en scène. Il lui suffit tour à tour impudique et fuyante… tout cela est à la fois en vie et en représentation, capté donc de transposer ce qu’ici elle filme d’elle-même, dans d’autres visages, d’autres voix, d’autres corps, pour donner naissance à la fiction d’acteurs : si Cabrera est une directrice exceptionnelle, c’est qu’elle porte sur ses personnages et ses comédiens le même regard, clairvoyant et sans compromis, qu’elle accepta un jour de porter sur elle-même. Ce regard, il est bon de le préciser, n’est jamais étouffant, ni égocentrique. Car les individus qu’elle filme leur ne se définissent pas seulement par la force de leur imaginaire, mais également par les rapport au monde qui les entoure. Un monde dont Dominique Cabrera sait capter vibrations, depuis ses plus infimes détails, observés avec une minutie poétique, jusqu’aux mouvements politiques et sociaux de la grande Histoire. genre à être sortis en salles) se révèlent, comme il se doit, des traits plus personnels de la réalisatrice, qui genre à être sortis en salles) se révèlent, comme il se doit, des traits plus personnels nourrissent largement toutes ses fictions : le corps et le désir, la douleur morale et le sens ludique du spectacle, le (une maison qu’on besoin d’amour et la certitude du conflit, la peur en même temps que la nécessité du changement tout, elle nous livre détruit, un enfant qu’on nourrit, un président qu’on élit, un collège qu’on choisit…). Par-dessus l’un des secrets de son art sur soi. : un vrai regard sur les êtres… qui passe par un regard En étant actrice de son propre film (dé)construire son approche du réel dans ses documentaires(dé)construire son approche en résulte : le mélange de vérité et de stylisation qui fiction. le ciment de tous ses longs métrages de constituera par la suite vont guider ses films: deux aspects de la vie de la réalisatrice Très vite, avec le documentaire, d’une part, les origines ses et d’autre part, le militantisme politique, avec avec une lucidité empreinte de tendresse), pied-noir (considérées d’utopie et de doute. alternances de révolte et de découragement, dès le court métrage Le destin de la communauté pied-noir apparaît films (la maternité est un thème majeur de son œuvre). Cette même propre mère, qu’on reverra dans d’autres documentaire communauté formera le sujet principal du tourné Mais la banlieue du parmi d’authentiques cheminots. fontaine Embellie et les enjeux de pouvoir au sein d’un groupe. sociale, les espoirs de la vie communautaire cette vision du réel conjuguée au goût de la représentation, sont Toutes ces préoccupations, ces thèmes entrelacés, réunis dans un film-clé : 12 Hommage Dominique Cabrera France L’Envol PRODUCTION A. Rigaut,X.Griette SON Jean-Bernard Bonis MONTAGE Alain Jomy MUSIQUE Robert Millié IMAGE Ariel Sctrick ASSISTANTE Dominique Cabrera SCÉNARIO 13mn /couleur35mm 1986 L’AIR D’AIMER des Pact-Arim Fédération Nationale PRODUCTION Jean Umanski SON Dominique Cabrera MONTAGE Jean-Pol Lefèvre IMAGE Dominique Cabrera SCÉNARIO 30mn /couleur16mm 1981 -documentaire J’AI DROITÀLAPAROLE the TuileriesGardens. photographer, Frédéricmeetone lunchtime in A minoremployee,Raymondand ayoung du déjeunerdanslejardindesTuileries. et deFrédéric,jeunephotographe, àl’heure La rencontredeRaymond,employé debureau, Véronique Alain Christine Sirtaine Frédéric Leidgens Michael Lonsdale INTERPRÉTATION take aninterestintheiraffairs… In theBuffonestateinColombes,tenants s’intéressent àleursaffaires… À lacitéBuffonàColombes,leslocataires PRODUCTION Jean Casanova SON Ariel Sctrick Deborah Peretz MONTAGE Anne-Cécile Thévenin IMAGE Dominique Cabrera SCÉNARIO 20mn /couleur16mm 1984 -documentaire À TROISPAS, TRÉSORCACHÉ L’Ergonaute PRODUCTION A. Rigaut,X.Griette SON Raymond Sarti DÉCORS Jean-Bernard Bonis MONTAGE Robert Millié IMAGE Ariel Sctrick Dominique Cabrera SCÉNARIO 19mn /couleur35mm 1987 LA POLITIQUEDUPIRE L’enfant ànosportes a caravan… A groupof“handicapped”childrenonholidayin dits handicapés… En vacances,enroulotte,ungrouped’enfants friends. An unexpectedguestswaystheheart oftwo deux amies. Un invitéinattendufaitbalancer le cœurde Frédéric Leidgens René Garallon Claire Fayolle Myriam Courchelle INTERPRÉTATION ICI LÀ-BAS UN BALCON AU VAL FOURRÉ 1988 - documentaire 1990 – documentaire 13mn / couleur / 16mm 44mn / couleur / vidéo
SCÉNARIO Ici : la France 1987, là-bas : l’Algérie 1963. D’après la pièce Il y a un mur de scène de douze mètres, une Dominique Cabrera Comment accepter cet héritage ? La Tour vraie rue, des appartements éclairés, mille vies IMAGE écrite et mise possibles. Pour quelques jours, des acteurs
Robert Millié 1987, here in France and over there, 1963 in en scène et un texte sont aux prises avec ce lieu géant… France MONTAGE Algeria. How to accept this legacy? par Ahmed Madani
Jean-Bernard Bonis IMAGE There’s a 12 metre long wall, a real street, lit-up Dominique Cabrera SON Philippe Lubliner apartments, and a thousand possible lives on Edmée Doroszlaï MONTAGE this theatre stage. The actors and a text grapple PRODUCTION Anne Richet with this enormous space for several days… L’Ergonaute SON INTERPRÉTATION Pierre Camus Les parents PRODUCTION et la sœur Iskra de la réalisatrice 13 Hommage
RESTER LÀ-BAS CHRONIQUE D’UNE BANLIEUE ORDINAIRE 1992 - documentaire 1992 - documentaire 47mn / couleur / 16mm 58mn / couleur / 16mm
SCÉNARIO Portraits de pieds-noirs qui ont choisi de rester SCÉNARIO Le 26 septembre 1992, quatre tours du quartier Dominique Cabrera en Algérie après l’indépendance. Alger. Du port Dominique Cabrera du Val Fourré à Mantes-la-Jolie ont été détruites. IMAGE aux souks en passant par le jardin d’Essai, IMAGE Quelques mois auparavant, Dominique Cabrera Jacques Bouquin Dominique Cabrera nous transporte sur cette Jacques Pamart avait proposé à plusieurs des anciens habitants MONTAGE terre qui l’a vue naître, de l’autre côté de la MUSIQUE de revenir sur leurs pas. À travers leurs récits, Dominique Greussay Méditerranée « là où la mer est plus salée ». Jean-Jacques Birgé c’est toute la vie d’une HLM qui ressurgit. Estelle Altman MONTAGE SON Portraits of pied-noirs who haven chosen to remain Dominique Greussay On September 26th 1992 four housing blocks in Franck Mercier in post-independent Algeria. From the port of Estelle Altman the district of Val Fourré in Mantes-la-Jolie PRODUCTION Algiers to the souks, by way of the gardens, SON were destroyed. Dominique Cabrera had pro- La Sept Dominique Cabrera transposes us to this country Xavier Griette posed during the proceeding months to several INA where she born on the other side of the Mediter- PRODUCTION former residents to relive their experiences. Méli-Mélo ranean “over there, where the sea is saltier”. Iskra / INA RÊVES DE VILLE RÉJANE DANS LA TOUR 1993 – documentaire 1993 - documentaire 26mn / couleur / vidéo 15mn / couleur / vidéo
IMAGE Septembre 1992. Mantes-la-Jolie. Les quatre IMAGE Employée du Val Services, un organisme tourné Jacques Pamart tours de l’entrée du Val Fourré tombent. De la Jacques Pamart vers la réinsertion professionnelle des habitants Isabelle Razavet poussière, des journalistes, des ministres. Et MONTAGE du quartier, Réjane fait le ménage dans l’une Muriel Edelstein les habitants du quartier. On tourne une page. Cathy Chamorey des tours de la cité du Val Fourré, à Mantes-La- MONTAGE Quelques mois plus tard, on retrouve ceux qui SON Jolie. Au fil des étages, elle se livre peu à peu,
France Cathy Chamorey disaient leur émotion du moment. Xavier Griette évoque son travail, sa détresse et sa solitude. SON PRODUCTION Pierre Camus In September 1992, four tower blocks at the Iskra Employed by Val Services, an institution that Raoul Frühauf entrance to Val Fourée in Mantes-la-Jolie fall. France 3 tries to professionally reintegrate the districts Xavier Griette From the dust, journalists and ministers. And INA residents, Réjane is a housecleaner in one of the Bertrand Him the estate’s residents. Time to turn the page. A Val Fourré housing blocks in Mantes-la-Jolie.
Dominique Cabrera André Rigaut few months later, several residents recapture With each successive floor, she opens up a PRODUCTION their feelings at the time. little more, talking about her work, her distress Iskra / INA and her solitude. 14 Hommage
TRAVERSER LE JARDIN UNE POSTE À LA COURNEUVE 1993 1994 - documentaire 19mn / couleur / 35mm 54mn / couleur / vidéo
SCÉNARIO INTERPRÉTATION SCÉNARIO Quotidien d’un bureau de poste en banlieue. La Dominique Cabrera Nelly Borgeaud Dominique Cabrera poste est le signe de la présence de l’État dans ce Manuela Frésil Clovis Cornillac Suzanne Rosenberg quartier défavorisé. Les habitants viennent y IMAGE IMAGE toucher le RMI, les allocations familiales, les Hélène Louvart Benjamin a rendez-vous entre deux trains avec Hélène Louvart postiers tachent de trouver une attitude humaine MUSIQUE Hélène au Jardin des Plantes. C’est la dernière MONTAGE face aux difficultés et à la cocasserie de la vie. Jean-Jacques Birgé épouse de son père. Il est fâché avec celui-ci et Christiane Lack MONTAGE ne la connaît pas. SON Daily life in a suburban post office. The post is the Dominique Greussay Xavier Griette sign of the state’s presence in this underprivileged SON Benjamin has a meeting between two trains at PRODUCTION district, where the inhabitants come to collect Jean-Baptiste Faure the Jardin des Plantes. It’s with his father’s last Iskra their income support and family benefits, and the PRODUCTION wife. He has fallen out with him and no longer Planète Câble post office workers endeavour to find a human Bloody Mary knows his father. Périphérie attitude confronted with everyday difficulties. L’AUTRE CÔTÉ DE LA MER 1996 1h29 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Dominique Cabrera Claude Brasseur Louis Mathieu de (Georges) Vienne Roschdy Zem ASSISTANTE (Tarek) Marianne Fricheau Marthe Villalonga IMAGE (Marinette) Hélène Louvart Agoumi MUSIQUE (Belka) Béatrice Thiriet Catherine Hiégel MONTAGE (Maria) Sophie Brunet Marilyne Canto SON (Lisa) Xavier Griette Slimane Benaïssa Dominique Vieillard (Boualem) Dominique Gaborieau Resté à Oran après l’indépendance, Georges Georges Montero, is the pied-noir owner of a PRODUCTION Montero, petit patron pied-noir d’une conserverie small olive canning factory in Oran where he Bloody Mary d’olives, revient en France pour la première fois, remained after independence, returns to France
au moment où la guerre civile gronde dans son for the first time whilst a civil war is brewing in France pays. Ses retrouvailles avec les siens, et la his country. His reunion with his relatives and the
rencontre d’un jeune médecin beur à distance de meeting with a young beur doctor afar from his Dominique Cabrera ses origines, l’obligent à ouvrir les yeux sur une origins, forces him to open his eyes on a reality réalité qu’il avait jusque-là préféré ignorer… which until now he has preferred to ignore…
15 DEMAIN ET ENCORE DEMAIN
JOURNAL 1995 Hommage 1997 - documentaire 1h20 / couleur / 35mm
IMAGE Dominique Cabrera MONTAGE Réjane Fourcade SON Dominique Cabrera PRODUCTION INA Claude Guisard Sylvie Blum
Entre le je et le nous, entre l’amour et la Between the I and the us, between love and psychanalyse, entre sa mère et son fils, une psychoanalysis, between her mother and her femme d’aujourd’hui. Avec un caméscope, son, a woman today. For nearly one year, pendant presque un an, Dominique Cabrera Dominique Cabrera filmed with a video camera filme la naissance de l’amour, les élections et la the dawn of a love affair, the elections, a dépression, le soleil par la fenêtre, les vacances depression, the sun through the window, et les gens dans le métro… C’est en lui holidays and people on the underground… It cherchant un sens qu’elle reprendra goût à la was during her search to give a meaning to her vie, comme si elle reconstituait le puzzle en images, that she rediscovered a taste for life, as faisant du cinéma, jusqu’à l’apparition de ce if she had reconstructed the puzzle by making a qu’il faut bien appeler le bonheur. film, until what one is forced to call happiness appears. NADIA ET LES HIPPOPOTAMES 1999 1h40 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Dominique Cabrera Ariane Ascaride Philippe Corcuff (Nadia) ASSISTANTE Marilyne Canto Marianne Fricheau (Claire) IMAGE Thierry Frémont Hélène Louvart (Serge) MUSIQUE Philippe Fretun Béatrice Thiriet (Jean-Paul) MONTAGE Olivier Gourmet Sophie Brunet (André) DÉCORS Pierre Berriau Raymond Sarti (Gérard) SON et les cheminots Xavier Griette grévistes de 95. Philippe Fabri Novembre/décembre 1995. La France est In November and December 1995 France was Gérard Lamps paralysée par la grève des transports. Les paralysed by transport strikes. Parisians brave the PRODUCTION parisiens affrontent l’hiver à pied ou à vélo. Une winter by walking or cycling. A young woman, Agat Films & cie jeune femme, Nadia, vit du RMI. Elle est depuis Nadia, living on income support, has a six month- six mois la mère de Christopher. Un jour elle old baby, Christophe. On the television news
France croit reconnaître le père de l’enfant dont elle one evening, she thinks that she recongises the est sans nouvelles, dans un reportage du journal child’s father, who she hasn’t seen in a long télévisé tourné Gare d’Austerlitz sur les while, amongst a group of striking railway men at cheminots grévistes. Elle part à sa recherche. the station of Austerlitz. She decides to go off looking for him. Dominique Cabrera
16 LE LAIT DE LA TENDRESSE HUMAINE 2001 1h35 / couleur / 35mm Hommage
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Dominique Cabrera Marilyne Canto Cécile Vargaftig (Christelle Renaud) ASSISTANTE Patrick Bruel Marianne Fricheau (Laurent Renaud) IMAGE Dominique Blanc Hélène Louvart (Claire) MUSIQUE Sergi Lopez Béatrice Thiriet (Serge) MONTAGE Olivier Gourmet Francine Sandberg (Jean-Claude) DÉCORS Yolande Moreau Raymond Sarti (Babette) SON Mathilde Seigner Xavier Griette (Sabrina) PRODUCTION Un jour, Christelle est soudain prise d’une peur One day, Christelle is suddenly taken by a panic Les Films Pelléas panique devant son bébé. Elle s’enfuit. Son attack in front of her baby. She flees. Her Les Films du Fleuve mari, Laurent, la cherche partout, interrogeant husband Laurent searches everywhere for her, père, mère, sœur, amis. Que s’est-il passé ? questionning father, mother, sister and friends. Où est-elle ? Elle est tout près. C’est la voisine What has happened? Where is she? She’s not du dessus qui l’a recueillie. Elle l’écoute, prend far away. It’s the downstairs neighbour who soin d’elle. Sa vie en sera bouleversée. La has taken her in. She listens to her, takes care of disparition de Christelle dévoilera en effet à her. Her life will be turned upside down. In fact chacun la vérité de ses amours et le chemin de Christelle’s disappearance reveals the reality of la tendresse retrouvée. everyone’s relationships, and the path to finding tenderness. FOLLE EMBELLIE 2003 1h45 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Dominique Cabrera Miou-Miou Antoine Montperrin (Alida) ASSISTANTE Jean-Pierre Léaud Ariel Sctrick (Fernand) IMAGE Morgan Marinne Hélène Louvart (Julien) MUSIQUE Marilyne Canto Milan Kymlicka (Colette) MONTAGE Yolande Moreau Sophie Brunet (Hélène) DÉCORS Julie-Marie Parmentier Raymond Sarti (Lucie) SON Gabriel Arcand Xavier Griette (Moïse) Olivier Calvert Juin 1940 : l’exode a vidé les maisons. Au bord In June 1940 the exodus has emptied the Hans-Peter Strobl de la Loire, les grilles d’un asile se sont houses. Beside the Loire, the gates of a mental PRODUCTION entrouvertes. Quelques pensionnaires vont les home are half-opened. Several patients go Tarantula (Belgique)
franchir. C’est l’été. Le plus bel été du siècle. Un beyond them. It’s summer. The most beautiful Les Films de la France été inoubliable pour Alida, Fernand, Julien, summer of the century. An unforgettable Croisade (France)
Lucie, Colette et les autres. Dans ce pays qui a summer for Alida, Fernand, Julien, Lucie, Colette ARP Sélection (France) Dominique Cabrera perdu la tête, ils vont vivre ensemble une folle and the others. In this country which has lost its AD Libitum (France) embellie : la liberté… senses, together they’re going to discover the IMX Communications crazy upturn of freedom. (Canada)
17 CARTE BLANCHE À DOMINIQUE CABRERA Hommage GAÏA Amarante Abramovici 2004 - documentaire 27mn / couleur / 35mm / vostf
Amarante SCÉNARIO Amarante Abramovici Abramovici est née en 1978. IMAGE Gringuta Pinzaru Elle est diplômée, avec les félicitations MONTAGE Guillaume Lauras du jury, du département SON Nicolas Paturle réalisation Antoine Corbin de La Fémis. PRODUCTION La Fémis
J’ai proposé à Joao Alves, un ami peintre, une I invited a painter friend, Joao Alves for a shared expérience d’improvisation à deux. Pendant improvisation experiment. During thirteen days he treize jours, il travaille sur une toile unique, un nu would work on a single canvas representing a féminin, avec un modèle différent chaque jour. nude, using a different model everyday. With a Avec une petite équipe, j’essaie de capter le dé- small crew, I tried to capture the on-going roulement de l’expérience. experiment. 18 Hommage Dominique Cabrera France Les filmsdusoleil Naouel Films Image Plus PRODUCTION Iskra jamais été,maisquiserapeut-être… d’une Algérieauxmultiplesvisagesquin’a nages rencontrésdevilleenville,lepuzzle se recompose,avecunevingtainedeperson- de ces50dernièresannées,auboutdesquelles retour surunehistoirefranco-algériennetaboue son arrivéeenFrance.Voyageidentitaireet affronter lesfantômesquileguettentdepuis espagnole, entameunlongvoyagepour Un cinéastealgérienenexil,d’originejudéo- ALGÉRIES, MESFANTÔMES Jean-Pierre Lledo 1h46 /couleurvidéo 2003 never was,butmaybeonedaywillbe… the jigsawpuzzleofamultifacetedAlgeriathat encountered fromtowntowillcomplete end ofthisjourneythetwentyoddpeople that’s beentabooforthepastfiftyyears.At back atanepisodeofFranco-Algerianhistory went toFrance.Asearchforidentity,looking the ghoststhathavehauntedhimeversincehe origin, filmsthelongjourneyheundertakestolay An Algerianfilm-makerinexile,ofjudaeo-Spanish Jean-Pierre Lledo SON Dominique Greussay Anita Fernandez MONTAGE Jean-Pierre Lledo IMAGE France Béatrice Dalle 19 Hommage France Béatrice Dalle Béatrice Hommage Hommage d’Abel Ferrara The Black Out 20 Hommage Béatrice Dalle France un premierfilmdeChristopheHonoré. En 2001elleincarne Claire Deniset : trages importants Béatrice Dalletournedansdeuxlongsmé- Ferrara dans dans dans vaille sousladirectiondeJimJarmusch peu, elleimposesapersonnalitéettra- immédiate. Peuà consécration une Beineix (1986)est Jean-Jacques de film, Brest. Sonpremier née en1964à BÉATRICE DALLE 37°2 lematin, Une nuitsurterre J’ai passommeil femme de Béatrice.Enrevanche,jeconnaistoussesfilms.De parfois audétourdenosconversations,uneanecdotequ’ellemeconfiait.Justejesais,quelavien’estpasàhauteur Je neconnaispasgrandchosedelavieBéatrice.Sinonquelquesfaitsd’armes,desphotosdanslesjournaux,et le quotidien,familier,lasommegrossièredespetiteshistoiresquicapturentnosvies. des chevaliersvaleureux,guerrierscruelsetdoux,toutentiersdévouésàrepousserleréel.Non,pasréel,disons s’acharnait contreelle.Béatricen’attendqueçajecrois,descinéastesqu’ellerencontre,qu’ilsdeviennentpourelle qu’une chose,êtredenouveaukidnappéeparunfilmetéchapperencorequelquetempsàlalaideurdumondequi qui s’entassaient,cegarçonnesavaitpasl’aimer.Etc’étaitunappel,unemaintendue,elleréclamait visage anéanti,detoutecettelaideurqu’elleressentaitentreseslarmes,cebarpiteux,placeaffreuse,cescartons nous étionsretrouvésdanslebard’unhôtelplacedelaRépublique.Béatrices’excusaitsesyeuxgonflés,son La premièrefoisquej’airencontréBéatrice,ellevenaitdepleurer.Unehistoiregarçonetdéménagement.Nous mon espritbientropidiotpournepasavoircomprisqu’évidemmentelle,c’estdehorsquedébutelafiction. mes bras,commepourlaconsoler,maisjen’ignoraispasquebrasétaientbientropmincesréconforter, tellement dangereux.Lessaintesnesontpasdangereuses,elles exigentjustedenouslesaccueillirsans puérile desgensquicrientaulouppoursedonnerdel’importance, donnerl’impressionidiotequ’ilsfontunmétier tout petitcinéastequifontdansleurculottedèsqu’unêtreunpeu librepasseàleurportée.Uneattitudemesquine, un filmqu’elle,aussiparfaitementducôtémetteurenscènequ’elle. AvoirpeurdeBéatrice,c’estuneattitude scène etdepellicules,ingérableirresponsable.Jeconnaispeu d’actrice aussidocilequ’elle,impliquéedans français, créaturedesflammesetténèbres.Cetteidéedébile de Béatricedangereuse,bouffeusemetteuren oui, etc’estpourçaqu’ilvafalloirunjoursedécideràcesserces calomnies surBéatricecommeDragonducinéma et c’estvotrejournéeentièrequiestenivréedebonté.Oui,Béatrice Dallealapeauetl’odeurd’unesainte.Millefois que BéatriceDalle.Pasdefemmequiaitunpluslégerparfum Béatrice Dalle.L’embrasserlematinsurplateau, Il esttempsdeparlersapeau.Depeauetsonodeur.Jene connaispasdefemmequiaitlapeauplusdouce vers descinéastestoujoursplussensibles. sensualité àvenir.BéatriceDallenemènepassacarrièreversdes filmstoujoursplusexigeants,ellemènesonenvie main tendue,leschevaliersvaleureux,maiselleréclameaussil’attention, ladouceur,desriresàpartager,de l’éventualité d’unsentiment.Passentimentforcémentamoureux,ausenslarge.Elleréclamela décider, c’estsimplementlarencontreavecunhomme,unefemme,etquedecettenaisse j’acceptais cefimégyptiendeYousryNasrallah.Béatricen’yconnaîtpasgrandchoseaucinéma,quipeutla fassent partiedumeilleurcinémamondial.Ellenemènepastoutsacarrière,seditunmatin,tiensetsi audacieux, exigeant,sensible.MaisjecroisqueBéatrice,elles’enfoutdeceterritoire.Ellesesfilms Béatrice Dalleestexemplaireetinéditepouruneactricefrançaiseaussipopulaire.Elledessineunterritoiredecinéma brutalité delavie,enéchange,ilaravifemme,prised’otage,aucunerançonenvisageable.Lafilmographie H Story The Blackout est , Trouble EveryDay 17 foisCécileCassard Black-out de NobuhiroSuwa. ou encored’Abel , deClaireDenis , . En2000, J’ai passommeil vie quej’ai,c’estici.J’aieuhonte,jemesuissentiminableetaveugle,l’aiunpeuprisedans Laseule triste qu’ellenem’ajamaisdonné.Dequellevraievieparles-tu,m’a-t-elledemandé? oreille quejelalibérais,rendaisàvraievie.Ellem’alancéalorsleregardplus malheureux etépuisé,jenevoulaisrienmontrerquedelalégèreté,j’aibalbutiédansson tournage de Alafindu comment voulez-vousvivredanscemondetoutpetitquandvousêteslecinéma? cinéma, riendeBéatriceDallenesubsiste,c’estsatrèsgrandeforceetsongrandsouci, excitante. BéatriceDalleestentièrementlecinéma,etellen’estaussiqueça.Hors Le cinéma,c’estBéatriceDalle.Iln’yapasderéponsepluslimpide,joyeuse, ? :qu’est-cequelecinéma immobilise toutcinéaste admettre quecertainesactricesrépondentparleurexistenceàlaquestionfatalequi de , , 17 foisCécileCassard H story … Etjesaisquelà,lecinémaaétéàlahauteur.Levengé dépassent, nousdevancent,figuresdumystèreetdel’évidence, le cinéma,admettrequecertainsvisages,certainesvoixnous admettre quecertainesactricesn’existentpasparlesfilms,mais remplis deterreuretgrâce.Humbles,chaquesoir,nousdevons basses réclamantpitié,nousdevonsdeleréciteradlibitum, Hayworth, Marylin,BéatriceDalle.Cerosaire-là,àgenoux,têtes remercier leCinémad’avoircrééBéatriceDalle.D’avoirRita Chaque soirauxpiedsdenoslits,nousdevrionsdansprières comédienne etmartyre Sainte BéatriceDalle, 37°2 , jemesouviensdem’êtreapprochéBéatrice,j’étais à Clean , enpassantpar Chimère , La Vengeanced’une France Béatrice Dalle 21 Hommage • La • On a Claire La The Claude 2003 • À la folie, • Toni, 17 fois 1987 1996 • Les Bois noirs, 2001 Maroun Bagdadi L’Ultime leçon Olivier Assayas Night on Earth, Jim • Tamala 2010, Michael Haneke Clubbed to Death 1998 Francis Huster Claire Denis Bernard Murat Trouble Every Day, 1997 • Clean, La Belle Histoire, Jean-Jacques Beineix La Vengeance d’une femme, 2000 Claire Devers Yousry Nasrallah Désiré, Suwa Nobuhiro 1990 La Fille de l’air, Christophe Honoré 1989 Une nuit sur terre 1995 Christophe Honoré C. S Leigh 1992 Le Temps du loup, 1991 Chimères, J’ai pas sommeil, 37°2 le matin, Abel Ferrara • H-Story, 2002 La visione del Sabba, Marco Bellochio La visione del Sabba, Marco , Yolande Zauberman Porte du soleil, Process, Filmographie 1985 1988 1993 volé Charlie Spencer !, Diane Kurys Jacques Deray Jarmusch Jacques Doillon Lelouch Denis (Lola) La ultime lección, Eduardo Campoy Philomène Esposito Cécile Cassard, Tol Blackout, Sorcière Chaque soir les cinéastes devraient dans leurs prières remercier le cinéma d’avoir créé Béatrice Dalle. Chaque soir Chaque soir les cinéastes devraient dans leurs l’adolescence retrouvée. C’est l’inachèvement, le sale et le beau, c’est ils devraient se répéter que le cinéma, c’est corps et leur très grande vulnérabilité. Le cinéma comme adolescence, l’utopie désespérée, la très grande force des un territoire crâne et teigneux et affolant de désirs, c’est une idiotie et c’est le refus des adultes, refus de l’enfance, Dalle. des fulgurances, un amour si pur qu’il disparaît le temps d’une cigarette. C’est Béatrice réserve. Je ne pourrais jamais prendre au sérieux un cinéaste français qui ne crèverait pas jamais prendre au sérieux un cinéaste français réserve. Je ne pourrais Béatrice Dalle. d’envie de tourner avec dire dans les interviews Béatrice elle-même, quand je l’entends Autre sujet d’énervement, sait qu’être Béatrice Dalle qu’elle ne sait qu’être elle-même, qu’elle ne qu’elle ne sait pas jouer, fois complètement raison et complètement tort. dans un film. Ça m’énerve parce qu’elle a à la elle ne fabrique pas, elle ressent, elle met hors Complètement raison parce qu’évidemment elle soustrait. Mais elle a tort parce que cette jeu toute attitude de convention, tout stratagème, acteur au cinéma. Une règle de base, un soustraction est l’essence même du jeu d’un plus proche de soi lorsqu’on représente un autre, axiome. Et c’est une discipline que d’être au Béatrice Dalle ne compose pas, mais cette c’est un travail. L’instinct n’a rien à voir là-dedans. donnée, sans retenue, lui permet de faire manière qu’elle maîtrise d’être complètement étrangers à elle-même. L’intime qu’elle révèle exister des personnages qui sont profondément Je sais que quand Béatrice déclare ça, lui ouvre les portes pour incarner l’autre absolument. est une des vertus cardinales chez elle. Mais elle le fait par souci de franchise, la franchise très médiocre, indigne de sa force et de son cette franchise est inutile, cette vertu est la franchise, un truc de pleureuses pour se faire talent. C’est une vertu de femmes entre elles comprends pas qu’une femme aussi solitaire et encore plus mal, et finir par s’étouffer. Je ne Béatrice puisse se faire avoir sur cette affaire de très méfiante des amitiés féminines comme franchise. Ce doit être un reste de son adolescence. son jeu. Le mot juste. Tant d’acteurs jouent avec L’adolescence, voilà le mot exact pour définir à nous faire croire que la comédie est une leur part d’enfance, tant d’acteurs s’essoufflent on jouait au papa et à la maman. Je défie quelqu’un de trouver un plan petite affaire privée, une nostalgie du temps où Impossible d’envisager qui était Béatrice Dalle à huit ans. Elle est née de Béatrice qui évoquerait sa propre enfance. chez elle n’évoque les souvenirs sucrés, rien n’évoque la cruauté des adolescente, elle est née avec le cinéma. Rien à mourir qui pourrit la vie de tant d’actrices. D’ailleurs ce n’est pas petites filles bien sages, cette cruauté ennuyeuse au cinéma, c’est une orpheline. La fiction la dévoile toujours du côté de un hasard si Béatrice a eu si peu de parents genèse, une immaculée conception. la résurrection, pas du côté de la filiation. Sans 37°2 LE MATIN Jean-Jacques Beineix 1985 1h55 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Jean-Jacques Beineix Béatrice Dalle d’après le roman de (Betty) Philippe Djian Jean-Hugues Anglade IMAGE (Zorg) Jean-François Robin Consuelo de Haviland MUSIQUE (Lisa) Gabriel Yared Gérard Darmon MONTAGE (Eddy) Monique Prim Clémentine Célarié DÉCORS (Annie) Carlos Conti Jacques Mathou PRODUCTION (Bob) Constellation Claude Confortes Productions (le propriétaire) Cargo Films Rien n’avait préparé Zorg à l’arrivée de Betty Nothing had prepared Zorg for the arrival of dans sa vie. Et pourtant, dès le premier regard, Betty in his life. And yet from the very first Zorg et Betty s’aiment avec passion. Une passion glance, it was love at first sight. A passion that qui les enflamme violemment, charnellement, violently, sexually, and totally inflamed them. totalement. Tout pourrait aller bien si Betty n’avait Everything would have been fine if Betty hadn’t découvert, dans les affaires de Zorg, le manuscrit discovered a book manuscript amongst Zorg’s d’un roman. Dès lors, elle est persuadée que affairs. From this moment on, she is persuaded France Zorg est un grand écrivain… that Zorg is a great writer… Béatrice Dalle
22 LA SORCIÈRE LA VISIONE DEL SABBA Marco Bellochio - Italie Hommage 1987 1h35 / couleur / 35mm / vf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Marco Bellochio Béatrice Dalle Francesca Pirani (Maddalena) IMAGE Daniel Ezralow Giuseppe Lanci (David) MUSIQUE Corinne Touzet Carlo Crivelli (Cristina) MONTAGE Jacques Weber Mirko Garrone (Professeur Cado) DÉCORS Giantito Burchiellaro SON Bruno Charier PRODUCTION David, psychiatre, est entraîné dans l’univers de A psychiatrist, David, is led into Maddalena’s Cinemax sa jeune malade Maddalena qui se prend pour world, where his young patient believes that TF1 une sorcière du XVIIe siècle. David se laisse she is a 17th century sorceress. David lets envoûter par elle, délaisse sa femme et suit himself become bewitched by her, abandoning Maddalena dans un étrange sabbat… his wife and following Maddalena into a strange sabbath… UNE NUIT SUR TERRE NIGHT ON EARTH Jim Jarmusch - États-Unis/Japon 1991 2h05 / couleur / 35mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Jim Jarmusch Wynona Ryder IMAGE (Corky) Frederick Elmes Gena Rowlands MUSIQUE (Victoria Snelling) Tom Waits Armin Mueller-Stahl MONTAGE (Helmut) Tom Waits Giancarlo Esposito PRODUCTION (Yo Yo) JVC Films Productions Isaach de Bankolé (le chauffeur de taxi parisien) Béatrice Dalle À la même heure, dans cinq villes différentes, un At the same hour, in five different cities, a taxi is (la passagère aveugle) taxi roule dans la nuit. Los Angeles : une jeune driving in the night. Los Angeles: a young Roberto Benigni conductrice charge une femme d’âge mûr, woman driver picks up a mature-aged woman (le chauffeur chercheuse de talents. New York : un jeune who’s a film talent agent. New York: a young de taxi romain) noir cherche désespérément un taxi pour Black is desperately searching a cab for Matti Pellonpää Brooklyn. Quand enfin une voiture s’arrête, le Brooklyn. When at last a cab stops, the driver (le chauffeur France chauffeur s’avère être totalement inapte à turns out to be completely incapable. Paris: a de taxi finlandais) conduire! Paris: une jeune aveugle monte dans young blind woman hops into a cab driven by a Béatrice Dalle un taxi conduit par un Noir. Il lui pose beaucoup Black. Rome: a priest gets into a cab and the de questions. Rome : un curé monte dans un driver begins confessing. Helsinki: the driver taxi. Le chauffeur se met à se confesser. has three drunken men to pick up and one of Helsinki : un chauffeur doit embarquer trois them is unconscious. hommes saouls dont l’un est inconscient. 23 J’AI PAS SOMMEIL
Claire Denis Hommage 1993 1h50 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Claire Denis Béatrice Dalle Jean-Pol Fargeau (Mona) IMAGE Katerina Golubeva Agnès Godard (Daïga) MUSIQUE Richard Courcet John Pattison (Camille) Jean-Louis Murat Line Renaud MONTAGE (Ninon) Nelly Quettier Alex Descas DÉCORS (Théo) Arnaud de Moléron Sophie Simon Thierry Flammand (Alice) SON Irina Grjebina Jean-Louis Ughetto (Mina) Un jeune antillais homosexuel, tueur de vieilles A young homosexual West Indian, killer of old Vincent Arnadi Vincent Dupont dames dans le XVIIIe arrondissement, une woman in the 18th district of Paris, a Lithuanian Thierry Lebon (Raphaël) Lituanienne venue tenter sa chance à Paris, woman who is trying her luck in Paris, a dynamic PRODUCTION une dynamique professeur de karaté pour karate teacher for mature-aged woman… Arena Films femmes d’âge mur… Tous se croisent, s’ob- Observing one another as their paths cross and M6 Films servent et leurs trajectoires peu à peu se gradually intersect; this film inspired by a real France 3 Cinéma recoupent dans ce film inspiré d’un fait divers event, the Guy Paulin affair. An uneasy game of Les Films du Mindif réel, l’affaire Guy Paulin. Un jeu de l’oie dans un snakes and ladders in summertime Paris. Orsans Productions Paris estival à l’atmosphère trouble. Pyramide Vega Films THE BLACKOUT Abel Ferrara – États-Unis 1996 1h46 / couleur / 35mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Abel Ferrara Mattew Modine Marla Hanson (Matty) Chris Zois Dennis Hopper IMAGE (Micky) Ken Kelsch Claudia Schiffer MUSIQUE (Susan) Joe Delia Béatrice Dalle MONTAGE (Annie 1) Anthony Redman Sarah Lassez DÉCORS (Annie 2) Richard Hoover Steven Bauer PRODUCTION (ami d’Annie 1) Les Films Number Laura Bailey One (amie d’Annie 2) Film Office Matty est une star rongée par la drogue et When his beloved wife, Annie, leaves him, Matty, l’alcool que le départ de celle qu’il aime, Annie, a star sapped by drugs and alcohol, plunges into plonge dans la déprime. Guéri et sobre, il a depression. Cured and sober, he begins a commence une nouvelle vie à New York en new life in New York in the company of the compagnie de la belle Susan. Mais les beautiful Susan. But the nightmares resume: cauchemars reprennent: a-t-il assassiné Annie? did he kill Annie? France Béatrice Dalle
24 CLUBBED TO DEATH (LOLA) Yolande Zauberman 1997 1h30 / couleur / 35mm Hommage
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Noémie Lvovsky Elodie Bouchez Yolande Zauberman (Lola) IMAGE Béatrice Dalle Denis Lenoir (Saïda) MUSIQUE Roschdy Zem Philippe Cohen Solal (Emir) MONTAGE Richard Courcet François Gédigier (Ismaël) DÉCORS Gérard Thomassin Olivier Radot (Paul) SON Luc Lavandier Jean-Pierre Duret (Pierre) PRODUCTION Alex Descas Madar productions (Mambo) La Sept cinéma Lola a vingt ans. Elle s’endort une nuit dans Twenty-year-old Lola falls asleep in a bus one Grupo de Estudos e un bus, se perd et se retrouve dans un monde night, loses her way and finds herself in a strange Realizacoes étranger, envahi par la musique. Boîte de nuit world, overrun by music. Chassé-croisé in a Meteor Film géante, chassés-croisés. Emir vit là, incapable giant nightclub. Emir, who is incapable of loving, Productions d’aimer, accroché à son frère Ismaël. Saïda est clutches onto his brother, Ismaël. Saida, a danseuse. Elle aime Emir et vit avec lui et son dancer, is in love with Emir, lives in the nightclub frère depuis le début. C’est l’histoire de ces with the two brothers. It’s the story of lonely solitudes qui se frottent les unes aux autres people, who rub shoulders together in pleasure, dans le plaisir, la danse, la saturation de la dance and the saturation of music. It could have musique. Cela aurait pu continuer comme ça. continued like this, but Lola loves Emir… Mais Lola aime Emir… TROUBLE EVERY DAY Claire Denis 2000 1h40 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Claire Denis Vincent Gallo Jean-Pol Fargeau (Shane) IMAGE Tricia Vessey Agnès Godard (June) MUSIQUE Béatrice Dalle Tindersticks (Coré) MONTAGE Alex Descas Nelly Quettier (Léo) DÉCORS Florence Loiret-Caille Arnaud de Moléron (Christelle) SON José Garcia Jean-Louis Ughetto (Choart) Christophe Winding Nicolas Duvauchelle PRODUCTION (Erwan) Coré et Shane sont des êtres à part. Leur vie est Coré and Shane are two special people, whose Rezo Productions régie par une soif inassouvie de chair et de lives are governed by an unquenched thirst for Messaoud/A Films sexe qui les pousse à se transformer en de flesh and sex, which drives them to transform véritables vampires modernes. Les corps des themselves into genuine modern vampires. The victimes s’entassent pour l’un, le manque se fait victims’ bodies pile up for one of them, while the plus cruellement sentir pour l’autre qui tente other is trying to reconcile himself to abstinence France de se résoudre à l’abstinence. Le salut des despite the painful withdrawal symptoms. In deux semble en tous cas de plus en plus any case, their salvation appears to be Béatrice Dalle incertain… increasingly uncertain…
25 H STORY
Nobuhiro Suwa – Japon Hommage 2000 1h50 / couleur / 35mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Nobuhiro Suwa Béatrice Dalle IMAGE (l’actrice) Caroline Champetier Kou Machida MUSIQUE (l’écrivain) Suzuki Haruyuki Hiroaki Umano MONTAGE (l’acteur) Yuji Oshige Nobuhiro Suwa Nobuhiro Suwa (lui-même) DÉCORS Caroline Champetier China Hayashi (elle-même) PRODUCTION Michiko Yoshitake Suncent Cinemaworks (Motoko Suhama) Takenori Sento
Le réalisateur Suwa Nobuhiro a réuni une The director Siwa Nobuhiro has reunited his équipe dans sa ville natale, Hiroshima, pour crew in his native city, Hiroshima for a risky une expérience risquée: tourner – ou échouer à experience: to shoot – or fail to shoot – a remake tourner – un remake du film d’Alain Resnais, of Alain Resnais’ film Hiroshima mon amour Hiroshima mon amour (1958), avec, dans le (1958), with an actress named Beatrice in the rôle autrefois tenu par Emmanuelle Riva, une role once played by Emmanuelle Riva… actrice prénommée Béatrice… 17 FOIS CÉCILE CASSARD Christophe Honoré 2001 1h45 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Christophe Honoré Béatrice Dalle IMAGE (Cécile Cassard) Rémy Chevrin Romain Duris MUSIQUE (Matthieu) Alex Beaupain Jeanne Balibar MONTAGE (Edith) Chantal Hymans Ange Ruzé DÉCORS (Erwan) Laurent Allaire Johan Oderio-Robles SON (Lucas) Michl Casang Tiago Manaïa Valérie de Loof (Tiago) Thierry Delor Jérôme Kircher PRODUCTION (Thierry) Sépia Production 17 portraits d’une jeune femme qui tente de 17 portraits of a young woman trying to rebuild ARP reconstruire sa vie après la perte irréparable her life after the irreplaceable loss of the man Arte France Cinéma de l’homme qu’elle aimait… she loved… France Béatrice Dalle
26 LE TEMPS DU LOUP Michael Haneke – France-Autriche 2002 1h53 / couleur / 35mm Hommage
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Michael Haneke Béatrice Dalle IMAGE (Lise Brandt) Jürgen Jürges Isabelle Huppert MONTAGE (Anne) Monika Willi Maurice Bénichou Nadine Muse (Monsieur Azoulay) DÉCORS Lucas Biscombe Christoph Kanter (Ben) SON Patrice Chéreau Guillaume Sciama +(Thomas Brandt) Jean-Pierre Laforce Anaïs Demoustier PRODUCTION (Eva) Les Films du Losange Daniel Duval Wega Films (Georges) Bavaria Film Quand Anne et sa famille arrivent dans leur When Anne and her family arrive at their holiday maison de campagne, ils s’aperçoivent qu’elle home, they find it occupied by strangers. This est occupée par des étrangers. Cette confron- confrontation is just the beginning of a painful tation n’est que le début d’un douloureux learning process. Nothing is as it was. What apprentissage : rien n’est plus comme avant. began as the story of one family quickly Ce qui commence comme une histoire de develops into a collective tragedy. But it is also famille devient vite un drame collectif. Mais a legend, and as such the story of a sacrifice c’est aussi une légende, donc l’histoire d’un and, perhaps, the story of a Saint. sacrifice, donc une histoire de Saint. CLEAN Olivier Assayas 2003 1h40 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Olivier Assayas Maggie Cheung IMAGE Béatrice Dalle Éric Gautier Laura Smet MONTAGE Jeanne Balibar Luc Barnier Ian Brown DÉCORS Tricky François-Renaud Nick Nolte Labarthe Don Mc Kellar SON Martha Henry Guillaume Sciama Rémi Martin Daniel Sobrino Laetitia Spigarelli PRODUCTION Élizabeth Films Arte France Cinéma Quand on n’a pas le choix, on change. Emily n’a When you don't have a choice, you change. Emily qu’une obsession : revoir son fils, que ses has one obsession: to get her son back from her beaux-parents élèvent loin d’elle. Pour y parents-in-law, who are bringing him up far away parvenir, il faudra qu’elle reconstruise sa vie... from where she lives. To achieve this, she will qu’elle devienne clean. have to rebuild her life... and become clean. France Béatrice Dalle
27 LA PORTE DU SOLEIL
BAB EL CHAMS Hommage Yousry Nasrallah 2004 4h30 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Yousry Nasrallah Rim Turki Mohamed Soueid (Nahila) Elias Khoury Hiam Abbas d’après La Porte (Om Younes) du soleil Orwa Nyrabia d’Elias Khoury (Younes) IMAGE Bassel Khayat Samir Bahsan (Khalil) MUSIQUE Hala Omran Tamer Karawan (Chams) MONTAGE Bassem Samra Luc Barnier (l'Interrogateur) Au commencement était la Palestine, et In the beginning was Palestine, and that’s where DÉCORS Béatrice Dalle commençait l'histoire de Younès, dit Abou the story of Younès begins, known as Abou Adel El Maghrabi (Catherine) Salem, dit l'Homme, dit le père d'Ibrahim, Salem, or the Man, said to be the father of SON combattant les Anglais à 16 ans, mais retranché Ibrahim, fighting the English from the age of 16, Luc Hennequin au Liban, et clandestin dans son propre pays. but retrenched illegally in Lebanon, his home PRODUCTION Commençait aussi l'histoire de Nahila, qui fut country. It is also the beginning of Nahila’s story, Ognon Films mariée à lui à 12 ans et allaitera leur premier-né who he married when she was twelve, breast- MISR Films lors des marches épuisantes des villageois en feeding their first child, born during the villagers' International route pour le Nord. Celle aussi du père de exhausting trek towards the North. It’s also the Younès, Cheik Ibrahim, le vieil aveugle. C'est story of Younès’ elderly blind father, Cheik Ibrahim. aussi l'histoire du docteur Khalil, abandonné It’s also the story of Dr Khalil, abandoned by his par sa mère, et celle de Chams qui fut exécutée mother, and that of Chams whom Khalil loved par ses compagnons d'armes… and was executed by his companions in arms. 28 Hommage Béatrice Dalle France Luis EnriquezBacalov Pathé Entertainment Cinématographique Jasmine Chasney Pier PaoloPasolini Michio Takahashi Marguerite Duras Georges Delerue Tonino DelliColli Giovanni Fusco Anne Sarraute Arco FilmS.r.L Daiei Studios Sacha Vierny Nino Baragli PRODUCTION PRODUCTION Argos Films Henri Colpi Compagnie SCÉNARIO SCÉNARIO de France MONTAGE MONTAGE MUSIQUE MUSIQUE IMAGE IMAGE qui luiavalud’êtretondueàlaLibération. pendant laguerreavecunsoldatallemandet bras d’unJaponais,l’amourqu’elleaconnu de laguerre,uneFrançaiseretrouvedansles A Hiroshima,danslavillehantéeparlesouvenir Christ, d’aprèsl’ Les principauxévénementsdelavie deJésus- L’ÉVANGILE SELON SAINTMATTHIEU Évangile CARTE BLANCHE CARTE IL VANGELO SECONDOMATTEO de SaintMatthieu. HIROSHIMA MONAMOUR Pier PaoloPasolini–Italie 2h17 /n&b35mmvostf 1h31 /n&b35mm Alain Resnais 1959 1964 À BÉATRICE DALLE according totheSaint-Matthew’stext. The principaleventsinthelifeofJesus Christ, she meritedhavingherheadshavedatLiberation. during thewarwithaGermansoldier,forwhich Japanese man,thelovethatshehadexperienced war, aFrenchwomanfindsinthearmsof In Hiroshima,acityhauntedbythememoryof (le père) Pierre Barbaud (la mère) Stella Dassas (l’amant allemand) Bernard Frisson (lui) Eiji Okada (Elle) Emmanuelle Riva INTERPRÉTATION (Matthieu) Ferruccio Nuzzo (Judas) Otello Sestili (Pierre) Settimio DiPorto (Jean-Baptiste) Mario Socrate (Joseph) Marcello Morante (Marie) Susana Pasolini (Jésus Christ) Enrique Irazoqui INTERPRÉTATION France Béatrice Dalle 29 Hommage 120 INTERPRÉTATION Paolo Bonacelli (le Duc Blangis) Giorgo Cataldi (l’évêque) Umberto P. Quintavalle (Curval) Aldo Valletti (Durcet) Hélène Surgère (Signora Vaccari) Caterina Boratto (Signora Castelli) Elsa de Giorgi (Signora Maggi) . During the Fascist Republic of Salo between 1943 and 1945, the power keepers (a banker, a judge, a Duke and and a Bishop) selected eight representatives from the two sexes who became the victims of their most degrading practises. They were all locked by in a Mussolini-style villa where they acted the Marquis de Sade’s Days of Sodom Les 1975 2h00 / couleur / 35mm / vostf 2h00 / couleur Pier Paolo Pasolini – Italie Pier Paolo , du Marquis de Sade. SALO LE 120 GIORNATE DI SODOMA 120 GIORNATE SALO LE SALO OU LES 120 JOURNÉES DE SODOME DE JOURNÉES 120 OU LES SALO 120 journées de Sodome Pendant la République fasciste de Salo entre 1943 et 1945, les détenteurs du pouvoir (un banquier, un magistrat, un Duc et un évêque) sélectionnent huit représentants des deux sexes qui deviendront les victimes de leurs pratiques les plus dégradantes. Tous s’enferment dans une villa de style mussolinien et mettent en scène PEA IMAGE Les 120 DÉCORS MUSIQUE MONTAGE SCÉNARIO Sergio Citti PRODUCTION Nino Baragli Dante Ferretti Tatiana Casini d’après Ennio Morricone Tonino Delli Colli Pier Paolo Pasolini Artistes Associés du Marquis de Sade journées de Sodome €) L’édition 2004 est en kiosque (6 Chine Tian Zhuang-zhuang31 Hommage Chine Tian Zhuang-zhuang Hommage Hommage Le Cerf-volant bleu 32 Hommage Tian Zhuang-zhuang Chine de 1948. remake d’unclassiqueducinémachinois il réalise métrages dejeunescinéastes.En2002, 1997,ilproduitquatrelongs 1994et Entre est interditdetournagependant7ans. peu partoutàl’étranger,maisleréalisateur jusqu’à aujourd’hui,lefilmtriompheun Le Cerf-volantbleu ».En1993,iltourne quième génération cin- des figurescinéastesditsdela« film sateur, ilsigneen1985unpremiergrand Après avoirobtenusondiplômederéali- il entreàl’InstitutduCinémadePékin. l’Armée PopulairedeLibération.En1978, Chine. Ilrejointplustardlesrangsde dans laprovincedeJilin,auNord envoyé àlacampagnepourêtrerééduqué relle éclate.Ilest Cultu- Révolution 14 ansquandla cinéma, iln’aque dans lemilieudu de parentscélèbres (1952, Pékin).Fils TIAN ZHUANG-ZHUANG Le Voleurdechevaux, Printemps dansunepetiteville premier film, »etpratiqueraleréalismedocumentaireinspiréd’AndréBazinainsiquelanotiond’auteurdansson cinématographique Lamodernisationdulangage Zhang Nuanxin,unedescinéastesdelaquatrièmegénération,écriraunarticlesur« et CuiXiaoqin, grande tristesse,maisconstituecependantunchocpourtoutel’Académie.Tournéen35mm,co-réaliséavecXieXiaojing 1981,cepremierouvragedeleurgroupeestrefusé parlatélévisionàcausedesatrop l’été 1980etterminéenjanvier nouvelle duromancierShiTiesheng.C’estlapremièrefoisqu’ildirigedesacteursnon-professionnels.Commencépendant d’abord envidéo A cetteépoque,ildevientlecentredesongroupeenréalisantdeuxmoyensmétrages.Avecplusieursamis,co-réalise de dirigerdesinterprètesnon-professionnels.Ilprogressealorsunpeuplusdanssonœuvre. il réalise L’Éléphant Rouge ».Ilco-réalise lesstudiosdePékinneveulentpasnouslaisserréaliser,bienqueleursoyonsattachés il, « Bien quesouscontrataveclesgrandsstudiosdePékin,ilréalise sesfilmssuivantsavecdepetitsstudioscar,dit- assez prochedel’idéallaprécédente,etsesituedoncencoreentre leNéo-RéalismeetlaNouvelleVague. documentaire etréalismeesthétiquesemêlent.Dufaitqu’ilmarquele débutdelacinquièmegénération,cefilmestencore combinaison descadres,mouvements,plansséquence etdel’effetlalumièrenaturelleoùréalisme épisodes. L’imageennoiretblancdeZhangYimou,HouYong,Huijunautresopérateurs,constitueunebonne quotidienne dumilieuartistique.Accompagnéparlavoix-offrôleprincipalféminin,lerécitestconstituédeplusieurs de sonimageactuelle.Adaptéd’uncontelaromancièreWangAnyi,lefilmprésenteaveccalmeetsensibilitévie le cinémachinoisauparavant,nidanssapropregénération. »(RégisBergeron) quin’estjamaisapparudans super-réalisme un« Son styledocumentaireestplusradical,c’est non-professionnels, ethnies minoritaireschinoisesfontlapreuvedesontalentaumonde entier.Tournéen1984etinterprétépardesacteurs Mongolie intérieureetréaliseensuite Zhuang-zhuang. C’estunedesraisonspourlesquellesiltourne Septembre . InterditenChine Sha Ou et devientl’une La cour avec ZhangJianyaetXieXiaojingpourleStudiodesEnfants.Asa sortie del’AcadémieduCinéma, Notre coin, La Loiduterraindechasse (1981). Admirantcefilm,TianZhuang-zhuangs’entretiendraavecellesurlamanièredefilmeret orL tdod umn.«L ovleVge(rnas)mamru »,commenteTian LaNouvelleVague(française)m’amarqué pour LestudiodeKunming.« est presquelemeilleurfilmdudébutdelacinquièmegénération,maiscomplètementdifférent camarades, ildévorelesfilmsétrangersets’intéresseàladiscussionthéorique.Sonprofesseur cinéma mondial,duNéo-RéalismeitalienàlaNouvelleVaguefrançaise,commetousses en seconsacrantàl’écrituredescénariosetlaréalisation.S’ouvrantsoudainementau Culturelle) enréalisation,iladéjàcinqansd’expériencetantquephotographe.Ilprogresse Quand ilentreàl’AcadémieduCinémadePékinen1978(deuxansaprèslafinRévolution immense sanspourtantfairedisparaîtresasensibilitéquideviendraplusprofondeencore. »,legrandNordluidonneuneforce monteràlamontagneetdescendrecampagne « de Jilin.Ensuite,ildevientunsoldatspécialisédanslaphotographie.Danscemouvement devenu unadolescentsanstoit.Troisansplustard,jeunelycéen,ilquittePékinpourlaprovince »,lespremiersàêtre lespères tombés pourlaRévolutionCulturelle…L’enfantquiaimaitrêversurletoitdesamaisonestalors »–et« ennemidupeuple d’âge mûr,suicidéentantqu’« témoignent sesparentshonnêtes,punisparlesGardesRouges,sonmeilleurami–unhomme un milieupérilleux.L’étédel’année1966marqualafinl’âged’orl’enfancecommeen cefabuleuxmilieuétaitsurtout Pourtant, sesmeilleuresannéesfurentaussidesfragiles; à atteindrel’instantlepluspoétiqueetprofondducinémachinoisdecettepériode. chinois leplusintellectueldelatroisièmegénération,quidirigeasouventsamère,etréussit restait inconsciemmentaufonddesonexpérience.IladmiretoujoursShuiHua,lecinéaste de cinéma,iln’avaitjamaiseuenviedevenircinéaste.Maislamagiecinématographique célèbres quiainterprétéleshéroïnesremarquablesdel’époque.Étanttropprochedumilieu , une histoireentrejeunefilleettroisjeuneshommeshandicapés,d’après Le Voleurdechevaux la ChinePopulaireetYuLan,samère,l’unedesactriceslesplus renommée. TianFang,sonpère,futl’undesfondateursducinémade Il estnéàPékinen1952dansunefamilledecinéastesgrande mais s’expliquentunpeugrâceauxfilmsquel’ondécouvriraici. reconnu descinéphilesfrançais.Lesraisonsensontcompliquées, cinéastes chinoisdelacinquièmegénération,estencorelemoins zhuang, comparativementàChenKaigeetZhangYimou,deuxautres Même sisestroisderniersfilmssontsortisenFrance,TianZhuang- TIAN ZHUANG-ZHUANG est unfilmsemi-ethnographiquesurlaviedeschasseursmongols. pour lestudiodeXi’an.Cesdeuxchef-d’œuvressurles La Loiduterraindechasse pour lestudiode •
Chine Tian Zhuang-zhuang33 Hommage Le 2004 2003 1983 2002 1991 • Septembre Lie chang zha 1987 Le Jeune • Fabrication Lan feng zhen Xiao chen zhi chun 1988 Dao ma zei Zhangda chengren • L’Éléphant rouge • L’Éléphant , une (1993) Taohua Mantianhong de XU Feng tient à remercier Anita Urquijo, Zhang Xianning et Liu Yan pour leur aide précieuse. Li Lianying Da tai jian Li Li Lianying Da tai jian (cm) Dong zhi de Xie Dong So Close to Paradise Wushan Yunyu de Zhang Te bie shou shu shi Women de jiao luo Women de jiao Xu Feng Grandi C’est une Xia tian de jing li Xia tian de jing Yun de nan fang de Zhu Wen Mo li hua kai de Hou Young 1998 Yao gun qing nian Xiao yuan Gu shu yi ren Le Cerf-volant bleu – autre titre Cha ma gu dao xi lie : Delamu Lu Cheng de Yang Chao 1992 • Notre coin • Notre coin de Wang Xiaoshuai, Le Voleur de chevaux Le Voleur de (doc) • La Loi du terrain de chasse • La Loi du terrain Gang tie shi zen yang lian cheng de de In Expectation La Vie illégale La Cour • Peach Blossom Sur la route ancienne du thé et du chevalSur la route ancienne du : The Coldest Day , mars 1994). Le tournage 1986 Le Adieu, ma concubine 1981 d’été L’Expérience jiu yue L’Eunuque impérial Lianying 1999 ville Printemps dans une petite 2004 1995 2002 South of Clouds Jasmine Women Passages Filmographie Réalisateur sa Delamu Wang Xinsheng Ming Producteur Positif de l’acier Lu Xuechang Biandan·Guniang de Wang Xiaoshuai Hong xiang La Loi du terrain concernent des concernent danseur de Rock Chanteur de ballade L’Eunuque impérial Li Lianying. So close the Paradise (1985) qui connaissent un grand un qui connaissent (1985) Situant cette histoire Tibétaine en 1923 Situant cette histoire Tibétaine Sur la route ancienne du thé et du cheval: Delamu Interprété par Tao Jin, le danseur Le Voleur de chevaux Le Voleur de et L’Eunuque impérial. , sa dernière production, réalisée par Yang Chao est sélectionnée de Fei Mu, l’un des plus beaux films de toute l’histoire du cinéma obtient un grand succès commercial, mais Terre Jaune Terre siècle de ceux » (Tian), de même que la plupart nous paraît être la rencontre entre son style personnel être la rencontre entre nous paraît à CCTV (Chinese Central Television) et n’a vendu e Passages Voleur de chevaux. XXI . En 1986, alors que Chen Kaige et Zhang Yimou . En 1986, alors que Chen Kaige et Zhang (1984) de (1984) de Zhu Wen. La Loi du terrain de chasse La Loi du terrain Un et Huit Un et Le Jeune danseur de Rock Le Voleur de chevaux Le Voleur de (1994) de Zhang Yimou, mais plus ancré dans le quotidien. Il est commenté par la voix-off d’un (1994) de Zhang Yimou, mais plus ancré dans Voleur de chevaux de Lu Xuechang dans lequel il joue également un rôle. Il joue aussi dans son avant-dernière film de Hongkong gagne le grand prix et celui de la meilleure actrice (Lu Liping). Après ce film de Hongkong gagne le grand prix et celui Le jeune danseur de Rock, La vie illégale. commence aussitôt après celui de raconte l’histoire de la Chine populaire à travers un mélodrame familial:raconte l’histoire de la Chine populaire à travers marie trois Une femme se , Le Printemps dans une petite ville (1995) de Zhang Ming, il produit huit films, dont La Loi du terrain de chasse Vivre , la scène de la chasse cruelle est la mémoire transformée de la Révolution cruelle est la mémoire transformée de , la scène de la chasse ud des nuages s Au Sous l’influence de l’influence Sous et le style du groupe Zhang Junzhao/Chen Kaige/Zhang Yimou. C’est donc une rencontre Yimou. C’est donc Kaige/Zhang groupe Zhang Junzhao/Chen et le style du Voilà un « et le style documentaire. plasticien et symbolique entre un style Film Pur dans » dans un Photogénie (Louis Deluc), représente la lequel l’image-mouvement-rythme-temps la cinquième tous les films de Symboliquement, comme richement fondé. langage poétique son absence. présente malgré Culturelle est toujours d’alors, la Révolution génération le ditComme Tian « : succès critique, succès critique, Culturelle ainsi que la métaphore du Culturelle ainsi que la métaphore ethnies minoritaires, mais ils parlent en fait du destin de toute la Chineethnies minoritaires, mais ». Dans de chasse pour déjouer la censure, il construit une fable sur «pour déjouer la censure, Religion et l’Humanité la »: « j’ai en fait un comprendre le sens de la Culturelle et beaucoup ont envie de complexe de la Révolution que la religionhommes sont-ils fascinés par la religion, qu’est-ce religion. Pourquoi les ? Pourquoi vivons-nous? Avant, on était fasciné par la politique; on est fasciné par maintenant, au moment du tournage.l’argent. Je l’ai compris » est déjà là, peut-être depuis toujours. La religion de l’argent Ces deux films « pour les spectateurs du In expectation Cerf-volant bleu de À la place, il commence à produire les films de cinéastes chinois plus jeunes, ceux de la « sixième génération ». À partir d’ennuis politiques et économiques. le ministère au début 1995, mais le cinéaste ne peut pour autant se remettre à tourner tout de suite, à cause le ministère au début 1995, mais le cinéaste interdit de tournage pour avoir présenté son film à Tokyo sans autorisation officielle. Cette interdiction est annulée par interdit de tournage pour avoir présenté son succès, la sanction du ministère de la radio, du cinéma et de la télévision tombe:succès, la sanction du ministère de la radio, est désormais Tian Zhuang-zhuang Le Cerf-volant bleu directement son traumatisme personnel à l’écran. En septembredirectement son traumatisme personnel à l’écran. du Film de Tokyo comme 1992, participant au Festival de Chen Kaige et petit garçon drame historique, Tian Zhuang-zhuang transpose enfin : Tie Tou. Inscrivant le drame individuel dans le 84 soient déjà en voie d’extinction. économique, il réalise trois films » Sous la pression : que quatre copies du déçu que «tournent à peu près ce qu’ils veulent, Tian est certaines aspirations des années 83- Chanteur de ballade ces allers-retours constants que se dessine le long chemin du cinéma chinois, centenaire et plein d’avenir. ces allers-retours constants que se dessine le long chemin du cinéma chinois, centenaire au Japon pour le tournage d’un nouveau film sur la vie de Wu Qinyan, un maître chinois du jeu de go… C’est à travers au Japon pour le tournage d’un nouveau film sur la vie de Wu Qinyan, un maître chinois du Ce nouveau documentaire est aussi un retour au thème de la minorité. Un peu plus tard, Tian Zhuang-zhuang partira Ce nouveau documentaire est aussi un retour au thème de la minorité. Un peu plus tard, Fabrication de l’acier production, Cette attente, est aussi celle du cinéaste qui rassemble pour Chine et l’Asie de l’ouest. équipe d’une vingtaine de personnes, lesquelles découvrent une route ancienne entre la précoce où l’on doit encore attendre le beau temps. propre. Il supprime le monologue du rôle principal féminin pour rester à distance et change la saison pour un printemps propre. Il supprime le monologue du rôle principal féminin pour rester à distance et change modifie en profondeur. Tian Zhuang-zhuang apprend la leçon de Fei Mu en même temps qu’il construit son œuvre modifie en profondeur. Tian Zhuang-zhuang apprend la leçon de Fei Mu en même temps modeste mais précieuse ; Écrit par Ah Cheng, l’un des plus grands écrivains chinois contemporains, le scénario se 9 ans de silence. Li Shaohong, la réalisatrice célèbre de leur génération, monte une production de 5009 ans de silence. Li Shaohong, la réalisatrice célèbre de leur génération, monte une production 000 euros, En 2000, regardant un nouveau film après le printemps arrive avec l’amour et la confusion… Réunissant ses amis, il parvient donc à tourner Tian joue le rôle du frère aîné dans le cinéma chinois d’aujourd’hui. Mul’ancien. Il a très envie d’en réaliser une nouvelle version, pour retoucher le monde de Fei : Dans une petite ville, au Festival de Cannes dans « Un certain regard cinéastes, » en 2004. Partageant beaucoup des difficultés des jeunes siècle se substitue à chinois, Tian Zhuang-zhuang est soudainement bouleversé en s’apercevant que le nouveau de la cinquième génération dans les festivals occidentaux, ce film est de la même lignée que de la cinquième génération dans les festivals occidentaux, lutte contre la « Droite », le « Grand Bond en avant » et « Culturelle la Révolution ». Dans le contexte du succès énorme Le Cerf-volant bleu à tour victimes des grands mouvements politiques de 1957 à 1976:fois, mais ses trois maris successifs sont tour la « des vérités quotidiennes… j’aime faire des films réalistes, que je considère proches » ( quotidienne de chaque personnage. Ce film marque donc le retour à sa première période. Comme le dit Tianquotidienne de chaque personnage. Ce film : impérial et de l’Impératrice douairière Cixi sont au premier plan. Pourtant la grande histoire est présente dans la vie impérial et de l’Impératrice douairière Cixi sont il réalise l’un des meilleurs films historiques chinois dans lequel la vie intime, complexe et émouvante, de l’eunuque il réalise l’un des meilleurs films historiques production importante (co-produite avec Hong Kong). Encouragé par ces deux acteurs qui l’interprètent magnifiquement, production importante (co-produite avec Hong du vendu directement Zhuang-zhuang de réaliser des années quatre-vingt proposent à Tian zhuang affronte une situation plus dure que ses collègues. Le studio de Mongolie intérieure a zhuang affronte une situation plus dure que ses Xiaoqing, deux acteurs chinois les plus connus sentiment de courir à sa perte. Jiang Wen et Liu de la cinquième génération, ne rencontrent pas la faveur du public. De plus, Tian Zhuang- ne rencontrent pas la faveur du public. de la cinquième génération, chinois le plus populaire, le réalisateur ne l’a jamais aimé.esthétiquement, le cinéaste a le En 1990, politiquement et 34 Hommage Tian Zhuang-zhuang Chine co-réal :XieXiaojingetCuiXiaoqin Tian Zhuang-zhuang Studio deMongolie d’après lecontede Zhang Xiaoan 1h25 /couleurvidéovostfsoftitler Xiang Xiaowen Zhan Haihong Feng Lingling Zhang Yimou Zhang Huijun Qu Xiaosong Mai Yanwen 43mn /n&b35mmvostfsoftitler PRODUCTION Hou Yong Liang Ming Jiang Hao Wang Zuo Zhai Ming Xie Xiaojing Zhang Yu Cui Xiaoqin Hou Yong SCÉNARIO SCÉNARIO Wang Anyi MONTAGE MUSIQUE Wu Ling Li Geng DÉCORS DÉCORS LA LOIDUTERRAIN intérieure Lü Yue Wu Yue IMAGE IMAGE Zhi Lei SON SON LIE CHANGZHASA Studio delajeunesse Ao tegenbayaer (l’Institut ducinéma Se wangdaoerji (Ji XiaoZizhong) (Wangsenzhabu) XIAO YUAN Wang Yongge INTERPRÉTATION INTERPRÉTATION LA COUR Zhang Jianya Ba yaerxiang DE CHASSE (Bayasiguleng) PRODUCTION (Sangsang) (Lian Zhu) (Taogetao) (Jirigelang) (Ah Ping) Zhu Lin de Pékin) 1985 Li Ling La xi 1981 compliquer leurrelation… Ping aimetropsonmétieretcelaatendanceà heureuse. Pourtant,Sangsangtrouvequ’Ah compositeur. Leurvieconjugaleestcalmeet Sangsang, vitlàavecsonmari,AhPing, dans lemilieuartistique.Unejeunedanseuse, dans unecouroùleslocatairestravaillenttous Au débutdesannéesquatre-vingtàPékin, désormais ouvert… décide devengercetaffront.Le conflitest Taogetao, lefrèreaînédeWangsenzhabu punit selonlaloianciennedeGengisKhan. Bayasiguleng, lechefdesacommunauté, transgresse donclerèglementdelachasse. vole legibierd’unautrechasseur,Jirigelang.Il la fêtedechasse,lejeuneWangsenzhabu Dans unevalléedeMongolieintérieure,pendant their relationship… much andthatithasatendencytocomplicate Sangsang findsthatAhPingenjoyshisworktoo Their marriedlifeiscalmandhappy.Andyet, here withherhusband,AhPing,acomposer. vironment. Ayoungdancer,Sangsanglives where thetenantsareworkinginanartisticen- In theearly1980sinPeking,acourtyard Henceforth theconflictisopen… Taogetao, decidestoavengethis affront. Gengis Khan.Wangsenzhabu’solderbrother, punishes himaccordingtotheancientlawof the rules.Thecommunityleader,Bayasiguleng, from anotherhunter,Jirigelang,thuscontravening party, theyoungWangsenzhabu,stealsgame In anInnerMongoliavalley,duringahunting LE VOLEUR DE CHEVAUX DAO MA ZEI 1986 1h40 / couleur / 35 mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Zhang Rui Tseshang Rigzin IMAGE (Norbu) Hou Yong Dan Jiji Zhao Fei (Dolma) MUSIQUE Qu Xiaosong MONTAGE Li Jingzhong PRODUCTION Xi’an Film Studio
Vivant dans le haut pays du Tibet, dans un Norbu fights to survive with his family and infant paysage où l’herbe et la neige se mélangent, et in the Tibetan high country, a treeless landscape où les arbres sont absents, Norbu lutte pour where the grass and snow blend together. His
survivre avec sa famille et son tout jeune fils. extreme poverty and the hostile climate push the Chine Son extrême pauvreté, et la dureté du climat shepherd to steal. Yet, despite his destitute life, poussent le berger au vol. Pourtant, malgré sa he follows the precepts of his religion, Tian Zhuang-zhuang vie misérable, il suit les préceptes de sa religion, participating in the ceremonies and offerings. participe aux cérémonies et aux remises Everything takes a sudden turn one day when d’offrandes. Mais un jour, tout bascule : au Norbu steals a sacred object, during one of his cours d’une de ses rapines, Norbu vole un objet plunders. And so he’s excluded from his sacré. Il est alors exclu de sa communauté. community.
35 L’EUNUQUE IMPÉRIAL
LI LIANYING Hommage DA TAI JIAN LI LIANYING 1991 1h59 / couleur / 35mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Jiang Wen Jian Wen Tian Zhuang-zhuang (Li Lianying) IMAGE Liu Xiaoqing Zhao Fei (l’impératrice MUSIQUE douairière) Mo Fan Zhu Yu MONTAGE (le prince Yihuan) Quian Lengleng Tian Xiaojun DÉCORS (l’empereur Guangxu) Yang Yuhe Hsu Fan Yao Quing (Pearl Consort) SON Lin Wei Li Lianying entra au Palais Impérial encore Li Lianying enters into the Imperial Palace whilst Wu Ning (la vieille femme) enfant, et servit pendant 52 ans l’impératrice still a child, and for 52 years he attended on the PRODUCTION douairière Cixi. Il joua, auprès d’elle, un rôle dé- Empress dowager Cixi. Close to her, he played Skai Films terminant à l’occasion de plusieurs événements a determining role on several important Beijing Film Studios importants. Les livres d’Histoire et la tradition occasions. History books and oral tradition China Film Corporation orale le décrivent comme un homme tyrannique describe a sly and tyrannical man. The film et sournois. Le film développe les relations develops the extremely private relationship that extrêmement privées qu’il entretenait avec he maintained with the Empress. Their lives l’impératrice. Leurs vies furent inséparables. were inseparable. LE CERF-VOLANT BLEU LAN FENG ZHENG 1992 2h18 / couleur / 35mm / vostf
film interdit en Chine INTERPRÉTATION SCÉNARIO Lu Liping Xiao Mao (Chen Shujuan, IMAGE la mère) Hou Yong Pu Quanxin MUSIQUE (Lin Shaolong, le père) Yoshihide Otomo Yi Tian MONTAGE (Tietou à 3 ans) Qian Lengleng Zhang Wenyao DÉCORS (Tietou à 6 ans) Yuan Chao Chen Xiaoman Xu Lianwei (Tietou à 12 ans) SON Li Xuejian Wu ling (l’oncle Li, PRODUCTION le second père) Le film raconte la vie de Tietou de 1949 à 1967. This film recounts the life of Tietou from 1949 to Longwick Production Guo Baochang Il est élevé par sa jeune mère qui se marie trois 1967. He is raised by his young mother who Ltd (Lao Wu, fois. Institutrice, elle épouse tout d’abord un marries three times. As a teacher, she first le troisième père) libraire qui est dénoncé comme réactionnaire et marries a bookseller who is denounced as a envoyé dans un camp de rééducation où il reactionary and sent to a re-education camp Chine meurt accidentellement. Son collègue Li, qui where he accidentally dies. Her colleague Li, l’a dénoncé, demande la main de Chen, mais il who had denounced him, asks for Chen in meurt de malnutrition suite à la terrible famine marriage, but he dies of malnutrition following des années cinquante. Chen se remarie à un the terrible famine in the 1950s. Chen remarries homme du gouvernement qui devra faire face à a government official who is forced to face up to la révolution culturelle de 1966… C’est dans the 1966 Cultural Revolution… It’s in this context
Tian Zhuang-zhuang ce contexte que Tietou grandit, passant de that Tietou grows up, passing from child to l’enfance à l’adolescence. teenager. 36 PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE XIAO CHEN ZHI CHUN
Hommage 2002 1h56 / couleur / 35 mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Ah Cheng Hu Jingfan d’après la nouvelle (Yuwen, la femme) de Li Tianji Wu Jun et son adaptation (Dai Liyan, le mari) cinématographique Xin Baiqing de 1948 par Fei Mu (Zhang Zhichen, IMAGE le visiteur) Mark Lee (Li Pingbin) Ye Xiaokeng MUSIQUE (Lao Huang, Zhao Li le domestique) DÉCORS Lu Sisi Li Qianhong (Dai Xiu, la sœur) Li Xingqi Dans une ville du Sud, une jeune femme, In a southern city, a young woman, Yuwen, has Li Shuwen Yuwen, est mariée depuis huit ans à Liyan, been married for eight years to Liyan, a bad- Chang Qing homme de caractère mélancolique et à la santé tempered man depressive with poor health. Sun Zuhua fragile. Elle ne l’aime pas vraiment, mais lui est She doesn’t really love him, yet she’s tied to him. SON néanmoins attachée. Le reste de la maisonnée The rest of the small household amounts to Lu Jiajin se réduit à la jeune sœur de Liyan, pétulante et Liyan’s young exuberant sister, bursting with PRODUCTION pleine de santé, et au vieux serviteur. Un jour, health and an elderly servant. One day, Zhishen, China Film Group arrive un jeune médecin, Zhishen, ancien a young doctor and Liyan’s former classmate Corporation camarade d’école de Liyan, qui fut autrefois passes by. In the past he had been madly in love Beijing Film Studio follement épris de Yuwen. L’amour a tôt fait with Yuwen. Love quickly rekindles between Beijing Rosat Film-TV de se rallumer entre Yuwen et Zhishen. Yuwen and Zhishen. Production SUR LA ROUTE ANCIENNE DU THÉ ET DU CHEVAL : DELAMU CHA MA GU DAO XI LIE 2004 - documentaire – inédit 1h50 / couleur / 35mm / vostf softitler
IMAGE Wang Yu Wu Jiang MONTAGE Tian Zhuang-zhuang SON Yang Jiang PRODUCTION NHK Japan; BDI Films Inc. Kunming Datongdao Film and TV Dans la province du Yunnan, un village isolé An isolated village situated at the foot of the Production Co., Ltd. situé au pied du plateau du Tibet. À partir de ce Tibetan plateau in the province of Yunnan. Using Beijing Time United village, le film nous fait découvrir une route this village as base, the film lets us discover the Culture Developing
ancienne entre la Chine et l’Asie de l’Ouest... ancient route between China and West Asia… Co., Ltd. Chine Tian Zhuang-zhuang
LE PRINTEMPS D’UNE PETITE VILLE XIAOCHENG ZHI CHUN 37 Fei Mu - 1948 1h25 / n&b / 35 mm / vostf Hommage
SCÉNARIO INTERPRÉTATION d’après l’œuvre Cui Chaoming de Li Tianji (Lao Huang) IMAGE Wie Wei Li Shengwei (Zhou Yumen) MUSIQUE Shi Yu Huang Yijun (Dai Liyan) MONTAGE Li Wie Xu Ming (Zhang Zhichen) Wei Shunbao Zhang Hongmei DÉCORS (Meimei) Chi Ning SON Miao Zhenyu PRODUCTION Compagnie de cinéma Wenhua
Dans une ville du Sud, une maison délabrée au In a southern city, a dilapidated house beside a bord de la grande muraille en ruine. Une jeune wall in ruins. A young woman, Yuwen, has been femme, Yuwen, est mariée depuis huit ans à married for eight years to Liyan, a bad-tempered Liyan, de caractère dépressif et de santé fragile. depressive man with poor health She doesn’t Elle ne l’aime pas vraiment, mais lui est really love him, yet she’s tied to him. The rest of néanmoins attachée. Le reste de la maisonnée the small household amounts to Liyan’s young se réduit à la jeune sœur de Liyan, pétulante et exuberant sister, bursting with health and an pleine de santé, et un vieux serviteur. Un jour elderly servant. One day, Zhishen, a young doc- arrive un jeune médecin, Zishen, ancien tor and Liyan’s former classmate passes by. In camarade d’école de Liyan, qui fut autrefois the past he had been madly in love with Yuwen. follement épris de Yuwen. L’amour a tôt fait de Love quickly rekindles between Yuwen and se rallumer entre Yuwen et Zishen. Zhishen. 38 Hommage Tian Zhuang-zhuang Chine TIAN ZHUANG-ZHUANGPRODUCTEUR Tian Zhuang-zhuang China FilmAssist Zuoxiao Zuzhou Zhu Hongmao Ru xueChang Qian Lingling PRODUCTION PRODUCTION Wang Xueyi Zhang Xigui Kong Jinlei Wang Min Zhu Xiajia SCÉNARIO SCÉNARIO Zhu Wen MONTAGE MONTAGE MUSIQUE MUSIQUE IMAGE IMAGE Beijing SON SON sorte detraquenardavecuneprostituée… dans leYunnan.Maisl’hommetombeune bas. Aprèsbiendesefforts,Xupartenfins’installer sa vieauraitpuêtredifférentes’ilavaitvéculà- le Nord.Detempsentemps,ils’imaginecombien jeune. Sonmariagel’avaitcontraintàresterdans eu lachancedetravaillerlà-basquandilétait rêve qu’ilcaressaitdepuislongtempscarilavait raconte leretourd’unhommedansYunnan,un Zhu Wen(l’auteurdumerveilleux années quatre-vingt. Révolution Culturelleàl’affairisme cynique des homme quipassedesannéestroubles dela Le filmévoquelesdésillusions d’un jeune LA FABRICATION DEL’ACIER /GRANDI GANG TIESHIZENYANG LIANCHENGDE 1h50 /couleur35mmvostfsoftitler 1h40 /couleur35mmvostfsoftitler AU SUDDESNUAGES Lu Xuechang-1998 YUN DENANFANG Zhu Wen-2003 Sea Food ), with aprostitute… in theYunnan.Buthefallsintoakindoftrap considerable efforts,Xufinallymanagestosettle life mighthavebeenifhadlivedthere.After From timetotime,heimagineshowdifferenthis marriage hadforcedhimtoliveintheNorth. was young,stilldreamsofreturningthere.His ough tohaveworkedintheYunnanwhenhe Xu, amaninhisforties,whowasonceluckyen- 1980s. Revolution tothecynicalracketeering ofthe through thetroubledyearsof Cultural The filmevokesayoungman’s disillusions (Enkeltochter) Yang Aixi (Enkel) Wang Tianyi (Xu QiangsFrau) Wu Yue (Xu Qiang) Zhao Huanyu Madchen) (Xu Hong/Mosuo- Jin Zi (Ruan Yuping) Liu Changsheng (Xu Daqin) Li Xuejian INTERPRÉTATION (Zhu heLai) Tian Zhuang-zhuang (Cai Huiying) Zhu Jie (Zhou Qingenfant) Yi Zongjie (Zhou Qing) Zhu Hongmao INTERPRÉTATION Chine Tian Zhuang-zhuang39 Hommage INTERPRÉTATION Geng Le (Cheng Sixu) Chang Jieping (Xiao Ping) tells the story of the Si Xu and his Passages girlfriend, provincial students who decide to escape their gloomy future by heading off to the city. Once there they invest the money for their studies into in an unlikely project, but the road towards fortune is full of obstacles. LU CHENG PASSAGES Yang Chao - 2004 Yang Chao 1h55 / couleur / 35mm / vostf 1h55 / couleur raconte l'histoire de Si Xu et de sa Passages petite amie, étudiants provinciaux qui décident d'échapper au morne avenir qui leur est promis. Ils prennent la route en direction de la grande ville où ils investissent l'argent de leurs études dans un projet improbable. Mais le chemin qui doit les mener à la fortune est semé d'embûches. SON IMAGE Li Zhe An Wei DÉCORS MUSIQUE MONTAGE SCÉNARIO Production Yang Chao Zhang Xigui PRODUCTION Xue Fangming Zhang Danqing Infinitely Pratical
Grande-Bretagne Peter Watkins41 Hommage Peter Watkins Peter Grande-Bretagne Hommage Hommage La Commune Tournage de 42 Hommage Peter Watkins Grande-Bretagne l’histoire ducinéma. 1871 Munch, LeVoyageetLaCommune(Paris Gladiateurs, PunishmentPark,Edvard courant detouslescanonsofficiels. œuvre originaleetengagée,àcontre- difficultés, ilréussiraàconstruireune 1968. Apartirdecettedate,etendépitdes de quitterdéfinitivementlesolanglaisen pression politiqueetmédiatique,ilchoisit pendant plusde20ansparlaBBC.Sous Grande-Bretagne, serainterditd’antenne dévastateurs d’uneattaquenucléairesurla en 1966).Lefilm,quidécritleseffets La Bombe on luidonnecarteblanchepourtourner comme unréalisateurplusqueprometteur, immédiat. Considéréparsesproducteurs laquelle ilréalise Faces Diary ofanUnknownSoldier obtenues poursesfilmsamateurs(dont documentaires. Grâceauxrécompenses réalisateur decourtsmétragesetfilms Londres, iltravaillecommeassistant de Arts Dramatic la RoyalAca étudié lethéâtreà terre. Aprèsavoir le suddel’Angle- biton, Surrey,dans né en1935àNor- PETER WATKINS ), autantdefilmsquifontdatedans ), ilestrecrutéparlaBBCpour (Oscar dumeilleurdocumentaire demy of en militanceaprèsavoirvisionné Kubrick, dansletriodesesinfluencesmajeures.Jusqu’àcebrave JoséBovéquireconnaîtêtreunbeaujourentré dessinateurs etdeplasticiens.EnkiBilal,parexemple,quilecompte définitivement,auxcotésdeTarkovskiet 1969, dutravailde nfl efcin!( un filmdefiction Peter Watkinsestunelégende.Leseulcinéaste,peut-être,às’êtrevuattribuerl’Oscardumeilleurdocumentairepour ?). soit àpeuprèslebudgetd’entretienannueld’unanimaldecompagniepourn’importequellestard’Hollywood cinéma enordredebataille,quiconfondentlaviolenceetl’action quand lanon-violence,précisément,c’estl’action encombrent deleurprésencemortifèrel’essentiellaproduction internationale.Touscespetitssoldatsdu Peter Watkinsestuncinéastevivant.Paroppositionauxcinéastes morts-vivants,ceszombiesinterchangeablesqui copié, indirects delaprofessionàl’unsesreprésentantslesplusinventifs. Iln’yapasplusdehonteàcopierqu’àêtre »desplusillustrescommeautantd’hommages emprunts cas, ausimplekaraokécinéphilique,considéronsles« s’il existedescopistes,facilementrepérablesàl’œilexercé,dans un métierquivireaujourd’hui,danslemeilleurdes moindres, quiontlargementempruntéàsonœuvre,styleet àsonefficacité,pournourrirleurpropretravail.Et aujourd’hui que artistes etquetoutlemondepeuts’ymettre,sansconsidérationdemoyenstechniquesoufinanciers(quipourraitcroire n’est écritdanslemarbre.Quelesfilmsnesontpaslachasse-gardéedesprofessionnelsoudomaineexclusif dogmes etdesidéesreçues,quiauraportélaséditionfilmiqueauxquatrecoinsdumondemontréquerien,jamais, est Culloden lnye uàêr éas a o mr » iln’yenaqu’àêtredépasséparsonombre « . Lesuccèsest Punishment Park et The WarGame song-writers Forgotten d’angoisse plaisir. Marcherjusqu’aubûcher,soit,maisprendrelatangenteavantles l’Inquisition espagnoleoulesréquisitoiresstaliniens.PeterWatkinsneleuraurapasfaitce ou d’unmoulinàvent,faisantfaceauxmauvaisprocèsetpersécutions,défiant oripeaux deDonQuichotteoudanslecostumeétriquéJosephK,àl’ombred’unchâteau Il estcertainquesesdétracteurslesmoinshostilesl’auraientvolontiersimaginérevêtudes travail, c’estpeut-êtrelemomentdevousposerdesquestions… EdgarHooverouMauricePaponsemettentàappréciervotre Joseph Goebbels,Beria,J. ?Aprèstout,si l’acharnement dusystèmeetdesesséides.Etc’estplutôtbonsigne,non occident, dûfairefaceautantqueluiàlamalveillance,l’obstructionsystématique, règle quidétientunesortederecordolympiqueenlamatière.Peuréalisateursont, en ontlargementfaitlesfraissoustouteslatitudesetPeterWatkinsn’échappepasàla œuvres quidérangent,lediscrédit,l’insulte,sontplutôtdeleurfait.Lesplusgrandscinéastes hélas, qu’ileûtfalluleurinterdireaussilecinéma…Maislacensure,marginalisationdes », Ilfaudraitinterdirelapsychanalyseauxcanailles « films cultes. leur hégémonieparquaranteannéesd’unecarrièreinsolemmentlibreetunepoignéede et empocherlesdividendes.Tousunpeuébranlés,pourtant,danslacertitudesatisfaitede h le » the blues Louise Michelendéportation…Chanter,uneorchidéedanslescheveux, village audouxnomde irréductible. S’appelerSpartacusetêtrenéenThrace,plutôtqu’àNorbiton(Surrey),cepetit entier, n’importe oùsurlaplanète,àquelleépoque,etresterlemêmepersonnage Peter Watkinsestunrebelle.Legenredetypequidonnel’impressionqu’ilauraitpuapparaître présent danslavieetledébatd’idéescommeun Peter Watkinsestunhérétique.Ausenspasolinienduterme,c’estàdireavanttoutindividu Les , cefilmquiselonJeanRouch conséquents (DavidBowie,lesRollingStones…),del’univers de peintres, , la – devant leparterreblancfromagedeshabituésduCarnegieHall… La Bombe La Bombe question ordinaire .Lisiaeraoyed e-nfrPae»deJohnLennonen bed-inforPeace ). L’inspirateuranonymedu« … Sansparlerdunombreincalculabledecinéastes,etnondes en leurfaibleintérieur,qu’ilsn’auraientqu’àsebaisserpourramasser l’œil goguenarddesmarchandsdutemple.Ceuxquisavaientbien, conjugués delabêtise,duconformismeetcensure,sous artistiquement. DesbombardementsdelaLuftwaffeauxassauts d’avoir survécuàpresquetout.Physiquement,intellectuellementet honnête homme…Etc’estlegrandméritedecethomme-làque ciel pâleducinémacontemporain.Unchampignontroprare. Peter Watkinsestunphénomène.Unecomèterécurrentedansle LE KWATKINS hobbit (Baudrillard). du suddel’Angleterre…Écrirepourleskanakscomme ou extraordinaire… otetl od nir», contientlemondeentier « acteur disait Lacan.L’histoirerécenteprouve, attentif etutile.Unpourfendeurdes ’ ot u 000$, 000 n’a coûtéque50 Igottarighttosing « brodequins, la poire Grande-Bretagne Peter Watkins43 Hommage • Le Culloden 1962 1970 1959 Privilège The Media Evening Land Gladiators 1966 r The Freethinker 1991 The Diary of an et dont on ne The Seventies People The Forgotten Faces The Field of Red The Journey Edvard Munch, la danse de 1975 The War Game 1960 La Bataille de Culloden Force de frappe 1971 1958 Les Gladiateurs Le Libre penseu 1964 1976 Le Voyage 1969 1994 que sous son aspect le plus que sous son aspect La Bombe The Web La Commune (Paris1871) à l’initiative du BFI (British Film Filmographie 1954 Dust Fever 1965 Punisment Park 1983-86 2000 vie Edvard Munch la The Trap Project Privileg Journal d’un soldat inconnu Unknown Soldier « marché où l’on vend des mensonges » Culloden Proper in the Circumstances, lanterne magique et de « grande place trouble, pour les pauvres, pour les au grand Jean-Pierre Le Nestour The War Game « du coté des vendeurs » ; les moyens d’expression mis en œuvre et les manipulations ; les moyens d’expression mis en œuvre et « du réel » « Ils ne se satisfont pas du monde tel qu’il nous apparaît et ils osent, à leurs dans un supplément télévision de février 2000) avec, toujours, un Eurostar d’avance sur la plupart de et encore moins se ranger Un temps où le cinéma américain lui-même, par le dynamisme de sa production indépendante, allait donner Un temps où le cinéma américain lui-même, . véritable, comme le rappelait opportunément Jean-Claude Carrière dans une chronique radiophonique. Convoquez opportunément Jean-Claude Carrière véritable, comme le rappelait les mânes du Mahatma Ghandi et demandez- d’une prochaine séance de spiritisme, si ça vous chante, à l’occasion lui ce qu’il en pense… tant il respire. Au risque de suffoquer, parfois, de tourner en rond, qui filme comme Peter Watkins est un empêcheur qui à une espèce en voie d’extinction accélérée dans le monde des images. Il appartient l’atmosphère est délétère des aimions. Une disparition qui fait la joie longtemps, tout l’intérêt du cinéma que nous faisait, il n’y a pas si son marchandise, qui n’ont de cesse, depuis de tous les pouvoirs ou idéologues de la fossoyeurs, caniches arts les potentialités illimitées du premier des Lumière, de détourner à leur seul profit invention par les frères Ceux qui persistent à n’envisager la authentiquement populaire. qu’ils supposent… Autant de problématiques interdites de débat public et dont la seule qu’ils supposent… Autant de problématiques nombre de ses confrères. évocation suffit à lui aliéner la sympathie de maudit. Plutôt un cinéaste «Pour autant, Peter Watkins n’est pas un artiste hanté ». Comme des peintres «il y a eu, pour reprendre les mots de Simenon, hantés »Van Bosch, Goya, : Gogh, Munch. en rapporter des images qui nous troublent, risques et périls, s’aventurer au-delà pour nous des sacrifiéset souvent nous terrifient… Ne sont-ils pas ? Ils paient. Pour nous, pour notre enrichissement en fin de compte. » Il n’est pas interdit de lui dire merci. Institute) pour que Peter Watkins connaisse enfin, au Royaume-Uni, un début de reconnaissance officielle. Nul n’est Institute) pour que Peter Watkins connaisse prophète en son pays… Et continue de questionner inlassablement dans son champ Peter Watkins a un secret. Il travaille. Avec acharnement. d’activité les évidences trop vite admises : le rapport hiérarchique des réalisateurs avec le public et de participation dans la fiction comme ; les notions d’objectivité, d’indépendance dans le cinéma dit ses collègues. Le genre de leadership involontaire que l’on ne vous pardonne pas facilement. Il aura fallu attendre ses collègues. Le genre de leadership involontaire de le troisième millénaire, et la sortie en DVD misérable: poule aux œufs d’or comprendre qu’ils sont en train de tuer la un formidable instrument de pouvoir. Sans à jamais lettre morte. d’un nouveau langage universel qui restera et, avec elle, la promesse bienveillants du néoréalisme et de l’école électron libre. Tombé du ciel, sous les auspices Peter Watkins est un du même monde?) à l’époque bénie (mais s’agissait-il vraiment documentariste anglaise, deuxième naissance d’une tourner encore une fois, où les mots avaient un goût de liberté inespéré du cinéma, au moment précis où la roue allait Cinema Novo…). Un temps où l’on ne voulait plus se contenter de (Free Cinema, Angry young men, Nouvelle Vague, art que cette la définition d’un Céline et ne voir dans le septième rêves… », (Brecht) au monde, un lot de films majeurs sans précédent. Peter Watkins est aux États-Unis et travaille avec Marlon Brando Est-ce un hasard si, à la fin des années soixante, qui devait s’intituler à l’écriture d’un projet sur le massacre des indiens, se consolera jamais qu’il n’ait pu voir le jour ? monde avant que d’être cinéaste anglais, il aura pourtant sauvé par Peter Watkins est un visionnaire. Citoyen du britanniques («anticipation l’honneur du cinéma et de la télévision The lost hero of british TV », titrait à son propos The Guardian LE JOURNAL D’UN SOLDAT INCONNU THE FORGOTTEN FACES THE DIARY OF AN UNKNOWN SOLDIER 1959 1960 16 mn / couleur / vidéo / vostf 17mn / n&b / vidéo / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Une journée de la vie d’un jeune IMAGE INTERPRÉTATION Une évocation du soulèvement Peter Watkins Brian Robertson soldat britannique dans les Michael Hall Frank Hickey de 1956 à Budapest. Vie et mort IMAGES Peter Watkins tranchées françaises de la MONTAGE (Narrateur) de quelques citoyens ordinaires Peter Watkins (voix off) Première Guerre mondiale. La Peter Watkins Michael Roy oubliés par l’Histoire. MONTAGE peur et les interrogations d’un DÉCORS John Newing Peter Watkins homme seul dans la tourmente. Johnny Horne Stan Mercer An evocation of the 1956 uprising Grande-Bretagne PRODUCTION PRODUCTION Irene Mallaid in Budapest. Life and death of (Grande-Bretagne) A day in the life of a young British (Grande-Bretagne) several ordinary citizens overlooked Playcraft Film unit soldier in the French trenches Playcraft Film unit by history. Roger Higham during the First World War. The Stan Mercer
Peter Watkins Peter Watkins fear and the questions of a man John Newing alone in the turmoil. 44 LA BATAILLE DE CULLODEN CULLODEN 1964 Hommage 1h12 / n&b / 16mm / vostf (commentaire en français)
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins Habitants de la région IMAGE d’Inverness, Dirk Bush des Lowlands MONTAGE et de Londres. Michael Bradsell SON John Gatland Lou Hanks PRODUCTION (Grande-Bretagne) BBC
16 avril 1746. La bataille de Culloden, dans les April 16th 1746. The Battle of Culloden in the landes marécageuses de l’Écosse. Sous les boggy moors of Scotland. Under the Duke of ordres du Duc de Cumberland, les régiments Cumberland’s orders, the English elite regiments d’élite anglais écrasent les partisans de Charles- overwhelm Charles-Edward Stuart’s partisans, Édouard Stuart, scellant le sort définitif de sealing definitely Scotland’s fate. The final battle l’Écosse. L’ultime bataille à s’être déroulée sur to take place on British soil turns into a le sol britannique tourne au massacre. Plus massacre. More than 2000 Scots fall, victims of de 2000 Écossais tomberont, victimes des the combats and the furious repression that combats et de la féroce répression qui s’abattit swooped down on an entire nation and its sur tout un peuple et sa culture. culture. LA BOMBE THE WAR GAME 1965 50mn / n&b / 35mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins Michael Aspel, IMAGE Peter Graham Peter Bartlett (narrateurs) Peter Suschitzky SON Stanley Morcom Lou Hanks Derek Williams MONTAGE Michael Bradsell PRODUCTION (Grande-Bretagne) BBC En pleine guerre froide, une escalade d’incidents During the Cold War, an escalation of serious graves à Berlin déclenche une attaque nucléaire events in Berlin triggers a Soviet nuclear attack soviétique sur la Grande-Bretagne. Les autori- on Great Britain. The authorities prove incapable Grande-Bretagne tés se révèlent incapables de faire face à l’ampleur of facing up to the scale of the disaster and the du désastre et du chaos généralisé. Un réquisi- generalised chaos. An implacable indictment toire implacable, basé sur une recherche appro- based on a thorough research of the conse- fondie des conséquences des bombardements quences of the bombardments of Dresden, de Dresde, Hambourg, Hiroshima et Nagasaki. Hamburg, Hiroshima and Nagasaki. The outcome Peter Watkins L’aboutissement de l’expérimentation initiée par of the experience initiated since Forgotten Faces Peter Watkins depuis Forgotten Faces. La censure made by Peter Watkins. Under pressure from the du film par la BBC, sous la pression du gouver- government, the BBC censured the film, and nement, provoquera la démission de son auteur et provoked the author’s resignation and marked marquera le début de sa marginalisation. the beginning of his marginalisation. 45 PRIVILÈGE
PRIVILEGE Hommage 1966 1h43 / couleur / 16mm / vo
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Norman Bogner Paul Jones d’après une nouvelle Jean Shrimpton de John Speight Mark London IMAGE Jeremy Childs Peter Suschitzky MUSIQUE Mike Leander Mark London SON Iain Bruce MONTAGE John Trumper DÉCORS Steve Shorter est la nouvelle idole des jeunes. The new youth idol is called Steve Shorter, a Bill Brodie Une marionnette instrumentalisée par les lobbies puppet exploited by financial lobbies and a PRODUCTION financiers et l’Église en perte de vitesse. Le moyen church fast losing momentum. He’s a means (Grande-Bretagne) de détourner toute une génération des problèmes to turn a generation’s attention away from the John Heyman politiques et sociaux. Shorter réalise trop tard political and social problems. Shorter realises too Peter Adings qu’il a été utilisé à des fins d’hystérisation et de late that he has been utilised to hysterise and canalisation de la violence. Sa rébellion finale funnel the violence. His final rebellion results in aura pour conséquence de retourner ses fans his fans turning away from him and transforms contre lui et de le transformer en ennemi public him into public enemy n°1. Peter Watkins' only N° 1. Le seul film de Peter Watkins produit par film produced by a major studio has several une major avec quelques figures du swinging figures from swinging London: the lead singer of London de l’époque : le chanteur vedette des Manfred Mann (Paul Jones) and top model Jean Manfred Mann (Paul Jones) et le top model Jean “Shrimp” Shrimpton. « Shrimp » Shrimpton. LES GLADIATEURS THE GLADIATORS 1969 1h32 / couleur / vidéo / vosta
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins Pik-Sen Lim Nicholas Gosling Arthur Pentalow IMAGE Frederick Danner Peter Suschitzky Jean-Pierre Delamour MONTAGE Jeremy Childs Lars Hagström DÉCORS Bill Brodie SON Tage Sjöberg MUSIQUE Claes af Geijerstam Gustav Mahler 3e Symphonie Dans un avenir proche, les gouvernements col- In the near future, governments will collaborate PRODUCTION laborent à la gestion des conflits et assurent la on the management of conflicts and maintain (Suède) pérennité des nationalismes en organisant de the continuity of nationalisms by organising Sandrew Film cyniques « jeux de guerre » télévisés. Des gla- cynical televised “war games”. Under the diateurs des temps modernes s’affrontent sous la supervision of military attachés from both sides, supervision d’attachés militaires des deux camps. present day gladiators confront each other. L’épisode du jour, qui oppose des commandos Today’s episode which opposes Chinese and Grande-Bretagne chinois et occidentaux, sera momentanément Western commandos will be momentarily perturbé par la « trahison » amoureuse d’une disrupted by a “betrayal” between two lovers, a Chinoise et d’un Français… La « société du Chinese woman and a Frenchman… Will the spectacle » aura-t-elle le dernier mot? “society of the spectacle” have the last word? Peter Watkins
46 PUNISHMENT PARK
1970 1h28 / couleur / 35mm / vostf Hommage
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins Acteurs en collaboration non-professionnels avec les acteurs jouant leurs propres IMAGE rôles : activistes, Joan Churchill militants pacifistes, MUSIQUE Blacks Panthers, Paul Motian policiers, MONTAGE représentants de la Peter Watkins « Moral Majority »… Terry Hodel DÉCORS David Hancock PRODUCTION (États-Unis) Françoise Films 1970. Le conflit au Vietnam s’aggrave. Face à la 1970. The conflict in Vietnam is worsening. Faced vague de protestation d’une partie de la jeunesse with the wave of protest from a section of the américaine, le Président décrète l’état d’urgence American youth, the president declares a state et met en application « le McCarran Act ». Une loi of emergency and puts the McCarran Act into de 1950 qui autorise le gouvernement fédéral à application. This law dating from 1950 authorises placer en détention toute personne « susceptible the federal government to detain any person “liable de mettre en péril la sécurité intérieure ». Dans le to endanger interior security”. In a arid zone of désert califormien, près des tentes où siège le Southern California, not far from the tents where a tribunal civil chargé d’instruire le procès du civil court is responsible for judging group 638, the groupe 638, le groupe 637 découvre sur le terrain members of group 637 discover on the spot the les règles du « jeu ». Contre la promesse de leur rules of the “game”. In exchange for a promise of libération, ils auront 3 jours, sans vivres et sans freedom, they have three days, without food or eau, pour atteindre un drapeau américain planté water in order to reach an American flag planted in dans les montagnes à 80 km de là. the mountains some 80 kilometres away. EDVARD MUNCH, LA DANSE DE LA VIE EDVARD MUNCH 1973 - 1976 2h45 / couleur / 35mm / vostf
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins Geir Westby IMAGE Gro Fraas Odd Geir Saether Kjersti Allum MONTAGE Peter Watkins DÉCORS Grethe Hejer SON Bjorn Hansen Kenneth Storm- Hansen PRODUCTION Une biographie très subjective des jeunes A very subjective biography of the Norwegian (Norvège) années du peintre norvégien Edvard Munch, painter Edvard Munch in his early years, battling Norvegian aux prises avec les conventions de la société with the conventions of the puritan society of his Broadcasting Grande-Bretagne puritaine de son temps. Un film considéré par time. Considered by many as the best ever film Sveridges Radio beaucoup comme la meilleure œuvre jamais devoted to the creative act and painting (“a Service consacrée à l’acte créatif et à la peinture (« un work of genius”, according to Ingmar Bergman). travail de génie » selon Ingmar Bergman). Bold editing which re-examines documentary Montage audacieux qui revisite les techniques and narrative techniques, Edvard Munch is as Peter Watkins documentaires et narratives, Edvard Munch est much a personal “Cry” as a portrait of the artist un « Cri » personnel autant qu’un portrait de and his environment. l’artiste et de son milieu.
47 THE SEVENTIES PEOPLE Hommage 1975 2h07 / couleur / 16mm / vostf softitler
IMAGE INTERPRÉTATION Henrik Herbert Jette Jørgensen MONTAGE Inge Lundgren Peter Watkins Erik L. Christensen Jeff McBride Anne Kathrine Holm DÉCORS Elisabeth Hastrup Leif Hedager F. Rils-Petersen SON C. Rosenstand-Koux Andres Møller Susanne Andreassen PRODUCTION (Danemark) Denmarks Radio
La question du suicide des adolescents dans le The question of teenage suicide in Denmark in Danemark des années soixante-dix. Le film the 1970’s. The film recounts the parallel stories raconte l’histoire parallèle de deux familles de of two families in Copenhagen, one of which is Copenhague, l’une plutôt aisée, l’autre well-to-do, and the other much less-so, and beaucoup moins, et enregistre les réactions records the reactions of protagonists like a des protagonistes comme d’un certain nombre certain number of concerned specialists and de spécialistes et de professionnels concernés. professionals. A film that questions the flaws Pour questionner les failles de l’État providence of the welfare state in a social democratic dans un « modèle » de social-démocratie “model” which is reputed exemplary… Another pourtant réputé exemplaire… Un film, là encore, of Watkins’ films, which disappeared from porté disparu. circulation. FORCE DE FRAPPE EVENING LAND 1976 1h50 / couleur / vidéo / vostf
IMAGES INTERPRÉTATION Joan Churchill Jon Bang Carlsen Fritz Schroder Claus Bolling MUSIQUE Jorgen Esping Anders Koppel Carl Orff MONTAGE Peter Watkins Jeff McBride DÉCORS Poul Christiansen SON Svend Norgaard Soren Tom-Petersen PRODUCTION La construction de quatre sous-marins The construction of four nuclear submarines for (Danemark) nucléaires destinés à la marine française the French navy triggered off a strike in the Danish 1980 Film ApS déclenche une grève dans un chantier naval navy shipyards. At the same time, a Common danois. Au même moment, une réunion des Market minister’s meeting in Copenhagen was ministres du Marché Commun à Copenhague disrupted by a demonstration supporting the est perturbée par une manifestation de soutien strikers. Some uncontrollable elements kidnapped aux grévistes. Des éléments incontrôlés vont the Danish minister before they were neutralised Grande-Bretagne kidnapper le Ministre danois avant d’être or shot down by the police intervention. “One of neutralisés ou abattus par les forces de police. the rare political films worthy of this name on « L’un des rares films politiques dignes de ce Western society in the 1970’s.” nom sur la société occidentale des années
Peter Watkins soixante-dix » (Joseph Gomez).
48 LE VOYAGE THE JOURNEY 1983 -1986 Hommage 14h30 / couleur et n&b / 16mm / vostf (commentaire en français)
IMAGES 18 cameramen MONTAGE Peter Watkins Manfred Becker Petra Valier Peter Wintonick PRODUCTION (Co-production internationale -14 pays) Swedish Peace and Arbitration Society Lena Ag Avec Le Voyage, une odyssée de plus de With The Journey, an odyssey lasting more than 14 heures à travers 13 pays du monde, Peter 14 hours crossing 13 countries around the world, Watkins revient à la source de son inspiration : Peter Watkins returns to the source of his la terreur nucléaire et la militarisation de la inspiration: nuclear terror and global militarisation. planète. Contre la globalisation néo-libérale qui Against the neoconservative globalisation that menace déjà, des « voix anonymes » s’élèvent was already a menace, ‘anonymous voices’ rise pour dénoncer l’hypocrisie des dirigeants et le to denounce the leader’s hypocrisy and the silence complice des médias. Pour Peter media’s silent complicity. For Peter Watkins, the Watkins, la Troisième Guerre mondiale a Third World War has begun. commencé. LE LIBRE PENSEUR THE FREETHINKER 1994 4h30 / couleur / vidéo / vostf softitler
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins Yasmine Garbi MONTAGE Anders Mattsson Peter Watkins Lena Settervall (avec les lycéens) PRODUCTION (Suède) Nordens Folk High School
La vie et l’œuvre d’August Strindberg, artiste The life and work of August Strinberg, an iconoclaste en proie aux conventions bour- iconoclast artist beset by the bourgeois geoises de son temps. L’occasion rêvée pour conventions of his time. An ideal occasion for Grande-Bretagne Watkins de faire un pas de plus dans le sens de Watkins to make one more step in the sense of la déconstruction du rapport hiérarchique entre deconstructing the hierarchic relationship between un cinéaste et ses collaborateurs. Ce film est a filmmaker and his collaborators, this film is the l’aboutissement d’une expérience collective de outcome of a two year long collective experience deux ans avec les élèves d’un lycée suédois, et with the students of a Swedish high school. It is Peter Watkins par sa structure originale, une façon de lier les also, by its original and complex structure, a way réflexions sur la forme et sur le fond engagées of linking thoughts about the form and the content précédemment, d’ouvrir de nouvelles voies aux previously undertaken, and to open new directions productions audiovisuelles à venir. Le film fut for audio-visual productions in the future. The boycotté par la télévision suédoise. film was boycotted by Swedish television. 49 LA COMMUNE (PARIS 1871) Hommage 2000 3h30 et 5h45 / n&b / vidéo
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Peter Watkins 212 habitants IMAGE de la région Odd Geir Saether parisienne, de Picardie MONTAGE et du Limousin, Peter Watkins des « sans-papiers » Agathe Bluysen d’Algérie, du Maroc Patrick Watkins et de Tunisie DÉCORS Patrice Le Turcq SON Jean-François Priestler PRODUCTION (France) 13 Production Nous sommes en mars 1871, dans Paris We’re in March 1871, in rebel Paris. While a insurgé. Tandis qu’un journaliste de la Télévision journalist from Télévision versaillaise is spreading versaillaise diffuse une information lénifiante et mollifying and partisan information, the Télévision partisane, une Télévision communale qui se communale which claims to be issued from the veut, elle, une émanation du peuple, couvre les people covers the events live on the streets of événements en direct des rues de Paris… Dans Paris… In a dramatised space, more than 200 un espace théâtralisé, plus de 200 acteurs non- non-professional actors play the forgotten people professionnels interprètent des oubliés de « La of “The Commune”, interpreting for us their Commune » et nous font part de leurs désirs, de desires, fears and their questions concerning leurs craintes et de leurs interrogations quant aux the past, present and future social and political réformes sociales et politiques passées, reforms. Will the revolution be televised or not…? présentes et à venir. La révolution sera-t-elle ou non télévisée… ? 50 Hommage Peter Watkins Grande-Bretagne Sciences duprogramme AUTOUR DEPETERWATKINS Le StudioSociétéet français del’Office Philippe Lapointe Georges Dufaux national dufilm Louis Durocher André Boisvert La Commune Diane Carrière Rebond pour Gilles Papajak Geoff Bowie PRODUCTION PRODUCTION du Canada Petra Valier SCÉNARIO (Canada) MONTAGE MUSIQUE (France) IMAGE SON Juillet 1999.PeterWatkinstourneà Montreuil médias audiovisuels aujourd’hui… scène et,pluslargement, delacrisedesmass- genèse dufilm,de sapositiondemetteuren expérience unique,parledesontravail, dela Vilnius (Lituanie),leréalisateurrevient surcette soviétique, àquelquesdizainesdekilomètres de le décorsurréalisted’unparcà thème pro- Georges Méliès.Deuxansplustard, filmédans Commune radicale àlalogiquetélévisuelledominante. »,PeterWatkinsproposeunealternative forme mono- presque àprêcherdansledésertdela« médias audiovisuelsdumondeentier.Seulou imposent standardisationetformatageaux MIP-TV deCannes,lesstratègesl’industrie ».Au L’Horlogeuniverselle désastre culturelde« Du désastreécologiquedelamerd’Aralau Patrick Watkins-Jean-PierreLeNestourCarolineLensing-Hebben , danslesanciensstudiosde 2001 (documentaire)- LA RÉSISTANCE DEPETERWATKINS PETER WATKINS LITUANIE2001 L’HORLOGE UNIVERSELLE 30 mn/couleurvidéovostf 2002 –documentaire Geoff Bowie 1h10 /couleurvidéovostf La audio-visual media today… director, andmore generally,thecrisisofmass his work,theoriginsoffilm, position asa returns tothisuniqueexperienceand talksabout outside ofVilniusinLithuania,the director surrealist locationofapro-Soviet theme park in Montreuil.Twoyearslater,whilst filming inthe Commune In July1999,PeterWatkinsisshooting the logicofall-conqueringtelevision. Peter Watkinsproposesaradicalalternativeto Preaching virtuallyaloneina“monoform”desert, on thewholeworld’saudio-visualmedia. gies toimposeastandardisationandformatting the MIP-TVinCannesandindustrialstrate- the culturaldisasterof“universalclock”.To From theecologicaldisasterofAralSeato in GeorgesMéliès’formerstudios Renaud Bazin Kamel Ikachamene Marie-Josèphe Barrère Anna Pano Sara Louis Peter Watkins AVEC LAPARTICIPATIONDE Hubert Fielden VOIX HORS-CHAMP Luc Picard LUS PAR Geoff Bowie Gérard Grugeau TEXTES DELANARRATION La Découvertes Ali-Reza Amini Iran Ali-Reza Amini
51 Découvertes
Lettres dans le vent Iran Ali-Reza Amini
ALI-REZA AMINI est Ali-Reza Amini appartient à la plus jeune génération des cinéastes né en 1970 à Téhé- iraniens et comme beaucoup d’entre eux, il a commencé sa carrière ran. Il a commencé cinématographique en réalisant des courts métrages, à partir sa carrière sur les d’évènements infimes de la vie quotidienne. planches du théâtre. Dans ses trois longs métrages, Lettres dans le vent, Petits flocons de Diplômé en mise en neiges, Au bord de la rivière, on retrouve le même principe d’un scène de théâtre, minimum de moyens, du choix de décors naturels et d’acteurs non- il monte plusieurs professionnels. L’histoire de ses films se déroule toujours au temps pièces dans lesquelles il lui arrive égale- présent. Pas de flashes-back ni d’effets spéciaux. Ses sujets sont souvent tirés d’histoires ment de jouer, tout en se dirigeant vers vécues. Il procède lui-même au montage de chacun d’eux. Entre autres constantes, on l'industrie cinématographique au début retrouve l’importance donnée aux gestes du travail et aux vêtements, aux chaussures
Iran des années quatre-vingt-dix. Avide de nou- particulièrement (la flamme rouge du foulard de la passante des Petits flocons de neige, le velles expériences, il travaille en 8mm, barda monochrome des soldats de Lettres dans le vent, l’inoubliable petit soulier blanc 35mm et vidéo. Il collabore comme assis- d’Au bord de la rivière). Dans tous ses films, le temps semble arrêté, immobile, comme point tant réalisateur sur deux films de Bahman de départ à l’imaginaire. Dans son premier long métrage, Lettres dans le vent, la voie Ghobadi : Living in the Mist (1999) et Un féminine inconnue qui murmure des mots d’amour à un correspondant tout aussi anonyme,
Ali-Reza Amini temps pour l’ivresse des chevaux (2000). sur la cassette d’un magnétophone que les soldats, enfermés dans leur caserne, se passent Depuis 1994, Ali-Reza Amini a réalisé plu- les uns aux autres est leur unique source de plaisir, onirique et fragile, la seule porte par sieurs courts métrages et documentaires. laquelle ils puissent s’évader. L’immobilité est également source d’imaginaire dans Petits 52 Son premier long métrage, Lettres dans le flocons de neige, son deuxième film où une paire de chaussures puis la silhouette d’une jeune vent (2002), vu et apprécié par la plupart fille qu’on aperçoit de très loin (le rouge comme un fanal, la seule couleur de ce monde en noir des amateurs du cinéma iranien, lui permet et blanc) sont les éléments minimaux qui permettent à deux ouvriers coincés dans une d'être aujourd'hui considéré comme l'un mine coupée du monde de rêver, de faire passer le temps qui n’avance pas. des cinéastes iraniens les plus influents. Ce système est poussé à son paroxysme dans Au bord de la rivère puisque l’héroïne est littéralement clouée à son décor, c’est alors le monde qui tourne autour d’elle, mais avec quelle Découvertes Petits flocons de neige a reçu une men- tion spéciale à la mise en scène au Festival désespérante lenteur ! de Locarno 2003. Entretien avec le réalisateur : Filmographie Mamad Haghighat : Quel a été votre parcours cinématographique ? 1994 The Gift (cm) • The Look (cm) 1995 The Case Ali-Reza Amini : Avant de m’intéresser au cinéma, j’ai fait des études de radiologie, puis j’ai (cm) 1997 40 Pieces (cm) 1998 The Green Frame (cm) suivi des cours de théâtre, pour être comédien mais aussi pour faire de la mise en scène. J’ai • The Letter (cm) • The Teacher’s Home (cm) 1999 appris le cinéma avec Bahman Ghobadi (Un temps pour l’ivresse des chevaux), dont j’ai été The Rainbow (cm) • Here is Tehran (cm) 2000 The l’assistant. Desert (cm) 2002 Lettres dans le vent Namehye MH:Comment en Iran, un jeune réalisateur trouve-t-il de l’argent pour réaliser son premier film? Baad • Dark Angle (cm) 2003 Petits flocons de neige A-R A: J’ai gagné la confiance des producteurs en leur parlant de mon sujet avec passion et Danehaye Rize Barf 2003 Au bord de la rivière enthousiasme. Il faut dire aussi que mes films ne coûtent pas cher… MH:Comment choisissez-vous vos sujets ? A-R A: Puisque je suis toujours en train d’expérimenter, j’essaie de trouver des sujets non encore exploités. Au départ, j’ai un synopsis d’une page. Puis j’en parle avec mes amis, et c’est surtout pendant le tournage que le scénario évolue, en improvisant. MH:Comment dirigez-vous vos acteurs ? A-R A : Jusqu’à présent je n’ai travaillé qu’avec des acteurs non-professionnels. Je les mets en situation jusqu’à ce qu’ils croient au rôle et puis je les filme. MH:C’est la méthode de Kiarostami, quels sont les cinéastes qui vous inspirent ? A-R A : Évidemment Kiarostami, mais aussi Jarmusch, Kusturica, Angelopoulos… Mais j’aimerais m’essayer à différents genres cinématographiques, aussi bien pour la forme que pour les sujets. MH:Pouvez-vous nous parler de votre prochain film ? A-R A: Il sera justement d’un genre différent, je vais le tourner dans un décor unique et avec des acteurs professionnels. Le découpage sera très précis. C’est l’histoire de deux condamnés à mort qui réussissent à s’évader pendant un transfert en bateau et qui se réfugient sur une plate-forme pétrolière abandonnée. Poussé par les vagues dans leur direction, le cadavre d’un pilote américain va faire naître des tensions entre eux, car comment vont-ils survivre?
Mamad Haghighat Iran Ali-Reza Amini 53 Découvertes Un cycliste poétique dans les sables du désert. A poetic cyclist in the desert sands. INTERPRÉTATION M. Taghi Hashemi F. Hashemzadeh Les troupes de la garnison Lashkarak de Téhéran LE DÉSERT 2001 / vostf softitler 10 mn / couleur / 35mm SCÉNARIO Ali-Reza Amini IMAGE Saman Salour MONTAGE Ali-Reza Amini Ali-Reza Farsijani SON M. Reza Yousofi PRODUCTION Abdoreza Saatchifard FAJR Cinema International INTERPRÉTATION Hossein Madani LETTRES DANS LE VENT NAMEHYE BAAD 2002 1h26 / couleur / 35mm / vostf softitler SCÉNARIO Ali-Reza Amini Keivan Nakhaie IMAGE Bayram Fazli MONTAGE Ali-Reza Amini Behnaz Nourollahi SON Mohamad Reza Yousefi PRODUCTION Sureh Cinema Development Organization Un jeune soldat rêve à sa bien-aimée. A young soldier dreams of his beloved. Like all young Iranians, Taghi is obliged do his military service. In an isolated mountain outpost he suffers the usual army routine of humiliations, fatigues and boredom with his friends. He manages to save his most precious treasure: a small tape recorder, on which he listens to an unknown woman’s voice, secretly recorded in a telephone cabin. SON Ali-Reza Azariyoun PRODUCTION Iranien Young Cinema Society INTERPRÉTATION Latif LA LETTRE 1998 / vostf softitler 15 mn / couleur / 35mm SCÉNARIO Ali-Reza Amini IMAGE Mohsen Goudarzi MUSIQUE Ali Kahan Deyri MONTAGE Ali-Reza Amini M. Goudarzi Un jeune homme amoureux rencontre au bord d’un lac un vieillard fatigué. De l’autre côté du lac qui est une frontière, une fiancée inaccessible. A young man in love meets a tired elderly man beside a lake. On the other side of the lake, which is also the border, is a fiancée out of reach. Taghi, comme tous les jeunes iraniens, doit faire son service militaire. Isolé avec ses camarades dans un camp en montagne, il subit la routine de l’armée : humiliations, corvées et ennui composent son ordinaire. Il réussit à sauver son trésor le plus précieux : un petit magnétophone sur lequel il écoute la voix d’une femme inconnue, enregistrée clandestinement dans une cabine téléphonique. INTERPRÉTATION Mohamad Valadkran Reza Ghorbani SON Behroz Adedini PRODUCTION Iranien Young Cinema Society MONTAGE Ali-Reza Amini H. Rashidgamat SCÉNARIO Ali-Reza Amini IMAGE Reza Rakhshan 1998 / vostf softitler 12 mn / couleur / 35mm LE CADRE VERT PETITS FLOCONS DE NEIGE DANEHAYE RIZE BARF 2003 1h20 / couleur / 35mm / vostf softitler
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Ali-Reza Amini Mohsen Tanabandeh IMAGE Madjid Bahrami Toraj Aslani Mine worker MUSIQUE Mehrdad Nosrati MONTAGE Ali-Reza Amini Behnaz Nourollahi SON Mohammad Reza Yousefi PRODUCTION Documentary & Experimental Deux gardiens de mine à l’abandon, vivent dans Loneliness and isolation are a part of life for Film Center un hameau preque désert à l’écart dans la two mine keepers in an isolated mountain town. montagne. Pour tenir dans cette extrême Their only light of hope comes in the form of a solitude, ils se sont créé leur propre monde. small dog they find and an unknown woman Un petit chien, un transistor, une silhouette they see walking in the distance. People enter féminine régulièrement entraperçue sur un and exit their lives, including a group of mine
Iran chemin escarpé, nourrissent l’imaginaire des workers, but it is the very world they have deux hommes, leur donnant une raison de vivre. created for themselves to deal with their Seuls un homme en moto et une équipe de loneliness that keeps others out. Nevertheless, mineurs viennent parfois rompre leur isole- they still find pleasure in the subtle and simple ment… Ces présences étrangères à leur monde things of life.
Ali-Reza Amini troublent la vie des gardiens.
54 AU BORD DE LA RIVIÈRE
2003 couleur / 35mm / vostf softitler Découvertes SCÉNARIO INTERPRÉTATION Ali-Reza Amini Shadi Varevaie IMAGE Ibrahim Javaherie Touradj Aslami MONTAGE Ali-Reza Amini PRODUCTION Habibolah Kasesaz
Un couple de jeunes mariés chemine dans une A young married couple are walking in a desert région désertique. Soudain, la jeune femme region. Suddenly, the young woman stops and s’arrête et pousse un cri: elle a posé le pied sur cries out: her foot is on a mine. If she moves, it une mine. Celle-ci explosera si elle bouge. Son will explode. Her husband runs to find help. mari court chercher du secours. Autour d’elle, Several symbolic characters surround her, giving quelques personnages emblématiques lui advice but they can’t intervene. The heat and donnent des conseils mais ne peuvent inter- thirst torture the young woman. venir. La chaleur et la soif ajoute encore au martyre de la jeune mariée. Découvertes Andrew Kötting Grande-Bretagne Andrew Kötting
55 Découvertes
Grande-Bretagne Andrew Kötting
ANDREW KÖTTING a Andrew Kötting compte au nombre des artistes britanniques les plus étudié les Beaux- fascinants. Il est sans doute le seul metteur en scène qui reprenne, Arts au Ravensbourne l’esprit de curiosité visionnaire et de créativité hybride qui caractérisait College of Art dans Derek Jarman. Défricheur sur le plan formel et novateur en matière les années quatre- d’esthétique, il est, comme l’était Jarman, un artiste qui aime travailler vingt. Impliqué dans en équipe, réunissant autour de chaque projet un groupe d’individus la performance, il partageant les mêmes intérêts, ancrant sa production prolifique dans utilise le film comme le suivi permanent de la vie de ceux qui lui sont chers. arrière-plan. Il travaille comme peintre- En vingt ans de carrière, son œuvre a évolué de pièces souvent absurdes issues des décorateur et ferrailleur, et tourne en 1982 premières heures du living-art, pleines d’une logique propre et saturées de mythes revisités, Klipperty Klopp pour la London Film- en passant par des courts métrages à l’humour noir, révélant le surréalisme empreint de
Grande-Bretagne makers Co-op. Après la réalisation de mélancolie au cœur de l’identité anglaise d’aujourd’hui, à deux longs métrages résolument plusieurs courts métrages, Andrew Kötting indépendants qui se servent du paysage (fait rare parmi ses confrères, son engagement réalise Gallivant son premier long métrage dépasse le cadre urbain) et des voyages comme tremplins pour aborder les questions en 1996, et Cette sale terre (une adaptation d’identité, d’appartenance, d’histoire, ainsi que les notions de groupes, et ce, par le biais d’un libre de La Terre de Zola). parti pris visuel remarquable et d’une structure innovante. Andrew Kötting Mais films et vidéos ne reflètent qu’un aspect des thèmes chers à Kötting. Il n’a cessé d’écrire, de se produire, de créer pour des plate-formes numériques, des musées (œuvres en deux ou trois dimensions et installations) et travaille de plus en plus en direct sur le son et la musique, en concerts et sur CD. Une 56 telle activité reflète à la fois la diversité de ses intérêts en matière de forme, et son refus d’adhérer à l’idée qui voudrait que l’œuvre d’art soit prisonnière de son support. Dans l’œuvre de Kötting, les idées et les images migrent souvent d’un support à l’autre, gagnant en force et en résonance dans le transfert. C’est cette ouverture d’esprit, doublée d’une intelligence subversive et d’un sens de la farce, qui distingue son œuvre comme énergisante et essentielle. Dans toute l’œuvre de Kötting, on sent une récupération plus ou moins évidente de l’expérience et de la mémoire
Découvertes populaires au profit de l’ère numérique. Son projet s’inscrit résolument en faux contre les vaines injonctions de la réalité et de l’existence. Dans son fonctionnement, il se rapproche d’avantage de la figure du coyote Navajo, du magicien, de l’arlequin, du filou, que de l’artiste « gestionnaire » de carrière. Trouver un financement officiel, appréciable quand il est obtenu, ne constitue pas un préalable à la création. Il y aura d’autres moyens, d’autres supports, pour faire passer le message. Dans l’exploitation des ressources créatrices qui découlent d’une restriction d’ordre matériel ou structurel, Kötting est fervent partisan du « faire avec » pour amplifier l’impact d’une œuvre. De même, il s’entoure d’une « famille » de collaborateurs et de sa vraie famille, toutes unies dans une communauté d’intention. Le travail de Kötting s’apparente autant à une chronique, à un journal des rapports humains évoqués au travers de métaphores et d’images, qu’à une accumulation de thèmes. Ce corpus croît sur le ferment d’une Angleterre à des années lumières de la Blairisation. Dans l’esprit, l’île de Kötting est l’antique Albion, sa strate sauvage, qu’il évoque en usant fréquemment d’un ton « gothique anglican. » On dénote dans son œuvre un éloge ironique de l’Anglitude qui tient compte de tendresses absurdes, de la fameuse jetée de Brighton, et parfois d’une certaine violence à l’encontre de l’étroitesse d’esprit insulaire, mais plus encore sans doute un regard amusé sur les gens de son île et leurs mœurs. Le pays donne parfois l’impression d’être une entité anéantie, occupée à on ne sait quelle tâche obscure, souvent à l’aide de représentations étranges et parfois indéchiffrables. « C’est dans les endroits les plus improbables qu’il est le plus probable de trouver son bonheur. » (Citation tirée de Gallivant Pilot). L’approche sous-jacente des lieux de Kötting est d’ordre géographico-psychologique. Ce qui signifie : une lecture en coupe des territoires, urbains ou non, via des signes de toutes natures, et sans préjugés à l’égard de leur origine ou de leur statut. Ce qui signifie : les yeux et les sens d’un mouvement conscient à travers l’espace, le temps, l’architecture, l’expérience, l’histoire, l’avenir en devenir. Ce qui signifie qu’il ne s’agit pas tant de paysage que de paysage intériorisé, de conscience telle qu’elle pourrait apparaître si elle était dimensionnée (et donc, un film), prenant en compte la corrélation entre crise intérieure et topographie de l’émotion activée. Fils de Pan, génie du lieu arcadien, Kötting utilise ses affinités avec l’esprit anar des Cathares, originaires de ses Pyrénées chéries, pour contester la notion de champêtre angélique par une touche de fertilité dépravée et la violence d’aires forestières délinquantes. Pour Andrew Kötting, les zones non-métropolitaines sont des provinces primitives, règnes de la musique barbare, du marquage pathologique, de comportements bourrus et de chemins sinistres, susceptibles de mener à des effusions de sang. Grande-Bretagne Andrew Kötting57 Découvertes i • (cm) (cm) uc- 1992 2002 (cm) , rien Gallivant (cm) • Là-bas Mapping Invalids (cm) • 1994 Gallivant (cm) Acumen (cm) Jaunt Cette sale terre Me Mapping Perception • s’enracine vraiment 1995 1991 Mapping Perception 2001 2000 (cm) (cm) Smart Alek (cm) (cm) (cm) 1993 , les changements d’échelle, (cm) Hoi Polloi Donkeyhead Cette sale terre à la fois esthétique et stratifié comme à la fois esthétique et stratifié Filmographie 1990 Diddykoy Gallivant (The Pilot) 1998 Nucleous Ambiguous Gareth Evans Kingdom Protista Kingdom Protista Acumen, Mapping Perception concrétise en images le rapprochement instinctif en passant par les cosmologies intérieures de par les cosmologies intérieures en passant ne cesse de produire des grilles de lectures fluctuantes ne cesse de produire des grilles de lectures traduction de Catherine Gibert Gallivant, Cette sale terre Acumen est le projet de Kötting qui illustre sans doute le mieux l’aspect personnel – propose un témoignage plus noir. Après le charme chaotique et rebelle de propose un témoignage plus noir. Après le charme Mapping Perception Cette sale terre au nom d’Eden inscrit sur l’immensité de inscrit sur l’immensité au nom d’Eden d’Émile Zola. Le film se déroule dans un monde profondément matériel:d’Émile Zola. Le film se déroule dans un monde et d’homme sur sperme de taureau ou les poses agrandies des micro-organismes numérisés de ou les poses agrandies emprunte la voie la plus légère. Les vérités propres au littoral de l’île sont parcourues, révélées par trois emprunte la voie la plus légère. Les vérités , court métrage charnière en est un exemple parfait. Pierre précieuse à la noire symbolique sur la couronne de en est un exemple parfait. Pierre précieuse , court métrage charnière , propose un concentré essentiel des préoccupations de Kötting. , propose un concentré La Terre Dans l’approche de Kötting, l’usage du changement d’échelle est primordial. Du pas ludique de Lek vers l’inconnu dans Du pas ludique de Lek est primordial. du changement d’échelle de Kötting, l’usage Dans l’approche Cette sale terre Au son déchirant d’un violoncelle, on découvre des étendues mises à nu par la marée, des ciels immenses, le sable qui à nu par la marée, des ciels immenses, le violoncelle, on découvre des étendues mises Au son déchirant d’un être un clin d’œil à une moisson post-apocalyptique, de déchets organisés. Ce pourrait brille et de petits enfouissements une telle pourrait précipiter notre chute, mais dans lequel nous vivons déjà et au fait qu’elle ou au type de société dans le détail:spéculation est poussée voit tout bien comme il faut, femme desséchée, qui le caddie voyou d’une femme une femme dans une salle de bains rudimentaire, cohabitant avec des mais ne dit rien. Et l’Angleterre qu’elle traverse… et rêvant d’entendre le vagissement d’un bébé, qui plonge la tête dans crapauds, recevant sa nourriture par un guichet peut-être). Un «une cuvette minuscule (tentative d’ordre autobiographique, artiste écrasé par sa suffisance », faisant sphincterisées destinées à un jeu. Un couple âgé pris dans le duel cyclique apparaître dans son solipsisme des questions un mini-golf à la taille de leur salon. Un collectionneur de «qui les oppose pour regarder la télévision devant conneries » de vieilleries télévisées. Une convergence œcuménique à un cromlech, habillé en vert, nourri de séries et de génériques quel aspirant en aube. la psyché d’Albion empruntée par on ne sait dont les mondes intimes, rapidement entraperçus, semblent les tenir Et ensuite quid du peuple innombrable des chemins en vie ? Pourquoi ici et comment ont-ils été rassemblés brillante du confinement quasi désiré (claustro-philie ? Parabole peut-être…) et vision élargie, potentiel en expansion, Perception de composants essentiels de la vision. Le spectre identique en matière de son, sont les accompagnés d’une stratégie étant macro et micro est perçu par Kötting comme qui reconnaît le mouvement continu entre la conscience sensuelle pertinente en l’étant quand même) que d’une réponse fait. Il s’agit moins d’un choix esthétique (tout simplement un état de au monde. la terre. Telle est la nature de son attention aux choses portées par propos. de ses techniques et de son Kötting se révèlent fatalement comme emblématiques Certaines œuvres de Acumen ton et la avec ses voisins, à la fois dans le à la première vision apparaître en contradiction Kötting, ce film peut qu’il en soit, dans sa codification des traits-clefs, structure narrative. Quoi Jaunt à l’intérieur de sa coquille en spirale. Quelle pourrait être la morale cachée du film? hors de l’eau? Sommes-nous des poissons les vies que nous Nous vivons vivons. Il y a comme un « faire avec on s’en » surréaliste, une survie étrange. On suit nos pulsions et va savoir comment, sort quand même. radicale avec la plupart des productions britanniques actuelles. Des deux, Les longs métrages de Kötting sont en opposition Gallivant générations d’une même famille dans un périple alambiqué. Quoi qu’il en soit, il convient de mentionner la démocratie du générations d’une même famille dans un périple au social. Le film atteste de l’échange entre les deux. Il a vraiment sa place. regard. Le personnel servant de filtre généreux D’un autre côté, ne prépare le spectateur à son voisinage singulier. Un étranger travaillant dans une communauté rurale reculée (les sœurs, ne prépare le spectateur à son voisinage singulier. terre), précipite son implosion partielle après avoir été pris comme bo la famille, le village, tous appartiennent à la vieille émissaire pour les maux sociaux et météorologiques qui l’accablent. Opéra bouseux, émissaire pour les maux sociaux et météorologiques dans aux allures de grottes ou d’aisselles, urine sur les tombes, flegme, pus, les mains, cochons dans les branches, chambres pluie biblique pourrait laver tout ça (d’ailleurs, au point dramatique culminant merde, rocher, pluie, boue, boue. Seule une un marais s’ouvre, semblable à un utérus inversé, pour sauver des vies, du film, une église s’effondre, un troupeau passe, sur terre). et des parias unis par leur incessant passage de Kötting avec les dépossédés, les régions, les dialectes, les marges, le visionnaire, le corps. Toutes les facettes pour ains de Kötting avec les dépossédés, les régions, les dialectes, les marges, le visionnaire, le corps. dire d’une attitude qui refuse la production culturellement majoritaire avide d’une réalité rationnelle et organisée. dire d’une attitude qui refuse la production culturellement majoritaire avide d’une réalité Plus que tout autre, constitue une initiative ambitieuse en matière de recherche, d’essai sur la famille et de traité poétique. Réalisé en constitue une initiative ambitieuse en matière de recherche, d’essai sur la famille et née en 1988 avec le syndrome collaboration avec Giles Lane, conservateur, Mark Lythgoe, neurologue et Eden, sa fille, hommage et la questionne de Joubert, une maladie génétique rare qui affecte les fonctions cérébrales. Le film lui rend et sur la nature et les limites de par le biais d’une enquête sur la notion d’in/aptitude, les qualités de différents langages découle un dialogue essentiel la perception et de la conscience des sens. C’est la rencontre de l’art et de la science d’où créatif dans les deux domaines. qui explore en profondeur les avancées engendrées par l’ouverture d’esprit et l’échange série d’essais, de séquences Le livre et le Cd-rom qui l’accompagnent matérialisent ce voyage partagé, proposant une et de fragments d’images couvrant tous les aspects des territoires esthétiques et scientifiques en questions. Entreprise exemplaire, à la précision et à l’impact énormes, à se distingue surtout par la générosité de Kötting, l’amour qu’il voue au travail d’équipe, l’imagination, et par-dessus tout à sa fille. participatif et pionnier dans la forme – de son approche de l’expérience, et de la forme artistique à lui donner. Quatre ans participatif et pionnier dans la forme – de son approche de l’expérience, et de la forme artistique et CD rom, pour le concevoir et le traduire en installation, à la fois documentaire expérimental, livre 58 Kötting, JanniPerton
Smith Découvertes Andrew Kötting Grande-Bretagne predicament, butostensiblystuffofnonsense. Syndrome, andanattempttospiritualiseher Eden, whohasararegeneticdisorder,Joubert A filmaboutthebirthofdirector’sdaughter du cerveauhumain. Joubert, etméditesurlesdysfonctionnements d’une maladiegénétiquerare,lesyndromede Andrew KöttingfilmesafilleEden,atteinte production, ArtsCouncil,BBC’sTheLateShow Kötting femme danslebain), (l’artiste), chemise verte), suit leslignesblanches), Heilco, Nadia Tracy McCloud quality. many ofhisfilmshaveadarkermore disturbing their ownmemorabilia.Thoughoften humorous stranded onabeachburiedunderlargepilesof A bagladyandvariousothercharactersappear humaine. l’histoire). Lebaroqueimpossibledeladétresse environnement grandiosedepoubelles(de Une bagladyetautrespersonnagesdansun Kay Phillips,Channel4,TheArtCouncil SCÉNARIO 20mn /couleur16mmvostfsoftitler 1991 ACUMEN AVEC SCÉNARIO couleuretn&b/16mmvostfsoftitler 5mn / 1990 HOI POLLOI Eden, JoeySimon, MUSIQUE Gadys Morris INTERPRÉTION Andrew Kötting Andrew Kötting Albert Morris David Burnand PRODUCTION VOIX SON Albert, Ami-Rose,Gladys, Anne Tirard Dwarf (Gladys), MUSIQUE Tobias McMillan,Mark Benji Fry Mark Adam,LeilaDorcas, IMAGE Bad Blood&Sibyl (Albert), MONTAGE (Tom) Maddy Morris David Burnand Nick Gordon- PRODUCTION (la femmequi (l’homme en Sean locke Andrew McMillan Andrew Kötting gypsy horsefair. Somewhere betweenanagriculturalshowanda Entre comiceagricoleetfoiregitaneauxchevaux. and outnightmare. what beginsasabaddreamendsup asanout slowly disintegrates.Thereisanaccident, and anticipation andwewatchastheir cosyworld Family tensionpermeatesthemood ofholiday family andtheirpendingseasidesummerholiday. Smart Alek termine encauchemar. et cequicommençaitenmauvaisrêvese petit mondebienréglésedésintègrelentement, jour, ettandisqueladatefatidiqueapproche,ce vacances d’étéàlamer.Destensionssefont Une familleanglaiseordinaireprépareses fille) (Le père) grand-mère) Institute (la Nick Gordon-Smith SCÉNARIO 18mn /couleur16mmvostfsoftitler 1993 SMART ALEK SCÉNARIO vidéo/vostfsoftitler couleur/ 6mn / 1992 Andrew Kötting&NickGordon DIDDYKOY Sean Locke Gavin Wilkinson PRODUCTION INTERPRÉTATION is afilmaboutanordinaryEnglish Penny Prosser Andrew Kötting Andrew Kötting,SeanLocke (Smart Alek) MONTAGE MUSIQUE Ben Woolford,BritishFilm (Le fils) Jim Carew AVEC Patricia Varley (La mère) Nick Gordon David Burnand, Amy Hudge SON Bill Monsk Tobias IMAGE Wurtz Gunn Geordie fallinlove. thrown togetherwithGeordie.Angeline and Bexill-on-Sea runbythreelesbians. Theyare sexual demands)endupatbed&breakfast in toy-boy Jean-Luc(whoisexhausted byher thinks lifeisaperfumeadvertisement) andher security check,aFrenchcouple,Angeline(who When “LeTunnel”unexpectedlyclosesfora Angeline valierunerelationambigüe. lesbiennes. IlsyrencontrentGeordie,aveclequel bed&breakfast deBexillon-Sea,tenupartrois sexuelles desacompagne),atterrissentau objet Jean-Luc(épuiséparlesexpériences comme unepubdeparfum)etsonhomme- Un coupledeFrançais,Angeline(quivoitlavie »fermepourdesraisonsdesécurité. LeTunnel « Kennedy, ElizaMeilor,BBC,BritishFilmInstitute beaches, boats… A medleyofimagesalongthecoast,rubbishon les plages,desbateaux. Des intérieurspleinsd’images,desdéchetssur Institute, Channel4,TheArtCouncilofEngland (La (La (Georgie) SCÉNARIO 6mn /couleuretn&bvidéovostfsoftitler 1994 GALLIVANT (THEPILOT) Cliff West Nick Gordon-Smith SCÉNARIO 18mn /n&b35mmvostfsoftitler 1994 LÀ-BAS (Jean-Luc) Andrew Kötting,MarkWhealthley SON Andrew Kötting Charlie Condou Roberta Fox Toby McMillan MUSIQUE PRODUCTION David Burnand INTERPRÉTATION (Angeline) PRODUCTION British Film Michaël MONTAGE Tatiana Olivier IMAGE Grande-Bretagne Andrew Kötting59 Découvertes vostf softitler PRODUCTION Toby McMillan Toby McMillan Toby McMillan Andrew Kötting Eden Kötting, Leila SON SON MUSIQUE MUSIQUE AVEC Mapping Perception Leila McMillan Russell Stopford Andrew Kötting Andrew Kotting Andrew Kötting NUCLEUS AMBIGUOUS 2002 2mn / n&b / vidéo / vostf softitler SCÉNARIO MONTAGE MAPPING PERCEPTION* Mark Lythgoe Andrew Kötting & 2002 35mm35mn / couleur et n&b / / SCÉNARIO MONTAGE ANIMATION Proboscis, Giles Lanes Film documentaire expérimental écrit comme un poème d’amour scientifique. La science comme antidote au poison de l’enthousiasme et de la superstition. An experimental documentary describing a scientific love poem. Science as the great antidote to the poison of enthusiasm and superstition. McMillan, Benji Ming, Dudley Sutton, McMillan, Benji Ming, Dudley « Quelque part, entre la normalité et l’anormalité, se situe la réalité » “Somewhere between normality and abnormality lies reality.” * Une version de sera présenté en installation sur trois écrans pendant toute la durée du festival. PRODUCTION Toby McMillan Toby McMillan Heilco van der SON VOIX vidéo / vostf softitler MUSIQUE Andrew Lindsay Russell Stopford Andrew Kötting Andrew Kötting Andrew Kötting INVALIDS 2000 1mn / couleur et n&b / SCÉNARIO ME 2000 4mn / couleur / 16mm / vostf softitler SCÉNARIO KINGDOM PROTISTA 2000 - animation 6mn / / 16mm / vostf softitler couleur SCÉNARIO MONTAGE ANIMATION Channel 4, Bad Blood The Art Council of England, & Sibyl production L’odyssée monstrueuse et flexible d’une bactérie. A bacteria’s monstrous and pliable odyssey. Une foule d’invalides, de pélerins et une prière en voix off. A crowd of disabled persons, pilgrims with a prayer voice-over. Les fantasmes de la douleur. The fantasies of pain. Ploeug, Jack Cloacke, John Penfold Ploeug, Jack Cloacke, John Cliff West Gary Parker est l’histoire de la IMAGE MONTAGE Donkeyhead Bad Blood & Sibyl production John Wall Andrew Kötting Andrew Kötting SCÉNARIO Andrew Kötting & Andrew Lindsay 1998 - animation 2mn / couleur / 16mm / vostf softitler DONKEYHEAD SCÉNARIO MUSIQUE PRODUCTION JAUNT 1995 5mn / / 16mm / vostf softitler couleur Première expérience d’Andrew Kötting dans l’animation, Kötting’s first foray into animation « propre ». This is the story of the human condition so far. condition humaine. A slightly bonkers look at what it might be like to travel up the river Thames, from Southend-on- Sea to the Houses of Parliament. A nautical dérive and psychogeographical jolly-up. Un homme décide de voyager sur la Tamise, de Un homme décide de voyager Southend-on-Sea au Parlement. Entre dérive nautique et divertissement psychogéographique. 60 Découvertes Andrew Kötting Grande-Bretagne d’Emile Zola Judith Stanley-Smith Douglas Templeton d’après leroman Andrew Kötting Andrew Kötting David Burnand David Burnand Ben Woodford 1h40 /couleuretn&b35mmvostf John Pearson Ben Woolford PRODUCTION PRODUCTION .G.Smith N. Sean Lock Cliff West Cliff West SCÉNARIO SCÉNARIO MONTAGE MONTAGE CETTE SALETERRE MUSIQUE MUSIQUE DÉCORS La Terre 1h50 /couleur35mmvostf IMAGE SON SON THIS FILTHY EARTH Heilco vanderPleoug Doulgas Templeton GALLIVANT Demelza Randall Peter Hugo-Daly Rebecca Palmer Andrew Kötting INTERPRÉTATION INTERPRÉTATION Shane Attwooll Trevor Landell Gladys Morris Dudley Sutton Eden Kötting (Jésus Christ) Greg Bance Gary Parker Xavier Tchili Ina Clough (Amandine) Eve Steele Ryan Kelly (Francine) 1996 2001 (Megan) (Papa) (Buto) (Joey) (Kath) (Lek) parole etd’unusagenormaldesesjambes. rare syndromedeJoubertquilaprive conservateur. Eden,5ans,estatteintedutrès »dugouvernement fripouilles question des« de mâchersesmots,surtoutlorsqu’ilest qu’une voisineluiatricoté,etn’apasl’habitude de 85ans,portesurlatêteuncouvre-théière sa petitefille.Gladys,vieillefemmevigoureuse un voyagedetroismoisavecsagrand-mèreet métrage d’AndrewKöttingquis’embarquepour road movie, Entre documentairetouristique,journalintimeet entre lesdeuxsœurs. fiance etlasuperstitionmenacent lesliens la vieestdure,oùcruauté,rivalité, lamé- se déroulentdansunecommunauté ruraleoù Francine uneviemeilleure.Lesévénements :Lek,belétranger,veutoffrità mariage qui convoiteleursterres,demandeKathen par deuxhommes.Buto,villageoisrustre sœurs agricultricesdontlavieesttroublée L’histoire tragiquedeKathetFrancine,deux Gallivant est lepremierlong deprived ofusingherlegsnormally. communicates throughsign-languageandis year-old daughterwhohasJoubert’sSyndrome, scoundrels. Fiveyear-oldEdenisKötting’s5 when itconcernstheconservativegovernment not inthehabitofmincingherwords,particularly on herheadthatwasknittedbyaneighbouris hale andheartyoctogenarianwithateacosy grandmother andhisyoungdaughter.Gladys,a around athreemonthlongjourneywithhis described asamischievoustravelogue,isbased Andrew Kötting’sfirstfeaturefilm menace thesisters’relationship. cruelty, rivalry,suspicionandsuperstition rural communitywherelifeistough, andwhere Francine abetterlife.Theeventstakeplacein handsome foreigner,Lek,whowantstooffer farm, asksKathforherhandinmarriage,anda boorish Buto,whowantstolayclaimtheir whose livesaredisruptedbytwomen:the The tragicstoryoftwosistersKathandFrancine Gallivant , best Découvertes Vincent Pluss Vincent Pluss tl ova iéaSis Découvertes et le nouveau cinéma Suisse
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et le nouveau cinéma Suisse Ursula Meier Pierre-Yves Borgeaud et Stéphane Blok Jean-Stéphane Bron Vincent Pluss LA CAMÉRA QUI FAIT DANSER LA SUISSE
VINCENT PLUSS est né L’onde n’a pas encore atteint le reste du monde, mais l’épicentre, en en 1969 à Genève. Suisse romande (francophone), en tremble d’excitation. Depuis Après des études quatre ou cinq ans, son cinéma se réveille grâce à une nouvelle de cinéma à la New génération : celle d’Ursula Meier, de Jean-Stéphane Bron, de Xavier York University, il Ruiz, d’Elena Hazanov ou de Vincent Pluss. Une poignée de travaille pendant trentenaires parmi lesquels Pluss, Genevois de 35 ans, s’est imposé une dizaine d’an- comme un des principaux agitateurs. À son corps défendant, sans nées comme mon- doute, mais grâce à deux talents rarement compatibles : mener, teur et réalisateur aux États-Unis, en Chine, de front et avec le même succès, un combat politique âpre contre les instances officielles et en Allemagne et en Suisse. De retour à une œuvre artistique personnelle. Genève, il monte sa société de production Hors des frontières de l’alpine Helvétie, le cinéma suisse résonne, depuis quarante ans, aux Intermezzo Films et réalise son premier noms d’Alain Tanner, de Claude Goretta, de Michel Soutter ou, pour peu que nos amis et le nouveau cinéma Suisse court métrage, L’Heure du loup en 1996, cinéphiles français acceptent de nous le céder, du célèbre résident de Rolle, sur la rive nord du puis un autre court métrage Tout est Bien Lac Léman, Jean-Luc Godard. De fait, cette ancienne Nouvelle Vague n’a guère fait d’émules, en 2000. Parallèlement, il fait aussi des à peine quelque écume parmi les générations suivantes, des Francis Reusser, des Jean- films et vidéos liés à la danse contempo- François Amiguet. Le temps que le cinéma s’officialise là où il balbutiait, que le film devienne Vincent Pluss raine, au théâtre et à la musique. En 2000, l’affaire des instances fédérales et cantonales, que tous les artistes ou presque se précipitent il devient l’un des porte-paroles du col- vers la télévision pour se fonctionnariser complètement et s’assurer des vieux jours paisibles. lectif « Doegmeli », dont l’objectif est Bref, le cinéaste suisse romand, en tant qu’espèce particulière, était grégaire, solitaire dans 62 d’« améliorer l’avenir du jeune cinéma un marché minuscule de deux millions de spectateurs – bébés compris – et surtout peu enclin suisse » en revendiquant une véritable po- à passer le relais. La transmission du savoir-faire s’est donc mal passée. C’est alors que, au litique de soutien. C’est dans ce tourbillon lieu de rester campés sur leur originalité et leur indépendance de jeunesse, Vincent Pluss et que naîtront plusieurs longs métrages tour- consorts ont surgi. Pour tuer les pères qui les ont laissés déshérités, eux se sont voulu nés sans budget dont On dirait le Sud. collectifs, généreux, solidaires.
Découvertes Au départ, bien sûr, Vincent Pluss était seul. Né en 1969 à Genève. Parti suivre les cours de cinéma de la New York University Tisch School of the Arts (BFA Film & Television), avant de rejoindre, comme monteur, la Chine ou l’Allemagne. En 1988, à 19 ans, il tourne son premier court métrage When Johnny Gets Hurt. Et bientôt, grâce à la création de sa propre société de production Intermezzo Films S.A., suivent des adaptations cinématographiques de spectacles de danse (Cavale, 1994; Moi Toi Peur, 1996). Travail avec le théâtre, travail avec la danse, surtout: ce chemin à travers les arts vivants inspire Vincent Pluss. Il collaborera avec le chorégraphe Gilles Jobin et le musicien Franz Treichler des Young Gods (The Moebius Strip), travaillera avec le Basque Oskar Gomez et la compagne L’Alakran, filmera un happening chorégraphié par Kylie Walters (The Greenhouse Infect). « Le travail avec l’art vivant m’inspire beaucoup, explique Vincent Pluss. Il est à la base d’une réflexion sur l’acte de tourner des films. Qu’est-ce qu’on capte, qu’est-ce qu’on maîtrise, qu’est-ce qui surgit? Comment impliquer le spectateur dans une forme d’échange avec l’objet filmé, dans un effort créatif ? Comment être dans un rapport vivant, au tournage et à la projection ? De quoi un film est-il la trace et que peut-il laisser comme trace ? » Côté fiction, deux courts en particulier attirent l’attention : L’Heure du loup en 1997, coréalisé et interprété par son complice Pierre Mifsud, et Tout est bien en 2000. Le premier film, caméra calme et posée, ose l’ambition de l’émotion : devant le cadavre d’un père et grand-père allongé sur son lit de mort, une famille règle les derniers préparatifs de la chambre mortuaire. Le second, réalisé par Vincent Pluss seul mais interprété par Mifsud, plus heurté, évoque une déchirure familiale tout aussi terrible. Cette fois, la caméra portée virevolte, danse, hésite, cherche à faire corps avec les personnages. Par sa thématique (la famille et ses déchirures) et son style (la chorégraphie des gestes d’abord, comme le dit un personnage : « On n’a pas besoin de tout dire avec les mots ! »), Tout est bien marque la vraie naissance à l’écran du cinéaste Vincent Pluss. Son originalité. Comme une réponse à cette réplique du film, adressée entre frères: « La pire des choses qui puisse m’arriver, c’est de te ressembler un jour: t’es tellement… bien! » « La pire des choses qui puisse m’arriver, c’est de te ressembler un jour. » Tandis que la réplique résonne sur les écrans des festivals de Locarno, Montréal, Namur, Paris ou Turin d’où Tout est bien revient couvert de prix, elle prend un sens nouveau, cet été 2000, dans l’actualité du cinéma suisse. Derrière Vincent Pluss, projeté un peu malgré lui porte-parole d’un mouvement de contestation, une génération de cinéastes frappe un grand coup à Locarno. Cette génération s’est donné un nom, « Dogmeli (pour un excellent cinéma suisse de qualité) » et parodie le Dogme 95 du Danois Lars von Trier. Des autocollants sont distribués sur la Piazza Grande: « N’agis pas », « Ne sois pas toi-même », « N’exprime pas tes sentiments » ou « Dis merci ». Autant de slogans ironiques qui pourfendent le paternalisme et le mépris que les décideurs, cinéastes et producteurs suisses manifestent à l’égard des jeunes artistes. Vincent Pluss Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse63 Découvertes • s (film (cm) 2001 Boucher (cm) •XY Ritornello (Genève) • On dirait le 1999 (film de danse) On Dirait le 1992 Moi Toi Peur (cm) (cm) 1996 Thierry Jobin (film de danse) Tout est bien Le Temps (film de danse) 2000 (captation de danse) est l’aboutissement d’un (film de danse) Braindance L’Heure du loup • The Greenhouse Infect (théâtre filmé) Cavale (mm) When Johnny Gets Hurt The Moebius Strip 2003 1994 1997 serve finalement à quelque chose – et Filmographie 1989 (cm) Jungle On Dirait le Sud a remporté la récompense de la meilleure Sud espagnol 2002 de danse) Under Construction On dirait le Sud On Dirait le Sud agit comme un manifeste où tout, d’une petite fille qui regarde la caméra agit comme un manifeste où tout, d’une petite On dirait le Sud . L’ambition du projet, expérimentation entre amis payée de leur poche et tournée en deux jours, aurait . L’ambition du projet, expérimentation entre , court métrage estampillé Dogmeli, qui réinvente la vie d’un couple sur un lit enveloppé de plastique. Une fable , court métrage estampillé Dogmeli, qui réinvente XY , le plus accompli des films nés dans la révolte de Dogmeli. Mésaventure d’un papa indigne qui croit pouvoir débarquer , le plus accompli des films nés dans la révolte n’accrédite pas seulement une politique de création sans argent, clochardisée – consiste à le voir en nombre. Grand Prix n’accrédite pas seulement une politique de création sans argent, clochardisée – consiste à Séoul et au Festival du Premier Film d’Annonay, le voici projeté à La Rochelle, fer de lance d’une rétrospective qui oscille la fête. entre fictions et films de danse. Et c’est le jeune cinéma suisse tout entier qui se sent à travail avec les acteurs et l’improvisation. Vincent Pluss le mène depuis ses débuts. Il y injecte la même intensité que dans travail avec les acteurs et l’improvisation. Vincent ses actes politiques. Résultat: la plus fière réussite de fiction. Alors que le mouvement Dogmeli s’était entretemps dissout, voilà que sortait victorieuse n’attend pas la permission des son cinéma officieux, sans subventions ni coproduction étrangère, un type de film qui mouvement dont il fut l’un des parents (l’État ou la télévision) pour passer à l’acte. Avec Pluss couronné, c’est aussi le reconnu la légitimité de la rage initiateurs, qui fut salué. Le jury et son président, le cinéaste Daniel Schmid, avaient d’une création plombée par le exprimée par Dogmeli, rage contre le système de subventionnement, rage contre l’inertie de main de l’ancien, Daniel fonctionnariat et le copinage. Difficile, alors, d’imaginer une image plus forte que la poignée Schmid, au nouveau, Vincent Pluss relais tant attendu. : elle eut la force symbolique du passage de moins d’en être, du sérail, des Aux dernières nouvelles, il est toujours impossible de vivre du cinéma en Suisse. A commissions, des coteries. Le seul moyen pour que le succès de drôle, chorégraphie de petits gestes, de bruissements, sorte de rébus pris de hoquets. Et ainsi, surtout, de drôle, chorégraphie de petits gestes, de bruissements, Sud et ses enfants sans prévenir, dans le Sud de la France et reconquérir sa femme compter son énergie pure, énergie faite style, motrice de sa caméra vidéo portée. Et le film décolle, trouve une grâce, un compter son énergie pure, énergie faite style, n’osaient laisser espérer. charme fou, que ses conditions de production la France ne sait sans doute pas que la Suisse possède aussi ses remises Si les Suisses suivent les Césars à la télévision, de prix annuels: les Prix du cinéma suisse. Or, en janvier 2003, à un rayon de soleil matinal sublime contre la vitre d’une cuisine, semble avoir été convoqué. La nature, la lumière ou le à un rayon de soleil matinal sublime contre la à zéro et désavouer au passage tous les films suisses trop apprêtés qui son du monde réel, simplement, pour repartir des deux dernières décennies, l’une des moins excitantes du monde. ont fait de cette cinématographie, au cours On Dirait le Sud pu s’arrêter là buissonnières non officielles – était atteint. C’était san : le but – faire un film à tout prix et par des voies s’exprime alors, au cœur d’un mois d’aoûts’exprime alors, au cœur par la touffeur 2000 déjà écrasé : «prise de risques dans les système d’aide, due au manque de dénonçons la faillite d’un Nous sclérose va se prononcer. ne réagissons pas aujourd’hui, l’effet de investissements. Si nous toujours plus verrouillé. sont découragés par un fonctionnement Trop de jeunes réalisateurs » En ligne de mire des aides, les dossiers : devant les commissions suisses d’attribution établies et indéboulonnables seraient cooptés par des maisons de production systématiquement privilégiés. « Nous n’avons pas de temps à perdre, ni l’envie de faire la relève à 50 ansqueue, nous n’accepterons pas de quitter la ! » Car il y a pire pour la relève pour accéder aux aides destinées : le système suisse veut que, deux longs métragesaux longs métrages, il faut déjà avoir réalisé… ! En janvier 2001, face à représenté par Vincent Pluss mais réunissant entre 150 et 200 aspirants cette barrière kafkaienne, Dogmeli, toujours deuxième fois, lors des Journées cinématographiques de Soleure, festival cinéastes à travers tout le pays, frappe une la Résolution 261:consacré au cinéma suisse. Dogmeli lance alors en caméra DV, il suffit de tourner deux sans moyens, se faire violence, de susciter une masse critique qui puisse faire vaciller le longs métrages de 61 minutes minimum, de système. C’est un succès de 61 minutes ont été tournés par une vingtaine de cinéastes : quatre mois plus tard, 30 films les bonnes années. À l’écran, les résultats sont bien sûr inégaux. Toutefois, dans une Suisse qui produit dix longs métrages sur une véritable avancée esthétique et personnelle. dans le cas de Vincent Pluss, l’expérience débouche Ainsi d’ VINCENT PLUSS
ON DIRAIT LE SUD 2002 1h06 / couleur / 35mm
SCÉNARIO INTERPRÉTATION Laurent Toplitsch Jean-Louis Johannidès Stéphane Mitchell (Jean-Louis) IMAGE Céline Bolomey Luc Peter (Céline) MUSIQUE Frédéric Landenberg Velma (Frédéric) MONTAGE François Nadin Vincent Pluss (François) SON Gabriel Bonnefoy V. Kappeler (Gabriel) Gilbert Hamilton Dune Landenberg PRODUCTION (Dune) Intermezzo Films
Accompagné de François, un collègue de travail Accompanied by François, a workmate who qui croyait partir pour une virée dans le Sud, thinks that he’s off for a few days by the seaside, Jean-Louis débarque sans crier gare chez son Jean-Louis turns up unexpectedly at Céline’s ex-femme, Céline, qui refait sa vie dans le midi house in the south of France, where his ex-wife de la France avec Fred et les deux enfants has started a new life with Fred and the children qu’elle a eus avec Jean-Louis. Quand Fred she had with Jean-Louis. When Fred returns rentre du travail, les choses dérapent. Les from work, the situation veers onto slippery et le nouveau cinéma Suisse vérités sortent, en particulier de la bouche des ground. The truth comes out, especially once enfants… the children begin… Vincent Pluss
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L’HEURE DU LOUP TOUT EST BIEN 1997 co-réalisateur Pierre Mifsud 2000 16 mn / couleur / 35 mm 20 mn / couleur / 35mm
SCÉNARIO PRODUCTION Dans une maison de banlieue, au SCÉNARIO PRODUCTION Pour l’anniversaire de sa Maman, Vincent Pluss Intermezzo plein cœur de l’été, un vieil homme Vincent Pluss Intermezzo Films Jacques a réservé une table dans Pierre Mifsud Films vient de mourir. Ses proches s’ap- IMAGE TSR (SSR idée un bon restaurant. Sa femme a IMAGE TSR (SSR idée prêtent à le veiller. Les femmes Denis Jutzeler suisse) promis d’être aimable. Même son Thomas suisse) préparent le défunt. Paul, le fils, ne Fabrizio Dörig INTERPRÉTATION frère a dit qu’il viendrait. Tout est Hardmeier INTERPRÉTATION trouve pas sa place dans ce rituel. MONTAGE Pierre Mifsud bien. Tout est bien… MONTAGE Pierre Mifsud, Andrea Sautereau Valentin Rossier Vincent Pluss Janine Michel Midsummer, in a suburban house, DÉCORS Hélène Cattin For Mama's birthday, Jacques boo- DÉCORS Germaine an old man has just died. His rela- Claire Peverelli Janine Michel ked a good table. His wife said she Claire Peverelli Tournier tives have rallied around and get SON Anne-Shlomit would be nice. Even his brother SON Rébecca Pittet ready to watch over him. The wo- C. Giovannoni Deonna promised to come. All is well. Tout Pascal Després J.-L. Peverelli, men prepare the deceased. His son, Martin Stricker est bien… J. Besse Paul, can’t find his place in the ritual. Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse65 Découvertes The , une chorégra- . A sensual, fluid, Film de danse, adaptation libre de The Moebius Strip phie de Gilles Jobin. Exploration sensuelle : les corps de cinq dan- seurs se croisent, s’enlacent pour former une fascinante sculpture vivante. A dance video adapted from cho- reographer Gilles Jobin’s Moebius Strip hypnotic exploration of a “human sculpture”: the bodies of five dan- cers pass, cross, follow, intertwine with each other. PRODUCTION Intermezzo Films SSR idée suisse Centre pour l’Image Contemporaine DANSEURS Ch. Bombal J.-P. Bonomo V. Gombrowicz Gilles Jobin Lola Rubio CONCEPTION LUMIERES Daniel Demont THE MOEBIUS STRIP THE MOEBIUS 2002 en super 16mm, finition Beta numérique 26mn / couleur / tourné IMAGE Thomas Hardmeier MUSIQUE Franz Treichler SON Clive Jenkins Bastien Moeckli CHORÉGRAPHIE Gilles Jobin Peu de repères au cours de ce voyage mouvementé, une narration minimaliste, des infiltrations de cou- leurs synthétiques, et un courant qui vous emporte au rythme de la mu- sique de Serge Amacker. There are few bearings along this tur- bulent journey; a minimalist narration, infiltrations of synthetic colours and a current sweeping us along to the rhythms of Serge Amacker’s music. VINCENT PLUSS VINCENT au temps du S. Amacker, 2 PRODUCTION Intermezzo Films Théâtre de l’Usine Genève INTERPRÉTATION Une expérience de groupe par Kylie Walters, Vincent Pluss et avec la participation de 30 danseurs. LUMIERE Pascal Burgat THE GREENHOUSE INFECT 2003 co-réalisateur Kylie Walters 10mn / couleur / vidéo CONCEPTION Kylie Walters IMAGE Luc Peter Eric Stitzel Vincent Pluss MUSIQUE Serge Amacker MONTAGE Vincent Pluss Kylie Walters Film d’amour et de synthèse. La vie d’un couple sur 2 m plastique. Acte physique et cinéma- tographique, gymnastique de l’ins- tant, assouplissement de l’imaginaire. A man and a woman. A mattress covered by a sheet of plastic. A fre- netic search on two square metres. INTERPRÉTATION Delphine Rosay Pierre Mifsud Réalisé dans le cadre de « l’acte de prolifération cinématogra- phique » Doegmeli.261 (www. doegmeli.ch). PRODUCTION Intermezzo Films Vincent Pluss SON Blez Gabioud, Stéphane Mitchell Vincent Pluss Delphine Rosay Pierre Mifsud IMAGE, MONTAGE 15mn / couleur / vidéo 15mn / couleur / vidéo SCÉNARIO XY 2001 …ET LE NOUVEAU CINÉMA SUISSE
Ursula Meier Cinéaste franco-suisse, elle est née en 1971 à Besançon. Après un baccalauréat scien- tifique, elle se forme à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), section réalisation cinéma- télévision-radio, à Bruxelles. Elle a réalisé des courts métrages, deux documentaires et tourne en 2002, pour la collection Masculin-Féminin d’Arte, Des épaules solides.
Filmographie 1993 Contretemps (cm) 1994 Le Songe d’Isaac (cm) 1998 Des heures sans sommeil (cm) 2000 Autour de Pinget (Doc) 2001 Tous à table (cm) 2001 Pas les flics, pas les noirs, pas les blancs (Doc) 2002 Des épaules solides
Pierre-Yves Borgeaud et Stéphane Blok PIERRE-YVES BORGEAUD est né en Suisse en 1963. Après des études de lettres, il réalise un premier court métrage en 1990. Musicien de jazz, journaliste indépendant, il se lance dans la production vidéo à partir de 1996. Il obtient un certificat en vidéo à et le nouveau cinéma Suisse l’Université de New York et réalise des films pour le label de disques ECM. Explorant les possibilités musicales des images, il construit des spectacles et performances de vidéo en direct. Il a fondé Momentum Production dans le but de développer et de produire ses propres projets. En 2000, il reçoit le prix « Jeunes Créateurs » décerné par la Fondation
Vincent Pluss vaudoise pour la promotion et la création artistique.
STÉPHANE BLOK est né en Suisse en 1971. Après des études de musique à l’École de Jazz 66 et Musiques actuelles de Lausanne de 1990 à 1994, il entreprend un travail personnel de création et de recherche, tant au niveau de la composition musicale que de l’écriture poé- tique. Co-auteur de iXième, il a composé la musique originale du film.
Filmographie Pierre-Yves Borgeaud
Découvertes 1990 Encore une histoire d’amour (cm) 1997 Nils Petter Molvaer: Song of Sand (vidéo clip) 1998 Music Hotel (Doc) 1999 Swiss Jam (Doc) • Stéphane Blok : Cyberceuse (vidéo clip) 2000 My Body Electric (performance vi- déo et musique) 2001 Inland (film musical de création, doc) 2003 Interface (vidéo danse, cm) • Longest Journey (per- formance-installation vidéo & musique) • iXième, journal d’un prisonnier (vidéo)
Créations principales Stéphane Blok 1994 Esperanza Nicolasohn (album et concerts) 1996 Les Hérétiques (album et concerts) 1997 Les Jours de suie et ceux de cendre (création du spectacle) • Le Principe du sédentaire (album et concerts) 1998 Expositions sym- pathiques (installation multimédia) • Cyberceuse (vidéo clip) • Lobotome (album et concerts) • Paradoxales (écriture du livret) • L’amour est un commerce mais la décharge est municipale (album) • Lobotome II (création du spec- tacle) 2001 La Reconquête (écriture du livret) 2002 Du talent pour le bonheur (création) 2003 L’Attente (compo- sition de la musique de la chorégraphie) • iXième, journal d’un prisonnier (co-auteur et compositeur)
Jean-Stéphane Bron Il a étudié le cinéma en Italie (Ipotesi Cinema / Ermanno Olmi), puis à L’École Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL / DAVI). Il a co-écrit plusieurs courts métrages. En 1997, il réa- lise son premier documentaire Connu de nos services qui s’inspire du scandale des fiches compilées par la police fédérale à la fin des années quatre-vingt. Deux ans plus tard, La Bonne Conduite (5 histoires d’auto-école), sort en salle. Il réalise encore En cavale pour ARTE, avant d’entamer le tournage de Le Génie helvétique durant plus de 2 ans. Jean-Stéphane Bron prépare aujourd’hui son premier film de fiction, Mon frère se marie.
Filmographie 1995 12 ch. des Bruyères 1996 Ted Robert, le rêve américain (co-réal) 1997 Connu de nos services (Doc) 1999 La Bonne conduite (Doc) 2001 En cavale 2003 Le Génie helvétique (Doc) Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse67 Découvertes Avec la voix de Avec la voix Claude Rich INTERPRÉTATION Louise Szpindel, (Sabine) Jean-François Stévenin (Gelewski) Nina Meurisse Dora Jemaa Guillaume Gouix Anne Coesens Max Ruedlinger Jean-Pierre Gos DES ÉPAULES SOLIDES DES ÉPAULES 2002 1h36 / couleur / 35 mm SCÉNARIO Ursula Meier Frédéric Videau IMAGE Nicolas Guicheteau MONTAGE Susanna Rossberg DÉCORS Monika Bregger SON Luc Yersin PRODUCTION ARTE (France) Télévision Suisse Romande PCT cinéma-télévision (Suisse) GMT Productions (France) Need Productions (Belgique) 58mn / couleur et n&b / vidéo 58mn / couleur SCÉNARIO Ursula Meier IMAGE Patrice Cologne Hans Meier Pascale Rebetez Ursula Meier MUSIQUE Philippe Cam MONTAGE Julie Brenta SON Etienne Curchod PRODUCTION PCT cinéma - télévision AUTOUR DE PINGET DE AUTOUR 2000 - documentaire URSULA MEIER URSULA Sabine is a teenager destined to become a top athlete. She’s studying at a special sports boarding school under the leadership of Gelewski, whose training methods she doesn’t stop criticising. Single-mindely, relentlessly, Sabine has only one goal in mind: to improve her performances no matter what. In her need for an absolute self-control of her body, which she considers like a machine, Sabine ends up by being in denial of herself and others… Conducted like a police inquiry on the writer Robert Pinget, the film is a meeting between a style, a literary universe and film writing. It explores the writer’s works, transmits his fragmented vision of the world and successively reveals the man hidden behind the words. The film tries to explain cinematographically what Pinget had constructed from text to text, by constantly questioning his relationship with reality. Sabine est une adolescente qui se destine à de- venir une athlète de haut niveau. Elle suit sa scolarité dans un internat sport-étude sous la houlette de Gelewski dont elle ne cesse de criti- quer les méthodes d’entraînement. Acharnée, butée, Sabine n’a qu’un but en tête: améliorer coûte que coûte ses performances. À force de vouloir une maîtrise absolue de son corps, qu’elle considère comme une machine, Sabine finit par être dans le déni d’elle-même et des autres… Mené comme une enquête autour de l’écrivain Robert Pinget, le film est une rencontre entre un style, un univers littéraire et une écriture ci- nématographique. Il explore l’œuvre de l’auteur, transmet sa vision fragmentée du monde et nous dévoile, par strates successives, l’homme qui se cache derrière les mots. Le film tente d’expli- quer cinématographiquement ce que Pinget a construit de texte en texte, en questionnant constamment son rapport au réel. 68 Découvertes Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse télévision PCT cinéma- PRODUCTION Frédéric Fontaine Gaëlle Gauthier SON Eric Meignan DÉCORS Julie Brenta Karine Pourtaud MONTAGE Michel Wintsch MUSIQUE Patrice Cologne IMAGE Laurence Vielle Nicole Borgeat Ursula Meier SCÉNARIO 34mn /couleur35mm 1998 DES HEURESSANSSOMMEIL (Le père) Charles Callier (Thomas enfant) Benjamin Decol (Anna enfant) O’Donovan Erline (Thomas) Frédéric Gorny (Anna) Laurence Vielle INTERPRÉTATION their childhoodcomerushingback. thing, imagesandsoundsfrom their whispersandentangledbrea- obscurity ofthenight,amongst warmth ofabed.Inthesilenceand dren, curleduptogetherinthe one night,liketheywereaschil- separation theyarereunitedfor live withherfather.Afteryearsof family homewheresheremainedto with hissister,Anna,intheirold 21 year-oldThomasisreunited images etdessonsd’autrefois. entremêlées, vontnaîtredes voix murmurées,cesrespirations le silenceetl’obscurité,parmices l’autre danslachaleurdulit.Dans fants, recroquevillésl’uncontre nuit, commequandilsétaienten- vont seretrouverletempsd’une sont plusvusdepuisdesannéeset tée vivreavecsonpère.Ilsnese son deleurenfanceoùelleestres- trouve sasœur,Anna,danslamai- C’est lanuit.Thomas,21ans,re- URSULA MEIER 30mn /couleuretn&b35mm 2001 TOUS ÀTABLE Cleïla Colao Giovanni Suzanne DÉCORS Julie Brenta MONTAGE Tommaso Fiorilli IMAGE Ursula Meier SCÉNARIO télévision PCT cinéma- Productions Need PRODUCTION Vandendriessche Philippe SON Aubier et Vincent Patar animation de et une Joëlle Waterkeyn Laurence Vielle Jean Vercheval Bernard Sens Saint-Yves Georges Magali Pinglaut Sabrina Leurquin Circée Lethem Anne Carpriau Philip Busby Bernard Breuse Auberghen Stéphane INTERPRÉTATION Stéphane without havingsolvedtheriddle. out ofthequestiontoleavetable to provideasolution.Itbecomes tries, eachwithhisownobsessions, Everyone takestothegameand Then someoneasksariddle. hugging eachother,tellingjokes. people aresinging,drinking, meal andtheatmosphere'shigh: birthday dinner.It'stheendof A groupoffriendsgettogetherfora sans avoirélucidéladevinette. hors dequestionquitterlatable d’apporter unesolution.Ildevient avec sespropresobsessions, Chacun seprêteaujeuettente, alors qu’unedevinetteestposée. se racontedesblagues…C’est on chante,boit,s’étreint, : pas. L’ambianceesttrèsanimée d’anniversaire. C’estlafindure- Des amisseretrouventàundîner Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse69 Découvertes INTERPRÉTATION Louis-Charles Finger Céline Bolomey Vincent Kucholl Jean-Marc Morel Pénélope Pierson, Christine Brammeier Tania Nerfin Stéphane Blok Stéphane 2003 Borgeaud Pierre-Yves et / vidéo 1h45 / couleur SCÉNARIO Pierre-Yves Borgeaud Stéphane Blok IMAGE Pierre-Yves Borgeaud MUSIQUE Stéphane Blok MONTAGE Pierre-Yves Borgeaud DÉCORS Sabine Crausaz PRODUCTION Louise Productions Momentum Production Productions Les Hérétiques iXiEME PRISONNIER D’UN JOURNAL STÉPHANE BLOK STÉPHANE ET is a poetic video diary left iXième Dans une station terminus de mé- tro, des danseurs ont préparé un hold-up artistique, pendant lequel ils détournent les images de la vi- déo surveillance pour mieux s’em- parer des lieux. In a subway station, dancers pre- paring an “artistic hold-up” take charge of the images on the sur- veillance camera to strengthen their control of the crime-scene. CARTOGRAPHIE 3 CARTOGRAPHIE Between true-life fiction and an imaginary documentary, behind by an electronically tagged prisoner, who mysteriously disappears after 200 days of house arrest. 38 year-old Erik Suger tells the story of this peculiar custody. With a tiny digital camera he films his daily life. Gradually, he goes beyond the passive acceptation of his lot to begin questioning and searching around him the conditions of his own freedom. INTERPRÉTATION Les danseurs de la Compagnie Philippe Saire Sun-Hye Hur Manuel Chabanis Youtcis Erdos Juan Vicente Gonzales Céline Perroud Philippe Saire PIERRE-YVES BORGEAUD BORGEAUD PIERRE-YVES PRODUCTION Compagnie Philippe Saire 15mn / couleur / vidéo SCÉNARIO Pierre-Yves Borgeaud IMAGE Pierre-Yves Borgeaud MUSIQUE Amon Tobin Peter Scherer MONTAGE Pierre-Yves Borgeaud INTERFACE - INTERFACE 2003 Pierre-Yves Borgeaud est le journal vidéo poétique laissé par un prisonnier à domicile, disparu mystérieusement après plus de 200 jours de détention. Erik Suger, 38 ans, raconte cette détention parti- culière. Avec une petite caméra numérique, il filme sa vie quotidienne. Petit à petit, il dé- passe l’acceptation passive de son sort pour se remettre en question et chercher autour de lui et en lui les conditions de sa propre liberté. Entre fiction vraie et documentaire imaginaire, iXième 70 Découvertes Vincent Pluss et le nouveau cinéma Suisse LE GÉNIEHELVÉTIQUE MAIS IMBUNDESHUUS 1h30 /couleur35mmvostf 2003 -documentaire Ciné ManufactureSA Jean-Stéphane Bron Christian Garcia Karine Sudan PRODUCTION Luc Yersin Eric Stitzel SCÉNARIO MONTAGE MUSIQUE IMAGE Velma SON précédent pourunfilmdocumentaire. Le filmarencontréunsuccèsenSuissesans comme unefableuniversellesurlepouvoir. pitié surleslimitesdusystème,lefilmseprésente fluences. Drôle,tendre,humain,maisaussisans voir, aucœurdesstratégiesetjeuxd’in- politique nousplongedanslescoulissesdupou- Construit commeunevéritablefiction,cethriller d’attendre, danslecouloir,devantlaporte… à uneéquipedecinémapatienteetcurieuse L’accès estinterditaupublic.Maisrienn’interdit est chargéed’élaboreruneloisurlesOMG. Au PalaisFédéral,unecommissionparlementaire JEAN-STÉPHANE BRON functions asataleofuniversalpower. illustrating thelimitsofsystem,film tender, andhumane,allthewhileclearly negative effectsofthistechnology.Amusing, economic interestsandthosewhofearthe reveals bothsidesofthecoin,namely corridor infontofthedoor…Thispoliticalthriller patient andcuriouscameracrewtowaitinthe forbidden tothepublic,butnothingforbidsa a billongeneticengineering.Accessis parliamentary committeeisestablishedtocreate At theFederalParliamentbuildinga Rétrospective États-Unis Charley Chase chez Leo McCarey
71 Rétrospective
xxx Charley Chase 1893-1940 États-Unis chez Leo McCarey
Les projections sont accompagnées au piano, violoncelle et bandonéon par Gaël Melvel (www.gaelmevel.com) 72 Rétrospective Charley Chase chez Leo McCarey États-Unis Like AMoose comédies délirantesjusqu’en1930( ou superviseavecChaseenvedettedes tant pourleproducteurHalRoach,réalise celles. Legrandréalisateur,alorsdébu- avec LeoMacCareyen1924feradesétin- dans sespremièresséries.Sarencontre Petites Canailles réalisateur, initielacélèbresériedes Sennett, devienttouràacteur,puis et polyvalent.IlfaitsesclasseschezMack talent considérable trente témoigned’un dans lesannées abondante jusque muet, dontl’œuvre oubliés ducinéma l’un decesgrands CHARLEY CHASE encore, en1940. soldera pardeséchecs.Ilestmort,jeune passage aulong-métrageetparlantse femmes jalousesouamourachées…Son très délicates,confrontésouventàdes surprenantes, prisaupiègedesituations séducteur etdistinguémaisauxréactions sonnage souventissudesbeauxquartiers, Wooden Wedding oéi e rcs». comédiedestracas « dégénère enunesituationinvraisemblableàlaquelleonfinitparcroire. AvecJimmyJump,Chasedevientleroidela mécaniques. C’estlàtoutel’intrigue,quienfaitunclassiquedu genre.Unproblèmeélémentaireetquotidien absolument inimaginables.Dans Le ressortcomiquedesfilmsreposeessentiellementsurlabased’une idéeminusculequienfledansdesproportions Le géniedelasérieJimmyJumpesttelqu’ilseracopiéoureprispar nombrederéalisateurs(dontChaselui-même). de l’époque. toujours fringant,bienmisetséducteurchanceux,àl’opposédelatypologie delaplupartdesfilmscomiquesàsuccès année. LepersonnagejouéparChases’appelleJimmyJump.C’est undeceshommesinsouciantsdesannéesvingt, d’à propos: 1924,lepremierfilm,intituléavecbeaucoup S’il avaitpeurd’avoirperdulamain,c’étaitàtort.Àsasortie,enjanvier Mais Roachfinitparleconvaincreet,àl’été1923,ils’exécute. Chase nes’estpastrouvédevantlescamérasetilenvisageunéchec avecréticence.Mettreenscèneluivatrèsbien. que Chaseestacteur,Roachl’inciteàfaireunfilmformatunebobine dontilseraitlehéros.Çafaitdesannéesque Quand HaroldLlyodquitteRoachpourproduirelui-mêmeseslongsmétrages,illaisseungrandvide.Sesouvenant »,ainsiqu’onl’appellegentiment,fournitmatièreànombredecollections. Marrant Super responsabilité del’intégralitédesproductionsdustudio,àl’exceptionfilmsavecHaroldLloyd.« accepte lapropositionetc’estainsiquedébutefortuitementunerelationquidureraquinzeans.Chasea le champdesesactivitésàd’autresséries,saitque,grâcesonexpérience,Chaseestl’hommelasituation. une petiteentreprisequineproduitquedessujetscourtsdontHaroldLloydestlavedette.Roach,veutétendre ans impressionnelenababàtelpointqu’ill’embauchecommeDirecteurGénéral.Àl’époque,studioHalRoachest jeune frère,JamesParrott,quitravailledéjàpourRoach.ConvoquéparHalRoach,leartistechevronnéde27 ressources. Ils’agitbiensûrdeCharlesParrott(ditCharleyChase)etceluiquiglissececonseiln’estautrequeson En 1920,quelqu’unsuggèreàHalRoach,producteurdefilmscomiques,d’engagerunacteur/réalisateurplein de tempsaprès,ChasequitteKeystonepourallerproposersesservicesailleurs. , What’s PriceGoofy est ). Chaseyincarneunper- , etdirigeSnubbPollard At FirstSight lui proposedepartagerlavedetted’unfilmintitulé où ilreçoitunplatenpleinefigure.ChaplinremarqueletalentdeChaseet,faitsansprécédent, qu’il volelavedette,maisqu’ons’identifieàlui.Ilnecèdeauxcodesduburlesquequ’aumoment il réagitsobrementmaisavecuneprécisionredoutable.Sionleregarde,fascinés,cen’estpas qui observelesfaitsetgestesdesclientsdupersonneld’unrestaurant.Faitsauxquels la formationn’apasdeprix.Dans Chaplin demandeàChasedejouerdanssesfilms.Bienqueparticipationssoientmodestes, CharlieChaplin. Lesdeuxselientd’amitiéettrèsvite, rencontre unautrecomiquepleind’avenir: En 1913,ilcommenceàtravailleravecMackSennett,patrondeKeystoneStudio,chezqui studios, parmilesquelsUniversal,Paramount,FoxetKingBee. Huit ansaprèssonarrivéeenCalifornie,Chaseadéjàréalisédesfilmspourplusieurs une nouveautéquifaitfureur. », attractions où ilpartagel’afficheavecd’autresartistesdanscequ’onappelaitàl’époqueles« naturellement àlascène.Rêvantdeseproduireailleursqu’àBaltimore,ildébuteaumusic-hall plus grandejoiedupublic.Cesuccèsetlefaitd’écrirelui-mêmesestextesconduisenttout Parrott. Iln’estencorequ’unadolescentqu’ilchantedéjàdanslescinémasdelavillepour octobre1893souslenomdeCharles Ce génieoubliénaîtàBaltimore,dansleMaryland,20 ? qu’ils subissentlesortfataldelaplupartdessupportsnitrate il passépourquesesfilmsmoisissentaufondd’onnesaitquelcoffre,desannéesdurant,ou Ques’est- et lesbijouxdel’humour.AlorspourquoiCharleyChasea-t-ilsombrédansl’oubli? change rienauregarddeSennettquicontinueàneproposerChasequedesrôlessérieux.Peu Mighty , Àpremièrevue)estunsuccès.Le filminitieunesériedetrenteautresquisortentlamême (À His All Wet (1924), JimmyJumpquiserendenvoitureàlagareestvictime d’ennuis l’unanimité etsesfilmsfigurentparmilesmerveillesdelaréalisation ceux quivontbientôtdevenirlesgrandsnomsducinéma.Ilfait beaucoup plusqu’ungénie.Aucontactdesagénérosité,seforment un hommequi,àsonépoque,estconsidéréparbeaucoup,comme Des centainesdefilmsinterprétés,écrits,réalisés,voiresuperviséspar À quarante-six,ildisparaît À trente-six,ilestleroidelacomédie À vingt-sixans,ilconquiertHollywood hre hs :leclownoublié Charley Chase Dough anddynamite His NewProfession. (1914), Chasejouelerôled’unhomme Le succèsdufilmne ,
États-Unis Charley Chase chez Leo McCarey73 Rétrospective Chase (112 films Leo 1916 (9 films Hal Roach (31 films Soupe au Redevient L’Extravagant Charley Chase Cette Sacrée ) An Affair To 1924 James Westley 1957 Hal Roach Réalisateur pour les Warren Doane Acteur pour les studios His Wooden Duck Soup , Charley « se 1918 Elle et Lui (34 films entre 1924 et 1932) 1913 1933 Quitte Roach et est engagé à la , dont 7 films aux côtés de The Awful Truth Et sous sa propre direction Acteur pour la compagnie Keystone Hardy Ruggles of Red Gap . 12 films entre 1937 et 1939) Harry « Snub » Pollard 1937 et Love Affair ( 1914 1937 (45 films entre 1924 et 1926) 1935 , puis réalisateur l'année suivante (12 films entre 1929 et 1932) remake de Elle et Lui 1939 Réalisateur aux studios Laurel James Parrott Mack Sennett et pour qui il tourne notamment avec fut tour à tour réalisateur, acteur ou producteur, et tourna environ 400 films ! Filmographie Leo McCarey Réalisateur de plus de 100 films entre 1921 et 1962 1923-1929 : travaille pour les studios Filmographie Charley Chase En 26 ans d’une carrière impressionnante, Réalisateur à la Fox Films 1919 Del Lord Innocent Husbands Bank Night avec l’acteur M. Ruggles de Chaplin Vérité MGM, puis à la Columbia, où il tourne sous la direction de Stan Taffel Canard Al Christies sociétés King Bee, L-Ko et Bulls Eye Film Corporation , le film devient Horne Remember acteur chez Roach, notamment sous la direction de : Son frère entre 1933 et 1936) entre 1929 et 1932) McCarey réclame des prouesses de Chase qui joue les dingues réclame des prouesses de Chase qui joue les (1925), Charley (c’est dorénavant le nom de Jimmy (1925), Charley (c’est Neighborhood , considéré comme le meilleur film format deux bobines , considéré comme le meilleur film format deux traduction de Catherine Gibert Crazy Like a Fox Isn’t life terrible Mighty Like a Moose , Chase est un Roméo qui, trouvant ses cuisses trop maigres, les rembourre avec , Chase est un Roméo qui, trouvant ses cuisses Bromo and Juliet est réalisé par Leo McCarey qui collaborera à 45 autres aventures de Charley. (…) À eux deux, McCarey est réalisé par Leo McCarey qui collaborera à , Charley est persuadé que sa future épouse a une jambe de bois. La scène où il imagine toute la famille, chien , Charley est persuadé que sa future épouse a Lauréat de trois Emmy Award, Stan Taffel est comédien, historien du cinéma et conservateur et dernier sujet court produit par le studio au lieu d’être le premier long métrage de e Réalisés à partir de 1925 par Leo McCarey, les sujets courts des Jimmy Jump font un malheur dans le monde entier. Jump font un malheur dans le monde par Leo McCarey, les sujets courts des Jimmy Réalisés à partir de 1925 consacrent désormais au long métrage, Chase Buster Keaton et Harold Llyod se Alors que Charlie Chaplin, c’est là qu’il trouve sa vitesse de croisière. passant d’une à deux bobines par film. Et peaufine son format en les relations entre les personnages, et de laisser permet d’étoffer les scénarios, de creuser Cette nouvelle durée lui pleinement. Dans les situations se développer Jump) part en croisière avec sa famille. Le beau-frère, joué par Oliver Hardy, se propose d’arrimer une grosse malle Hardy, se propose d’arrimer une grosse avec sa famille. Le beau-frère, joué par Oliver Jump) part en croisière montrer la malle s’élevant lentement au-dessus Le nœud fait, la caméra recule pour nous qui doit être hissée à bord. un se défaisant, elle tombe à l’eau où elle flotte bateau. Elle y est presque quand, le nœud du quai et allant vers le séquence et en temps réel sans que les acteurs à tout jamais. La scène est tournée en plan instant avant de disparaître leur puis, choqués, se tourner vers Hardy qui caméra est enfin sur eux, on les voit immobiles, ne bougent. Lorsque la Tandis que la famille médite sa mésaventure, soulagement de n’avoir rien perdu dans le drame. sourit et annonce son Hardy sort du champ. de main de maître et qui met en évidence époustouflant dans une séquence réalisée Voici un exemple de comique il laisse les autres faire rire. (…) Loin de s’arroger tout le bénéfice de la comédie, la générosité de Chase. Isn’t life terrible qui demeure encore une source d’inspiration aujourd’hui. Leurs films et Chase créent une magie cinématographique modes d’emploi de ce qu’il convient de faire pour réussir une (dont seuls huit ont disparu) sont de véritables les plateaux des «comédie. L’ambiance détendue qui règne sur Charley » permet de maintenir le stress au plus bas. Chase et McCarey se livrent souvent à des « bœufs chante et joue de la musique. Ce » impromptus où tout le monde à l’éclosion de ce comique qui ravit le public, partout dans le monde. sont ces moments de détente qui contribuent Parmi les classiques de McCarey et Chase, de toute l’ère du muet, donne à Chase un double rôle sans trucage. Un mari et une femme qui ont eu recours à la de toute l’ère du muet, donne à Chase un double l’autre sans se douter qui ils sont. La scène dans laquelle Charley se bat chirurgie esthétique tombent amoureux l’un de sa femme est un classique. Dans contre lui-même pour sauver l’honneur de au final que la fille dont il cherche à se débarrasser est en fait celle pour se soustraire à un mariage arrangé et s’aperçoit dont il rêve. Dans de la post-production souhaitée. À l’avant- Trop vite sorti en salle, le film n’a pas bénéficié et rebaptisé première, il fait un bide. Ramené à deux bobines des éponges. Courant pour arriver au théâtre, il passe sous un arrosage automatique et écope de «des éponges. Courant pour arriver au théâtre, muscles » surdimensionnés. frère de Chase, prend le relais. Le département Lorsque McCarey quitte le studio, James, le incessants, est devenu un excellent terrain Chase, en dépit des changements d’équipe poursuit sans que ceux-ci soient affectés par d’apprentissage, et la production de films se l’avènement du parlant. Les « Charley ont le même succès que les muets. » sonorisés un long métrage qui s’intitule Tanné par Hal Roach, Chase se résout à produire compris, dotée d’une jambe de bois est hilarante. compris, dotée d’une jambe de bois est hilarante. manifeste sa femme qu’il lui est fidèle. Dans » sous les traits d’un parent défunt pour convaincre Weeding le 59 Chase. Après quinze ans de collaboration, Roach laisse partir Chase. En 1937, Columbia a conservé un département courts métrages. Chase y trouve la possibilité Bien de jouer dans de nouvelles séries et d’écrire des films pour d’autres metteurs en scène. que les films pour la Columbia ne supportent pas la comparaison avec ceux du studio Roach, Chase réalise quelques merveilleux courts métrages (sur les vingt qu’il produit et dans lesquels il joue, il en est quatre dont personne ne connaît l’existence !). Le bruit court alors à Hollywood que Chase est prêt pour un retour fracassant. Il est question d’un long métrage. Et avant ça d’un spectacle comique à Broadway. Mais quelques jours avant de signer son contrat, Chase se livre à une énième beuverie qui lui est interdite. Il rentre chez lui, se couche et ne se réveille plus jamais. Le 20 juin 1940, Charley Chase succombe à une crise cardiaque. Il a quarante-six ans. Retrouver les films de Charley Chase incombe dorénavant aux conservateurs, collectionneurs de et admirateurs. Sachant qu’il existe plusieurs versions d’un même film dans un état conservation variant de l’une à l’autre, un mouvement destiné à redonner vie à ce monument d’un du cinéma américain voit le jour. Grâce à des copies d’une qualité exceptionnelle, le travail est homme dont les court métrages furent salués, tant par la critique que par le public, porté à la connaissance de tous. Les conservateurs et collectionneurs qui ont « adopté » du Charley Chase, le bichonnent, le restaurent et lui rendent la place qu’il mérite dans l’histoire cinéma. Ainsi, « Charley l’amuseur » peut enfin montrer aux spectateurs d’aujourd’hui ce qui faisait rire ceux d’hier et force est de constater que le ressort marche toujours. PROGRAMME N° 1
CHARLEY RATE SON MARIAGE HIS WOODEN WEDDING Leo McCarey 1925 24 mn / n&b / vostf INTERPRÉTATION Charley Chase, Katherine Grant, Gale Henry, Fred De Silva PRODUCTION Hal Roach, Pathe Exchange Charley, riche playboy, se marie un vendredi 13. Le témoin, un amoureux déçu de la mariée, lui fait passer un message anonyme lui annonçant que la femme qu’il épouse a une jambe de bois. Charley, affolé, décide de rompre et de partir oublier son chagrin sur un bateau. Charley, a rich playboy is to be married on Friday 13th. The witness, who was himself rejected by the bride, sends an anonymous message telling him that she has a wooden leg. Panic-stricken, Charley decides to break it off and to forget his grief on a boat.
WHAT PRICE GOOFY ? Leo McCarey 1925 24 mn / n&b / vostf INTERPRÉTATION Charley Chase, Katherine Grant, Fay Wray PRODUCTION Hal Roach, Pathe Exchange Charley est marié à une femme très jalouse qui décide de quitter la maison pour mieux revenir États-Unis quelques heures plus tard. Charley reçoit justement la visite d’un éminent professeur de Harvard, qui laisse malheureusement traîner une nuisette compromettante… Heureusement son fidèle majordome est là ! Charley is married to a particularly jealous woman who leaves the house for a couple of hours just to see what he’s up to in her absence. And that’s precisely when Charley receives an eminent Harvard professor, who unfortunately leaves a compromising nightie behind… Thankfully his loyal major-domo is there!
A VISAGE DÉCOUVERT MIGHTY LIKE A MOOSE Charley Chase chez Leo McCarey Leo McCarey 1926 22 mn / n&b / vostf 74 INTERPRÉTATION Charley Chase, Vivian Oakland, Charles Clary, Anne Howe, Le Chien Buddy PRODUCTION Hal Roach, Pathe Exchange Monsieur et madame Moose souffrent de leurs difformités physiques respectives. Chacun de leur côté, ils décident de faire appel à la chirurgie esthétique. Cela devient alors un jeu d’enfant de conter fleurette ailleurs, lorsque le conjoint ne reconnaît pas sa moitié… Mr and Mrs Moose both suffer from their respective physical deformities. Individually, they both Rétrospective decide they need cosmetic surgery. It becomes a child’s game to whisper sweet nothings elsewhere when a spouse doesn’t recognise their other half.
MÉTIER DE CHIEN DOG SHY Leo McCarey 1926 23 mn / n&b / vostf INTERPRÉTATION Charley Chase, Stuart Holmes, Mildred June, Jerry Mandy PRODUCTION Hal Roach, Pathe Exchange Pourchassé par un chien, Charley se réfugie dans une cabine téléphonique. De sa conversation inattendue avec une jolie jeune fille, promise pour son malheur à un riche soupirant, naîtra un grand amour. Charley fera tout pour conquérir sa flamme, et vaincre sa phobie des chiens... Charley who is being chased by a dog, finds shelter in a telephone cabin. From his unexpected conversation with a pretty young girl, promised against her wishes to a rich suitor, a love affair is born. Charley will try everything to conquer his flame and vanquish his phobia of dogs…
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Retrouvez les films de Charley Chase réalisés par Leo McCarey sur un double DVD édité par Lobster Films. 4h30 de programmes avec des bonus inédits, bonne humeur garantie !
Disponible le 12 novembre en magasins, et en avant-première à la librairie du Festival. États-Unis Charley Chase chez Leo McCarey75 Rétrospective LONG FLIV THE KING BROMO AND JULIET Pathe Exchange , Charley Chase, Katherine Grant, Oliver Hardy, Lon Poff, Leo Willis, Fay Wray, Leo Willis, Fay Wray, Hardy, Lon Poff, Katherine Grant, Oliver Charley Chase, Charley Chase, Oliver Hardy, Martha Sleeper, William V. Mong, Milla Davenport, Charley Chase, Oliver Hardy, Max Davidson, Martha Sleeper, Fred Malatesta, Lon Charley Chase, Oliver Hardy, Max Davidson, Martha Charley Chase, Corliss Palmer, William Orlamond, Oliver Hardy, L.J. O’Connor, Fred Charley Chase, Corliss Palmer, William Orlamond, PROGRAMME N°PROGRAMME 2 Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Hal Roach Leo McCarey 1926 26 mn / n&b / vostf INTERPRÉTATION PRODUCTION PRODUCTION CRAZY LIKE A FOX UN ROYAUME PEU COMMUN UN ROYAUME Leo McCarey 1926 25 mn / n&b / vostf INTERPRÉTATION L’IVRESSE DES PLANCHES DES PLANCHES L’IVRESSE Leo McCarey 1926 24 mn / n&b / vostf INTERPRÉTATION PRODUCTION ISN’T LIFE TERRIBLE LIFE ISN’T Leo McCarey 1925 / vostf 25 mn / n&b INTERPRÉTATION PRODUCTION L’héroïne doit se marier dans les 24 heures pour devenir Reine. Charley, condamné à mort, est gracié, L’héroïne doit se marier dans les 24 heures pour Mais Charley se couvre de ridicule et un rival le l’épouse et devient roi, flanqué de Max, son second. provoque en duel… the Queen. Charley, condemned to death, is The heroine must marry within 24 hours to become by his second Max. But Charley brings shame pardoned, marries her and becomes King, flanked onto himself and a rival challenges him to a duel… qui Deux amis de longue date ont décidé de marier leurs enfants respectifs, Martha et Charley, ne se connaissent pas et désapprouvent cet arrangement. Charley se rend chez la jeune femme de et ses parents pour les rencontrer. En chemin, il croise une inconnue, et c’est le coup foudre. Il décide de se faire passer pour fou auprès de ses futurs beaux-parents pour qu’ils annulent le mariage, sans savoir que la belle inconnue est en fait sa promise… each Two long-time friends have decided to marry their children, Martha and Charley who don’t know other and disapprove of the arrangement. Charley goes to meet the young woman and her parents. the Along the way, he crosses an unknown woman and it’s love at first sight. So he decides to play fool in the presence of his future parents-in-law so that they’ll cancel the marriage, without realising that the beautiful stranger is in fact the woman promised to him. Charley se fait vendeur de stylos à plumes pour payer une croisière à sa femme, sa fille et son beau- stylos à plumes pour payer une croisière à sa Charley se fait vendeur de ennuis commencent… frère (Hardy). En mer, les (Hardy), Charley becomes a for his wife, daughter and brother-in-law In order to pay for a cruise The problems begin once they’re out to sea… fountain pen salesman. Charley aura bien du mal à parvenir jusqu’au théâtre pour jouer son rôle de RoméoCharley aura bien du mal à parvenir jusqu’au théâtre ! theatre to act Romeo! It’s not going to be easy for Charley to get to the A Kelsey, Rolfe Sedan, Ellinor VanderVeer, Martha Sleeper, Sam Brooks, Helen Gilmore A Kelsey, Rolfe Sedan, Ellinor VanderVeer, Martha Poff, Helen Gilmore, Sam Brooks William Blaisdell, Max Asher, Al Hallet, Vivien Oakland, Tyler Brooke, Jerry Mandy, Helen Gilmore Mary Kornmann, George Rowe, Sam Brooks, Katleen Collins, Jules Mendel Brooks, Katleen Collins, George Rowe, Sam Mary Kornmann, 76 Rétrospective Charley Chase chez Leo McCarey États-Unis femme) during astrike,CharleyandChesterareburiedunderbreaddough. For reasonsindependentoftheirwill,twowaitersareforcedtobecomebaker’sboys.Oneday, Chester sontensevelissouslapâteàpainunjourdegrève. Garçons decaféchangésenmitronspourdesraisonsindépendantesleurvolonté,Charleyet Monsieur’s valetis thesonofMadame…Madame’s rivalisMonsieur’sdaughter… Le valetdeMonsieur étaitlefilsdeMadame…larivale deMadameétaitlafilleMonsieur… Convinced thathe’sunfaithful,Charley’swifeusesoneofthenastiest stratagemstounmaskhim. démasquer. La femmedeCharley,persuadéequecelui-cilatrompe,usedesplus vicieuxstratagèmespourle a brandimage…monkey. they letthemselvesbeledonbyanimpresariowhoproposesthemadvertisingcampaignwith Jimmy JumpaccompanieshisactresswifetoBroadway.Inthehopeofaimportantstagecareer publicitaire avecpourimagedemarque...unsinge. sur lesplanches,ilsselaissententraînerparunimpresarioquileurproposeunecampagne Jimmy JumpaccompagnesafemmecomédienneàBroadway.Dansl'espoird'unebellecarrière fiancée. Thinkingthathisdeathisimminent,hecompletelychangesbehaviour. Jimmy Jumpisacowardwhototallylackscourage,whetherit’sfacedwithlocalboysorhis bien qu’avecsafiancée.Croyantmortprochaineilchangedecomportementdutoutautout. Jimmy Jumpestunfroussardquimanquedecouragepourtout,faceauxgaminsduquartieraussi Harry prefersthemaid… aunt, butwhenshelearnsthatthere’spetrolonhisproperty,wantshimtomarryherdaughter, He’ssnobbedbyhis Snub arrivesfromthecountrysidewithhisgoosetoseeauntincity. qu’il adupétrole,veutlefaireépouserparsafille,maisHarrypréfèrelabonne... Snub vientdelacampagneavecsonoievoirsatanteàville.Salesnobbepuisapprenant LES JOIESDUSPIRITISME PRODUCTION INTERPRÉTATION 9 mn/n&bvostfsoftitler 1924 Leo McCarey PUBLICITY PAYS PRODUCTION INTERPRÉTATION 9 mn/n&bvostfsoftitler 1924 Hal Roach THE FRAIDYCAT PRODUCTION INTERPRÉTATION 10 mn/n&bvostfsoftitler 1924 Leo McCarey TREMPÉ JUSQU’AUXOS PRODUCTION INTERPRÉTATION 15mn /n&bvf 1914 Charles Chaplin CHARLOT MITRON PRODUCTION INTERPRÉTATION 26 mn/teintévostf 1926 Leo McCarey BIEN FAIRE ETNERIENDIRE PRODUCTION INTERPRÉTATION 25 mn/n&bvostf 1925 Leo McCarey ArnoldCecile,EdgarKennedy,CharleyChase,SummervilleSlim , Keystone Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange RGAM °3 PROGRAMME N° Charley Chase,BethDarlington,EddieBaker,NoahYoung Charley Chase,OurGang Charley Chase,MarthaSleeper,MartinWolkfeil,WilliamGillepsie,JanetGaynor Charley Chase,VirginiaPearson,Martha Sleeper,AndersRandolf Charley Chase,KatherineGrant,JaneSherman,JamesFinlayson Charles Chaplin,ConklinChester,SchaddFritz DOUGH ANDDYNAMITE ALL WET INNOCENT HUSBANDS MUM’S THEWORD (Le patron) , NicholsNorma (Sa États-Unis Charley Chase chez Leo McCarey77 Rétrospective YOUNG OLDFIELD YOUNG TELL’EM NOTHING TELL’EM Charley Chase, Gertrude Astor, Vivian Oakland Charley Chase, Gladys Hullette, Lillian Leighton, Frank Brownlee, Oliver Hardy Charley Chase, Barney Oldfield, Marie Mosquini, Noah Young Barney Oldfield, Marie Charley Chase, Grant, Al Hallet Charley Chase, Katherine Charley Chase, Martha Sleeper, Evelyn Burns, Noah Young Charley Chase, Martha Sleeper, Evelyn Burns, Noah PROGRAMME N°PROGRAMME 4 Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Exchange Hal Roach, Pathe Hal Roach, Pathe Exchange N’EN DITES RIEN Leo McCarey 1926 19 mn / n&b / vostf softitler INTERPRÉTATION PRODUCTION BE YOUR AGE Leo McCarey 1926 20 mn / n&b / vostf softitler INTERPRÉTATION PRODUCTION BAD BOY Leo McCarey 1925 18 mn / n&b / vostf softitler INTERPRÉTATION PRODUCTION HELLO BABY Leo McCarey 1924 10 mn / n&b / vostf softitler INTERPRÉTATION PRODUCTION POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS DE DOLLARS QUELQUES POUR Leo McCarey 1924 / vostf softitler 9 mn / n&b INTERPRÉTATION PRODUCTION Charley, avocat spécialisé dans les divorces, se retrouve confronté à la jalousie de sa propre épouse lorsqu’une de ses clientes se fait un peu trop insistante. Charley, who’s a lawyer specialising in divorce, finds himself confronted with his wife’s jealousy, when one of his clients becomes a little too insistent. Charley, fils de bonne famille tout droit sorti de l’Université, doit se faire engager sur le chantier de Charley, fils de bonne famille tout droit sorti de sociales se côtoient, une des deux parties doit faire son père en tant qu’ouvrier. Quand les classes des concessions. university and finds a job working on his father’s Charley, the son of good family, has just finished one of the parties must make some concessions. building site. When different social classes mix, Un avocat décide de marier Charley, jeune homme endetté, à une riche divorcée plutôt sur le retour. Série de gags dans lesquels Charley va jusqu’à se travestir en danseuse espagnole pour échapper au tête-à-tête amoureux. A lawyer decides to marry Charley, a young man in debt, to a rich divorcée of a certain age. A series of gags where Charley even dresses up as a Spanish dancer in order to avoid a private lover’s conversation. Afin de payer le loyer de sa boutique à temps, Jimmy Jump emploie tous les moyens, et réalise son rêve tous les moyens, et à temps, Jimmy Jump emploie le loyer de sa boutique Afin de payer de pilote de course automobile. and makes his dream rent on time, Jimmy Jump uses every means possible In order to pay his shop come true. of driving in a car race d’un jeune couple. Celui-ci, novice, ne saura que Une mère abandonne son bébé devant la maison faire pour calmer les pleurs et les cris du bébé. couple’s house. Inexperienced, they don’t know A mother abandons her baby in front of a young what to do to calm the baby’s cries and screams. 78 Rétrospective Charley Chase chez Leo McCarey États-Unis no longerbesurprisedbythem. It’s April’sFoolsDay.AfterCharley’sworkmateshaveplayednumerousjokesonhim,hetriestobe tenter deneplussefairesurprendre. C’est lepremieravril.LescollèguesdeCharleyluiayantfaitnombreusesblagues,celui-civa faithfulness. Butthe realbrotherappears… Charley, whosewife findshimtoostay-at-home,pretends tobehistwinbrotherinorder totesthis fidélité desonépouse.Levéritable frèrefaitalorssonapparition… Charley, quesafemmetrouvetrop casanier,sefaitpasserpoursonfrèrejumeauafindetesterla upon byhiswifeinthebackseat… so, thattheydon’tknowhowtobehavewithamaid).Frightenedbyburglar, Charley,whoisspied Madame andMonsieurhireadomestic.Butshe’ssoburdensomethatshe spoilstheirlife(allthemore la banquettearrière… Effrayée paruncambrioleur,labonnesefaitramenerchezelleCharley, espionnéparsafemmesur Charley etMadameengagentunebonne.Maiselleestsiencombrante qu’elleleurgâchelavie. thinks thatshe’sstillfollowinghim,endsupashopdummy,carriedbytworemovalmen.… Town Hall,thusskippingallpreliminaries.Butalongtheway,MariesprainsherankleandCharleywho was replacedwithalcohol,thedrunkenCharleygoestoherhouseandtakesawaybyforce Charley istheofficepunchingbag.Hesecretlyinlovewithboss’sdaughter.Afterwaterfountain croyant lasuivreetl’aider,suitenfaitunmannequindemagasin,portépardeuxdéménageurs… l’enlève deforce,pourl’emmenerchezlemaire.Maisenchemin,Mariesefoulelacheville,etCharley, patron. L’eaudelafontaineayantétéremplacéeparl’alcool,Charley,ivre,vachezbelleet Charley estlesouffre-douleurdesescollèguesbureau.Ilsecrètementamoureuxlafilledu idea. Andsofollowsasequenceofmistakenidentities. clothes inanattempttoresembleanotherlodger.Unfortunately,theotherlodgershavesame boys chasinghim,byattachingmoustaches,whichconstantlyfalloffandwearingeccentric In theboardinghousewherehelives,Charleytriestogetridofajealousgangsterandsomebad ressembler àunautrepensionnaire.Malheureusement,lesautrespensionnairesonteulamêmeidée. à sapoursuiteens’affublantdemoustachestombantesettenuesexcentriquesdanslebut Dans lapensionoùilvit,Charleychercheàsedéfaired’ungangsterjalouxetdemauvaisgarçons A naiveyoungmanwantstobecomeaboxingchampion.Hevisitshistrainerbuthe’snotverytalented. pas trèsdouépourlesport. Un jeunehommenaïfvoudraitdevenirchampiondeboxe.Ilserendchezsonentraîneurmaisn’est INTERPRÉTATION 9mn /n&bvostfsoftitler Leo McCarey-1925 ? SHOULD HUSBANDSBEWATCHED PRODUCTION INTERPRÉTATION 10 mn/n&bvostfsoftitler Leo McCarey-1925 FIGHTING FLUID PRODUCTION INTERPRÉTATION 17 mn/n&bvostfsoftitler Leo McCarey-1925 LA FILLEDEL’AUBERGISTE PRODUCTION INTERPRÉTATION 9 mn/n&bvostfsoftitler Leo McCarey-1924 JEFFRIES JUNIOR PRODUCTION INTERPRÉTATION 12 mn/n&bvostfsoftitler Ralph CedaretJamesParrott-1924 APRIL FOOL PRODUCTION INTERPRÉTATION 19 mn/teintévostfsoftitler Leo McCarey-1926 MAMA BEHAVE PRODUCTION Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange Hal Roach,PatheExchange RGAM °5 PROGRAMME N° Charley Chase,MarieMosquini,PierreCoudero,JulesMendel hre hs,JmsJ Jeffries,EnaGergory Charley Chase,JamesJ. Charley Chase,MildredHarris,Vivian Oakland,SydCrossley Charley Chase,KatherineGrant,OliveBorden,JackGavin Charley Chase,KatherineGrant,JamesFinlayson,(Paul)Parrott Charley Chase THE CARETAKER’S DAUGHTER Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis Vincente Minnelli
79 Rétrospective
Tous en scène 1903-1986 États-Unis 80 Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis Le Pirate…). ses premiersfilms( Garland avaitétél’inspiratricede fille, LizaMinnelli,dontlamère,Judy mélodrame ( bonheur dansd’autresgenrescommele sur lescouleurs.Atoutsqu’ilutiliseraavec très personneletunmerveilleuxtravail scène mariée Minnelli enchaînelessuccès( à laquelleilresterafidèlependant26ans. Hollywood. IlsigneuncontrataveclaMGM, succès new-yorkaisleconduittoutdroità de grandesrevues.Lasuitelogiqueses Broadway, en1935,oùilmettrascène de NewYork,avantl’entraînerà rection artistiqueduRadioCityMusicHall pour unthéâtredeChicagopuisparladi- Elle passeraparlacréationdecostumes sa plustendreenfance.Sarouteesttracée. les planchesdès Minnelli montesur tistes ambulants, une familled’ar- Californie). Nédans 1986, Beverly-Hills, Chicago- (1903, VINCENTE MINNELLI retire après, acteurs correspondantàsonunivers.Ilse semble neplustrouverlessujetset Van Gogh). historique ( , , Brigadoon Un AméricainàParis aVepsiné eVincent La Viepassionnéede Nina Comme untorrent) crise ( Premier film, attend etespère. Brigadoon Astaire découvrantleslavandièresarc-en-cielde idée germeensonespritmalin( FredAstairequiportelacigaretteàseslèvresouledoigtaulobedesonoreilledèsqu’une quelquefois deshommes: surtoutdesfemmes,LucilleBremer,JudyGarland,LanaTurner,CydCharisse, ShirleyMacLaine,LizaMinnelli; envolés: n’est paslà,maispourraitsurgirdefaçonimminente.Autantque desrêveurs,Minnelliapeintétourdis, d’une surditéauxinjonctionsduprésent,unedistractionabritant qualitésupérieured’attentionetd’affûtàcequi Ce queMinnelliauraleplusetmieuxfilmé,c’estl’essencedel’écoute, autrementditleparadoxe L’unité minnelliennedebase,c’estl’ouvertured’unvisagefémininà la promessed’unrapt–roman,aventureouamour. de tendresse,voirereconnaissance. de luiaccorderlesecoursd’unangegardien.1948, nourl o tl éed uprt aoo: invoquer lenometlalégendedupirateMacoco ressuscite etguérissedesapassionpourlesdés.1944, chats, lavenued’unmariputatif.1958, comment ilfautsetenir,fumer,jouer,aimer…1954, Ensorcelés partirde1970,Minnelli À dans lequelildirigeaitsa ) oùildéploieunstyle Quinze joursailleurs Le ChantduMissouri, 15) ’s nafc upnu nisatdfiieetqaiibe u acêe:unvisagedefemmequi (1954), c’estunaffectsuspendu,instantdifficilementqualifiable,surlacrête ’xtaneGogaLrio eottueoï e eosd o etrJnta hed :voici : l’ex-trainéeGeorgiaLorrisonreçoittouteouïelesleçonsde son mentorJonathanShields Un petitcoinauxcieux Le Pèredela , ou lefilm Tous en que lesgestesfiévreuxdel’art,VanGoghharnachéàsonchâssisouJackAndrusenpleine Davantage posant unequestiontoutesimple.Qu’est-cequececinémaauraleplusmontré? vue encoreattachéesauditâged’orhollywoodienets’entenirplusélémentaireen Rochelle,mieux vautsedébarrasserdetouteslesparesses organisée parleFestivaldeLa Pour saluerMinnellietprésentercetterétrospectivededix-neuffilmssurtrente-quatre ou decesilencetropsuspect,ladistinctionsuprêmed’auteur. collections etneméritantdoncpas,auprétextedecetteservitudetropdocilementconsentie, grand couturierfollementraffinémaisinfoutud’articulerlamoindreparolesenséesurses Culver City,CA,etsousl’aileprotectricedelafameuseArthurFreedUnit,oucelui,voisin,du tous. Tantôtleclichésymétriquedusuper-artisanprospérantdansl’enclosdela ténèbres del’artilpréfératoujourssajoie,etàsonisolementvocationfairemondepour ailleurs Vincent VanGogh l’usine hollywoodienneetaimantreprésenterpourcetteraison,dans italiennes etvestejaunecanaris’auto-proclamantartisteàl’européenneaubeaumilieude et danslemélo(surtoutlesannéessoixante).Tantôtlafiguredudandyenmules s’illustra àproportionsetréussiteégalesdanslacomédie(surtoutlesannéescinquante) murmure deladanseneselaissetraduireenunfaitlangagierounarratifetque,plus,il donner augenresonchefd’œuvre, Missouri 1957). Tantôtlacomédiemusicale,quelecinéasteauraitrévolutionnéedès ;tendancequepousseàsoncomble machinerie, espaceàhabiter contre quoicogne ;mur entre deuxextrêmes,uneposition-miroir(ledécorcommeécran,tableau,projection pour ypérirétouffés–alorsquecelui-cin’apasdefonctionstable,maisbalanceincessamment décor etsadévorantetapisserie,oùleshérosminnelliensseraientvouésàdisparaître,fût-ce ), davantagemêmequelesprodigesdeladanseoul’entréefébrileaupaysdesrêves,Fred (1964), lestourmentsd’unmoisolitaireconfrontéauxaffresdelacréation–alorsqu’aux (1944) enintégrantlesnuméroschantés/dansésàlamarcheduscénario,avantde e.g. : lapieusePetunias’assoitaudubordlit,jointlesmainsetpriepourqueLil’Joe : dansletrainoùdébute Comme untorrent Madame Bovary (1956), sans bouger,vousemmèneloindetouteféerievisible.Tantôtle pas moinsceluidelarêverie,c’est-à-direcetteabsencesubitequi, dont Minnelliseraitlechampionincontesté–alorsqu’ilnedemeure seule desesfaces.Tantôtlerêveetéblouissantescouleurs, temps desadécouverteetjusqu’àaujourd’hui,d’êtrerabattuesurune (1976). Délicate,carcetteœuvreauraplusd’unefoissouffert,au la carrièredeVincenteMinnelli,d’ Délicate, l’entreprisedesurvolerd’unetraitelestrenteansquedura Nom deMinnelli,ouVincente àl’oreille Yolanda etlevoleur hr r o o htsa oyutaes » ? ?Whatseasdoyoutraverse Whereareyounow « Brigadoon Les QuatreCavaliersdel’apocalypse Le Pirate Yolanda : Ginnyguettedansl’œildeDavelemoindrefrémissement , 1948)etuneposition-maison(ledécorcommethéâtre, Tous enscène : àsafenêtre,Fionaguetteensilence,chansonetentre- : sursonbalcon,Manuellèvelesyeuxaucielpour : aupiedd’unestatue,l’héroïneimplorelebonDieu Yolanda (1944), GeneKellylesfougèresluisantesde (1953) –alorsquejamais,chezMinnelli,le ;GeneKellyquis’enretournefissaen ) Un petitcoinauxcieux (1963) ou La Viepassionnéede aFmemodèle La Femme a priori Factory Quinze jours Le Chantdu (1943) à . 1952, inverse MGM, Nina Les , •
États-Unis Vincente Minnelli81 Rétrospective Lust Le Father Les Nina 1964 1949 ; Kismet Il faut Un nu- Melinda • Comme un 1965 The Long, Le Chant L’Horloge 1961 1976 Father’s Little 1963 The Four • Les Ensorcelés Quinze jours An American in Histoire de trois 1960 1970 1944 Cabin in the Sky 1945 La Toile d’arai- Celui par qui le The Pirate Tea and Sympathy Lame de fond Yolanda and the Tous en scène The 1962 Brigadoon The Designing Woman dans I Dood It 1955 1959 1946 1953 Goodbye, Charlie Le Père de la mariée ; Dean Martin qui, Le Pirate Brigadoon Allons donc papa • au paradis Étranger 1950 The Sandpiper Bells Are Ringing 1948 Home from the Hill 1954 1951 Mademoiselle • Qu’est-ce que maman comprend à • La Roulotte du plaisir The Reluctant Debutante • Thé et sympathie • Un américain à Paris Tous n petit coin aux cieux Some Came Running The Story of Three Loves The Courtship of Eddie’s Father Meet Me in Saint-Louis 1952 Gigi La Femme modèle U • Yolanda et le voleur La Vie passionnée de Vincent Van Gogh Ziegfeld Follies Two Weeks in Another Town The Cobweb • Au revoir, Charlie Filmographie 1943 Madame Bovary 1956 1957 1958 Comme un for Life Mademoiselle ma femme torrent l’amour ? amours The Bad and the Beautiful La Femme modèle Dividend Paris of the Bride Celui par qui le Long Trailer Band Wagon Undercurrent scandale arrive gnée ailleurs , fleur dans les The Clock Thief du Missouri On a Clear Day… You Can See Forever méro du tonnerre marier papa « Can you and I A Matter of Time Quatre cavaliers de l’Apocalypse Horsemen of the Apocalypse Chevalier des sables Cahiers du Cinéma (1951), un deuxième tramp Emmanuel Burdeau . Un troisième dans ); etc… Pourtant, jusque sur le théâtre illuminé du rêve réalisé, Un américain à Paris Rédacteur en chef des Tous en scène Le Pirate ), la danse à l’incertitude face à ce qu’elle peut ( ). C’est pourquoi l’artiste selon son cœur ne saurait s’épanouir , ne suit pas les conseils de son ami et n’obéit qu’aux superstitions conjuguées du jeu, de de son ami et n’obéit qu’aux superstitions , ne suit pas les conseils Un américain à Paris (1959) au pire, à une terrible absence d’œuvre). , où Astaire et Charisse font dans la nuit danser la question : , lorsque Ginny, ayant religieusement écouté Dave lui lire sa nouvelle fraîchement publiée , lorsque Ginny, ayant religieusement écouté Dave Comme un torrent en scène seul; il exige d’être pris dans un couple, dans une respiration: de la rêverie au rêve, de l’idée – à l’image, de toi à moi. (Symétriquement, c’est de demeurer dans l’élément clos de l’idée qu’est-ce qu’un vrai père fils ? un vrai ? – qui condamne les personnages de cheveux, s’offre à Dave comme une pure médaille, un tableau parfait, une glorieuse surface cheveux, s’offre à Dave comme une pure médaille, l’art chez Minnelli, dessiner le circuit qui lie une ouverte sur nul fond. Telle est la fonction de – la peinture au désir frustré qui fait bondir de image pleine à ce qui excède toute image tableau en tableau ( really dance together ? » scandale arrive L’écoute est partout chez Minnelli, au départ comme à l’arrivée. Elle est l’impulsion et le résultat du rêve, l’impulsion et le résultat de l’art. Signe qu’en la privilégiant, le cinéaste cherchait peut- la fin être à épouser un autre mouvement que ceux-là. En effet, cette intimité de l’origine et de n’est autre que celle de la pensée qui, toujours, voyage entre l’impuissance de s’élancer sans appui et la puissance de ce qu’elle accomplit bien, entre la toute-puissance de son ; aussi affirmation nue et la puissance forcément moindre de ses trouvailles. Vincente Minnelli, 1903-1986 un esthète – un anonyme emporté sur la grand roue des devenirs. ? Pas dans le numéro «in the Dark Dancing » de torrent en revue, ajoute dans un sourire qu’elle n’a rien compris mais tout aimé, de même qu’elle en revue, ajoute dans un sourire qu’elle n’a énerve Dave, puis le pousse brusquement à l’aime, lui, sans le comprendre. Aveu qui demander Ginny en mariage. Que s’est-il passé? Le texte lu importe moins que ce qu’il révèle, peut être écrit ou représenté. Simultanément, Ginny aimant et entendant à travers tout ce qui poitrine, maquillage de Ginny elle-même, oreiller serré contre la Gregory Peck qui se donne une piètre contenance dans le restaurant italien de une piètre contenance dans le restaurant Gregory Peck qui se donne Écosse, sur tel mot ou syllabe de sa fiancée, sans décoller pour autant du bruyant café new-yorkais de syllabe de sa fiancée, sans décoller pour autant Écosse, sur tel mot ou détail des films ne retire jamais, même au lit. Revoyez le l’alcool, du stetson qu’il ou : pas un plan sans quelqu’un un coin, s’en va déjà, pense à autre chose, module de mystérieuses quelqu’une qui, au centre du champ ou dans fréquences. Bref : (n’) écoute (pas). La signature de Minnelli? la résonance discrète mais têtue d’un signal adressé au Moins telle frappe de coloriste que dehors. Son programme?a là le jeu essentiel d’un Répondre à l’appel, tout en ne cessant pas d’en propager l’écho. Il y c’est elle qui nous donne tout. Elle nous en donne la note fondamentale, relais, d’une relance plutôt. Dans ce cinéma, se communiquant magiquement du cinéaste à ses acteurs, puis de ses une sorte d’hyper-sensitivité qu’on suppose aussi la structure du rêve, lequel ne se boucle pas sur lui-même, mais personnages à ses spectateurs. Elle nous donne de femme à sa fenêtre, son balcon, son jardin. Il faut alors y distinguer naît de cet appel, précisément, d’une rêverie l’homme qui, la recueillant par ruse ou chance, l’exauce par un travail deux côtés. D’abord la prière féminine. Ensuite l’escroc Johnny devient l’ange de Yolanda;de mise en scène. Avec quelques accessoires, un costume et pas mal de ( culot déguisent le clown Serafin en Macoco loin. Toujours, elle en accélère le manège et en échange les rôles, prenant l’ouverture de la rêverie continue de viser plus le danger propre au rêve minnellien tient moins à quelque propriété l’homme au piège qu’il a lui-même tendu. Ainsi, images, à ce titre fatalement, voire comiquement inadéquats à un appel absorbante de son décor qu’à la clôture des du visible. Mais cette inadéquation n’est pas synonyme de désillusion;qui aura été, dès le départ, lancé bien au-delà au contraire, elle est le nerf, le moteur du rêve. conception minnellienne de l’art. Un premier Plus encore, cette relance nous donne la final d’ sommet est atteint à cet égard dans le ballet dans 82 Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis UN PETITCOINAUXCIEUX d’après lanouvelle Paul Huldschinsky 5135 Kensington de SallyBenson Joseph Schrank Fred Finklehoffe LE CHANTDUMISSOURI d’après lapièce Charles Walters 1h53 /couleur35mmvostfSoftitler aodF Kress Harold F. Sidney Wagner John Latouche di .Willis Edwin B. di .Willis Edwin B. George Folsey Irving Brecher CHORÉGRAPHIE de LynnRoot George Stoll Vernon Duke Hugh Martin Ralph Blane PRODUCTION PRODUCTION Albert Akst Hugh Hunt (musique SCÉNARIO SCÉNARIO MONTAGE MONTAGE MUSIQUE MUSIQUE musicale DÉCORS DÉCORS 1h39 /couleur35mmvostf Avenue MGM MGM IMAGE IMAGE (lyrics), MEET MEINST. LOUIS (livret), ) CABIN INTHESKY (Little JoeJackson) (le révérendGreen/ Kenneth Spencer Margaret O’Brien (Petunia Jackson) (M. AlonzoSmith) Louis Armstrong (Mrs AnnaSmith) (Lucius/Lucifer jr) Eddie Anderson (Georgia Brown) (le trompettiste) Lucille Bremer INTERPRÉTATION INTERPRÉTATION Marjorie Main Judy Garland (Esther Smith) (Tootie Smith) Ethel Waters (Rose Smith) (John Truett) Lena Horne Rex Ingram Leon Ames Tom Drake Mary Astor le général) 1943 1944 (Katie) s’engage entreleBienetMal… terre. Maisildevras’amender.Dèslors,lalutte à LittleJoesixmoisdeviesupplémentairesur alors uneprièreferventeauSeigneurquiaccorde !Petuniaadresse sur lesregistresdeLucifer sur sonsortetceluideâme.Ilestbiennoté vie etlamort.Angesdémonss’interrogent d’une bagarre,ilestblesséetsetrouveentrela Little Joeestunjoueurimpénitent.Aucours vie paisible.Maiscebonheurestbientôtmenacé: Petunia etLittleJoesontmariésmènentune train devivreleurspremiersémois amoureux… le désarroidanslafamilledontlesfilles sonten où unepromotionl’attend.Cettenouvellesème annonce quelafamillevas’installeràNewYork Mais augrandregretdetous,lepère,avocat, famille Smithvitunbonheursanshistoires. prépare fébrilementl’ExpositionUniverselle,la Saint-Louis, Missouri,1903.Tandisquelaville from thismomenton… ways. Thefightbetweengoodandevilbegins six extramonthsonearth.Buthemustmendhis fervent prayertotheLord,whograntsLittleJoe register. MeanwhilePetuniaisaddressinga angels anddevils.He’swellnotedonLucifer’s His fateandthatofhissoulisbeingdiscussedby injured andfindshimselfbetweenlifedeath. an unrepentantgambler.Duringabrawl,heis their happinessissoonthreatened,asJoe Petunia andLittleJoearehappilymarried.But their firstemotionsoflove… daughters areintheprocessofexperiencing This newssowsdisorderinthefamily, asthe move toNewYorkwherehehasapromotion. father, alawyer,announcesthatthefamilywill in theworld.Toeverybody’sgreatregret, the Smithfamilyislivinghappilywithoutacare feverishly preparingfortheUniversalExhibition, 1903, Saint-Louis,Missouri.Whilethecityis États-Unis Vincente Minnelli83 Rétrospective INTERPRÉTATION Judy Garland (Manuela) Gene Kelly (Serafin) Walter Slezak (Don Pedro Vargas) Gladys Cooper (la tante Inez) Reginald Owen (l’avocat) George Zucco (le vice-roi) Lester Allen (l’oncle Capucho) INTERPRÉTATION Fred Astaire (Johnny) Lucille Bremer (Yolanda) Frank Morgan (Victor) Mildred Katwick (la tante Amarilla) Marie Nash (la duègne) Leon Ames (M. Candle) Ludwig Stossel (le maître d’école) PRODUCTION MGM LE PIRATE THE PIRATE 1948 1h42 / couleur / 35mm / vostf SCÉNARIO Albert Hackett Frances Goodrich d’après la pièce de S. N. Behrman IMAGE Harry Stradling MUSIQUE Cole Porter MONTAGE Blanche Sewell DÉCORS Edwin B. Willis Arthur Krams CHORÉGRAPHIE Robert Alton Gene Kelly 1945 / 35mm / vostf 1h48 / couleur SCÉNARIO Irving Brecher d’après une histoire de Jacques Thery et Ludwig Bemelmans IMAGE Charles Rosher MUSIQUE Lennie Hayton MONTAGE George White DÉCORS Edwin B. Willis Richard Pefferle CHORÉGRAPHIE Eugene Loring PRODUCTION MGM YOLANDA ET LE VOLEUR ET YOLANDA AND THE THIEF YOLANDA A young orphan raised in a convent, Yolanda, inherits at the age of eighteen, her parent’s immense fortune. Johnny and Victor, a pair of crooks, read about it in the newspaper and immediately sense a good affair. One evening Johnny, who has slipped into the garden, catches the young girl unawares praying before a statute of her guardian angel. Terrified with the idea of managing her immense fortune, she’s asking for his assistance. So Johnny let’s her believe that he is her guardian angel! The West Indies in the 19th century. The beautiful young Manuela who is promised by her aunt to the town mayor, Don Pedro Vargas, secretly dreams of the mythic pirate Macoco, whose exploits have inflamed her imagination. A group of travelling actors, led by the young and brilliant Sérafin arrive in Port Sebastian. During the first representation, he hypnotises Manuela who reveals her secret love. Seduced by the young girl’s romantic aura, Serafin pretends to be Macoco… siècle. La jeune et jolie e XIX Les Caraïbes au Yolanda, une jeune orpheline élevée au couvent, hérite à l’âge de dix-huit ans de la fortune colossale de ses parents. Deux escrocs, Johnny et Victor, apprennent la nouvelle par les journaux et flairent la bonne affaireJohnny, qui ! Un soir, s’est glissé dans le jardin, surprend la jeune fille en prière devant la statue de son ange gardien: elle lui demande de l’aider, terrifiée à l’idée de devoir gérer son immense fortune. Johnny se fait alors passer pour l’ange en question ! Manuela, promise par sa tante au maire de la ville, Don Pedro Vargas, rêve en secret du mythique pirate Macoco, dont les exploits enflamment son imagination. Des comédiens ambulants arrivent à Port Sebastian, conduits par le jeune et brillant Sérafin. Lors de la première représentation, ce dernier hypnotise Manuela qui lui révèle ses amours secrètes. Séduit par l’aura romanesque de la jeune fille, Serafin se fait passer pour Macoco… 84 Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis d’après leromande Gustave Flaubert George Gershwin Richard Pefferle Keogh Gleason Adrienne Fazan Alan JayLerner UN AMÉRICAINÀPARIS di .Willis Edwin B. di .Willis Edwin B. Jack Donohue Ferris Webster Robert Planck Robert Ardrey Miklos Rozsa CHORÉGRAPHIE CHORÉGRAPHIE Alfred Gilks PRODUCTION PRODUCTION Gene Kelly SCÉNARIO SCÉNARIO MONTAGE MONTAGE AN AMERICANINPARIS MUSIQUE MUSIQUE DÉCORS DÉCORS 1h53 /couleur35mmvostf 1h55 /couleur35mmvostf MGM MGM IMAGE IMAGE MADAME BOVARY (Rodolphe Boulanger) (Georges Mathieu) (Mathilde Mathieu) Georges Guétary (Gustave Flaubert) Martha Bamattre Christopher Kent Eugene Borden (Charles Bovary) (Jerry Mulligan) Gene Lockhart (Emma Bovary) Jennifer Jones Henry Morgan Louis Jourdan James Mason INTERPRÉTATION INTERPRÉTATION Oscar Levant (Milo Roberts) (Henri Baurel) (Lise Bouvier) (Léon Dupuis) (Adam Cook) Leslie Caron Gene Kelly (J. Homais) Nina Foch (Hippolyte) Van Heflin 1949 1951 de partiravecluipourl’Amérique… prendre unedécisionlejouroùHenri luipropose malgré toutfidèleàHenri.Elledoit cependant l’âme, carellel’aimeaussi,Lisedécide derester Lise etluidéclaresaflamme.La mortdans qu’à sestableaux.MaisJerryne pense qu’à américaine, Milo,quis’intéresseautantàlui Montmartre, Jerryestcourtiséparuneriche music-hall, fiancédepuispeuàLise.À d’un gentilhommeduvoisinage… ennuyeuse etterne.Elledevientlamaîtresse bourgeois d’uneplatitudepontifiante,luisemble Normandie oùellenerencontrequedes ses rêvesdeluxe,savie,dansdesbourgs En regarddesesaspirationsromanesqueset couvent élégant,époused’unofficierdesanté. Emma Bovary,filled’unpaysan,élevéedansun se défendre,ilracontelaviedesonhéroïne, ».Pour MadameBovary moralité enécrivant« ministère publicd’avoirportéatteinteàla En 1857,GustaveFlaubertestaccuséparle sympathise avecHenriBaurel à Paris.GrâcesonamipianisteAdam,il Jerry Mulligan,peintreaméricainsans-le-sou,vit , vedette de the UnitedStates… when Henriproposesthatsheaccompany himto Nevertheless, sheisforcedtomake adecision, loyal toHenri,despiteheraching heart. Although sheloveshim,Lisedecides toremain nothing butLiseanddeclareshis love forher. as hispaintings,woosJerry.ButJerrythinksof a richAmerican,Milo,whoisasinterestedinhim hall star,recentlyengagedtoLise.InMontmartre, he becomesfriendswithHenriBaurel,amusic lives inParis.ThankstohispianistfriendAdam, A pennilessAmericanpainter,JerryMulligan neighbouring gentleman’smistress… seems boringandlacklustre.Shebecomesa nobody butthepontificatingdullmiddleclass market townsofNormandywhereshemeets aspirations anddreamsofluxury,herlifeinthe married toahealthofficer.Fullofromantic a farmer’sdaughter,raisedinanelegantconvent, recounts thestoryofhisheroine,EmmaBovary, writing Minister ofstatetohaveunderminedmoralityby In 1857,GustaveFlaubertisaccusedbythe Madame Bovary . Inhisdefence,he États-Unis Vincente Minnelli85 Rétrospective INTERPRÉTATION Fred Astaire (Tony Hunter) Cyd Charisse (Gabrielle Gerard) Oscar Levant (Lester Marton) Nanette Fabray (Lily Marton) Jack Buchanan (Jeffrey Cordova) James Mitchell (Paul Byrd) Robert Gist (Hal Benton) INTERPRÉTATION Lana Turner (Georgia Lorrison) Kirk Douglas (Jonathan Shields) Walter Pidgeon (Harry Pebbel) Dick Powell (James Lee Bartlow) Barry Sullivan (Fred Amiel) Gloria Grahame (Rosemary Bartlow) Gilbert Roland (Victor « Gaucho » Ribera) MGM TOUS EN SCENE THE BAND WAGON 1953 1h52 / couleur / 35mm / vostf SCÉNARIO Betty Comden Adolph Green IMAGE Harry Jackson George Folsey MUSIQUE Arthur Schwartz MONTAGE Albert Akst DÉCORS Edwin B. Willis Keogh Gleason CHORÉGRAPHIE Michael Kidd Hermes Pan PRODUCTION 1952 / 35mm / vostf 1h58 / n&b SCÉNARIO Charles Schnee d’après une histoire de George Bradshaw IMAGE Robert Surtees MUSIQUE David Raksin MONTAGE Conrad A. Nervig DÉCORS Edwin B. Willis Keogh Gleason PRODUCTION MGM LES ENSORCELÉS LES AND THE BEAUTIFUL THE BAD Tony Hunter, a famous film actor on the decline, accepts to play in a comedy musical written by his friends Lester and Lily Marton. They associate themselves with a conceited director, Jeffrey Cordova, who insists that Gabrielle Gerard, a classical ballerina, will be Tony’s stage partner. The repetitions begin, along with the problems. The first representations are a disaster. The actors decide to restage the spectacle and entrust the direction to Tony. Pebbel brings his old friends Fred Amiel, a director, Georgia Lorrison, a star and James Lee Bartlow, a scriptwriter together to meet Jonathon Shields, a producer, who has a proposition to make. Ruined, the producer asks for their help to recover his place in Hollywood. They remember their difficult beginnings, the moments of joy and also the manner in which Jonathon behaved badly with each of them. When Pebbel suggests that they work once again with Shields, they refuse; then spellbound they listen to Jonathon Shields’ voice on the telephone… Tony Hunter, célèbre acteur de cinéma sur le déclin, accepte de jouer dans une comédie musicale écrite par ses amis Lester et Lily Marton. Les trois s’associent à Jeffrey Cordova, un metteur en scène prétentieux, qui insiste pour que Gabrielle Gerard, une ballerine classique, soit la partenaire de Tony sur scène. Les répétitions commencent, et les ennuis aussi. Les premières représentations sont un désastre. Les comédiens décident de remonter la pièce et d’en confier la mise en scène à Tony. Le metteur en scène Fred Amiel, la star Georgia Lorrison et le scénariste James Lee Bartlow, sont réunis par un vieil ami, Pebbel, pour écouter la proposition du producteur Jonathan Shields. Ruiné, ce dernier leur demande de l’aider à reconquérir sa place à Hollywood. Ils se souviennent de leurs débuts difficiles, des moments de joie mais aussi de la manière dont Jonathan s’est mal conduit avec chacun d’eux. Quand Pebbel leur propose de travailler à nouveau pour Shields, ils refusent ; puis, ensorcelés, ils écoutent au téléphone la voix de Jonathan Shields… 86 Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis Frederick Loeweet Joseph Ruttenberg de WilliamGibson d’après lemusical Leonard Roseman d’après leroman Frederick Loewe Keogh Gleason Keogh Gleason aodF Kress Harold F. Alan JayLerner Alan JayLerner di .Willis Edwin B. di .Willis Edwin B. George Folsey Brigadoon CHORÉGRAPHIE John Paxton LA TOILED’ARAIGNÉE PRODUCTION PRODUCTION Albert Akst Gene Kelly SCÉNARIO SCÉNARIO MONTAGE MONTAGE MUSIQUE MUSIQUE DÉCORS DÉCORS 2h04 /couleur35mmvostf 1h48 /couleur35mmvostf MGM MGM IMAGE IMAGE de BRIGADOON (Andrew Campbell) (le docteurDevanal) (le docteurMclver) Richard Widmark (Tommy Albright) (Fiona Campbell) Susan Strasberg Gloria Grahame Elaine Stewart (Harry Beaton) THE COBWEB Albert Sharpe (Meg Faversen) (Van Johnson) Cyd Charisse INTERPRÉTATION INTERPRÉTATION Charles Boyer (Jane Ashton) (Karen Mclver) Lauren Bacall Jeff Douglas Barry Jones (Victoria Inch) Hugh Laing Gene Kelly (M. Lundie) Lilian Gish (Sue Brett) John Kerr 1954 1955 (Steven) journée seulement… n’apparaît qu’unefoisparsiècle,etpourune lorsqu’il apprendquelevillagedeBrigadoon se trouveconfrontéàunbiengranddilemme amoureux del’unedesvillageoises,Fiona,mais noce. L’undeschasseurs,Tommy,tombe gens étranges,quisepréparentàcélébrerune un villagenonmentionnésurlacarte,peupléde Highlands enEcosse,tombentparhasardsur Deux chasseursaméricains,perdusdansles rapprocher desonmari… commande detissus,unefaçonpour elledese l’épouse délaisséedeMcIver, passe une de laclinique.Pendantcetemps, Karen, ressort. ElleapouralliéleDrDevanal, fondateur décoration del’établissementest de sonseul Mais l’intendanteVictoriaInchestime quela patients, Steven,quiendessinelesmotifs. docteur McIver,souhaitequecesoitundes Meg Faversen,psychologue,appuyéeparle remplacement desrideauxdusalondelecture. trois tendancess’affrontentàproposdu Dans unecliniquepsychiatriqueaméricaine, just onceeverycenturyandforoneday… he learnsthatthevillageofBrigadoonappears finds himselffacedwithahugedilemmawhen love withoneofthevillagers,Fiona,buthe marriage. Oneofthehunters,Tommy,fallsin strange peoplewhoarepreparingtocelebratea chance, whichisnotonthemap,inhabitedby Scottish highlandscomeacrossavillageby Two Americanhunterswhoarelostinthe for hertogetcloserhusband… Karen, hasorderedsomematerial, asameans ally. Meanwhile,DrMcIver’sneglected wife, With theclinic’sfounder,DrDevanal, shehasan establishment isherresponsibilityand onlyhers. Victoria Inchconsidersthatthedecoration ofthe will designthepatterns.Butstewardess that itwillbeSteven,oneofthepatients,who psychologist, supportedbyDoctorMcIverhopes the readingroomcurtains.MegFaversen, tendencies clashconcerningthereplacementof In anAmericanpsychiatricclinic,three États-Unis Vincente Minnelli87 Rétrospective INTERPRÉTATION Lauren Bacall (Marilla Brown) Grégory Peck (Michael Hagen) Dolores Gray (Lori Shannon) Mickey Shaughnessy (Maxie Stulz) Tom Helmore (Zachary Wilde) Sam Levene (Ned Hammerstein) Jack Cole (Randy Owen) INTERPRÉTATION Kirk Douglas (Vincent van Gogh) Anthony Quinn (Paul Gauguin) James Donald (Théo van Gogh) Pamela Brown (Christine) Everett Sloane (le docteur Gachet) Niall Mac Ginnis (Roulin) Noël Purcell (Antoine Mauve) LA FEMME MODÈLE DESIGNING WOMAN 1957 1h58 / couleur / 35mm / vostf SCÉNARIO George Wells d’après une idée de Helen Rose IMAGE John Alton MUSIQUE André Previn MONTAGE Adrienne Fazan DÉCORS Edwin B. Willis Henry Grace CHORÉGRAPHIE Jack Cole PRODUCTION MGM 1956 / 35mm / vostf 2h02 / couleur SCÉNARIO Norman Corwin d’après le roman d’Irving Stone IMAGE Frederick A. Young Russell Harlan Joseph Ruttenberg MUSIQUE Miklos Rozsa MONTAGE Adrienne Fazan DÉCORS Edwin B. Willis Keogh Gleason PRODUCTION MGM LA VIE PASSIONNÉE LA VIE GOGH VAN DE VINCENT LIFE LUST FOR A sports journalist, Michael Hagen, meets with Marilla Brown again, whom he met last night in a haze of alcohol. It’s love at first sight. They marry and decide to live together. But where? As Marilla isn’t thrilled by the “shoebox” where Mike lives, it’s he who moves to his wife’s apartment. And so he discovers that the woman he has married is the most famous stylist on the East Coast, and that she knows everybody who is somebody in New York. But there’s worse to come: a boxing ring racketeer who he has regularly denounced in his columns threatens him. Tormented spirit, profoundly mystic, the young Dutchman Vincent van Gogh obtains an evangelist mission with the miners in Borinage, which ended in a painful failure. His brother Theo persuades him to return to Holland. So Vincent discovers art and begins painting. He rejoins his brother in Paris, who presents the “new painters”, the impressionists to him. In 1988, he moves to the south of France where his production is intense and his genius evident. Gauguin joins him, but they rapidly enter into conflict… Michael Hagen, reporter sportif, retrouve Marilla Brown, rencontrée la veille dans les brumes de l’alcool. Coup de foudre. Ils se marient et décident de vivre ensemble. Mais chez qui ? Marilla n’étant pas emballée par la « boîte à chaussures » où habite Mike, ce dernier emménage dans l’appartement de sa femme. Il découvre alors qu’il a épousé la plus célèbre styliste de la côte Est et qu’elle connaît le « Tout-New York ». Mais il y a plus grave : il est menacé par un racketteur des rings qu’il dénonce régulièrement dans ses articles… Esprit tourmenté, profondément mystique, le jeune Hollandais Vincent van Gogh obtient une mission évangéliste chez les mineurs du Borinage qui se solde par un douloureux échec. Son frère Theo le persuade de rentrer en Hollande. Vincent découvre alors les arts et commence à peindre. Il rejoint ensuite son frère à Paris qui le présente aux « nouveaux peintres »: les impressionnistes. Vincent s’initie à leurs théories. En 1888, il s’ins- talle en Provence où sa production est intense et son génie évident. Gauguin le rejoint, mais ils s’opposent bien vite… 88 Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis d’après leromande Joseph Ruttenberg Arthur Sheekman ila .Daniels William H. d’après leroman Frederick Leowe Robert Priestley Elmer Bernstein Charles Walters Adrienne Fazan Adrienne Fazan Alan JayLerner Keogh Gleason Georges Barski CHORÉGRAPHIE James Jones Maurice Petri Henry Grace John Patrick Henry Grace PRODUCTION COMME UNTORRENT PRODUCTION de Colette SCÉNARIO MONTAGE SCÉNARIO MONTAGE MUSIQUE SOME CAMERUNNING MUSIQUE Ray June DÉCORS DÉCORS 2h07 /couleur35mmvostf 1h56 /couleur35mmvostf IMAGE MGM MGM IMAGE Jacques Bergerac Hermione Gingold (Liane d’Exelmans) Maurice Chevalier Shirley MacLaine (Honoré Lachaille) (madame Alvarez) (Gaston Lachaille) (Ginny Moorhead) Arthur Kennedy Betty LouKeim INTERPRÉTATION Louis Jourdan Franck Sinatra (Gwen French) INTERPRÉTATION (Edith Barclay) Nancy Gates Isabel Jeans Leslie Caron (Agnès Hirsh) (Bama Dillert) Martha Hyer (Dawn Hirsh) Dean Martin (Frank Hirsh) (tante Alicia) (Dave Hirsh) Leora Dana Eva Gabor (Sandomir) GIGI 1958 1958 (Gigi) tout décidéeàdevenirunemaîtressedeplus… en tombeamoureux.MaisGigin'estpasdu traite commeuneenfant.Jusqu'aujouroùil sa nièceGigi,uneadolescentemalicieuse,qu'il fréquente l'appartementdeMmeAlvarezet un richeetcélèbreséducteurmondainparisien, 1900 :ParisàlaBelleÉpoque.GastonLachaille, Dave partfairelafoireavecGinnyet Bama… ses écrits,maisrefuseavances. Dépité, littéraire deDave,ellel’encourage à poursuivre amoureux d’elle.Trèsintéresséepar letalent soirée, DaverencontreGwen et tombe un commerçanthypocrite.Aucours d’une professionnel, neconvientpasàsonfrèreFrank, qui s’entoured’amisdouteuxtelBama,unjoueur Ginny. L’arrivéedecetécrivainratéetalcoolique, inachevé etunefillerencontréedansunbar, au pays,avec,danssesmalles,unroman Libéré desesobligationsmilitaires,Daverentre just beingonemoremistressonhislist… in lovewithher.ButGigi,hasnointentionof whom hetreatslikeachild.Untilthedayfalls and herniece,Gigi,amaliciousadolescent, regularly visitstheapartmentofMadameAlvarez a richandfamousworldlyParisianseducer 1900, theBelleÉpoqueinParis.GastonLachaille, to partywithGinnyandBama… refuses hisadvances.Piqued,Dave goesoff she encourageshimtocontinue writing, but Particularly interestedbyDave’sliterary talents, evening, DavemeetsGwenandfalls inlove. brother, Frank,ahypocriticalshopkeeper. One professional gambler,isnottothelikingofhis himself withdubiousfriendslikeBama,a of thisfailedwriterandalcoholic,whosurrounds Ginny, awomanthathemetinbar.Thearrival home withanunfinishednovelinhistrunkand Freed fromhismilitaryobligations,Davereturns États-Unis Vincente Minnelli89 Rétrospective INTERPRÉTATION Glenn Ford (Julio Desnoyers) Ingrid Thulin (Marguerite Laurier) Charles Boyer (Marcelo Desnoyers) Lee J. Cobb (Madariaga) Paul Henreid (Etienne Laurier) Karl Boehm (Heinrich von Hartrott) Paul Lukas (Karl von Hartrott) INTERPRÉTATION Robert Mitchum (Wade Hunnicutt) Eleanor Parker (Hannah Hunnicutt) George Peppard (Rafe Copley) George Hamilton (Theron Hunnicutt) Everett Sloane (Albert Halstead) Luana Patten (Libby Halstead) Anne Seymour (Sarah Halstead) CHORÉGRAPHIE Alex Romero PRODUCTION MGM LES QUATRE CAVALIERS CAVALIERS LES QUATRE DE L’APOCALYPSE THE FOUR HORSEMEN OF THE APOCALYPSE 1961 2h33 / couleur / 35mm / vostf SCÉNARIO Robert Ardrey John Gay d’après le roman de Vicente Blasco Ibanez IMAGE Milton Krasner MUSIQUE André Prévin MONTAGE Adrienne Fazan Ben Lewis DÉCORS Henry Grace Keogh Gleason 1959 / 35mm / vostf 2h30 / couleur SCÉNARIO Harriet Frank jr. Irving Ravetch d’après le roman de William Humphrey IMAGE Milton Krasner MUSIQUE Bronislau Kaper MONTAGE Harold F. Kress DÉCORS Henry Grace Robert Priestlev PRODUCTION Sol C MGM CELUI PAR QUI QUI PAR CELUI ARRIVE LE SCANDALE THE HILL HOME FROM With World War Two approaching, Madariaga, an elderly Argentinean stockbreeder reunites his family. One of his daughters is married to the Frenchman Desnoyers and they have a son and a daughter. The second is married to the German Hartrott and they have three sons, of whom the youngest studied medicine in Germany and has returned with ideas particularly favourable to the Nazis. The profession of faith that he exclaims at the dinner table unleashes his grandfather’s anger… In 1940, the two branches of the family meet up again in Occupied Paris but under different “uniforms”… Wade Hunnicutt, a rich and authoritarian landowner, is pushed aside by his wife, Hannah, even since one of his mistresses had a son, Rafe. Wade and Hannah’s son, Theron, falls in love with the young Libby. So Hannah reveals to her son, that Rafe, her son’s best friend, is in fact his half-brother. Deeply distressed, Theron asks his father to give him the place and rights that are his, that of a son. Wade refuses and Theron quits the family home… À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Madariaga, un vieil éleveur argentin, réunit sa famille. L’une de ses filles a épousé le Français Desnoyers; ils ont un fils et une fille. L’autre est mariée à l’Allemand Hartrott et a trois garçons dont le dernier, Heinrich, parti faire sa médecine en Allemagne, revient avec des idées très favorables aux nazis. La profession de foi qu’il proclame au cours du dîner déchaîne la colère du grand-père… En 1940, les deux branches de la famille se retrouvent dans le Paris de l’Occupation mais sous des « uniformes » différents… Wade Hunnicutt, riche et autoritaire propriétaire terrien, est repoussé par sa femme, Hannah, depuis qu’il eu un fils, Rafe, avec une de ses maîtresses. Theron, le fils de Wade et Hannah, tombe amoureux de la jeune Libby. Hannah révèle alors à son fils, que Rafe, le meilleur ami du jeune homme, est son demi-frère. Bouleversé, Théron demande à son père de lui donner la place qui lui revient: celle d’un fils. Wade refuse et Théron quitte la demeure familiale… 90 Rétrospective Vincente Minnelli États-Unis TWO WEEKSINANOTHERTOWN d’après unehistoirede LE CHEVALIER DESSABLES QUINZE JOURSAILLEURS Martin Ransohoff d’après leroman David Bretherton Keogh Gleason Keogh Gleason Charles Schnee 1h58 /couleur35mmvostfSoftitler Adrienne Fazan Johnny Mandel Dalton Trumbo Michael Wilson oetJ Kern Robert J. Milton Krasner Hilton Krasner David Raksin Henry Grace Henry Grace d’Irwin Shaw PRODUCTION PRODUCTION SCÉNARIO SCÉNARIO MONTAGE MONTAGE MUSIQUE MUSIQUE DÉCORS DÉCORS 2h47 /couleur35mmvostf MGM MGM IMAGE IMAGE dadG Robinson Edward G. (D George Hamilton (Walter Robinson) (Danny Reynolds) Charles Bronson (Ward Hendricks) (Maurice Kruger) (Laura Reynolds) THE SANDPIPER Elizabeth Taylor Eve MarieSaint James Gregory r Robert Webber Morgan Mason Richard Burton Edward Hewitt) INTERPRÉTATION INTERPRÉTATION Cyd Charisse (Clara Kruger) (Jack Andrus) (Claire Hewitt) Claire Trevor Kirk Douglas (Cos Erikson) (Davie Drew) Dahlia Lavi (Brad Byrd) Tom Drake (Veronica) (Carlotta) 1962 1965 Carlotta, sonex-femme,estelleaussiàRome… Veronica, lamaîtressedujeunepremier.Mais moindre conviction.Jacknoueuneidylleavec ses misesenscène,réaliseunfilmsansla Kruger, autrefoisrenommépourlaqualitéde se retrouveconfrontéàuntournagepitoyable. film qu’ilestentraindetourner.Jackaccepteet demande d’assurerlapostsynchronisationdu cinéaste MauriceKruger.Cedernierlui clinique psychiatrique,rejointàRomele L’acteur JackAndrus,récemmentsortide multiplie lesvisiteschezlajeunefemme… milieu, lepasteurHewitt,fascinépar samère, Tandis quel’enfants’adapteàson nouveau pasteur épiscopalienHewittetsafemme, Claire. confier aucollègeSanSimeonque dirigentle tue unfaonetlejugeThompsondécide dele conventionnels. Maisunjour,lejeunegarçon sauvage, enluiinculquantsesprincipespeu dans undécorderêve,ellel’élèveàsamanière Danny, âgédeneufans.Aubordlamer, Laura Reynoldsestpeintreetvitavecsonfils Installée surlacôtecalifornienneàBigSur, wife isalsoinRome… actor’s mistress,Veronica.ButCarlotta,hisex- strikes uparomancewiththeleadingyoung making afilmwithouttheleastconviction.Jack once reputedforthequalityofhisdirection,is confronted withapitifulfilm.Kruger,whowas shooting. Jackacceptsandfindshimself take careofthedubbingforfilmthatheis Kruger, afilmmaker,inRome.Heaskshimto psychiatric clinic,meetshisfriendMaurice Jack Andrus,anactor,recentlyreleasedfroma visits totheyoungwoman… Hewitt, fascinatedbyhismother,multiplies his adapting tohisnewenvironment, the minister Hewitt andhiswife,Claire.While theboyis Simeon CollegerunbytheEpiscopal minister Thompson decidestoentrusthim totheSan the youngboykillsafawnandJudge unconventional principlesinhim.Butoneday, she raiseshersoninawildmanner,instilling Big Sur.Inafabuloussetting,besidethesea, year-old sonDannyontheCaliforniancoastat Laura Reynoldsisapainterlivingwithher9 . € €
États-Unis Vincente Minnelli91 Rétrospective FFLR04 par au lieu de 41 _ _ _ _ € ______Visa 28 _ _ _ _ ______INTERPRÉTATION Liza Minnelli (Nina) Ingrid Bergman (la comtesse) Charles Boyer (le comte Sanziani) Spiros Andros (Mario Morello) Tina Aumont (Valentina) Anna Proclamer (Jeanne Blasto) Gabriele Ferzetti (Antonio Vicaria) _ _ au lieu de 41 (prix de vente au numéro) _ _ _ _ N° 509 _ _ € _ Mastercard _ _ Spécial Figures du western / _ _ _ _ _ Eurocard 28 de POSITIF au prix de POUR 1976 / 35mm / vostf 1h37 / couleur SCÉNARIO John Gay d’après le roman La Volupté d’être de Maurice Druon IMAGE Geoffrey Unsworth MUSIQUE Nino Oliviero MONTAGE Peter Taylor DÉCORS Arrigo Breschi PRODUCTION American International Pictures NINA TIME OF A MATTER chèque bancaire ou postal à l’ordre des Éditions Jean-Michel Place Carte bancaire : Ci-joint mon règlement de N° 497/498 4 numéros ______ Spécial Ingmar Bergman N° Expire fin Date obligatoire : : Signature ______et je commande les In 1949, Nina quits her small village and arrives in Rome to be a chambermaid in a hotel. She meets an elderly, ruined aristocrat, the Countess Sanziani, who tells the story of her life, her success with the wealthiest men when she was young and beautiful. Gradually, Nina plunges into a magical world at the turn of the century… ______N° 485/486 Spécial Claude Sautet ______Prénom 4 NUMÉROS DE RÉFÉRENCE OFFRE SPÉCIALE ______OFFRE SPÉCIALE www.jeanmichelplace.com ______
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